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20 juin 2025
L'ÉTAT DANS SA FERMETÉ HABITUELLE A CONTRAINT OUSMANE SONKO À RENTRER
Abdou Karim Fofana récuse les explications du leader du Pastef sur son exfiltration à Dakar. Selon le porte-parole du gouvernement, le leader de Pastef a été contraint de rentrer
Abdou Karim Fofana récuse les explications du leader du Pastef sur son exfiltration à Dakar. Ousmane Sonko expliquait, hier, dans ses plateformes de diffusion avoir lui-même décidé d’interrompre la caravane de la liberté. « J’ai estimé que l’objectif était largement atteint » a affirmé le leader du Pastef.
Le porte-parole du gouvernement a rejeté cette affirmation du leader du Pastef. Selon Abdou Karim Fofana, Ousmane Sonko a été contraint de rentrer.
« Il a annoncé sa marche sur Dakar malgré les morts et les pertes économiques causés par ses appels irresponsables à l’insurrection, l’Etat dans sa fermeté habituelle l’a contraint à rentrer à son domicile pour faire cesser les troubles à l’ordre public dont il est à l’origine » a éclairé le ministre.
« Malheureusement, il adapte toujours son discours pour essayer de montrer qu’il n’a pas subi la fermeté de l’Etat et que son retour à Dakar est le fait de sa propre volonté » a regretté Abdou Karim Fofana dans un post.
LES FEMMES VEULENT UN RÉFÉRENTUEL DE COMPÉTENCE SUR LE MANAGEMENT EN GOUVERNANCE INCLUSIVE
Il s’agit, selon Madieyna Adji Tall, directrice du Prieeg, de voir comment les cadres de l’Administration doivent avoir une gouvernance incisive dans le management
«Accroître la gouvernance inclusive en termes d’équité et d’égalité de genre au Sénégal et renforcer le leadership féminin.» Tel est l’objectif visé par le Projet de renforcement institutionnel de l’équité et l’égalité du genre (Prieeg) qui travaille avec les ministères de la Femme, de la famille et de la protection des enfants, des Finances et du budget, de l’Economie, du plan et de la coopération, des Collectivités territoriales, de la Fonction publique et de la transformation du secteur public, à travers un diagnostic des genres, des capacités en termes d’intégration de l’équité, d’égalité de genre et en appui au renforcement de capacités par des formations, mais aussi un accompagnement technique et financier du Prieeg. L’atelier de partage de l’étude diagnostique de l’intégration du genre dans la chaîne Ppbse et de renforcement des capacités des acteurs, organisé dans ce sens, cherche à élaborer un référentiel de compétence sur le management en gouvernance inclusive. «L’objectif recherché à travers cela, c’est de pouvoir créer un outil unique harmonisé pour que tous les acteurs s’adossent à cet outil, qu’on ait une compréhension commune, une démarche harmonisée, mais aussi des résultats optimums. Il ne sert à rien que chacun aille de son côté. Cela ne milite pas en faveur de l’efficacité, ni de la performance», a dit Astou Diouf Guèye, directrice de l’Equité et de l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants.
Il s’agit, selon Madieyna Adji Tall, directrice du Prieeg (Projet de renforcement institutionnel de l’équité et l’égalité du genre), de voir comment les cadres de l’Administration doivent avoir une gouvernance incisive dans le management. A l’en croire, des avancées significatives ont été notées avec leur ministère de tutelle, «pour identifier les compétences que doit avoir un cadre de l’Administration publique pour faire un management en gouvernance inclusive».
Et le prétexte de cet atelier de partage était de mettre en place un programme de renforcement des capacités des cadres de l’Administration publique, qui va être aussi déployé pour intégrer cette dimension d’équité et d’égalité de genre.
Mais, selon Astou Diouf Guèye, directrice de l’Equité et de l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants, il y a des défis à relever. «Certains documents montrent de manière expresse des préoccupations de genre, d’autres non. Mais par rapport au cadre de pilotage de ce genre de document, on note souvent que les débats de genre se posent. Les questions de genre sont soulevées et des conclusions sont souvent tirées», a-t-elle montré.
Et c’est pour que cela puisse impacter de manière significative l’intégration de genre sur toute cette chaîne que cet atelier a été organisé en vue d’harmoniser les positions sur cette question de l’équité et de l’égalité du genre. «Nous allons partager les notions de genre et concepts liés, les enjeux dans un contexte comme le Sénégal», a-t-elle ainsi expliqué le sens de cette rencontre organisée par le Prieeg avec l’appui du gouvernement canadien, dans le cadre de l’Ecole normale d’administration publique (Enap).
Dans le cadre de l’accompagnement de ces ministères, le Prieeg vise trois composantes. «La première c’est d’accompagner les cellules genre de tous les ministères, à renforcer l’équité et l’égalité de genre et à faire la promotion de l’équité et l’égalité de genre. La composante 2, c’est l’intégration de la dimension genre pendant la chaîne de Ppbse qui est la chaîne de la propagation, programmation, budgétisation et suivi-évaluation des politiques publiques. La composante 3 est le renforcement des capacités, des acteurs des institutions publiques.» Un travail que le Prieeg fait aussi avec le Bom, l’Ansd, et d’autres partenaires. «C’est une approche qui est inclusive et qui va regrouper toutes ces parties prenantes pour une intégration effective de l’équité et de l’égalité du genre conformément à la vision de la Snec 2, 2016-2026», a fait savoir Madieyna Adji Tall, directrice du Prieeg.
À KAOLACK, DES VOIX S'ÉLÈVENT POUR DIRE NON À AUCHAN ET CARREFOUR
implanter Auchan au Cœur de ville va créer une concurrence déloyale en raison de la proximité du lieu d’implantation avec le marché central de Kaolack, véritable poumon du commerce local, selon le rappeur Riffou
«Nous sommes passés par toutes les voies légales auprès des autorités, en vain. On ne nous a pas écoutés. Il faut que Kaolack se lève et dénonce l’installation d’Auchan au Cœur de ville», a martelé le rappeur et activiste, Riffou. Pour lui, implanter Auchan au Cœur de ville va créer une concurrence déloyale en raison de la proximité du lieu d’implantation avec le marché central de Kaolack, véritable poumon, dit-il, du commerce local. «Le marché de Kaolack est déjà à l’agonie, nous ne devons pas accepter qu’Auchan s’implante ici», a-t-il lancé.
Le rappeur s’exprimait le dimanche dernier, au Conseil départemental de Kaolack, en présence du délégué principal du marché de Kaolack.
A son tour, Babacar Fall, président de l’association citoyenne, Kaolack Sama Yitté, n’en a pas dit pas moins. «Les Kaolackois ne disent pas qu’ils ne veulent pas d’Auchan. Ce que nous dénonçons, c’est son établissement au Cœur de ville, qui va anéantir les activités des petits commerces», a-t-il déclaré, en soulignant qu’il y a surtout un problème de réglementation qui se pose. «Légalement et juridiquement, c’est inadmissible. Il faut respecter le principe de distanciation et la réglementation nationale et communautaire. Nous allons mener le combat sur le plan juridique», a-t-il annoncé non sans écarter la possibilité de mener des «actions d’indignation» en dernier recours.
