LA SORTIE D'IDY DE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE IMPLIQUE UNE RECONFIGURATION À L'HÉMICYCLE
Avec les députés de Yewwi, de Wallu, Cheikh Bara Doli Mbacké, Mamadou Lamine Diallo ainsi que les non-inscrits Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall, ainsi que Mariétou Dieng de Rewmi, l'opposition arrivera à une majorité simple de 83 députés
Idrissa Seck et ses ministres sortiront de la mouvance présidentielle. Qu'en sera-t-il de l'Assemblée nationale?
C'est là une belle et éclaircissante perspective politique.
En effet, fort de sa majorité parlementaire, Macky Sall impose à l'opposition un dialogue politique avec sa formule forte "kou guède sa yaya aayé".
Le défi moindre des oppositions est de rester sur la bataille pour le respect des principes démocratiques et des valeurs constitutionnelles, de la préservation de leur unité. Dans le même sillage, chaque potentiel candidat doit rester dans la compétition politique. Il y va de la vitalité de notre système démocratique.
Le pari pouvait être difficile, prédisant ainsi un avenir politique tumultueux pour notre pays. 2012 et les expériences récentes dans les pays de la sous-région ont montré que des pertes en vies humaines pourraient malheureusement en découler. Pour cause, le troisième mandat fait des morts dans tous les pays où le président en exercice l'a inconséquemment tenté.
Dès lors, la sortie d'Idrissa Seck de la majorité présidentielle offre une belle opportunité de trouver une solution parlementaire, donc pacifique, à tous ces facteurs sociopolitiques hautement crisogènes.
Avec les députés de Yewwi, de Wallu, avec aussi Cheikh Bara Doli Mbacké et Mamadou Lamine Diallo évidemment ainsi que les deux députés non-inscrits, Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall, ainsi que Mariétou Dieng de Rewmi, il ne fait pas de doute que l'opposition arrivera à une majorité simple de 83 députés sur 165.
Cela suffira pour voter une loi d'amnistie même si, à mon avis, la meilleure voie n'est pas celle-ci.
Tout de même, avec une telle majorité, il sera possible de supprimer le mot ‘’électeur’’ de l'article 57 du code électorale et modifier les articles 29 et 30.
En effet, lesdits articles sont des lois ordinaires et non des lois organiques ou constitutionnelles. Par conséquent, il est possible de les modifier à la majorité simple des membres de l'Assemblée nationale.
Au demeurant, le sort de Macky Sall et consorts sera définitivement scellé. Rewmi et, à sa tête, son président, ont par cette occasion la possibilité d'éclairer l'opinion, affermissant ainsi leur ancrage dans l'opposition.
Cette nouvelle majorité parlementaire - pas politique - donnera également l'avantage d'un contrôle du Bureau de l'Assemblée, et ce, sans toucher au mandat de son président (élu pour 5 ans). On pourra de surcroît s'assurer de l'effectivité d'un équilibre agissant entre les pouvoirs. L'enjeu et les défis sont de taille. Il faudra bien s'y tenir d'ici à la prochaine présidentielle.
Moussa Tine est président AD/Penco.
UN DIVORCE À L'AMIABLE
Malgré la séparation, lIdy et Macky continuent de se parler et de filer la ‘’parfaite entente’’, poussant certains à croire en une volonté de casser la bipolarisation avec Sonko
Se séparer tout en restant ‘’amoureux’’ l’un de l’autre, c’est bien possible. Entre le président de la République Macky Sall et son allié Idrissa Seck, le divorce sera certes acté aujourd’hui avec la démission du président de Rewmi, de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese) mais la relation reste au beau fixe, si l’on en croit les deux leaders.
Dans un entretien diffusé sur RFM le samedi, le président de la République explique : ‘’Comme il veut présenter sa candidature et c’est sa liberté, je lui ai dit que la conséquence est d’aller s’occuper de sa candidature. Parce que vous ne pouvez pas annoncer votre candidature et continuer à être dans la majorité. Dans un régime présidentiel, quand vous posez un tel acte, c’est un acte de rupture par rapport à notre compagnonnage. Moi, je n’ai fait que prendre acte de sa décision. Mais cela ne déteint en rien notre relation…’’
Embouchant la même trompette, Idrissa Seck est, lui aussi, revenu sur les raisons de son départ et l’entente parfaite avec le chef de l’État. Il revient sur sa rencontre avec le président de la République : ‘’J’ai parlé au président de mon intention de me présenter en 2024, pour voir ce que je pèse. Si ça ne dépendait que de lui, j’allais attendre encore un peu, parce qu’il y a beaucoup de travail à faire ; on avait beaucoup de projets ensemble dans l’intérêt du peuple sénégalais. Dieu a fait que nous nous concertons tout le temps. Tout le temps, nous sommes au téléphone. Tout le temps, on s’échange des messages. On a travaillé dans une harmonie parfaite, mach’Allah…‘’
Divergences sur les conséquences de ce départ
Si les partenaires semblent tous les deux sur la même longueur d’onde par rapport à la nécessité de préserver le caractère cordial de leurs relations malgré le divorce, il semble y avoir quelques nuances et divergences quant aux conséquences qui doivent en découler. Pour le président de Rewmi, ‘’normalement, il devait être possible de travailler ensemble jusqu’aux élections’’, malgré la séparation. ‘’Si tu le fais, on va dire que tu ne peux pas être dans un gouvernement et être candidat. Si tel est le cas, pourquoi on permet au président d’être candidat et en même temps président de la République ? Pourquoi on veut le permettre au président et le refuser aux autres membres de la coalition ? Mais c’est le Sénégal qui est comme ça. Pour que ça soit clair, net et précis, je veux dire qu’il n’y a aucun deal. D’ailleurs, quand je lui ai fait part de mon intention d’être candidat, il m’a clairement dit qu’il s’y attendait, vu mon parcours et ma trajectoire…’’, s’est-il plaint devant les journalistes.
