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20 juin 2025
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RYHMES ET SONS DES ILES DU COMORES A DAKAR
Classé troisième du concours "Unplugged Sessions" de la deuxième édition de Stéréo Africa, Abda et ses deux autres finalistes, Lion Fox et Maguette Faye, ont offert un concert haut en couleur et plein d'emotion dans un hôtel de la capitale.
Classé troisième du concours "Unplugged Sessions" de la deuxième édition de Stéréo Africa, Abda et ses deux autres finalistes, Lion Fox et Maguette Faye, ont offert un concert haut en couleur et plein d'emotion dans un hôtel de la capitale.
AfricaGlobe Tv vous propose un extrait de la prestation d'Abda a ce concert qui a précédé la remise de Prix ce 24 mai 2023 devant le gotha du showbiz composé de producteurs et autres.
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ABDA, DE LA PERCU A LA GUITARE EN PASSANT PAR LE MICRO
Pourquoi islam et musique ne feraient-ils pas bon ménage? Ce que je recherche de la collaboration avec des artistes sénégalais...Pourquoi certains producteurs sont si gourmands ? Interview d’AfricaGlobe Tv avec un finaliste de Stéréo Africa Festival
Stéréo Africa a organisé ce 25 mai un concert live dans un hôtel chic de Dakar qui a permis à ses 3 lauréats de monter une fois de plus leur talent d’artiste devant un public select compose en majorité du gotha du showbiz. Abda, l’un des lauréats, a été interviewé ultérieurement à ce concert par AfricaGlobe Tv.
Percusionniste, auteur-compositeur d’origine comorienne, Abda fait partie des 3 lauréats du concours Unplugged Sessions organisé dans le cadre de la deuxième édition du festival Stéréo Africa au Sénégal. Troisième dans le classement final c'est pourtant sur un coup de tête pour ne pas dire un pur hasard qu’il a eu vent de ce concours, lui qui était à Dakar pour tout autre chose.
Dans cette entrevue exclusive, il nous parle de sa carrière et lève un coin de voile sur ses projets, notamment celui d’enregistrer un album au Senegal avec des artistes du pays afin d'y ajouter quelaue chose a sa musique qu'il definit comme de l'afro-comorien. La prestation de ce soir, prouve que le jury ne s’est pas trompé. Extrait en fin d’entrevue.
Percussionniste ayant accompagné beaucoup d’artistes, le temps passant et les conseils de l’entourage aidant, il a décidé de se lancer en solo. Il s’ est mis à fond dans le chant le tout agrémenté de la guitare. Donc au commencement étaient les percussions. Celles-ci prirent chair. Abda vut que tout ceci était bon et décide d'y ajouter le chant et la guitare.
MORT DE ALIOU BODIAN, LES PREMIERS ELEMENTS D'ENQUETE DU PARQUET DE KOLDA
Aliou Bodian dont la mort a été annoncée vendredi soir au moment où la «Caravane de la Liberté» du leader de Pastef Ousmane Sonko, était à Kolda, est décédé des suites d’un traumatisme de l’abdomen par arme à feu, selon les premiers éléments de l’enquête.
Aliou Bodian, dont la mort a été annoncée vendredi soir au moment où la « Caravane de la Liberté » du leader de Pastef, Ousmane Sonko, était à Kolda, est décédé des suites “d’un traumatisme de l’abdomen par arme à feu”, selon les premiers éléments de l’enquête, livrés par le Procureur de la République près le Tribunal de Kolda.
Le magistrat cite, notamment, “un rapport médical établi, le même jour, par le chirurgien de l’hôpital régional de Kolda”.
Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs du crime de Aliou Bodian, père de famille de 37 ans.
Le Procureur fait également état durant ces incidents à Kolda de la présence de “véhicules genre Pick up, non immatriculés dont les occupants désiraient saboter ladite caravane”.
TÜRKIYE, ERDOGAN RÉÉLU AVEC PLUS DE 52%
Le Président Recep Tayyip Erdogan a été réélu ce dimanche à la tête de la Turkiye, avec plus de 52% des suffrages obtenus à l’issue d’un second tour.
