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25 juin 2025
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MACKY SALL RENOUVELLE SON APPEL AU DIALOGUE
Le chef de l’Etat a réaffirmé, samedi, à Dakar, en marge de la prière de l’Aïd el fitr, son ouverture au dialogue avec toutes les forces vives de la Nation dans le respect de l’Etat de droit
Le chef de l’Etat a réaffirmé, samedi, à Dakar, en marge de la prière de l’Aïd el fitr, son ouverture au dialogue avec toutes les forces vives de la Nation dans le respect de l’Etat de droit.
‘’(…) profitant de cette journée, je renouvelle mon appel à toutes les forces vives de la Nation. Un appel au dialogue et à la concertation dans le respect de l’Etat de droit’’, a-t-il déclaré, après avoir relevé que l’Islam était aussi ‘’une religion d’humanité, de paix, de solidarité et de justice sociale ; une religion de concertations sur nos affaires communes’’.
Macky Sall s’exprimait à la fin de la prière de l’Aïd el fitr à la grande mosquée de Dakar en présence du Premier ministre, du ministre de l’Intérieur, entre autres.
Le 3 avril dernier, dans son message à la Nation, à la veille de la célébration de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, le chef de l’Etat s’était dit ouvert au dialogue.
‘’Dans cet esprit, je reste ouvert au dialogue et à la concertation avec toutes les forces vives de la nation, dans le respect de l’État de droit et des institutions de la République, pour un Sénégal uni, un Sénégal de paix, de stabilité et de cohésion nationale’’, avait dit Macky Sall.
Ce samedi, à 17 heures, le président de la République sera l’invité de l’émission ‘’Yoon wi’’ sur la FRM, animée par le journaliste Assane Guèye.
La bande annonce de l’émission indique que Macky Sall abordera, entre autre sujets, la question du troisième mandat, son alliance avec Idrissa Seck, ses rapports avec l’opposant Ousmane Sonko, l’arrestation de plusieurs responsables de Pastef, la question de l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall.
L'EXPLOITATION DU ZIRCON SOUS CONDITION
Les populations de Niafrang et environ disent ne plus s’opposer à l’exploitation du zircon, mais listent au ministre de tutelle trois mesures indispensables à la réalisation du projet.
Les populations de Niafrang et environ disent ne plus s’opposer à l’exploitation du zircon, mais listent au ministre de tutelle trois mesures indispensables à la réalisation du projet.
Après avoir mûri à l’épreuve de cette affaire qui avait défrayé la chronique il y a bientôt cinq ans dans la région sud du pays et conscientes des retombées économiques et sociales pour les communautés, les populations concernées, qui ne s’opposent plus à l’exploitation du zircon de Niafrang ont, dans une lettre adressée au ministre des Mines et de la Géologie, exprimé, en trois points, leur ‘’position ferme’’.
Celle-ci résulte de la rencontre convoquée le jeudi 29 septembre 2022 par le sous-préfet de Kataba 1, à Diouloulou, suite à une demande adressée par le ministre Oumar Sarr au gouverneur de Ziguinchor. Cette réunion avait pour objet de recueillir l’avis des populations sur un éventuel renouvellement du permis d’exploitation d’Astron ou de son associé Senegal/Minerals Resources en charge de l’exploitation du zircon. Faut-il le rappeler, cette rencontre s’est tenue en présence du commandant de brigade territoriale de Diouloulou, des représentants de la mairie, de tous les chefs de village, des imams, du curé, des responsables des jeunes et des femmes des villages concernés par le projet.
Au cours de cette réunion, les populations avaient clairement exprimé leur position aux autorités compétentes. En effet, dans une lettre en date du 11 avril 2023, adressée au ministre Oumar Sarr, les éventuels bénéficiaires du projet lui ont rappelé les décisions arrêtées lors de cette rencontre du 29 septembre 2022. Correspondance dans laquelle les autochtones disent ne plus s’opposer à l’exploitation du zircon, mais elles demandent, ‘’avec force’’, leur implication dans l’étude d’impact environnemental et social conformément à l’arrêté n°9468 MJEHP-DEEC du 28 novembre 2001 portant réglementation de la participation du public à l’étude d’impact environnemental.
La deuxième exigence concerne les sociétés chargées de la réalisation du projet. Les populations ‘’récusent vigoureusement et de façon définitive les sociétés Astron et Sénégal/Mineral Ressources et leur représentant Ibrahima Diaw ou toute autre société qui leur serait apparentée, en raison de la préservation du tissu social largement détérioré par les agissements de ces sociétés en dix ans de tergiversations dans leur terroir’’.
Enfin, les populations affirment leur volonté ‘’d’accompagner toute société disposée à respecter la préservation du cadre de vie et à tenir compte du bien-être des populations, dans le cadre de l’exploitation de la mine. Dans le même registre, les populations disent être grandement surprises d’apprendre que le ministère a renouvelé le permis d’exploitation d’Astron ou de Senegal/Minerals Ressource. Celles-ci rappellent au ministre Oumar Sarr ‘’leur farouche opposition à ce renouvellement et avertissent qu’elles feront usage de tous les moyens légaux pour l’exprimer’’.