À propos du sort de ses ministres, Idrissa Seck a fait dans le clair-obscur. À l’en croire, c’est comme si le président de la République s’accommoderait du maintien des ministres membres de son parti dans le gouvernement. Cela ne dépendrait que de leur volonté. Du moins pour le cas d’Aly Saleh Diop, ministre de l’Élevage. ‘’Je leur avais dit de choisir librement s’ils décident ou non de quitter le gouvernement. D’ailleurs, alors que je m’apprêtais à venir ici, j’ai reçu Ismaila Sow, Président national des Maisons des éleveurs du Sénégal et Arona Galo Diallo qui est aussi responsable dans une autre association d’éleveurs. Ils m’ont dit : nous sommes là pour deux choses. Si ça ne dépendait que de nous, vous n’allez pas vous séparer. Mais même si tous les deux vous devez être candidats en 2024, nous aurions souhaité que vous nous laissiez Aly Saleh Diop comme ministre, parce qu’il fait du bon travail et nous avons pas mal de projets. Je leur ai dit que même le président de la République m’a dit quelque chose de semblable. Je lui ai répondu que ce n’est pas moi qui décide. Quand j’en ai parlé à Aly Saleh, en lui signifiant que je le laisse apprécier puisque c’est une affaire personnelle, que personnellement ça ne dérangerait pas, il m’a dit que si vous partez du Cese, je ne peux plus rester dans le gouvernement. J’ai insisté et il a dit qu’il ne peut pas. Mais je pense que si, en plus du président et de moi, les éleveurs aussi parlent, il ne peut pas dire non’’.
Le président de Rewmi promet de faire part de ces doléances au président de la République aujourd’hui. ‘’En tout cas, personnellement, ça ne me dérangerait pas ; ça ne m’empêchera pas de dire ce que je veux. Ça devrait même être possible. En vertu de quoi d’ailleurs les ministres APR vont rester dans le gouvernement qui appartient au Sénégal et mener une campagne pour leur parti et on ne permet pas à un autre parti de faire la même chose ?’’, s’étonne-t-il.
Discordances sur le sort des ministres de Rewmi
Sur ce point précis, la compréhension exprimée par le président de la République lors de son interview avec la RFM semble aux antipodes de celle de son allié avec qui il discute tout le temps. Pour lui, la conséquence automatique de la candidature d’Idrissa Seck, c’est sa démission de la majorité et le départ de ses représentants au niveau de l’État et de ses démembrements. Il insiste : ‘’Bien sûr que son départ est une conséquence automatique de sa décision. D’abord, son départ de la majorité ; ensuite, de la présidence du Cese, ainsi que celui de ses ministres dans le gouvernement’’, a-t-il souligné, tout en rappelant qu’il n’a jamais été d’un quelconque soutien en 2024 comme certains le laissaient entendre. ‘’Ça n’a jamais été le cas. Ça n’a jamais été le cas, se répète-t-il. Comme je vous l’ai dit, depuis le début, je lui avais dit qu’en 2024, il pourrait prendre la décision de son choix’’, répond-il à la question de savoir s’il avait promis à Seck son soutien en 2024. ‘’En 2020, avec le coronavirus, je l’ai appelé pour venir travailler avec moi. Je lui avais bien signifié que je ne l’appelle pas pour 2024. Je vous appelle pour qu’on travaille ensemble dans l’intérêt du Sénégal. En 2024, vous aurez la liberté de faire ce que vous voulez et je le lui ai réaffirmé’’.
En tout cas, ce lundi, si tout se passe comme prévu par les deux hommes, Idy sera au palais pour présenter sa démission à son allié et aller s’occuper de son ambition présidentielle. D’ailleurs, lors de sa sortie, le président de Rewmi a tenu à lever toutes les équivoques sur une possible candidature à la candidature de Benno. ‘’Je tiens aussi à souligner que je n’ai jamais été candidat à la candidature de BBY. Vous savez, l’élection présidentielle, c’est entre un individu et le peuple. Ce n’est ni une affaire de parti ni une affaire de coalition. Comme on dit, ce n’est pas un banc, c’est un fauteuil, c’est un seul homme qui est élu. Il peut consulter qui il veut, mais c’est lui le chef’’.
