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28 août 2025
MULTIPLE PHOTOS
MACKY SALL RECEPTIONNE LE PREMIER PATROUILLEUR LANCE-MISSILES SENEGALAIS
Le chef de l’État, Macky Sall, a réceptionné, jeudi, à Dakar, le premier patrouilleur lance-missiles sénégalais dont l’acquisition marque « une nouvelle étape dans la montée en puissance de la marine nationale sénégalaise », a constaté l’APS.
Dakar, 3 août (APS) – Le chef de l’État, Macky Sall, a réceptionné, jeudi, à Dakar, le premier patrouilleur lance-missiles sénégalais dont l’acquisition marque « une nouvelle étape dans la montée en puissance de la marine nationale sénégalaise », a constaté l’APS.
« C’est une nouvelle étape que nous marquons aujourd’hui dans la montée en puissance significative de la marine nationale », a-t-il déclaré, en parlant de la réception de ce patrouilleur dénommé « Le Walo » et « doté de missiles antisurface et antiaérien, d’une artillerie embarquée et de moyens de surveillance et défense à vue de dernière génération. »
« Le Walo » peut à la fois effectuer des missions d’actions conventionnelles de préservation de l’intégrité du domaine maritime et des opérations de soutien à une action interarmées, a expliqué le président Sall, lors de la cérémonie de réception et de baptême du nouveau patrouilleur de haute mer sénégalais.
Outre le Premier ministre, Amadou Ba, le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, était présent à cette cérémonie, de même que le chef d’état-major de la marine nationale, le contre-amiral Abdou Sène.
Ce patrouilleur porte le nom du Walo, un royaume situé entre le nord du Sénégal et le sud de la Mauritanie, un des derniers issus de l’éclatement de l’empire du Djolof.
»Le Walo, terre d’histoire glorieuse et diversité socio-culturelle, est l’image de notre armée, respectable de toutes les composantes sénégalaises, d’où le concept +armée nationale+ qui fait notre fierté », a souligné Macky Sall.
« Au-delà de l’ancien royaume, le Walo, en tant que continuité géographique du fleuve Sénégal, est une terre baignée d’eau par excellence. Il est donc tout à fait indiqué que ce terroir béni des eaux donne son nom à des fleurons de notre marine nationale », a ajouté le chef de l’Etat.
« Le Walo », grâce à sa « dimension multifonctionnelle », est appelé à « travailler avec d’autres intervenants en mer dans une démarche de mutualisation des moyens ».
« Ainsi, avec ses embarcations rapides, Le Walo est en mesure d’effectuer des missions de sécurisation des plateformes pétrolières et gazières offshore, de lutte contre la pollution marine, la piraterie et autres trafics illicites ainsi que des actions de recherches et de sauvetage en mer », a assuré le chef de l’État.
Macky Sall a magnifié « la capacité d’endurance du navire qui lui permet de mener avec efficacité une surveillance en profondeur des approches maritimes et de patrouiller partout dans le Golfe de Guinée, de Dakar à Luanda (Angola), contribuant ainsi à l’effort régional de sécurité maritime collective dans le cadre de l’architecture du code de conduite de Yaoundé ».
Le chef de l’État a annoncé « la validation du projet d’acquisition d’un bâtiment de soutien logistique en vue du remplacement des engins de débarquement et des chars qui sont en fin de potentiel ».
Ce premier patrouilleur lance-missile de haute mer est le premier d’une série de trois patrouilleurs de haute mer 58 S que l’État du Sénégal a commandés au chantier naval Piriou » (France).
Le navire « Le Walo » a quitté Brest (France), le 28 juin 2023, pour entamer un périple qui l’a mené dans les espaces maritimes de l’Espagne, du Portugal, de la Mauritanie et du Maroc, selon une note publiée dans la revue de la marine nationale sénégalaise par le chef de service à bord du patrouilleur de haute mer, l’enseigne vaisseau de première classe Mory Diagne.
Durant la traversée, le dernier-né de la flotte de la marine nationale a fait une escale de deux jours au port de Casablanca, au Maroc.
« Le Walo a été ainsi une vitrine diplomatique du Sénégal en servant au renforcement des relations bilatérales en général et de la coopération militaire en particulier entre Dakar et Rabat », note l’enseigne de vaisseau de première classe Mory Diagne.
« Le navire a également navigué dans le golfe de Gascogne réputé pour ses tempêtes violentes et ses mauvaises conditions métrologiques. Toutefois la préparation minutieuse de la traversée combinée à la réactivité de l’équipage et à la robustesse du navire a permis de naviguer en toute sécurité’’, écrit-il.
LA CEDEAO, UNE COMMUNAUTE A DEUX VITESSES
Avènement de chefs d'états militaires, dénonciation de son immobilisme, ingérence occidentale, Le coup d'État au Niger a remis au goût du jour les profondes divergences qui existent actuellement au sein de la Communauté africaine des États de l'Afrique de
Le coup d'État au Niger a remis au goût du jour les profondes divergences qui existent actuellement au sein de la Communauté africaine des États de l'Afrique de l’ouest. Les présidents du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée sont montés au créneau en s'érigeant en forteresse contre une intervention de la CEDEAO au Niger pour remettre le Président Bazoum au pouvoir.