«Nous ne reculerons devant rien. Nous sommes prêts pour la bataille judiciaire», a avancé Lamine Ndao, le délégué principal du marché de Kaolack. Pour finir, les commerçants ont lancé un appel au président de la République sur cette menace que représentent les arrivées de Carrefour et Auchan dans leur localité.
LE CONTEXTE DE TENSION ET DE VIOLENCE A LA UNE DE LA REVUE DE LA PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les quotidiens parus ce mardi partagent les inquiétudes relatives à l’éruption de violences notées la veille, en lien avec la situation de l’opposant Ousmane Sonko, conduit de force à son domicile par les forces de l’ordre.
Dakar, 30 mai (APS) – Les quotidiens parvenus mardi à l’APS partagent les inquiétudes relatives à l’éruption de violences notées la veille, en lien avec la situation de l’opposant Ousmane Sonko, conduit de force à son domicile par les forces de l’ordre qui l’y maintiennent coupé de son entourage et du monde, certains journaux parlant même de blocus.
Le Leader du parti Pastef – Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité – avait lancé une caravane à partir de Ziguinchor (sud), vendredi, avec l’ambition de sillonner plusieurs villes pour rallier Dakar, la capitale. Son initiative a été annihilée par les forces de l’ordre qui l’ont arrêté et »encadré » jusqu’à son domicile où il est surveillé et coupé du monde, de son entourage et de ses partisans.
« Sonko ramené à Dakar et isolé dans son domicile », relève Libération, quotidien selon lequel le véhicule du leader de Pastef a été intercepté dimanche, vers 13 heures, à hauteur de Tiaco, dans le département de Koungheul (centre), par une équipe mixte du GIGN et de la BIP, des gendarmes et policiers d’élite.
»Ousmane Sonko a été acheminé dans son domicile complètement barricadé, ses visiteurs éconduits [et ceux qui étaient avec lui au moment de son interpellation], placés en garde-à-vue à la BR de Kaolack », écrit Libération. »Sonko enfermé chez lui à la cité Keur Gorgui », renchérit le quotidien Le Peuple.
»Couvre-feu pour Sonko », souligne le journal Le Quotidien. Il renseigne que les leaders du F24, la nouvelle plateforme mise en place pour contester une éventuelle candidature du président Sall pour un troisième mandat, ainsi que les avocats de Ousmane Sonko ont été »empêchés d’accéder à son domicile ».
Plusieurs journaux signalent qu’en raison de cette situation, des affrontements ont éclaté à la Cité Keur Gorgui avant de se propager dans d’autres quartiers de Dakar. »Blocus chez Sonko, feu à Dakar », titre Rewmi quotidien. »Entre échauffourées et escarmouches opposant Forces de l’ordre et partisans de l’opposition, Dakar a vécu au rythme de la tension, particulièrement à Cité Keur Gorgui et alentours », rapporte Sud Quotidien.
Le Témoin quotidien, de son côté, fait observer : »Dakar renoue avec la violence ». Le journal détaille ensuite les dégâts enregistrés : les maisons des ministres Serigne Mbaye Thiam, Latif Coulibaly et Matar Ba incendiées, deux bus Dakar Dem Dikk « brûlés à Liberté 6 », des installations du BRT « vandalisés », les quartiers Liberté VI, Sacré-Cœur 3 et VDN »subissent la furie des manifestants ».
»Les partisans de Sonko brûlent partout » (L’As). »Dakar en folie », renchérit Bès Bi Le Jour, avant de lister d’autres domiciles et de proches du pouvoir incendiés. Il signale aussi plusieurs arrestations dont celle de Aliou Sané du F 24, la plate-forme dite « de lutte des forces vives de la nation », regroupant des partis politiques d’opposition, organisations de la société civile, syndicats ou personnalités indépendantes opposés à une éventuelle candidature du président Macky Sall pour un 3e mandat.
»Venus apporter leur soutien et leur solidarité à Sonko, des leaders de Yewwi, du F 24 et des députés ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes et contraints de rebrousser chemin », rapporte l’info. Kritik’ de se demander : »Va-t-on vers le chaos ? ». Le journal laisse ainsi entendre que le Sénégal est à 48 heures d’un »chaos imprévisible », en allusion au 1er juin, jour au cours duquel devrait être connu le verdict du procès de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols répétés et menaces de mort par une masseuse.
»Si la tension et la violence sont à l’ordre du jour depuis la tenue du procès, c’est dans 48 heures que les Sénégalais seront édifiés sur le sort du principal leader de l’opposition », ajoute la même publication, pendant que le quotidien Enquête avertit contre une montée des périls. D’où cet appel du quotidien 24 Heures : »Il faut siffler l’accalmie ! »
Le Soleil, loin de cette atmosphère troublée, ouvre son édition sur la 135e édition du pèlerinage marial de Popenguine, qui a pris fin lundi dans cette cité religieuse de la région de Thiès (ouest). »Popenguine étrenne son sanctuaire neuf », affiche le journal, au sujet de ce »bijou d’un coût de 2,926 milliards de FCFA réalisé dans le cadre du +Programme spécial pour les sites et cités religieuses initié par le président de la République+ ».
LES QUARTIERS LIBERTE VI, SACRE CŒUR 3 ET VDN SUBISSENT LA FURIE DEVASTATRICE DES MANIFESTANTS
«Séquestration» de Sonko a la cité Keur Gorgui, C’était chaud hier à Dakar ! Des jeunes ont manifesté presque dans beaucoup de quartiers de la capitale sénégalaise.
Saccages et destructions de biens à Liberté VI, Sacré-Cœur 3 et la Vdn ont sanctionné la journée d’hier aux environs du domicile du principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko. En effet, les jeunes manifestants ont fait face aux forces de l’ordre. Les membres de Yewwi Askan Wi (Yaw) qui voulaient rencontrer le leader de Pastef, n’ont pu accéder à son domicile. La mort dans l’ame, ils parlent d’une séquestration illégale du leader du Pastef et de la confiscation de ses droits.
C’était chaud hier à Dakar ! Des jeunes ont manifesté presque dans beaucoup de quartiers de la capitale sénégalaise. De la Vdn, Sacrée- Cœur, Mermoz en passant par Liberté VI, de violents affrontements ont été constatés. L’exfiltration du leader de Pastef, Ousmane Sonko, par les éléments de Brigade d’intervention polyvalente (Bip) et du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) pour le conduire par la force à son domicile de Cité Keur Gorgui a fait révolter les manifestants. Les leaders membres du comité exécutif du F24 qui ont voulu lui rendre visite à son domicile de la cité Keur Gorgui, n’ont pas pu accéder dans les lieux. Pour les leaders du F24, Ousmane Sonko est illégalement séquestré, ses droits constitutionnels confisqués. Ils estiment que celui qui séquestre un citoyen est un hors la loi, un ennemi de l’humanité. Des scènes de violence ont ainsi éclaté entre les forces de l’ordre et les partisans du leader de Pastef séquestré chez lui. Pis, malgré leur écharpe, des députés ont été gazés. Les membres de Yewwi Askan Wi (Yaw) n’ont pas pu accéder au domicile de Ousmane Sonko. Toutes les artères menant chez Ousmane Sonko étaient bloquées par les forces de l’ordre. Les affrontements ont été ainsi notés un peu partout entre les jeunes et les forces de l’ordre sur la Vdn, Sacré Coeur 3 et Liberté VI. Des vitres des chantiers du bus rapide transit (BRT) ont été détruites et brulées par les manifestants sur les deux voies de Liberté VI. Deux bus de DDD brulés sur les mêmes lieux. Les gendarmes ont ainsi riposté aux jets de cocktails Molotov par des tirs de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et les empêcher d’attaquer le magasin Auchan de Sacré-Cœur 3. Par mesure de précaution et pour éviter les surprises, les forces de l’ordre arrêtaient les motocyclistes et vérifiaient qu’ils n’étaient pas armés.