Restera à sceller le sort de ses ministres dont le remplacement ne saurait tarder, si le président va au bout de sa logique annoncée le jour de la Korité sur les ondes de la RFM.
Que pèse Idy sur l’échiquier politique ?
Par ailleurs, la question qui se pose aujourd’hui, c’est que pèse véritablement Idrissa Seck sur l’échiquier politique ? Il faut rappeler que depuis l’élection présidentielle de 2007, lors de laquelle il a été la grande révélation avec une honorable 2e place derrière Abdoulaye Wade, l’ancien homme fort de Thiès a perdu beaucoup de terrain. À la Présidentielle de 2019, c’est grâce au soutien de presque tous les leaders significatifs de l’opposition et en l’absence des candidats Khalifa Sall et Karim Wade qu’il a su se positionner à la deuxième place. Auparavant, son meilleur score remontait en 2012 où il s’était retrouvé avec environ 7 % de l’électorat qui le plaçait 5e, loin derrière Abdoulaye Wade, Macky Sall, Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng. Même s’il explique cette chute vertigineuse par son refus d’aller battre campagne, il n’est pas besoin d’être expert pour savoir que le président de Rewmi est dans une pente descendante depuis 2007.
Le seul bastion qu’il avait réussi à conserver pendant tout ce temps était sa région natale Thiès où il a perdu beaucoup de terrain, qu’il espère reconquérir à la Présidentielle 2024.
Une volonté de casser la bipolarisation avec Sonko !
Durant ce long week-end, les deux alliés ont ainsi survolé l’actualité politique nationale. Pour beaucoup, ce chevauchement des calendriers est loin d’être un hasard, si l’on sait que les deux hommes se sont rencontrés jeudi et ont eu largement le temps d’échanger sur leurs agendas respectifs. D’autant plus que comme le dit fièrement le président de Rewmi, ils se parlent ‘’tout le temps’’. D’aucuns ne manquent pas d’en déduire une volonté sciemment menée de casser la bipolarisation instaurée avec l’opposant radical Ousmane Sonko, à qui Idrissa Seck dénie d’ailleurs la qualité de chef de l’opposition que certains lui ont taillée.
‘’Tant que les Sénégalais n’ont pas voté, c’est moi le chef de l’opposition. Malheureusement, Sénégalais dafa beuri thiaaxaane. Les Sénégalais ne disent pas la vérité. Je suis le chef de l’opposition. Si on reconnait à Macky Sall d’être le président de la République jusqu’au 24 février 2024, c’est parce qu’à la dernière élection présidentielle qui date de 2019, il était premier avec 58 %. De là même manière, on doit reconnaitre à Idrissa Seck d’être le chef de l’opposition, parce qu’il était deuxième à la dernière élection présidentielle. Je suis juste le chef de l’opposition qui a préféré répondre à l’appel du président, parce que le pays était en difficulté. Je l’avais accepté en tant que chef de l’opposition. Dans d’autres pays, on a vu ce qui s’est passé à cause de la division de la classe politique. C’était une question de responsabilité’’.
LE REFUS D'UNE SPOLIATION FONCIERE
Des affrontements entre forces de l’ordre et populations de Ngor ont marqué la journée de ce vendredi. Les heurts, qui ont duré plusieurs heures, ont occasionné la mort d’une personne à Ngor. Une partie de la maison de Farba Ngom a été incendiée.
Des affrontements entre forces de l’ordre et populations de Ngor ont marqué la journée de ce vendredi. Les heurts, qui ont duré plusieurs heures, ont occasionné la mort d’une personne à Ngor. Une partie de la maison de Farba Ngom a été incendiée.
Alors que beaucoup étaient en fête, vendredi dernier, Ngor vivait une journée d’enfer. Toute la journée, les populations de Tank ont affronté la gendarmerie. Elles promettent de remettre cela, aujourd’hui. La maréchaussée veut construire une brigade à l’entrée de la commune de Ngor, sur un parking de 6 000 m2. Les Ngorois disent niet. Unis comme un seul homme, ils sont descendus dans les rues et ont barré les routes à l’aide d’objets hétéroclites, dont des tables renversées et des pneus brûlés. Les jeunes de Yoff et ceux de Ouakam sont venus leur prêter main-forte. Armés de pierres et de cocktails Molotov, ils ont fait face aux pandores qui ont dû appeler des renforts. Les heurts ont duré plusieurs heures. Il y a eu plusieurs blessés et un mort a été enregistré.
Selon les témoins et les vidéos qui circulent, les gendarmes ont attaqué des manifestants jusque dans les maisons et n’ont pas hésité à tirer des projectiles sur eux. La victime, une vieille dame, serait morte à cause d’une grenade lacrymogène lancée dans le domicile où elle se trouvait.
