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20 juin 2025
Par Mamadou Oumar NDIAYE
OPPOSANT EN AFRIQUE, UN SACRE MÉTIER
Si notre si indépendante justice a fini de faire ses preuves en matière de liquidation d’opposants, elle ne détient pas pour autant la médaille d’or continentale dans cette discipline
Sans préjuger de la décision que notre glorieuse justice rendra mardi prochain dans l’affaire de « viols répétés » et « menaces de morts » — l’inénarrable procureur y a ajouté la charge de « corruption de la jeunesse » pour corser le dossier ! — pour laquelle il est poursuivi, l’opposant Ousmane Sonko, sauf improbable miracle divin ou vigoureuse mobilisation de ses partisans, peut faire son deuil de sa participation à la présidentielle de février prochain. Pour cause, des juges de la cour d’appel de Dakar ont déjà scellé son sort en le condamnant à six mois de prison avec sursis assortis de dommages et intérêts de 200 millions de francs à verser à celui qui le poursuivait et qui n’est autre que l’actuel ministre de la Justice et poids lourd du parti au pouvoir. Un régime qui, visiblement, de même que l’on dit que le facteur sonne toujours deux fois (du nom d’un film culte !), a jugé plus sûr de faire condamner plutôt deux fois qu’une l’homme qui risque de lui ravir le pouvoir s’il n’est pas arrêté par des manœuvres judiciaires. Il était donc plus sûr, pour le régime de Benno Bokk Yaakar (BBY), d’avoir deux fers au feu judiciaire ! Condamné une première fois, donc, pour « diffamation » et « faux et usage de faux », le leader du parti Pastef peut s’attendre à l’être une deuxième fois pour « viols répétés » et « menaces de mort ». Si ce n’est pour corruption de notre belle jeunesse… Les vieux que nous sommes sont priés d’aller se rhabiller !
Jamais deux sans trois, dit-on. L’adage s’est vérifié dans notre pays où, depuis l’accession du président Macky Sall au pouvoir en 2012, Ousmane Sonko est le troisième opposant idéalement placé à une élection présidentielle à être éliminé par la justice. Honni soit qui mal y pense. Avant lui, les opposants Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall avaient écopé de lourdes condamnations judiciaires pour, respectivement, « enrichissement illicite » et « escroquerie aux deniers publics ». Et si l’actuel maire de Ziguinchor n’est pas (du moins pas encore) passé par la case prison, c’est tout simplement parce qu’en mars 2021 ses partisans avaient déclenché de violentes émeutes pour s’opposer au probable ticket de séjour tous frais payés à l’hôtel zéro étoile de Rebeuss que s’apprêtaient à lui offrir les juges. Un ticket dont les deux « K » avaient déjà bénéficié leur permettant d’avoir tout le loisir de goûter au confort ainsi qu’au charme discret de cette maison d’arrêt et de correction…
Cela dit, si notre si notre si indépendante justice — j’évite de mettre des guillemets à ce mot pour ne pas m’exposer à des poursuites pour « exercice de la profession de journaliste » par la Sûreté urbaine de la Police ! — si donc notre si indépendante justice a fini de faire ses preuves en matière de liquidation d’opposants, elle ne détient pas pour autant la médaille d’or continentale dans cette discipline. Florilège d’exploits judiciaires.
De l’escroquerie immobilière au trafic de bébés, faites votre choix !
En juin 2016, l’opposant Moïse Katumbi, richissime ancien gouverneur du Katanga et l’un des favoris à l’élection présidentielle de son pays, la République démocratique du Congo (RDC), voit le régime du président Joseph Kabila susciter des poursuites judiciaires contre lui pour « escroquerie immobilière » au détriment d’un ressortissant grec avant de le poursuivre directement pour « recrutement de mercenaires ». Pour l’ « escroquerie », il est condamné à un an de prison ferme par le tribunal de Lubumbashi, une peine qui a eu pour effet de le rendre inéligible. Avant le prononcé de la sentence, il s’était fait la malle…
Quelques mois plus tard, la juge Chantal Ramazani, qui avait prononcé cette peine, s’enfuit à l’étranger et déclare que d’intenses pressions avaient été exercées sur elle par le patron de la puissante Agence nationale de renseignement (ANR) en personne, pour qu’elle condamne Katumbi.
De ce côté-ci du continent, au Niger, l’opposant Hama Amadou, ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale, bien placé pour la présidentielle de 2016, est accusé de… « trafic de bébés » et embastillé ! Malgré tout, bien que se trouvant en prison, il avait pu « participer » à la présidentielle et emmener au second tour le président Mahamoudou Issoufou ! Lequel, ayant vaincu sans péril, a donc triomphé sans gloire à l’issue de cette seconde manche durant laquelle son principal adversaire était privé de liberté.
En Côte d’Ivoire, l’opposant Guillaume Soro, qui fut Premier ministre et président de l’Assemblée nationale lui aussi, n’a pas pu se présenter à la dernière élection présidentielle. Il a été condamné à la prison à vie en 2021 pour « déstabilisation » après avoir écopé d’une peine de 20 ans de prison ferme l’année précédente sous l’accusation d’avoir, en 2007, acheté sa résidence avec des fond publics. Son véritable « crime », c’est d’avoir voulu se présenter à la présidentielle de son pays, celle d’octobre 2020, contre l’avis du président Alassane Dramane Ouattara (ADO) dont il était l’allié jusque-là. Le même ADO avait pourtant été privé de concourir à cette compétition pour cause de nationalité douteuse par le président Henry Konan Bédié. A l’époque, le concept d’ « ivoirité » avait été opportunément sorti par des intellectuels apprentis sorciers (de la même engeance que ceux qui veulent pousser le président Macky Sall à faire un troisième mandat… pardon un deuxième quinquennat !) pour barrer la route à l’ex-gouverneur de la Bceao et leader du RDR (Rassemblement des Républicains). Les Ivoiriens stigmatisés comme étant des « allogènes » avaient dû mener une lutte armée pour chasser le successeur du président Bédié et installer leur champion au pouvoir après avoir renversé Gbagbo avec le soutien décisif de l’armée française. Ironie de l’histoire : c’est le même Guillaume Soro, qui avait dirigé cette lutte armée à la tête de la rébellion des « Forces nouvelles » — et donc porté au pouvoir Alassane Dramane Ouattara — qui a été condamné à la perpétuité par la « justice » de ce dernier et réduit à mener une vie d’apatride et de proscrit !
