ONU FEMMES LANCE LE PROGRAMME AFRICAN GIRLS CAN CODE INITIATIVE
Ce premier camp de codage permettra de former 50 jeunes filles résident à Dakar du 2 au 11 mai à l’Espace Numérique Ouvert de Mermoz mis à disposition par l’Université Numérique Cheikh Hamidou Kane - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de presse annonçant le lancement au Sénégal, programme African Girls Can Code Initiative destiné à la formation de 50 jeunes femmes au codage.
« Onu Femmes lance le programme African Girls Can Code Initiative au Sénégal pour former 50 jeunes femmes au codage
Onu Femmes au Sénégal, en partenariat en collaboration avec le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie Numérique, et Polaris Asso initie le premier camp de codage dans le cadre du projet African Girls Can Code Initiative (AGCCI) déployé par l’Union Africaine, en partenariat avec l’Union Internationale des Télécommunications et Siemens
D’une durée de 10 jours, ce premier camp de codage permettra de former 50 jeunes filles résident à Dakar du 2 au 11 mai à l’Espace Numérique Ouvert de Mermoz mis à disposition par l’Université Numérique Cheikh Hamidou Kane. Chacune des 50 bénéficiaires recevra à la fin de la formation un ordinateur portable et une attestation de formation.
Une alliance en faveur de l’inclusion des femmes et des filles dans les TIC en Afrique
En 2020, 35 % des hommes africains et 24 % des femmes africaines se sont servis d’Internet. Ces chiffres soulignent la menace que l’accès inégal à la technologie représente non seulement pour le développement économique général du continent, mais plus spécifiquement pour l’égalité entre les sexes, étant donné que l’utilisation de l’Internet est essentielle pour le développement social et économique, pour l’autonomie, l’éducation, et les droits fondamentaux de tous.
C’est pour cette raison que l’initiative AGCCI a été lancée par ONU Femmes, la Commission de l'Union africaine (CUA) et l'Union internationale des télécommunications (UIT). La CUA, par l'intermédiaire du Département de la santé, des affaires humanitaires et du développement social (HHSD) de l'UA, de la Direction des femmes, du genre et de la jeunesse (WGYD) et du Département de l'éducation, de la science, de la technologie et de l'innovation (ESTI), fournit un appui technique à cette initiative. L'objectif est de former et d'habiliter un minimum de 2000 filles âgées de 17 à 25 ans, à travers l'Afrique, à devenir des programmeuses, des créatrices et des concepteurs informatiques, les mettant sur la bonne voie pour entreprendre des études et poursuivre des carrières dans l'information, la communication et la technologie (TIC), les secteurs de l’éducation et du codage.
Une mise à niveau de 6 (six) formateurs sénégalais certifiés
La première phase de l’initiative, réalisée entre avril 2018 et décembre 2019, a donné de bons résultats. Une deuxième phase a été lancée en avril 2022 par ONU Femmes et ses partenaires (AUC, ITU, ECA, UNESCO). Pour déployer la deuxième phase, une formation de formateurs a été réalisée en avril 2022 à Dar es Salaam-Tanzanie, qui a formé une équipe de
formateurs des 11 pays prioritaires (Burundi, RDC, Kenya, Mali, Mozambique, Niger, Rwanda, Sénégal, Afrique du Sud, Ouganda et Tanzanie). Les stagiaires formeront les filles à l'aide d'un module de formation standardisé lors des camps nationaux de codage à coordonner en 2022 et 2023.
En ce qui concerne le Sénégal, 6 formateurs ont bénéficié de cette formation en Tanzanie, suite à une sélection qui s’est opérée sur plusieurs mois à travers un appel à candidatures public et ouvert. Cette étape de formation des formateurs sénégalais a été la première étape cruciale de la mise en place du premier camp de codage qui se déroulera au Sénégal.
Lancement du premier camp de codage à Dakar du 2 au 11 mai 2023
Au Sénégal, en marge du déploiement de son premier camp de codage, l’initiative AGCCI sera lancée officiellement ce 2 mai à l’Espace Numérique Ouvert (ENO) de Mermoz en présence des autorités sénégalaises et des représentants d’Onu Femmes. Ce premier camp de codage se tiendra sur 10 jours, du 2 au 11 mai dans les espaces de l’ENO de Mermoz mis à disposition pour l’occasion par l’Université Numérique Cheikh Hamidou Kane.
