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25 juin 2025
LE COMITE NATIONAL D'INITIATIVE FAIT LE PLAIDOYER AUPRES DES FORCES VIVES
Suite à l'appel insistant de Macky Sall au dialogue, le comité national d'initiative a invité toutes les forces vives de la nation à répondre positivement à cette exigence démocratique comme dans les démocraties majeures.
Suite à l'appel insistant de Macky Sall au dialogue, le comité national d'initiative a invité toutes les forces vives de la nation à répondre positivement à cette exigence démocratique comme dans les démocraties majeures.
Les langues commencent à se délier autour des appels répétitifs de Macky Sall au dialogue. Alors que de nombreux membres de l'opposition rejettent l’invite du chef de l'État, le comité national d'initiative a pris son bâton de pèlerin pour amener les acteurs à s'asseoir autour d'une table. «Le Comité National d’Initiative de la Déclaration invite toutes les forces vives de la Nation sans exclusive à répondre positivement à cette exigence démocratique de la consultation, de la concertation et du dialogue, comme c'est la règle dans les démocraties majeures», ont indiqué l'ancien Premier ministre Mouhamed Boune Abdallah Dionne, l'ancien Président du Conseil d'administration de la Sar, Serigne Mboup entre autres, membres de cette plateforme.
Par la même occasion, le comité national d'initiative a salué l'ouverture au dialogue du président de la République. Ils encouragent le chef de l’Etat à travailler à la définition d’un cadre institutionnel pour ce nouveau temps du dialogue national. «Assurément, le dialogue souhaité entre les forces vives de la Nation va ouvrir des perspectives heureuses pour la nation, si tous s'engagent résolument sur la voie de l'intérêt général. Il est une opportunité pour renforcer notre modèle démocratique et renouveler les liens de confiance au sein de la classe politique. Il est une opportunité pour renforcer notre unité face aux périls extrémistes qui agitent notre sous-région. Il est, enfin, une opportunité pour mettre sur la table les questions relatives à la prochaine élection présidentielle dans le processus de perfectionnement continu de notre système électoral, comme c'est la règle depuis des décennies dans notre pays», soutiennent Mouhamed Boune Abdallah Dionne et Cie qui, dans leur déclaration, ont renouvelé leur appel à tous les acteurs de la société civile, aux autorités religieuses, aux dirigeants du mouvement syndical et du champ social en général, au patronat et aux responsables des médias pour participer à l'émergence d'une vaste dynamique politique et citoyenne pour un espace public pacifié et des élections apaisées.
Saisie de 1,600 tonne d'ailerons de requin à Kébémer
Parallèlement au «bouclage» des corridors contre la fraude et la drogue, les douaniers ont lancé l’opération de «bouclage» des réseaux et couloirs de trafic de produits issus de la criminalité faunique. En effet, après la saisie de corail rouge, les éléments de la brigade mobile des Douanes de Kébémer ont mis la main sur des espèces de faune. Il s’agit d’une tonne six cents kg (1,600 tonne) d'ailerons de requin dont la commercialisation est interdite ou soumise à une réglementation stricte. La valeur de la marchandise est estimée à 418 millions de francs CFA. Par ailleurs, les douaniers ont saisi également diverses autres marchandises prohibées au cours d’opérations menées sur l’étendue du territoire. Il s’agit de faux médicaments d’une contrevaleur de 25 millions de francs CFA dont 16 millions CFA à Kébémer et un autre lot de 14 colis d’une contrevaleur de 9 millions à Fimela ; 150 kg de chanvre indien emballés dans 8 colis plastifiés à Toubacouta.