Conséquences sociales
Pour rappel, en mai 2017, une autorisation d’exploitation de petite mine de minéraux lourds sur le périmètre correspondant à la dune de Niafrang, avait été attribuée à la société Astron Limited. Mais au moment où cette société orientait ses actions vers le démarrage du projet qui concernent les quatre villages de Niafrang, Kabadio, Kounkoudiang et Bandjikaky, de nombreuses voix se sont élevées pour s’opposer à l’exploitation de ce minerai. Elles accusaient la société d’avoir violé l’arrêté n°9468 MJEHP-DEEC du 28 novembre 2001 portant réglementation de la participation du public à l’étude d’impact environnemental.
Cette frange de la population avait, dit-elle, relevé ‘’des manquements sérieux dans le processus ayant conduit à cette attribution’’, soulignant, par ailleurs, que les intérêts des populations dans le cadre de l’exploitation du zircon n’étaient pas bien définis. Cette situation a engendré de vives tensions au niveau de la communauté. Elle a détruit des relations familiales entre les partisans du ‘’oui’’ et ceux du ‘’non’’ et déchirer le tissu social de la communauté.
POLITIQUE ECONOMIQUE ET SOCIALE DU SENEGAL, LA SOCIETE CIVILE DANS SON ROLE
La Commission nationale des acteurs de la société civile sur la politique économique et sociale a procédé, à Dakar, au lancement du Processus de formulation du rapport de contribution de la société civile au Plan national de développement (PND) 2024-2028.
La Commission nationale des acteurs de la société civile sur la politique économique et sociale a procédé, à Dakar, au lancement du Processus de formulation du rapport de contribution de la société civile au Plan national de développement (PND) 2024-2028.
Depuis plus de deux décennies, l'implication de la société civile dans le suivi-évaluation de la politique économique et sociale du Sénégal se traduit par la production de données basées sur la perception des citoyens sénégalais qui ont permis d'améliorer la pertinence des actions entreprises en rapport avec les besoins prioritaires des communautés politiques.
Sur ce, la Commission nationale des acteurs de la société civile a lancé hier le Processus de formulation du rapport de contribution de la société civile au Plan national de développement (PND) 2024-2028.
Selon son président Ibrahima Fall, il est prévu, dans le cadre de ce processus, de faire des consultations avec les catégories d'acteurs de la société civile, mais aussi des consultations avec les citoyens à la base pour recueillir un peu leur perception sur, non seulement l'état de mise en œuvre du PAP1 et du PAP2, afin de pouvoir identifier des contributions avec les acteurs qui répondront aux besoins des communautaires à la base. Mais aussi, dit-il, ce processus va améliorer la bonne gouvernance. L'objectif du lancement de ce processus, soutient-il, est d'informer les acteurs de la société civile sur le processus PND, mais aussi sur le travail qui est en train de se faire et d’impliquer l'ensemble des acteurs de développement dans ce processus, pour qu'il y ait une contribution pertinente qui sera remise au gouvernement du Sénégal.
Ce processus permettra également de renforcer la qualité de la pertinence des politiques de développement à l'endroit des communautés. La Commission nationale des acteurs de la société civile travaille avec le gouvernement du Sénégal pour l'accompagner dans tous les processus de formulation. Ce partenariat lie la commission avec le gouvernement du Sénégal, par le biais du ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération, particulièrement la Direction générale de la Planification des politiques économiques.
"On projette qu'en 2024, on a aura une croissance à deux chiffres de 10,5 %, mais aussi, c'est le lieu de donner des propositions au gouvernement pour que cette croissance soit plus inclusive et durable", renseigne le président de la Commission nationale des acteurs de la société civile.
Le représentant du directeur général de la DGPPE, Abdou Loum, a, lui, souligné que l’initiative n’est rien d’autre qu’un processus participatif et inclusif qui a été lancé depuis janvier et qui rentre dans la lignée des actions de la société civile qui visent l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais.
Pour rappel, avec la Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, le gouvernement du Sénégal avait jugé nécessaire de lancer le PAP2A pour amorcer la relance économique du pays, au lendemain de la deuxième vague qui avait fortement secoué l’économie sénégalaise, réduisant de façon drastique les perspectives de croissance économique. Le gouvernement ayant senti la nécessité d’ajuster le plan d’action prioritaire devenu PAP2A dans le but d’intégrer les réformes jugées indispensables pour l’atteinte des objectifs du PSE et des ODD.
Estimé pour la période 2019-2023 à plus de 14 milliards, le coût global du PAP2A a connu une augmentation de 614 milliards, soit 4 % par rapport au PAP2 initial, avec une contribution attendue du secteur privé à hauteur de 4 770 milliards de francs CFA, selon le ministère de l’Économie et du Plan.