Les 50 jeunes femmes bénéficiaires de ce programme ont été choisies parmi des centaines de candidatures reçues au cours d’un processus de sélection de plusieurs semaines. Agées entre 17 et 25 ans et résident à Dakar, elles seront accompagnées financièrement pour suivre dans les meilleures conditions une formation au codage pendant 10 jours. Elles recevront chacune, à la fin du camp, une attestation de participation ainsi qu’un ordinateur personnel et rejoindront par la suite une communauté d’entraide afin de renforcer leur réseau et leur connaissance dans le domaine.
La présence de votre organe de presse à la cérémonie de lancement ce mardi 2 mai à 09h00 à l’ENO de Mermoz est vivement souhaitée à la cérémonie de lancement de ce camp. »
par Doudou Ka
OUSMANE SONKO ENTRE OUTRANCES, LEURRES ET CHAOS
Englué dans sa stratégie de la manipulation, embourbé dans son obsession insurrectionnelle et anarchiste, l’homme vient de franchir un cap dangereux en soupçonnant nos gendarmes et policiers de vouloir attenter à sa vie
Il est du devoir de tout républicain de rompre le silence lorsque la République est attaquée, insultée, menacée et bafouée. Dans sa stratégie de décrédibilisation de nos institutions, monsieur Ousmane Sonko vient de franchir la ligne rouge en piétinant, avec une légèreté et une gravité inédites, l’honneur, la dignité et le sacro-saint respect dû à ces milliers de femmes et d’hommes au service de la Nation. Parfois au péril de leur vie. En s’attaquant avec une rare virulence aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sénégalaises, le Pastef et son chef viennent une fois de plus, de dévier du code de conduite républicain.
Alors qu’il faisait preuve, depuis sa récente condamnation par la justice pour diffamation, d’une surprenante discrétion acoustique et médiatique, revoilà monsieur Sonko encore face à ses démons.
Les accusations de « tentative d’assassinat sur sa personne » en mondovision, qu’il a portées contre les Forces de Défense et de Sécurité Sénégalaises, questionnent une fois de plus, sur les dérives d’un homme qui a fait de la prophétie du pire, de l’atteinte aux institutions et de l’acharnement contre la République, le levier stratégique de sa ligne politique.
Ainsi va monsieur Ousmane Sonko. Emporté par sa haine sans limite de l’État et du président de la République, englué dans sa stratégie de la manipulation, embourbé dans son obsession insurrectionnelle et anarchiste, l’homme vient de franchir un cap dangereux en soupçonnant nos gendarmes et policiers de vouloir attenter à sa vie. Rien de moins. Rien que ça.
Sauf à être ennemi du Sénégal, aucune ambition, fut-elle présidentielle, ne doit autoriser un leader politique à se laisser à de telles outrances qui ne doivent pas rester impunies et qui ne vont certainement pas rester sans conséquences judiciaires.
Sauf à être anti-républicain, aucune ambition politique ne saurait justifier qu’on ait pu livrer à la vindicte nationale et internationale, l’honneur de toute l’institution sécuritaire sénégalaise en portant contre elle, des accusations aussi extrêmement infamantes que celles de tentative d’assassinat.
Une fois encore, monsieur Ousmane Sonko est allé loin. Trop loin. L’insulte de trop. L’irresponsabilité de trop. La dérive de trop. L’infamie de trop. L’outrance de trop de la part d’un homme animé par une seule volonté, déstabiliser la République en portant gravement atteinte aux fondations de l’État de droit.
Ce jeu est d’une terrible dangerosité en ce sens qu’il participe à la rupture du pacte de confiance entre le peuple et ses forces de l’ordre. Cela est inacceptable venant d’un personnage qui veut incarner la République.
Sous ses airs de Sankara de carnaval, le cas Ousmane Sonko interroge sur sa légitimité à prétendre gouverner le Sénégal. Par ses récurrentes accusations graves, déshonorantes et insultantes contre les institutions, les forces de sécurité sénégalaises, ce manipulateur fanfaron, diffamateur condamné s’est auto disqualifiée pour être le Commandant Suprême des Armées.
