Le discours de Amadou Bâ est sans équivoque. «Le Sénégal doit revenir sur le podium et remporter l’Afrobasket féminin 2023», a déclaré le Premier ministre, ministre des Sports lors de la traditionnelle remise drapeau aux Lionnes hier, lundi 17 juillet, en partance pour l’Afrobasket féminine prévue du 28 juillet au 6 juillet à Kigali au Rwanda.
«C’est avec un immense espoir, beaucoup d’enthousiasme et une grande fierté, que je m’en vais vous remettre, tout à l’heure, au nom du Président de la République, M. Macky Sall, le drapeau national, symbole de notre souveraineté, dans le cadre de votre participation à l’Afro Basket Féminin, prévu du 28 juillet au 05 août 2023 à Kigali, au Rwanda», a d’emblée déclaré le Chef du Gouvernement dans une salle de Primature remplie comme un œil, devant des Lionnes toutes de blanc vêtues.
Et d’enchainer, «le Sénégal doit revenir sur le podium et remporter l’Afro Basket Féminin 2023. Continuons, donc, à faire preuve de rigueur, de discipline et de force de caractère pour effacer la période infructueuse qui nous sépare de 2015, année de notre dernier sacre».
Pour y arriver le Chef du gouvernemet invoque «nos valeurs cardinales de «Jom», de «Fitt», de «foula ak fayda» qui selon lui, «doivent s’exprimer à Kigali». «Tous ensemble, c’est connu, nous faisons une entière confiance à vos entraineurs, Moustapha Gaye et son équipe, qui sont pétris de compétences et d’expérience. Mais, nous avons, surtout, une confiance absolue en vos talents et votre détermination».
C’est à cet effet, le Premier ministre a demandé aux Lionnes de s’inspirer de valeureuses devancières des Lionnes, notamment Mame Maty Mbengue, Rokheya Pouye Aya, Khady Diop, Mborika Fall, Kankou Coulibaly, etc. «Faites bloc comme un seul homme, de sorte qu’aucune fissure ne se dessine dans nos rangs. Kigali 2023 doit être l’occasion et le moment de donner au Basket sénégalais un nouveau souffle pour en refaire, comme par le passé, une de nos disciplines phares et parmi les mieux exportables de notre politique sportive» a-t-il dit.
«FAIR-PLAY, SPORTIVITE»
Et d’ajouter, «le Rwanda, un pays avec lequel le Sénégal entretient d’étroites relations d’amitié et de fraternité, à l’image des relations d’affection, de respect et d’estime réciproques entre les Présidents Paul Kgamé et Macky Sall.
C’est pourquoi, comme presque partout dans le monde, vous y trouverez des compatriotes qui ne ménageront aucun effort pour vous accueillir et vous accompagner, sans retenue, dans le fair-play, la sportivité, et bien évidemment, le respect scrupuleux de l’adversaire et des règles du jeu. Donc, vous ne serez pas seuls».
«Toutefois, s’est empressé de préciser Amadou Bâ, ne nous y trompons pas, cette compétition sera très rude. Et cela, dès les matchs de poules qui vous opposeront, dans un même groupe, à des sélections coriaces (le Mali et l’Ouganda) qui se sont bien préparées, et qui mettront tous les atouts de leur côté pour une qualification au second tour». «Mais, je suis convaincu, connaissant vos encadreurs et vos dirigeants, que vous mettrez tout en œuvre pour aller le plus loin possible dans cette compétition et la remporter, quelle que soit, par ailleurs, l’adversité d’en face». «L’Afrobasket féminin, vous l’avez remporté onze (11) fois.
On peut donc dire, sur cette base et de façon péremptoire, que vous en avez l’expérience, et que vous en maitrisez les tenants, les aboutissants et autres subtilités et paramètres techniques. Vos entraineurs et beaucoup parmi vous connaissent suffisamment cette compétition, pour avoir participé à plusieurs campagnes similaires», a rappelé le Premier ministre qui assure l’intérim du ministre des Sports. «Cependant, dit-il, malgré ces atouts qui sont indéniables et incontestables, le Sénégal peine à reconquérir ce trophée, et cela depuis 2015. Je considère, pour ma part, que cette situation n’est pas due à un déficit de travail ou un manque de motivation. En vérité, se maintenir au sommet, aussi longtemps que nous l’avons fait, n’est pas chose facile. Il y a aussi que nos adversaires ont appris de nous et se sont bien préparés en conséquence. Et inversement, nous devons pouvoir tirer tous les enseignements de cette situation pour renforcer nos stratégies de lutte pour la victoire finale. C’est la loi du sport».