ILIMAN NDIAYE CLAME SON AMOUR POUR L’OM
Très en vue lors du Mondial au Qatar et auteur d’une excellente saison en Championship avec Sheffield United, Iliman Ndiaye se verrait bien évoluer un jour à Marseille, club qu’il supporte depuis tout petit comme il le confie dans un entretien à So Foot.
Très en vue lors du Mondial au Qatar et auteur d’une excellente saison en Championship avec Sheffield United, Iliman Ndiaye se verrait bien évoluer un jour à Marseille, un club qu’il supporte depuis "tout petit", comme il le confie dans un entretien à So Foot.
Le meilleur buteur de Championship, c’est Chuba Akpom, ex-grand espoir d’Arsenal et artificier en chef de Middlesbrough cette saison avec ses 28 réalisations. Le meilleur passeur, c’est son coéquipier anglais Ryan Giles, qui totalise déjà 11 offrandes. Mais le vrai joueur frisson de la deuxième division anglaise, c’est sans doute Iliman Ndiaye.
Du haut de ses 23 ans, le milieu offensif sénégalais fait le bonheur de Sheffield United, qui profite de son talent pour encore quelques semaines avant probablement de le voir grandir ailleurs. Très en vue également lors de la Coupe du monde au Qatar, le jeune dribbleur est annoncé un peu partout en Premier League. Mais son profil créatif pourrait aussi intéresser des écuries françaises. Comme Marseille ?
"Un club que je porte toujours dans mon cœur"
Adolescent, Ndiaye était passé par le centre de formation de l’OM, avant de repartir au Sénégal. Mais il n’a jamais cessé de suivre les résultats du club phocéen. Dans une interview accordée ce vendredi à So Foot, il ne cache d’ailleurs pas son rêve d’en porter un jour les couleurs.
"Ouais, bien sûr. Depuis que je suis tout petit, j’aime l’OM. Le premier maillot que mon père m’a acheté, c’était celui-là. Quand j’étais petit, mon père m’avait proposé d’aller faire des tests au PSG ou à Marseille. J’ai dit l’OM direct ! J’ai joué un an là-bas, c’est un club que je porte toujours dans mon cœur. Je regarde tous leurs matchs, j’espère qu’ils vont se qualifier pour la Ligue des champions. Ils ont l’air d’avoir un bon projet, le président (Pablo Longoria) fait du bon travail depuis qu’il est là. Pourquoi pas un jour !", confie-t-il.
Auteur de 13 buts et 8 passes décisives cette saison en Championship, Ndiaye est actuellement sous contrat jusqu’en 2024 avec Sheffield. "Pour le moment je suis là, dit-il. J’essaye de bien finir la saison, de laisser une empreinte dans l’histoire du club. On verra par la suite."
L'APPEL AU DIALOGUE DE KHALIFA SALL
Les événements survenus ce vendredi à Ngor suscitent plusieurs réactions. L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, s’est dit profondément préoccupé et appelle les différentes parties au dialogue.
Les événements survenus ce vendredi à Ngor suscitent plusieurs réactions. L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, s’est dit profondément préoccupé et appelle les différentes parties au dialogue.
« Je suis profondément préoccupé par les affrontements notés dans la commune de Ngor. Je dénonce vigoureusement les violences commises contre les populations.
Je regrette, également, les cas blessés enregistrés et apporte mon soutien aux autorités municipales et coutumières. J’en appelle à un dialogue constructif entre les différentes parties pour trouver une solution à ce problème et préserver la paix, l’harmonie et le vivre ensemble. »
KANEMA A GOUDOUMP, HAVRE DE PAIX EN TERRES MANCAGNES
Ce n’est pas tous les jours que l’on voit, au Sénégal, un village exclusivement habité par une seule ethnie. À Goudomp, le village de Kanéma en est un exemple saisissant. On y trouve que des Mancagnes. A la découverte d’un hameau calme et convivial
Ce n’est pas tous les jours que l’on voit, au Sénégal, un village exclusivement habité par une seule ethnie. À Goudomp, le village de Kanéma en est un exemple saisissant. On y trouve que des Mancagnes. Découverte d’un hameau calme où les habitants mènent une vie parfaite en communauté et entretiennent un rapport singulier avec la terre.
Ils ne sont pas nombreux, les Sénégalais qui connaissent le village de Kanéma, encore moins capables de le placer sur une carte. Le nom même pourrait renvoyer à d’autres communautés, hors du Sénégal. Cette vieille terre, nichée à Goudomp, accueille une communauté Mancagne. Exclusivement. C’est ce qui fait, entre autres, la particularité de ce village dont les habitants sont soudés et solidaires dans leur composition, leur fonctionnement et ancrés dans leurs us et coutumes.
Il faut parcourir 7 km, à partir de Goudomp, et sur la route nationale, pour être au cœur de Kanéma, le sanctuaire des Mancagnes. Sur la piste, à l’entrée du village, le visiteur découvre la beauté de la nature. Un bourg ceinturé par des anacardes, des manguiers et d’autres arbres. Avec la forte chaleur qui sévit en cette période à Kanéma, l’ombrage des arbres atténue les rayons du soleil.
