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27 août 2025
PAR Thierno Alassane Sall
NOUS SOMMES CONFRONTÉS À UN RÉGIME EN FIN DE PARCOURS
Macky Sall a légitimé le sentiment que seule une résistance acharnée permettrait de se soustraire aux procès politiques. Il a offert le prétexte à un opposant d’effacer sa part de responsabilité dans des dossiers le mettant en prise avec des citoyens
Comme des millions de Sénégalaises et de Sénégalais, une profonde tristesse m’a secoué lors des événements de début juin. Une vingtaine de nos compatriotes ont trouvé la mort, une perte inestimable que rien ne peut justifier. Pourquoi le Sénégal s’est-il retrouvé au bord du gouffre alors qu’il était perçu comme un îlot de paix, de démocratie et d’hospitalité dans une Afrique tourmentée ?
L’accession au pouvoir de Macky Sall, en 2012, signifiait pour beaucoup la consécration de la démocratie sénégalaise malgré les coups de boutoir du régime d’Abdoulaye Wade. Toutefois, les espoirs de progrès que suscitait l’avènement de Macky Sall furent vite déçus. Plus d’une décennie plus tard, nous sommes de nouveau confrontés à un régime en fin de parcours qui agite la possibilité d’un troisième mandat. A cela s’ajoute une stratégie de disqualification d’opposants par l’introduction du système opaque des parrainages, mais aussi par l’instrumentalisation de la justice, ce qui anéantit la confiance des citoyens à l’égard des institutions.
C’est parce que j’avais vu de l’intérieur les graves atteintes aux intérêts stratégiques du Sénégal dans le dossier du pétrole, ainsi que la mauvaise pente que prenait fatalement le régime de Macky Sall, que j’avais démissionné de mon poste de ministre en 2017. Aujourd’hui, en tant que député, j’ai pu de nouveau constater le mépris du président de la République envers la démocratie. J’en veux pour preuve la fermeture injustifiée de l’Assemblée nationale, dans laquelle il dispose d’une très courte majorité, pendant plusieurs mois de cette année.
Une minorité de privilégiés
Le démantèlement de l’opposition classique a laissé un vide dans lequel s’est engouffrée une nouvelle opposition radicale se faisant le porte-parole d’une jeunesse exclue des dividendes de la croissance tant vantée par le régime en place. Cette opposition fait de l’excès dans la dénonciation des malversations réelles ou supposées, sa ligne principale. Macky Sall, en ne faisant juger que ses adversaires politiques, a légitimé le sentiment que seule une résistance acharnée permettrait de se soustraire aux procès politiques. Il a offert le prétexte à un opposant d’effacer sa part de responsabilité dans des dossiers le mettant en prise avec des citoyens du fait de ses propres errements.
Les Sénégalais sont épuisés, tant sur le plan social que politique. Le pays, où plus de 65 % de la population a moins de 30 ans et dans lequel beaucoup se considèrent comme des naufragés de la République, est confronté à un fort potentiel de violence. Une infime minorité de privilégiés bénéficient d’une croissance soutenue par une dette excessive et des investissements dans des infrastructures ayant peu d’impact sur la création de richesse. Les écarts de niveau de vie se creusent entre cette minorité et la majorité, qui supporte le fardeau de la dette à travers l’augmentation des prix des produits de première nécessité.
Il est devenu évident pour tous que la richesse soudaine de certains responsables politiques est alimentée par la misère des Sénégalais. Lorsque la Cour des comptes a mis en cause plusieurs ministres et hauts fonctionnaires dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19, peu de Sénégalais ont été surpris. Alors que la justice enquête sur ce dossier à un rythme lent, elle fait en même temps preuve d’une étrange célérité dans le cas de l’opposant Ousmane Sonko. Ce que bon nombre de nos concitoyens voient comme une preuve de liquidation d’un adversaire politique.
Des antagonismes primaires
Les dérives de Macky Sall, aussi intolérables et excessives soient-elles, n’expliquent pas à elles seules la descente aux enfers du Sénégal. Une grande partie de l’intelligentsia a abandonné son rôle d’éclaireur et a laissé place à une multitude de personnes diffusant des idées nauséeuses sur les réseaux sociaux. La banalisation de la violence physique, des discours haineux et l’habitude de voir des manifestants ou des policiers mourir marquent le début d’un cycle potentiellement fatal.
La crise politique actuelle est exacerbée par la bipolarité politique. Une part significative de la société civile, des leaders d’opinion, des intellectuels, des juristes, des journalistes, des professeurs d’université se sont engouffrés dans des antagonismes politiques primaires, plongeant ainsi la nation dans l’obscurité intellectuelle et la radicalité discursive. Les débats sont empreints de haine et de violence. Les tentatives de purges sont monnaie courante et aucune pensée différente n’est plus tolérée. Le débat public est piégé par le sectarisme et une opposition politique qui place la conquête du pouvoir au-dessus de tout.
Il est de notre devoir de faire face à la réalité et d’appeler à la sérénité et au retour des valeurs fondamentales qui constituent notre raison d’être : la tolérance, la « téranga » [« hospitalité », en wolof] et la liberté d’expression. J’adresse un appel solennel à tous les acteurs de notre nation, dont la mission sacrée est de préserver et de renforcer notre jeune démocratie. Je leur dis : ne laissez pas le Sénégal sombrer. Il est impératif de sauver notre République. Notre responsabilité historique est en jeu.
