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20 juin 2025
LES ÉDITEURS DE LA PRESSE EN ROGNE CONTRE LA RESTRICTION DE L'INTERNET
L'Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne exprime sa détermination à saisir les organisations de défense des libertés de presse, d'expression et des droits humains pour que ces agissements anti-démocratiques cessent
L'Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) a publié un communiqué de presse dénonçant la décision de l'État du Sénégal de couper l'Internet mobile, qui a eu des conséquences négatives sur la diffusion d'informations et l'économie du pays.
APPEL exprime sa consternation face à la décision unilatérale de l'État de couper l'Internet mobile, qui a entraîné la suspension ou l'interruption de la fourniture d'informations à travers les sites web de la presse en ligne. Cette situation a été encore plus difficile à supporter pour les entreprises de presse, qui ont déjà été gravement touchées par la crise économique due à la pandémie de Covid-19.
La coupure de l'Internet mobile a également eu des conséquences sur les programmes de la presse en ligne, qui ont été contraints de suspendre leurs émissions en direct via Youtube, Facebook, Instagram et Twitter. Cela a privé les populations de leur droit à une information juste et plurielle, garanti par la Constitution et des instruments juridiques internationaux ratifiés par le Sénégal.
APPEL souligne que la suspension des données mobiles a également laissé libre cours à la prolifération des fausses informations, ce qui peut entraîner des conséquences graves pour la société sénégalaise.
Les éditeurs de la presse en ligne expriment leur détermination à saisir les organisations de défense des libertés de presse, d'expression et des droits humains pour que ces agissements anti-démocratiques cessent dans les plus brefs délais. Ils se réservent également le droit de travailler avec des partenaires au niveau africain et international pour porter plainte et obtenir une juste réparation.
par Mame Oumar MBAYE
RÉPONSE À MARY TEUW NIANE
Complot contre le Peuple !!! Encore des grands mots pour ne pas dire gros mots ! Quel complot ? Et quel Peuple ? Les 17 millions de sénégalais ? Arrêtez ! Ayons le courage de dénoncer Ousmane Sonko et arrêtons de tout mélanger !
Complot contre le Peuple !!! Encore des grands mots pour ne pas dire gros mots ! Quel complot ? Et quel Peuple ? Les 17 millions de sénégalais ? Arrêtez ! Ayons le courage de dénoncer Ousmane Sonko et arrêtons de tout mélanger ! Le pays est en danger et vous continuez à nous rabâcher les oreilles avec de la politique politicienne. Encore une fois, cette histoire n’a rien de politique, c’est vous les politiciens qui l’avaient traînée sur ce terrain par simple haine envers un homme. Macky Sall n’a rien à voir avec ce qui s’est passé au tribunal. Comment pouvez-vous continuer à essayer de mettre nos institutions à genoux dans le seul but de servir les desseins sombre d’un individu. Que voulez-vous faire de ce pays ? Sincèrement !!!
Arrêtez de vous cacher derrière des principes auxquels vous ne croyez même pas pour sauver un homme par la faute de qui tout est arrivé et continue d’arriver. En vertu de quoi la candidature de Macky Sall doit être une raison pour mettre notre pays à feu et à sang ? Le Sénégal est un pays stable démocratique et qui, grâce à son président, a commencé à toquer aux portes de l’émergence. Pourquoi aujourd’hui des gens tapis dans l’ombre tels Satan et sa progéniture sont-ils en train de tout mettre en œuvre pour le déstabiliser ? Encore une fois Arrêtez !!!
*LII DARA DIAROUKO WAYE ADOUNA DAFAYE DIEKH ET NOUS RENDRONS TOUS COMPTE À ALLAH LE TOUT PUISSANT.*
Par Babacar Ndaw FAYE
CHERS COMMISSAIRES, VOUS PERMETTEZ ?
C’est avec plusieurs heures de retard que nous avons pu regarder, ce matin, la vidéo du point de presse de la police nationale ; le ministre des télécommunications ayant décidé la veille, de nous priver d’un de nos principaux outils de travail : Internet
C’est avec plusieurs heures de retard que nous avons pu regarder, ce matin, la vidéo du point de presse de la police nationale ; le ministre des télécommunications ayant décidé la veille, de nous priver d’un de nos principaux outils de travail : Internet. Même si la notification et la justification de cette forfaiture sont intervenues après sa mise en œuvre, tel n’est pas l’objet de notre propos. Ici, il est question de cette sortie de la police qui nous laisse avec beaucoup plus de questionnements que de réponses. Mais saluons d’abord qu’elle ait enfin décidé à se prêter à cet exercice de prise de parole, ce n’est tellement pas fréquent sous nos tropiques qu’on se demande la motivation de celui d’hier. Mais on ne va pas faire la fine bouche : on en redemande, avec plus d’entrain. Car hier, en un tout petit quart d’heure, en français et en wolof, par deux responsables différents, avec quelques sombres projections, la police a rapidement expédié les sujets qu’elle voulait aborder. Comme un os à ronger envoyé le temps d’aller s’occuper d’autre chose. Comme un air de diversion. Circulez, plus rien à voir.
Sauf que ça ne marche pas comme cela, chers commissaires. Avec tout le respect qui vous est dû, nous attendions de vous davantage d’éléments pour éclairer notre lanterne sur une situation qui nous inquiète tous, que la répétition d’éléments de langages déjà balancés à profusion par des responsables politiques de la mouvance présidentielle. « Les manifestants sont infiltrés », « il y en a qui sont motivés par autre chose », « ce sont des scènes de pillages »… et tutti quanti. C’est enfoncer des portes béantes.
Chers commissaires, ce que nous attendions de votre sortie, au-delà des auto-glorifications, c’est une réponse aux accusations de tortures dans vos geôles et surtout, une tentative d’explication sur les citoyens utilisés en boucliers humains et violentés à coups de casques et de tête de fusil. C’est de nous dire par quelle logique un enfant a pu servir à vos hommes, de bouclier contre une pluie de pierres.
Chers commissaires, ce que nous attendions de votre précieuse sortie, c’était surtout une explication sur les troublants rapports de bons voisinage entre vos hommes et les supposés brigands dont vous avez justement projeté des extraits d’images lors de votre expéditif point de presse. Vous les soupçonnez d’être des malfaiteurs avec des armes de guerre et autres pistolets automatiques, certains avec une maîtrise qui vous interroge, d’autres avec une non maîtrise qui vous inquiète. Soit. Mais ce qui nous inquiète et nous interroge, nous autres pauvres civils, c’est la franche collaboration que l’on voit sur les extraits - des mêmes images - que vous n’avez pas diffusés, entre vos hommes et ces éléments non identifiés qui visent et tirent en direction des manifestants, les pourchassent avec vous, jusque dans leurs derniers retranchements.
Chers commissaires, ce que nous voulons savoir, au delà de l’identité de ces OTNI (objets tuant non identifiés), c’est pourquoi il est devenu si fréquent de voir vos troupes s’acoquiner avec des hommes armés de gourdins et de machettes, souvent à bord de pickups qui n’appartiennent pas aux forces de défense et de sécurité ?