LE PANEL DE L’ANPS SALUÉ
«Dans ce cadre, je voudrais saluer, ici, la tenue du Panel de l’Association Nationale de la Presse Sportive sur la problématique de «la reconquête du titre continental chez les dames». Et je tiens à féliciter, très chaleureusement, le Président Abdoulaye Thiam et l’ensemble de ses pairs, pour cette belle et opportune initiative», a déclaré le Chef du Gouvernement. Et d’ajouter, «bien évidemment, je partage, avec vous, Monsieur le Président, l’essentiel des conclusions et recommandations issues de cette grande réflexion». «Cependant, indique-t-il, aussi pertinentes soient elles, ma conviction est qu’elles ne produiront leur plein effet sans une mobilisation d’égale ampleur pour l’amélioration sensible de l’écosystème et de l’environnement social du Basket-Ball sénégalais».
APPEL À LA QUIÉTUDE ET À LA SÉRÉNITÉ
«La discipline a besoin, aujourd’hui, de quiétude, de sérénité et d’équilibre. Elle a besoin, non d’une division qui ne ferait qu’accentuer ses faiblesses et ses vulnérabilités, mais bien d’une mutualisation de ses forces et de ses compétences pour faire face à ses engagements et assumer ses responsabilités», a aussi souligné Amadou Bâ. «Les basketteurs, toutes tendances confondues, et l’Etat, responsable en premier et en dernier ressort du service public du sport, en sont pleinement conscients. C’est pourquoi, je demande à la nouvelle équipe fédérale, à vous Monsieur le Président, Me Babacar Ndiaye, aux membres du bureau fédéral et du comité directeur, je vous demande de dérouler un management inclusif, capable de produire de fortes synergies pour une meilleure adresse des impératifs du Basket-Ball sénégalais» a appelé M. Bâ.
LES MEDECINS DECRETENT 48H DE GREVE POUR DENONCER LA «MAUVAISE GESTION»
Regroupés autour du SAMES, les médecins de l’hôpital Régional de Ziguinchor ont fait un diagnostic sans complaisance de la situation difficile qui règne dans cette structure sanitaire.
L’hôpital régional de Ziguinchor diagnostiqué « très malade » par les médecins chirurgiens regroupés autour du SAMES, section Hôpital régional. Ces derniers dénoncent la mauvaise gestion de la structure sanitaire plongée dans des difficultés. Ils ont ainsi décrété 48h de grève pour fustiger ce qu’ils qualifient de gestion politicienne, népotisme dans cet hôpital qui manque de tout, selon les blouses blanches.
Regroupés autour du SAMES, les médecins de l’hôpital Régional de Ziguinchor ont fait un diagnostic sans complaisance de la situation difficile qui règne dans cette structure sanitaire. Mauvaise gestion de l’hôpital, c’est ce que dénoncent les blouses blanches qui décrètent 48 heures de grève à compter de ce mercredi. « Seules les urgences seront assurées », tient à préciser la Secrétaire général du SAMES de l’hôpital Régional de Ziguinchor, Docteur Natacha Maria Diogoye Sambou qui a décliné les axes majeurs du plan d’action mis en œuvre. « Le Syndicat Autonome des Médecins Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes informe l’opinion nationale que ses membres sont confrontés à plusieurs problèmes impactant négativement la prise en charge des malades», déclare la responsable du syndicat des médecins de l’hôpital régional de Ziguinchor qui pointe du doigt la mauvaise gestion de la structure. « Depuis bientôt un an, la majorité des services de l’hôpital fonctionne au ralenti du fait de plusieurs raisons, notamment le déficit en ressources humaines qualifiées, l’absence ou la vétusté du matériel médical avec des pannes récurrentes, l’absence de produit d’urgence élémentaire de soins ….A cela s’ajoute le problème de la rémunération des astreintes car le Directeur et le bureau du SAMES avaient trouvé un accord sur l’augmentation de ces astreintes qui étaient une somme dérisoire de 500.000 francs mensuel à partager entre spécialistes ...
Enfin le SAMES dénonce le retard injustifié des procédures d’octroi des marchés d’acquisition de matériel médical», peste la blouse blanche qui fustige « la gestion politicienne de l’hôpital basée sur le copinage, le népotisme et le favoritisme de la part du directeur pour certains agents avec la création de plusieurs postes non indispensables et surtout budgétivores… ». Mme Sambou a dit enfin la détermination de ses collègues à lutter pour une amélioration de l’offre de soins de qualité qui passe par un épanouissement du personnel médical et des malades.