Un troisième larron nommé Barrow
A l’intérieur même des frontières sénégalaises, mais dans le pays étranger qu’est la Gambie, l’ancien président Yaya Jammeh a fait jeter en prison par sa « justice » l’opposant historique Bakary Darboe. Au cours de la manifestation organisée par l’opposition pour exiger sa libération, l’un de ses adjoints, Solo Sendeng si je ne m’abuse, est arrêté à son tour. Affreusement torturé, il meurt en prison. L’opposition est décapitée à quelques semaines de l’élection présidentielle. Désemparée, ses leaders se réunissent en catastrophe et désignent sans illusions un de leurs cadres du nom d’Adama Barrow, un personnage plutôt falot. Il paraît que, lorsqu’il a appris que le choix de ses adversaires s’était porté sur cet ancien vigile à Londres mais qui s’était reconverti dans l’immobilier, il se serait écrié que ce n’était même pas la peine qu’il batte campagne. De fait, il avait fait le service minimum mais, contre toute attente, avait été battu par Barrow ! Le même scénario risque de se produire au Sénégal si le président Macky Sall et son principal opposant Ousmane Sonko se neutralisent mutuellement au cours de leur « mortal kombat »…ouvrant ainsi un large boulevard à un troisième larron qui pourrait très bien être tout aussi terne qu’Adama Barrow !
Ailleurs sur le continent, et à part les pays cités ci-dessus, les opposants ne sont guère mieux traités, les chefs d’Etat en place estimant que leur meilleure place, c’est la prison. Ainsi, en Tunisie, le leader du parti islamiste Ennahda, qui est le chef de l’opposition, est actuellement en prison pour « apologie du terrorisme ». L’ancien président de l’Assemblée des représentants du peuple purge une peine d’un an.
Mais intéressons-nous surtout à notre chère Afrique noire. Au Cameroun, l’opposant Maurice Kamto a goûté au confort des prisons de ce pays d’Afrique centrale pour avoir manifesté avec ses partisans contre les résultats de la présidentielle de 2018. Au bout de neuf mois de prison, il a été gracié par le président Paul Biya… Qui détient avec son homologue et voisin, l’Equato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema, le triste record continental des chefs d’Etat qui se sont le plus éternisés au pouvoir. En Guinée Equatoriale, donc, l’opposant historique Severo Moto, qui vit en exil en Espagne, a été maintes fois condamné par contumace, dont une fois à mort, pour des complots imaginaires. Autre grand démocrate qui ne fait pas dans la dentelle avec ses opposants, le Rwandais Paul Kagame. Si ces derniers ne sont pas traqués jusqu’à l’étranger et éventuellement trucidés, ils sont emprisonnés comme Mme Victoire Ingabire, emprisonnée de 2013 à 2018.
Terminons par le voisinage où, en République de Guinée-Conakry, le président de la Transition, l’ancien légionnaire français Mamady Doumbouya, a fait raser par des bulldozers, et sans autre forme de procès, les domiciles des deux figures de proue de l’opposition, Cellou Dallein Diallo et Sidya Touré. Sur les décombres de ces demeures acquises légalement, il a fait construire des écoles.
On pourrait multiplier les exemples à l’envi.
Juste pour dire qu’en Afrique, l’opposition peine encore à trouver sa place dans le jeu politique. Jeu ? On devrait plutôt parler de guerre, les opposants, et surtout s’ils sont des leaders ayant des chances d’accéder au pouvoir, étant considérés comme de dangereux ennemis à abattre par tous les moyens. Et pourtant, on le sait, pas de démocratie sans opposition, ce système démocratique supposant la compétition électorale et la confrontation des idées et des programmes. Sans compter que, depuis Montesquieu, on sait qu’il faut que le pouvoir arrête le pouvoir. Nos pouvoirs législatifs et judiciaires* étant couchés et asservis aux potentats qui nous gouvernent, seules les oppositions — et la presse là où elle est libre — peuvent faire office de contrepouvoirs. Hélas, de contrepouvoirs, nos chefs d’Etat ne veulent justement pas. Pour dire qu’être opposant en Afrique, c’est un sacré métier dont l’exercice passe forcément par la case prison ! S’il ne conduit pas au cimetière…
Dans ce naufrage généralisé de nos systèmes judiciaires vassalisés par les pouvoirs exécutif régnants, on peut tout de même citer quelques juges courageux comme l’Ivoirien Epiphane Zoro Bi Ballo, qui valida le certificat de nationalité de l’opposant Alassane Dramane Ouattara avant de prendre la fuite. Ou encore, on l’a dit, la juge Chantal Ramazani de RDC qui, après avoir condamné Moïse Katumbi, s’est exilée elle aussi en expliquant avoir subi de fortes pressions du patron de l’Agence nationale de Renseignement (ANR) en personne pour condamner l’opposant. Mais l’acte le plus courageux dans ce domaine est venu du Kenya où, en 2017, la justice a purement et simplement annulé la réélection du président sortant, Uhuru Kenyatta, pour « irrégularités ». Le scrutin avait été repris et Kenyatta avait de nouveau gagné.
Qu’on me permette, pour finir, de dire quelques mots sur le dialogue national qui s’ouvre ce mardi à Dakar. Je considère que, déjà, son format fourre-tout avec l’invitation de trop de chapelles parfois folkloriques ne sera pas signe d’efficacité et donnera plutôt à ces assises des allures de Tour de Babel où les gens ne parleront pas le même langage et seront à hue et à dia.