Face à la colère des manifestants, la maison de Farba Ngom a été attaquée et brûlée. Il n’y avait personne dans la maison du député membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Ce dernier serait impliqué dans plusieurs conflits fonciers à Dakar, ce qui est à l’origine de la frustration des jeunes.
À noter que lors des manifestations, des individus armés en tenues civiles ont tiré des balles en direction des manifestants, d’après des vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux. ‘’Si les Ngorois n’ont pas la paix, aucune autorité qui habite dans la commune de Ngor ne doit vivre en paix. La commune de Ngor a trop souffert de l’injustice. Après le remembrement des Almadies, c’est le bradage des terres de l’ancien aéroport, sans donner la possibilité aux autochtones d’en bénéficier. Je peux donner plusieurs noms de responsables du régime qui bénéficient de terrains sur l’espace aéroportuaire. La densité de la population est de 10 000 habitants au kilomètre carré’’, menace un jeune.
Pour calmer la situation, il a fallu l’intervention de certains chefs coutumiers dont El Hadj Babou Samb.
La genèse de cette affaire
Comment tout ça est arrivé ? Si on en est là aujourd’hui, c’est parce que la gendarmerie de Ngor est hors service, depuis le dernier hivernage. Les gendarmes ont ainsi décidé, le 1er mars dernier, de déplacer le poste à Ouakam. Mais les autorités de la commune n’étaient pas d’accord. ‘’On s’est tous levés pour dire que ce n’est pas possible, vu l’insécurité qui règne, notamment à Ngor. On a demandé aux gendarmes de revenir. Ils nous ont fait comprendre que toutes les conditions ne sont pas réunies. Ainsi, pour rester, ils nous ont demandé un terrain plus approprié pour y construire un poste sur fonds propres’’, explique le maire de Ngor Maguèye Ndiaye.
Lors de cette réunion avec la gendarmerie, alors que les autorités communales prenaient le temps d’identifier un lieu, le colonel Abdou Mbengue a porté son choix sur le parking en face de la Brioche dorée de Ngor. Mais les autorités communales et coutumières ont proposé d’autres sites différents. ‘’Le soir du 2 mars, le colonel est revenu pour obtenir 500 m2 sur le parking. Je lui ai expliqué qu’il n’y a plus d’espace à Ngor’’, indique Maguèye Ndiaye.
Ainsi, d’après l’édile, le général Moussa Fall leur avait parlé d’une installation de brigade provisoire avec des conteneurs. Mais sans aviser, les pandores ont fait une descente sur les lieux avec l’intention de tout occuper.
‘’A notre grande surprise, dimanche dernier, la gendarmerie est venue déposer sur le site du béton, une grande quantité de ciment et du fer. En tant que maire, je n’étais pas informé. Le soir, vers 23 h, on m’appelle pour me dire qu'il y a des gens qui sont en train de poser des briques. Le lendemain, ils ont commencé à creuser, sans que je ne sois informé. J’appelle le Jaraaf et l’imam au téléphone, mais tous les deux m’ont dit qu’ils n’étaient pas au courant. Donc, toutes les autorités coutumières qui étaient à la réunion n’ont pas été avisées’’, regrette M. Ndiaye, qui a décidé d’aller jeter un coup d’œil sur le chantier en compagnie des chefs coutumiers et religieux.
‘’On est allé sur les lieux pour constater et voir sur quelle base légale ils décident de construire. On nous a sommés de déguerpir. Les gendarmes ont commencé à tirer des lacrymogènes sur l’imam, le Jaraaf et moi’’, témoigne le maire.
Dénonciations
Devant la tournure des événements, les populations de Ngor ont décidé de s’ériger contre l’érection de cette brigade de gendarmerie à cet endroit, car elles déclarent avoir des priorités autres que la question sécuritaire.
En effet, alors que la population ne cesse de gonfler, cette commune n’a ni CEM ni lycée. Or, en termes de budget, elle arrive en deuxième position.
D’ailleurs, en marge de la prière de l’Eid El Fitr, l’imam de Ngor a tiré à boulets rouges sur les autorités et les forces de l’ordre. ‘’Ce qui s’est passé à Ngor, ce vendredi, tout le monde l’a vu. Ces derniers jours, la population de Ngor a vécu des moments durs. Ils sont venus récupérer nos biens, brimer la population qui réclame ce qui lui appartient’’, peste-t-il. ‘’Ils nous ont empêchés d’effectuer la prière du vendredi, avant de lancer des grenades lacrymogènes dans la mosquée et le cimetière. Ce qui est anormal dans ce pays, surtout pour des populations qui ne font que réclamer leurs biens’’, poursuit-il.