L’Aïd El Fitr : 586 détenus graciés
Comme à l’accoutumée, le chef de l’Etat a accordé une grâce à 586 personnes condamnées pour diverses infractions et détenues dans les différents établissements pénitentiaires du pays à la veille de l’Aïd El Fitr. Le ministère de la Justice précise que les bénéficiaires de cette mesure de clémence sont des délinquants primaires, des détenus présentant des gages de resocialisation ou âgés, des individus gravement malades et des mineurs. A travers cet acte, le Président Macky Sall offre ainsi à ses citoyens l’opportunité de retrouver leurs familles et de profiter de cette chance qui leur est accordée pour se réinsérer dans la société
Les consignes données aux Sénégalais établis au Soudan
Le Sénégal est préoccupé par la situation au Soudan où les forces de l’ordre se livrent à une bataille épique. Le ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur suit avec une grande attention la situation au Soudan. A cet égard, indique Annette Seck, ministre auprès du MAESE, chargée des Sénégalais de l’extérieur, l'Ambassade du Sénégal au Caire qui couvre le Soudan, en relation avec le Consul honoraire du Sénégal dans ce pays, a mis sur pied une cellule de crise pour assurer au mieux la protection des ressortissants sénégalais établis au Soudan. D’après le communiqué reçu à «L’As », ceux-ci ont été recensés et invités à rester chez eux et en contact avec l'Ambassade qui leur indiquera la conduite à tenir en fonction de l'évolution de la crise.
Dr Babacar Diop et ses 3 grands projets ficelés
Bien qu’il soit un maire issu de l’opposition, Dr Babacar Diop montre à travers les actes à la tête de la ville de Thiès qu’il est dans le temps de l’action et des résultats. C’est ainsi qu’il a totalement éclairé les principales artères de la ville, notamment la promenade des Thiessois, qui n’a actuellement rien à envier aux places analogues, même européennes. Et cerise sur le gâteau, en marge de la prière de l’Aid El Fitr à la grande mosquée Moussanté, le maire de Thiès a annoncé trois grands projets déjà ficelés et dont les financements sont dans les caisses de l’institution municipale. Il s’agit d’une enveloppe de 150 millions de Fcfa, destinée à la mise en œuvre de la seconde phase de l'électrification de la ville qui va toucher cette fois-ci les quartiers périphériques. Il y a également un budget de 200 millions, dédié au financement des femmes, mais aussi la mobilisation d’une enveloppe conséquente, pour enrôler 5 000 familles dans les mutuelles de santé, dans le cadre de la Couverture Maladie Universelle (CMU).
34 plaintes dans l’affaire «Nene Touti»
L’affaire du groupe facebook dénommée «Nene Touti » est loin de livrer tous ses secrets. Alors que quatre membres dudit groupe sont envoyés en prison depuis jeudi, il nous revient qu’il y a au total 34 plaintes contre d’autres dont Thioro Makhou Mandela de Walfadjri. Le groupe est poursuivi pour association de malfaiteurs, collecte illicite de données à caractère personnel, diffusion d'images et d'écrits contraires aux bonnes mœurs, diffamation et extorsion de fonds via des réseaux informatiques.
Chaudes échauffourées entre gendarmes et jeunes à Ngor
Au moment où une partie des musulmans célébrait l’Aid El Fitr vendredi à Dakar, les jeunes de Ngor affrontaient les gendarmes à cause du litige sur le parking à l’entrée de la commune où les autorités veulent construire une brigade de gendarmerie. Les populations ne comptent pas laisser la gendarmerie prendre les 6 000 m² alors que dans un premier temps, disent-elles, les autorités avaient sollicité 300 m². Ainsi les habitants ont vécu une chaude journée du vendredi. L’atmosphère dégageait l’odeur âcre des grenades lacrymogènes. Devant la détermination des jeunes, les pandores ont été obligés de renforcer les moyens pour contenir la furie des manifestants. La médiation annoncée après les premières échauffourées n’a pas pu résoudre le problème. En début de soirée, les jeunes de Ouakam et de Yoff sont entrés dans la danse pour soutenir leurs camarades de Ngor. Affaire à suivre !
Tension à Ngor : la communauté layène en médiation
Restons sur le contentieux à Ngor pour dire que la communauté layène est préoccupée par la tension dans la commune de Ngor. À l’occasion de la célébration de l’Eid El Fitr, à Diamalaye, le porte-parole de la communauté, Seydina Mandione Lahi, a renseigné que la famille « Euhlou Lahi » suit de très près la situation. A l’en croire, la communauté a entamé des démarches pour résoudre le problème qui a fini d’engendrer des dégâts collatéraux. Le guide religieux a d’ailleurs saisi l’occasion pour inviter le Chef de l’État à prendre la question en main pour une issue heureuse.