Ce que nous voulons savoir et que nous attendions de votre sortie qui aurait dû durer beaucoup plus qu’un tout petit quart d’heure, c’est qui a tiré sur les 16 victimes officiellement recensées par vos soins ? Avec quelles munitions ? Si ce sont les vôtres, quelle est la procédure engagée ? Le cas contraire, que devrions-nous retenir ?
Chers commissaires, à Sacré-Cœur, lors du regrettable incendie contre le domicile de l’ancien ministre des Sports Matar Ba, des séquences de vidéos montrent un de ses proches, qui serait son fils selon des témoignages, accompagné d’autres civils armés, tirer maladroitement en direction de supposés assaillants, en étant à côté de forces de défense et de sécurité. Êtes-vous en sous-effectif au point de devoir vous accommoder de tels renforts ? Cautionnez-vous la présence de nervis dans votre tâche de maintien de l’ordre ? Êtes-vous, tout simplement, infiltrés comme le seraient les manifestants ?
Chers commissaires, malgré les infiltrations supposées dans un camp ou dans l’autre, le seul constat qui sied à ce jour est que toutes les victimes jusqu’ici dénombrées par vos soins, sont des civils. En passant, prompt rétablissement à votre brave collègue, Pierre Malou, qui, à vous croire, même en situation de légitime défense, aurait refusé d’utiliser son arme contre les manifestants. C’est ce que nous attendons de vous, chers Commissaires.
Par Madiambal DIAGNE
OUSMANE SONKO VEUT UNE GUERRE CIVILE ET ALIOUNE TINE L’A THEORISEE
Dans quel pays au monde un citoyen peut-il menacer devant les caméras de télévision, de tuer le chef de l’Etat démocratiquement élu ou d’envoyer 200 mille manifestants pour le déloger du Palais et rester dormir chez lui ?
Pour sauver sa tête, s’éviter de payer le prix de ses turpitudes dans le lupanar de Sweet Beauté, Ousmane Sonko avait adopté la stratégie du «après moi le déluge», selon laquelle personne ne devrait lui survivre. On peut dire que cette stratégie lui a réussi, mais seulement en partie, car s’il a été épargné d’une condamnation pour viol, il n’en a pas moins écopé d’une condamnation de deux ans d’emprisonnement ferme pour «corruption de la jeunesse». Ni la plaignante, Adji Sarr, ni la défense ne pourraient se satisfaire totalement de la décision. Seul le ministère public peut s’estimer heureux d’avoir pu sauver son dossier. Le représentant du Parquet a eu l’idée, à la fin de son réquisitoire de feu, lors du procès du 22 mai 2023, de tendre une perche au Tribunal en faisant des réquisitions demandant subsidiairement une condamnation pour corruption de personne âgée de moins de 21 ans. Le pouvoir de Macky Sall peut également se satisfaire d’une décision de condamnation car un acquittement aurait été un séisme tellurique et donnerait des ailes à Ousmane Sonko.
Dans l’absolu, la décision de Justice aurait pu être lue comme une bonne sentence, au vu des éléments de preuve présentés devant le prétoire, si et seulement si l’accusé principal avait comparu devant la barre pour se défendre des graves accusations. C’est une première dans les annales judiciaires que les juges se substituent à un accusé jugé par contumace, pour lui trouver des éléments d’excuse ou de disculpation, ou même des circonstances atténuantes. Le principe jurisprudentiel reste de condamner systématiquement le contumax, d’autant que la règle est de reprendre le procès une fois qu’il se sera constitué prisonnier ou se sera fait arrêter dans le cadre de l’exécution de la décision. C’est en quelque sorte l’application du principe que «nul ne plaide par procureur». En d’autres termes, c’est là que se trouve le côté bancal de la décision rendue par le juge Issa Ndiaye et ses assesseurs de la Chambre criminelle. On peut ainsi considérer que les bravades, menaces et défiances de Ousmane Sonko ont quelque part eu un effet dissuasif à l’endroit des juges. En effet, il lui a été permis et accordé ce qui n’a jamais été admis pour un justiciable devant aucun prétoire dans le monde. En outre, la Chambre criminelle, qui devra avoir à juger l’affaire à nouveau, s’est lié les mains. En cas de nouveau procès, donc en présence de l’accusé Sonko et de sa défense, si elle devait entrer en voie de condamnation, elle ne pourrait pas se dédire et/ou avoir la main plus lourde que lors du premier procès. Quelle serait la cohérence de trouver des excuses à un fugitif qui ne s’est pas défendu, et ne pas les lui reconnaître finalement quand la personne arriverait à les invoquer elle-même devant la barre, entre autres moyens de défense ?
Assurément, les juges, aidés par le Parquet, ont fait l’effort d’anticiper sur un éventuel nouveau procès en décidant d’une disqualification. Je reste cependant persuadé qu’en l’état des preuves présentées devant la barre et qui n’établissent indubitablement que des actes de conjonctions sexuelles, sans qu’on ne puisse en avoir le cœur net sur leur caractère forcé ou consenti, la sagesse d’un juge lui impose de ne pas entrer en voie de condamnation pour l’infraction de viol. Seulement, l’effort transcendantal qui a permis aux juges de disqualifier les faits, leur aurait aussi permis, dans un autre sens, de condamner pour viol.
Au demeurant, la condamnation pour «corruption de jeunesse» par des actes sexuels dans un lieu de débauche est infâmante et avilissante pour Ousmane Sonko qui aspire à devenir président de la République. Le déballage sordide devant le prétoire, de ses ébats sexuels, des récits torrides qui se retrouvent jusque dans les smartphones de ses concitoyens, feront de lui un drôle d’aspirant au poste de chef d’Etat. Nous écrivions : «Si en 2024, Ousmane Sonko a la chance de devenir Président du Sénégal, ce sera fatalement une auto-humiliation pour son Peuple qui aura la honte de voir les ébats sexuels ou les images de l’anatomie intime du premier des citoyens dans les smartphones de ses compatriotes. Il sera «un Président à poil» (chronique du 23 mai 2022).» Franchement, si l’homme manque autant de scrupules pour continuer de chercher à diriger son Peuple, on peut ne pas désespérer que dans un sursaut de dignité et de respect pour eux-mêmes, ses compatriotes s’éviteront l’humiliation de faire de lui le premier d’entre eux. C’est le plus grand revers de Ousmane Sonko, car il s’était juré que les violences et menaces empêcheraient la tenue d’un procès public. Il aura appris, et surtout ses avocats auront appris à leurs dépens que l’on ne peut pas, sans frais, défier la Justice. La présence ridicule de ses avocats lors du rendu du délibéré du 1er juin 2023, pour demander une réouverture des débats, alors qu’ils avaient décidé de boycotter l’audience de plaidoiries de la semaine précédente, constitue un cinglant aveu de leur fourvoiement. La supplique désespérée de Me Ciré Clédor Ly, qui demandait un renvoi pour «aller chercher (son) client et le faire comparaître de gré ou de force», était tout aussi pathétique. Le procureur Abdou Karim Diop a pu persifler en leur lançant : «Vous êtes des plaisantins.» Les avocats s’étaient résignés à plaider à travers les colonnes des journaux et les plateaux de télévision. On voit bien que Ousmane Sonko a toujours dirigé ses avocats et non le contraire ! Ainsi a-t-on pu mesurer la gueule de bois de Me Bamba Cissé après le prononcé du verdict.