Le village est vieux de 101 ans et constitue un havre de paix pour la communauté qui évolue dans une parfaite convivialité et en harmonie. Venus de la Guinée Bissau, les habitants se sont installés en Casamance, en posant d’abord leurs baluchons au village de Mangacounda, en 1918, fait savoir le patriarche et chef de village, Lucien Kantoussan. Après deux ans de cohabitation, plus ou moins difficile avec les autochtones, à cause de leur différence de religion, surtout avec l’élevage de porcs très connu chez les Mancagnes qui sont tous des chrétiens, une petite brouille s’est invitée dans cette belle harmonie. Les habitants de Mangacounda étant des musulmans, ils ont finalement cédé cette partie de leurs terres à leurs hôtes qui ont pu, dans le temps, y édifier une église. C’est ainsi que cette communauté Mancagnes s’est installée à Kanéma en 1922. L’endroit devient alors leur territoire.
Village vieux de plus de 100 ans
Les habitants ont fêté les 101 ans d’existence dans ce milieu qui a accueilli leurs parents à la quête d’une vie meilleure. Le patriarche, Lucien Kantoussan, informe aussi que Kanéma signifie en Mancagne « On ne peut pas retrouver la personne qu’on cherche quand il entre dans le village ». En langue Mandingue, cela veut dire qu’il ne « Faut pas toucher la personne ». C’est une traduction littérale qui en dit long sur leurs conditions de départ de la Guinée Bissau.
En cette journée de forte chaleur, les habitants ont trouvé refuge à l’ombre des anacardiers, où certains d’entre eux étaient en train de cueillir du cajou. C’est la période de la récolte. Le chef de village de Kanéma, Lucien Kantoussan, entouré de quelques membres de sa famille, échange calmement sur l’organisation de la fête de Pâques. Le vieil homme, malgré son âge avancé, reste solide et garde la voix claire. Un chapeau bien vissé sur une tête aux cheveux blancs et plein d’entrain, il semble prendre un certain plaisir à raconter l’histoire de sa communauté et de son installation ici à Kanéma. Un village qui, comme souvent dans le monde rural, souffre d’un déficit en infrastructures. Aucune construction moderne, mais la vie y coule paisiblement.
En cette journée de veille de fête de Pâques, Kanéma n’est pas encore plongé dans une ambiance festive. De jeunes garçons et vieilles personnes, assis en groupes, à l’ombre des anacardiers, discutent dans leur langue. Donatien Ndecky, taille moyenne et sur ses 28 ans, est assis sur un bout de bois qui lui sert de siège. Il a arrêté ses études à cause d’un problème d’extrait de naissance. Le jeune homme estime que c’est son plus grand regret. « J’ai essayé, en vain, de régler ça pendant des années. J’ai été à Sédhiou et je n’ai pas pu trouver une solution », se désole-t-il, amer d’avoir interrompu ses études à cause d’un acte de naissance. Aujourd’hui, le bonhomme confie qu’il ne travaille plus, et se tourne les pouces.
Le diktat de l’anacarde
De l’autre côté du village, chez Mme Blanche Manel, la trentaine, la vie reste suspendue à un semblant de monotonie, après une dure journée, dans son périmètre maraîcher. Elle surveille, du coin de l’œil, le thé que lui prépare un jeune garçon assis à ses côtés. Dans son potager, Blanche cultive du piment, de l’oseille, de la tomate, de la salade et d’autres variétés. « Nous n’avons pas de soutien de la mairie pour nos activités. Nous nous débrouillons avec les moyens de bord », lance-t-elle, en haussant les épaules, tout en sirotant la première tasse de thé que lui sert Donatien Kampal. Ce dernier est habitué à ce qui est considéré comme une culture chez les Mancagne : le travail. Ne jamais dépendre de personne et toujours garder sa dignité. « Je suis en classe de seconde. Après l’école, j’aide mon père dans la culture et dans la cueillette de l’anacarde », confie-t-il. Blanche révèle que les populations n’ont que ces petits boulots pour vivre dans la dignité, sans tendre la main. L’essentiel, dit-elle, c’est de vivre dans la quiétude.
Les activités principales des Mancagnes à Kanéma restent la culture de la terre, dont le maraîchage pour les femmes. La culture de l’arachide, du mil et du fonio étaient les activités principales avant que l’anacarde n’impose sa dictature partout dans la zone. Selon le chef de village, le manque de pluies abondantes de ces dernières années constitue un handicap, et fait baisser la production. L’autre problème reste l’immigration clandestine et l’exode rural qui affaiblissent le village. « Il ne reste que les vieux, dont les activités sont tournées vers la culture de l’anacarde », renseigne-t-il. Épargné par la crise Casamançaise, comparé aux autres villages, Kanéma n’a pas trop souffert de la rébellion.
Au fil des années, ce village a accueilli, de l’autre côté de la route, des Manjakes et des Balantes. Le village originel, quant à lui, conserve toujours son identité culturelle et ancestrale avec une population exclusivement Mancagne.