Plus fondamentalement, dans les conditions actuelles, un dialogue sans le chef de l’opposition qu’est Ousmane Sonko ne peut servir à rien. La clef de la paix et de la stabilité se trouve entre les mains de deux hommes : le président de la République, maître des forces de défense et de sécurité ainsi que de la justice, et Ousmane Sonko, général de la rue. La pacification de la situation passe par des entretiens entre les deux hommes car, encore une fois, aucun des participants à ce dialogue ne dispose de divisions dans le sens où les entendait Staline, c’est-à-dire combattantes, lorsque Churchill lui avait parlé d’une éventuelle alliance avec le Pape.
C’EST PARTI POUR LE FESTIVAL JAZZ DE SAINT-LOUIS
Après un retour en force en 2022, le Festival de Jazz de Saint-Louis réitère l’expérience. La cérémonie d’ouverture de la 31e édition a eu lieu hier, jeudi 25 mai 2023, sur le bateau Bou El Mogdad, en présence de plusieurs autorités de la ville
C’est sur le bateau Bou El Mogdad que le coup d’envoi de la 31e édition du Festival de Jazz de Saint-Louis a été donné hier, jeudi 25 mai. Pour ce rendez-vous incontournable dédié au jazz, qui est une tradition bien inscrite dans l’agenda culturel de la ville, on retrouve encore une affiche exceptionnelle réunissant les plus grands talents du jazz.
Après un retour en force en 2022, le Festival de Jazz de Saint-Louis réitère l’expérience. La cérémonie d’ouverture de la 31e édition a eu lieu hier, jeudi 25 mai 2023, sur le bateau Bou El Mogdad, en présence de plusieurs autorités de la ville tricentenaire. Tout comme les précédentes éditions, le festival a pour objectif de promouvoir la culture et de favoriser le développement touristique, culturel dans la localité.
Pour cette année, l’évènement culturel rendra un vibrant hommage au compositeur et pianiste américain Randy Weston, décédé en 2018. «Nous voilà réunis pour une édition encore une fois singulière : Tribute to Randy Weston. Nous autres africains, rendons hommage à un autre africain né à Brooklyn et qui, durant toute son existence s’est battu pour la reconnaissance de la civilisation noire, postulat de départ du concert des nations», a déclaré le président de Saint-Louis Jazz, Me Ibrahima Diop. Il s’agira ainsi, selon les organisateurs, d’un «beau prétexte pour présenter aux mélomanes des créations artistiques inédites retraçant ces belles collaborations avec des musiciens partageant ce même idéal ainsi que la projection de vidéos témoignages chargées d’émotion sur l’African Soul pianist».
Selon Me Ibrahima Diop, «l’originalité des découvertes sur le plan esthétique, l’intensité des interactions entre artistes et professionnels, la qualité des rapports entre interprètes et spectateurs concourent à faire du Festival International de Jazz de Saint-Louis un haut fait légitime, un récit de la ville où, nous tous réunis, sommes les fiers acteurs d’une histoire commune».
Prenant la parole, le gouverneur de la région de Saint-Louis, Alioune Badara Samb, qui a salué le «succès» du Festival de Jazz de Saint-Louis, a invité la population de Saint-Louis à s’engager dans l’organisation. Selon lui, «la ville doit tirer le meilleur du festival». «Il faudra voir en quoi le Festival de Jazz doit contribuer au développement économique et social de Saint-Louis», a-t-il fait savoir.
Cette année encore et pendant cinq jours, la capitale du Nord va renouer avec les musiques du monde. Côté programmation, le Festival de Jazz de Saint-Louis, qui prendra ses marques à la place Baya, propose à son public un contenu riche, unique et inédit. Des musiciens reconnus, de renommée internationale, et des stars en devenir sont à l’affiche. On peut en citer Anne Paceode de la France, Ismaïla Lo du Sénégal, Claude Diallo de la Suisse, Antoio Lizana d’Espagne, Daniel Migliosi de Luxembourg, De Liz MC Comb des Etats-Unis. Ils donneront des concerts intégrant la touche africaine, à travers plusieurs collaborations avec des artistes locaux.
Tout au long des soirées, des artistes se succéderont donc sur scène en apportant, chacun, sa couleur musicale unique et en proposant des fusions musicales dans le cadre d’une création où chacun s’enrichit de l’autre. La programmation musicale dont les concerts de minuit avec le virtuose de la kora, Ablaye Cissoko, est accompagnée par un masterclass du groupe Jamm et orchestre du Prytanée militaire de Saint-Louis.
YEWWI OPPOSE SON REFUS CATEGORIQUE AU DIALOGUE
A l’instar de plusieurs leaders de l’opposition, qui se sont opposés à cet appel, la coalition Yewwi Askan Wi vient à son tour d’opposer son véto à l’invite du chef de l’Etat, Macky Sall, à un dialogue
Annoncé hier, mercredi, en Conseil des ministres, le dialogue national initié par le chef de l’Etat va se dérouler le 30 mai prochain au palais de la République. Cependant, à l’instar de plusieurs leaders de l’opposition, qui se sont opposés à cet appel, la coalition Yewwi Askan Wi vient à son tour d’opposer son véto à l’invite du chef de l’Etat, Macky Sall, à un dialogue.
Dans un communiqué rendu public, la coalition à la tête de laquelle on trouve l’ancien ministre Habib Sy, a fait état de son rejet catégorique de ce dialogue. « Au moment où le pays est plongé dans l’incertitude, Macky Sall compte lancer un soi-disant «< dialogue », le 30 mai 2023, pour détourner les Sénégalais des difficultés auxquelles ils sont confrontés », a fait constater dans un communiqué la coaltition Yewwi Askan Wi.
Par conséquent, indique le document « La Coalition Yewwi Askan Wi déclare solennellement son rejet catégorique de ce dialogue». De la même manière, « Elle lance un appel à tous les partis et mouvements politiques membres, ainsi qu’à toutes les forces vives, de s’abstenir de participer au faux dialogue, d’où ne sortira rien de bénéfique pour le peuple, suffisamment meurtri par une longue série d’injustices », relève le même communiqué.
TOP DEPART DEMAIN POUR 72H DE GRACES
Pour cette 135ème édition du pèlerinage marial de Popenguine qui aura lieu les 27, 28 et 29 mai prochain, le thème choisi par la conférence épiscopale des évêques est « Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ».