À force de zigzaguer en permanence entre le moitié-vrai et le totalement faux pour manipuler les esprits et déstabiliser le pays, à force de vouloir se prendre pour cet omni opposant sans équivalent dans l’histoire, qui ne s’oppose pas comme tout le monde et qui s’oppose comme personne avant lui, il s’est enfermé dans son propre piège.
Son tout récent revirement sur la présence économique française au Sénégal, constitue le symbole de la versatilité d’un homme prompt à s’accommoder de tout l’inverse de ce qu’il a combattu hier.
Alors qu’il s’insurgeait à tort et avec véhémence il y a encore peu, contre l’implantation des magasins Auchan au Sénégal qu’il considérait comme une catastrophe économique nationale, le voilà déguisé en VRP de la chaîne de distribution française. Un brutal et inattendu rétropédalage qui vient scier un peu plus, ce qui lui restait de branches pour asseoir un semblant de crédibilité. À trop en faire, il s’est décrédibilisé, il’s’est disqualifié.
Entre promesses non tenues, caisses municipales vides, investissements nuls, taxes tous azimuts, agents municipaux en colère, manque de vision avec en prime, l’ improvisation qui a remplacé la gestion, le tout sur fond d’amateurisme, de manque criard d’ambition pour la ville de ziguinchor et pour les Ziguinchorois, le bilan catastrophique de 15 mois de municipalité de Sonko est sans appel. Et l’addition risque d’être encore plus salée pour les Ziguinchorois.
La mise en scène théâtrale de ses récentes promesses de modernisation de la ville relève du leurre politique. Cible du courroux grandissant de ses administrés, l’inventaire laborieux de ses projets aux pertinences douteuses et financements hasardeux et non maîtrisés est une manière de calmer l’exaspération de la population et gérer la déception des Ziguinchorois. Un leurre politique qui porte la signature politique d’un illusionniste anarchiste politique.
Ainsi va monsieur Ousmane Sonko. Sans moteur ni direction. Avec des ambitions et une vision qui épousent sa propre caricature. Celle d’un homme en rupture de ban républicain, sans autre horizon que lui-même et qui a fait de l’outrance, du chaos, de la diffamation, de la fureur et de l’insulte, sa stratégie de conquête de pouvoir.
Il y a les manipulateurs, les dissimulateurs, les calculateurs. Les princes de la victimisation aussi. Et à ce jeu, le président du Pastef M. Ousmane Sonko, tient le pompon. Tant il semble être le seul homme politique sénégalais à être tout cela à la fois.
Mais monsieur Ousmane Sonko doit se le tenir pour dit. Dans une démocratie, la seule voie permise est le respect des principes républicains. Car l’alternative, c’est le renversement de l’ordre constitutionnel. On appelle ça : haute trahison.
Doudou Ka est président de la Coalition DOGGU pour le Grand Sénégal.
BIDEN ET LA QUÊTE D'UN SECOND MANDAT
René Lake, Marylin Sephocle et Calvin Dark commentent le désir exprimé par l'actuel président américain de rempiler à la tête de la Maison Blanche et les défis que cela pose, au micro de VOA Afrique sur Washington Forum
René Lake, Marylin Sephocle et Calvin Dark commentent le désir exprimé par l'actuel président américain de rempiler à la tête de la Maison Blanche et les défis que cela pose, au micro de VOA Afrique sur Washington Forum.