Khalifa Sall s’offusque des affrontements à Ngor
Ne quittons pas le contentieux à Ngor sans signaler qu’il préoccupe Khalifa Sall. Le leader de Taxawu Senegaal dénonce vigoureusement les violences commises contre les populations par la gendarmerie et regrette également les cas de blessés enregistrés. L’ancien maire de Dakar apporte son soutien aux autorités municipales et coutumières. Khalifa Sall en appelle à un dialogue constructif entre les différentes parties pour trouver une solution à ce problème et préserver la paix, l’harmonie et le vivre ensemble.*
Sonko hausse le ton
A Ziguinchor où il a célébré la fête de l’Aïd El Fitr, le leader de Pastef/Les patriotes s’est prononcé sur la situation politique et particulièrement de son parti qui vit des jours noirs avec des arrestations tous azimuts de ses camarades. Très en verve, Ousmane Sonko souligne qu’il ne ménagera aucun effort pour la libération de tous les membres et sympathisants de Pastef qui croupissent en prison. « J’ai une pensée pieuse envers nos frères et sœurs qui ont été injustement arrêtés par une poignée de magistrats aux ordres. Il y a une forte clochardisation de la justice par une petite poignée de magistrats. C’est ce petit groupuscule qui ne fait même pas dix en réalité qui exécute les sales besognes pour prendre des innocents, des gens plus utiles à leurs pays qu’eux-mêmes », regrette le maire de Ziguinchor.
Kaolack : Invite de l’Imam aux politiques
L’imam ratib de la grande mosquée de Kaolack, Serigne Babacar Sy Kâne, a invité samedi les hommes politiques à un esprit de dépassement, indiquant que Seul Dieu Sait qui sera à la tête du pays demain. A l’en croire, si chaque citoyen y va avec son cœur et non avec son sens de responsabilité, ça ne mènera nulle part. Il faut donc avoir un esprit de dépassement, ça fait partie de la civilisation, a-t-il notamment lancé dans son sermon de la prière de l’Aïd el fitr. Il a relevé que le Sénégal a toujours été un pays de paix, d’hospitalité, de piété, avec de grands érudits qui l’ont protégé en prières et connaissances mystiques. L’imam ratib de la grande mosquée de Kaolack a également souligné l’importance de la culture et de l’industrie pour le développement d’un pays, indique l’APS. Un pays sans culture ni industrie ne peut pas se développer, dit-il. L’imam ratib de Kaolack est convaincu que seule la politique industrielle peut faire développer un pays. Il a par ailleurs appelé la jeunesse à une introspection en vue d’un changement de comportement, en évitant tout esprit de rancœur, et de bien observer les situations auxquelles elle fait face, avec des dirigeants capables de les orienter vers le droit chemin, pour éviter d’éventuelles mésaventures regrettables. Dans ce contexte de crispation, il a demandé aux porteurs de voix de s’exprimer, « avec courage, en parlant comme le faisait Serigne Abdoul Aziz Dabakh, en convoquant le gouvernement, les syndicalistes et l’opposition, leur dire de changer de fusil d’épaule et de prôner la paix et la stabilité ».
Kédougou : un mort et un blessé grave dans une collision
Deux motos se sont percutées frontalement, faisant un mort et un blessé grave, vendredi à Kédougou, a appris l’APS de source sécuritaire. L’accident est survenu aux environs de 19 heures sur la route de Togoro, a confié la même source, soulignant que les deux motos roulaient à vive allure. Un des conducteurs, le plus jeune, est décédé sur le coup. Le blessé grave a été évacué à l’hôpital régional Amath Dansokho par les sapeurs-pompiers.
Dégradation du Pont Camberène
Inauguré récemment, le pont de Cambérène à hauteur du mausolée de Seydina Issa Laye est menacé par la mer. L’ouvrage est endommagé par les vagues de la mer. Le délégué du quartier a confié à Dakaractu que les ingénieurs n’avaient pas pris au sérieux les remarques des populations. Pour les résidents, ce pont est devenu un véritable danger. C’est pourquoi ils lancent un appel au gouvernement pour qu'il prenne les mesures nécessaires afin d’éviter le pire. D’après eux, l’état de l'édifice ne cesse de s’aggraver. Ils réclament aussi l’aménagement et l’embellissement de leur environnement, afin que Cambérène puisse ressembler à la Corniche.