Autres dégâts constatés
Des véhicules appartenant au ministre Serigne Mbaye Thiam ont été brulés et trois véhicules incendiés chez l’ancien ministre des Sports, Mactar Ba. Etant à côté de la maison de l’ancien ministre, la mosquée Masdjiid Mohammed a été ainsi touchée et le corbillard incendié involontairement. Deux bus de Dakar Dem Dikk ont été incendiés au terminus de Liberté VI. La station totale de Liberté 6 attaquée, saccagée et brulée par les manifestants. Les habitants des quartiers ont exprimé leur désarroi face aux saccages répétitifs.
Les maisons des hommes politiques ciblées
« L’Etat prendra ses responsabilités, les habitants se sont sacrifiés pour bâtir cette mosquée. Une personne qui attaque ces lieux de culte n’est pas citoyenne. On croyait qu’au Sénégal qu’on ne brûle pas des mosquées et des corbillards. Cela dépasse une compétition politique. Si on répondait à ce rapport de force, on n’allait pas bruler nos maisons. Nous, on est resté républicains », a déclaré le ministre Mactar Ba.
Sur les évènements, il explique qu’il se trouvait à l’intérieur de son domicile avec sa famille et quand il est sorti, il a constaté que la maison était attaquée. « Il y a quelques jeunes qui ont résisté, mais les manifestants étaient nombreux. On ne peut pas laisser les gens continuer ainsi, ça doit s’arrêter. C’est un message de paix, nous sommes dans un Etat de droit… Les gens vont se battre, on ne va pas laisser les gens continuer à semer le trouble », a averti l’ancien ministre. Les voisins de Mactar Ba sont sortis, hier, pour lui manifester leur solidarité. Tout le monde est sorti malgré le danger pour éteindre le feu avant l’arrivée des sapeurs-pompiers. Pour des raisons de sécurité, le gouverneur de Dakar Al Hassan Sall a interdit la circulation des motocyclistes et cyclomoteurs dans le département de Dakar du lundi 29 mai 2023 à 17 heures au mardi 30 mai 2023 à 17 heures.
KEEMTAAN Gi - LES MISERABLES
C’est acté ! Ils pourraient bien s’offrir facilement la tête de ces pauvres gens. A eux, on ne leur applique jamais la loi. Il y a toujours des subterfuges pour les en éloigner. Et ils ne sont jamais fautifs. Les coupables, c’est toujours les autres. Eux, ce sont des intouchables. Ça s’appelle de la malhonnêteté intellectuelle. Pendant que le ministre de l’Intérieur présentait les condoléances du Chef à la famille du jeune Aliou Bodian tué par balle à Kolda, le Procureur de la capitale du Fouladou livrait quelques indices. Des véhicules genre Pick Up, non immatriculés dont les occupants désiraient saboter la caravane du leader de l’Opposition étaient sur les lieux …du crime. Toujours eux ! Voyez par vous-mêmes la chaine de manquements de ceux qui sont censés protéger les citoyens que nous sommes. Ne vous en formalisez pas, tous les droits leur sont permis et reconnus. Même de tuer. A Tambacounda également, un comité d’accueil était présent pour refaire le portrait à ce vilain rebelle safaliste sous une forte surveillance policière. Le comité d’accueil étant bien entendu les intouchables de l’armée mexicaine. La police avait déjà fait la toilette avec une vague d’arrestations dans les rangs des membres de la formation d’Oscar Sierra. Tant pis pour ces misérables. A Kaffrine, pendant que le maire de la ville menait tranquillement une caravane, un comité d’accueil attendait celui qui perturbe les nuits du Chef. Bougane - on l’a certainement confondu avec Oscar- subira la furie des jeunes de cette localité de l’intérieur du pays. Aucune arrestation ni mort. L’ennemi numéro un, c’est l’autre. On ne peut supporter qu’il draine des foules alors qu’il est promis à la potence. Il faut lui faire subir la pire des humiliations. Arrêté avec des méthodes de voyous au mépris des lois du pays, il a été amené manu militari à son domicile de Dakar. Des images prises à l’intérieur du véhicule de la gendarmerie balancées aux membres de l’armée mexicaine qui n’ont pas hésité à jubiler. L’idée, c’était de l’humilier comme lors de ce grotesque procès. Il faut être de très mauvaise foi pour admettre que la séquestration dont Oscar Sierra est victime est légale. Faut qu’on cesse de nous prendre pour des idiots. Et puis, tout ça, c’est des conneries ! Mais quand tout le monde sera à bout de souffle, on fera appel à Alioune Tine, celui-là même que l’armée mexicaine considère comme un pyromane. Pour le moment, c’est leurs biens qui crament. KACCOOR BI - LE TEMOIN
INCENDIES DES VÉHICULES DES MINISTRES LA COJER PRONE LA LOI DU TALION.
Au niveau de la Convergence des jeunesses républicaines, les incendies des véhicules et maisons de ministres comme Serigne Mbaye Thiam, de Matar Ba, de Latif Coulibaly entre autres ne sont que du pur banditisme. Alors pour Moussa Sow patron de la Cojer et cie, ils parlent de riposte en prônant tout simplement la réponse par la loi du talion. Montant au créneau hier soir, ils ont appelé l’Etat à prendre ses responsabilités sinon ils prendront les leurs pour apporter la réponse à ce grand banditisme. « Si l’Etat ne prend pas ses responsabilités on va brûler leurs maisons et saccager leurs biens » indique un responsable de la Cojer sous sceau de l’anonymat. Pour ce dernier, « ce sera désormais œil pour œil, dent pour dent ». Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il estime que le leader de Pastef qui a un blocus devant son domicile est plus protégé que les autres responsables du parti au pouvoir. Le coordonnateur de la Cojer Moussa Sow a souhaité lancé un message aux présidents Khalifa Sall, Bougane Gueye Dany… à raisonner Ousmane Sonko pour arrêter cette défiance envers les autorités et d’utiliser la jeunesse comme chair à canon dans son combat politique. « Nous sommes dans un état de droit et force restera à la loi. Les forces de défense et de sécurité vont jouer leur rôle de maintenir la sécurité. Ils vont nous trouver sur le terrain comme c’était le cas à Kolda, Vélingara, à Tamba, Kaffrine et Kaolack », a indiqué Moussa SOW. «Nous sommes républicains mais trop, c’est trop. Ils nous trouveront désormais sur le chemin » conclut-il
LA VOITURE DE ZATOR MBAYE INCENDIEE
Zator Mbaye a été le premier responsable de la mouvance présidentielle à être victime de la furie des manifestations. Sa voiture a été incendiée dimanche nuit devant son domicile. Il a pointé du doigt « les sbires » de Pastef. L’ancien député a vu son véhicule être incendié vers 3 heures du matin. « Plus que jamais la dissolution de ce parti aux antipodes des règles et normes qu’impose le système laïc et démocratique de notre pays est une nécessité. Ce qui est certain, c’est qu’un crime n’est jamais parfait. Ces énergumènes ne payent rien pour attendre. Nous sommes dans un pays organisé et jouissons de forces de sécurité et de défense rompues à la tâche. Toutes les personnes qui vont s’aventurer à commettre de tels actes de lâcheté qui sont criminalisés, n’auront, s’ils sont pris que leurs yeux pour pleurer. Et personne pour les défendre, ni Pastef, encore moins Ousmane Sonko » écrit Zator Mbaye dans sa page Facebook.