La passe d'armes à peine voilée entre le bouillant Président du Burkina Faso Ibrahima Traoré et le chef de l'Etat du Sénégal Macky Sall, au sommet Russie-Afrique qui a réuni près de 17 chefs d'État du continent, est la preuve patente d'une Afrique complètement hétéroclite sur le plan idéologique. Mais ces deux interventions très opposées entre un Président qui abhorre les coups d'Etat et un jeune capitaine épris des idées révolutionnaires de Thomas Sankara laissent entrevoir, au-delà de cet épisode où le linge sale de l'Afrique a été lavé à Saint Pétersbourg, une profonde divergence au sein de la CEDEAO. Et le dernier coup d'État au Niger vient davantage enliser la communauté sous régionale dans une profonde division. Dirigée par le Président nigérian Bola Tinubu, la CEDEAO qui n’exclut pas le recours à la force et a donné une semaine aux putschistes pour rétablir l’ancien Président Mohamed Bazoum, a été fortement réprimandée par les chefs d'états militaires du Mali, du Niger et de la Guinée qui semblent faire fi des décisions des autorités de la CEDEAO.
Ainsi dans un communiqué conjoint, les présidents de ces trois pays avertissent que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali. Ajoutant aussi que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO ainsi que l'adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger.
Sans langue de bois, le colonel Assimi Goita et ses camarades considèrent ces sanctions contre le Niger illégales, illégitimes et inhumaines. Cette défiance de ces dirigeants téméraires soulignent à quel point la CEDEAO doit manifestement se réinventer. Et même si tous les analystes sont d'accord que par essence, c'est par les urnes qu'un président de la République doit être élu dans un pays qui aspire à faire partie des pays dits démocratiques, force est de dire que certaines défaillances notées sur le plan constitutionnel démocratique et sur le plan de la gouvernance donnent un peu raison à ces militaires qui réfutent cette thèse.
COUPS D'ÉTAT MILITAIRES CONTRE COUPS D'ÉTAT CONSTITUTIONNELS
Selon ces derniers notamment, l'importance n'est pas dans la manière d'accéder à la magistrature suprême mais d'être des patriotes intègres qui vont essayer de sortir les peuples de la pauvreté. Dans ce cadre, le fait majeur, ces dernières années, est que les coups d'État semblent être bénis par les populations, surtout les jeunes qui veulent consommer notamment leur rupture avec les pays occidentaux. Cette situation a été constatée au Mali et récemment au Niger. Maintenant, que faire pour donner une vraie impulsion à cette organisation sous régionale créée en 1975 tant divisée et décriée? À cette question, l'ancien ballon d'Or France Football et non moins président du Libéria est formel. De son avis, il y a une approche à deux vitesses à l’égard des coups d’État. ''Tant que la CEDEAO tolérera les coups d’État institutionnels qui permettent les présidences à vie, il y aura des coups d’État militaires'', soutient-il avec véhémence non sans indiquer que la tolérance de la CEDEAO à l’égard des manœuvres politiciennes comme l’extension des mandats présidentiels facilite indirectement les coups d’État militaires.
AMADOU CAMARA GUÈYE, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE A ANTICIP : «A CHAQUE FOIS, LA CEDEAO SE POSE EN UNE COMMUNAUTÉ QUI GÈRE LES POST-CONFLITS »
Pour sa part, le journaliste et analyste en géopolitique Amadou Camara Guèye invite les autorités de la CEDEAO à savoir raison garder. «Je pense que la CEDEAO a déjà pris de bonnes décisions économiques. Le fait que le Nigeria ait coupé son approvisionnement en électricité à la suite de la sanction de la CEDEAO est une bonne chose. Le Bénin aussi a fermé ses frontières et c'est une décision qui peut impacter. Moi je pense qu'il faudra se limiter aux sanctions économiques et ne pas enclencher une intervention militaire qui pourrait déboucher sur d'autres crises comme des crises humanitaires et sécuritaires », explique le chercheur en géopolitique non sans faire savoir aussi que la CEDEAO doit prendre au sérieux les mises en garde des pays réfractaires comme le Mali et le Burkina Faso. «Ça pourrait vraiment déstabiliser cette communauté déjà très fébrile », prévient-il.
Dans le même ordre d'idées, il trouve que la CEDEAO doit changer de «logiciel », pour pouvoir, insiste le brillant analyste, résoudre les conflits. «À chaque fois, la CEDEAO se pose comme une communauté qui gère des post-conflits alors qu'elle doit être réactive en amont. La CEDEAO regorge assez de diplomates qui peuvent faire ce travail », prône-t-il dans cet entretien téléphonique accordé à l'AS.
LA FIDH ALERTE SUR LE RECUL DEMOCRATIQUE AU SENEGAL
La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) suit de très près la situation politique au Sénégal.
La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) suit de très près la situation politique au Sénégal. Elle s’est indignée de la décision radicale du gouvernement de dissoudre le parti Pastef, qui est à l’origine de mouvements insurrectionnels dans le pays. La FIDH pense que cette mesure constitue une menace sur la démocratie, l’État de droit et les droits fondamentaux.
