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14 octobre 2025
LANCEMENT DES ACTES DU COLLOQUE D'AFRIKAJOM CENTER SUR L'ÉTAT DE DROIT EN AFRIQUE DE L'OUEST
Après avoir posé le débat en mars dernier autour du thème «Repenser l’Etat de droit et les transitions démocratiques : réinventer la démocratie et l’Etat de droit en Afrique de l’Ouest», Afrikajom Center lance ce mardi 19 septembre, les actes du colloque
Après avoir posé le débat en mars dernier autour du thème «Repenser l’Etat de droit et les transitions démocratiques : réinventer la démocratie et l’Etat de droit en Afrique de l’Ouest», Afrikajom Center lance ce mardi 19 septembre, les actes du colloque régional. Les acteurs politiques, les universitaires et les membres de la société civile de toute l’Afrique de l’ouest qui avaient pris part à la rencontre ont diagnostiqué les causes et formulé des recommandations pour la prévention et la résolution des crises multiformes en Afrique de l’Ouest.
En Afrique de l’Ouest, les crises s’accumulent. Entre modifications de Constitution, fraudes électorales, réductions de libertés d’expression et de la presse, violations des droits de l’homme et singulièrement des droits politiques, coups d’Etat militaires, amplification du terrorisme, les éléments explicatifs ne manquent pas.
Force est de reconnaitre aujourd’hui avec certains théoriciens de la démocratie, l’existence partout dans le monde du déclin de la performance démocratique des élections. C’est une donnée massive et exacerbée en Afrique de l’Ouest, elle est en passe de devenir une réelle menace pour la paix et la stabilité de certains pays : la contestation des résultats des élections ou leur rejet par une des parties est fréquente. Parfois, elles peuvent aboutir de manière immédiate ou différée à des coups d’Etat militaires (Mali, Guinée, Burkina-Faso), plus près de nous, contestation des élections qui viennent de se dérouler au Nigéria et qui ont permis à un Président d’être élu avec 10% du corps électoral», a déclaré le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine. L’ancien président de la Raddho n’en finit pas de révéler les ingrédients des multiples en Afrique de l’Ouest. Il pointe du doigt «le régime présidentialiste exacerbé avec un hyper-président qui concentre entre ses mains tous les autres pouvoirs, du fait d’un pouvoir de nomination sans contrôle qui couvre sans limites toutes les institutions de la République». Sans oublier «la délinquance financière d’une certaine élite à col blanc».
«LES MEDIAS DE PLUS EN PLUS CAPTURES PAR DES POUVOIRS D’ARGENT»
Sur cette question de la corruption, l’ancienne directrice d’Article 19, Fatou Jagne Senghor pense que les « élites politiques sont dans des situations très inconfortables presque à la limite de la transaction et sont capturées en générale par différentes forces dont la plus importante est la force du pouvoir de l’argent ». Face à ces crises multiformes qui secouent l’Etat de droit et la démocratie en Afrique de l’Ouest, elle engage d’une part la responsabilité des médias. A l’en croire, les médias qui étaient les «remparts qui ont joué un rôle important dans les libéralisations politiques de 1990 qui ont bouleversé le champ démocratique, permis et soutenu les alternances démocratiques, sont de plus en plus capturés par des pouvoirs d’argent qui sont nichés dans les sphères politiques mais aussi par des forces occultes qui ne sont pas transparentes et des forces qui n’ont pas d’agenda démocratique».
Ce qui lui fait dire que «la capture des élites politiques et des médias qui devaient être les sentinelles de la démocratie, constitue ainsi des inquiétudes».
