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24 août 2025
GUY MARIUS SAGNA PISTE LES 20 MILLIARDS DE BUDGET
Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée Nationale, le député de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) dénonce le refus de rendre compte de l’enveloppe de 20 milliards Fcfa allouée à l’institution parlementaire
La gestion du budget de l’Assemblée national intéresse le député Guy Marius Sagna. Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée Nationale, le député de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) dénonce le refus de rendre compte de l’enveloppe de 20 milliards Fcfa allouée à l’institution parlementaire. A cet effet, il invite Amadou Mame Diop à corriger ce dysfonctionnement qu’il qualifie de «violation du règlement intérieur de l’Assemblée».
Guy Marius Sagna tient comme à la prunelle de ses yeux au contrôle des fonds alloués à l’Assemblée nationale. Il considère que le refus de rendre compte de la gestion des 20 milliards Fcfa du Parlement constitue une violation flagrante des articles 24 et 30 du règlement intérieur de l'Assemblée Nationale (Rian). Dans une lettre adressée à Amadou Mame Diop, le célèbre activiste rappelle que l’article 31 du Rian autorise la Commission de Comptabilité et de Contrôle à se charger du contrôle, de la comptabilité et de la gestion des crédits inscrits au budget de l'Assemblée nationale. «À cet effet, un rapport écrit portant notamment sur l'état des crédits et la situation des dépenses engagées doit lui être fourni par les questeurs à la fin de chaque trimestre. La Commission est habilitée à prendre connaissance des documents comptables correspondants», relève le leader de Frapp France Dégage.
De plus, souligne-t-il, la Commission de Comptabilité et de Contrôle dépose un rapport trimestriel et le compte annuel sur le bureau de l'Assemblée nationale qui, à l’en croire, doit en communiquer le contenu aux membres de la Conférence des Présidents. «La Commission de Comptabilité et de Contrôle, après rapprochement des comptes du trésorier avec la comptabilité tenue par les services de la Questure, rend compte à l'Assemblée, par écrit, au début de chaque session budgétaire, de l'exécution du mandat de contrôle qui lui est confié. Le compte définitif de chaque gestion est adressé par le président de l'Assemblée nationale au Président de la Cour des Comptes», indique le vice-président de la Commission de Comptabilité et de Contrôle.
En fin septembre et fin décembre, indique Guy Marius Sagna, la Commission Comptabilité et de Contrôle aurait dû recevoir un rapport trimestriel des questeurs conformément à l'article 31 du Rian. «La Commission n'a rien reçu. Du moins, le vice-président de la Commission de Comptabilité et de Contrôle que je suis n'a reçu aucun rapport. La Commission de Comptabilité et de Contrôle n'a déposé ni un rapport trimestriel ni un rapport annuel sur le bureau de l'Assemblée Nationale. Du moins, le vice-président de cette commission que je suis n'a travaillé sur aucun rapport trimestriel ou annuel», se désole le député de Yewwi.
Par conséquent, il interpelle le président Amadou Mame Diop à corriger ce dysfonctionnement dans la comptabilité. «En Afrique, nous souffrons certes de problème de casting, mais plus d'un problème de système caractérisé par le présidentialisme néocolonial. Le président de la République a des pouvoirs exorbitants. Il en est de même du maire, du président du Conseil départemental, du président de l'Assemblée nationale, des présidents des commissions de l'Assemblée Nationale», tranche le député Guy Marius Sagna.
LE MAIRE DE MBAO ABDOU KARIM SALL PORTE PLAINTE
Une affaire de faux et usage de faux portant sur une attribution d’un terrain de 300 mètres carrés au niveau de la zone d’extension suscite actuellement une grosse polémique au niveau du Conseil municipal de Mbao.
La commune de Mbao est actuellement secouée par une vive polémique entre le Maire Abdou Karim Sall et certains de ses conseillers pour une histoire de faux et usage de faux portant sur des documents administratifs relatifs à l’attribution d’une parcelle à usage d’habitation. Face à la détermination de ces conseillers qui veulent être édifiés, l’édile Abdou Karim Sall a décidé de porter l’affaire en justice.