AL KHAIRY LE FILS DE L’IGE AHMADOU TALL S’EST MARIE
Ce mariage que « Le Témoin » va vous raconter, est un « Al Khairy » de « yakh bu rey » (gros os) comme nous aimons à qualifier ce genre d’union dans cette rubrique vieille de plus 30 ans. L’époux, le jeune Mountaga Tall, fils prodige de l’honorable magistrat Ahmadou Tall alias Ama, Inspecteur général d’Etat (Ige). L’heureuse mariée, Mademoiselle Ndéye Yacine Dia, brillante étudiante vivant en France. La cérémonie religieuse a eu lieu le dimanche 28 mai 2023 au domicile du Khalife Thierno Madani Tall, sis Médina, rue 19 angle 14 à Dakar. D’ailleurs, c’est le Khalife-Imam Thierno Madani Tall qui a scellé le mariage devant Dieu et les hommes. Le parrain du marié, c’est Cheikh Tidiane Diop, directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique. Une autre info de taille ! C’est Me Pape Leyti Ndiaye avocat et ancien bâtonnier qui faisait…office d’Etat civil. Ou alors de « greffier » en chef pour avoir rédigé l’acte de mariage signé par l’Imam. Inutile de vous dire que presque toute la République des autorités religieuses, administratives, judiciaires, économiques et coutumières s’est déplacée. Pour preuve, le domicile abritant la mosquée était trop petit pour accueillir le beau monde qui s’y pressait. Et s’y entassait. Parmi les personnalités et invités de haut rang présents, l’ancien ministre Abdoulaye Diop ou le meilleur ministre de l’Economie et des Finances de l’histoire du Sénégal-Indépendant ; Grand Serigne de Dakar (bis) Pape Ibrahima Diagne ; ancien Dage du Mef Ibrahima Gueye et autres. On notait également la présence de plusieurs hauts magistrats : Abdoulaye Ndiaye, Yakham Lèye, Cheikh Sy, Ibrahima Samb, Aziz Seck etc. Pendant ce temps à Dakar-Plateau, Mme Aicha Gassama Tall magistrat, maman du jeune marié Mountaga Tall, heureuse et souriante, recevait des messages de félicitations à n’en plus finir. Aux nouveaux tourtereaux (Mountaga et Yacine), « Le Témoin » leur souhaite bon ménage et plein d’enfants magistrats comme leurs grands-parents Ama et Aicha ! Amine !
AMADOU BA A TOUBA
C’est à une véritable visite de chantiers que le premier ministre s’est livré ce lundi dans la cité religieuse. Selon DakarActu, Amadou Bâ, accompagné de ministres de la République, du Dg de l’Onas et de plusieurs autres autorités administratives de la région, précisera, quand-même que le motif premier de son périple était de rendre visite au Khalife Général des Mourides et de solliciter ses prières pour un Sénégal de paix et un hivernage pluvieux. Saluant le bel accueil à lui réservé par les autorités locales, il se dira préoccupé par les impairs liés au réseau d’assainissement et les velléités d’inondations qui peuvent inquiéter Touba surtout que son magal aura lieu en plein hivernage. « Après échanges avec les autorités locales, l’urgence la plus prenante est liée aux chantiers de l’assainissement et des inondations. Le gouvernement a déjà injecté 45 milliards. 12 milliards pour les eaux usées et les travaux sont achevés à hauteur de 75%. Il m’a été informé qu’il y’avait un petit déficit sur le financement. Je puis assurer que les dispositions seront prises pour les travaux liés à l’assainissement particulièrement sur le volet eaux usées puisent redémarrer dans les meilleurs délais. Les actes administratifs seront pris » dira l’hôte de la cité. Amadou Bâ de poursuivre. « S’agissant des eaux pluviales, les travaux avancent à un rythme satisfaisant. L’entreprise m’a informé avoir reçu une partie des paiements. À ce niveau, nous avons trois types de problème : un problème technique lié à Nguélémou. C’est un site de passage et il y’a des populations qui ont été réticentes. Les réticences ont été levées. Le second problème est lié à une facture complémentaire que l’entreprise demande. Dès que la facture sera certifiée conforme par les ministères concernés, elle sera payée. Le troisième est d’ordre administratif. L’année dernière, du fait d’une situation d’urgence, l’entreprise était sollicitée pour faire des travaux avec l’installation de conduites que nous avons vus. Cela devra faire l’objet d’un avenant. Le grand Magal de Touba va avoir lieu au mois de septembre, donc en plein hivernage. Il faudra faire vite ! » dira Amadou Ba à travers DakarActu.
LES JOURNALISTES ENCORE PERSECUTES
Les journalistes couvrant le blocus de la maison d’Ousmane Sonko à la Cité Gorgui ont été encore persécutés par les Forces de défense et de sécurité (FDS). Ce lundi, les FDS ont encore démontré qu’elles n’aiment pas la presse. « Elles ont eu le toupet d’arrêter le véhicule de Senegal7 pour sommer les journalistes de descendre. Ils ont pris leur téléphone. Les journalistes se sont présentés mais elles ont demandé à l’un d’eux de déverrouiller son téléphone et à un autre de ne pas mettre son téléphone dans sa poche. Le live de Senegal7 est coupé en ce moment » souligne Ibrahima Lissa Faye le président de l’APPEL sur sa page Facebook. Ce dernier d’ajouter que « le cameraman de Sénégo a reçu une grenade lacrymogène au ventre. Heureusement qu’il y a eu plus de peur que de mal. Je pense qu’ils n’ont rien à foutre de la presse, ni de nos communiqués. C’est dommage mais la presse ne peut plus travailler dans ces conditions. Sinon on risque un jour de ramasser un cadavre sur le terrain. Et pourtant des membres de la CAP ont rencontré le ministre de l’Intérieur et la question de la sécurité des journalistes et techniciens sur le terrain a été évoquée. Mais cela ne semble pas produire de résultats pour le moment. Il faut vraiment une solution pour que la presse continue à faire son travail sur les théâtres d’opération. Si nous avons perdu le combat, il faudra donc considérer que vous avez vous aussi tous perdu comme nous. C’est aussi simple ».