LES JEUNES ET LES FEMMES «VICTIMES DE TOUTES LES VIOLENCES DONT ON PARLE»
Qu’elles soient donc économiques, politiques ou encore sécuritaires, les crises sont, selon le directeur exécutif de Trust Africa, Ebrima Sall, sont des «facteurs de fragilisation et d’instabilité des institutions, et d’aggravation de l’exclusion et la marginalisation des jeunes et des femmes par rapport à la vie économique et à la vie politique du pays». «Cette majorité est également la victime de toutes les violences dont on parle : la pauvreté, la violence, et l’exploitation font légion autour des femmes qui en sont les plus grandes victimes. On a aussi tendance à oublier certaines catégories notamment les populations dites discriminées du fait de leur ascendance ou de leur travail (les anciens esclaves, les gens des castes dites inférieures)», a fait savoir Ebrima Sall
«AU SENEGAL (…), ON REMARQUE UNE STAGNATION OU UNE REGRESSION DEPUIS 2000»
De l’avis du secrétaire permanent de la Commission d’évaluation et de suivi des politiques et programmes publics à la Présidence de la République, Mor Seck, « le Sénégal est aujourd’hui confronté à des défis majeurs de son histoire». « Si on mesure par des indicateurs le niveau de la démocratie au Sénégal, on remarque une stagnation ou une régression depuis 2000 », a-t-il indiqué. Selon lui, tout ce qui a été dit, tourne autour de la réforme de l’Etat. « Pour garder la crédibilité et la force d’action, il est essentiel d’analyser et de nourrir la confiance des citoyens vis-à-vis de l’État. L’État n’aura pas de capacité réformatrice sans cette confiance et cette crédibilité», a dit Mor Seck. En effet, à voir ce qui prévaut aujourd’hui dans beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest, difficile de se laisser porter par toutes les prévisions optimistes dont on parle l’avenir du continent africain. De quoi réfléchir sur des pistes de solutions. Pour sa part, Ebrima Sall pense qu’il est temps de «renégocier le contrat social et de refonder la gouvernance en mettant les jeunes et les femmes au centre du jeu politique». De l’avis de Fatou Jagne Senghor, «dès lors qu’on parle de repenser la démocratie avec les femmes au centre, on doit faire en sorte que ces médias capturés soient libérés».
En effet, la conversation, la discussion et le débat sur la démocratie en Afrique ne devraient pas se tenir sans la jeunesse africaine car cette jeunesse constitue 70% de la population africaine. C’est ce qu’a souligné le directeur NDI, Afrique, Christopher Fomunyoh.
14 RECOMMANDATIONS POUR LA PREVENTION ET LA RESOLUTION DES CRISES MULTIFORMES EN AFRIQUE DE L’OUEST
A l’issue du colloque sur le thème « Repenser l’Etat de droit et les transitions démocratiques : réinventer la démocratie et l’Etat de droit en Afrique de l’Ouest », les spécialistes ont formulé des plusieurs recommandations. Il s’agit d’abord de «promouvoir l’éthique, la garantie de la transparence et la sécurité humaine en liant d’une part la démocratie, l’État de droit et l’économie, mais aussi par l’effectivité des droits sociaux, économiques et culturels par la mobilisation de l’intelligence collective tout en misant sur les richesses endogènes», de «travailler davantage pour garantir l’indépendance de la justice et du pouvoir judiciaire et mettre fin à l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et répressives».
Les experts ont invité à «prévoir dans les Constitutions africaines la possibilité pour le juge constitutionnel d’opérer un contrôle a priori ou préventif de constitutionnalité des lois référendaires avant leur soumission au vote, afin d’éviter les fraudes à la Constitution et à la loi électorale qui font le lit aux troisièmes mandats, source d’instabilité chronique en Afrique » mais aussi « d’inscrire dans les Constitutions la possibilité de destitution des élus qui ne sont plus en phase avec les aspirations et exigences du peuple, à travers des mécanismes de démocratie semi-directe (un vote d’initiative populaire, droit de pétition, droit d’interpellation populaire, référendum local, mandat impératif encadré…) ». Pour prévenir et résoudre les crises multiformes en Afrique de l’Ouest, il a aussi été proposé de « promouvoir l’éducation politique du peuple et des gouvernants, à la citoyenneté active, au patriotisme, au respect de la bonne gouvernance et de l’État de droit par l’institution de l’éducation civique à l’école ».
Concernant la Cedeao, il a été demandé de « renforcer le rôle des Parlements nationaux et de la CEDEAO afin qu’ils se mettent au service de la paix et de la stabilité démocratique », de « faire intégrer dans le Protocole additionnel de la CEDEAO, la règle de la limitation du nombre de mandats présidentiels consécutifs à deux, afin d’épargner les pays des crises et des conflits dans la sous-région». Il a été également question « d’inviter les pays en transition militaire à organiser une transition démocratique encadrée, inclusive et apaisée à travers l’ouverture de l’espace civique, le respect des libertés fondamentales et la libération des détenus politiques». Le renforcement du développement du leadership féminin, la promotion de la forte participation des jeunes à la délibération publique, le renforcement de la formation des organisations de la société civile à une citoyenneté africaine républicaine, patriotique, capacitaire et responsable font, entre autres, partie les recommandations.