LE RISQUE D’ENLISEMENT
Surendettement public du Sénégal, Ces dix dernières années, l’Etat du Sénégal est assez assidu sur les marchés financiers nationaux et internationaux pour couvrir ses besoins de financement en infrastructures.
L’Etat du Sénégal est très optimiste quant à ses retombées pétrolières et gazières au point même de solliciter davantage les marchés financiers ou alors de répondre favorablement à tous les prêts ouverts. Une gestion potentiellement peu prudente de la dette publique qui dépasse actuellement les 75% quand bien même les institutions de Bretton Woods l’a considère modérée.
Ces dix dernières années, l’Etat du Sénégal est assez assidu sur les marchés financiers nationaux et internationaux pour couvrir ses besoins de financement en infrastructures. Mais, ces marchés financiers vivent une forte tension liée à la montée des taux d’intérêt dans les grandes économies ; à la baisse de l’aide publique au développement venant des pays de l’Ouest et aussi à la baisse des prêts venant de Chine. Ce qui ne milite pas tout en faveur des économies émergentes comme cele du Sénégal.
Face à ce fort besoin d’investissements, l’Etat du Sénégal, outre ces bailleurs traditionnels bilatéraux et multilatéraux, s’est ouvert à de nouveaux créanciers régionaux et sous-régionaux ou encore au secteur financier privé. La conséquence de cette montée en puissance de la dette, c’est sans doute la modification de la structure de sa dette publique avec plusieurs partenaires, à des échelles, des échéances différentes et taux différents. Aujourd’hui, les institutions de Bretton Woods, à savoir la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, ne cessent d’accorder des financements conséquents à l’Etat du Sénégal alors que dans un passé récent, ces mêmes institutions ont révélé que la soutenabilité de la dette devenait préoccupante quand bien même le risque de surendettement est modéré (externe et global), avec toutefois une marge de manœuvre très limitée pour absorber les chocs à court terme. Rien que pour 2023, la Banque mondiale a accordé au moins trois financements conséquents à l’Etat du Sénégal. Il s’agit d’un financement de 91 milliards FCFA (150 millions $) destiné à la mise en œuvre du Projet d'accélération de l'économie numérique (PAEN) ; d’un appui financier sous la forme d'un crédit de 300 millions de dollars pour soutenir les réformes de politiques publiques ; et de celui d’un montant de 550 millions de dollars pour le renforcement du Port autonome de Dakar et le futur Port de Ndayane. A tous ces prêts, s’ajoutent les prêts communautaires dont le Sénégal est membre. Tout comme la dette du privé qui ne cesse de grimper. Dette publique estimée à 75,0% en mars 2023
En mars dernier, au terme d’une mission du Fonds monétaire international (Fmi), Edward Gemayel, chef de l’équipe révélait que la dette publique du Sénégal était estimée à 75,0 % de son Produit intérieur brut (Pib), dont 67,5 % du Pib pour le gouvernement central. Il en ressortait également que le déficit des comptes courants s'est considérablement creusé en raison principalement de l'augmentation des factures d’importations.
Forts de ce constat, les premiers signes d'un resserrement des conditions de financement sur le marché régional des titres publics appellent à la « vigilance et à l’élaboration d’un plan de contingence », avait alerté le Fmi. Dans ce contexte, conseillait le Fmi « l'amélioration de la mobilisation des recettes fiscales et la rationalisation des dépenses publiques non prioritaires contribueront à atténuer les pressions financières, tout en préservant la viabilité de la dette ».
L’Etat s’enfonce dans les prêts En mai dernier, le Fmi annonçait être parvenu à un accord avec le gouvernement sénégalais sur un programme d’aide de plus de 1,8 milliard de dollars pour soutenir les réformes destinées à renforcer la résilience économique du pays. Ce programme d’aide, d’une durée de 36 mois s’inscrit dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (Medc) et de la facilité élargie de crédit (Fec), avec un accès à 1,526 milliard de dollars. Cet appui budgétaire est également combiné à un financement supplémentaire de 327,1 millions de dollars au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité, un mécanisme de prêt lancé par le Fonds monétaire international en 2022 pour aider les pays à revenu faible ou intermédiaire confrontés à des risques macroéconomiques tels que le changement climatique et les pandémies.