Un autre enseignement du procès est qu’il aura permis au public de faire le constat des mensonges répétés de Ousmane Sonko, avec la fable d’un complot orchestré par Macky Sall pour écarter un adversaire politique. Pas une fois, en dépit de la longueur et de l’exhaustivité des débats devant la barre, la thèse d’un prétendu complot n’a été évoquée pour être étayée. Au contraire, ce qui a été discuté et mis en lumière, reste les écarts et faiblesses d’un homme qui s’appelle Ousmane Sonko. C’est dire que des mères et pères de famille, des magistrats, des officiers de police et de gendarmerie, des députés, des ministres, un président de la République et son épouse, des journalistes et des avocats ont été faussement accusés ! Sans scrupule…
Macky Sall dos au mur
Le pays n’en a pas pour autant fini avec cette affaire, encore moins d’avoir à déplorer ses conséquences tumultueuses. Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a enfoncé des portes ouvertes en soulignant «qu’une décision de Justice est faite pour être appliquée». Douterait-il de l’application du verdict condamnant Ousmane Sonko ? On peut le croire car si l’Etat était dans ces dispositions, il aurait arrêté Sonko depuis très longtemps ; ce n’est pas l’occasion qui a manqué. Au contraire, il a été épargné, contrairement à ses lieutenants. En vérité, on n’a jamais vu un homme appeler autant à l’insurrection et au meurtre sans jamais être inquiété. De simples velléités insurrectionnelles et de menaces de mort, de surcroît assumées publiquement, contre des magistrats et des personnes détentrices de l’autorité de l’Etat, ont, toujours et dans tous les pays, été sanctionnées, réprimées, à plus forte raison quand de telles menaces ont été suivies d’effets dramatiques. Depuis mars 2021, Ousmane Sonko et son parti, Pastef, sont entrés dans une logique insurrectionnelle, de déstabilisation de l’Etat et des institutions républicaines. Leur projet de semer le chaos n’est plus à démontrer. Si on avait encore besoin de s’assurer que ce parti est anarchiste et anti-républicain, la preuve est désormais définitivement faite. C’est dans ce sens que nous n’avons eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme, jusqu’à une chronique du 15 février 2023 dans laquelle nous enjoignions les autorités de l’Etat «d’arrêter Ousmane Sonko avant qu’il ne soit trop tard». En effet, «les bonnes raisons ne manquent véritablement pas pour empêcher Ousmane Sonko de tout se permettre.(…) Ses multiples appels à l’insurrection, suivis d’effets violents et sanglants, avec leur bilan macabre de personnes tuées, ou les appels à empêcher la tenue des élections législatives de 2022 devraient le mener en prison ; tout comme les outrages aux magistrats, les bravades, le discrédit des institutions publiques, les insultes et injures, mensonges et attaques contre des personnes investies de l’autorité de l’Etat (Justice, police, Armée, gendarmerie). Le parti Pastef finance ses activités politiques en violation flagrante de toutes les règles légales et démocratiques.
Tous ces faits sont des motifs légitimes qui enverraient tout autre citoyen dans les liens de la détention ! Dans quel pays au monde un citoyen peut-il menacer devant les caméras de télévision, de tuer le chef de l’Etat démocratiquement élu ou d’envoyer 200 mille manifestants pour le déloger du Palais et rester à dormir chez lui ? Dans quel pays au monde un homme politique donnerait-il l’ordre à son chauffeur de foncer sur un barrage de police et rentrer tranquillement chez lui ? (…) Qu’on se le tienne pour dit, à chaque pas que l’Etat reculera, Ousmane Sonko et ses affidés avanceront de trois pas pour piétiner allégrement l’Etat de Droit. (…)».
Ces lignes sont plus que jamais pertinentes au vu des conséquences du verdict judiciaire condamnant Ousmane Sonko. Macky Sall et son gouvernement sont rattrapés par leur attentisme ou stratégie de pourrissement. Ils ne peuvent plus reculer d’un demi-pas. A force de différer la confrontation, ils finissent par être dos au mur. Si Ousmane Sonko reste impuni, il deviendra illégitime de continuer de s’en prendre à tout autre citoyen. La Justice a fait sa part du boulot, il appartiendra aux autres institutions de s’acquitter de la leur. Aucun faux-fuyant ou alibi ne saurait plus prospérer.
Les oeuvres du tandem Sonko-Tine
De toute façon, avec Ousmane Sonko, on doit savoir à quoi s’en tenir. Il n’a jamais caché son jeu ou n’a point cherché à avancer masqué. Il ne fait pas mystère de sa volonté de déloger Macky Sall du pouvoir par la violence et la force, et on peut bien croire que rien ne le détournera de cet objectif. Il le mettra en œuvre, à la limite de ses possibilités. Aussi se plaît-il à compter le maximum de morts et de dégâts. Il a clairement laissé entendre qu’il y aura de nombreux morts et dans un cynisme sidérant, il dit à ses sbires que «si vous mourez, vos mamans enfanteront à nouveau» ou que «pour (l)’arrêter, Macky Sall devra se salir les mains» (de sang). On ne peut pas être plus clair dans des intentions de semer le chaos et de mettre le pays sens dessus dessous. C’est dans cet esprit qu’on peut relever que la plupart des morts décomptés ne peuvent être des victimes des Forces de défense et de sécurité qui ont déjà payé un trop lourd tribut. Des manifestants sont armés et ont été aperçus en train d’ouvrir le feu. Combien de fois avons-nous alerté sur l’engagement de maquisards de tous acabits aux côtés de Ousmane Sonko ? Si on voulait éviter de ramasser des corps, on n’y aura malheureusement pas réussi. La stratégie de chercher à installer le chaos est en œuvre. Il cherche à déclencher une guerre civile et on doit entendre les évocations, allusions audibles et répétées de Alioune Tine depuis le 23 janvier 2023. Il avait aussi brandi le spectre de la Cour pénale internationale contre Macky Sall. Serait-il anodin que cette rhétorique soit amplifiée après que Ousmane Sonko a taillé bavette avec Salif Sadio quelques jours auparavant (5-6 janvier 2023)? Mieux, c’est après son déjeuner, autour d’un bol de «ceebu yap», bien médiatisé, avec Alioune Tine que Ousmane Sonko a osé, à partir du terrain de l’Acapes aux Parcelles Assainies de Dakar, entonner cette rhétorique de menace de guerre civile.