Le Président Recep Tayyip Erdogan a été réélu ce dimanche à la tête de la Turkiye, avec plus de 52% des suffrages obtenus à l’issue d’un second tour. « Notre nation nous a confié la responsabilité de gouverner le pays pour les cinq prochaines années », a-t-il déclaré sur le toit d’un bus devant sa résidence stambouliote vers laquelle a convergé une foule enthousiaste. « Nous tiendrons toutes nos promesses faites au peuple », a lancé le chef de l’Etat, au pouvoir depuis vingt ans, affirmant que « chaque élection est une renaissance ». « Cette élection a montré que personne ne peut attaquer les acquis de cette nation », a-t-il poursuivi. Selon l’agence officielle turque Anadolu, Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, recueille 52,1% des suffrages, contre 47,9% pour son adversaire Kemal Kiliçdaroglu après décompte de près de 99% des voix.
PRESIDENCE FSBB, Me BABACAR NDIAYE DÉCROCHE SON TROISIÈME MANDAT
Le marathon électoral qui a débuté peu après 10 heures a pris fin à quelques minutes de 00 heures. 14 heures d’attente pour le dénouement d’une assemblée générale élective très attendu par la famille de la balle orange.
Le marathon électoral qui a débuté peu après 10 heures a pris fin à quelques minutes de 00 heures. 14 heures d’attente pour le dénouement d’une assemblée générale élective très attendu par la famille de la balle orange. La salle peu ventilée de l’unité africaine du Cices n’a pas aidé à calmer les ardeurs d’un monde du basketball sénégalais prompt à élire son prochain président pour les quatre prochaines années. Habitué de ce circuit, Me Seydou Diagne n’aura pas été débordé par les motions et a géré l’élection avec tact.
Ce long processus qui a finalement vu la consécration sans surprise de Me Babacar Ndiaye. L’adoption du rapport d’activités par 93 voix pour, 14 contre et 8 absentions puis celle du rapport financier, non sans des débats tendus, avec 90 voix pour, 14 contre et 9 abstentions donnaient les prémices d’une victoire de celui qui occupe le fauteuil de la Fsbb depuis 8 ans. Le président sortant glanera finalement 98 voix contre 42 pour son opposant et ancien compagnon au Dakar université club, Mamadou Pathé Keita. Un troisième mandat tant contestée mais qui a eu l’approbation de l’électorat de 118 votants.
Loin de la tension ambiante des dernières semaines et les échanges tendues quelques heures plutôt dans la salle à propos des fonds Covid et quelques « irrégularités » dans le bilan financier, les deux challengers se sont offerts une accolade sous les applaudissements de la salle. Drapé d’un grand boubou blanc, Pathé Keita quitta juste après la salle avec le sentiment du devoir accompli. Le président de Gba n’a pas voulu se prononcer et assure qu’il va se prononcer après concertation avec la base.
« On m’a traité de tous les noms… J’ai pardonné »
Au bord des larmes, Me Babacar Ndiaye n’a pas manqué de revenir sur les péripéties autour de cette AG et a tendu la main à ses opposants pour travailler au rayonnement du basketball sénégalais. « Je pardonne tous mes détracteurs. J’ai été le Sénégalais le plus diffamé, le plus calomnié pendant ces derniers mois. On m’a traité de tous les noms d’oiseau. On m’a même traité de voleur. Mais je n’ai jamais voulu répondre parce que j’étais sûr que la vérité finira par triompher. On doit savoir que les élections se gagnent sur le terrain, se rapprocher des clubs afin d’avoir leur confiance. C’est ce qui s’est passé. Je tends la main à Pathé (candidat malheureux) et à tout le monde pour qu’on travaille ensemble. C’est le développement du basket qui nous intéresse. Nous avons suffisamment parlé et il est le temps de travailler », soutient le président de la Fsbb.
Babacar Ndiaye en a profité pour annoncer que le premier chantier sera l’Afrobasket féminin dont le regroupement externe démarre le 10 juin prochain. L’heure est désormais au travail pour Me Babacar mais aussi les 31 membres du comité directeur, dont fait partie Gorgui Sy Dieng, qui ont également été élus ce samedi.