Condamnations de la classe politique
Ainsi, les réactions se multiplient pour dénoncer ce qui se passe à Ngor. Thierno Alassane Sall a réagi sur Twitter. Il dénonce le recours systématique à la répression qu’il assimile à Gaza. ‘’Pour une fois, de mémoire de Ngorois, il n'y a pas eu de prière de vendredi à Ngor où l'on se croirait à Gaza. RV-Reewum Ngor dénonce le recours systématique à la répression, face à des populations qui revendiquent un espace vital rendu exigu par la boulimie foncière’’, regrette le président de la République des valeurs (Réewum Ngor).
Avant lui, l’ancien maire de Dakar a fustigé les violences exercées sur les populations et a appelé à la paix. ‘’Je suis profondément préoccupé par les affrontements notés dans la commune de Ngor. Je dénonce vigoureusement les violences commises contre les populations’’, indique le président de Taxawu Sénégal. Khalifa Sall d’ajouter :’’Je regrette, également, les cas de blessés enregistrés et apporte mon soutien aux autorités municipales et coutumières. J’en appelle à un dialogue constructif entre les différentes parties pour trouver une solution à ce problème et préserver la paix, l’harmonie et le vivre-ensemble.’’
STEREO AFRICA FESTIVAL 2023, DAKAR HOTE DE LA MUSIQUE AFRICAINE
Après le succès de sa première édition, Stereo Africa Festival sera de retour, du 9 au 13 mai, à Dakar, au Clos Normand, mais aussi dans d’autres lieux de la capitale sénégalaise.
Après le succès de sa première édition, Stereo Africa Festival sera de retour, du 9 au 13 mai, à Dakar, au Clos Normand, mais aussi dans d’autres lieux de la capitale sénégalaise. Ce sera un espace incontournable de rencontres et d’échanges entre professionnels africains et internationaux.
La 2e édition du Stereo Africa Festival aura lieu du 9 au 13 mai, à Dakar. Le festival se veut, cette année, un lieu de rencontres entre professionnels de la musique et artistes locaux. D’après le communiqué parvenu à ‘’EnQuête’’, les musiciens et chanteurs qui se produiront au festival en mai prochain à Dakar sont maintenant connus. Parmi les invités, il y a Boubacar Traoré, le célèbre bluesman malien, qu’on ne présente plus. Il a dit-on, su marier la musique mandingue et celle du Mississippi. Il y aura aussi Daby Touré, né en Mauritanie, qui est le fils d’Hamidou, membre du célébrissime groupe sénégalais Touré Kunda. ‘’Avec une musique inspirée à la fois du blues américain, du folk, de la musique sahélienne et de la pop, il crée une recette unique qui évoque les berceuses chantées par les grands-mères soninkés, mais nous ramène irrésistiblement vers la Californie ou Paris’’, souligne la note.
Esinam, multi-instrumentiste belgo-ghanéenne, est aussi attendue. ‘’Elle a créé un univers musical personnel, rempli de rythmes, de grooves, de mélodies et de boucles, mêlant sa voix soul aux percussions africaines traditionnelles, à la flûte et à quelques influences électroniques’’, renseigne-t-on. Carlou D sera aussi de la partie. L’icône de la musique au Sénégal est un artiste complet, chanteur, musicien, danseur. ‘’Carlou D est un adepte de la diversité musicale, après être passé par le célèbre groupe sénégalais Positive Black Soul, aux côtés de Didier Awadi, artiste spirituel, dans ses textes qui prône la paix’’, le présente-t-on.
Ainsi, le festival sera l’occasion d’augmenter la visibilité des artistes à travers le public. Dans son ADN, il y a notamment la recherche de nouveaux talents. En février, le SAF a lancé un appel à candidatures pour des showcases, de petits concerts promotionnels où des artistes en devenir se produisent devant un jury de professionnels, journalistes et invités. Ces derniers ont ainsi sélectionné une quinzaine d’artistes et groupes, parmi une soixantaine, qui seront programmés dans le cadre du Off du festival.
Autre initiative, les Unplugged sessions. Il s’agit d’un ‘’concours musical qui s’est déroulé dans les gares de Thiaroye et Rufisque, en partenariat avec la Seter, à l’Ucad à la Maison des cultures urbaines de Ouakam. La finale aura lieu le 11 mai et, à la clé, des journées d'enregistrement dans un studio de musique professionnel’’.
Le SAF 2023, bien plus que des concerts !
Selon les organisateurs, ‘’il y en aura presque de tous les goûts encore cette année, avec également le groupe de reggae Timshel, Noumoucounda, One Pac, Rokia Bamba, Aïda Sock, Sym Sam, Saintrick, Kalsoum, Jupiter Diop, Ngendymen, Cortega… ! Tous ces artistes se produiront sur différentes scènes, au Clos Normand, à l’Institut français, aux Pieds tanqués chez Awa’’.
Mais le SAF 2023, ce sont aussi des tables rondes sur des thématiques liées à l’industrie créative de la musique, une résidence artistique orchestrée par Daby Touré avec plusieurs artistes sénégalais au sein du studio Stereo Africa 432 dont l’objectif est de réaliser un album du festival et, en fin de soirée, le dernier jour, un DJ set d’Electrafrique.