Au demeurant, une dizaine de morts de trop ont été dénombrés la semaine dernière et le décompte macabre ne semble pas terminé. Force est de dire que le bilan est déjà trop lourd et tout porte à croire qu’il le sera davantage, et pour cause ! Les autorités de l’Etat se sont laissé déborder et ne semblent pas avoir bien pris la mesure de la situation. En mars 2021, l’Etat pouvait avoir l’excuse d’avoir été pris par surprise, ou d’avoir plus ou moins sous-estimé le danger et les menaces et velléités de violences. Le temps laissé à Ousmane Sonko, suite à des atermoiements entre la plainte de Adji Sarr et sa comparution effective devant les enquêteurs, lui avait permis de se préparer et d’élaborer des stratégies et actions insurrectionnelles néfastes. Par la suite, le rapport de forces a pu être inversé et la vigilance a été de rigueur. Ainsi, plus d’une fois, Ousmane Sonko a été interpellé et conduit, sans coup férir, par les Forces de sécurité jusqu’à la destination de leur choix. Toutes les dispositions avaient fini par être prises pour que la quiétude soit revenue dans la ville les jours de comparution en Justice du leader du parti Pastef. L’erreur fatale aura été de lâcher du lest quand il a annoncé qu’il ne comparaîtra pas à son jugement. Avec une certaine désinvolture qui frise la naïveté, les autorités de l’Etat avaient en quelque sorte trouvé la chose commode, croyant qu’il n’y aurait plus de confrontation dès l’instant que la personne refuse de se présenter devant ses juges. Dans ce petit calcul, qu’on n’hésiterait pas trop à qualifier de lâche et qui a pu inciter à ne pas délivrer une ordonnance de prise de corps, on s’imaginait qu’une condamnation devenue une fatalité passerait comme lettre à la poste. C’était franchement avoir une courte vue car qui pouvait croire que Ousmane Sonko allait se laisser conduire comme un agneau à l’autel du sacrifice ? Ainsi, retiré en Casamance, il a pris le temps d’organiser ce qu’il a lui-même appelé le «Tchoki final» (Ndlr : ultime combat). Tout le ban et l’arrière-ban de ses affidés, jusqu’aux rebelles indépendantistes et autres forces obscures, ont été appelés en renforts. Des informations sur cette mobilisation ont été partagées à travers les réseaux sociaux avec des centaines de «combattants» qui avaient pris d’assaut, avec armes et bagages, les bateaux pour rallier Dakar, lieu clairement indiqué par leur chef de guerre comme le théâtre du combat final. Des mesures avaient-elles été prises pour empêcher ou endiguer cet afflux de jeunes vers Dakar, qui achetaient au vu et au su de tout le monde des armes blanches ? A-t-on contrôlé les passagers des bateaux qui ont fait la navette entre Ziguinchor et Dakar les derniers jours, pour s’assurer que des armes à feu n’avaient pas été transportées ? L’agenda du procès a été fixé par l’Etat, et donc les autorités avaient toute la latitude de se coordonner pour ne pas donner l’impression d’avoir été surprises par les effets induits. La coupe est plus que pleine et les dégâts matériels et humains s’amoncellent, même si on peut toujours se consoler qu’aucune cible névralgique ou stratégique de l’Etat n’ait pu être atteinte et que les troubles sporadiques sont principalement le fait de badauds et d’autres nervis payés et encouragés ou d’opportunistes pilleurs qui se servent allègrement. Est-ce une stratégie ou une tactique policière dite de «l’encerclement», qui consisterait en quelque sorte à chercher à épuiser les manifestants, à en arrêter le maximum ainsi que leurs meneurs, afin d’isoler davantage Ousmane Sonko avant d’aller le chercher ?
par Pr Adams TIDJANI
LE PIÈGE DU PLASTIQUE
Aujourd’hui, le plastique a envahi notre quotidien. Il a remplacé les matériaux de base tels que le verre, le fer et le bois de par sa robustesse, sa capacité à épouser toutes les formes et couleurs, son moindre besoin énergétique et son faible coût.
Pour la célébration de la Journée Mondiale de l’Environnement 2023, la communauté internationale a choisi comme thème : solutions à la pollution plastique.
Aujourd’hui, le plastique a envahi notre quotidien. Il a remplacé les matériaux de base tels que le verre, le fer et le bois de par sa robustesse, sa capacité à épouser toutes les formes et couleurs, son moindre besoin énergétique et son faible coût. De nos jours, le plastique se retrouve partout : gaine de fils électriques, tuyaux d’évacuation et d’amenée des eaux, sièges de véhicules, coques de téléphones portables et d’ordinateurs, lunettes, matériel médical, … Donc, il faut reconnaitre que nous avons absolument besoin du plastique, mais ce dont nous n’avons pas besoin, ce sont les déchets plastiques surtout au niveau de nos pays où les sachets plastiques de faible micronnage à utilisation unique ont fini de nous envahir !!!
Déchets plastiques : de la pollution environnementale à la pollution sanitaire
Les déchets plastiques sont aujourd’hui considérés comme un « fléau » qui s’abat sur notre planète. D’après les études, le monde produit 350 millions de déchets plastiques par an dont 150 se retrouvent dans les espaces maritimes (océans, rivières, etc.). Au Sénégal, 250 mille tonnes de déchets plastiques sont produites par année. Les déchets plastiques se dégradent à l’air libre (photo-dégradation conduisant à la production de micro-plastiques), contaminant ainsi les sols avec un impact sur la biodiversité (perte de la faune végétale et/ou animale) et la santé des sols. Cela peut entraîner une baisse de la productivité agricole et menacer la sécurité alimentaire à long terme. Les déchets plastiques se retrouvent également dans les eaux où ils y subissent le même phénomène de dégradation, conduisant là aussi à la consommation des micro-plastiques par les poissons, la perturbation du plancton, à la diminution de la reproduction des poissons, …
Conséquence, depuis quelques années, un nombre croissant d’études scientifiques soulignent la présence de micro-plastiques dans la chaîne alimentaire dont l’impact sur notre santé est encore peu connu.
Devant cette menace grandissante, l’ONU propose d’éradiquer la pollution causée par les plastiques dans les écosystèmes aquatiques et terrestres.
Mettre fin à la pollution plastique : vers un instrument international juridiquement contraignant
Pour cela, un comité intergouvernemental de négociation (CIN) a été mis en place par l’ONU avec pour mission d’éradiquer la pollution plastique. Ce CIN a tenu sa première réunion en novembre 2022 à Punta del Este (Uruguay). La deuxième réunion, qui vient de se terminer à Paris (du 29 mai au 2 juin 2023) a vu la participation d’un millier de délégués de 175 pays et plus de 1 500 scientifiques et représentants de la société civile et de l’industrie.
Si le constat est unanime, les solutions divergent selon les intérêts des uns et des autres. D’aucuns prônent pour des obligations et des mesures de contrôle sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques (de l’extraction du pétrole dont est issu le plastique, la production, la fabrication, l’utilisation, le recyclage et élimination), d’autres proposent le recyclage, l’innovation et une meilleure gestion des déchets plastiques.
Le Sénégal, en sa qualité de futur producteur de pétrole qui, nous l’espérons, a pour ambition de transformer le pétrole pour produire du plastique, devrait logiquement rejoindre le groupe 2 qui prône le recyclage, l’innovation et une meilleure gestion des déchets. Pour pouvoir performer autour de ces trois objectifs, cela nécessite que nous ayons des équipes de recherche compétitives sur le sujet. Ce qui est le cas pour plusieurs groupes de recherche travaillant dans la physique des matériaux dans nos universités … mais faudrait-il que nos décideurs les impliquent dans les prises de décision.