La communauté catholique du Sénégal est fin prête pour la célébration de la 135ème édition du pèlerinage marial de Popenguine. Une démarche de foi qui aura lieu les 27, 28 et 29 mai prochain. En attendant d’arriver à Popenguine, les jeunes sont très motivés dans les paroisses, pour rallier les sites de Cap de Biches et Mbao pour le départ de la marche jusqu’au sanctuaire Marial, ce dimanche.
Pour cette 135ème édition du pèlerinage marial de Popenguine qui aura lieu les 27, 28 et 29 mai prochain, le thème choisi par la conférence épiscopale des évêques est « Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ». Cette parole d’Elisabeth, la cousine de la Vierge Marie, nous accompagnera tout au long de ce pèlerinage mais aussi de l’année pastorale. A cet effet, Elisabeth en accueillant sa cousine Marie, accueille aussi Jésus car Marie avant d’aller rendre visite à Elisabeth avait déjà reçu le message de l’ange lui annonçant qu’elle serait la mère du sauveur et que l’Esprit Saint viendra sur elle.
Pour le curé de la paroisse de la Basilique Notre-Dame de la Délivrance, père Christian-Marie Diamacoune, «ce thème invite les fidèles chrétiens à chercher à connaître qui est la Vierge Marie pour eux». Pour cette présente édition, la communauté catholique va réceptionner le nouveau sanctuaire qui va abriter la célébration religieuse officielle. La grotte mariale sous forme de calebasse sera aussi livrée. A cet effet, les jeunes s’activent pour une meilleure organisation du pèlerinage qui accueille aussi les fidèles de la sous-région. Présentement, l’heure est au retrait des tenues de marcheurs. Certains jeunes vont quitter à pied leur paroisse à partir de ce vendredi pour rallier les lieux de convergence des marcheurs au Cap de biches et Mbao en attendant le grand départ prévu dimanche matin.
L’EXÉCUTION DES TRAVAUX
Le mardi 23 mai, le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome a présidé une réunion préparatoire en prélude de cet événement religieux. Le ministre a tenu à rassurer la communauté catholique. Selon ce dernier, la majeure partie des engagements ont été exécutés à 100%. « Les instructions du président de la République nous sont réitérées de façon permanente avec les services de l’Etat pour que tout soit au point pendant ces trois jours de pèlerinage.
Ainsi, en passant à revue l’expression des besoins pour l’organisation de cette année et les réponses qui ont été apportées ainsi que le niveau d’exécution qui a été déjà noté, nous avons bon espoir, plus que par le passé, sur l’édition de cette année, qui coïncide également avec la célébration sur le nouveau sanctuaire», s’est réjoui le ministre face à la presse. Pour ce qui concerne la prise en charge sanitaire, la ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye a tenu à préciser que tout le dispositif sanitaire national est en alerte pour un bon déroulement du pèlerinage marial de Popenguine. A cet effet, il est à souligner qu’une partie du dispositif sera installé 48 heures avant la journée phare du lundi de Pentecôte. Le service d’hygiène est déjà à pied d’œuvre avec le contrôle de l’eau pour éliminer tout agent pathogène mais aussi le contrôle des métaux lourds. Plus d’une dizaine de postes médicaux avancés seront aussi installés pour ainsi favoriser une plus grande proximité avec les pèlerins avec une disponibilité de médicaments pour les urgences.
M. Sarr insulte et tabasse un juge
Habitant aux Hlm, M. Sarr s’est rendu au courant de ce mois de mai au palais de justice pour légaliser des documents où il a semé le trouble. Un magistrat qui est tombé sur la scène a essayé de le calmer. Dans tous ses états, le mis en cause l’a insulté avant de le traiter de tous les noms d'oiseaux. C’est ainsi qu’un autre magistrat, venu s’enquérir de la situation, a reçu de sa part des coups de poing. C'est dans ces circonstances qu’il a été arrêté par les éléments de la Division des Investigations Criminelles (Dic) et conduit au poste de la gendarmerie du tribunal avant d’être placé sous mandat de dépôt le 22 mai dernier pour outrage à magistrat. Face au juge du tribunal de grande instance de Dakar hier, M. Sarr a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a justifié son acte par le fait qu’il était ivre. «J'étais venu au tribunal pour légaliser un document. J'ai quitté mon domicile à 4h30 du matin et rallié la station Elton de Colobane pour acheter de l'alcool. A la suite de cela, j'ai rejoint le tribunal. J'ai eu un échange de propos avec la partie civile. J’ignore si je l'ai insulté ou non», a-t-il soutenu. Le juge lui demande si avant l'arrivée des gendarmes, une personne qui portait une robe de magistrat ne lui avait pas demandé d'arrêter les injures, le prévenu a répondu par la négation. Il dit qu’il ne se souvient de rien, car il était sous l'emprise de l'alcool. «Vous ne pouvez pas vous réfugier derrière l'alcool pour justifier votre comportement», a fulminé le magistrat.
M. Sarr insulte et tabasse un juge (bis)
Le parquet trouve que le comportement de M. Sarr est de trop, car il est venu dans un service où il a insulté un magistrat et tabassé un autre. Dans ses observations, le maître des poursuites a indiqué que les faits sont d’une extrême gravité d'autant plus que cela s'est passé dans l'enceinte du tribunal. «Il a injurié un juge du tribunal dans l'exercice de ses fonctions», a-t-il martelé avant de requérir un an de prison ferme. N’ayant pas d’avocat, le prévenu a demandé pardon au tribunal qui, toutefois, l’a déclaré coupable et condamné à 3 mois de prison ferme.
2e retour de parquet pour Serigne Saliou Guèye
Le directeur de publication du jour «Yoor Yoor » va devoir garder patience. Déféré à nouveau au parquet hier, Serigne Saliou Guèye a fait l’objet d’un deuxième retour de parquet. Il va revenir aujourd’hui au palais de justice de Dakar pour voir le sort que le procureur de la République lui réserve. Le journaliste Serigne Saliou Guèye est poursuivi pour exercice illégal de journalisme parce que ne détenant pas une carte de presse, et outrage à magistrat.