Cité Sentenac : l’appel de Serigne Aziz Khadim Awa Ba Mbacké
Serigne Aziz Khadim Awa Ba Mbacké a dirigé la prière de l’Aid El Fitr samedi à la place publique de la cité Sentenac de la commune de Wakhinane-Nimzaat (Guédiawaye). Dans son sermon, il a invité les Sénégalais à cultiver la paix dans leurs actions quotidiennes pour ne pas compromettre la stabilité du pays. Il a constaté une recrudescence de la violence dans la société y compris l’arène politique. « Nous devons préserver notre stabilité sociale en œuvrant pour la paix. Car la violence n’est pas bonne », a fait savoir Serigne Aziz Khadim Awa Ba Mbacké. Et son porte-parole Abdourahmane Guèye de renchérir en alertant toujours sur la violence politique « J’invite les jeunes à éviter la violence. Il y a les cartes d’électeurs pour évaluer un candidat. Je leur demande d’attendre les élections pour choisir leurs candidats d’une manière libre et transparente », dit-il. Avant de réclamer un terrain sur la bande du littoral pour la construction d’un daara et d’une mosquée au regard de l’étroitesse de leur lieu de prière.
Abdoulaye Daouda Diallo à la présidence du CESE
Depuis que Idrissa Seck a annoncé sa démission à la présidence du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), il y a des supputations qu’il sera remplacé par le directeur de cabinet du Président Macky Sall. Certains avancent les noms de Pape Diop de Bokk Gis Gis et de l’ancien Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dione. Mais nos sources renseignent que Abdoulaye Daouda Diallo sera le prochain président du CESE. D’ailleurs, il a été reçu, selon des sources sûres, par le chef de l’Etat qui lui aurait promis le fauteuil de Idrissa Seck.
ON PEUT GUÉRIR DU TRAUMA COLONIAL EN CONTINUANT À ÉDIFIER NOS MONDES
Écrivain, poète, musicien, économiste, le penseur sénégalais Felwine Sarr est l’auteur d’une œuvre foisonnante qui appelle à réfléchir les manières d’habiter le monde, à multiplier les perspectives et les échanges entre les cultures- ENTRETIEN
Felwine Sarr était de passage à Bruxelles le week-end dernier dans le cadre du festival "Passa Porta". Rencontre.
Écrivain, poète, musicien, économiste, le penseur sénégalais Felwine Sarr est l’auteur d’une œuvre foisonnante qui appelle à réfléchir les manières d’habiter le monde, à multiplier les perspectives et les échanges entre les cultures. Il enseigne la philosophie africaine depuis plus de deux ans aux États-Unis, en Caroline du Nord, à la Duke University.
Vous êtes un grand voyageur et vous avez notamment publié "La saveur des derniers mètres" où vous notiez que les écrivains africains sont peu nombreux à raconter leurs voyages. Comment expliquez-vous cette situation? Il manque de récits africains sur le reste du monde?
L’Afrique a été un objet de discours pour le monde entier, mais les Africains ont rarement été les sujets de leurs propres discours, à la fois sur eux-mêmes et sur le monde. Quand on nous voit en voyage, on nous prend pour des migrants. J’écris des livres et je voyage à travers le monde tandis que mon cousin, par exemple, ne peut pas avoir de visa alors que nous avons la même histoire et que nous venons du même endroit. Il est important pour les Africains de regarder le monde avec leur imaginaire. Les Africains n’ont pas seulement des choses à dire sur le continent africain, ils peuvent poser un regard singulier sur d’autres parties du monde.
La période de la colonisation est évidemment associée à des douleurs, des souffrances, de la colère et de la violence. Que faire avec ce passé colonial? Ce passé, dites-vous dans l’un de vos ouvrages, n’est qu’une "trace", une trace qui persiste et que vous proposez d’arpenter. Que voulez-vous dire par là?
On ne peut pas être amnésique, mais on ne peut pas non plus rester coincé dans un trauma colonial. L’histoire a des effets qui perdurent. Les rapports actuels sont tissés par ces anciennes structures, ces inégalités, ces asymétries, mais il ne faut pas être prisonnier de la part ombrageuse de cette histoire. Je n’aime pas cette idée de retourner dans un âge idyllique, une Afrique rêvée qui n’existe plus. L’histoire se condense en nous et on peut guérir du trauma colonial en continuant à édifier nos mondes.