Thierno Alassane Sall est député à l’Assemblée nationale du Sénégal, président du parti La République des valeurs/Réewum Ngor.
LE PRÉFET INTERDIT LES MANIFESTATIONS DE CE WEEK-END
Yewwi Askan Wi projetait d’occuper l’itinéraire allant du cimetière Saint-Lazare à la cité Keur Gorgui. Walfadjri prévoyait d’organiser une marche pour dénoncer la suspension du signal de diffusion de sa chaine de télévision
Le préfet de Dakar invalide les déclarations de manifestations qui devaient avoir lieu entre le 23 et le 25 juin 2023. Mor Talla Tine a interdit les rassemblements de la Coalition Yewwi Askan Wi, du groupe Walfadjri et du mouvement des Forces vives de la nation (F24).
L’autorité préfectorale craint des risques de trouble à l’ordre public, des risques d’infiltration et à une entrave à la libre circulation des personnes et des biens
Les manifestations devaient se dérouler dans différentes artères de la capitale. Yewwi Askan Wi projetait d’occuper l’itinéraire allant du cimetière Saint-Lazare à la cité Keur Gorgui. La coalition s’engageait à lever les barrières et mettre fin au blocus en vigueur chez Ousmane Sonko.
Le groupe de presse Walfadjri prévoyait d’organiser une marche pour dénoncer la suspension du signal de diffusion de sa chaine de télévision. La procession devait débuter à la Place de l’indépendance et prendre fin au palais de la république.
La plateforme du Mouvement des Forces Vives de la Nation (F24) devait tenir une manifestation à la même date que le groupe Walfadjri, le 23 juin 2023. Le F24 voulait commémorait à la place de la Nation le 23 juin 2011.
QUI POUR REMPLACER SONKO ?
"À moins que le pouvoir ne verse de l’eau dans son vin et règle l’affaire Sweet Beauté de manière politique, la participation du leader de Pastef à la présidentielle est compromise. Mis hors course, cela peut profiter certainement aux candidats de Yewwi"
Question posée par WalfQuotidien à Dakar ce matin : « à moins que le pouvoir (sénégalais) ne verse de l’eau dans son vin et règle l’affaire Sweet Beauté de manière politique, la participation d’Ousmane Sonko à la présidentielle de 2024 est compromise. Mis hors course, cela peut profiter certainement aux candidats de Yewwi (le regroupement de l’opposition) qui ont d’ores et déjà présenté leur candidature. Il s’agit de Khalifa Sall, Déthié Fall et Malick Gakou, qui ont une envergure nationale. Sonko, avec son leadership reconnu, pourrait ainsi jouer le rôle de faiseur de roi. » Mais, « logiquement, pointe encore WalfQuotidien, c’est Birame Souley Diop qui devrait prendre les rênes du Pastef, le parti de Sonko, et probablement être propulsé futur candidat. »
Pourquoi Ousmane Sonko n’a-t-il toujours pas été arrêté ?
Par ailleurs, l’opposant est toujours assigné à résidence depuis maintenant plus de trois semaines. Jeune Afrique s’interroge : « pourquoi Ousmane Sonko n’a-t-il toujours pas été arrêté ? (…) Condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme, l’opposant sénégalais ne s’est toujours pas vu notifier le jugement rendu par la chambre criminelle de Dakar. Combien de temps cela peut-il durer ? »
La justice sénégalaise prend son temps : « le jugement n’aurait toujours pas été rédigé. » Et Jeune Afrique de s’interroger : « l’État hésite-t-il à faire arrêter l’opposant, alors que la nouvelle de sa condamnation a enflammé le pays pendant plusieurs jours, entraîné la mort d’une vingtaine de personnes et provoqué des centaines d’arrestations ? Le chroniqueur judiciaire Daouda Mine, interrogé par le site panafricain, évoque une autre possibilité, qui découlerait de la pression liée à cette affaire : 'Les juges savent que leur jugement sera disséqué et analysé. Les avocats de la défense ne vont pas se priver, pointe-t-il, de démonter pièce par pièce les arguments de la chambre criminelle. Il leur faut prendre le temps de trouver des arguments imbattables'. » D’autant, souligne encore JA, que « le délit de corruption de la jeunesse finalement retenu dans le cadre de ce procès pour viol fait l’objet de nombreuses critiques et commentaires. »
Enfin, remarque le site panafricain, « reste encore une autre possibilité : celle où le jugement ne serait finalement jamais rédigé ou jamais exécuté. C’est notamment le cas pour le coaccusé de Karim Wade, Bibo Bourgi. Il avait été condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite à six ans de prison, mais le jugement le concernant n’a jamais été exécuté et il n’a jamais été mis en prison. »
« Pas besoin d’être un monstre pour être cruel » dit-on. Toujours est-il que ces derniers temps, l’Etat s’est taillé une réputation « monstrueuse » jusqu’à transformer le Sénégal en une grande jungle qui dévore les journalistes critiques.