L’APR FACE À ELLE-MÊME
« L’unité est le gage de notre victoire ». Le vœu de Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République, ne semble-t-il pas relever des douze travaux d’Hercule, dans le cadre de l’élection présidentielle 2024 ?
«L’unité est le gage de notre victoire». Ce vœu pieux de Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (APR) ne semble-t-il pas relever des douze travaux d’Hercule, en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024 ? Pour cause, le mal s’avère tellement profond entre le candidat choisi par le président de la République, Amadou Bâ, pour diriger la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) et certains de ses camarades, que l’unité présupposée reste, pour beaucoup d’observateurs, une chimère. Conséquence : le réveil pourrait être brutal pour le parti au pouvoir et ses alliés.
Partie à la quête d’un nouveau mandat à la tête du Sénégal qu’elle dirige toutefois depuis bientôt 12 années, l’Alliance pour la République (parti présidentiel) ne semble encore être totalement sortie de ses dissensions internes, malgré la prétendue unité récemment affichée autour de son candidat. Tant les antagonismes et querelles d’égos entre les principaux pontes sont manifestes. Dire d’ailleurs que Amadou Bâ et Abdoulaye Daouda Diallo ne s’apprécient pas serait une tautologie. Souligner que Amadou Bâ et Aly Ngouille Ndiaye ne s’apprécient pas non plus est pire qu’un euphémisme. Soutenir que Mahammed Boun Abdallah Dionne et Amadou Bâ n’iront jamais en vacances ensemble, c’est défoncer à peu près une porte ouverte. De même, déclarer que Abdoulaye Diouf Sarr gardera toujours en travers la gorge sa défaite à Dakar lors des élections locales face à Barthelémy Toye Dias et que son camp impute à Amadou Bâ, est loin d’être un scoop. Enfin, c’est un secret de polichinelle d’indiquer qu’Amadou Bâ et El Hadji Mamadou Diao se sont toujours regardés en chiens de faïence. Par conséquent, aucun analyste politique ne devrait s’étonner du scénario digne d’un cinéma, pour ne pas dire kafkaïen, auquel les observateurs sont confrontés depuis plusieurs semaines. Samedi dernier, ADD a décidé de retirer sa candidature et de répondre à l’appel du Président Sall pour, dit-il, «garder leurs relations fraternelles» que des choses de vie ne devraient pas altérer. Toutefois, on aura tous constaté que pas une seule fois, il n’a prononcé le nom de Amadou Bâ. Ni en français encore moins dans les langues locales (wolof et poular). Un oubli délibéré qui en dit long sur les relations jugées exécrables entre les deux apéristes depuis la Direction générale des impôts et domaines jusqu’à leurs retrouvailles dans le gouvernement où chacun cherchait à être devant l’autre dans l’ordre protocolaire. Ce n’est pas pour rien que ADD n’a pas siégé dans le gouvernement de BA.
LE JEU TROUBLE DE MACKY SALL
Il faut aussi s’interroger sur comment tous ces cadres de l’Alliance pour la République en sont arrivés là. Qu’est-ce qui est à l’origine de ces antagonismes ? On relèvera d’emblée la stratégie du président de la République, Macky Sall, empruntée à son ex-mentor, Abdoulaye Wade : «diviser, pour mieux régner». D’où son refus de structurer l’APR qui ne dispose que d’un seul chef. Tous les autres sont au même pied. D’ailleurs, on entend souvent dans les débats certains scander: «Je n’ai qu’un seul patron, c’est Macky Sall». Une véritable armée mexicaine que le Chef de l’Etat a su manager d’une main de maître. Sans jamais permettre à qui que ce soit d’émerger. C’est ainsi qu’il favorise la bataille du Fouta (Matam) entre Farba Ngom et Harouna Dia. A Podor, il a su coller à Abdoulaye Daouda Diallo à qui il confie des départements de souveraineté, Dr Cheikh Oumar Anne (Directeur du COUD, puis Ministère de l’Enseignement supérieur et maintenant chef du département de l’éducation nationale). Tout en sachant que le poids électoral de Ndioum est plus important que celui de Bokki Diallobe. Sans occulter Mountaga Sy (maire de Aere Lao) qui drive l’APIX puis le Port. Que dire de Sadel Ndiaye à Mboumba ? A Linguère, pour éteindre les velléités de Aly Ngouille Ndiaye, il lui colle Samba Ndiobene Ka. A Kolda, il a béni Mameboye Diao pour déboulonner Abdoulaye Bibi Baldé. Aujourd’hui, c’est Abdourahmane