A fin juin dernier, autrement dit peu avant la fête de la Tabaski, l’Etat du Sénégal a reçu du Fmi un appui financier aux politiques économiques, un financement conjoint de 1115 milliards de FCFA pour permettre à Dakar d’exécuter pendant trois ans de nouveaux programmes de développement. A ce montant viennent s’ajouter les importants financements bilatéraux octroyés par l’Union européenne (Ue) et ses Etats membres pour cette année et la suivante, dont 150 millions d’euros de prêts concessionnels par la France, 70 millions d’euros de dons par l’UE ou 68 millions d’euros de dons par l’Allemagne.
LA DISSOLUTION DE L’ASSEMBLEE NATIONALE SECOUE L’OPPOSITION
Les députés de l’opposition ont tiré à boulets rouges s’attaquent à certains motifs de la révision constitutionnelle qui donneraient au président de la République la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale
Le président de l’Assemblée Nationale, Amadou Mame Diop, a ouvert les travaux de la session extraordinaire pour statuer sur les projets de loi modifiant la Constitution, le Code électoral et le Code de procédure pénale. Les députés de l’opposition ont tiré à boulets rouges s’attaquent à certains motifs de la révision constitutionnelle qui donneraient au président de la République la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale.
Comme voulu par le président de la République Macky Sall, par décret 2023-1324 du 12 juillet 2023, l’Assemblée Nationale a ouvert sa session parlementaire extraordinaire au titre de l’année 2023. 158 députés étaient présents, un nombre suffisant pour le président de l’Institution, Amadou Mame Diop, pour décider de l’ouverture de la session pour l’examen en procédure d’urgence des projets de loi 10/2023 portant révision de la Constitution, le projet de loi 11/2023 modifiant la loi 61- 65 du 21 juillet 1965 portant Code de procédure pénale et le projet de loi 12/2023 modifiant la loi 2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral.
Après l’ouverture officielle, la conférence de presse se réunira pour établir le calendrier. Les députés ont 15 jours pour examiner les textes qui vont passer en commission technique avant d’être examinés en séances plénières. D’ores et déjà, les députés de l’opposition sont sceptiques par rapport à certains de ces textes, notamment la révision de la Constitution. Ils ont dénoncé des zones d’ombres sur la modification de l’article 87 qui donnerait la possibilité au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. Dans l’exposé des motifs, il est signalé que, « pour répondre aux nécessités de rationalisation du calendrier électoral et d'une meilleure harmonisation des rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, il est procédé à la suppression de la période pendant laquelle il ne peut être procédé à la dissolution de l'Assemblée nationale. »
En dehors de cette disposition controversée, la modification constitutionnelle engagera aussi le nombre de parrains demandé aux candidats. Désormais, le nombre de parrains citoyens exigés pour prendre part à la présidentielle est revu à la baisse consécutivement. Il passe de 1% à 0,8%. En dehors de la Constitution, les changements soumis aux parlementaires répondent à des recommandations du dialogue national.
Sur les 12 points d’accord de la commission politique du dialogue, un certain nombre nécessitait la modification du Code électoral notamment les modalités du parrainage et l’encadrement de la caution à l’élection présidentielle, la création de la Commission de contrôle des parrainages. Il a été jugé nécessaire d’abroger et de remplacer les articles L28, L29, L57, L120, L121, L122, L123 et L126 du Code électoral.
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
BABACAR ABBA MBAYE, TAXAWU SÉNÉGAL « Nous n’avons jamais été pour une suppression de l’Assemblée Nationale »
Nous aimerions dire à l’opinion qu’il n’a jamais été question de voter pour une dissolution de l’Assemblée Nationale. Quand on parle d’élections, il ne s’agit pas d’élire un président ou des députés, c’est un moment de restauration démocratique. C’est le moment pour les Sénégalais d’exprimer ce qu’ils ont en eux. Quand on a des mandats très courts comme des quinquennats, il est important qu’on puisse faire des élections. Nous n’avons jamais été pour le couplage. Nous n’avons jamais été pour une suppression de l’Assemblée Nationale. Nous avons décidé de renier, quoi qu’il advienne totalement et en bloc, l’article 87 tel qu’il a été écrit aujourd’hui. Bien sûr, nous allons poser des amendements en commission s’ils sont acceptés tant mieux, s’ils ne sont pas, nous voterons contre la réforme constitutionnelle. Nous sommes surpris. Il n’a jamais été question pour nous de procéder à une suppression de l’Assemblée Nationale. Nous avons tous la conviction que le prochain président qui prendra le pouvoir va chercher à avoir une Assemblée qui sera conforme à l’expression de l’élection présidentielle. C’est une décision qu’on peut comprendre, mais supprimer cette législature, il en est hors de question. Il faut qu’elle aille jusqu’à son terme qui est le mois de septembre 2024. On ne peut pas qualifier ça de manœuvre, nous restons sur son choix (celui de Macky Sall-ndlr) de ne pas être candidat. C’est la constance, maintenant nous faisons appel à son sens de la dignité, son code d’honneur pour qu’il sache qu’à partir du moment qu’il n’est pas candidat, son devoir, sa posture, son code d’honneur c’est de ne pas chercher à préfigurer ce que va arriver. Ça ne le regarde pas. Il peut être un acteur, mais qu’il laisse aux Sénégalais la possibilité de dire ce qu’ils pensent, de voter de façon inclusive et après cela, se retrouver, discuter échanger pour un avenir meilleur.