Que pensez-vous d’un courant comme celui de la "cancel culture"? Faut-il réécrire l’histoire?
Je n’aime pas l’idée d’effacer, mais il est vrai que l’histoire du continent africain ne peut pas être écrite uniquement par les vainqueurs. L’histoire ne peut pas se raconter d’une seule façon seulement, il faut une pluralité de points de vue. On ne peut pas continuer, par exemple, à glorifier des chefs militaires qui ont pillé et tué. On ne peut pas ériger certaines figures dans l’espace public. Le discours sur l’espace public est différent du discours sur l’histoire. Retirer une statue n’efface pas l’histoire, cela veut seulement dire qu’on articule un autre discours dans l’espace public, que l’on change d’imaginaire. Pourquoi ne pas, par exemple, arrêter de se focaliser sur la figure du héros, la figure individuelle? Les grandes victoires dans l’histoire de l’humanité sont des victoires collectives.
Vous évoquez aussi la période qui a suivi la colonisation et vous montrez toute la violence qui réside dans l’idée de "sous-développement" par exemple…
On nous a vendu des injonctions civilisationnelles avec le lexique du handicap, du déficit, du manque. C’est extrêmement violent: en substance, cela veut dire que ce continent n’a pas atteint sa plénitude. Dans cette perspective, même le bleu du ciel, le sourire ou la beauté du monde sont "sous-développés" en Afrique. Cela agit évidemment sur les consciences. Les Africains ont intégré au fond de leur psyché cette idée du "retard". Or, l’Afrique doit arrêter de vouloir rattraper l’Occident. Elle a des potentialités énormes qu’elle doit simplement actualiser. Il faut relever les défis contemporains, écologiques et économiques, en se fondant sur notre histoire, sur notre créativité.
PLUSIEURS PAYS ÉVACUENT LEURS RESSORTISSANTS DU SOUDAN
La France, l'Allemagne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et d'autres pays ont commencé dimanche à évacuer leurs ressortissants ou leur personnel diplomatique du Soudan où les combats meurtriers entre armée et paramilitaires font rage
Deux avions militaires français transportant 200 personnes de différentes nationalités ont ainsi atterri à Djibouti.
L'armée allemande a annoncé avoir évacué par avion militaire 101 personnes du Soudan."Le premier Airbus A400M est sur le chemin de la Jordanie avec ses 101 évacués", a indiqué cette armée sur Twitter, précisant que deux autres avions avaient été dépêchés au Soudan pour participer aux évacuations.
L'Egypte, grand voisin du nord, a annoncé l'évacuation "par voie terrestre de 436 ressortissants" alors que tirs et explosions ont encore secoué dimanche la capitale soudanaise Khartoum, selon des témoins.
Le pape François a appelé au "dialogue" face à la "grave" situation dans le pays, où, depuis le 15 avril, les deux généraux au pouvoir depuis leur putsch de 2021 se sont lancés dans une guerre sans merci.
Les violences, principalement à Khartoum et au Darfour, dans l'ouest, ont fait selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) plus de 420 morts et 3.700 blessés.
Elles ont déplacé des dizaines de milliers de personnes vers d'autres Etats du Soudan, ou vers le Tchad et l'Egypte.
- Magasins incendiés -
Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont annoncé l'évacuation de leurs diplomates, avec leurs familles, quand l'Italie, la Turquie et d'autres pays ont indiqué qu'ils allaient tenter d'évacuer leurs ressortissants.
Une "opération très complexe", selon le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra qui a annoncé l'évacuation de deux groupes de Nééralnadais : le premier à bord d'un avion français et l'autre a quitté Khartoum par la route dans un convoi de l'ONU.
"Les acteurs internationaux auront moins de poids quand ils auront quitté le pays", estime Hamid Khalafallah, chercheur spécialiste du Soudan."Ne laissez pas les Soudanais derrière sans protection", plaide-t-il.