«A travers ses dirigeants et ses instances, le Pastef a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels, ce qui a entraîné de lourdes conséquences, incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés, ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés. Les dernières en date sont les graves troubles à l’ordre public enregistrés au cours de la première semaine du mois de juin 2023, après ceux du mois de mars 2021.» C’est à travers ces mots que le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome avait essayé de justifier lundi dernier la décision du chef de l’Etat de dissoudre par décret le parti politique Pastef.
Mais cette motivation n’agrée pas les organisations de défense des droits de l’Homme, particulièrement la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres au Sénégal qui, dans un communiqué parvenu à la rédaction, ont exprimé leur profonde préoccupation suite à la dissolution du principal parti d’opposition au Sénégal. Cette décision intervient à sept mois de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024.
Selon la FIDH, la démocratie sénégalaise est confrontée à un grave tournant. Elle rappelle que la dissolution d’un parti politique est une mesure extrêmement grave, qui ne devrait être utilisée qu’en dernier recours et ce, conformément aux principes démocratiques et au respect des droits fondamentaux.
«Toute mesure restrictive prise à l’encontre d’un parti politique et a fortiori sa dissolution, doit l’être après que la matérialité des faits allégués ait été établie par une juridiction indépendante et impartiale dans le cadre d’une procédure juste et équitable», a déclaré Alassane Seck, président de la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme. Il ajoute qu’en vertu des articles 19, 21 et 22 du pacte international relatif aux droits civils et politiques, la liberté d’association et d’expression est un droit fondamental qui doit être protégé en tout temps.
«Les partis politiques jouent un rôle essentiel dans la démocratie en permettant aux citoyens de participer au processus politique et de faire entendre leurs voix. En agissant ainsi, les autorités sénégalaises privent un partie importante des citoyens de leur liberté d’expression», soutient Sadick Niass Secrétaire Général de la RADDHO.
La FIDH appelle à l’apaisement politique pour aller à une Présidentielle libre et transparente Dans la foulée, Me Drissa Traoré, Secrétaire Général de la FIDH, a invité urgemment toutes les parties prenantes à engager un dialogue ouvert et constructif afin de résoudre tout différend politique de manière pacifique et démocratique. «Le gouvernement sénégalais doit s’engager à respecter et à protéger les droits fondamentaux, ainsi que le droit des partis politiques à fonctionner librement et à participer pleinement au débat politique», affirme-t-il.
La FIDH et ses organisations membres disent s’engager en faveur des actions de protection et de promotion des droits humains, de l’État de droit et de la démocratie. Elles appellent à l’apaisement politique afin de favoriser un environnement propice à la tenue d’élections libres et transparentes.
Toujours dans la note parvenue à «L’AS», elle fait savoir que le pluralisme politique est essentiel à la vie démocratique, en particulier à l’approche d’élections générales prévues au Sénégal en février 2024. «La dissolution du principal parti d’opposition dans ce contexte renforce le constat fait par les organisations membres de la FIDH d’une intensification de la répression contre les membres de l’opposition politique au Sénégal», regrette en définitive l’organisation de défense des droits de l’Homme dans le communiqué parvenu hier à «L’AS».
ZIGUINCHOR, LES MANIFESTANTS MAINTIENNENT LA CADENCE
Les hostilités entre forces de l’ordre et manifestants qui se sont prolongées jusque tard dans la soirée, avant-hier, ont repris dès les premières heures de la matinée d’hier dans les quartiers périphériques de la commune de Ziguinchor
La ville de Ziguinchor est toujours paralysée depuis le placement sous mandat de dépôt du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko. Presque toutes les activités sont au point mort à cause des manifestations qui ont enregistré plusieurs blessés dont certains dans un état grave.
Les hostilités entre forces de l’ordre et manifestants qui se sont prolongées jusque tard dans la soirée, avant-hier, ont repris dès les premières heures de la matinée d’hier dans les quartiers périphériques de la commune de Ziguinchor. Celles-ci étaient d’une faible intensité le matin. Au centre-ville, quartier des affaires, les commerces, les banques et les services avaient presque tous ouvert ainsi que dans d'autres endroits environnants. C’est en début d’après-midi que la tension est montée d’un cran dans les quartiers comme Lyndiane, Tilène, Kadior, Kandialang, Grand Dakar, entre autres. Ces heurts ont complètement paralysé la quasi-totalité de la ville de Ziguinchor.
Toutes les entrées de la commune ont été barricadées par les manifestants. L’armée était obligée de se déployer pour escorter les dizaines de bus et autres véhicules bloqués pendant plusieurs tours d’horloge sur les check points. A l’intérieur de la ville, ce sont les pneus brûlés, les troncs d’arbres et les carcasses de véhicules qui ornent le décor des artères. La circulation des automobiles est presque impossible à l’exception du centre-ville qui est sous haute surveillance des forces de défense et de sécurité. Le transport, dans les quartiers impactés, est assuré par les motos Jakarta qui parviennent à se faufiler entre les barricades.
L’impact des manifestations commence d’ailleurs à se faire sentir dans la ville de Ziguinchor où on note une sévère pénurie de gaz depuis trois jours. Les affrontements ont aussi fait beaucoup de blessés dont certains dans un état grave qui sont pris en charge dans les structures sanitaires de Ziguinchor. Plusieurs manifestants ont aussi été arrêtés et placés en garde à vue au commissariat central de Ziguinchor.