LE SYNPICS DENONCE DES VIOLATIONS FLAGRANTES DE LA LIBERTE D’INFORMER
Le Syndicat professionnel de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) a fait le point sur la situation des professionnels blessés lors des manifestations d’hier aux alentours de la maison d’Ousmane Sonko. Le syndicat souligne qu’un caméraman de Senego a été touché par un projectile tiré par les Forces de défense et de sécurité (FDS) presque à bout portant. Des jeunes reporters de Sénégal 7 ont été pris par des éléments de la sécurité publique alors qu’ils pensaient faire face à une vérification d’identité professionnelle. Ces derniers leur ont demandé d’arrêter leur direct. ‘’Le Synpics dénonce ces violations flagrantes de la Liberté d’informer et en appelle au respect par les FDS des droits des journalistes sur le terrain de la collecte. La presse s’organise de plus en plus pour, lors d’événements du genre, se regrouper et veiller à ne pas être infiltrée par des ‘’liveurs’’ et ‘’youtubeurs’’ non professionnels’’, lit-on dans le communiqué. Selon le document, la situation des journalistes et reporters positionnés derrière les FDS qu’on a constaté dans l’après-midi, est la norme que les médias sur le terrain doivent cultiver. Le SYNPICS encourage les journalistes et techniciens sur le terrain à privilégier les déplacements en groupe, leurs cartes de presse bien visibles et les gilets -presse en évidence.
ME BABACAR NDIAYE EN LICE POUR UN TROISIÈME MANDAT
L a Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) a renouvelé sa base lors de l’assemblée générale élective qui s’est tenue ce samedi 27 mai au CICES
Me Babacar Ndiaye a été réélu à la tête de fédération sénégalaise de basket-ball lors de l’Assemblée générale ordinaire élective qui s’est déroulée ce samedi 27 mai au CICES. Le président sortant est sorti largement victorieux des urnes avec 98 voix contre 42 pour son adversaire, Mamadou Pathé Keïta. Un plébiscite qui permet au patron du basket, en poste depuis 2015, d’enchaîner avec un troisième mandat à la tête de l’instance et d’inscrire la discipline dans la continuité.
L a Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) a renouvelé sa base lors de l’assemblée générale élective qui s’est tenue ce samedi 27 mai au CICES. Sans grande surprise, le président sortant Me Babacar Ndiaye a été déclaré vainqueur du scrutin qui a regroupé 140 clubs répartis entre la D1 et la D2. Il est sorti avec une large victoire avec 98 voix contre 42 pour son challenger, Mamadou «Pathé» Keita, président du club de GBA (Guédiawaye Basket-ball Académie).
A la tête de l’instance dirigeante du basket-ball sénégalais depuis 2015, l’ancien président du Dakar université club entame donc son troisième mandat de 4 ans qui devrait se terminer en 2027. Contrairement aux Assemblées générales précédentes, le président élu n’a cette fois pas été autorisé à choisir son comité directeur. Avec le nouveau format adopté, cette prérogative est cette année revenue aux 110 clubs. Leurs représentants ont pu procéder au vote des 31 membres qui vont composer le comité directeur. Une liste qui est complétée par les 7 personnes cooptées du ministère des sports. La présence de l’international sénégalais Gorgui Sy Dieng, par ailleurs, président de Kébémer Basket club, a été une des curiosités de cette élection. Contre tout attente, le capitaine des Lions a intégré le comité directeur de la FSBB. Une rentrée qui a été sans doute inédite en ce sens qu’aucun autre basketteur n’a pour le moment réuni au sein de l’instance dirigeante aussi bien une casquette de joueur en activité que celle d’administratif. Se réjouissant de ce plébiscite, le président sortant est aussi réconforté par la composition de son Comité directeur.
«JE TENDS MA MAIN A TOUT LE MONDE POUR LE DEVELOPPEMENT DE NOTRE BASKET»
Il estimera que la décision de construire un bloc autour de sa personne reste aujourd’hui le plus important. «Je remercie le Bon Dieu, mes parents et tous ceux qui m’ont soutenu. C’était un peu dur. Nous avons tout accepté, pour que les résultats ne soient pas contestés, ni contestables. Les élections ont plébiscité le comité directeur sortant. Je rappelle que sur les 31 membres élus pour le comité directeur, les 30 appartiennent à mon camp. Nous avons été élus avec 99 voix. Il faut remercier ceux qui se sont mobilisés aujourd’hui pour venir me soutenir. Les élections sont finies et je tends ma main à tout le monde pour le développement de notre basket. Il est temps de travailler. La fédération et le Comité directeur ont été élus avec une écrasante majorité. Tous les acteurs du basket doivent maintenant se soumettre à la volonté et aux décisions de cette fédération», soutient-il. «Grosso modo, mon programme, c’est l’organisation d’un Afrobasket U18, la reconquête d’un titre de champion d’Afrique chez les messieurs et la construction d’un siège pour la Fédération qui sont entre autres les grands chantiers. Ce qui est important de retenir c’est ce bloc que le monde du basket a constitué autour de ma personne. Je demande maintenant que tout le monde se retrouve autour de l’essentiel», a-t-il poursuivi.
Me Babacar Ndiaye annonce que le comité directeur va se réunir avant la fin de la semaine pour élire un bureau fédéral. «Il y a des rôles qui ont été définis par l’AG. Les membres du CD ont été élus souverainement. On ne peut pas donner leur place à des personnes que l’assemblée n’a pas élues. Le président va prochainement proposer un bureau au Comité directeur», a-t-il confié. Parlant de ses adversaires, le patron du basket sénégalais affirme avoir pardonné. «Je pardonne tous mes adversaires. Je crois que je suis la personne la plus diffamée, la plus calomniée pendant ces derniers mois. On m’a traité de tous les noms d’oiseaux et de n’importe quoi. Je n’ai pas voulu répondre car, je suis sûr de mes faits. Mais aussi que la vérité finit toujours par triompher. Il ne faut pas se tromper d’objectif», a-t-il indiqué. Parmi les urgences, Me Ndiaye indique la fédération de basket est aujourd’hui tournée vers l’Afrobasket féminin 2023, dont la préparation externe doit commencer au mois de juin. «Nous allons essayer de terminer la saison à temps, les Play-off pour les filles et les deux journées chez les garçons. On a retenu l’organisation du tournoi national de la petite catégorie prévue au mois d’août et j’en ai parlé avec Gorgui Sy Dieng», précisera Me Ndiaye.
RESULTATS DES MEMBRES DU CD
Gorgui Sy Dieng ( 99 voix), Samba Gaye (99), Maimouna Mbengue (82), Larry Ndaw Gueye (80), Yaya Seye (75), Ahmed Dieng (73), Ibrahima Niang (72), Djibril Fall dit Ale (72), Mandogal Camara (71), Cheikh Diop (69), Maimouna Fall (68), El Hadj Daouda Ndiaye (67), Jacques Ndiaye (67), Ndeye Fatou Ndiaye (67), Cheikh Ahmed Tidiane Diouf (67), Mamadou Ndiaye (66), Fatou Pouye (65), Souleymane Barry (64), Amadou Makhtar Diagne (61), Cheikh Oumar Niane (61), El Hadj Cheikh Oumar Foutiyou Sy (61),Assane Ndiaye (59), El Hadj Mamadou Sarr (58), Ardo Mayoro Fall (57), Mansour Diagne (57), Youssouf Tall (56), Abdoul Sy (51), Yamar Samb (51), Abdel Hadre Albert Seck (58), Anne Marie Diokh (48), Amadou Seck dit Bill (45)
On aura beau le chasser, le racisme revient toujours au galop dans le sport. Cette année, il a encore pointé sa face hideuse sur les gymnases et stades du sport les plus populaires de la planète. Le cas Vinicius Jr, du nom de la star brésilienne du Réal de Madrid, qui a défrayé la chronique durant ces dernières semaines, est encore un exemple patent de ce fléau. Ce cas s’ajoute à la longue liste des «affaires» qui continuent depuis des années maintenant, à ébranler les «symboles» du football et saper l’esprit du sport. Les joueurs noirs africains paient depuis des années le plus lourd tribut. Plus que par le passé avec Kalidou Koulibaly, Eto’o ou Lukaku entre autres victimes, ce nouveau cas survenu dans le championnat espagnol a eu un écho mondial et suscité une indignation totale. Les réactions au plus haut lieu, notamment celles du président du Brésil, Lula, ainsi que des footballeurs comme Demba Ba, Eto’o, Drogba, traduisent le profond malaise qui s’est installé dans le monde du football et qui risque de saper ses fondements. Ce, en dépit des mesures mises en place actuellement par la FIFA ou encore par l’UEFA pour endiguer cette gangrène.