‘’Créé en 2022, Stereo Africa Festival est un évènement qui vise à promouvoir les musiques actuelles ouest-africaines et à soutenir l'émergence de nouveaux talents à travers une programmation éclectique. C'est également un lieu de rencontres des professionnels africains et internationaux, pour la promotion, la représentation, la diffusion et la structuration des musiques du continent’’, renseignent les organisateurs.
AMADOU BA SURCHARGÉ
Le Premier ministre Amadou Ba assure désormais la gestion des ministères de Sports et de l’Elevage cumulativement à ses charges de chef du gouvernement.
Le Premier ministre Amadou Ba assure désormais la gestion des ministères de Sports et de l’Elevage cumulativement à ses charges de chef du gouvernement.
Ce changement au sein du Gouvernement intervient après le départ des membres du parti Rewmi, Yankhoba Diatara, jusqu’ici ministre en charge des Sports et son collègue Aly Saleh Diop, en charge de l’Élevage.
Un communiqué de la présidence annonce qu’il «est mis fin aux fonctions» d’Aly Saleh Diop et de Yankhoba Diatara, qui dirigeaient respectivement ces deux ministères.
par Assane SAADA
L’OBSERVATOIRE DES RAFFINEMENTS
Par où passe le chemin ? Faut-il dériver ou suivre le courant ? Au milieu du tumulte, qui n’arrête pas de s’intensifier, une foule de « législateurs » savourant leur plaisir subtil d’enterrer des civilités.
Par où passe le chemin ? Faut-il dériver ou suivre le courant ? Au milieu du tumulte, qui n’arrête pas de s’intensifier, une foule de « législateurs » savourant leur plaisir subtil d’enterrer des civilités. Pour libérer l’avenir, il faut penser excessif, miser sur le grossier, rivaliser pour le prestige de la supercherie, de la persécution. Un génie se mesurant à l’exécrable. Et à la sortie des couloirs de la mort des réseaux sociaux et autres médias… « l’horrible peuple qui aboie, et (qui) … attend et rit (…) Pleins de spectateurs heureux de leurs belles places… (…) À cette précaution horrible, au saisissement de l’acier qui touchait (son) cou, (ses) coudes ont tressailli, et (il a) laissé échapper un rugissement étouffé. La main de l’exécuteur a tremblé. – Monsieur, lui a-t-il dit, pardon ! Est-ce que je vous ai fait mal ? Ces bourreaux sont des hommes très doux… » (Victor Hugo, Le Dernier jour d’un condamné).
La tempête est telle que l’indulgence n’est plus coupable, l’horreur ne provoque plus le dégoût. Un jugement lent à s’éduquer. Toutes les victimes de l’extrême, portant leur chagrin, n’iraient pas s’effondrer à la cyber sécurité. Ces épouvantés de la terreur symbolisent des mutations de notre société. Une preuve de sa dérégulation. Des illusions perdues, des âmes ne vivent plus leur vie. De cette fausseté des existences, plus une sincérité des rapports humains. Une violence des honnêtes gens qui ne se différencie plus de celle des malfaiteurs. Plus personne qui se surprend à proscrire le bien. C’est une crise des limites qui ne sont point des entraves. Mais des écarts d’esprit ou de raison qui conduisent à l’impasse, une incapacité à transcender des choses, à se porter au dépassement. On s’oblige à penser l’inintelligible pour faire tendance, à vivre sans valeur…
Influence, mensonge et manipulation
Être à sa solitude, se soustraire à l’arrogance et à la voracité des désirs et des fantasmes, penser aux conséquences de ses mots et de se actes… seraient devenus ruineux. « Les égards qui président aux relations des hommes entre eux » intéressent de moins en moins. Pourtant, « ils sont indispensables à une sociabilité qui ne naît nullement des opinions mais des usages, non des lois mais des coutumes ». Aujourd’hui, c’est laissez-vous surprendre. Si tout vous laisse pantois, c’est que vous avez tout compris. Les raffinements, qui sont des observatoires des actes et des paroles, seraient devenus sans substance. Par ce temps d’une nébuleuse des croyances, l’exhibition en train de vaincre la dignité… toutes ces choses qu’une poussée démocratique, une révolution numérique ne devraient jamais altérer. Alors, le roman de Yassin Adnan, Hot Maroc, pourrait être Hot Sénégal. Ça conte « la vie et les basses œuvres d’un être insignifiant, lâche et veule mais vindicatif. Effacé et soumis, il devient, grâce à internet, manipulateur, grand ordinateur et petit désorganisateur de la vie des autres. Son immense aptitude à nuire, son talent à produire des rumeurs assassines, des fake news… »
Avec des acteurs qui ont perdu toute honnêteté en devenant des influenceurs, le chercheur et spécialiste de la communication, Dominique Wolton, relève une contradiction. « (…) Au moment où l’information et la communication sont reconnues comme concepts centraux de la société, elles sont simultanément l’objet d’une crise de légitimité. Déjà, la communication était descendue ‘’aux enfers’’, car réduite aux tentations de manipulation. (…) Aujourd’hui, l’information n’est plus synonyme de faits et de vérité, (…). Informer, c’est influencer, et communiquer, c’est manipuler. (…) Il n’y a plus de vérité, ni de Bien ni de Mal, il n’y a, avec le règne des réseaux, qu’influence, mensonge et manipulation, le contraire de ce qui devait se passer… » (voir Vive l’incommunication). Une dérive à arrêter pour retrouver cette confiance qui reste le moteur de toute démocratie, le cœur de toute vie en société.