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À LA DÉCOUVERTE DE LA TENTE DE LA RENCONTRE
La 135e édition du pèlerinage marial de Popenguine a commencé depuis hier samedi. Au lendemain de l’ouverture de cette rencontre qui regroupe des milliers de fidèles venus d’ici et d’ailleurs, la tente de la rencontre a été ouverte.
La 135e édition du pèlerinage marial de Popenguine a commencé depuis hier samedi. Au lendemain de l’ouverture de cette rencontre qui regroupe des milliers de fidèles venus d’ici et d’ailleurs, la tente de la rencontre a été ouverte. Ce lieu de prière qui peut accueillir jusqu’à 3000 fidèles se situe non loin dans l’ancien sanctuaire. La particularité de cette tente c’est le « silence ». Ici, on prie avec le cœur sans bruit, ni tempête. C’est du moins ce que nous a confié Jules Francois Gomis, responsable de ladite tente.
« Je pense que cette tente n’a rien de particulier par rapport aux autres lieux de culte. Mais, c’est un lieu de rencontre avec son seigneur. C’est un cœur à cœur. Un lieu de méditation, un lieu où on peut parler avec son seigneur sans bruit, sans tempête ni rien. Il n’y a pas de musique ici. C’est le calme total. Le fidèle est libre d’y entrer solennellement l’essentiel c’est qu’il garde le silence », a-t-il expliqué. Selon lui, le saint sacrement a été déposé ce dimanche vers 9 h 15 minutes par le prêtre. Suffisant pour lui de dire que c’est un lieu béni. « Les gens viennent déposer leurs soucis, leurs peines devant le saint sacrement. La tente sera donc plus affluente après la messe de ce soir c’est-à-dire vers les coups de 22 heures. Il y’a des gens qui passent la nuit et qui font l’adoration pendant 24 heures. En plus de cela, ils bénéficient du sacrement de la confession qui se relaye pour confesser les fidèles qui le désirent », a-t-il également soutenu.
Après plusieurs minutes passées à l’intérieur de la tente de la rencontre, Espérance, cette fidèle chrétienne venue de Diamaguène (Dakar), est sortie avec le sourire. Interpellée, elle a déclaré : « je viens de prier pour que je puisse avancer positivement dans la vie. Et ce qui m’a marqué c’est que la rencontre avec le saint esprit. Parce que sans le saint esprit rien ne peut avancer ». Toutefois, cette jeune fille invite ses semblables à venir faire un tour dans cette tente pour se confesser. Pour sa part, Anna Faye, fidèle venue de Thiès a informé que c’est la première qu’elle vienne pour découvrir cette tente. « C’est une découverte pour moi et je veux me confesser avant d’aller à la messe », a-t-elle indiqué. Il faut dire que des élèves en classe de terminale étaient à l’intérieur de ce lieu de culte. « Nous sommes des élèves et naturellement nous avons prié le seigneur pour réussir le baccalauréat. C’est la raison de notre présence dans cette tente », a dit l’une d’entre elles.
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OUSMANE SONKO RAMENÉ CHEZ LUI
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Le ministre de l’intérieur Antoine Félix Diome vient de déclarer à la RTS que le leader de Pastef a été ramené chez lui par les forces de l’ordre pour éviter des troubles supplémentaires de l’ordre public
Intervenant il y a quelques minutes sur les ondes de la RTS, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’Ousmane Sonko n’a pas été arrêté mais simplement transporté à son domicile de la Cité Keur Gorgui à Dakar pour éviter d’autres troubles à l’ordre public.
Le ministre a rappelé les dégâts humains et matériels causés par la Caravane de la liberté et indiqué que l’État ne peut en aucun cas tolérer de telles situations.
Depuis près de 24 heures, Ousmane Sonko n'était plus en contact avec ses avocats et les membres de son parti. Selon des responsables de Pastef, la Caravane de la liberté se trouvait aux alentours de Tambacounda. D'autres sources indiquaient que la Caravane avait été purement et simplement dispersée et qu’elle n'était plus opérationnelle depuis plusieurs heures.