Traqué par un impressionnant arsenal de micros, plumes et caméras de la presse nationale, le Monstre a finalement lâché du lest. Nos deux confrères Pape Khone Ndiaye de Walf-Tv et Serigne Saliou Gueye du quotidien Yoor-Yoor ont été libérés, hier, et placés sous contrôle judiciaire. Dans la même foulée, le Monstre a craché le morceau « Walf-Tv » qu’il voulait dévorer. Ce, en rétablissant son signal. La coordination des Associations de Presse (Cap) se félicite de ce dénouement heureux. Tout est bien qui finit bien…
« Pas besoin d’être un monstre pour être cruel » dit-on. Toujours est-il que ces derniers temps, l’Etat s’est taillé une réputation « monstrueuse » jusqu’à transformer le Sénégal en une grande jungle qui dévore les journalistes critiques. Preuve par l’arrestation de Pape Khone Ndiaye de Walf-Tv et placé sous mandat de dépôt pour « outrage à magistrat » et « diffusion de fausses nouvelles ». De même que Serigne Saliou Guèye directeur de publication Yoor-Yoor pour diffusion de « fausses nouvelles » de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques et « usurpation de fonction ». Dans la même foulée, la télévision Walf-fadjr se voit suspendre son signal pour avoir effectué une mission d’informations sur le terrain des manifestations politiques. Sans oublier l’embastillement éclair de Pape Alé Niang et la convocation de Moustapha Diop du Groupe Walf-fadjir.
Face à cet « emprisonneur » aux allures de tueur en série contre la liberté des médias, l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (Appel) le Conseil des diffuseurs de presse et Reporters Sans Frontières (Rsf), la Coordination des Associations de Presse (Cap), la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs) etc ont sonné la mobilisation pour lancer une vaste traque contre le Monstre à travers un éditorial commun. Comme mot d’ordre : Vivre ou périr ? « Quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limite qui tienne. L’heure du choix a sonné pour tous les journalistes sénégalais qui tiennent encore à leur dignité et qui pensent, avec raison, que leur indépendance éditoriale est incompatible avec la compromission. Quoi qu’il doive leur en coûter. Ce choix doit être celui de tous ceux qui estiment que la situation actuelle de la presse n’est plus supportable. Ceux qui ont l’intime conviction de vivre dans un environnement anormal. Ceux qui reconnaissent avec humilité que les sacro-saintes libertés constitutionnelles qui sont la boussole de notre métier sont désormais administrées par le bon vieux Monstre de nos malheurs. Cela est une réalité » a fait savoir la Coordination des associations de presse (Cap) avant de dénoncer les emprisonnements ciblés de journalistes « Même la fameuse ‘’carte nationale de presse’’, élément matériel distinctif des membres de la corporation, a commencé à devenir une arme au service de nos tortionnaires. Nous ne sommes plus en danger, comme nous aimions à le dire naguère pour alerter sur les risques qui nous guettaient. Nous sommes tous prisonniers du Monstre de nos malheurs et de ses exécutants. L’incompétence et la sournoiserie avec lesquelles le secteur des médias est régenté sont à la hauteur de la réputation des politiciens choisis pour la sale besogne » s’est-elle indignée dans l’édito commun publié et diffusé sur l’ensemble des formats et supports de la presse nationale.
La révolte imposée au Monstre semble porter ses fruits avec la libération de nos deux confrères Pape Khone Ndiaye de WalfTv et Serigne Saliou Gueye du quotidien Yoor-Yoor.
Tout est bien qui finit bien…
Une libération suivie du rétablissement du signal de la télévision Walf-Fadjiri. La Coordination des Associations de Presse (Cap) s’en félicite à travers un communiqué. Mieux, la Cap tient à saluer l’esprit d’ouverture et la réactivité du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Ismaela Madior Fall ainsi que les autorités judiciaires qui ont été réceptives et diligentes « Le Médiateur de la République a joué sa partition dans ces affaires. Ce qui prouve, encore une fois que notre pays, le Sénégal, est au-delà de toutes les contingences », a indiqué la Cap tout en rappelant aux professionnels de l’information l’exigence de respect des fondamentaux du journalisme notamment l’objectivité etla responsabilité. « Face à ce geste fort des autorités judiciaires, la Coordination des Associations de Presse a décidé de surseoir au Conseil des médias, prévu ce mercredi et à la Journée sans presse du vendredi. La CAP remercie vivement tous les médias qui ont accepté de publier l’éditorial commun le lundi 17 juin 2023 » se félicite-t-elle. Tout est bien qui finit bien… Plus jamais ça !
«EN MATIERE DE L’ETAT DES DROITS DE L’HOMME, LE SENEGAL A REFUSE 5 ANS, LA VISITE D’EVALUATION DES NATIONS-UNIES»
La révélation est explosive. Elle porte l’empreinte de Cheikh Tidiane Dièye, Coordonnateur national de la Plateforme Avenir Senegaal Bi Ñu Begg Membre de la coalition Yewwi Askan Wi
Pendant 5 ans au moins, le Sénégal a refusé systématiquement de recevoir la visite des équipes d’évaluations des Nations-Unies sur l’état des droits de l’homme. La révélation est explosive. Elle porte l’empreinte du Dr Cheikh Tidiane Dièye Coordonnateur National Plateforme AVENIR Senegaal Bi Ñu Begg Membre de la coalition Yewwi Askan Wi. Ce dernier réagissait ainsi pour prendre le contrepied de la supposée « Félicitations du Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme au gouvernement : encore un mensonge ! »
Dr Cheikh Tidiane Dièye d’expliquer qu’en réalité au sein des organisations internationales, « on le sait, prennent toujours des précautions langagières pour rester dans les périmètres diplomatiques acceptables afin de ne pas frustrer des Etats membres en les attaquant frontalement. C’est connu de tous ceux qui fréquentent ces enceintes internationales ».