Par Oumar NDIAYE
PROTEGER LE VERROU BURKINABE ET EVITER LE LINK ENTRE LE CONTINENTAL ET LE LITTORAL
Avec le système de conflits et l’arc de crise qu’il a créé dans toute la zone ouest-africaine et du Sahel, le terrorisme djihadiste a pris de nouvelles couleurs en donnant des douleurs aux populations locales et est devenu une pesanteur pour les autorités
Sur les feux de l’actualité, le Burkina Faso ne finit pas d’avoir plusieurs incendies à éteindre ces dernières semaines. Entre le supposé massacre de civils dans la région de Karma (au nord du pays) où le bilan fait état de plusieurs dizaines de civils tués et la mobilisation générale décrétée par les autorités de la transition, ce pays semble être dépassé face à la menace djihadiste. Avec le système de conflits et l’arc de crise qu’il a créé dans toute la zone ouest-africaine et du Sahel, le terrorisme djihadiste a pris de nouvelles couleurs en donnant des douleurs aux populations locales et est devenu une pesanteur pour les autorités étatiques des pays concernés. Au-delà d’être à l’origine des instabilités politiques dans beaucoup de pays comme le Mali et le Burkina Faso, ce djihadiste a aussi créé des inimités ethniques. Le Burkina Faso, qui vient de subir deux situations dramatiques et tragiques avec une facture humaine très salée, sur les populations civiles et ses Forces de défense et de sécurité, en est l’exemple patent et éloquent. Les dizaines de morts dans la région de Karma ont cédé la place à un autre lourd bilan dans la zone Gourma, près de la frontière avec le Niger. Un convoi de l’armée burkinabé serait tombé dans une embuscade. Tous ces évènements tragiques qui se ressemblent et se succèdent sur le fil d’actualités de ce pays montrent clairement qu’il est urgent de tout faire pour protéger « le verrou » burkinabé. Dans leur stratégie d’expansion et d’extension, les djihadistes ont d’abord une approche d’implantation et de projection au niveau continental en éviter les pays côtiers. Une fois que cela a réussi en épousant les contestations identitaires locales, les djihadistes veulent pousser leurs actions jusque dans le Golfe de Guinée. L’Océan Atlantique est devenu ainsi un enjeu de projection des groupes armés djihadistes qui veulent en faire leur nouvel espace de prédilection avec l’économie maritime comme objectif comme ils en font avec l’économie de guerre au Sahel.
Protéger « le verrou » burkinabé est ainsi un impératif pour tous les pays de l’Afrique de l’ouest. Une fois que ce verrou aura sauté, les pays côtiers comme la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo seraient les prochaines cibles. Les organisations régionales comme le Cedeao sont ainsi interpellées avant de devenir des médecins après la mort. Une mutualisation des forces et efforts est ainsi indispensable pour faire face à cette situation qui pose des défis tant sécuritaire, humanitaire qu’identitaire. Les pays concernés et ciblés doivent aussi faire l’effort de mettre à niveau leurs systèmes de sécurité avec des réformes pour qu’ils soient viables et durable.
La présence des forces armées conventionnelles étrangères dans le Sahel, par le biais d’opérations extérieures ou sous la bannière des Nations unies, devrait être ainsi une belle fenêtre d’opportunités pour les systèmes sécuritaires du Sahel de s’adapter aux nouvelles menaces asymétriques incarnées essentiellement par le terrorisme. Même si la solution du tout sécuritaire ne s’intéresse qu’aux effets de la menace, elle permet, surtout dans les premiers moments du conflit, une action coercitive rigoureuse susceptible de baisser le niveau de violence et de créer les conditions propices à la mise en œuvre d’autres outils d’ordre politique, économique, diplomatique, etc.
Il est aussi essentiel et vital pour faire face à la menace djihadiste d’avoir une approche globale qui s’inscrit dans un large spectre allant de la prévention à la stabilisation en passant par l’intervention directe. C’est connu que les causes profondes de cette tension sécuritaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel sont à chercher dans des facteurs comme la gouvernance, la précarité socioéconomique des populations et aussi leur manque d’inclusion sociale et territoriale. En attendant de trouver des solutions structurelles, il faut aider le Burkina Faso à tenir le coup, sinon le coût à payer sera énorme pour toute l’Afrique de l’Ouest…
LE PLAIDOYER DU PATRONAT
Cette année, le patronat a pris la parole, à l’occasion de la cérémonie de remise des cahiers de doléances par les organisations syndicales au chef de l’Etat, Macky Sall. Voici le plaidoyer formulé par Mamadou Racine Sy, vice-président du patronat
Cette année, le patronat a pris la parole, à l’occasion de la cérémonie de remise des cahiers de doléances par les organisations syndicales au chef de l’Etat, Macky Sall. Voici le plaidoyer formulé par Mamadou Racine Sy, vice-président du Conseil national du patronat (Cnp).