Brève interpellation de Jamilah Diallo de Pastef
La coordonnatrice adjointe du «Nemmeeku Tour» de Pastef a passé la journée d’hier à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Alors que le coordonnateur national du Nemmeeku Tour, Fadilou Keia est en prison, son adjointe Jamilah Ibrahima Diallo a été interpellé hier par les éléments de la section de recherches. Ses camarades de Pastef l’ont cherchée toute la journée avant qu’elle ne soit retrouvée à Colobane. Elle a recouvré la liberté après son audition. La responsable de Pastef souligne elle était soupçonnée par les gendarmes d’avoir fait appel à l’insurrection et d’avoir participé à une manifestation interdite.
Cité Keur Gorgui déjà barricadée
Ziguinchor n’est pas Dakar. Si les sympathisants de Ousmane Sonko avaient barricadé son quartier dans la capitale du Sud pour assurer sa sécurité, à Dakar ce sont les forces de défense et de sécurité qui ont installé des barrières à la cité Keur Gorgui avant même que le leader de Pastef arrive. Le dispositif habituel est déjà sur place en attendant le retour de Sonko.
Une délégation de Médina Baye au Palais
Le Président Macky Sall a reçu hier une délégation du Khalife général de Médina Baye. Selon la présidence, les échanges ont porté sur les préparatifs du forum sur la paix co-organisé par la Ligue islamique mondiale et l'Union islamique africaine, prévu au mois de juillet prochain.
Sn-Hlm , société d’arnaqueurs
Brassards rouges, tee-shirts floqués de : «20 ans sans notre parcelle», les membres du Collectif des victimes de Sn-Hlm de Thiès ont scandé : «Sn Hlm arnaqueur !». Composé de plus de 100 personnes, le collectif réclame l’argent qu’il a versé à la Sn-Hlm pour acquérir des parcelles. Depuis 20 ans, ses membres courent derrière leurs parcelles en vain. Hier, ils ont profité des journées portes ouvertes pour exprimer leur désarroi. Selon le coordonnateur du collectif des victimes de SnHlm de Thiès, Ibrahima Khalil Niang, les agents de Sn-Hlm de Thiès les ont arnaqués durant 20 ans. «Ils nous ont fait verser de l’argent pour acquérir des parcelles. Depuis 20 ans, nous n’avons pas vu de parcelles. Il y a des gens à qui on a demandé de payer deux fois le prix d’une seule parcelle», accuse-t-il. A l’en croire, ils ont profité de ces journées pour revendiquer leur dû. «Nous sommes venus manifester notre mécontentement par rapport à la gestion de la Sn-Hlm à Thiès».
Arrestations de 19 victimes de la Sn-Hlm
Le secrétariat exécutif national du Frapp a annoncé l’arrestation de 19 individus venant de Thiès dont des femmes hier vers 13h00. D’après l’organisation panafricaniste, ils sont détenus au commissariat de police du Point E. Leur tort, c’est d’avoir manifesté devant un hôtel où la Sn-Hlm organisait une exposition à l’occasion de ces journées portes ouvertes. Frapp se demande comment l'État du Sénégal peut-il proposer des maisons à des Sénégalais alors qu'il doit des maisons à d'autres compatriotes depuis des décennies. Le Frapp exige la libération des membres du collectif des victimes de la SN-HLM de Thiès et demande à l'État de leur payer leurs maisons.
Sit-in devant Excaf télécom
Restons avec Frapp qui porte le combat des travailleurs de Excaf Télécom qui réclament plusieurs mois d’arriérés de salaires. A cet effet, le front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp) et la section Excaf Télécom du Synpics organisent une manifestation pacifique aujourd’hui devant le siège de Excaf Télécom à la Sodida. L’organisation a déjà déposé une lettre d'information sur la table du préfet de Dakar. Les travailleurs vont exiger le paiement des 24 mois d’arriérés de salaire, des cotisations sociales (Ipres, CSS...) et des congés. Ils dénoncent également les licenciements arbitraires effectués par Excaf Télécom.
Nouvel album du Groupe Xalam 2
«Retour à la source» ! C’est le nouvel album du mythique groupe sénégalais «Xalam 2 » qui retrouve la scène nationale et internationale. Selon l’attaché de presse du groupe, Fatou Kassé Sarr, « Xalam 2, le groupe légendaire, est heureux d’annoncer son retour sur la scène internationale, après de nombreuses années d’absence.
Babacar Gaye au chevet de l’hôpital de Saint-Louis
Le président de l’Association Éducation, Santé, Environnement (AES2E) Babacar Gaye, non moins Administrateur du Fonds de Développement des Transports terrestres (Fdtt), vient de se faire distinguer encore avec ses partenaires espagnols de l’organisation Hope And Progress. Il a offert quatre incubateurs au service de néonatologie du centre hospitalier régional de Saint-Louis d’un coût de 12 millions de Fcfa. Ce don va, selon le Directeur de l’hôpital, El Hadji Maguette Seck, renforcer le plateau technique avec quatre incubateurs neufs de dernière génération. A l’en croire, ces équipements vont améliorer de manière substantielle l’offre de ce service en charge des nouveau-nés. Selon lui, cela va impacter de manière significative la qualité des soins. Dans un premier temps, indique la dotation était destinée aux postes de santé de la Langue de Barbarie. En plus du don, des techniciens espagnols feront le déplacement à Saint-Louis pour former le personnel local sur les applications de ces incubateurs.