A Khartoum, les cinq millions d'habitants craignent une intensification des violences après le départ des étrangers, dans leur ville privée d'eau courante et d'électricité, avec des réseaux téléphonique et internet souvent défaillants.
Les raids aériens de l'armée et les tirs de canon des paramilitaires ont déjà détruit ou obligé à fermer "72% des hôpitaux" dans les zones de combat, selon le syndicat des médecins.
Dans les rues, des lampadaires gisent au sol, des magasins incendiés fument encore.Ici, une banque a été éventrée.Là, malgré tout, un mécanicien tente de garder son échoppe ouverte au cas où un des très rares passants aurait besoin de ses services.
Le conflit a éclaté le 15 avril entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
- "Dans le noir" -
Les deux généraux avaient pris le pouvoir avec un putsch en 2021 qui a brutalement interrompu la transition démocratique lancée à la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019.
Mais ils se sont divisés sur la question de l'intégration des FSR aux troupes régulières, après des mois de négociations politiques sous égide internationale.
Alors que les deux camps se livrent aussi à une guerre de l'information, il est impossible de savoir qui contrôle les institutions du pays ou les aéroports et dans quel état ils se trouvent après avoir été le théâtre de violents combats.
Des prisonniers ont été libérés d'au moins une prison, ont indiqué des avocats alors que d'autres sources rapportent, sans que personne n'ait pu le vérifier, des attaques contre deux autres prisons, notamment celle de Kober qui accueille l'ensemble des détenus politique dont Béchir.
Cette semaine, l'Aïd el-Fitr, qui marque la fin du ramadan, a eu un goût amer pour les habitants de Khartoum.
"On vit dans le noir: d'abord, on nous a coupé l'eau courant, puis on n'a plus eu d'électricité", se lamente l'un d'eux, Awad Ahmed Chérif.
Les conditions de vie sont probablement pires au Darfour, théâtre déjà d'un terrible conflit dans les années 2000, où personne ne peut se rendre dans l'immédiat.Sur place, un docteur de Médecins sans frontières (MSF) évoque une "situation catastrophique".
Au Soudan, troisième producteur d'or d'Afrique et pourtant l'un des pays les plus pauvres au monde, les services de santé sont à genoux depuis des décennies et un tiers des 45 millions d'habitants souffre de la faim.
L'arrêt des opérations de la plupart des organisations humanitaires va aggraver la situation.Et le conflit menace désormais de gagner du terrain au-delà des frontières du Soudan, selon des experts.
ÊTRE FILS DE PRÉSIDENT NE SUFFIT PAS POUR LE DEVENIR
Qu’il commente la succession de Paul Biya, les ambitions que l’on prête à son fils Franck, l’affaire Zogo ou l’arrivée des Russes sur le continent, l’artiste camerounais ne craint pas de mettre les pieds dans le plat
Jeune Afrique |
Franck Foute |
Publication 23/04/2023
On l’a connu rappeur engagé puis activiste politique. Aujourd’hui, c’est en tant que vloggeur que Valsero défraye la chronique. Chaque jour, il se met en scène en psychiatre de la société et diffuse sur sa page Facebook des vidéos enregistrées dans sa clinique virtuelle. Des images visionnées quotidiennement par des dizaines de milliers de personnes et qui régalent ses très nombreux abonnés sur les réseaux sociaux.
Installé en Italie, loin de son Yaoundé natal, Valsero croise ces jours-ci le fer avec les autorités camerounaises. Fin mars, il annonçait en effet que la police de son pays avait refusé de renouveler son passeport, qui arrive à expiration début juin. Une affaire politique, selon « le général », qui n’a jamais hésité à défier publiquement Paul Biya.
Jeune Afrique : Votre passeport arrive à expiration et n’a toujours pas été renouvelé. Vous estimez qu’il s’agit d’une décision politique. Pourquoi ?
Valsero : Parce que l’ambassadeur du Cameroun en Italie l’a dit à mon avocat. Si mon passeport n’a pas été fabriqué, c’est en raison d’une décision de sa hiérarchie, a-t-il expliqué. On lui a demandé pourquoi, il a répondu que ce devait être « à cause des problèmes politiques ».