Baldé (Doura) à qui il revient la lourde tache d’arrêter Mameboye Diao. Quid de Dakar ? C’est la totale dans la capitale sénégalaise. La stratégique presque « machiavélique » de Macky Sall a fait qu’il quittera le pouvoir sans qu’aucun militant de l’APR ne dirige la mairie de la capitale. Une première dans l’histoire politique du Sénégal. Et pour cause, il y a institué une lutte sans merci entre Amadou Bâ, Mbaye Ndiaye, Abdoulaye Diouf Sarr, Mame Mbaye Niang etc. Et comme le «je t’aime moi non plus» ne suffisait pas, Macky Sall s’enfonce dans une dichotomie révélatrice de son jeu trouble entre «candidat de cœur» et «candidat de raison». Ce qui rendra la coupe pleine. Conséquence : les oppositions sont tellement frontales entre responsables que l’Apr semble un volcan sous menace constante d’ébullition. Macky. Aujourd’hui, on y assiste avec Macky au jeu de pompier-pyromane. Le président de l’Apr tente par tous les moyens d’éteindre les feux qu’il a lui même allumés. Or, l’effet boomerang est en marche, il sera difficile de stopper les laves sorties de cette irruption volcanique savamment entretenue depuis plus de 11 ans.
VOTE SANCTION
Pendant ce temps, les «Nena Waw» se multiplient dans les réseaux sociaux. Quel homme politique dans la mouvance présidentielle a dit NON à Amadou Bâ ? A l’exception d’Alioune Ngouille et Mameboye Diao. Ses plus farouches adversaires, certains qui ne voulaient même pas voir l’actuel Premier ministre en peinture lui font désormais allégeance. Si jamais Amadou Bâ qui n’est pas né de la dernière pluie pense un seul instant que tout ce beau monde fera tout pour l’envoyer à l’avenue Léopold Sédar Senghor, c’est parce qu’il est un nain politique. Le réveil risque même d’être brutal pour lui. Il devrait plutôt s’attendre à des votes sanction. A tort ou à raison, on l’accuse d’avoir utilisé un tel stratagème contre ses nouveaux «amis» ; particulièrement pour la conquête de Dakar. D’autres estiment que Amadou Bâ incarne la continuité, le prolongement du pouvoir de Macky Sall. Ce qui n’est pas totalement faux. Surtout au regard de l’implication du Chef de l’Etat pour assurer ses arrières. Cette stratégie visant à contraindre tous les candidats à rentrer dans les rangs, est en marche. Reste maintenant à savoir si elle va se matérialiser dans les urnes au soir du 25 février 2024. Ce challenge est loin, très loin d’être gagné. Le vote étant secret, le jeu reste ouvert, comme cette présidentielle inédite dans l’histoire politique du Sénégal.
QUAND L’AFP, LE PS, LE PIT, LA LD DEVIENNENT DES «PARTIS DE CONTRIBUTION»
Dans cette alliance contre-nature qui est en marche, où est-ce qu’il faut situer certains alliés qui soutiennent le président Macky Sall depuis son accession à la Magistrature suprême ? Ce qui est clair, c’est qu’ils ne constituent pas un danger à l’image de ceux qui se qualifient d’ «APR Authentique» ou «APR de lait». Et pour cause, ils ont tous abandonné leur raison d’être (conquête du pouvoir) pour devenir des «partis de contribution». Désormais, ils gèrent des strapontins. Macky Sall avait quitté la présidence de l’Assemblée nationale à cause de la loi Sada Ndiaye. Une fois au pouvoir, il l’utilisera pour tenir à carreau le président de l’AFP, jusqu’à ce que ce dernier renonce à briguer la présidence de 2019 et déclare qu’il ne parrainera aucune candidature issue de son parti. Il s’en suivra son clash avec Malick Gakou et on connaît la suite. C’est plus qu’incongru qu’un secrétaire général frappé par la limite d’âge puisse continuer à présider aux destinées d’un parti. Wade, lui, tient à son fauteuil en attendant de voir l’horizon s’éclaircir pour son fils. Quant au PS, il est resté plus dans une guerre fratricide contre l’AFP et la démolition de certains cadres (Khalifa Ababacar Sall et cie) que la reconquête du pouvoir. Enfin, le PIT et la LD pleurent le dernier des «Mossi» Feu Amath Dansokho et le Jallarbiste en chef, Abdoulaye Bathily. Amadou Bâ peut donc continuer à leur faire miroiter des postes même si ces partis ne sont plus ce qu’ils étaient, jadis. Par conséquent, le Premier ministre et candidat de Macky devrait aussi savoir que 1+1 ne font pas forcément 2 en politique. Le résultat peut même être zéro. Un homme averti en vaut deux !