Des solutions envisageables au Sénégal…
Des solutions sont envisageables dans le cadre de l’économie circulaire où le déchet plastique est considéré comme une matière première avec à la clé la création de milliers d’emplois décents et durables (de la collecte à la distribution en passant par la transformation). Par exemple, l’une des dernières thèses issues de l’équipe du LRNA de la Faculté des Sciences et Techniques de l’UCAD a montré qu’il est possible de fabriquer des composites pour la fabrication des matériaux de construction en utilisant des déchets plastiques mélangés à des résidus agricoles appelés des composites. L’autre variante serait d’ajouter au mélange de l’argile pour fabriquer des nano-composites dont les opportunités pour la fabrication de produits finis servant dans plusieurs domaines ne sont plus à démontrer : pneus de voiture, textile, emballage, matériaux de construction, …
Une autre solution envisageable, tout de suite et maintenant, serait de ramasser les déchets plastiques et les pneus usés disséminés dans nos villes pour en faire des aménagements pour les populations comme nous avons eu à le faire pour les étudiants dans le bois sacré et le jardin de la Faculté de Médecine, Pharmacie et Odontologie de l’UCAD, à la direction du cadre de vie à Cambérène, …
L’AFRIQUE, CONTINENT HÔTE DU COMBAT CONTRE LE PLASTIQUE
Le hashtag combattre la pollution plastique, le message va résonner dans les quatre coins du globe. Mais il le sera encore plus, en terre africaine. En cause : la Côte d’Ivoire est le pays hôte de la 50ème édition de la journée mondiale de l’environnement
Le hashtag combattre la pollution plastique, le message va résonner dans les quatre coins du globe. Mais il le sera encore plus, en terre africaine. En cause : la Côte d’Ivoire est le pays hôte de la 50 ème édition de la journée mondiale de l’environnement. Une journée, célébrée chaque 5 juin depuis 1973, mais loin d’être une fête. Le plastique remporte, pour le moment, le combat contre sa prolifération. De Paris à Abidjan en passant par Dakar, l’équation reste entière.
Abidjan, capitale de la lutte contre la pollution plastique. En tout cas, le temps d’une Journée mondiale. Celle du cinquantenaire de l’environnement, en terre ivoirienne, sous le sceau du combat contre cette matière destructrice. Illustration avec la lagune Ebrié, vitrine d’Abidjan, immense plan d’eau saumâtre de 120.000 hectares. Une carte postale, traversant plusieurs villes jusqu’à Grand-Bassam, qui brillent à une certaine heure sur les vitres des gratte-ciels. Mais la merveille Ebrié s’est transformée en une problématique écologique. Aux alentours du milieu naturel, sous ses eaux, les déchets dictent leur loi. La lagune, hélas poissonneuse, ne fait plus nourrir les pêcheurs. Un constat que des journalistes, des militants de l’environnement ont confirmé le mois de Décembre 2022, lors du lancement de Terra Africa. Un projet de CFI qui vise à améliorer le traitement du journalisme environnement sur le continent dont Emedia Invest est bénéficiaire.
En Côte d’Ivoire, le fléau plastique gagne du terrain, les limites de tout un système de recyclage. Rien que dans la capitale ivoirienne 290.000 tonnes de déchets sont produites chaque année alors que seuls 3% sont réutilisés et valorisés au plan national. Un chiffre exposé aux médias locaux et internationaux par Yaya Koné, président de Coliba Africa, société spécialisée dans le recyclage des déchets plastiques. Une situation loin d’être une exception sur le continent. Le Sénégal confirme la règle.
Lutte contre le péril plastique au Sénégal : une loi sans rigueur
Plus de trois ans de mise en œuvre sans résultats probants. Entrée en vigueur le 20 avril 2020, loi n°2020-04 du 8 janvier 2020 interdisant les produits plastiques à usage unique peine à porter ses fruits. À Dakar, tout comme ailleurs dans le pays, les sachets et autres types de déchets règnent en maître dans les rues, dans les plages voire au fond de la mer.
Les derniers repères officiels qui peuvent servir de baromètre : 182 opérations menées sur toute l’étendue du territoire national et plus de 70 tonnes du produit prohibé saisies dont plus de la moitié dans la région de Dakar. Des opérations éclair qui n’ébranlent pas la machine plastique. De la production à la commercialisation en passant par l’importation tout un circuit qui résiste à la loi. Face à ce constat, « il urge de mettre en œuvre certains décrets d’application », réagit Baye Salla Mar. Le président de l’alliance des écologistes du Sénégal invite ainsi l’Etat à prendre des « mesures incitatives ». C’est-à-dire accompagner les entreprises évoluant dans le secteur à se reconvertir dans le recyclage. Elles sont plus de 700 unités qui produisent et distribuent de l’eau filtrée dans les sachets. Et d’ailleurs, les promoteurs ont mené des pressions médiatiques, sans doute en coulisse, pour pousser le ministre de l’Environnement et du Développement Durable à mettre en stand-by certaines dispositions de la loi contre le péril plastique. L’ex ministre d’alors Abdou Karim Sall avait desserré l’étau sous prétexte des conséquences néfastes de la pandémie covid 19 sur l’économie nationale. Un sursis pour préserver près de 30 000 emplois directs ou indirects menacés (estimation du collectif qui regroupe les producteurs de plastique).
Trois ans après, de l’eau a coulé sous les ponts, Alioune Ndoye est désormais aux commandes. Mais pour le moment, pas de changement de paradigme. « Le plastique est le matériau qui occupe la part dominante et croissante des déchets en mer » fait observer Mamadou Sall Seck. Il s’agit là d’une menace mondiale, ajoute le juriste du droit de l’environnement. Selon lui, « 100.000 mammifères meurent chaque année après avoir ingéré des déchets plastiques ». L’Homme pourvoyeur du plastique n’est pas épargné par ses conséquences néfastes notamment sur la santé humaine. Mamadou Sall Seck donne plus de précisions. « Le brûler à ciel ouvert entraine des productions de polluants persistants tels que le dioxine ou le furane qui provoquent l’irritation des yeux, des maladies respiratoires, cardiovasculaires voire des cancers », explique le juriste environnemental. Des risques sanitaires et écologiques qui mobilisent plus que jamais des États, des acteurs de la société civile, des Organisations Non Gouvernementales.
Le plastique, une bataille géostratégique
Autour de la matière, d’intenses combats entre les régions du monde. C’est le cas à Paris, où les représentants de plus de 175 États, acteurs de la société civile, lobbyistes se sont retrouvés au siège de l’UNESCO. Des tractations, des débats pour tracer la voie d’un traité international contre le désastre écologique.
D’une part, le pool des producteurs de plastique et de l’industrie pétrochimique (issue du pétrole), comme l’Arabie Saoudite, la Chine, les Etats-Unis. Ces pays insistent sur le recyclage et une meilleure gestion des déchets. D’autre part, le bloc qui incarne une « position radicale » au nom de la sauvegarde de la planète.