LE SURF AFRICAIN EN LIGNE DE MIRE
Le vice-président de la Fédération sénégalaise de surf (FSS), El Hadji Oumar Sèye, candidat à la présidence de la Confédération africaine de surf (CAS), dit vouloir miser sur cette discipline sportive pour ‘’vendre la destination Sénégal’’.
Dakar, 22 avr (APS) – Le vice-président de la Fédération sénégalaise de surf (FSS), El Hadji Oumar Sèye, candidat à la présidence de la Confédération africaine de surf (CAS), dit vouloir miser sur cette discipline sportive pour ‘’vendre la destination Sénégal’’ et mettre en valeur le surf africain.
‘’Nous avons plus de 700 kms de côte. Le Sénégal est une bonne destination pour mettre le surf en avant. A travers ce sport, nous voulons développer beaucoup de choses. Le surf est l’un des rares sports à travers lequel nous pouvons développer un pays. Le tourisme surf est très puissant’’, a-t-il dit à l’APS.
L’Assemblée générale élective de la Confédération africaine de surf est prévue, dimanche, à Dakar. Le vice-président de la Fédération sénégalaise de surf (FSS), El Hadji Oumar Sèye, sera opposé au candidat Sud-africain, Johnny Becker.
Selon, l’ancien surfeur professionnel de 46 ans, cette discipline sportive ‘’n’est pas assez valorisée au Sénégal. ‘’Tous ensemble, avec un programme de développement et des formations, nous pouvons vendre la destination Sénégal’’, a soutenu M. Sèye, par ailleurs entraîneur de l’équipe nationale de surf.
‘’Depuis 2017, le Sénégal participe aux championnats du monde et fait de très bons résultats. Aux derniers championnats du monde, le pays a terminé meilleure équipe africaine. Nous sommes vice-champion d’Afrique’’, a-t-il dit, saluant le travail ‘’colossal’’ réalisé par la Fédération.
Pour le natif de Ngor (Dakar) et initiateur de Ngor Soft Trophy et Africa Tour, le Sénégal ‘’mérite sa candidature à la tête de la confédération et est prêt à en assurer la présidence’’.
Ses ambitions pour l’Afrique
Le vice-président de la Fédération sénégalaise de surf (FSS), El Hadji Oumar Sèye, a annoncé que son projet phare »est la formation-développement qui consiste à détecter des nouveaux talents, les former et développer le surf africain ».
»Nos circuits professionnels africains seront ainsi valorisés’’, a dit M. Sèye par ailleurs opérateur économique.
Le manager général de la World Surf League en Afrique de l’Ouest a révélé que son ambition est de ‘’valoriser la pratique du surf dans les écoles, partout en Afrique ». »Pour y arriver, nous sommes en collaboration avec les présidents de fédérations et une fois cela mis en place, nous pourrons créer des pôles sport et étude’’, a t-il expliqué.
»Le fait d’avoir côtoyé le milieu professionnel du surf pendant 25 ans m’a fait murir et décider de faire partie des personnes qui seront les piliers du surf africain. L’Afrique a toujours était perçue comme le continent oublié. J’ai vécu à l’étranger et tout ce que je voyais de bien, je rêvais de transposer cela en Afrique’’, a-t-il soutenu.
L’actuel vice-président de la Confédération africaine de surf dit vouloir ‘’aider le surf africain à se professionnaliser » afin que les techniciens africains puissent avoir leurs diplômes et »coacher convenablement » les équipes du continent.
Vers un consensus autour de la candidature du Sénégal
A propos de l’AG prévue, dimanche, il a annoncé que les participants travaillent »autour d’un consensus ». »Ils savent que le Sénégal à tous les arguments et les avantages et est prêt à le défendre’’, a dit El Hadji Oumar Sèye, un des membres fondateurs de la Confédération africaine de surf en 2017 au Maroc et dirigée actuellement par le Marocain Mohamed Kadmiri.
Une réunion est samedi, à la veille de l’élection, ‘’pour trouver un consensus’’ afin que le Sénégal puisse diriger la confédération, a t-il ajouté. ‘’Je ne veux pas que nous évitions le vote, mais s’il faut y aller, nous sommes confiants parce que notre programme est défendable’’, a dit M. Sèye.
‘’Si toutefois le consensus passe, nous sollicitons davantage le soutien de l’Etat du Sénégal pour trouver un siège à la confédération’’, a-t-il plaidé.
Il a aussi sollicité l’appui des ministères des Sports, du Tourisme, de l’Environnement et des Affaires étrangères pour le développement du surf au Sénégal et en Afrique.
CAN-U17, LES LIONCEAUX DOIVENT FAIRE PREUVE D'ENGAGEMENT ET DE RESPONSABILITE
Le ministre des Sports Yankhoba Diatara a invité l’équipe du Sénégal des moins de 17 ans à représenter le pays avec »un engagement patriotisme » à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) prévue en Algérie du 29 avril au 19 mai.