LES 12 ANS DE RÉGIME N’ONT PAS PERMIS À MATAM DE DÉCOLLER
Malick Gakou, leader de la coalition «Gakou 2024», candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, a fait part hier, lundi 18 septembre de sa volonté de faire du développement industriel de la région de Matam une «première priorité»
Malick Gakou, leader de la coalition «Gakou 2024», candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, a fait part hier, lundi 18 septembre de sa volonté de faire du développement industriel de la région de Matam une «première priorité» afin qu’elle puisse contribuer davantage à l’évolution de la croissance économique et sociale du pays. Une volonté politique, de son avis, qui n’a pas été prise en compte par le régime. Jugeant à cet égard, que « le titre foncier est mouillé, car les populations ont compris que les 12 ans de régime n’ont pas permis à Matam de décoller».
Le responsable politique qui s’adressait à la presse en présence du maire de Guédiawaye Ameth Aïdara, son directeur de campagne et de ses militants et sympathisants de la région, à Ourossogui dans un hôtel, a jugé que l’industrialisation de la région est un facteur extrêmement important. Pour relever que «Matam qui est une région frontalière peut jouer le rôle de hub du développement économique social et industriel en plus de ses attributs d’être aussi une région agricole, une région sylvo-pastorale qui dispose de ressources naturelles très importantes». Notamment, les phosphates lesquels, si, ils sont utilisés à bon escient, selon lui, permettraient au Sénégal d’avoir un hub phosphatier. «Les industries chimiques du Sénégal ont été vendues, avec la qualité de ses phosphates, la région de Matam devrait pouvoir être le grenier de la production d’engrais en Afrique où les besoins se situent à 2 millions de tonnes, qui peuvent être produites dans la région», déclare-t-il. Avant de souligner qu’avec l’installation d’une grande industrie chimique, cette région pourra faire en sorte que le Sénégal, l’Afrique de l’Ouest et la sous-région puissent disposer suffisamment d’engrais pourle développement de l’agriculture.
Dans son analyse, Malick Gakou annonce que la croissance économique du Sénégal qui est portée par les services les télécoms et les finances, ne joue pas le rôle qu’elle devrait jouer d’autant plus que 70% de la population vit dans le cadre du secteur primaire où l’agriculture représente pratiquement 20% du PIB, l’élevages 4,5 % du PIB et la pêche 3,5%. Faisant savoir, à cet égard que «tant que nous n’inversons pas la conduite du développement en faisant en sorte que le secteur primaire puisse représenter la plus grande moitié de la croissance économique et sociale de notre pays, celle-ci ne profitera pas aux populations». C’est la raison pour laquelle, avance-t-il, que « la région de Matam doit jouer son rôle, un rôle qui permet à cette industrialisation nouvelle que nous voulons amorcer à partir de la région de Matam, à partir de la production d’acide phosphorique, de la production d’engrais, afin d’apporter des solutions au chômage des jeunes, à l’équité territoriale et à la cohésion sociale».
Malick Gakou, SUR LES TRACASSERIES SUBIES PAR SON CONVOI : «Le gouvernement jette son dévolu sur nous parce que nous incarnons une menace sérieuse»
Dans la commune de Ourossogui, le leader de la coalition « Gakou2024 », s’est indigné devant la presse des multiples tracasseries que sa caravane a subies durant la tournée nationale qu’il déroule à l’intérieur du pays. «Depuis vendredi nous subissons les tracasseries des préfets, lesquels, sur ordre sans doute de leurs supérieurs, nous intiment l’ordre d’arrêter pratiquement notre caravane. L’ambition et l’objectif de ces exécutions sont très clairs, c’est une volonté manifeste de ne pas rendre populaire notre caravane et c’est la raison pour laquelle, le premier Ministre candidat, Amadou Ba et son gouvernement sont en train de tout faire afin de ne pas rendre à notre caravane son caractère populaire», informe-t-il. Un acte dont il se désole, avant d’annoncer, qu’aujourd’hui tout est clair et manifeste que la coalition «Gakou2024» incarne cette alternative et cette alternance réclamées par les populations sénégalaises, surtout par les jeunes. «Partout où nous passons, les jeunes, les femmes, les agriculteurs, les pêcheurs, les transporteurs, tout le monde s’accorde à dire que nous incarnons cette nouvelle alternative politique qui renforcera la cohésion nationale et qui apportera les bases du développement économique et social de notre pays», déclare-t-il. Au moment où nous écrivions ces lignes, le convoi de Malick Gakou a été encore immobilisé au niveau du poste de police à l’entrée de la commune de Matam..