C’est une réponse très claire, qui ne laisse pas de place à la nuance. À cause d’une divergence d’opinion, des gens peuvent se servir de la machine de l’État pour rendre des citoyens apatrides, comme je suis en train de le devenir. On ne peut que regretter que la démocratie ait autant régressé au Cameroun et que certains citoyens soient contraints à l’exil.
Derrière ce refus de renouvellement de passeport, il y a aussi ce besoin de me disqualifier, de m’isoler, et de rendre ma parole moins puissante. Ils se disent qu’en m’enlevant mon passeport et donc ma nationalité, ils vont parvenir à diluer mon impact.
Vous faites partie de ceux qui réclament que la vérité soit établie sur l’assassinat de Martinez Zogo. Pourquoi cela vous tient-il tant à cœur ?
Parce qu’il s’agit de justice, de droits humains et de sécurité publique. Regardez la qualité des acteurs qui sont impliqués ou qui sont soupçonnés de l’être. On parle de personnes qui sont au plus haut sommet de notre pays. Nous sommes dans une situation où un citoyen a utilisé les moyens de l’État, en l’occurence ses services de sécurité et de renseignement, pour assassiner froidement un autre citoyen à l’intérieur même du territoire. L’affaire Zogo, c’est bien plus qu’une histoire d’assassinat, et c’est pour cela qu’elle a choqué les Camerounais.
Le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, s’il doit défendre sa candidature, devrait cesser d’appeler la rue à défier le pouvoir. La critique est facile et l’art de gouverner difficile
J’aime la Korité, ce moment de cohésion sociale après un mois de privation. C’est l’occasion de communier et de se féliciter mutuellement pour les efforts fournis. Il faut se faire belle et beau pour aller rendre visite à la famille et aux amis. C’est davantage qu’une simple fête !
En marge des festivités de la Korité, il est d’usage que les figures politiques s’expriment, souvent sur un ton d’apaisement et de réconciliation. Ainsi, lors de la prière de l’Aïd el-Fitr hier à Dakar, le président de la République Macky Sall a réitéré son ouverture au dialogue avec toutes les forces vives de la nation dans le respect de l’État de droit.
Dans une interview sur la radio privée RFM, il a évoqué beaucoup de sujets économiques, comme le coût de la vie, la souveraineté alimentaire, l’exploitation du gaz et du pétrole qui doit commencer dès cette année… Et pour ceux qui savent écouter, il a affirmé que sa décision de se présenter ou pas à un troisième mandat était pour bientôt. Ce qui signifie que c’est imminent et qu’il dévoilera ses intentions tout prochainement. C’est toujours bien quand il nous parle notre président. Je l’ai dit et le redis, il n’a pas toujours su entretenir le lien qui l’unit à son peuple, trop occupé peut-être ou trop réservé.
Le Sénégal élira son nouveau président en février 2024, et c’est quand même sérieux une déclaration de candidature. Prenons le cas de l’annonce à la candidature à l’élection présidentielle d’Idrissa Seck, le patron du parti Rewmi, toutes ces anecdotes sans queue ni tête, ces rigolades hors de propos, toute cette valse-hésitation avant de finalement tomber le masque !
Mais le grand sujet qui occupe le terrain de cette précampagne, c’est bien le procès qui oppose le leader Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, le ministre du Tourisme. Depuis l’affaire Adji Sarr, le Sénégal vit sous tension et les troubles en mars 2021 avaient coûté la vie à quatorze personnes.
Oui c’est sérieux une candidature à la présidentielle disais-je ! Aussi le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, s’il doit défendre sa candidature, devrait cesser d’appeler la rue à défier le pouvoir. Il faut calmer le jeu !
Dans cette ère des furies et des foules, la liberté de critiquer, requiert impérativement, de même que toute liberté, le sens de la responsabilité. La critique s’appuie souvent sur la seule opinion des opposants, ou de certains d’entre eux. Elle peut par conséquent induire le public en erreur comme tout ce qui est simplifié à l’extrême et donc éveiller des peurs et des haines. La critique est facile et l’art de gouverner difficile. Ceux qui sont aux commandes lors d’une crise par exemple, doivent prendre des décisions sans délai de réflexion, faire face à l’immédiat, notamment en matière de sécurité, sujet phare de la démocratie.