« Concernant la revalorisation des salaires dans le secteur privé, la grande difficulté pour les employeurs est que les travailleurs nous invitent à faire autant que l’Etat en 2022 avec les salaires de la Fonction publique. Ils oublient que le chef d’entreprise ne dispose pas de levier budgétaire pour satisfaire une telle doléance. Alors que peut faire l’entreprise aujourd’hui ? L’entreprise qui a accepté juste avant la Covid-19 la hausse du Smig et du Smag de 45 pour-cent ainsi que la hausse des salaires catégoriels de 8 et de 5 pour-cent, l’entreprise qui a fait montre de résilience en surmontant les surcoûts financiers de la Covid-19 dans un souci de solidarité nationale pour préserver des milliers d’emplois et les revenus des travailleurs, cette entreprise qui a subi des arrêts d’activités, perdu d’importantes parts de marché, cette entreprise qui attend le règlement dès la dette intérieure échue, qui applique les directives présidentielles relatives à la cherté de la vie… Il nous semble bon de toujours rappeler que le principe de base des négociations sociales consiste à définir un salaire de base minimal prenant en compte les acteurs et les entreprises en difficulté tout en invitant les entreprises qui sont dans des situations plus confortables à procéder à des augmentations plus conséquentes que le salaire de base. D’ailleurs, nous portons à votre haute attention monsieur le président de la République que les entreprises qui le peuvent ont déjà entamé cette démarche. Employeurs et travailleurs, nous voulions avoir un accord avant ce 1er mai. Nous allons encore nous parler mais je dois dire que tout appui de l’Etat régulateur serait le bienvenu notamment la baisse de l’impôt sur le revenu et le paiement de la dette intérieure. La baisse de la fiscalité sur les salaires, c’est important. Cela permettra d’avancer sur le plan des négociations. Il faut le souligner ».
LE CESTI BAPTISÉ MAME LESS CAMARA
Le chef de l’Etat Macky Sall a pris lundi la décision de donner le nom du journaliste Mame Less Camara au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), l’école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
‘’Mame Less est un symbole, un monument et surtout une boussole pour la presse. Pour qu’il continue de rester une boussole pour les journalistes, je décide de donner son nom au CESTI’’, a notamment dit Macky Sall, après avoir invité l’assistance à observer une minute de silence à la mémoire du défunt journaliste célébré par ses qualités humaines et professionnelles.
Il intervenait après la réception du cahier de doléances du secteur de la presse remis par le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (SYNPICS) Ahmadou Bamba Kassé.
»Au-delà des principes qu’il enseignait, Mame Less Camara prêchait toujours par l’exemple », a encore témoigné Macky Sall
Le chef de l’Etat a notamment salué sa contribution, en tant qu’ancien secrétaire général du SYNPICS, à l’amélioration des conditions morales et matérielles des journalistes Sénégalais
Mame Less Camara, figure majeure de la presse sénégalaise, est décédé dans la nuit de vendredi à samedi, à Dakar à l’âge de 67 ans des suites d’une maladie.
Mame Less Camara est un ancien de la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique) où il a entamé sa carrière au début des années 1980 et exercé pendant de longues années avant de diriger les rédactions de plusieurs médias privés tels que Walfadjri, Envi FM, Océan FM, la chaîne DTV, FEM FM puis la Télévision futurs médias (TFM), il y a quelques années.
Le défunt, formateur au Cesti, l’école de journalisme de l’université de Dakar, était également correspondant de la BBC, le média public britannique.
Mame Less Camara a par ailleurs dirigé le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS). Il faisait l’unanimité pour ses hautes compétences professionnelles et son sens aigu de la déontologie, des qualités qui faisaient de lui une référence dans le secteur des médias au Sénégal.
Homme de radio, il était une plume de renom, dont les analyses politiques faisaient autorité, au-delà du petit monde des médias. Il tenait, dans les années 1990-2000, une chronique hebdomadaire dans les colonnes du quotidien sénégalais Le Matin, aujourd’hui disparu. Sous le nom de plume Abdou Sow, ce rendez-vous hebdomadaire avait fait le bonheur de nombreux lecteurs.
À MATAM, LES SYNDICATS DU SECTEUR DE L'ÉNERGIE FONT CAUSE COMMUNE POUR CÉLÉBRER LE 1ER MAI
Quatre syndicats affiliés à la Convergence des syndicats des travailleurs de la SENELEC (CSTS) ont célébré, lundi, à Matam la fête internationale du travail sous le signe de l’unité syndicale en vue de ‘’mieux faire face aux réformes
Quatre syndicats affiliés à la Convergence des syndicats des travailleurs de la SENELEC (CSTS) ont célébré, lundi, à Matam (nord) la fête internationale du travail sous le signe de l’unité syndicale en vue de ‘’mieux faire face aux réformes institutionnelles’’ annoncées dans le secteur des énergies, a constaté l’APS.