LE VRAI DU FAUX
Polémique autour de l’identité du chauffeur du bus Tata incendié à Yarakh. Des fake news sur l’identité d’Abdoulaye Diop, le chauffeur du bus TATA de la ligne 65, victime d’une attaque criminelle à Yarakh, ont pullulé hier sur les réseaux sociaux
Des fake news sur l’identité d’Abdoulaye Diop, le chauffeur du bus TATA de la ligne 65, victime d’une attaque criminelle à Yarakh, ont pullulé hier sur les réseaux sociaux. Mais après vérification, il est clair qu’Abdoulaye Diop est bel et un chauffeur et non un policier comme l’ont fait croire certains.
Des internautes à l’imagination fertile ont essayé de semer le doute dans l’esprit des Sénégalais, indiquant que le chauffeur du bus TATA de la ligne 65, Abdoulaye Diop, n’était qu’un acteur introduit comme dans une pièce de théâtre par le ministre de l’Intérieur pour faire gober à l’opinion «une attaque terroriste inventée ou perpétrée par Antoine Félix Diome » dans le but de le mettre sur le dos du PASTEF. D’autres plus audacieux ont même déclaré la main sur le cœur qu’Abdoulaye Diop est un policier qui travaille au commissariat du Point E. Mais aujourd’hui, il est évident que la vérité est autre. Le chauffeur en question était hier aux côtés de ses pairs qui ont suspendu le travail pour exprimer leur inquiétude.
«Au Sénégal, tout le monde adore donner son opinion quand quelque chose se passe. Mais tous ceux qui sont assis ici font partie de la Ligne 65. Celui qui est là est le président de la Ligne 65. Il s’appelle Ndaraw Mbaye. Notre tonton Doudou Mbaye, ici présent, et les autres ont fondé la Ligne 65. Quand j’ai intégré la Ligne 65, je les ai trouvés ici. Cela veut dire qu’ils peuvent me servir de témoins sur n’importe quelle chose», a déclaré Abdoulaye Diop, avant de désigner son collègue de la Ligne 65 qui est parti avant lui et celui qui l’a précédé. « Il n’y a pas de commentaires. Les membres de Ligne 65 sont là. Ce sont eux les membres fondateurs. Tout le monde me connaît très bien. Ici, il n’y a que des chauffeurs et des receveurs. Je ne suis pas policier etje n’ai jamais fait de service militaire», at-il indiqué.
Il a également expliqué avoir hésité à aller travailler ce jour-là à cause des manifestations, mais qu’il a finalement pris son véhicule pour se mettre en route vers 8h du matin quand des collègues qui étaient sur le terrain l’ont informé que la circulation était fluide. Sa version est confirmée par le Centre d’appui à la professionnalisation aux Métiers des transports (CAPTRANS). «La personne qui parlait hier dans les médias est bel et bien le conducteur du minibus en question. Il répond au nom d’Abdoulaye DIOP et est communément appelé Pape DIOP. Depuis 2010. Il officie dans le réseau comme conducteur de bus. Il a eu à travailler au niveau des lignes du GIE ‘’Les Ressortissants du Walo’’ de l’AFTU, principalement au niveau des lignes 64, 65 et 68 », explique une note du CAPTRANS.
Il faut souligner que la photo du policier qui circule sur Internet n’est pas le chauffeur Abdoulaye Diop mais celle du chef de service du commissariat central de Dakar. Et ce n’est pas la première fois que ce dernier est victime de Fake news. Il y a quelque mois, sa démission a été rendue publique, or il n’en était rien.
Thierno Alassane Sall s’indigne Face à la polémique créée par l’attaque du bus, Thierno Alassane Sall a réagi pour dire : «Que les deux morts et les autres victimes de l'attentat du bus de la ligne 65 n'aient pas provoqué la vague de stupéfaction et de réprobation qu'un tel acte eût suscité en d'autres temps, en dit long sur l'évolution de nos mœurs. Au contraire, ce qui est important aux yeux de certains, c'est de désigner des boucs émissaires, dans une course à la manipulation qui oppose deux camps dans un combat désormais fatal»
Pour le Président du parti République des Valeurs/Reewum Ngor, «ce contexte seul peut donner du crédit à la thèse du chauffeur qui serait un éventuel suspect». «Quoi de plus facile à établir que ledit chauffeur exerce régulièrement ou non sur la ligne 65 qui dispose de deux terminus avec des personnels (chauffeurs et receveurs) régulièrement enregistrés ? Si de telles rumeurs ont pu avoir cours, au point de supplanter toute autre hypothèse, c'est bien parce que des services officiels ont été pris en flagrant délit de manipulations grossières, tendant à faire croire à l'opinion la présence de vrais faux nervis, révélée par la presse nationale et internationale, lors des manifestations des 1er au 3 juin dernier», a-t-il déclaré.
Poursuivant, le député a ajouté : «De plus, l'incapacité des services à arrêter à date les auteurs des incendies de bus, les domiciles privés, les médias privés... depuis deux ans, crée un vide propice à toutes les manipulations. Plus que jamais, ce pays a besoin d'une presse libre, d'organisations de la société civile indépendantes, d'intellectuels qui exercent leur esprit critique et libre. Car c'est déjà le crépuscule... et devant nous, une longue nuit noire et sanglante si les forces du progrès se laissent dompter par la peur».