Portés par le Rwanda ou encore la Norvège, ils prônent la fin du plastique d’ici 2040. « Dans ce contexte de combat à la fois écologique et géopolitique, l’Afrique doit se faire attendre » estime Awa Traoré. L’experte climat, consultante internationale est membre de la coalition globale sur le traité plastique. La militante écologique qui a pris part aux négociations pour le compte du groupe africain, fait un état des lieux peu reluisant. Elle fait savoir que « sur les dix fleuves les plus polluants, celui du Nil et du Niger transportent 120.000 tonnes de plastiques dans les océans ».
Au-delà du continent, le polluant affecte tous les océans puisque sur plus de 400 millions de tonnes produites par an, près de 200 millions se retrouvent dans la mer. « Au regard de la situation, l’heure est à l’action » clame Awa Traoré. C’est pourquoi, elle invite les États africains, la société civile à continuer le combat. La consultante climat reste convaincue que la solution viendra de l’Afrique. Et le hasard du calendrier qui, en réalité, n’en est pas un, lui donne raison. En cause : après 5 jours d’intenses négociations, le 2 juin dernier à Paris, la « première version » du futur traité international contre la pollution plastique devra être rédigée d’ici novembre, à Nairobi, au Kenya donc en terre africaine.
LANCEMENT OFFICIEL DE L'INITIATIVE PANAFRICAINE ET FEMINISTE POUR LES PHILANTHROPIES
TrustAfrica et Urgent Action Fund-Africa, en partenariat avec la Coalition pour le dialogue sur l'Afrique - CoDA procèdent au lancement officiel de l'Initiative Panafricaine et Féministe pour les Philanthropies le 6 Juin 2023
TrustAfrica et Urgent Action Fund-Africa, en partenariat avec la Coalition pour le dialogue sur l'Afrique - CoDA procèdent au lancement officiel de l'Initiative Panafricaine et Féministe pour les Philanthropies le 6 Juin 2023 à l'hôtel Inter Luxury à Addis-Abeba, en Éthiopie.
L'initiative Panafricaine et Féministe pour les Philanthropies est né d'une réunion à Naivasha, au Kenya entre les acteurs du secteur philanthropique. Les échanges et idées portaient sur les moyens de réinventer le programme de transformation de la philanthropie panafricaine et féministe.
Le programme vise à mobiliser de nouvelles ressources massives pour le travail philanthropique panafricain et féministe sur le continent.
Une dotation panafricaine et féministe 25 millions de dollars est attendue en fin d'année. Il est également prévue 500 000 000 $ et un milliard de dollars, respectivement au cours des cinq et dix prochaines années.
L'initiative compte s'appuyer sur des contributions de personnes et de bailleurs de fonds institutionnels existants et nouveaux à travers la coalition pour le dialogue sur l'Afrique (CoDA).
Cette coalition est établie en tant qu'entreprise commune de la Commission de l'Union africaine (CUA), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). Il s'agit d'un forum indépendant pour la libre discussion entre acteurs étatiques et non étatiques.
L'organisation TrustAfrica est une fondation panafricaine créée en 2006. En ce qui concerne Urgent Action Fund–Africa, c'est un fonds de réponse rapide féministe et panafricain qui s'engage à transformer les relations de pouvoir en fournissant des ressources aux féministes africaines et aux défenseurs des droits de la femme.
LE BILAN DES MANIFESTATIONS VIOLENTES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSEDE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi mettent exergue le bilan des manifestations consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison dans l’affaire de ‘’viol’’ et de ‘’menaces de mort’’ l’opposant à la masseuse Adji Sarr.
Dakar, 5 juin (APS) – Les quotidiens ont mis lundi en exergue le bilan des manifestations consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour ‘’corruption de la jeunesse’’ dans l’affaire de ‘’viol’’ et de ‘’menaces de mort’’ l’opposant à la masseuse Adji.
Après les violentes manifestations, ‘’la Police sort du bois’’ pour faire le point, selon Sud Quotidien. ‘’Il y a 500 interpellations dont des étrangers, des détenteurs d’armes de guerre, de cocktail molotov et d’armes blanches…’’, rapporte le journal, citant le directeur de la sécurité publique, Ibrahima Diop.
Quelque 500 manifestants, dont des mineurs et des personnes étrangères, ont été interpelés jeudi et vendredi à Dakar et dans d’autres régions du pays au cours des manifestations survenues après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr, selon la Police.
« 500 personnes ont été appréhendées aux cours des manifestations. Parmi elles, il y a des mineurs et des personnes étrangères. Ces individus étaient principalement armés et dangereux », a déclaré le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la sécurité publique, dimanche, au cours d’un point de presse.
‘’L’étendue du mal faite’’, affiche à la Une Le Soleil. ‘’16 morts, 500 arrestations dont des mineurs et des étrangers ; des manifestants détenant des armes de guerre identifiés, des armes blanches saisies ; saccages et pillages ; des bandits de grand chemin s’invitent dans les manifs, etc’’, indique le journal.
‘’Terrifiant’’, commente L’Observateur en soulignant que ‘’la police parle de manifestants avec des armes de guerre ; 500 arrestations et 16 décès dont un gendarme tué par balle’’.
Dans le quotidien Bès Bi, le commissaire Ibrahima Diop assure que ‘’la situation est maîtrisée’’, réitérant l’engagement de la Police à ‘’préserver la paix sociale et la sécurité’’.
Le quotidien EnQuête note que ‘’selon la police, des forces occultes sont à l’œuvre dans le pays’’.
Libération relève que ‘’la banlieue de Dakar pleure ses fils’’. ‘’La banlieue de Dakar, un champ de ruines’’, relève le journal Le Quotidien, faisant état de ‘’magasins éventrés, des banques saccagées, des routes barrées…’’.
Le journal signale aussi que ‘’l’Etat réduit’’ la connexion Internet. L’internet des données mobiles est suspendu temporairement sur certaines plages horaires en raison de la diffusion de messages haineux et subversifs dans un contexte de troubles à l’ordre public, a annoncé ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique.
«LE NIVEAU DE VIOLENCE A ATTEINT SON PAROXYSME»
Thierno Alassane Sall alerte sur les saccages de biens publics et privés
Le président de la ‘’République des Valeurs’’, a invité les jeunes manifestants à ne pas s’adonner à la destruction des biens publics et privés. Thierno Alassane Sall qui faisait face à la presse, soutient que : «Le niveau de violence a atteint son paroxysme».
«Le mouvement populaire est nécessaire pour faire entendre raison à Macky Sall. Les avancées démocratiques obtenues dans ce pays, l’ont été grâce aux pressions populaires. J’ai personnellement toujours défendu le droit de manifester même lorsque j’étais dans le gouvernement», a rappelé, Thierno Alassane Sall (TAS), ancien ministre de l’Energie et du pétrole, par ailleurs président de la République des Valeurs, qui, toutefois, reconnaissant les libertés fondamentales, estime que «nous ne pouvons pas fermer les yeux face à ces images de dégradations et de saccages de biens publics et privés.»