Le coordonnateur National Plateforme AVENIR Senegaal Bi Ñu Begg dissèque la déclaration relayée par le ministère des Affaires Etrangères et qui a été largement repris par la presse sénégalaise. « Dans la Déclaration présentée par M. Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’homme, ce 19 juin 2023, la référence au Sénégal tientsur 2 phrases. C’est la suivante: « Contrairement à de nombreux États plus riches, le Sénégal a ratifié tous les principaux traités relatifs aux droits de l’homme et est à jour de toutes ses obligations en matière de présentation de rapports. Bien que j’aie récemment fait état de préoccupations, il est important de reconnaître qu’il s’agit d’un pays ayant une longue tradition de coopération positive ». Rien dans cette phrase n’indique la moindre satisfaction sur le cas du Sénégal. Bien au contraire, il s’agit même d’un message qui rappelle implicitement au Gouvernement actuel que le Sénégal (avant Macky Sall) avant ratifié tous les traités internationaux relatifs aux droits humains et répondait positivement aux demandes des Nations-Unies pour des visites de terrain afin d’évaluer le respect des droits de l’homme. C’est de cela qu’il parle lorsqu’il parle de « tradition de coopération positive » souligne le Dr Dièye. Qui ajoute qu’ « aujourd’hui c’est un tout autre Sénégal qu’ils avaient en face d’eux à Genève, représenté par un Gouvernement qui a moralement failli, ne respectant plus aucune de ses obligations internationales en matière de respect et de protection des droits humains. C’est pourquoi, malgré ses efforts pour respecter les protocoles diplomatiques et réserver un minimum de dignité à notre pays, le Haut-Commissaire n’a pas pu s’abstenir de rappeler les préoccupations qu’il avait exprimées le 13 juin dernier ». « Par ailleurs, à la place des satisfécits et félicitations imaginaires annoncés par le Gouvernement et pompeusement relayés par sa presse, c’est même une critique à peine voilée, pour qui sait lire entre les lignes, que la Commission des Droits de l’Homme a servi au gouvernement.
En effet dansla note de bas de page 2, elle cite dix-neuf(19) pays qui ont refusé systématiquement, depuis 5 ans au moins, de recevoir la visite des équipes d’évaluations des Nations-Unies sur l’état des droits de l’homme. Evidemment le Sénégal y figure en bonne place aux côtés de l’Algérie, de Bahreïn, du Cameroun, de Cuba, de la RDC, de la Cote d‘Ivoire, d’Haïti, de l’Inde, d’Israël, du Malawi, du Nicaragua, du Pakistan, de la Papouasie Nouvelle Guinée du Rwanda, de l’Arabie Saoudite, entre autres. S’accrocher donc à quelques bouts de phrases et les interpréter à sa guise, sans honte, pour donner l’impression que le Sénégal aurait reçu les félicitations de la Commission des Nations-Unies aux Droits de l’Homme est une abomination pour un gouvernement qui vient d’enterrer plus de 26 jeunes et dont les hôpitaux sont encore remplis de blessés mal soignés et les prisons d’innocents arbitrairement détenus » conclut ce dirigeant de Yewwi Askanwi.
KARIM ET KHALIFA ÉLIGIBLES EN 2024
Le dialogue politique national a connu mardi des avancées majeures qui se soldent par une grande décision politique qui va totalement impacter le champ politique national
Khalifa Sall et Karim Wade vont pouvoir participer à la Présidentielle de 2024. Le dialogue politique national a trouvé un accord avec la décision de la modification de la Loi L28 qui intègre la réhabilitation de ceux qui vont bénéficier d’une grâce présidentielle oui qui ont déjà purgé leurs peines de prison. Karim Wade et Khalifa Sall se retrouvent dans ce schéma. Le dialogue n’a pas pu régler la question du 3ème mandat qui reste en suspens, tandis que la société civile a appelé pour le respect strict de la Constitution qui stipule que « nul ne peut faire deux mandats successifs ».