Dakar, 22 avr (APS) – Le ministre des Sports Yankhoba Diatara a invité l’équipe du Sénégal des moins de 17 ans à représenter le pays avec »un engagement patriotisme » à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) prévue en Algérie du 29 avril au 19 mai.
»Représenter le Sénégal à une compétition internationale exige de chaque membre de la délégation, un sens élevé des responsabilités et un engagement patriotique, adossés à nos valeurs cardinales », a-t-il dit lors de la cérémonie de remise du drapeau aux Lionceaux qui participent à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de moins de 17 ans en Algérie.
Selon lui, l’équipe bénéficie »de la totale confiance du peuple sénégalais ».
»En contrepartie, le peuple attend que vous le représentiez dignement durant votre séjour en Algérie, à travers votre combativité dans le jeu, votre esprit de sacrifice et de dépassement, ainsi que votre comportement exemplaire », a-t-il lancé aux Lionceaux.
Il a invité la délégation sénégalaise à »avoir, en toutes circonstances, un comportement irréprochable, en restant attachés aux valeurs de courage, d’honneur, de dignité et de respect de l’adversaire et des autres acteurs ».
M. Diatara a également invité l’équipe à faire preuve « de plus de rigueur, de discipline et d’humilité », estimant que »c’est seulement à ce prix que vous pourrez venir à bout des différents obstacles qui ne manqueront pas de se dresser sur votre parcours. Un parcours que nous souhaitons se terminer par une victoire au soir de la finale du 19 mai 2023″.
PAR Ibrahima Thioye
CONSEILS À OUSMANE SONKO
EXCLUSIF SENEPLUS - La communication de Pastef, avec des mots d’ordre tels que « gatsa-gatsa » peut être mal perçue. L’indignation peut être exprimée sans violence verbale. Sonko ne devrait pas exclure une négociation avec Macky
Le Sénégal se trouve à la croisée des chemins. Les événements récents du mois de mars ont suscité des inquiétudes et des peurs, et rien ne nous indique que les nuages se soient parfaitement dissipés.
Notre constat majeur est que la vie politique sénégalaise est en train de se polariser autour des trois principales entités suivantes : le pouvoir en place incarné par Macky Sall, YAW avec Ousmane Sonko au cœur et le reste de l’opposition. Cet article propose à Ousmane Sonko quelques conseils qui pourraient contribuer à apaiser les tensions, à éviter les risques de chaos dans le pays et à élever davantage le niveau de maturité du parti Pastef. Ils sont énumérés ci-dessous :
- bien identifier le principal ennemi de Pastef : le retard économique du pays ;
- ajuster la communication de Pastef ;
- s’ouvrir au dialogue et à la négociation ;
- opter pour un traitement spécifique des dossiers issus des corps de contrôle (nœud gordien de la question du troisième mandat) ;
- renforcer la culture de feedback, pilier essentiel des démarches inclusives.
Pastef dispose d’un atout important auprès des jeunes électeurs. Toutefois, sa communication, qui galvanise cette population avec des mots d’ordre tels que « gatsa-gatsa », peut être mal perçue par d’autres segments de l’électorat. L’audience d’Ousmane Sonko dépasse de plus en plus les frontières du Sénégal, attirant une jeunesse africaine avide de patriotisme. Il est probable que le Pastef utilise des moyens de recueil du feedback via des sondages ou des études pour comprendre les perceptions de tous ces acteurs et moduler sa communication en conséquence. S’il ne le fait pas déjà, il serait utile et urgent d’initier ou de multiplier ces actions.
Conseil N° 1 : bien identifier le principal ennemi de Pastef : le retard économique du pays
Il s’agit d’afficher clairement à travers tous les supports de communication que le principal ennemi de Pastef est : le retard économique du pays et ses diverses conséquences sociales telles que la pauvreté, le chômage des jeunes, l’émigration, etc. En outre, il faut éviter de stigmatiser les individus. « On peut simplement considérer que les tenants du pouvoir actuel ou leurs prédécesseurs ont fait le maximum de ce dont ils étaient/sont capables dans les contextes qui étaient/sont les leurs. Aujourd’hui, ce contexte a changé ; la jeunesse est avide de progrès économique, de transparence, de démocratie, de justice sociale et voici ce que nous proposons. » Ceci constitue un argument-massue pour Pastef.
Conseil N° 2 : ajuster la communication
Il est important de continuer à privilégier les manifestations pacifiques organisées sous l’égide de YAW ou de la plateforme F24. L’indignation peut être exprimée avec fermeté, mais sans violence verbale (ce qui peut être difficile). Ousmane Sonko devrait envisager de gagner la confiance d’une partie de l’électorat féminin - sensible à la forme du discours - et de séduire les cadres et autres acteurs économiques ayant des exigences plus fortes en matière de programme.