Selon TAS, « Nous ne devons pas arriver à ce stade où tout part en fumée, où le policier et le jeune qui habitent le même quartier, la même maison, qui vivent les mêmes angoisses d’un pays saboté par ces dirigeants en arrivent à devenir des ennemis irréductibles à se haïr et à s’entretuer.»
«Hélas, nous constatons que le niveau de violence a atteint son paroxysme au Sénégal. Même dans les pays où des millions de personnes sont descendues dans la rue pour faire la révolution, des Universités n’ont pas été brulées, des biens publics n’ont pas été pris pour cible, ni les biens privés. En vérité, nous assistons sous nos yeux, à l’attaque contre les infrastructures qui permettent le fonctionnement le pays», a-t-il regretté. D’après lui, «On ne peut aimer ce pays et vouloir le mettre à terre.» Aussi dénonce l’ancien ministre des énergies et du pétrole «les menaces ouvertes contre les personnes sont inacceptables. Et certaines attitudes sont inqualifiables. Il ne faut pas non plus que la cohésion nationale et sociale soit menacée. Le Sénégal n’y survivrait pas. Et ce sera encore les plus vulnérables ainsi que cette jeunesse qui en paieront le prix fort.»
Par conséquent, invite-t-il, «nous appelons à la retenue et à la responsabilité. Tout brûler ne sera jamais la solution. Les conséquences post-crise d’un pays à feu et à sang seront néfastes sur le plan économique et sur le plan académique. Des écoles et des universités brûlées, c’est une partie importante de la jeunesse qui sera sacrifiée». Par ailleurs, dira le député non inscrit, au plan socioculturel, « gardons-nous d’attiser les haines. Sous ce point, nous invitons énergiquement à éviter les discours stigmatisant. Tous les révolutionnaires le savent. Les actions mal nourries servent les réactions et justifient l’arsenal le plus répressif pour soi-disant rétablir l’ordre.»
Cependant, il a dénoncé les mauvais traitements et la haine qui habitent nos compatriotes. «A l’heure actuelle, des centaines de jeunes s’entassent dans les lieux de détention. Il y a à l’encontre de certains d’entre eux des soupçons de mauvais traitements. La haine est donc semée et entretenue entre compatriotes, selon qu’ils soient deux camps ou de l’autre, selon qu’ils soient membres des forces de sécurité ou de simple citoyens.»
LENDENG, UNE ZONE AGRO-ECOLOGIQUE SOUS HYPOTHEQUE
Située en plein cœur de la commune de Rufisque Est, Lendeng, une zone agro-écologique d’une superficie de 56 hectares, qui approvisionne une bonne partie du marché dakarois en produits horticoles, est en passe de céder à la pression de l’habitat
Située en plein cœur de la commune de Rufisque Est, Lendeng, une zone agro-écologique d’une superficie de 56 hectares, qui approvisionne une bonne partie du marché dakarois en produits horticoles, est en passe de céder à la pression de l’habitat. Cet espace subdivisé en domaine national, en titres privés et en titres d’Etat se voit de jour en jour occupé par les propriétaires. D’où la menace réelle de pertes d’emplois mais également d’arrêt de production horticole. Sud Quotidien y a fait incursion pour comprendre les menaces à cette frange d’exploitants ainsi que les freins à l’autosuffisance alimentaire
Il est 10 h 30, mais le soleil déploie déjà ses rayons ardents dans un ciel dégagé. Sur les terres de Lendeng, commune de Rufisque Est, champs de maraîchage et maisons se jouxtent et s’entremêlent par endroits. Cette situation en dit long sur la pression foncière dans la zone. Cette cuvette propice à la production de légumes, de salade, des choux, de la carotte, du persil chinois, du navet et de l’aubergine entre autres, est fortement menacée de disparition. Ce, à cause de l’occupation des titres privés et titres d’Etat. Dans les périmètres de culture, on aperçoit des pompes d’irrigation. Des hommes et des femmes s’affairent à arracher les mauvaises herbes à la main, à déposer un paillage pour éviter la formation d’adventices. D’autres procèdent au traitement des plantes ou récoltent les produits prêts pour la consommation et la commercialisation.
Mamadou Ka, président de l’Association des maraîchers de Lendeng , entouré des siens, partage un thé sous un arbre. Sur les lieux, non loin de la sortie 10 de l’autoroute à péage, de visu, cette cuvette semble inhabitable, mais les concessions y occupent une grande partie, rétrécissant du coup l’espace agricole. Une « agression » qui ne laisse pas indifférent Mamadou Ka. Entouré des siens, partageant un thé sous un arbre, il dénonce avec véhémence cette situation, non sans demander une nouvelle fois aux autorités de quantifier les menaces réelles à l’autosuffisance alimentaire prônée urbi et orbi par les pouvoirs publics. M. Ka s’inquiète aussi et surtout des nombreuses pertes d’emplois que cette dépossession ou réaffectation des terres de Lendeng pourrait causer comme dommages.
Confortant son propos, il brandit l’arrêté du sous-préfet de l’arrondissement de ladite localité, datant du 14 avril 2022, et portant interdiction de travaux sur une partie du lotissement dénommé «Extension série G de Rufisque Est». Fort de tout ceci, le responsable des maraîchers de Lendeng pense qu’avec une volonté ferme des pouvoirs publics, il est tout à fait possible d’arrêter cette pression foncière. « L’Etat a suffisamment de moyens de renseignement pour y mettre fin », estime-t-il. Il poursuit : « en tant que président de l’Association des maraîchers de Lendeng, j’ai demandé à tous les membres de notre groupement de ne plus céder la moindre parcelle pour quoi que ce soit ». Pour M. Ka, « le prix de cession ne vaut pas la peine. Ce que nous gagnons ici est de loin bien meilleur ce que gagne un ouvrier de la Sococim ».
Même en termes de qualité, le président des maraîchers de Lendeng, affirme que leur production « est bien meilleure que les produits importés ». Mieux, il ajoute que leurs activités dans cette zone cadrent parfaitement avec « les orientations stratégiques de souveraineté alimentaire de l’Etat du Sénégal ».
Désespéré de constater, jour après jour, le périmètre foncier de leur zone horticole se réduire, soit par l’extension de la Sococim soit par la forte pression du foncier urbain. Il se défend ainsi : « Ici quelques 148 maraichers travaillent toute l’année (... ) Et je peux vous assurer que le potentiel emploi agricole de Lendeng dépasse de loin celui que crée la Sococim ». D’ailleurs, « personne n’est prêt à céder son champ à la Sococim », fait-il savoir. Parce que dit-il: « ce que nous gagnons de l’exploitation horticole dans cette zone est de loin incomparable à ce que l’industrielle pourrait payer à un ouvrier ». Donc, «nous demandons au chef de l’Etat de mettre fin à cette spoliation foncière».