Le dialogue politique national a connu hier des avancées majeures qui se soldent par une grande décision politique qui va totalement impacter le champ politique national. Les acteurs au dialogue politique ont décidé de la modification de la loi L28 du Code électoral qui introduit la grâce présidentielle et ceux qui ont déjà purgé leurs peines de prison dans la nouvelle armature juridique du Code électoral. Cette révision de la L28 n’aura pas réellement un impact surtout pour Karim Wade et Khalifa Sall qui ont déjà purgé leurs peines de prison. Il faut alors préciser que l’introduction de la grâce en révision de l’art 28 va permettre au candidat qui en a bénéficié d’échapper à une invalidation de son dossier. Si les cas de Karim Wade et Khalifa Sall sont en passe d’être réglés, celui de Sonko reste en suspens. Pourtant pour permettre au leader de Pastef de participer à la prochaine présidentielle de 2024, la Société civile avait émis une proposition de refonte des articles L29, L30 et L57 du Code électoral qui stipule qu’ « En dehors des mineurs, des incapables majeurs et ceux à qui la Constitution enlève la possibilité d’être candidat à une élection quelconque, aucun Sénégalais ne peut être privé du droit de vote ou du droit d’être éligible, à moins que la justice ne l’ait décidé expressément par une peine complémentaire prononcée en vertu de l’article 34 du code pénal ». Sur cette proposition de la Société civile, il n’y a pas eu d’entente au niveau de la Commission. Sonko ne pourra pas alors s’aligner à la présidentielle de 2024 si les choses restent à l’état actuel du fait de sa condamnation de deux ans de prison dans le verdict l’opposant à Adji Sarr.
Pas d’accord sur le 3ème mandat, et la Société civile appelle au respect strict de la Constitution
Sur la question du 3ème mandat, la majorité et l’opposition n’ont pas trouvé un accord. Le dialogue de sourd a abouti à des postures qui mettent en avant le fait de s’en tenir au respect de la Constitution, des lois et règlements du pays. Cependant la Société civile présente au dialogue a tenu à préciser clairement que sa position contrairement à ce qui a été dit dans la presse de mardi a été d’exiger le respect strict de la Constitution. Moundiaye Cissé de l’Ong 3D est catégorique à ce niveau. Joint au téléphone, il a martelé que la Société civile n’a jamais transféré le débat sur le 3ème mandat au niveau du Conseil Constitutionnel. « C’est faux et c’est 3 fois faux. Et je le répète ce n’est pas notre position sur la question. Notre position est claire et sans équivoque. Nous exigeons le respect strict de la Constitution qui stipule que « Nul ne peut faire deux mandats successifs » a précisé Moundiaye Cissé. Le dialogue politique n’a pas aussi trouvé un accord sur la question de l’organe chargé d’organiser les élections, la question du bulletin unique est renvoyée à une Commission qui va y statuer après la présidentielle de 2024. Concernant le CNRA et la CENA, il a été décidé d’attendre le rapport d’évaluation du processus électoral pour discuter de leurs formats respectifs. Ce mercredi, les membres de la Commission vont se retrouver pour évoquer entre autres sujets, le rôle et la place de la justice dans le processus électoral et les élections, les questions des libertés publiques.
« JE SUIS FIER DE CES GARÇONS »
(LISBONNE, Portugal)- Exit l'anxiété ! C'est un Aliou Cisse visiblement heureux qui s'est adressé à la presse hier, mardi 20 juin à l'issue de la brillante victoire de son équipe devant le Brésil.
Recueillis par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 21/06/2023
(LISBONNE, Portugal)- Exit l'anxiété ! C'est un Aliou Cisse visiblement heureux qui s'est adressé à la presse hier, mardi 20 juin à l'issue de la brillante victoire de son équipe devant le Brésil. Une victoire (4-2) qui réconforte le staff technique des Lions en perspective de la Can prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d'Ivoire. Cisse s'est satisfait et compte s'inscrire dans une nouvelle dynamique de se frotter davantage aux grosses cylindrées telles l'argentine de Lionel Messi. Mais au stade du Président Abdoulaye Wade.
Qu’est que qui a été déterminant sur le mental de vos joueurs ?
On est très satisfaits de cette grosse performance. Mais j’ai envie de dire que ça fait deux jours qu’on est là, on a énormément travaillé nos stratégies, nos phases de jeu. Je suis fier de ces garçons, c’est un match de fin de saison, mais n’empêche vous avez vu la débauche, l’abnégation, la détermination, qu’ils ont mis dans ce match pour gagner et faire plaisir au peuple sénégalais. C’est leur victoire à eux. Le Brésil reste le Brésil, c’est un match amical, mais on a montré de très bonnes choses et je crois qu’on est sur le bon chemin quand les garçons jouent comme ça, quand ils sont concentrés, quand ils sont déterminés je pense qu’ils sont difficiles à manœuvrer. N’empêche ce fut un début de match compliqué, la preuve, on prend un but dans les premières minutes. On connaît le Brésil avec leur jeu de possession, ils nous ont un peu fait tourner de gauche à droite. Mais, petit à petit, on est resté dans le match, on n’est pas sortis de notre stratégie et on a gratté des ballons intéressants dans l’entre jeu et la percussion de nos attaquants a pu leur faire très mal. Une grosse performance tactique de la part du Sénégal.
Le Brésil a marqué sur des phases préparées à l’entraînement, est-ce à dire que vous n’avez pas surveiller l’adversaire ?
Un match quand vous la préparez, vous surveillez l’adversaire. Les garçons étaient avertis de la façon dont le Brésil remontait les ballons et surtout en phase offensive. Après, il nous a manqué un peu de présence sur les côtés pour couper ces centres qui viennent de l’extérieur dans le box. Et effectivement, j’en ai parlé un peu plus à Koulibaly et à Moussa (Niakhate) pour être présents sur les retombées des ballons. Mais, je pense que ce qui est important, c’est la performance collective. Je regarde bien sûr l’adversaire mais dans ma philosophie, on a tellement de choses à travailler, à rectifier de sorte que ma préparation, je la met au profit de mon équipe.