L’urgence actuelle est d’occuper intelligemment l’espace médiatique en montrant de la fermeté pour éviter le rejet de sa candidature. Il est également important de rassurer toutes les composantes de l’électorat sur sa capacité à s’ériger en homme d’État capable d’apporter les ruptures nécessaires à la prochaine alternance. Chaque mois, le président du Pastef pourrait communiquer sur deux ou trois thèmes choisis parmi ceux énumérés ci-dessous :
- vision sur l’émergence du pays ; grandes orientations (vision panafricaniste mais réaliste) ;
- renforcement de la démocratie et de l’État de droit ;
- changements institutionnels pour entrer dans une ère nouvelle ;
- lutte contre le népotisme et la corruption (avec un regard critique sur nos systèmes de valeurs et nos réflexes partisans) ;
- lutte contre l’indiscipline (avec une posture d’auto-examen de nos tares) ;
- nouvelle politique économique et coopération multilatérale équitable ;
- refonte de notre fiscalité (sans laquelle on ne pourra financer les programmes sociaux) ;
- mise en place d’une nouvelle ville pour décongestionner Dakar ;
- souveraineté monétaire ;
- souveraineté sur nos ressources minières, pétrolières et gazières ;
- amélioration des infrastructures de transport ;
- transformation digitale des services ;
- industrialisation du pays ;
- grande distribution et les différents commerces ;
- ambitions pour le tourisme ;
- pêche au service du développement ;
- réinsertion des Sénégalais de l’extérieur dans le tissu productif ;
- santé, horizon 2030 ;
- éducation, horizon 2035 ;
- sécurité à l’intérieur de nos frontières.
L’idée ici est surtout de dresser des axes sur l’ambition qu’on pourrait se fixer et les modalités de réflexion menant aux plans et programmes. Le principe de s’appuyer sur les acquis (plans et ressources compétentes existants) doit être clairement annoncé.
Conseil N° 3 : s’ouvrir au dialogue et à la négociation
En politique, la cohérence est très importante. Cependant, celle-ci n’exclut pas une certaine souplesse sans laquelle il y a des risques de perception de rigidité. Ousmane Sonko ne devrait pas exclure une négociation avec Macky Sall. Nous pensons que les actions préalables réalistes pourraient être :
- l’arrêt des poursuites judiciaires ;
- la libération des prisonniers politiques ;
- la transparence du processus électoral devant mener à l’échéance de 2024 (avec comme requête la nomination d’un ministre de l’Intérieur neutre).
Cette ouverture au dialogue et à la négociation est également fonction du rapport de force. Dans le contexte actuel, les actions préalables citées plus haut sont assez réalistes pour démarrer le processus. Dans ces négociations, il serait judicieux d’écouter subtilement le camp d’en face et d’essayer d’entendre éventuellement ce qu’il veut dire sans le dire.
Conseil N° 4 : opter pour un traitement spécifique des dossiers issus des corps de contrôle (nœud gordien de la question du troisième mandat)
La question du troisième mandat cache d’autres préoccupations qu’un dirigeant a beaucoup de peine à avouer. Dans notre environnement africain, généralement, les chefs d’État refusent l’alternance par peur des poursuites judiciaires dont eux-mêmes ou des membres de leur entourage immédiat peuvent faire l’objet.
Népotisme, corruption, malversation et détournement sont des maux profonds de notre société qui tirent leur origine (ou leur exacerbation) dans la nature de nos systèmes de valeurs (ceddo et capitaliste). Le népotisme n’est que la face inversée de la réciprocité et du partage très ancrés dans la culture traditionnelle. Le népotisme et la corruption existent dans les pays développés, mais ils prennent des proportions plus importantes sous nos cieux, encouragés par un croisement entre la courte vue liée à la conscience clanique et la cupidité qui prévaut au cœur du système de valeurs du capitalisme. Pour les éradiquer, il faudrait une évolution des mentalités et cela nécessite des dispositifs de prévention, de pédagogie et de coercition.
Ce point est délicat, mais il est peut-être central pour enclencher un mouvement d’apaisement. L’idée est d’annoncer que ceux impliqués dans des dossiers issus des corps de contrôle ne feront pas l’objet de poursuites judiciaires.
L’idée n’est pas de ruser avec les lois. Dans la limite des possibilités offertes par celles-ci, on décrète une remise à zéro des compteurs. Les poursuites judiciaires démarrent avec le pouvoir de 2024. Le président n’aura même pas la possibilité d’intervenir sur les dossiers en provenance des corps de contrôle. Pour les anciens dossiers, le recouvrement à l’amiable, sans esprit d’humiliation, sera largement mis en avant.
Conseil N° 5 : renforcer la culture de feedback, pilier essentiel des démarches inclusives
L’idée ici est d’introduire la culture du feedback avec une symétrie des attentions. Il faut écouter l’électorat dans ses divers segments, mais aussi les militants et les sympathisants. Pastef pourra s’appuyer sur des études et des sondages rapides pour régulièrement peser l’impact de toutes les actions du parti sur son écosystème. Une segmentation assez fine permettrait de moduler la communication. Les questions qui pourraient faire l’objet de sondage auprès des différents segments de l’électorat sont :
- la notoriété du parti et de son président,
- ce que les populations retiennent du projet Pastef,
- l’image d’homme d’État d’Ousmane Sonko,
- la communication du Pastef,
- les mots d’ordre du style « gatsa-gatsa »,
- la confiance aux leaders de Pastef,
- le fonctionnement des structures,
- le leadership interne,
- le partage des informations, etc.