ABASS FALL, DÉPUTÉ YEWWI ASKAN WI « C’est extrêmement grave et cela ne passera pas dans cette Assemblée nationale ».
C’est extrêmement grave et cela ne passera pas dans cette Assemblée nationale. L’Assemblée nationale appartient aux députés. Comment peut-il interférer dans le pouvoir des députés ? Nous allons nous battre pour que le pouvoir qui revient à l’Assemblée reste à l’Assemblée. Nous ne pouvons pas être d’accord que pour des considérations qu’on modifie la charte fondamentale. Cela ne passera pas. On posera nos arguments sur la table. L’opposition réunie peut empêcher l’adoption de ces projets de loi parce qu’il faut 3/5 des suffrages exprimés pour faire passer ces projets de loi. Il leur faut 99 voix.
NAFISSATOU DIOP, WALLU SENEGAL « Nous n'allons pas alimenter un débat sur la base de rien du tout. »
Il faut attendre de voir le texte pour savoir sur quoi on doit débattre. Il ne faut accepter de tomber dans le piège d'un débat qui ne s'est pas encore posé. Il ne faut pas crier avec les loups. Il faut attendre de voir le texte qui a été déposé à l'Assemblée nationale, qui va passer en commission technique. Nous sommes responsables. Nous n'allons pas alimenter un débat sur la base de rien du tout. Attendons de voir, à l'issue de la réunion de la conférence des présidents, sur quelle base l'Assemblée nationale a été saisie. Sinon, on tombe dans la manipulation.
DR MALICK DIOP, BENNO BOKK YAAKAAR (BBY) «Le ministre de la Justice va retirer la modification de l'article 87 de la Constitution sur la réforme en vue ».
La modification de l'article 87 est un élément constitutif des différentes propositions. Parce que, le vote de la réforme constitutionnelle doit se faire en procédure d'urgence comme demandé par le chef de l'État. Dans ces éléments, il y a des propositions qui ont été faites par le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar dans le contenu qui prend en compte les aspirations des Sénégalais. Mais, suite aux discussions au sein de notre groupe, nous avons jugé qu'il n'était pas opportun d'y ajouter la modification de l'article 87 de la Constitution. Le président de la République a été à l'écoute de son groupe. Ainsi, la modification de cet article a été retirée. Naturellement, le ministre de la Justice va retirer la modification de l'article 87 de la Constitution sur la réforme en vue.
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LES DEPUTES DE YEWWI APPOSENT LEUR VETO
Face à la presse hier, lundi 17 juillet 2023, Guy Marius Sagna et Cie ont dit à l’unanimité qu’ils ne renforceront pas les pouvoirs du président de la République et de la même manière, ils ne vont pas accepter que leur pouvoirs soient réduits.
Les parlementaires de la coalition Yewwi Askan Wi entendent faire face à ce qu’ils qualifient de ‘’tripatouillage’’ constitutionnel. Face à la presse hier, lundi 17 juillet 2023, Guy Marius Sagna et Cie ont dit à l’unanimité qu’ils ne renforceront pas les pouvoirs du président de la République et de la même manière, ils ne vont pas accepter que leur pouvoirs soient réduits.