L’importance de l’aspect physique dans ce match ?
Mes inquiétudes avant ce match résidaient à ce point. Un match de fin de saison, nos garçons ont beaucoup souffert mais l’équipe du Brésil a également beaucoup souffert. Les matchs de fin de saison sont souvent difficiles. Vous récupérez des joueurs qui ont 60 à 70 matchs dans les jambes et nous les sélectionneurs, récupérons des joueurs avec des problèmes athlétiques. Mais en réalité après il faut essayer de les booster, leur donner cette motivation pour jouer pour leur pays. L’aspect athlétique était important et je ne regrette pas d’avoir convoqué les joueurs depuis le 7 juin ce qui nous a permis d’être très prêts physiquement.
Redistribution des cartes dans le milieu avec Gana et Kouyaté qui n’ont pas beaucoup joué ?
J’avais dit que dans mes plans, je vais mettre deux compositions d’équipe. Je suis Kouyaté depuis 2012, Gana je connais ses qualités aussi, il n’a plus grand-chose à prouver. Je chemine avec eux depuis plus de 10 ans. Il me tenait à cœur de voir des garçons comme Pathé Ciss, comme Pape Guèye qui a fait une très bonne saison. Comme Krepin, Nampalys, Jackson qui a fait un bon match contre le Bénin. Des garçons se sont montrés et c’est ce que je disais : ces deux matchs doivent nous permettre de voir d’autres stratégies, de donner du temps de jeu pour préparer la liste finale pour la Can. Des garçons ont marqué des points et la concurrence va être beaucoup plus vaste.
Les changements tardifs ?
Quand l’équipe que vous mettez au départ marche, et fonctionne très bien, les consignes respectées, les joueurs physiquement prêts, je ne vois pas pourquoi déstabiliser l’équipe en apportant des changements. J’étais satisfait des garçons qui étaient sur le terrain et qui faisaient leur travail. Tactiquement les garçons étaient en place.
Ce genre de victoire ouvre à jouer contre l’Argentine ou une autre grande nation ?
La marge de progression de cette équipe est à ce niveau, être capable de jouer face à ces grandes nations de foot, nous jauger à elles. Et beaucoup disaient que le Brésil était un match à risque. Aujourd’hui, les garçons ont hissé leur niveau, surclassé cette équipe brésilienne. On a besoin de jouer ce genre de match mais cette fois-ci chez nous à Dakar. On va inviter le Brésil à venir chez nous et d’autres équipes comme l’Argentine.
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LES LIONS DANSENT LA SAMBA
Jaunes de joie ! Les Lions Sénégal ont réalisé une grosse performance face au Brésil de Marquinhos et autre Vinicius Jr, battu (2-4) au stade Jose Alavade de Lisbonne grâce à un doublé de Sadio Mané.
(LISBONNE, Portugal) - Jaunes de joie ! Les Lions Sénégal ont réalisé une grosse performance face au Brésil de Marquinhos et autre Vinicius Jr, battu (2-4) au stade Jose Alavade de Lisbonne grâce à un doublé de Sadio Mané.
I ls l’ont fait ! Les Lions du Sénégal ont humilié la Selecao de Vinicius Jr (2-4) en match amical international tenu hier, mardi 20 juin au stade Jose Alvalade de Lisbonne. Surpris par un but matinal inscrit à la 11eme minute par Paqueta sur un centre de Vinicius Jr, la bande à Kalidou Koulibaly, fautif (erreur de marquage) sur l’ouverture du score, va très tôt se ressaisir. Surtout après avoir frôlé la correctionnelle sur la frappe de Bruno (3eme minute), le tir croisé de Richarlison (13eme) qui passe à quelques centimètres des buts de Mory Diaw.
Après une première tentative manquée de Habib Diallo sur une passe approximative de Sadio Mane (3eme minute), l’attaquant de Strasbourg (Ligue1), d’une frappe du gauche imparable, fait abdiquer.
Ederson et remet les pendules à l’heure (22eme minute). L’ancien attaquant de Génération Foot se rattrape ainsi de son manque d’efficacité sur une passe millimétrée de Ismailia Sarr, auteur d’un match abouti. Les Lions, décomplexés, font jeu égal face à la sélection Auriverde qui verra son penalty annulé à cause d’une position de hors de jeu de Vinicius Jr, qui avait échappé au juge de touche, mais rattrapée par la VAR. Les deux équipes vont rejoindre les vestiaires sur ce score de parité.
A la reprise, les Sénégalais mettent le pied sur l’accélérateur et pressent les Brésiliens. A la 52eme, Sadio Mane effectue une remise pour Ismailia Sarr qui, de la tête remet la balle dans le paquet. Pris de court, Marquinhos sur la menace de Habib Diallo, prend à contrepied son portier. Le Sénégal reprend l’avantage dans un stade Jose Alavalde médusé.