Dans un communiqué daté d'aujourd'hui, le Bureau politique national de Pastef-Les Patriotes avait déclaré : "Le président Ousmane Sonko est introuvable et injoignable depuis plusieurs heures".
SenePlus avait pu s'entretenir par téléphone il y a quelques heures avec son principal avocat, Me Clédor Ciré Ly, actuellement en Guinée. "Je n'arrive pas à le joindre et je suis très angoissé, craignant qu'il ait été enlevé et séquestré." L'avocat expliquait que le fait de retenir une personne contre son gré, même à l'intérieur d'un véhicule, constitue une séquestration. Il ajoute : "Je m'inquiète pour sa santé et son intégrité physique".
"Dans tous les cas, s'il s'avère que les forces de défense et de sécurité l'ont enlevé, il est urgent et impératif que l'État communique à ce sujet, afin que ses avocats puissent au moins savoir où le trouver et ainsi le contacter pour lui apporter leur assistance".
Cette demande de Me Ly vient à l’instant d’être satisfaite puisque le ministre de l’Intérieur a expliqué les conditions dans lesquelles des forces de l’ordre ont ramené son client à son domicile à Dakar.
Concernant le verdict de son procès avec Adji Sarr, attendu le 1er juin 2023, des sources juridiques proches d'Ousmane Sonko indiquent toujours que s'il n'est pas acquitté purement et simplement, il pourrait être condamné à une amende d'au moins 200 000 francs CFA, ce qui renforcerait son inéligibilité potentielle pour la présidentielle, cette possibilité étant déjà à l'ordre du jour en raison du verdict de son procès en diffamation avec le ministre Mame Mbaye Niang.
OUSMANE SONKO INTROUVABLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Son avocat Ciré Ly se dit inquiet de sa disparution. Concernant le verdict du 1er juin, Sonko pourrait être condamné à une amende d'au moins 200 000 francs CFA, renforçant ainsi son inéligibilité potentielle pour la présidentielle
Saxesar Diagne de SenePlus |
Publication 28/05/2023
Depuis près de 24 heures, Ousmane Sonko n'est plus en contact avec ses avocats et les membres de son parti. Selon des responsables de Pastef, la Caravane de la liberté se trouve actuellement aux alentours de Tambacounda. D'autres sources indiquent que la Caravane a été purement et simplement dispersée et qu’elle n'est plus opérationnelle à l'heure actuelle.
Dans un communiqué daté d'aujourd'hui, le Bureau politique national de Pastef-Les Patriotes déclare : "Le président Ousmane Sonko est introuvable et injoignable depuis plusieurs heures".
SenePlus a pu s'entretenir par téléphone il y a quelques minutes avec son principal avocat, Me Clédor Ciré Ly, actuellement en Guinée. Il informe que le dernier contact direct établi avec Sonko remonte à vendredi soir, le 27 mai 2023, lorsque la Caravane de la liberté se trouvait aux alentours de Vélingara. "Je n'arrive pas à le joindre et je suis très angoissé, craignant qu'il ait été enlevé et séquestré." L'avocat explique que le fait de retenir une personne contre son gré, même à l'intérieur d'un véhicule, constitue une séquestration. Il ajoute : "Je m'inquiète pour sa santé et son intégrité physique".
"Dans tous les cas, s'il s'avère que les forces de défense et de sécurité l'ont enlevé, il est urgent et impératif que l'État communique à ce sujet, afin que ses avocats puissent au moins savoir où le trouver et ainsi le contacter pour lui apporter leur assistance". Cette demande de Me Ly fait écho à la déclaration de l'avocat parisien de Sonko, Juan Branco, qui indique également que le contact entre le leader de Pastef, son équipe politique et ses avocats "a été rompu ce matin".