Structuration du volontariat national au Sénégal
La plateforme française des volontariats internationaux d’échanges et de solidarité (VIES), France volontaires, souhaite apporter un appui au ministère sénégalais de la jeunesse dans le cadre de la structuration du volontariat national, a indiqué, jeudi, son représentant au Sénégal, Moussa Bah. L’activité phare, c’est tout l’appui qu’on souhaite apporter au ministère de la Jeunesse dans le cadre de la structuration du volontariat national, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Le volontariat est présent et traditionnellement ancré au Sénégal, mais il faut aller vers une étape un peu plus supérieure, a-t-il estimé, soulignant que cette étape sera la structuration. A l’en croire, il y a des choses qui se font, mais il faut aller encore plus loin en donnant un véritable cadre à ce volontariat’’, a-t-il fait valoir au cours de cette rencontre dont l’objectif était d'aborder les questions liées à la dynamique du volontariat français au Sénégal et aux perspectives de son développement dans le pays. M. Bah a noté que France volontaires, dans le cadre de sa mission, monte également des projets pouvant permettre à des jeunes français de venir au Sénégal pour faire du volontariat et vice versa. Dans le cadre de l’échange des volontaires, M. Bah a souligné qu’une centaine des jeunes sénégalais sont déjà partis en France pour accomplir leur mission.
LES LIMITES DE LA DÉSOBÉÏSSANCE
Prompt à sortir pour plaider dans la rue, Ousmane Sonko continue de refuser d’aller devant les tribunaux pour laver son honneur. Une posture diversement appréciée
C’est une stratégie dont l’efficacité est de plus en plus remise en cause. Le refus systématique de répondre devant la justice pose de plus en plus problème chez certains observateurs. Joint par téléphone, cet avocat de l’accusé tente de préciser : ‘’On dirait que vous n’avez pas suivi l’affaire. Il a été démontré que dans cette affaire, notre client n’a pas reçu de convocation. Comment voulez-vous qu’il réponde, alors qu’il n’a pas été cité ? Ce n’est pas possible. Il faut plutôt poser la question à ceux qui devaient le convoquer et qui ne l’ont pas fait en bonne et due forme. C’est ça la vérité. Peut-être, c’est parce qu’ils n’ont pas intérêt à ce qu’il soit là. Peut-être qu’ils avaient peur.’’
Les jours précédant le procès, beaucoup avaient compris qu’il posait un certain nombre de conditions pour pouvoir revoir sa posture de défiance envers l’institution judiciaire. Hier, le président de Pastef/Les patriotes a tenu à repréciser son propos. Pour lui, il n’a jamais été question de négocier quoi que ce soit avec le pouvoir en place. ‘’Moi, je n’ai rien négocié ; je n’ai jamais rien négocié. Parce que je suis dans mes droits. J’ai exigé que l’on respecte mes droits. Tant qu’ils mettront sous blocus ma maison, tant qu’ils vont entraver la liberté d’aller et de venir de ma famille, tant qu’ils continueront à briser mes véhicules, tant que ça durera, je ne répondrai pas ; ce n’est pas de la négociation’’, peste-t-il avec beaucoup d’assurance.
À l’en croire, ce sont plutôt des autorités de la justice qui se sont approchées de lui et ont essayé d’œuvrer pour que ses droits soient respectés. ‘’Je ne négociais rien du tout’’, martèle le maire de Ziguinchor.
S’il refuse de répondre au tribunal, de faire face à son adversaire dans le procès relatif au viol comme dans celui des 29 milliards du Prodac, Ousmane Sonko ne manque jamais de plaider ses dossiers dans la rue. Hier, il est encore largement revenu sur le procès, en déversant sa bile comme à l’accoutumée sur Macky Sall et les institutions judiciaires. D’après lui, si on avait mis les audio dans le dossier, le juge n’allait même pas écouter 30 secondes la partie civile. ‘’La justice devait même arrêter les comploteurs, parce qu’ils ont non seulement nui à l’image du Sénégal, mais ils ont surtout entrainé la mort des citoyens’’, comme il le dit.
Malheureusement, faute de présence de la défense et de ses avocats, le public n’a eu droit qu’à la version d’Adji Sarr, de ses avocats, du ministère public et de la pauvre dame Ndèye Khady Ndiaye qui a essayé de se défendre du mieux qu’elle pouvait. Ce qui laisse un goût d’inachevé aux Sénégalais et n’a pas permis de démêler le vrai du faux.
‘’Un procès politique ne se gagne pas au tribunal’’
Dans sa déclaration, hier, l’opposant radical a tenté de s’expliquer. Pour lui, tout ce qui s’est passé n’est que politique. Et un procès politique ne se gagne pas au tribunal. Il donne l’exemple de l’ancien président Abdoulaye Wade. ‘’On m’a envoyé aujourd’hui même une vidéo du président Abdoulaye Wade. L’interviewer lui disait dans la vidéo qu’un procès est risqué. Il a répondu que oui, en Afrique, un procès est toujours risqué. Mais j’ai toujours dit qu’un procès politique ne se gagne pas au tribunal, ça se gagne avec l’opinion. Si vous voyez ma posture depuis le début, c’est ce que j’ai voulu vous montrer’’, a-t-il déclaré pour motiver sa posture.
Seulement, il ne dit pas que dans cette bataille de l’opinion, ce qui se fait au tribunal est également aussi important que ce qui se passe dans les médias et les réseaux sociaux. S’il avait répondu présent, il aurait pu être bien plus facile de démolir l’accusation devant le Sénégal entier et d’exiger que ses preuves soient brandies, au besoin projetées devant tout le public.
Sur la question de la convocation, avocats de la défense et ministère public se sont renvoyé la balle. Si les uns réfutent toute convocation, les autres ont soutenu, documents à l’appui, que le maire de Ziguinchor a non seulement eu à recevoir une citation à la mairie, du fait qu’au niveau de son domicile à Keur Gorgui, personne n’a voulu prendre la convocation. D’après le ministère public, le commissaire central de Ziguinchor s’est aussi rendu à son domicile à Ziguinchor le 9 mai pour lui donner une convocation. Ousmane Sonko a juré qu’il n’a reçu aucune convocation de ce commissaire. Toujours est-il que lui-même a clamé urbi et orbi qu’il n’allait pas répondre au tribunal, tant que le blocus n’est pas levé, tant qu’on lui fixera un itinéraire...
Plus que jamais convaincu à poursuivre la désobéissance civique et à continuer le combat avec le régime, il a donné rendez-vous à Dakar et déclenché ce qu’il considère comme sa marche vers le pouvoir.