Selon le député Guy Marius Sagna, « tous les démocrates sénégalais sont unanimes, pour dire que ce qui caractérise le président sénégalais, peu importe celui qui l’est momentanément, c’est l’exorbitance de ses pouvoirs. Nous avons affaire à des présidents jupitériens, qui ont quasiment droit de vie et de mort sur les citoyens sénégalais». Donc, dira-t-il : « Face à ce président dont la plus grande caractéristique est l’exorbitance de ces pouvoirs, si on ne réduit pas ses pouvoirs, on ne devrait pas les augmenter », a souligné le porte-parole du jour de la coalition Yaw. Et d’indiquer : « Le sens du progrès aujourd’hui, sur la planète terre, ce n’est pas de donner plus de pouvoirs au président de la République où qu’il se trouve dans la planète terre. Ce sens du progrès, c’est de donner plus de pouvoirs aux électeurs». « Voilà pourquoi nous disons unanimement que nous ne pouvons pas renforcer les pouvoirs du président de la République. Et qu’il n’est pas question de réduire les actuels pouvoirs de l’Assemblée nationale », a déclaré l’honorable député adjoint au président de la Commission finances de l’Assemblée nationale.
Et le député du groupe parlementaire Yaw de poursuivre : « Déjà aujourd’hui, l’Assemblée nationale, nous députés, nous avons des problèmes pour faire notre travail comme il se doit à cause de l’immixtion intempestive de l’exécutif dans les affaires de l’Assemblée nationale». Il faut noter que tous les membres de la Commission des lois, de la décentralisation, travail et des droits humains sont convoqués en réunion, le mardi 18 juillet 2023, à 09 h-00, à la salle Marie Joseph Diallo du nouveau bâtiment, à l’effet d’examiner ces dits projets de lois.
AIR SENEGAL RETABLIT LA VÉRITÉ»
Dette, mauvais service, difficultés de fonctionnement, progrès... Le Directeur général de la compagnie nationale, Alioune Badara Fall, est sorti de sa réserve pour apporter une réplique à ses détracteurs
Le Directeur général de la compagnie Air Sénégal Alioune Badara Fall est sorti de sa réserve pour apporter une réplique à ses détracteurs. En conférence de presse hier, lundi 17 juillet, il a déploré les critiques dont l’entreprise fait l’objet avant de revenir sur les progrès qui ont été réalisés par son équipe.
«Aimez la compagnie nationale Air Sénégal et arrêtez de la critiquer », ce cri de cœur est du directeur général de Air Sénégal Alioune Badara Fall. Il s’exprimait ainsi hier, lundi 17 juillet, lors d’une rencontre avec la presse. Il précise qu’Air Sénégal appartient à 100% à l’Etat du Sénégal.« Ce n’est pas ma personne qui est visée, c’est plutôt Air Sénégal notre compagnie nationale. Air Sénégal apparient aux Sénégalais d’abord. Tous les Sénégalais sont actionnaires à Air Sénégal. Donc, il est de notre intérêt de préserver cet outil. La compagnie n’a aucun partenaire privé », soutient-il.
Il déplore le fait qu’Air Sénégal soit souvent présentée comme une entreprise qui ne marche pas, qui ne communique pas et qui est toujours en retard « Il y a une grande compagnie qui vient là depuis plus de 60 ans. Et vous n’entendrez jamais quelqu’un critiquer cette compagnie. Pour Air Sénégal, dès qu’il y a 5 minutes de retard, dès qu’il y a un siège qui ne marche pas, dès qu’il y a un cafard, tout le monde sort son appareil et commence à filmer. Soyez donc indulgents avec la compagnie nationale », lance M Fall. En termes de ponctualité, il informe que la compagnie nationale a énormément gagné de points. En termes de régularité et en ce qui concerne les produits et services aussi, des progrès ont été enregistrés. « Ceux qui voyagent avec notre compagnie ont remarqué une nette amélioration », se réjouit-il.
S’agissant de la réduction des dettes au niveau de l’entreprise, la direction générale a fait savoir que des efforts ont été consentis. « Nous avions des dettes de l’ordre de 48 milliards Francs Cfa envers les fournisseurs en 2022, à l’arrivée du Dg Badara Fall. En plus d’une dette contractée au titre de la redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (Rdia) qui est la taxe que l’on doit impérativement verser aux aéroports. Cette dette s’élève à 22 milliards de Fcfa. La compagnie perdait entre 6 et 7 Milliards FCFA par mois en 2022. La perte a été résorbée à 2 milliards FCFA en 2023 », a annoncé Eric Iba Gueye, directeur commercial d’Air Sénégal. Il ajoute que les pertes de janvier à juin 2023 ont été réduites de près de moitié (-47%) par rapport à la même période en 2022. Selon lui, les résultats de juin 2023 sont particulièrement bons (22% supérieurs aux prévisions).