Une autre hypothèse présentée à SenePlus par une source politique proche d'Ousmane Sonko suggère que ce dernier aurait pu, sur les conseils d'un de ses avocats, décider de ne pas poursuivre sa caravane et de rentrer incognito chez lui à Dakar ou dans un autre lieu tenu secret pour le moment.
Par ailleurs, certaines sources proches de Pastef affirment que Sonko a été interpellé ce dimanche par des éléments de la gendarmerie de Koungheul dans la région de Kaffrine et serait actuellement entre les mains du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale pour être acheminer à Dakar. S’agit-il d’une arrestation ou d’une décision de le conduire à son domicle à la Cité Keur Gorgui ? Pour l’heure nous ignorons la réponse à cette question si cette hypothèse devait se vérifier.
Il ne fait aucun doute qu'au cours des prochaines heures, nous aurons de nouvelles informations sur la position géographique de Sonko, ainsi que sur ce qui s'est passé depuis hier.
Concernant le verdict de son procès avec Adji Sarr, attendu le 1er juin 2023, des sources juridiques proches d'Ousmane Sonko indiquent que s'il n'est pas acquitté purement et simplement, il pourrait être condamné à une amende d'au moins 200 000 francs CFA, ce qui renforcerait son inéligibilité potentielle pour la présidentielle, cette possibilité étant déjà à l'ordre du jour en raison du verdict de son procès en diffamation avec le ministre Mame Mbaye Niang.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, ALYMANA BATHILY
DROIT À LA DÉSOBÉÏSSANCE CIVILE ET À LA RÉSISTANCE NON VIOLENTE
EXCLUSIF SENEPLUS - À travers le leader de Pastef, c’est la trajectoire historique que le Sénégal prendra pour les prochaines décennies qui se détermine. Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas
L’histoire retiendra que le procès pour viol intenté contre Ousmane Sonko a été un procès politique perpétré par l’État du Sénégal contre un adversaire politique. Démonstration a en été clairement faite au cours de l’audience spéciale devant la Chambre criminelle de Dakar ce 23 mai 2023.
Il est apparu clairement que la Justice a été instrumentalisée pour « liquider » le président de Pastef, à tout le moins à l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2024.
C’est pourquoi on a fait de cette audience spéciale un déballage pornographique : l’objectif étant non pas de faire jaillir la vérité mais de porter atteinte à l’honorabilité d’Ousmane Sonko, de le salir aux yeux des Sénégalais !
Voici un procès au cours duquel aucune preuve matérielle attestant du viol n’a été versée au dossier, les vidéos et audios annoncés depuis longtemps par l’accusatrice n’ayant jamais été produits. Tous les témoins appelés à la barre, à une seule exception près, ont déchargé Ousmane Sonko.
Voici un procès dont le ministère public même, face à l’absence de preuves matérielles a dû exprimer son « doute ». Et d’escamoter subrepticement l’accusation de « viol » pour lui substituer celui de « corruption de la jeunesse », notion vague et inique comme on le sait depuis au moins Socrate.
« M. le président, si toutefois vous ne pouvez pas qualifier des faits de viol, je vous prie de bien vouloir qualifier des faits de corruption de la jeunesse (détournement de la victime âgée de 19 ans au moment des faits par l’accusé) ». Et le Procureur de requérir dix ans de réclusion pour « viols » et cinq ans pour corruption de la jeunesse !
Le tour serait ainsi joué : Sonko out, la voie dégagée, « l’opposition réduite à sa plus simple expression », la victoire de monsieur Macky Sall pour un troisième mandat serait assurée. Le président grand seigneur, pourrait même se payer le luxe de se désister finalement, la pérennité du « système » étant assurée pour longtemps encore.
Le Sénégal face à son destin
En préparation du jugement attendu ce 1er juin, Ousmane Sonko exerçant son droit à la désobéissance civile et à la résistance non violente, veut en appeler au peuple sénégalais : c’est tout le sens de la Caravane de la liberté qu’il a lancé depuis deux jours à partir de Ziguinchor pour rallier Dakar par la route.
Or voici qu’à l’étape de Kolda déjà, les « forces de défense et de sécurité » se mettent en travers de sa route, jetant de grenades et tirant sur la foule, faisant encore un mort.