Alors que les Brésiliens ne sont pas en remis de la tournure du match, Sadio Mane décide de s’illustrer. D’une frappe croisée, le double ballon d’or africain, envoie le cuir hors de portée de Ederson (3-1). Touché. Vexé. Menezes envoie Roni et Pedro à la place respectivement de Malcom et Richarlison (57eme minute). Marquinhos réduit le score et redonne l’espoir à son équipe (58eme minute). Déterminé à égaliser, Menezes lance encore Rapaheal Veiga (Joelinton) Alex Telles (Ayron) et Andre (Lucas Paqueta). Pendant ce temps, Aliou Cissé reste stoïque. Le sélectionneur des Lions attendra les 7 dernières minutes pour envoyer sur le terrain Cheikhou Kouyaté à la place Pathe Ciss et Krepin Diatta qui supplée Pape Gueye. Puis Habib Diallo cède sa place à Nicolas Jackson (88eme minute).
La tension monte dans les arrêts de jeu et les joueurs ont même failli en venir en mains.
Il s’en suivra une cascade de cartons jaunes. Moment encore choisi par le Sénégal pour porter l’estocade grâce à un penalty obtenu par N. Jackson qui a été fauché dans la surface de réparation. Sadio Mane prend à contre pied Ederson pour le 4-2. La messe est ainsi dite. Les Lions s’offrent une victoire historique et deviennent la 3eme nation à battre les Auriverde après le Cameroun et le Maroc.
La Coordination des Associations de Presse (CAP) a décidé de surseoir à son Conseil des médias, prévu ce mercredi 21 juin, et à la Journée sans presse qu’elle a arrêtée pour le vendredi 23 juin prochain. Cette décision de la CAP intervient suite à la libération annoncée du journaliste Pape Khone Ndiaye et le Directeur de Publication du quotidien «Yoor Yoor», Serigne Saliou Guèye et le rétablissement imminent du signal de Walf TV. Selon la CAP «Cette libération annoncée de nos confrères, à quelques jours de la fête de la Tabaski, est intervenue après une médiation entamée avec les autorités gouvernementales».
Pression et médiation payantes, à la fois ! Les journalistes Pape Khone Ndiaye et Serigne Saliou Gueye vont passer l’Aïd al-Kabir ou Tabaski en famille. En effet, quelques 24 heures après la publication d’une éditorial commun dans plusieurs médias, intitulé «Face au monstre, vivre ou périr !», en attendant un Conseil des médias et une Journée sans presse annoncés respectivement pour ce mercredi 21 et le vendredi 23 juin 2023, le journaliste Pape Khone Ndiaye de Walfadjri et le Directeur de Publication de du quotidien «Yoor Yoor», Serigne Saliou Gueye, ont bénéficié d’une liberté conditionnelle. La mesure de contrôle judiciaire est actée par le juge d’instruction, Mamadou Seck, sur réquisition du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. L’information a été rendue publique hier, mardi 20 juin 2023.
La Coordination des Associations de Presse (CAP) salue une mesure obtenue, soulignet-elle, à l’issue d’une médiation. «La Coordination des Associations de Presse (CAP) se félicite du dénouement heureux des affaires impliquant le journaliste Pape Khone Ndiaye et le Directeur de Publication de Yoor Yoor Serigne Saliou Gueye. Cette libération annoncée de nos confrères à quelques jours de la fête de la Tabaski est intervenue après une médiation entamée avec les autorités gouvernementales», lit-on dans un communiqué de la CAP, daté d’hier mardi, avec en objet «Pape Ndiaye et Serigne Saliou Gueye bientôt libres, le signal de Walf TV en bonne voie de rétablissement»
Dans le document «La CAP tient à saluer l’esprit d’ouverture et la réactivité du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Ismaïla Madior Fall et ses Services. Ces autorités ont été réceptives et diligentes. Le Médiateur de la République a joué sa partition dans ces affaires. Ce qui prouve, encore une fois que notre pays, le Sénégal, est au-delà de toutes les contingences», a indiqué le texte de la Coordination des Associations de Presse.
DES TRACTATIONS EN BONNE VOIE POUR LE RETABLISSEMENT, INCESSAMMENT, DU SIGNAL DE WALF TV
Par ailleurs, note le communiqué, «La CAP tient à rappeler aux professionnels de l’information l’exigence de respect des fondamentaux du journalisme notamment l’objectivité et la responsabilité. Face à ce geste fort des autorités judiciaires, la Coordination des Associations de Presse a décidé de surseoir au Conseil des médias, prévu ce mercredi et à la Journée sans presse du vendredi. La CAP remercie vivement tous les médias qui ont accepté de publier l’éditorial commun le lundi 19 juin 2023».
Et la source de préciser que toutes les actions de la CAP «font partie du Plan d’action qui vise, au-delà de la libération de nos Confrères, le rétablissement du signal de Walf TV. Des tractations sont en bonne voie et une issue heureuse est, aussi, attendue incessamment pour Walfadjri», ont rappelé Ibrahima Lissa Faye et Cie. Toutefois, reconnait-elle, «La mobilisation a porté ses fruits. Il faut se réjouir que depuis le début de ces affaires, la CAP a privilégié le dialogue et la médiation avec les autorités concernées pour trouver des solutions qui satisfont les deux parties prenantes aux négociations ayant abouti à cette libération et dans la foulée au retour du signal de Walf TV.