De l’avis de Dr Bassirou Bèye, doctorant en sciences politiques, le chemin pris par le leader politique est périlleux. ‘’Avec cette position, il réunit les trois caractères perçus comme limite de la désobéissance. Contre la loi, contre la majorité (démocratie), contre l’ordre public. Les auteurs contre la désobéissance s’appuient majoritairement sur ces trois éléments pour remettre en question la légitimité de la désobéissance. Par-là, ils définissent celui qui ne peut être considéré comme désobéissant. Certains auteurs sont allés plus loin pour parler d’actes incivils et inciviques ou qui relèvent tout simplement de la violence. Évidemment, c’est inadmissible dans un État de droit’’.
En réalité, persiste-t-il, Sonko joue dans la défiance, par actes de violence. ‘’Cela n’a rien à voir avec la désobéissance civile ou civique. À la limite, ce qui manque, c’est juste des armes pour que l’on parle de rébellion’’.
À l’en croire, le leader politique devrait également étudier minutieusement l’inertie de Dakar notée depuis quelque temps. ‘’Je pense qu’ils en sont conscients parce que leurs responsables en parlent ; ils sont étonnés que Dakar n’ait pas bougé. Sonko en est conscient, mais va jouer sur la stratégie de la peur pour inviter la communauté internationale et surtout les chefs religieux par exemple à intervenir. Je ne serai pas non plus surpris de le voir discuter, même de manière officieuse ou par procuration’’.
KEEMTAAN GI- SERENITE
Qui pour leur rappeler que le pouvoir n’est pas éternel ? Et que, également, nul n’est indispensable sur cette terre et qu’ils ne sont ni les plus intelligents ni les plus utiles à la société parmi les 17millions de Sénégalais que nous sommes. Nous leur avons confié un pouvoir qu’ils doivent rendre au terme de leurs mandats afin de permettre au peuple souverain que nous sommes de choisir d’autres représentants. Que ces derniers soient des aventuriers, fascistes ou autres, peu importe. Ce sera le choix du peuple. Le pays ne mérite pas de brûler par leur entêtement et leur voracité à tout vouloir accaparer. Encore une fois, notre charte fondamentale stipule que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. Point besoin de payer des millions de nos francs à des gens pour interpréter cette phrase écrite dans un français d’une grande simplicité. Il faut rappeler au Chef que la seule chose qu’il devrait faire, c'est de se résigner à l'idée que l'on ne peut pas mettre un pays à feu et à sang au prétexte de vouloir continuer à le diriger. En février 2024, tout le monde doit pouvoir être sur la ligne de départ, sauf le président Macky Sall. Il n’en a le droit ni légalement, ni légitimement, ni moralement. Ceux qui le poussent à faire un forcing ne l’aiment pas et n’aiment pas non plus ce pays qui nous est si cher. Un beau pays à nul autre pareil avec ce que tout le monde nous envie. C’est à dire, en particulier, notre douce Téranga ainsi que l’élégance et le charme canaille de nos femmes. Le Chef ne doit pas livrer les allumettes qui le feront cramer. Mais face à un pouvoir qui s’entête et dont tous les actes renseignent qu’il est prêt à réprimer, il ne faut passe faire trop d’illusions. Les gens de ce pouvoir sont dans une volonté d’affrontement. On ne peut pas appeler à un dialogue et continuer à traquer des militants d’un seul parti politique et souvent en employant des méthodes peu dignes d’un Etat de droit .Aucune armée ne pouvant vaincre un peuple déterminé, il faut prier pour que les pyromanes dont les plus dangereux soufflent à l’oreille du Chef reprennent leurs esprits. Puisse la sérénité revenir des deux côtés. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ASSEMBLEE NATIONALE PASSE D’ARMES ENTRE GUY MARIUS SAGNA ET ANTOIME DIOME
Une véritable passe d’armes a opposé hier à l’Assemblée nationale Guy Marius Sagna et Félix Antoine Diome. Guy Marius Sagna, comme à son habitude, a lancé des missiles meurtriers en direction du régime sur les questions de « restrictions de libertés » avec les nombreuses arrestations, les interdictions de manifestations etc. Guy Marius Sagna est allé jusqu’à traiter le ministre de l’Intérieur de menteur en faisant allusion aux récents communiqués « mensongers » de ce dernier qui faisaient état de la mort par arme blanche de l’adolescent Pape Keita tué par un projectile, à Keur Mbaye Fall, d’après l’autopsie. De même que pour la jeune fille morte à Ngor dans des circonstances troublantes… Guy Marius Sagna a aussi énergiquement dénoncé les violences dont sont victimes les journalistes de la part des forces de l’ordre, lors de couvertures de manifestants. Il citera les cas des femmes cadreurs, Feuz de Buur News, et Adja Ndiaye de dakaractu violentées parles FDS. Le député ira plus loin en dénonçant les cas de tortures sur les manifestants arrêtés tout en rappelant que le Sénégal est signataire de conventions internationales contre la torture. Seulement voilà, le leader de FRAPP ne s’attendait certainement pas à la riposte foudroyante du ministre de l’Intérieur. « Vos paroles sont déplacées et vos affirmations gratuites, arrêtez d’inciter les jeunes à la violence ! » lui a intimé le ministre de l’Intérieur. D’après Antoine Félix Diome, la plupart des jeunes qui prennent part à ces manifestations sont victimes de manipulations venant d’individus qui se cachent tranquillement derrière leurs claviers ou leurs domiciles. Il en profitera pour présenter ses condoléances aux familles des victimes tout en rappelant que les forces de l’ordre sont uniquement déployées pour une mission spécifique et rien d’autre. « Nous sommes dans un régime de droit et de devoirs. On ne laissera pas des gens cultiver la haine et la violence dans ce pays. Le droit ou la liberté, ne veut pas dire inviter les jeunes à jeter le discrédit sur les institutions, défier les forces de l’ordre. Nous avons parlé du maintien de l’ordre. Mais il faut rendre hommage au peuple sénégalais mur qui a fait preuve de discernement » a indiqué le patron de la Place Washington. Restant sur une position de fermeté, Antoine Félix Diome a indiqué clairement au parlementaire que l’Etat prendra toutes les dispositions pour assurer la stabilité et la quiétude des citoyens sénégalais.