Selon Wolton, la confiance et l’humanisme ne sont pas des valeurs vieillottes. « Par rapport au monde d’aujourd’hui, imbibé de modernité technique et de finance ; elles en sont au contraire le premier antidote ». Au demeurant, nulle situation ne devrait laisser désemparé. C’est un impératif de réhabiliter les rôles des uns et des autres, de revaloriser les intermédiations « afin de lutter contre les illusions d’une société en directe et interactive ». Le jeu des petites combines devant s’arrêter d’autant que « l’homme est une chose qui doit être surmontée », écrivait Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra.
IDY PUBLIE SA LETTRE DE DÉMISSION
Quelques minutes après la publication du communiqué de la Présidence de la République annonçant la fin de fonction du président du CESE, ainsi que celles de ses partisans membres du gouvernement, c’est au tour d’Idrissa Seck de s’engager dans la bataille
A peine quelques minutes après la publication du communiqué de la Présidence de la République annonçant qu’il était mis fin aux fonctions du président du Conseil économique, social et environnemental, ainsi que celles de ses partisans membres du gouvernement, c’est au tour d’Idrissa Seck de s’engager dans la bataille de communication. Comme pour contredire ses anciens alliés, le désormais ex président du CESE a partagé sa lettre de demission de l’instance, qu’il a adressé au chef de l’Etat, ce lundi, comme annoncé deux jours plus tôt après la prière de Korité. Voici l’intégralité de la lettre.
Objet : démission
Monsieur le Président de la République,
Au moment où, par la présente, je soumets à votre attention ma démission de la fonction de Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), je voudrais rendre grâce à Dieu de l’ensemble des bienfaits dérivés du secours d’Allah puis de la jonction de nos forces au bénéfice des populations sénégalaises et africaines.
Je souhaite également Lui rendre grâce de m’Avoir permis d’être le témoin privilégié de votre conduite admirable des destinées de notre pays et de notre continent.
Beaucoup d’adversaires politiques ont cherché, à tourner en dérision ma confession que la critique formulée en son temps et limitant votre vision à Diamniadio, s’est révélée infondée, au regard de vos nombreuses réalisations.
Qu’ils entendent les populations du Fouta, du Sine Saloum, du Cayor, du Diambour, du Baol, etc. dont la soif est étanchée grâce aux forages du PUDC, etc. Qu’ils empruntent l’autoroute Ila Touba et celle allant vers Kaolack. Qu’ils enjambent les ponts sur le fleuve Gambie, le fleuve Casamance, le fleuve Sénégal ainsi que ceux interconnectant plusieurs territoires jadis enclavés, alors, ils n’auront d’autres choix que de me laisser « dire à ta regrettée et vaillante maman, Coumba TIMBO (Paix et Miséricorde d’Allah sur elle), que tu as bien travaillé. »
Il sied, cependant, de rappeler que quel que soit la consistance du bilan, aucune œuvre humaine ne saurait être parfaite.
Ma conviction est que vous à la tête du pays pour le temps qu’Allah Seul Décidera de vous Accorder et moi, de retour comme Chef de l’Opposition, nous continuerons, chacun à sa place, de contribuer au rayonnement de notre pays en Afrique et dans le monde, de veiller à ce que sa démocratie, sa stabilité et sa légendaire téranga ne soient compromises ni par le populisme, encore moins par quelque extrémisme que ce soit.
Qu’Il plaise au Seigneur des mondes de préserver le Sénégal, l’Afrique et le monde des terribles menaces liées, entre autres, au changement climatique et aux nouvelles technologies qui, sciences malheureusement utilisées sans conscience, ruinent les âmes d’une jeunesse insuffisamment préparée au monde d’aujourd’hui et de demain .
Veuillez accepter, Monsieur le Président de la République et non moins précieux frère, tout protocole observé, l’expression de ma très haute considération, appuyée par mes ardentes prières de succès.
LE COORDONNATEUR MAMADOU MBODJ FIXE LE CAP
Malgré une farouche opposition et une série de manifestations, le M23 n’était pas parvenu à faire reculer le Président Abdoulaye Wade. Dimanche dernier, 16 avril, le mouvement des forces vives du Sénégal, F-24, a été lancé pour barrer la route à Macky.