RAPPEL DES FAITS
Pour mémoire, le journaliste de Walfadjri, Pape Ndiaye, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, en mars dernier, pour «provocation d'un attroupement, outrage à magistrat, intimidation et représailles contre membre de la justice, discours portant du discrédit sur un acte juridictionnel, diffusion de fausses nouvelles, mise en danger de la vie d'autrui».
De son côté, son confrère, Serigne Saliou Gueye, lui a été poursuivi pour «publication d'écrits de nature à jeter le discrédit sur les actes ou décisions juridictionnels, diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques et usurpation de la fonction de journaliste». De même, le signal de la télévision Walfadjri, a été coupé, le 01 juin 2023, non pas par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), mais par le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, pour une durée de trente (30) jours. Il est reproché à la télévision privée, entre autres, la «diffusion en boucle des images des manifestations du jeudi 1er juin 2023», suite au verdict de la Chambre criminelle condamnant Ousmane Sonko, le leader de Pastef, à deux ans de prison ferme «pour corruption de la jeunesse» dans l’affaire Sweet Beauty.
LA POLITIQUE ET LE SPORT A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi 21 juin, font le point de la part de vérité de Ousmane Sonko sur les dernières manifestations et les candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade à la présidentielle et la victoire du Sénégal face au Brésil en match amical
Dakar, 21 juin (APS) – Les candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade à la présidentielle de 2024, la ‘’part de vérité’’ de Ousmane Sonko sur les dernières manifestations et la victoire du Sénégal face au Brésil en match amical sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’APS.
‘’Karim Wade et Khalifa Sall éligibles en 2024’’ avec la perspective d’une modification de l’article L28 du Code électoral, indique Le Témoin.
‘’Khalifa Sall et Karim Wade vont pouvoir participer à la présidentielle de 2024. Le dialogue politique national a trouvé un accord avec la décision de la modification de l’article L28 du Code électoral intégrant la réhabilitation de ceux qui vont bénéficier d’une grâce présidentielle. Ou alors ceux qui ont déjà purgé leurs peines de prison’’, écrit le journal.
‘’Les deux leaders politiques se retrouvent dans ce schéma. Le cas de Ousmane Sonko reste en suspens. Le dialogue n’a pas pu régler la question du 3è mandat qui reste en suspens’’, ajoute la publication.
Khalifa Sall et Karim Wade qui étaient sous le coup d’une condamnation n’ont pas participé à l’élection présidentielle de 2019.
Selon L’Observateur, ‘’les deux +K+ ont (ont été) enfin résolus’’. Le journal évoque ‘’une modification de l’article 28 du Code électoral pour remettre Khalifa Sall et Karim Wade dans la course’’. Toutefois, la question du troisième mandat de Macky Sall est laissée ‘’à l’appréciation du Conseil constitutionnel’’.
La modification des articles L28 et L27 étant retenue par les participants au dialogue politique, ‘’Khalifa Sall, Karim Wade et tous ceux qui ont bénéficié de grâce pourront participer à la présidentielle. De même que ceux qui ont purgé leur peine’’, écrit Source, qui estime que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, condamné récemment à deux ans de prison a été ‘’le grand perdant’’ dans ce dialogue.
Selon le journal, ‘’personne n’a défendu la candidature du leader de Pastef, à part la Société civile qui pense qu’aucun Sénégalais ne doit être privé du droit de vote, à moins que la Justice ne l’ai prononcé expressément’’.
Le journal L’Info se fait écho des ‘’complaintes’’ de Ousmane Sonko dans un mémorandum sur les manifestations des 1er et 2 juin consécutives à sa condamnation dans l’affaire ‘’Sweat beauty’’ à deux ans de prison pour ‘’corruption de la jeunesse’’.
Selon le journal, ‘’Sonko a publié hier un mémorandum dans lequel, il dénombre 30 décès dont 4 non encore identifiés et 157 blessés dont 15 par balle’’.
Ousmane Sonko ‘’réplique au pouvoir par un mémorandum’’ à travers lequel il livre sa ‘’part de vérité…’’, selon le quotidien Bës Bi.
‘’Reclus malgré lui dans son domicile, Ousmane Sonko, épaulé par son staff, a livré +sa part de vérité+ en réponse au mémorandum du pouvoir sur les sanglantes tensions politiques que vient de traverser le pays. Le bureau politique du Pastef a fait face à la presse, hier, pour exposer le contenu du document comme +preuve de la responsabilité+ du Président Macky Sall sur ces événements’’, écrit le journal.
Le Soleil met en exergue le sommet pour un nouveau pacte financier mondial, prévu jeudi et vendredi à Paris en présence du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall. Il sera question de ‘’construire un nouveau consensus pour un système financier international plus solidaire’’, explique la publication.
Les quotidiens saluent la victoire de prestige du Sénégal face au Brésil, en match amical, mardi.
Le Sénégal a battu, mardi à Lisbonne, le Brésil au cours d’un match amical international sur le score de 4 buts à 2, grâce notamment à un doublé de Sadio Mané, devenant ainsi le troisième pays africain à battre la Seleção, après le Cameroun et le Maroc.
»Succès historique’’ (Vox Populi). ‘’Les Lions aux anges’’, selon L’As. EnQuête salue ‘’des Lions conquérants’’. ‘’La Samba des Lions’’, affiche à la Une le quotidien Bës Bi.