KEEMTAAN GI – DEMOCRATIQUE
Malgré la morosité ambiante, il faut reconnaitre que l’on ne s’ennuie guère dans ce charmant pays des paradoxes. Alors que l’Opposition est interdite de manifester, invitée à se tenir tranquille et menée à la baguette par la police et la maréchaussée qui font respecter sans rechigner les arrêtés de zélés préfets, pendant donc que les libertés sont piétinées et des voix étouffées à Dakar, le Chef est obligé à New York où il se trouve de se cacher des membres de cette même opposition ! Drôle de situation que celle que vit depuis ce dimanche notre bien-aimé et respecté Président, poursuivi par une meute d’opposants disposés à lui balancer des propos qui, à Dakar, leur auraient valu un séjour direct à la prison de Rebeuss ! Un président traqué comme un fugitif et dont l’hôtel est tenu secret comme s’il s’agissait de celui d’un redoutable terroriste. Comme ça nous change… Dans la Grosse Pomme où il est allé assister à l’Assemblée générale des Nations Unies, voir notre Chef se cacher de ses compatriotes, ça ne manque pas de piquant assurément ! Au Chef, l’Amérique lui rappelle un principe bien élémentaire. Les droits de se rassembler et de protester qu’il dénie à son peuple y sont sacrés et là-bas, en Amérique, la Constitution est tout aussi sacrée et tous les droits qui sont gravés dans le marbre de cette charte fondamentale sont scrupuleusement respectés. Ici, de petits préfets, agissant bien évidemment sur ordre, peuvent se permettre de remettre en question des droits fondamentaux et reçoivent même pour cela des félicitations ou des promotions ! Les interdictions, dans ce pays, c’est pour les autres. Ceux qui ne sont pas avec le Chef. Cela fait désordre d’interdire aux accompagnants d’un opposant de rentrer dans une ville. Seul le leader a reçu l’autorisation d’y pénétrer. Les autres membres de la délégation ont dû garer leurs voitures et attendre sagement son retour. Y a pas plus belle connerie que cette image disgracieuse. Des citoyens interdits d’accès dans une ville de leur propre pays comme s’il s’agissait de dangereux criminels. Sans doute des « forces occultes » ! Celui qui considère qu’on lui fait un compliment en le traitant de tailleur constitutionnel pense être le seul à comprendre le droit. Il le dit, le murmure à l’oreille de juges obséquieux qui l’appliquent sans renâcler. Pendant qu‘un autre se proclame garant de la stabilité, ne se privant point de réprimer. Et ce sont les lois américaines qui font un pied de nez au Chef, l’obligeant à se cacher dans un pays où l’on ne s’amuse pas avec les lois et où les partisans du Chef et l’opposition manifestent bruyamment côte à côte depuis dimanche. Excellente image d’une vraie démocratie ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
EVENEMENTS DE NEW YORK : MACKY SALL ZEN DEROULE UN AGENDA SURBOOKE
La tension politique en vigueur dans notre pays depuis quelque temps s’est transposée aux Etats-Unis d’Amérique. Partisans et opposants du régime de Macky Sall se sont affrontés devant l’hôtel où le chef de l’Etat séjourne depuis ce samedi pour les besoins de l’Assemblée générale des Nations-Unis qui a démarré comme chaque mois de septembre à New York la ville qui ne dort jamais. Les affrontements étaient tellement épiques que la police de New York a été obligée d’intervenir pour s’interposer entre les deux camps. Il reste que malgré ce chahut, Macky Sall donne l’impression de n’être guère ébranlé par ces événements. Comme d’habitude l’agenda du Président Sall est toujours surbooké lorsqu’il vient à l’Assemblée générale des nations unies. Sur l’agenda en plus de son homologue Biden qui l’invite à une réception à la Maison Blanche, il y a un tête à tête avec Guterres, le SG de l’ONU, une audience accordée à la Première ministre du Danemark et celle de l’Italie, et une autre avec la Sg de la Francophonie sans oublier un rendez-vous avec le brillant économiste Jeffrey Sachs, avec Thomas Bach, président du Comité International Olympique, et Gianni Infantino de la Fifa. Le Président prendra aussi part au forum politique sur le développement durable et à un panel sur le financement du secteur de l’eau en Afrique avant son intervention à l’Assemblée générale de l’ONU.