Dans ce domaine, le Sénégal est un modèle en Afrique de l’Ouest. Le président Sall a bâti des ponts entre le Sénégal et ses voisins. Il a ainsi fait passer notre région dans un cercle de paix et, bientôt, de coprospérité.
Voici pourquoi je prétends que la critique est plus facile que la pratique. L’utilisation de la violence pour atteindre un objectif politique, les appels quotidiens à l’insurrection ou les menaces de brûler le pays en cas de troisième candidature de Macky Sall sont des moyens qui relèvent de la terreur.
Selon les observateurs les plus sérieux, la question d’une éventuelle candidature du président Macky Sall à sa propre succession est davantage un problème politique qu’un problème de droit admettant que, légalement, la Constitution le lui permet.
Mais que l’on se rassure, qu’il s’agisse, d’un homme, d’une femme, d’un opposant, d’un sympathisant, d’un dauphin ou de Macky Sall lui-même, la décision du choix d’un président de la République, quoi qu’il arrive, n’appartiendra in fine qu’au seul peuple sénégalais.
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OBJECTION AVEC MOMAR THIAM
L'expert en communication électorale commente l'actualité sociopolitique nationale marquée par les sorties de Macky Sall et d'Idrissa Seck, au micro de l'émission dominicale de Sud FM avec Baye Omar Gueye
L'expert en communication électorale commente l'actualité sociopolitique nationale marquée par les sorties de Macky Sall et d'Idrissa Seck, au micro de l'émission dominicale de Sud FM avec Baye Omar Gueye.
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IL Y VA DE LEUR INTÉRÊT DE VENIR DISCUTER AVEC LA MAJORITÉ
Le président de la République a confirmé samedi la volonté du gouvernement de faire amnistier les faits pour lesquels plusieurs opposants, notamment Khalifa Sall et Karim Wade, ont été privés de leurs droits de voter et d’être éligibles
‘’Il y va de leur intérêt de venir discuter avec la majorité. On ne devrait pas discuter seulement de questions d’éligibilité’’, a dit Macky Sall en parlant de sa main tendue à l’opposition et du projet de loi d’amnistie de faits concernant certains leaders politiques.
S’exprimant en wolof comme invité de l’émission ‘’Yoon Wi’’ de la radio privée RFM, il a nommément cité Khalifa Sall et Karim Wade comme de potentiels bénéficiaires, avec ‘’d’autres’’, de ce projet d’amnistie visant à leur restituer leurs droits de vote et d’être éligibles.
Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et l’ancien ministre Karim Wade ont été respectivement condamnés à cinq et six ans de prison pour des faits d’escroquerie sur les deniers publics et d’enrichissement illicite.
Pour cette raison, le Conseil constitutionnel avait invalidé les candidatures à l’élection présidentielle de 2019 de ces deux opposants.
Selon Macky Sall toujours, aucune médiation n’est en cours pour apaiser les relations tendues qui existent entre lui et une partie de l’opposition, la coalition Yewwi Askan Wi notamment, dirigée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall.
‘’Je ne suis au courant d’aucune médiation. J’ai lancé un appel au dialogue mais je ne suis au courant d’aucune médiation’’, a-t-il dit.
Le président de la République a déclaré aussi n’avoir jamais conclu avec Idrissa Seck une alliance pour l’élection présidentielle de février 2024.
Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a annoncé ce samedi qu’il va remettre, lundi, à Macky Sall, sa lettre de démission de la présidence de ladite institution.
Au cours de cette semaine, des membres du bureau du CESE ont bloqué son fonctionnement pour faire payer à Idrissa Seck le fait de déclarer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 sans prévenir ses alliés de Benno Bokk Yaakaar et d’avoir dit que Macky Sall n’a pas le droit d’entrer en lice.
Le chef de l’Etat a confirmé à la RFM la rupture de leur alliance scellée en 2020.
Il a salué l’engagement de son épouse aux côtés des personnes malades, auxquelles elle vient en aide avec la fondation Servir le Sénégal.
Marième Faye Sall n’exerce toutefois aucune fonction officielle à ses côtés, a-t-il précisé. ‘’La Première Dame faisait partie de l’organigramme de la présidence de la République. C’est moi qui ai mis fin à cela’’, a-t-il dit.