LE SÉNÉGAL ENVERRA SES SOLDATS SI LA CEDEAO DÉCIDE D'UNE INTERVENTION MILITAIRE AU NIGER
S'exprimant devant la presse, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a invoqué les engagements internationaux de son pays envers la Cédéao et le fait qu'il s'agissait du "coup (d'Etat) de trop"
Le Sénégal participera à une éventuelle intervention militaire au Niger si l'organisation des Etats ouest-africains Cédéao décide une telle action à la suite du putsch mené à Niamey, a déclaré jeudi la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall.
S'exprimant devant la presse, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a invoqué les engagements internationaux de son pays envers la Cédéao et le fait qu'il s'agissait du "coup (d'Etat) de trop". "Les militaires sénégalais, pour toutes ces raisons, vont y aller", a-t-elle dit.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, dont le Niger est le quatrième Etat membre (sur 15) à connaître une prise de pouvoir par les militaires depuis 2020, a donné à la junte de Niamey jusqu'à dimanche pour rétablir dans ses fonctions le président renversé Mohamed Bazoum, sans quoi elle pourrait aller jusqu'au recours à la force, a-t-elle menacé.
Une réunion de chefs d'état-major des Etats membres s'est ouverte mercredi au Nigeria sur la situation nigérienne. La ministre sénégalaise a expliqué lors d'une point presse gouvernemental à Dakar les raisons pour lesquelles les "soldats" sénégalais "doivent y aller". "La première, c'est que nous sommes dans une organisation communautaire", a-t-elle dit. "Le Sénégal a une signature internationale, il ne peut pas être membre de la Cédéao et se soustraire (à ses) décisions", a-t-elle dit. "La deuxième, c'est que la conviction du Sénégal, c'est qu'il faut arrêter ces coups d'Etat, voilà pourquoi on y va", a-t-elle dit.
Quant aux raisons pour lesquelles la Cédéao enverrait des soldats au Niger alors qu'elle ne l'a pas fait au Mali, en Guinée ni au Burkina Faso, "si je donne une réponse simple, je dis : parce que c'est le coup de trop", a-t-elle déclaré.
AMADOU MAME DIOP PORTÉ PAR LA BELLE-FAMILLE
La belle famille du président Macky Sall porterait la candidature du président de l’Assemblée nationale, pour l’opposer aux candidats déjà annoncés. Mais les caciques déjà sortis du bois n’entendent pas se laisser faire sans réagir
Le suspense continue pour la désignation du candidat de l’alliance Bennoo Bokk Yaakaar à la présidentielle de 2024. Si tous les ténors de la coalition sont rivés aux lèvres du patron, ce dernier ne semble pas avoir la partie facile pour autant. On peut imaginer que si Macky Sall ne rend toujours pas public son choix du champion qui va porter les couleurs de son groupe, c’est qu’il est gêné aux entournures. Dès l’annonce de sa volonté de ne pas participer à la course, on a vu plusieurs membres de Bennoo, et de l’Apr en particulier, rendre publique leur volonté de briguer les suffrages des Sénégalais pour lui succéder.
Parmi les noms régulièrement déclamés par les journalistes et les observateurs, ressortent ceux de Abdoulaye Daouda Diallo, le président du Conseil économique social et environnemental (Cese), de Aly Ngouille Ndiaye, le Ministre de l’Agriculture de l’équipement rural et de la sécurité alimentaire (Maersa), du Dg du Fonsis, Abdoulaye Diouf Sarr, et du Premier ministre Amadou Ba. Beaucoup d’observateurs ont jusque-là estimé que le candidat de Benno ne pouvait sortir que de ce groupe. Mais les choses pourraient changer.
Des informations obtenues par les médias ces derniers jours ont commencé de faire la promotion de la candidature de Amadou Mame Diop, le président de l’Assemblée nationale. Sa candidature est présentée comme portée par des élus du département de Dagana, dont il a été le député depuis trois législatures environ. M. Diop est présenté comme l’homme pouvant mettre d’accord tous ces caciques de l’Apr, avec, selon les mêmes sources, «une plus grande légitimité élective», en plus de sa fidélité au président et au parti au pouvoir.
Le Quotidien a appris qu’en réalité du soutien «des élus de Dagana», ce seraient plutôt des proches de la belle-famille du président Macky Sall qui seraient à la manœuvre. Le nom du beau-frère Amadou Mansour Faye, ministre des Transports terrestres et du désenclavement de son état, est présenté comme étant celui qui porterait avec acharnement la candidature de Amadou Mame Diop, un ami personnel de sa famille.
Cette agitation de ses proches mettrait mal à l’aise le chef de l’Etat, selon des personnes proches de lui, et bien informées de cette situation. Il semblerait que le président de la République aurait déjà fait son choix, mais serait embarrassé par l’activisme de sa belle-famille. D’autant plus qu’il serait conscient que le choix de Amadou Mame Diop ne garantirait pas la victoire à son camp.
Par ailleurs, des proches du Premier ministre n’envisagent pas que Amadou Ba ne puisse pas être candidat, dans tous les cas de figure. Ils estiment qu’en le nommant à cette station, le président Macky Sall l’a déjà, en quelque sorte, adoubé. Pour eux, il serait inconséquent qu’après l’avoir doté de tant de pouvoir, et en quelque sorte préparé à la fonction suprême, le chef de l’Etat puisse lui préférer quelqu’un d’autre.