NEW YORK LES FEMMES DE L’APR S’INSURGENT CONTRE L’AGRESSION DE LA DEPUTEE COURA NDIAYE DITE COURA MACKY
La députée Coura Ndiaye dite Coura Macky a eu la malchance de tomber sur un groupe de jeunes opposants au régime de Macky Sall ce dimanche à New York. Elle a été prise à partie par ces jeunes qui l’ont aspergée d’un liquide. Coura Maky sort alors de ses gonds pour riposter contre ces jeunes qui manifestaient contre le président Macky Sall. D’ailleurs sur des images virales, Coura Macky n’a dû son salut qu’à l’intervention de la police de New York. Une ville, ou en tout cas un pays, où elle vivait en tant qu’émigrée avant d’être « nommée » députée par le président Macky Sall ! Un acte, l’agression, qui a provoqué la colère noire de ses camarades du Mouvement national des femmes de l’Apr. La présidente de ladite structure Ndèye Saly Diop Dieng, au nom des femmes de l’Apr, a dénoncé ces attaques ciblées dont a été victime la députée. Selon elle, c’est un acte malsain et barbare qu’elle déplore avec la dernière énergie. Elle considère qu’agresser une femme, une représentante du peuple de surcroit, est un acte lâche qui ne peut pas rester impuni. « Ces clichés devenus viraux n’honorent guère l’image de notre pays, les faits étant survenus non loin de la tribune emblématique et symbolique des Nations-Unies où doivent se réunir les plus grandes sommités du monde entier », a indiqué le mouvement des femmes de l’Apr. Le mouvement des femmes de l’Apr accuse des partisans de Pastef. « Ces types d’agressions contre d’honnêtes concitoyens sont devenus récurrents à l’étranger et commis par les partisans de l’ex-Pastef. Et elles ont donné raison au Gouvernement sénégalais qui a pris la sage et responsable décision de dissoudre ce parti dont les membres, à l’image de leur leader, Ousmane Sonko, sont des adeptes de la violence sous toutes ses formes », a souligné Mme Ndeye Saly Diop.
MALI, NIGER ET BURKINA LE SAHEL CREE SON…OTAN
L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) est une organisation politico-militaire mise en place par Allemagne, la Belgique, la Bulgarie, le Canada, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, les États-Unis d’Amérique, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Slovénie, la Turquie et autres pays afin de pouvoir remplir leurs obligations de sécurité et de défense collectives. Une alliance de feu dotée d’une capacité militaire qu’aucune coalition de défense ne possède dans le monde. Samedi 16 septembre 2023 dernier, une sorte d’Otan du Sahel a été portée sur les fonts baptismaux. Il s’agit de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger dirigés par des militaires putschistes. Ces trois pays entendent fonder une architecture de défense commune en cas d’agression de l’une des parties prenantes. Une « Otan » sahélienne qui vient à son heure c’est-à-dire au moment où des pays de la Cedeao ont opté pour une opération militaire au Niger pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé, dans ses fonctions. Peut-être avec l’aide de la Chine et de la Russie, l’« Otan » du Sahel aura les moyens militaires de leurs ambitions en matière de défense.
DEPART «BARÇA OU BARSAKH» LES COTES MAURITANIENNES AU BANC DES ACCUSES
Avec un climat atlantique et méditerranéen très favorable à la traversée, les Sénégalais continuent de déserter le pays des « Sonko nam nala » et des « forces occultes » pour rejoindre les côtes espagnoles et italiennes. Après les iles Canaries(Espagne), c’est au tour de l’île de Lampedusa (Italie) d’accueillir des vagues de migrants en provenance de la Tunisie et de la Libye considérés comme deux principaux points de départ. Pour l’Afrique de l’Ouest, un responsable d’Ong humanitaire établi en Italie et contacté par « Le Témoin » quotidien confie que la plupart des migrants sénégalais, ghanéens, maliens, bissau-guinéens et nigérians ont embarqué à partir des côtes mauritaniennes pour rallier l’île de Lampedusa (Italie). « La majorité écrasante des Sénégalais interrogés ont déclaré avoir embarqué en Mauritanie » indique-t-il. Rappelons-le, plus de 12 000 migrants ont débarqué en trois jours sur l’île italienne de Lampedusa située à quelque 150 km des côtes tunisiennes.