Insultes, cris de singe, jets de bananes sur des footballeurs de couleur. On croyait que de telles scènes racistes étaient à jamais bannies. Mais elles ont ressurgi de plus belle. Elles apparaissent dans des formes diverses, non seulement dans les stades, les gymnases mais elles prennent une amplitude sur les réseaux sociaux et les médias. Les insultes racistes proférées par le public du stade de Valence à l'encontre du Brésilien du Real Madrid, Vinicius Junior, ont eu un écho retentissant. Ce cas de racisme a défrayé la chronique durant ces dernières semaines en Liga espagnole, un des championnats européens les plus huppés. «Ce qu’ont gagné les racistes, c’est mon expulsion. Ce n’est pas du foot. C’est la Liga ! Ce n’était pas la première fois, ni la deuxième ni la troisième. Le racisme est normal en Liga. (…) Je suis vraiment triste. Le championnat qui appartenait autrefois à Ronaldinho, Ronaldo, Cristiano et Messi appartient aujourd’hui aux racistes», a regretté Vinicius Jr. Ces propos du jeune joueur brésilien sont assez révélateurs de l’ampleur du racisme dans le football et de la vive émotion qui s’est emparée dans le monde. Après le président de la fédération espagnole (RFEF), Luis Rubiales qui a admis que le football avait «un problème» de «racisme» dans son pays, l’affaire a eu un retentissement dans le monde au point de créer au plus haut sommet de l’Etat brésilien.
VAGUE D’INDIGNATIONS
«Il a été attaqué. On l’a traité de singe», s’est indigné le Président du Brésil, Lula pendant une conférence de presse à Hiroshima (Japon), à l’issue d’un sommet du G7 auquel il avait été invité. «Il est injuste qu’un pauvre garçon qui a si bien réussi dans la vie, qui est peut-être en passe de devenir le meilleur joueur du monde –il est certainement le meilleur du Real Madrid– se fasse insulter dans tous les stades où il joue», ajoute-t-il. Ses compatriotes dont l’international brésilien Richarlison, Ronaldo et l’icône de la musique Gilberto Gil ont tous exprimé sur les réseaux sociaux, leur solidarité à l’égard de Vinicius.
LE MESSAGE FORT DE DEMBA BA
L’ancien international sénégalais Demba Ba, à travers un fort message de soutien adressé au footballeur brésilien, traduit le sentiment et le profond malaise qui règnent dans le milieu du football. L’ancien attaquant des Lions assimile l’attitude du joueur du Réal à un manque de fermeté. «Si les joueurs et le personnel veulent arrêter un match de football, aucun arbitre sur terre ne peut l'empêcher. Il suffit de le faire. Courage, Vinicius Junior. Prends tes responsabilités jeune frère», conseillait l’ancien attaquant de Chelsea qui a un moment symbolisé le refus de céder à cette forme d’injustice. On se rappelle qu’en décembre 2020, lors de la 6ème journée de Ligue des champions entre Paris SG–Istanbul Başakşehir, Demba Ba était monté au créneau pour protester contre les propos jugés racistes d’un 4ème arbitre qui avait qualifié Pierre Webó, entraîneur-adjoint du club turc de «Noir (négru en roumain). Suffisant pour faire interrompre le match et le faire reprendre au lendemain.
KOULIBALY, ETO’O, NKONO, CES AUTRES VICTIMES AFRICAINES DE RACISME
L’affaire Vinicius réveille en même temps de mauvais souvenirs dans le monde du football. Les cas sont légion et démontrent avec force l’ancrage du fléau racisme dans le sport comme tout simplement dans les sociétés. Il faut souligner que l’affaire Vinicius n’est pas inédite en Liga espagnole. Avant le Brésilien, des affaires similaires de racisme ont touché au plus haut point les grands joueurs africains qui, sans conteste, continuent de payer un lourd tribut. Le cas plus récent est noté en 2020 avec l'international ghanéen de l'Athletic Bilbao, Inaki Williams qui a été victime de cris de singe du moment de son remplacement sur la pelouse de l'Espanyol Barcelone après avoir déjà été victime d'insultes racistes à Gijon, en 2016. Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez allait condamner ces agissements. Marca, le quotidien le plus vendu d'Espagne, titrait en une "Nous sommes tous Williams : le racisme, ça suffit". D
eux supporters de l'Espanyol seront par la suite poursuivis devant la justice. Auparavant, en 2006 déjà, un grand joueur du championnat espagnol avait été la cible d’insultes racistes. Les cinq années passées par la légende camerounaise Samuel Eto'o au FC Barcelone (2004-2009) ont été jalonnées d'incidents racistes, comme lorsque l'attaquant lança le ballon vers le public de Getafe en 2004 après avoir été victime de cris de singe. Deux semaines plus tard, contre Albacete, Eto'o est à nouveau victime d'insultes racistes. En 2005, l'attaquant camerounais célèbre un but en parodiant un singe. Et en 2006, victime d'insultes racistes à Saragosse, Eto'o décide d'abandonner le terrain alors qu'il s'apprête à tirer un corner. "No juego mas !" ("Je ne joue plus !"), dit-il à l'arbitre, qui tente de le convaincre de répondre en restant sur le terrain. Après l'intervention de plusieurs personnes sur la pelouse, Eto'o revient sur ses pas et le match s'achève. Quelques jours plus tard, la fédération espagnole sanctionne le club du Real Saragosse d'une amende de 9 000 euros.
En Liga, ses compatriotes camerounais ont été au centre du racisme. C’est le cas de la légende du Cameroun, Thomas Nkono, quasi inconnu en Espagne à son arrivée à l'Espanyol Barcelone en 1982. Il a été victime d'insultes, de chants racistes et de jets de bananes au Camp Nou lors du derby face au Barça. Tout comme le successeur de Nkono à l'Espagnol Barcelone, Idriss Carlos Kameni a été à son tour la cible de cris de singe de la part d'une partie du public de Saragosse en 2004.