Et dans cette hypothèse, ces confidents de Amadou Ba disent que ce dernier n’aurait d’autre choix que de porter sa candidature en dehors du giron présidentiel. Si cela advenait, on ne pourrait alors que constater la mort de la coalition présidentielle.
LES PÊCHEURS SUCCOMBENT AUX SIRÈNES DU LARGE
La particularité de l’émigration clandestine cette année se trouve dans le fait que ce sont surtout des pêcheurs qui se disputent la place dans les pirogues pour aller en Europe
Les jeunes ont repris de plus belle le chemin de l’exil via des pirogues. Malgré les nombreux cas de décès notés l’année dernière, certains jeunes, attirés par le mirage européen, ont décidé d’aller à l’aventure au prix de leur vie et de leur liberté. Dans la commune de Mbour, les quartiers de Golf, Résidence et Tefess sont les plus touchés par la recrudescence de l’émigration clandestine. Selon certaines estimations, plus de 15 pirogues ont quitté Mbour pour l’Espagne. D’ailleurs, la particularité de l’émigration clandestine cette année se trouve dans le fait que ce sont surtout des pêcheurs qui se disputent la place dans les pirogues pour aller en Europe.
Il y a eu les tragédies Thiawlène, Saint-Louis, Ouakam, Dakhla, qui ont fait une cinquantaine de morts… La commune de Mbour n’a pas bien assimilé les conséquences néfastes de l’immigration clandestine. L’année dernière, à pareille période, elle a vécu un naufrage, pour ne pas dire une hécatombe. En une journée, le seul quartier de Golf avait enregistré 10 cas de décès, des jeunes ayant pris la mer pour rallier l’Espagne. Qui ne reviendront jamais, car ils ont perdu la vie au large de Nouadhibou, suite au chavirement de leur pirogue. Ainsi, plus d’une cinquantaine de décès avait été notés dans d’autres quartiers de Mbour, mais également à Mbodiène, Pointe Sarène et Nianing.
Cet été encore, l’émigration clandestine a repris de plus belle dans la Petite-Côte. Mais cette fois, elle revêt un autre visage, elle a carrément changé de candidats. Même si elle concerne toujours la frange jeune qui n’a jamais pris la pirogue.
A Mbour, qui constitue une zone de départ des candidats à l’émigration, c’est plutôt une vague de pêcheurs qui a décidé de s’abattre sur l’Europe. Parmi les quartiers qui sont les plus touchés figure encore Golf.
Plus de 15 pirogues ont quitté le quartier Golf
Dans ce quartier traditionnel, presque dans chaque famille, au moins il y a deux à trois jeunes qui ont pris la pirogue pour aller en Espagne. A en croire Ousseynou, capitaine de pirogue, plus de 15 pirogues ont quitté ce quartier pour l’Europe. Selon lui, il n’y a pas de danger car ce sont des pêcheurs. «Ce qui constitue un danger pour nous, c’est de rester ici sans rien gagner. Nous souffrons. Combien de pirogues ont disparu en mer avec tout l’équipage, l’Etat n’a rien fait ? Notre condition empire et nous savons que rester ici ne fera qu’augmenter notre souffrance», se désole ce capitaine de pirogue qui a été arrêté à Dakhla en 2021.
Ce dernier n’a pas apprécié les promesses de l’Etat qui n’ont pas été tenues. «En 2006, lors de la première vague d’immigration clandestine, l’Etat avait dit qu’il a pris des mesures pour arrêter ce phénomène, mais depuis lors rien n’a été fait. En 2021, j’ai été arrêté, mon matériel saisi et j’ai passé 6 mois en prison avec 5 de mes amis. Ces derniers, dès qu’ils sont sortis, ont repris la pirogue, ils sont en Espagne et mènent une vie tranquille, parmi eux figure mon jumeau qui m’aide souvent à régler mes problèmes. Ils ont construit de belles maisons. Donc, nous ne pouvons pas voir cela et croire ceux qui nous disent que l’immigration clandestine est mauvaise», se désole ce capitaine de pirogue.
Dans ce quartier, qui constitue un point de départ vers l’Espagne, il y a presque plus de jeunes qui ont décidé de forcer le destin au prix de leur vie. «Tous sont partis, plus de 150 personnes ont pris les pirogues pour aller en Europe, et aujourd’hui tous mènent une vie tranquille et subviennent aux besoins de leurs parents. Certains pêcheurs, avant de partir, avaient même contracté des dettes auprès de certaines banques, mais grâce à ce voyage, ils ont réussi à envoyer de l’argent pour éponger leurs dettes. Il y a des pères de famille dans ce quartier qui sont partis cette année avec leurs deux fils, laissant leurs épouses ici. Vous pensez qu’ils le font de gaieté de cœur ?», s’interroge notre interlocuteur.
Aujourd’hui, il pense que l’Etat doit s’attaquer à la vraie cause de ce phénomène. Il déplore le discours que les autorités tiennent depuis 2021. «On ne cesse d’alerter sur la situation que nous vivons en mer, surtout avec les bateaux. Moi qui vous parle, j’ai subi énormément de dégâts à cause de ces bateaux et finalement j’ai même cessé mon activité, tout mon matériel est stocké ici dans la maison», avance un autre capitaine.