‘’L’unité des travailleurs de la SENELEC pour faire face aux réformes institutionnelles en vue dans le secteur des énergies’’ est le thème choisi par ces quatre syndicats.
‘’Quatre syndicats se sont regroupés au sein de la CSTS pour célébrer cette journée (…) c’est une manière de fusionner et de joindre toutes nos forces, tout en se réunissant au sein d’une seule organisation’’, a expliqué Adama Ndiaye secrétaire général de la sous-section du Syndicat des cadres de la SENELEC (SYCAS) de Matam et membre de la CSTS.
Le syndicaliste intervenait à l’occasion de la célébration de la fête du travail dans les locaux de l’agence SENELEC de la région.
‘’L’Etat du Sénégal compte faire de la SENELEC un holding avec plusieurs filiales, dont le gaz, la production, le transport et la distribution-vente. Ces réformes institutionnelles vont entraîner plusieurs changements. Les travailleurs devront faire face à l’exigence de la préservation de leurs intérêts’’, a poursuivi M. Ndiaye.
A travers des panels d’échanges les syndicalistes ont discuté la manière dont ‘’l’unité syndicale va faire face à ces réformes attendues dans le secteur des énergies pour permettre aux travailleurs d’être à mesure d’avoir toutes les informations’’.
La Convergence des syndicats des travailleurs de la SENELEC est composée du Syndicat des travailleurs de l’électricité (SUTELEC), du Syndicat démocratique des travailleurs de l’énergie (SUDETEN), du Syndicat des travailleurs des énergies du Sénégal (SYNTES) et du Syndicat des cadres de la SENELEC (SYCAS).
PAR Ousseynou Nar Gueye
COMMENT DIABLE PEUT-ON ÊTRE LE VOISIN D'OUSMANE SONKO
Vivre dans la vicinité de Sonko est un championnat très sportif à plusieurs épreuves : aspiration d’émanations de gaz lacrymogènes, esquive de bris de glaces de voitures stationnées, extinction de débuts d’incendies de bâtiments...
Comment peut-on être Persan à Paris ?, se demandaient, avec Montesquieu, les Parisiens du XVIIIe siècle. Eh bien, j’ai le douteux, et désormais de plus en plus possiblement dangereux privilège d’être le voisin d’Ousmane Sonko, dans le quartier dakarois de la cité Keur Gorgui. Depuis cinq ans.
Lorsque j’ai emménagé, avec stylos, carnets, ordinateur portable, bagages et famille dans le quartier, je ne savais même pas laquelle du pâté de maisons était la demeure du leader de Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). Bien que le jeune courtier qui m’avait trouvé le logement, depuis sa voiture, me l’ait désignée nuitamment, avec déjà un enthousiasme militant indicatif de ce que Sonko imprimait dans la jeunesse. Ousmane Sonko était alors un singleton qui avait réussi à se faire élire député un an plus tôt et qui, en février 2019, avait réussi la prouesse de sortir troisième de la présidentielle, avec 15 % des voix.
Pourquoi d’ailleurs n’y vit-il pas à l’année, en tant qu’édile de la ville ? Bon, ce serait là lui faire un mauvais procès, puisque de nombreux ministres et directeurs de sociétés publiques vivent dans la capitale sénégalaise, alors qu’ils sont maires de villes de l’hinterland. Mais il faut avouer que vivre dans la vicinité de Sonko est un championnat très sportif à plusieurs épreuves : aspiration d’émanations de gaz lacrymogènes, esquive de bris de glaces de voitures stationnées, extinction de débuts d’incendies de bâtiments et de feux de pneus sur la chaussée, immortalisation de débuts d’émeutes filmées aux smartphones…
À la suite des émeutes de mars 2021, l’alors tout-puissant directeur de cabinet du président de la République, Mahmoud Saleh, lui aussi encore plus voisin de Sonko, a dû se résoudre à déménager, après que sa maison a subi les assauts musclés de la foule de manifestants.