Malgré une farouche opposition et une série de manifestations, le M23 n’était pas parvenu à faire reculer le Président Abdoulaye Wade, qui s’était finalement présenté à l’élection présidentielle 2012. Arrivé en tête au premier tour, avec plus de 34% des voix, le président sortant et candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) sera, toutefois, renversé au second tour par l’actuel président Macky Sall, élu avec plus de 65% des voix.
Dimanche dernier, 16 avril, le mouvement des forces vives du Sénégal, F-24, a été lancé pour barrer la route au Président Macky Sall dont le camp a fini de valider la 3e candidature, l’appelant second quinquennat.
Demi-victoire ou demi-échec du M23 ?
Ancienne figure du M23, Mamadou Mbodj coordonne aujourd’hui le F-24. Il dit : “Il faut rappeler d’abord que le M23 est né à la suite d’un projet de loi lequel projetait de faire élire un président et un vice-président sur la base d’un quart électif (autrement dit) s’ils ont plus de 25% des voix. Non seulement on a subodoré une volonté de dévolution monarchique mais également il était impensable qu’un président puisse être élu avec seulement plus de 25% des voix. Ce projet de loi a été déterminé en Conseil des ministres le jeudi 16, devait être voté le 23 juin. Donc, en une semaine, il fallait s’organiser pour s’opposer à son vote. Ce que nous avons réussi de fort belle manière. Le recul que nous avons constaté de la part du Président Wade est un signe de respiration démocratique et une victoire éclatante pour le M23. On avait également d’autres objectifs parmi lesquels le 3e mandat. Le combat a été mené pendant huit (8) mois, de juin 2011 à février 2012, contre la 3e candidature du Président Wade. Il s’est trouvé que le Conseil constitutionnel l’a validé et Abdoulaye Wade s’est présenté et il a été battu. Nous pensons que cette défaire de Me Wade est aussi le résultat du combat du M23. A défaut de dire qu’il y a eu victoire, on peut dire qu’il y a eu une demi-victoire ou un demi-échec. Cela dépend du point de vue” qu’on défend.
Toutefois, au moment où le même combat pourrait être mené contre le régime en place, l’ancien syndicaliste reste droit dans ses bottes : “On ne peut pas avoir de lassitude en tant que citoyen lorsque nous sommes confrontés à de pareilles situations.” D’autant plus que, souligne-t-il, “cette situation relève d’un recul démocratique très grave.”
Parce que, justifie-t-il, “il y a douze (12) ans, en 2011, on s’était levé. Douze (12) ans après, pour les mêmes raisons, on doit encore se mobiliser. Donc, cette candidature-là (du Président Macky Sall), elle est indécente, démocratiquement. Elle est historiquement honteuse.”
Malgré le fait que le concerné ne s’est pas encore clairement prononcé sur sa candidature, Mamadou Mbodj croit dur comme fer que “les intentions du Président Macky Sall sont très claires.” Dans la mesure où, défend-il, “quand à la question de savoir ‘’est-ce que vous allez vous présentez ? ’’, on répond ‘’ni oui ni non’’. Alors qu’il n’y a qu’une seule réponse. C’est non. Lorsqu’il dit récemment que ‘’la question est juridiquement réglée’’, il a parlé. C’est très clair. Mais, il est en train de dire le contraire de ce qu’il doit dire. Il ne peut pas gouverner le Sénégal trois (3) fois de suite. Juridiquement, il n’y a pas l’ombre du doute. Puisqu’il ne peut pas, il ne doit pas se présenter. Parce qu’en se présentant, il crée les conditions du chaos”.
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO AU CESE
Le ministre, directeur de cabinet du chef de l'État, a été nommé président du Conseil économique, social et environnemental. Il remplace Idrissa Seck, dont les deux camarades de parti, Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop, quittent le gouvernement
Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre, directeur de cabinet du président de la République, a été nommé président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a déclaré lundi la présidence sénégalaise.
M. Diallo remplace Idrissa Seck, dont les deux camarades de parti, Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop, quittent le gouvernement, selon la même source.
Le Premier ministre, Amadou Ba, dirige désormais les ministères des Sports et de l’Elevage, qu’il cumule avec ses fonctions de chef de gouvernement.
Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop géraient respectivement ces deux départements ministériels.
Abdoulaye Daouda Diallo, inspecteur des impôts et des domaines, a dirigé plusieurs ministères, notamment ceux des Finances et du Budget, de l’Intérieur, des Infrastructures et du Désenclavement.
Le président de la République, Macky Sall, et Idrissa Seck ont déclaré samedi avoir mis fin à leur collaboration, après que le second a fait une déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Des membres du CESE ont empêché la tenue d’une session de ladite institution, la semaine dernière.
De cette manière, ils entendaient faire payer à M. Seck le fait d’avoir annoncé sa candidature sans tenir compte des avis des autres leaders de Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle.
Ils lui reprochaient également d’avoir affirmé que Macky Sall n’a pas le droit d’être candidat en 2024.