Il s’agit pour le camp du président Macky Sall de perturber et d’arrêter par tous les moyens cette Caravane. Il s’agit aussi d’intimider les Sénégalais. Les ministres Me Sidiki Kaba et Abdou Karim Fofana ont justifié d’avance ce dessein lors de leur conférence de presse de ce jeudi, en invoquant des cocktails molotov imaginaires et en assimilant gratuitement la Caravane de la liberté à …des « troubles à l’ordre public ».
Pourtant une telle marche pacifique, de désobéissance civile, de mobilisation du peuple contre l’injustice et pour le respect des droits humains n’est pas inédite. Elle a été initiée par les apôtres de la lutte pour les droits de l’homme et pour les droits civiques par la non-violence que sont le Mahatma Gandhi et le Révérend Martin Luther King.
On pense ici à la Marche du Sel que le Mahatma Gandhi entama le 12 mars 1930 pour dénoncer le monopole que le colonisateur britannique exerçait sur le sel et protester ainsi contre l’occupation de son pays. Gandhi sera arrêté au bout de 300 kilomètres et emprisonné. Mais le processus qui conduira à l’indépendance de l’Inde en 1947 était dès lors lancé.
On pense aussi aux marches pour les droits civiques des Noris américains initiées par le Révérend Martin Luther King, notamment à celle sur Washington le 28 août 1963 et celle de Montgomery à Selma de février 1965.
C’est l’inspiration de ces marches qui anime encore la lutte contre le racisme systémique des Africains Américains, notamment le mouvement du Black Lives Mater.
Et maintenant ?
Le Sénégal est à la croisée des chemins.
Comme en 1963, quand Mamadou Dia a été finalement liquidé par Senghor et le Sénégal maintenu dans son ancrage de néocolonie française.
À travers Ousmane Sonko, c’est la trajectoire historique que le Sénégal prendra pour les prochaines décennies qui se détermine.
Il s’agit pour nous, faut-il le répéter, d’instaurer une démocratie réelle en lieu et place de cette démocratie illibérale et corrompue, de fonder une République véritablement indépendante et souveraine basée sur la séparation effective des pouvoirs et garantissant le respect des droits et libertés des individus.
Il s’agit de créer un État capable d’amorcer un véritable développement économique, social et culturel et d’améliorer enfin la vie des Sénégalais.
Il s’agit aussi de fonder un État capable de contribuer à un véritable rassemblement africain au niveau de tout le continent et de sa diaspora.
Les jeux sont faits.
Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas ou qu’il n’avait pas compris ce qui se jouait. À chacun d’entre nous de se déterminer.
PS : J’entends bien les états d’âme de mes amis « droits de l’hommistes », démocrates et féministes sincères sur les propos injurieux d’Ousmane Sonko à l’endroit de son accusatrice. Mais comme le dit un autre de mes amis « comment reprocher à un homme qui a la tête sur le billot de hurler ? »
J’ajouterai qu’il ne s’agit pas pour nous d’élire à la tête du Sénégal un Saint homme, quelqu’un « Bou Sell » comme certains zélotes parmi nous le revendiquent, il est vrai.
Il s’agit seulement d’élire un homme capable de mettre en œuvre pendant son mandat le programme de révolution démocratique, souverainiste et panafricaniste que nous voulons.
Comme on le sait, le président Donald Trump a fait face pendant toute sa campagne électorale à des accusations d’infidélités conjugales, de viols et autres délits sexuels. L’État américain ne s’est pas saisi de ses accusations pour empêcher sa candidature.
Les Américains ont par la suite estimé dans leur majorité que M. Trump était digne d’être président des États-Unis. Et il me semble qu’il a exercé sa fonction à la satisfaction des Américains qui l’ont élu.
Les exemples sont nombreux à travers le monde, d’hommes politiques, de John Fitzgerald Kennedy et Bill Clinton aux États-Unis à Anwar Ibrahim en Malaisie, à François Mitterrand en France, accusés de délits sexuels, qui ont été par la suite élus démocratiquement et qui ont rempli honorablement leurs fonctions.