En Angleterre, le racisme refait surface de manière inattendue. La finale de l’Euro de football, disputée le 11 juillet 2021 à Londres, a donné lieu à des scènes chaotiques et occasionné une flambée d’attaques racistes envers trois joueurs anglais noirs. Buyako Saka, Jadon Sancho et Marcus Rashford, tous tireurs malheureux aux penalties perdus contre l’équipe d’Italie, ont subi de violentes attaques sur les réseaux sociaux. À Manchester, une fresque en l’honneur de Marcus Rashford, enfant de la ville, a également été vandalisée. Il faut souligner qu’en Angleterre, la lutte contre le racisme a été marquée dans ce pays par un vaste élan de solidarité au mouvement antiraciste «Black Lives Matter» avec l’agenouillement des joueurs avant chaque match. Le phénomène est devenu récurrent dans le football mondial et contre les footballeurs. Les derniers cas, ce sont les actes racistes qui ont visé Kalidou Koulibaly. Le capitaine des Lions a été la proie d’insultes racistes proférées par des supporteurs lombards lors d’une rencontre avec la Spal, au stade San Paolo de Naples en 2018. Carlo Ancelotti, l’actuel entraineur du Réal, alors entraîneur de Naples, avait pris l’une des réactions les mieux appropriées en annonçant que son équipe quitterait le terrain si le scénario devait se reproduire.
Le Français Blaise Matuidi en janvier 2018 ou le Ghanéen Sulley Muntari en mai 2017 n’ont pas été en reste et ont été la cible de hordes racistes en Série A italienne. Tout comme Raheem Sterling, l’international anglais d’origine jamaïcaine de Manchester City, qui a déjà été visé en 2018 par des remarques racistes et des chants antisémites de supporteurs de Chelsea. Le même phénomène a été aussi perceptible dans d’autres championnats et c’est toujours les joueurs noirs ou métis qui payent souvent le plus lourd tribut.
LA VOLONTE ET LES MESURES DE LA FIFA ET L’UEFA, PAS TOUJOURS DISSUASIVES
La recrudescence des actes racistes démontre à suffisance que le phénomène est têtu. Des nombreux observateurs qui évoluent dans le football mondial reproche encore le manque de volontarisme et qualifient les dispositions arrêtées jusqu’ici aussi bien par la FIFA que l’UEFA comme de simples «mesurettes».
Face à la résurgence du racisme dans les stades, l’UEFA avait pourtant réagi en prévoyant en 2009 une procédure en trois étapes pour arrêter un match. Elle allait de la mise en garde qui sera adressée au public, à la suspension du match pendant une certaine durée. Mais aussi, après consultation des responsables de la sécurité, d’un arrêt définitif si les comportements racistes persistent. Dans un tel cas, une défaite par forfait sera prononcée contre l’équipe responsable. Ce qui pourrait être le cas avec l’enquête lancée par parquet de Valence pour un «délit de haine» présumé concernant ces insultes proférées envers Vinicius. Sur ce même ordre d’idée, la police a d’ores et déjà annoncé l’arrestation de trois jeunes suspects. Aujourd’hui, des pays comme l’Angleterre font partie de ceux où le racisme est jugulé dans les stades les plus reculés ces dernières années, d’autres pays sont, note un article publié par le journal Le Monde, en train d’assainir ses tribunes, grâce à une politique offensive comprenant des sanctions judiciaires, des interdictions de stade et d’abonnement à l’encontre des individus reconnus coupables de racisme. Dans d’autres pays européens, le laxisme reste la règle. En Italie, la Fédération de football et la Ligue professionnelle sont, avance le même quotidien, réputées pour leur manque de sévérité.
En Europe de l’Est, la situation est encore plus inquiétante au vu du manque de système de vidéosurveillance dans les stades. Ce qui complique les possibilités de repérer, d’interpeller et de sanctionner les supporters qui se livrent à des actes racistes. Dans sa tentative d’endiguer le fléau, la FIFA, quant à elle, a multiplié une batterie de nouvelles mesures en 2013. Ses sanctions sont l’avertissement, l’amende et le huis clos pour une première infraction ou une infraction mineure. Pour une récidive ou une infraction grave, les sanctions prononcées sont la déduction de points, l’exclusion d’une compétition ou la relégation.
Dans le volet sanctions de la résolution, les dispositions de l’instance mondiale du foot concluent que toute personne (joueur, officiel, arbitre, etc.) commettant pareille infraction doit se voir infliger une suspension d’au moins cinq matches assortie d’une interdiction de stade. Dans la lutte contre le racisme, la Fifa a manifesté sa détermination en apportant son soutien et sensibiliser au mouvement "Black Lives Matter" suite à la mort atroce et pour des motifs racistes de l’Américain George Floyd. Le Président de l’instance mondiale, Gianni Infantino, s’était exprimé publiquement en déclarant que la FIFA en tant qu'organe directeur de ce sport, devait continuer à montrer la voie dans la lutte contre le racisme. «Aujourd'hui, et chaque jour, la FIFA et le football sont unis contre le racisme. Il n'y a pas de place pour la discrimination raciale dans le football ou dans la société. En tant qu'instance dirigeante du football mondial, la FIFA reconnaît et assume sa responsabilité de mener la lutte contre la discrimination».
DAKAR SOUS TENSION
Dakar a vécu encore hier, lundi 29 mai 2023, au rythme des échauffourées ou plutôt des escarmouches entre Forces de l’ordre et partisans et/ou sympathisants de Pastef-Les Patriotes, de Yewwi Askan Wi et autre F24
Dakar a vécu encore hier, lundi 29 mai 2023, au rythme des échauffourées ou plutôt des escarmouches entre Forces de l’ordre et partisans et/ou sympathisants de Pastef-Les Patriotes, de Yewwi Askan Wi et autre F24. Suite à la mise non officialisée d’Ousmane Sonko en «résidence surveillée» et au refus des Fds de permettre aux leaders du F24 de rejoindre le domicile du maire de Ziguinchor à la Cité Keur Gorgui, des foyers de tension et d’affrontement se sont ouverts dans certaines zones de Dakar. Pour au final des arrestations à l’instar de celle du coordonnateur de F24 et leader de Y’en a marre Aliou Sané, des voitures caillassées et incendiées devant des domiciles de responsables de la mouvance présidentielle, des gaz lacrymogènes balancées à gauche et à droite.
L’interruption de la « Caravane de la liberté » que menait Ousmane Sonko de Pastef-Les Patriotes, de Ziguinchor à Dakar, n’a pas été de tout repos pour les Forces de l’ordre et les militants de son camp entre dimanche et lundi. Pour cause, interpellé par des éléments de la gendarmerie de Koungheul avant d’être mis à la disposition du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale, le maire de Ziguinchor qui était en caravane de mobilisation de ses troupes, entre Ziguinchor et Dakar, a été reconduit manu militari à son domicile de Dakar, en l’occurrence à la Cité Keur Gorgui. Du coup, le périple de Sonko qui avait déjà fait les étapes de Kolda et Vélingara, avec pour destination Dakar, était courtcircuité. Avec en prime, l’arrestation d’une partie de son staff et de quelques-uns de ses partisans, sur fond d’accusations de détention d’armes brandies par le ministère de l’Intérieur. Le leader du parti Pastef acheminé à Dakar et finalement déposé à la cité Keur Gorgui, verrouillée par les Forces de l’ordre, sans possibilité de sortie et de visite, la coalition Yewwi Askan Wi monte au créneau et accuse « Macky Sall d’avoir injustement placé Sonko en isolement ». La conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi relève alors, dans un communiqué, qu’«Après le rapt digne des kamikazes, le Président Ousmane Sonko a été placé injustement en isolement par Macky Sall. L’accès de son domicile ayant même été refusé à son service de communication qui devait couvrir sa déclaration et à ses avocats ».