LA DOCTRINE DE MAINTIEN DE L’ORDRE N’A PAS CHANGE
Interpellé sur le maintien de l’ordre lors des débats parlementaires sur les questions d’actualité au gouvernement, Antoine Félix Diome a souligné que la démarche demeure inchangée et reste toujours encadrée dans le principe. « La doctrine n’a pas changé, ce qui a changé c’est la manière de manifester, le discours de haine, le discours de violence. Ce qui a changé c’est à l’opposé des sénégalais », a soutenu le ministre de l’Intérieur. Sur la même lancée, il a regretté le fait qu’un responsable politique (Ousmane Sonko NDLR) puisse appeler les jeunes à s’attaquer aux forces de l’ordre. « Une personne responsable consciente n’appelle pas les jeunes à s’en prendre aux forces de l’ordre, de s’attaquer aux brigades de gendarmerie, aux commissariats de police, aux maisons de responsables politiques. », a martelé le ministre de l’Intérieur.
DEUXIEME RETOUR DE PARQUET POUR SERIGNE SALIOU GUEYE
Le journaliste Serigne Saliou Guèye a connu hier un deuxième retour de parquet. Il n’a pas pu hier faire face au Procureur pour être édifié son sort. Ce vendredi pourrait être décisif pour lui. C’est son avocat, Me Moussa Sarr, qui donne l’information surle deuxième retour de parquet. Le directeur de publication du quotidien ‘’Yoor Yoor’’ Serigne Saliou Guèye est poursuivi pour trois chefs d’accusation : outrage à magistrat, usurpation de fonction de journaliste et complicité de ces faits. Au « Témoin », nous apportons tout notre soutien à notre ancien collaborateur et ami dans cette terrible épreuve qui traverse. Depuis La Fontaine, on sait que la raison du plus fort est toujours la meilleure- mais, en même temps, en tant que croyants, nous sommes convaincus que Dieu est le meilleur Juge. Nous Lui confions donc le destin de notre cher Serigne Saliou…
EMPLOI DES JEUNES LE CNP SE LIGUE AVEC LA CHAMBRE DES METIERS
Pour relever le défi de l’emploi des jeunes, le Conseil national du Patronat (CNP) et l’Union nationale des Chambres de Métiers(UNCM) ont jugé nécessaire d’unir leurs forces. C’est en ce sens qu’ils ont procédé à une signature d’une convention de coopération et de partenariat. Hier, les présidents des deux structures ont saisi l’occasion pour faire part de leurs ambitions communes. La nécessité d’unir les deux forces s’impose, en témoigne la raison évoquée par Baïdy Agne. «La présente convention devra nous permettre de conjuguer nos efforts et travailler en parfaite symbiose’’. Selon toujours M. Agne, sept défis sont à relever grâce à l’union du CNP et de l’UNCM. Il s’agit de la création d’emplois et de l’insertion des jeunes artisans en milieu professionnel, de la mise en place d’un écosystème propice au développement de l’artisanat et de l’entrepreneuriat, de la labellisation des compétences professionnelles des jeunes artisans.
MARCHE DE POPENGUINE 2023 DES ANCIENS COMBATTANTS AUX COTES DES PELERINS
Comme à l’accoutumée, des milliers de jeunes marcheurs se sont donnés rendez-vous demain, samedi 26 mai 2023, au Cap des Biches (Rufisque) point de départ pour la célèbre marche du pèlerinage marial de Popenguine. Une particularité à noter cette année : la présence des membres de l’Union régionale des anciens combattants de Dakar (Urac) dirigée par l’Adjudant-chef Mamadou Sy. « Effectivement, les anciens combattants de l’Union régionale de Dakar vont marcher aux côtés de leurs frères chrétiens en route pour Popenguine. Parce que la marche mariale de Popenguine est bénéfique pour l’amélioration de la santé, mais surtout pour bonifier la vie spirituelle. Donc nous allons effectuer un par cours symbolique de Cap des Biches à Diamniadiao » a expliqué le président Sy, un ex-parachutiste joint par « Le Témoin » quotidien. Rappelons-le : chaque année, des milliers de pèlerins quittent Cap des Biches pour rallier la ville sainte de Popenguine à pied. Etleur arrivée populaire constitue l’un des temps forts du pèlerinage.
COMMUNE DE BISCUITERIE UNE RUE SERA BAPTISEE DU NOM DE HAJ MANSOUR MBAYE
Sur délibération du conseil municipal, la commune de Biscuiterie, dirigée parlemaire Djibri lWade, a décidé de baptiser une des principales rues de Ouagou-Niayes II du nom de Hadj Mansour Mbaye, grand homme de radio et président national des communicateurs traditionnels. La cérémonie de baptême de la rue aura lieu le lundi 29 mai 2023. La maison du patriarche Hadj Mansour Mbaye se trouve dans cette rue qui portera son nom. Rappelons-le, la commune de Biscuiterie est composée de quartiers mythiques de Nguelaw, OuagouNiayes 1 & 2, Bene Tally, Niarry-Tally et Bopp. Il faut également souligner que Hadj Mansour Mbaye fait partie des premiers résidents de Ouagou-Niayes appelé « Cité Domou Ndar ». Une localité qui a vu naitre et grandir ses enfants, ses neveux et petits enfants dans le respect des valeurs de solidarité et bon voisinage. D’ailleurs, Haj Mansour Mbaye a toujours l’habitude d’exprimer sa fierté d’être un habitant de cette cité à loyer modéré construite pour les fonctionnaires saint-louisiens lors du transfert de Saint-Louis à Dakar devenue capitale de l’Afrique occidentale française (Aof) en 1958. A cet effet, le maire Djibril Wade veut certainement rendre hommage à un citoyen modèle, un résident généreux et exemplaire sur le plan social. L’événement sera aussi une occasion pour le maire et son équipe municipale de revisiter l’histoire de la commune de Biscuiterie et ses différents quartiers que les habitants de la nouvelle génération ne connaissent que de nom.