MATAM MALICK GACKOU SE HEURTE A DES ARRETES PREFECTORAUX, AVANT D’ENTRER SEUL DANS LA VILLE
Le candidat du Grand Parti, Malick Gackou, a vécu une journée très agitée, hier, à Matam. Avant même de mettre les pieds dans le département, c’est à Ranérou qu’il s’est vu notifier une première interdiction venant du préfet de ce département. Qui se comporte comme un roitelet ! Ce dernier a sorti un arrêté interdisant tout rassemblement et organisation d’un cortège sur la voie publique. Malgré cette interdiction, M. Malick Gackou a pu rejoindre la capitale départementale. C’est à Ourossogui, sa première étape dans le département, qu’il a vu les gendarmes se mettre à ses trousses. Le lendemain, lundi, après avoir visité un marabout dans un hameau situé à la sortie de Ourossogui, il a voulu se rendre à Matam. Mais c’était compter sans les policiers et gendarmes qui lui ont interdit d’accéder dans la commune. Il a fallu des négociations et plus d’une heure de discussion pour aboutir à un consensus. Seule la voiture de Gackou a été finalement autorisée à entrer dans la ville alors que le reste du convoi a été sommé de se garer dans une station service à l’entrée de la commune. Malick Gackou s’est finalement rendu auprès du marabout Thierno Mouhamadou Samassa avant de quitter la ville.
RUFISQUE LE PARTI DE LA REFORME S’ALIGNE SUR AMADOU BA A
Rufisque, la coordination départementale du Parti de la Réforme s’aligne sur le choix d’Amadou Ba comme candidat de BBY pour la présidentielle de 2024. Au cours d’une réunion tenue ce dimanche au quartier Mérina de Rufisque, Ousmane Sèye, le patron départemental de ce parti fondé par Abdourahim Agne, et ses camarades ont décidé de soutenir la démarche de leur leader national Amadou Dawa Diallo qui à travers la résolution du Bureau politique en date du 16 septembre a décidé de valider le choix du président Macky Sall en la personne d’Amadou Ba, « un homme de rassemblement et de consensus » disent-ils. La coordination départementale de Rufisque du Parti de la Réforme, suite à de larges et profonds échanges, a décidé elle aussi de soutenir l’ancrage du parti dans la coalition Bby derrière son leader, le Président Macky Sall. Elle a invité son coordonnateur départemental, Ousmane Sèye, à prendre toutes les mesures avec les autres partis alliés pour la réussite du parrainage populaire.
MBACKÈ - UN JAKARTAMAN ASSASSINE PAR DES INDIVIDUS NON ENCORE IDENTIFIES
A Mbacké, un jakartaman répondant au nom de Birame Guissé a été assassiné par des individus non encore identifiés selon DakarActu. Le jeune garçon, aîné de la famille Guissé de Route de Kaël, marié et père de trois enfants a été retrouvé mort non loin de Darou Sow. Il serait victime d’un client qui lui avait demandé de le transporter vers Thiawène moyennant une somme de 5000 francs cfa. Arrivé sur place, il a été pris à partie par son bourreau aidé par des complices qui l’ont roué de coups de gourdins. Avant de rendre l’âme, le jeune Birame a essayé vainement de joindre au téléphone quelques membres de sa famille. La gendarmerie qui gère l’affaire a demandé une autopsie. Les résultats confirment la thèse de la mort à la suite de blessures par objet contondant. L’enterrement se fera à 11 heures dans les cimetières Tidiane de Mbacké. Les conducteurs de mototaxis Jakarta de Mbacké sont, en effet, fréquemment attaqués et agressés par des individus qui se présentent comme des clients et qui leur tendent, souvent, des pièges savamment ourdis. Il y a quelques mois, un d’entre eux s’est retrouvé avec une main coupée. Face à la presse, ses camarades ont clairement dit qu’ils ne se laisseront plus faire et qu’ils n’hésiteront pas à brûler vifs tous agresseurs alpagués