Aujourd’hui, grâce à la maîtrise des routes migratoires et l’expérience de la traversée, les pêcheurs parviennent à embarquer dans ces pirogues pour arriver à bon port. Moustapha Ndiaye, membre du Regroupement de pêcheurs habitant le quartier Tefess qui fait partie des zones traditionnelles de Mbour ayant enregistré beaucoup de départs vers l’Espagne, peint un tableau très sombre de la situation que traverse le secteur de la pêche. «Ce n’est pas de gaieté de cœur que les jeunes empruntent le chemin de la mer. La pêche ne nourrit plus son homme parce qu’avant, personne n’avait jamais entendu des pêcheurs participer à l’immigration clandestine.» Il ajoute : «Aujourd’hui, tout le monde sait que la mer n’a plus de poissons. Avant, certes les bateaux pillaient la ressource, mais on parvenait à avoir du poisson quand même. Aujourd’hui, cette ressource n’existe plus, nous sommes obligés d’aller en Gambie, en Mauritanie, à Bissau, à Conakry. Maintenant, nous allons même jusqu’au Liberia pour chercher du poisson. Les pratiques de pêche aussi font partie des causes de cette rareté du poisson», a souligné Moustapha Ndiaye.
Avec la rareté du poisson, les pêcheurs ont ouvert la voie de l’émigration clandestine. «Car ils ont l’habitude de faire de longs voyages. Le pêcheur qui quitte le Sénégal jusqu’au Liberia dit qu’il peut rallier l’Espagne sans aucune difficulté. Ils ont la capacité, avec leur pirogue, d’embarquer beaucoup de passagers, mais aussi ils ont l’expérience requise pour faire des milliers de kilomètres en pirogue. Finalement, c’est un nouveau business plus juteux qui commence à naître. Le pêcheur dont la pirogue n’arrive plus à couvrir les frais et entretenir sa famille, va maintenant se tourner vers le convoyage de personnes voulant rallier l’Europe», insiste Moustapha Ndiaye.
Et ce membre du Regroupement des pêcheurs renseigne la stratégie de recrutement des candidats au départ. «Il (le passeur) va encaisser beaucoup d’argent et subvenir à ses besoins. A chaque fois qu’ils n’ont plus d’alternative pour faire face à cette situation, ils se tournent vers ce travail, ce qui fait que presque chaque année, c’est à peu près à la même période que les pirogues reprennent le chemin de la mer pour aller en Europe. Ils vont chercher des clients, les encaisser, faire des frais et avoir leurs bénéfices. Certains vont même embarquer leur fils ou leur frère pour s’en aller», précise Moustapha Ndiaye.
Aujourd’hui, ces pêcheurs font des dépenses énormes pour aller en mer, avec tous les risques que cela comporte, et reviennent avec du poisson. Mais, les mareyeurs et les usines refusent leur prix. «Là où vous devez gagner 10 mille francs, vous récolterez finalement 4000, cela ne peut pas couvrir les frais. Pour arrêter ce fléau, surtout du côté des pêcheurs, il faut que l’Etat assiste et appuie le secteur de la pêche qui est le secteur le plus touché. Il faut réorganiser le secteur pour que le pêcheur puisse vendre son produit et entretenir sa famille», a conseillé ce pêcheur.
Le Sénégal met des barrières, mais le phénomène persiste
Pourtant, dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine et la traite des personnes, le Partenariat opérationnel conjoint (Pop) a investi 9 millions d’euros (5, 895 milliards F Cfa) pour accompagner le Sénégal dans la lutte contre ce phénomène. Et cela s’est décliné dans la formation des personnels en matière de police judiciaire, de lutte contre la fraude documentaire, mais aussi l’appui en matériel logistique, notamment les véhicules, les motos… Mais, le Pop ne s’est pas limité à cela. Il y a aussi la construction du siège de la Police de l’air et des frontières, mais également des antennes de la Division de lutte contre le trafic de migrants au Sénégal. Dans cette perspective, il a construit aussi quatre antennes de surveillance pour stopper les flux migratoires, notamment à Saly, Ziguinchor, Kédougou et Saint-Louis.
Pays de départ, de transit et de destination, le Sénégal est touché par ce phénomène. «Toutes les conditions sont actuellement réunies pour lutter efficacement contre ce phénomène avec l’appui des partenaires techniques et financiers, notamment le Pop. Il ne reste qu’à faire en sorte qu’au niveau de la sous-région, l’on puisse ensemble lutter contre l’émigration clandestine», note-t-on.
Il faut souligner aussi que le Sénégal a mis en place une Division nationale de lutte contre le trafic de migrants, qui a déjà mis la main sur une centaine de passeurs. Ainsi que la Stratégie de lutte contre les migrations irrégulières.
L'IDENTITÉ DES PERSONNES BLESSÉES DANS L'ATTAQUE DE YARAKH
Il s’agit de Ibrahima Baldé (35 ans) habitant Diamaguène, Farma Fall (73 ans), résident à Yarakh, Modou Guèye, (60 ans), Keur-Massar; Soukary Camara (11 ans), Yarakh et Khady Sarr (41 ans) habitant Colobane
Le ministre porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a dévoilé, jeudi, l’identité des personnes blessées dans l’attaque au cocktail Molotov contre un bus Tata à Yarakh, qualifiée d’attentat terroriste par les autorités.