PAR Ciré Clédor Ly
LA DÉCADENCE DE L'ÉTAT
Le procès du 23 Mai a fini de convaincre les plus réservés, sur l’implication et la participation consciente de certains acteurs de la société au complot d’État ourdi contre le leader de Pastef
Le procès du 23 Mai a fini de convaincre les plus réservés, sur l’implication et la participation consciente de certains acteurs de la société au complot d’État ourdi contre le leader de Pastef, pour éliminer durablement ce dernier, non seulement de toute fonction élective, mais également de toute fonction publique avec une mort civile civique et politique.
Il a aussi permis de se convaincre de la décadence de l’Etat qui ne se fixe aucune limite pour atteindre ses objectifs, avec des détentions abusives et arbitraires de tous ceux qui sont soupçonnés être contre le 3ème mandat, des atteintes aux droits de la presse libre et indépendante, les atteintes à la liberté de circulation, les atteintes à la liberté d’opinion et de critiques des institutions, les atteintes graves au droit de participer aux affaires publiques de son pays et de compétition aux élections, les atteintes à la vie privée et à l’intimité des personnes avec l’usage des réseaux sociaux dont les administrateurs peuvent être identifiés, les menaces et usage de violences avec l’utilisation d’une force disproportionnée contre la population civile sous le couvert de la protection de l’ordre public, le jugement d’une accusée sans l’assistance d’un Avocat (de l’ouverture du procès à la mise en délibéré) pour jugement être rendu au 1er juin 2023, sacrilège suprême ……
Le réquisitoire du Procureur de la République s’abaisse comme une demande d’abandon des charges contre le principal opposant du Régime politique en place, décidé de l’écarter de la compétition pour l’accession à la magistrature suprême.
Il y a lieu de rappeler des principes basiques du droit criminel :
1- L’acte d’accusation qui est l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction, fixe définitivement et irrévocablement les limites de la saisine de la juridiction de jugement, et l’accusé Monsieur Ousmane Sonko n’a jamais été entendu au cours de l’information sur des faits relatifs à la corruption de mineurs, de même que du point de vue de la procédure et de la technique juridique, le juge d’instruction n’avait pas provoqué une demande de supplétif et le parquet non plus n’avait pas pris un réquisitoire supplétif pour étendre les poursuites à la corruption de mineurs de moins de 21 ans.
2- Seuls le présumé viol et les menaces de mort ont fait l‘objet de mise en accusation.
Les juges ne peuvent donc suivre le Procureur de la République dans ses errements et devraient dans la logique de leur serment acquitter les accusés et bouter la politique hors du prétoire.
3- Les présumées menaces de mort ne peuvent être poursuivies distinctement du crime de viol qui l’absorbe en tant qu’élément constitutif de l’infraction.
4- Le cumul réel d’infractions est juridiquement impossible en l’espèce. Le juge d’Instruction et le Parquet ont péché par manque de sérénité et de discernement.
5- La disqualification du crime de viol en délit de corruption de mineurs relève d’un sport intellectuel auquel ne peut se livrer aucun juge surtout aux vues des éléments développés supra.
6- En Droit criminel, chaque infraction protège une valeur sociale et la disqualification comme la requalification ne se conçoivent que sur la même échelle de la valeur sociale protégée.
Les juges du 23 Mai se trouvent dans l’impossibilité juridique de disqualification.
7- Ma conviction est qu’il existe quelque part dans chaque Nation, des juges qui préservent leur âme de toutes les tentations et qui soient capables et prêts à assumer leur idéal de justice et de dire NON lorsque cela s’impose.
8- Le jugement qui sera rendu le 1er juin engagera un pays et pourrait influencer le comportement de plusieurs autres nations.
9- Les juges de Ndèye Khady Ndiaye, de Ousmane Sonko et de Adji Sarr sont déjà entrés dans l’histoire. Ce que l’histoire retiendra d’eux est différé au 1er juin 2023.
Ciré Clédor Ly est membre du pool des avocats d'ousmane Sonko.