Les activités agricoles de Lendeng contribuent au développement d’activités connexes comme l’artisanat, le transport, le commerce. Lesquelles activités constituent un réseau d’acteurs interdépendants pour les commerçants ambulants. Ces activités fournissent aux maraîchers une bonne partie des intrants (pesticides, semences, engrais). Les petits artisans auprès de qui les maraîchers achètent et font réparer leur petit matériel agricole ; des transporteurs (véhicules, clandos, charretiers) ; pour assurer la livraison des engrais aux exploitants mais aussi des produits agricoles aux commerçants des grands marchés de Dakar ou de l’intérieur du pays.
Quant aux restauratrices, l’opportunité de vendre leurs services leur est offerte, ainsi qu’aux éleveurs de bovins de la zone péri-urbaine qui passent des contrats avec les maraîchers pour échanger des résidus de récolte contre du fumier. Les éleveurs de chevaux de la zone péri-urbaine qui vendent d’énormes quantités de fumier aux maraîchers.
Toutes ces activités directes et indirectes concourent à la vitalité économique de la zone. Se voulant convaincant, le président Mamadou Ka dit ceci: «beaucoup de saisonniers nous viennent des environs, de l’intérieur du pays mais également des pays riverains du Sénégal, comme la Gambie, la Guinée Bissau, le Mali pour gagner leur vie». Astou Aw, exploitante agricole dans la zone, appelle l’Etat à ne pas les jeter en pâture. « Nous demandons aux gouvernants de nous laisser cultiver cette terre. Car, nous n’avons que ça pour survivre. Toute action contraire ne ferait qu’augmenter la pauvreté.Or, ce même Etat est en train de lutter contre la politique ».
Les exploitants illégaux en ligne de mire 4
La partie du lotissement administratif autorisé par arrêté n°724/MRUHCV/DUA/FSN du 29 Mai 2017 par le sous-préfet de l’arrondissement de Rufisque Est, est interdite à tous travaux de terrassement, de bornage ou autre.
D’une superficie de 56 ha, cet espace composé du domaine national, de titres privés et de titres d’Etat devant être érigé en zone agro-écologique par décret et exclusivement réservé au maraîchage appelé «Lendeng» fait l’objet d’un contentieux.
D’ailleurs, ce litige foncier avait amené en 2017, le ministre du Renouveau urbain, de l’habitat et du cadre, Diène Farba Sarr à prendre un arrêté portant autorisation de lotir un Terrain non immatriculé (Tni) dénommé «Extension A de la série G de Rufisque Est» sis à Rufisque, d’une superficie de 15 hectares 95 ares 32 centiares pour le compte de la commune de Rufisque Est.
Cet arrêté, ministériel, en son article premier stipule que la commune de Rufisque est autorisée, sous réserve des droits des tiers et de l’administration, à procéder au lotissement d’un Terrain non immatriculé dénommé « extension A série G » d’une contenance de 15 hectares 95 ares 32 centiares sis à Rufisque. Dans l’article 2, le lotissement qui comprend quatre cent trente-quatre (434) parcelles de terrain numérotées de 1 à 434 d’une contenance variant entre 150 et 209 m2 ainsi six espaces verts, une chapelle, un équipement scolaire, un complexe sportif, un poste de police, un marché, une place publique, une case des tout-petits, et un institut islamique doit être réalisé conformément aux plans revêtus de la mention d’approbation.
Dans ledit arrêté en son article 3, il est indiqué que le lotisseur cède gratuitement à l’Etat ou aux collectivités publiques les emprises nécessaires à la voirie et aux équipements publics correspondants au besoin du lotissement et rendus nécessaires par sa création, après l’achèvement des travaux. Il réalise également une étude d’impact environnemental. Au total, 8 articles dudit arrêté ministériel ont été pris pour valoir ce que de droit.
Mais cet arrêté du ministère n’a pas suffi à calmer la situation opposant d’une part les propriétaires fonciers et d’autre part les exploitants dudit foncier. Face à cette situation, le sous-préfet de Rufisque Est, Abdou Aziz Diagne, a pris en avril 2022, un arrêté portant interdiction de travaux sur une partie du lotissement dénommé « Extension série G». Avec cet arrêté, l’autorité administrative a pris, entre autres mesures, dans l’attente de la finalisation de cette procédure, qu’aucune initiative, autre que le maraichage, ne soit prise sur cette zone. Sur ce site sont autorisés tous les travaux de terrassement et bornage en accord avec les occupants traditionnels sur la partie du lotissement en question. Il est interdit aux deux parties d’intervenir d’une manière ou d’une autre dans une zone qui ne leur est pas réservée pour éviter tous risques de troubles à l’ordre public. Le présent arrêté s’applique uniquement à la zone couverte par le lotissement autorisé et relevant du domaine national.
LA CHERTE DES FACTURES DE SEN’EAU ET LA REMONTEE DE LA NAPPE PHREATIQUE IMPACTENT NEGATIVEMENT SUR LES REVENUS DES EXPLOITANTS AGRICOLES DE LENDENG.
Pathé Thiaw, contremaître de son état, et venant de la commune de Ndoffane (région de Kaolack), est tout heureux de travailler dans les champs de Lendeng puisqu’il y gagne son pain et ce, malgré la cherté des factures d’eau et la remontée de la nappe phréatique. Et de dire : « Je trouve mon compte dans ce champ qu’on m’a donné à cultiver. A chaque récolte les 30% de la vente me reviennent. Et je ne m’y plains pas trop. Sauf, quelques difficultés liées à la cherté des factures de Sen’Eau et à la remontée de la nappe phréatique m’angoisse ».
Surpris d’entendre que les exploitants de Lendeng utilisent l’eau de la Sen’Eau pour la culture, je marque mon étonnement. « Ah bon? Je n’ai jamais imaginé que les champs sont arrosés par la Sen’Eau ». Pathé Thiaw nous rassure : « C’est la même eau que tout le monde utilise. Le seul bémol, c’est la cherté des factures. Personnellement, je viens de payer ma facture mensuelle, il y a seulement 2 jours à plus de quatre cent cinquante mille francs CFA (+450 000 FCFA) ». Mais cette situation est loin de les décourager, encore moins de les amener à tenter l’immigration: « j’avoue que par moment, le découragement nous tente. Surtout lorsque la facture d’eau est très salée et que les moyens financiers ne sont pas disponibles ». Pour s’en convaincre il dit ceci : « la situation est difficile et j’en veux pour preuve, des exploitants qui ont été tout simplement privés (coupés) d’eau dans leurs champs, faute de n’avoir pas payé leur facture ». Convaincu qu’ils n’ont d’autres choix que de faire avec, il déclare : « Nous sommes des responsables de famille, nous n’avons d’autres choix que de nous contenter de ce qu’on y gagne ». Car, « nous ne pouvons pas voler encore moins quémander », fait-il savoir.
Autre difficulté notée dans cette zone agro-écologique, celui de la remontée de la nappe phréatique. Elle demeure une réalité, car une bonne partie de cet espace agricole n’est plus exploitable. « Beaucoup d’eaux stagnent ici, nous empêchant d’exploiter plus d’espace. Et cela, depuis deux ans déjà que la remontée de la nappe phréatique nous pose de sérieuses difficultés. Cette eau salinise les terres, rendant ainsi inexploitable une bonne partie des terres».