Dans la foulée, les leaders de ladite coalition en relation avec le F24 (Plateforme des forces vives de 2024) informent qu’ils rendront visite à Ousmane Sonko à son domicile de la cité Keur Gorgui, lundi à 15h. Alors même que la cité, du moins l’accès à la maison de Sonko, était barricadée de part et d’autre par les Forces de l’ordre.
ALIOU SANÉ INTERPELLÉ, DES LEADERS POLITIQUES DE F24 DISPERSÉS À COUPS DE GRENADES LACRYMOGÈNES
Face à l’important dispositif sécuritaire déployé aux alentours de la maison d’Ousmane Sonko, les leaders du mouvement F24 n’ont pu accéder au domicile en question, les forces de défense et de sécurité interdisant tout accès. Devant la résistance de certains leaders comme Dr Abdourahmane Diouf, Déthié Fall, Moustapha Guirassy, les grenades lacrymogènes ont fini par dicter leur loi et disperser les responsables politiques qui étaient déjà sur place. Quant au coordonnateur du mouvement Y’en a marre Aliou Sané, par ailleurs coordonnateur en second du F24, il a été interpellé par les forces de l’ordre. Toute chose qui a fait sortir de ses gonds le député Guy Marius Sagna : « Ce qui se passe dans ce pays est inadmissible. C’est la Constitution qui donne le droit à tout citoyen de mener ses activités comme il l’entend. Mais Ousmane Sonko est en résidence surveillée alors qu’ils n’ont aucune notification qui peut ordonner son arrestation ». Avant d’appeler à la mobilisation pour lever le blocus devant chez Ousmane Sonko et le sortir car il jugera injuste de confisquer les droits d’un citoyen sans aucun fondement légal.
ESCAMOURCHES ET DEGATS COLLATERAUX
Ousmane Sonko bloqué chez lui et les leaders du F24 refoulés de Keur Gorgui, c’était parti pour les escarmouches et les dégâts collatéraux. Face au blocus des forces de l’ordre et au sort réservé à leurs leaders, de jeunes partisans et sympathisants de l’opposition ont déclenché une sorte de guérilla urbaine dans certains coins de la capitale sénégalaise. De la Vdn (Voie de dégagement nord où la circulation des voitures a été bloquée au matin), à la Médina, en passant par Sacré Cœur, Liberté 6 extension, de violents affrontements ont été notés. Des commerces, des pneus, des véhicules de Dakar Dem Dikk (2 à Liberté 6) et les verres du Bus rapid transit (Brt) subissent le courroux des manifestants qui opèrent en petites bandes tout en disparaissant rapidement dans les ruelles avoisinantes avant l’arrivée des Forces de l’ordre avec leurs grenades lacrymogènes qui rendaient l’air irrespirable. Principale zone d’affrontements, la Cité Keur Gorgui en portait partout les stigmates. Des voitures de particuliers sont caillassées et incendiées en protestation à ce que certains ont qualifié de « mise sous résidence surveillée » de Sonko. Pis, les domiciles de certains responsables du pouvoir en place sont visés. Ainsi en a-t-il été le cas pour l’ancien ministre des Sports Matar Ba, actuel ministre, Chef de cabinet du président de la République qui a vu sa maison attaquée, ses voitures et celles de ses voisins complètement incendiées par les manifestants. Même l’ancien ministre Abdou Latif Coulibaly a fait les frais de la tension de ce lundi à Dakar. Petit à petit cependant, le calme reprenait ses droits et les échauffourées s’estompaient progressivement en laissant la place aux empreintes d’une journée chaude à Cité Keur Gorgui et alentours.
«LA PAIX EST LE CIMENT DE LA VIE SOCIALE»
Monseigneur Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, dans sa déclaration lors de la cérémonie officielle qui s’est tenue hier, lundi, a rappelé l’importance de paix comme un élément de ciment social
La 135ème édition du pèlerinage marial de Poponguine a vécu. La cérémonie officielle a été marquée hier, lundi, par des mots d’appel à la paix et au dialogue. Dans une déclaration faite lors de la cérémonie officielle, Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’archevêque de Dakar, a relevé que «la paix est le ciment de la vie sociale». Il a magnifié le dialogue interreligieux mais aussi les efforts accomplis ou en cours dans la réalisation du nouveau sanctuaire marial de Poponguine.
C’est le clap de fin pour les 72h de dévotions, recueillements et de prières de la communauté catholique du Sénégal et de la sous-région qui a répondu massivement à la 135ème édition du pèlerinage marial de Poponguine, du samedi 27 au lundi 29 mai 2023. Rendez-vous est pris pour 2024. Mais en attendant, Monseigneur Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, dans sa déclaration lors de la cérémonie officielle qui s’est tenue hier, lundi, a rappelé l’importance de paix comme un élément de ciment social : «la paix est le ciment de la vie sociale».
En ces mots, au pied de Notre Dame de la Délivrance de Poponguine, l’homme d’église a évoqué le rassemblement de la communauté chrétienne, une action de grâce, à l’image de de l’accueil sur place, mais aussi de celui de leur vie. A l’en croire, le thème ramène à l’hospitalité. Il s’est interrogé en ces mots : «comment ne pas magnifier le cadre à l’honneur de Marie augurant d’un avenir radieux offert aux générations ?» Il a rappelé aussi que Poponguine est la terre ayant offert à notre pays son 1er pasteur, un site retenu en 1887 par Monseigneur Picardan, devenu un lieu de pèlerinage en la gloire de Marie, un élément de soudure et de ciment des communautés catholiques.
Monseigneur Benjamin Ndiaye est revenu par ailleurs sur les propos du pape Jean Paul II à Poponguine, souhaitant la réussite aux acteurs travaillant dans le monde rural, l’agriculture, l’élevage, l’hydraulique villageoise, l’alphabétisation, l’hygiène. Pour lui, la volonté affichée de faire de nous des artisans de la paix et de la justice est une aspiration de nos devanciers. En outre, il a salué le projet de modernisation des cités religieuses, avec la construction du nouveau sanctuaire et la reprise d’autres à travers le pays. Dans cette dynamique, Monseigneur Benjamin Ndiaye a magnifié l’expertise locale dans la conception et la mise en œuvre de ce nouvel ouvrage à Poponguine, avec le concours des Musulmans et des Chrétiens et particulièrement Jean François Carvalho. Ses attentes sont de voir la réalisation de la Cité des hôtes, avec le concours de l’Agati. Somme toute, pour Monseigneur Benjamin Ndiaye, Poponguine est une cité religieuse où Marie est honorée, mais aussi dans un pays à majorité musulmane ; une expression de dialogue et de compréhension.
L’archevêque de Dakar a fait part de la volonté de la construction d’une nouvelle grotte mariale, avant de saluer les délégations des fidèles des pays voisins mais aussi le dialogue islamo-chrétiens, avec la présence notamment des membres de la famille omarienne, de l’imam Diène, tout en évoquant le poème du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba, en la gloire de Marie. Enfin, Monseigneur Benjamin Ndiaye a prié pour un hivernage pluvieux et prospère et dans une volonté de vivre dans le dialogue et la concorde entre les différentes communautés religieuses.