Un cocktail Molotov lancé contre un bus du réseau de transport AFTU a fait deux morts et cinq blessés, mardi, à Yarakh, dans la commune de Hann-Bel Air, à Dakar.
»Il y a eu un attentat mardi après- midi contre un bus (…). Nous notons depuis (…) une certaine polémique sur l’identité » des victimes, a-t-il regretté au cours d’une rencontre du gouvernement avec la presse axée sur le rapatriement des migrants sénégalais à partir de Dakhla (Maroc), les derniers sommets de la CEDEAO et de l’UEMOA et le Conseil présidentiel sénégalo-gambien organisé à Banjul, mardi.
L’attaque au cocktail Molotov fait »7 victimes dont deux décès », a-t-il rappelé, précisant: »Les corps ne sont pas encore identifiables puisqu’ils sont complétement calcinés. Nous avons, selon le gouverneur de Dakar et l’hôpital départemental, Dal Jam, identifié le sexe d’une des personnes décédées ».
Le porte-parole du gouvernement a présenté »les condoléances de la Nation et du gouvernement aux familles des victimes » et souhaité »un prompt rétablissement aux blessés ».
»Nous avons les identités des personnes blessées. Il s’agit de Ibrahima Baldé (35 ans) habitant Diamaguène, Farma Fall (73 ans), résident à Yarakh, Modou Guèye, (60 ans), Keur-Massar; Soukary Camara (11 ans), Yarakh et Khady Sarr (41 ans) habitant Colobane », a-t-il indiqué.
Le porte-parole du gouvernement a invité la presse à faire des investigations pour »vérifier les informations sur l’identité des cinq personnes blessés graves ».
»Vous pouvez aller à l’hôpital départemental de Pikine, interroger les médecins, les blessés s’ils sont en situation de répondre, et leurs familles », a dit Abdou Karim Fofana.
«ON AVAIT TOUCHE LE FOND»
Moustapha Gaye revient sur la victoire des lionnes
En conférence de presse d’après match, le coach des Lionnes, Moustapha Gaye, s’est adressé à la presse. Il a rappelé que ses protégées reviennent de loin pour avoir touché le fond tout au début de la compétition.
Devant la presse pour son traditionnel face-à-face d’après match, le coach des Lionnes n’a pas mâché ses mots. Il s’est à la limite lâché. « Je suis très content d’avoir gagné. Je rends grâce à Dieu. Après, je présente mes excuses à tous les Sénégalais, je suis désolé de mon agressivité. C’était un mauvais contrôle. On voulait gagner, mais je suis désolé. Concernant le match, c’était très compliqué. Mais on a vu que le Sénégal a récupéré 38 rebonds alors que le Cameroun a réussi 33. Ça montre qu’on s’améliore match après match là où on péchait. Il y a d’autres exemples qui montrent que l’équipe est en train de progresser. Le Cameroun est une excellente équipe, elles ont tout ce qu’il faut. Ça donne plus de valeur à notre victoire. Je félicite toutes les joueuses. Elles ont tout donné» a- t-il expliqué d’emblée.
A l’en croire, ses poulains reviennent de loin surtout pour leur entrée en matière lors de cette compétition. « On avait touché le fond, il y a 72 heures. On était très mal partis. Mais il fallait trouver l’énergie qu’il faut pour se remobiliser et gagner des matchs, ce qui a été fait contre de belles équipes. Cependant, l’objectif n’a pas encore été atteint. Il faudra continuer à y croire, en travaillant beaucoup en équipe et en se reposant» a révèle Tapha Gaye. Sur son attitude face à sa joueuse Fatou Pouye qu’elle a engueulé lors de la rencontre d’hier contre les camerounaises, Tapha Gaye soutient qu’il ne gère pas des états d’âme. « Je présente mes excuses à tous les Sénégalais, je suis désolé de mon agressivité. C’était un mauvais contrôle. On voulait gagner, mais je suis désolé (...) S’il y a des gens qui pensent que ces faits de jeu ne doivent pas faire partie du sport, je m’en fiche (...) Moi, je suis ici pour faire gagner mon équipe, pas pour autre chose. Que les gens veulent se focaliser sur ces faits en plein match, je les laisse. En tout cas, je suis focus sur mon travail. Je ne vais jamais aller trouver des joueuses dans leur chambre ou dans leur maison pour leur demander de bien faire. J’étais très énervé parce que j’ai donné une consigne qui n’a pas été respectée par Mademoiselle Fatou Pouye (...) Les états d’âmes ne m’intéressent pas. Ceux qui veulent accepter vont accepter, ceux qui ne veulent pas doivent attendre à ce qu’un autre (sélectionneur) vienne l’année prochaine. Mais tant que je serai là, je resterais moi-même. Je n’ai pas envie de faire du mal à personne. Je suis là pour compétir et essayer de gagner. Tant pis si mes excuses ne sont pas acceptées» a pesté coach Tapha Gaye avant de donner rendez-vous aujourd’hui aux férus de la balle orange.