La mise en œuvre de ces conseils peut contribuer à apaiser l’interaction conflictuelle entre les deux protagonistes. Ousmane Sonko devrait renforcer la mobilisation pacifique pour créer un rapport de force favorable et en même temps offrir des portes de sortie au camp d’en face. On espère bien que cela va renforcer le processus d’apaisement, d’autant plus que malgré les déchaînements de violence, les Sénégalais sont fondamentalement pacifiques et ils oublient vite. « Masla » et « Yeurmandé » sont très ancrés dans nos conduites quotidiennes. Il suffit de voir comment Aminata Touré a été accueillie par les leaders de YAW lors du meeting de Parcelles et ses nouveaux liens avec Guy Marius Sagna pour en être convaincu. Demain, rien n’exclut de voir assis côte à côte Macky Sall, Ousmane Sonko et leurs épouses respectives. Si le principal ennemi de Pastef est le retard économique, mises à part les personnes impliquées dans des dossiers de meurtre, quelle serait l’utilité de mener des poursuites ou de tenter d’humilier qui que ce soit ? À Macky également d’avoir foi en le génie et en la sagesse de ce peuple sénégalais en général et en la magnanimité de l’opposition en particulier.
par Karim Wade
JE REGARDE MAINTENANT VERS L'AVENIR
Bien qu’ayant été l’homme politique le plus calomnié dans l’histoire du Sénégal, injustement emprisonné et contraint à l’exil, je n’ai aucun ressentiment à l’égard de qui ce soit
En ce jour de l’Aïd-El-Fitr, je tiens d’abord à rendre grâce à Dieu le Tout Puissant pour nous avoir permis de vivre pleinement ce temps de partage et de dévotion, et surtout de poursuivre nos chemins de vie en réaffirmant notre confiance absolue en Allah.
Cette année, le Ramadan, qui nous rappelle le mois où Allah Subhanahu Wa Ta’ Ala fit descendre le Saint Coran transmis par le Prophète Mohamed PSL, a coïncidé avec le Temps Pascal célébré par nos compatriotes chrétiens en mémoire de la résurrection du Christ.
Ces deux événements constituent une invitation à faire de nous, quelles que soient nos convictions politiques ou religieuses, les témoins et les acteurs de tout ce que les Sénégalais espèrent pour notre cher pays : une réconciliation après l’élection présidentielle de 2024 et un engagement déterminé pour faire de la terre de nos ancêtres un pays fraternel, moderne et développé qui rompt avec les inégalités et l’injustice.
Bien qu’ayant été l’homme politique le plus calomnié dans l’histoire du Sénégal, injustement emprisonné et contraint à l’exil loin de mon pays, des miens, des personnes qui me sont chères et de ma famille politique, je n’ai aucun ressentiment à l’égard de qui ce soit. Grâce à Allah et à l’éducation de mes parents, j’ai trouvé la force de pardonner à tous ceux qui m’ont fait du mal.
Je regarde maintenant vers l’avenir avec l’espoir que tous ceux qui ont pris part à cette vaste campagne de diabolisation et à ce complot politique contre moi, prennent conscience des conséquences particulièrement injustes de ce qu’ils ont entrepris.
Je sais que beaucoup d’entre vous sont épuisés par les divisions politiques et sociales, les insultes, les calomnies et les délations qui rythment notre vie politique. Elles font régresser le Sénégal au moment où un nouveau monde se construit dans lequel l’Afrique devra se battre pour ne pas être marginalisée. Pour l’intérêt supérieur du Sénégal, nous devons réapprendre à exprimer nos différences, comme nous le faisions, dans le respect et la tolérance.
Je mesure le poids des contraintes qu’imposent le contexte socio-politique et la crise économique, mais je prie pour que le Sénégal puisse trouver sa voie, celle de la sérénité, de la stabilité, de la paix et du respect de l’État de droit, comme il a toujours su le faire quand il a été confronté à des moments difficiles.
Je voudrais enfin adresser à toutes les Sénégalaises et à tous les Sénégalais, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, mes vœux les plus sincères, tout en implorant Allah de leur accorder durablement la santé et la paix.
Que ce mois béni qui s’achève porte en vous et autour de vous ses fruits d’unité, de solidarité et d’harmonie. Qu’il soit surtout porteur de paix, de bonheur et de prospérité pour un Sénégal réconcilié avec lui-même, où la justice redeviendra impartiale et où personne ne sera abandonné au bord de la route.
Si nous sommes unis et déterminés, rien ne pourra nous empêcher de dépasser nos limites pour accomplir notre destin et conduire le Sénégal sur le chemin de l’avenir auquel il doit prétendre.
Dewenati à toutes et à tous, bal lène ma akh, bal na leen ! Vive le Sénégal ! Vive l’Afrique !