Une affaire de faux et usage de faux portant sur une attribution d’un terrain de 300 mètres carrés au niveau de la zone d’extension suscite actuellement une grosse polémique au niveau du Conseil municipal de Mbao. Des conseillers, surpris par la publication du Maire Abdou Karim Sall sur sa page Facebook, exigent des explications, voire une plainte de sa part au nom de l’institution municipale pour que cette affaire soit tirée au clair. «Le maire de la commune de Mbao, Abdou Karim Sall, a voulu rendre publique, à travers un post via son compte Facebook, l’existence d’un faux arrêté d’attribution de parcelle de terrain portant sa signature et le cachet de l’Institution. Quelques minutes plus tard, le post en question disparaît sans que l’auteur en donne les raisons. Cette attitude de la part du maire dans une affaire aussi sérieuse n’a pas manqué d’attirer notre attention en tant qu’habitant de Mbao, mais surtout en notre qualité de conseiller municipal dans ladite commune. Nous appelons tous les habitants de notre chère commune à prendre leurs responsabilités afin que cette affaire soit tirée au clair et que toutes les responsabilités soient situées. L’acte de délibération partagé remplit manifestement toutes les caractéristiques d’un faux document», a indiqué leur porte-parole Khadim Bamba Tall, conseiller municipal et membre du Parti République des valeurs Réewum Ngor.
Profondément surpris par le document, ces conseillers municipaux demandent à leur édile d’entamer une procédure judiciaire pour éviter le pire. «La responsabilité de la commune de Mbao étant engagée, nous exigeons du maire une action pénale au moins pour usurpation de fonction et escroquerie contre l’auteur des faits. À défaut d’une telle démarche, nous nous réservons le droit de traduire le maire devant la justice pour complicité. La suppression du post sur Facebook (la capture d’écran du post est disponible) sera un élément important en vue de l’établissement des infractions qui seront invoquées à l’encontre du maire», clame Khadim Bamba Tall. Et ce dernier de poursuivre pour appeler leurs administrés à la vigilance face aux délinquants fonciers qui lorgnent les terres de leur commune.
Joint au téléphone pour donner sa version des faits, le Maire Abdou Karim Sall a dégagé toute responsabilité dans cette affaire et annonce une plainte pour tout tirer au clair. «J’ai déjà remis le document à mon avocat qui se chargera de porter plainte soit au niveau de la gendarmerie soit auprès du procureur de la République pour que cette affaire soit tirée au clair», a déclaré Abdou Karim Sall. D’autant que, souligne-t-il, c’est un faux document. «Je suis très choqué de découvrir ce faux arrêté portant notification d’une attribution de terrain, qui porte à la fois une fausse signature du Maire de Mbao et son cachet nominatif. Depuis mon arrivée à la tête de la municipalité, je n’ai pas signé un acte attribuant une quelconque parcelle à qui que ce soit. C’est pourquoi je me réserve le droit de saisir la justice pour que pareille forfaiture ne se reproduise plus», affirme le maire de Mbao.
Malgré ces assurances fournies et en attendant l’arbitrage de dame justice, les conseillers municipaux annoncent la saisine, dans les prochains jours, des autorités compétentes pour que cette affaire soit tirée au clair.
Ndiassane et la tension politique
La tension politique qui sévit actuellement dans le pays a été évoquée hier, dans le message adressé à la communauté Khadriya par le Khalife de Ndiassane et lu par son porte-parole Serigne Abdourahmane Kounta. Sur le climat politique délétère, il appelle tous les acteurs au calme et à la sérénité, estimant que le Sénégal a toujours été un pays de valeurs, de teranga, de paix et il incombe à tous de le préserver. Selon lui, il est impératif que tous les acteurs se retrouvent autour d’une même table pour fermer définitivement cette page sombre et signer un nouveau départ prenant en compte l’intérêt supérieur de la nation. Le Khalife Cheikhal Bécaye a par ailleurs alerté sur l’utilisation abusive des réseaux sociaux. Pour lui, les injures, les calomnies et les médisances dans l’espace public ne peuvent absolument rien régler. Il a fait cette déclaration en marge de l’appel pour la célébration des 108 ans de la disparition de Mame Cheikh Bou Mohamed Kounta fondateur de Ndiassane, prévue le 7 mars prochain à Ndiassane. Au-delà du Sénégal, cette journée de prières et de récitation du Saint Coran verra la participation de pèlerins maliens, gambiens, mauritaniens, gambiens, burkinabé etc.
La visite du Roi Mohammed VI reportée
Alors que les services des protocoles des deux pays avaient fini le travail, on annonce le report de la visite du Roi Mohammed VI au Sénégal qui était prévue à partir d’aujourd’hui. C’est l’état de santé du souverain chérifien qui est la cause du report de la visite. Dans un communiqué le ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie indique que le Roi Mohammed VI a contracté une grippe et son médecin personnel lui a recommandé d’observer une période de repos et d’éviter de voyager durant quelques jours.
Ndongo Ndiaye démissionne du cabinet de Macky et de l’APR
Le Président Macky Sall perd un allié de la première heure lors de la conquête du pouvoir. Soutenant le leader de l’APR depuis la création du parti, le désormais ex-conseiller spécial chargé de la jeunesse et des sports démissionne de son poste. Sur le mur de sa page facebook, l’ancien international sénégalais Ndongo Ndiaye informe les Sénégalais de sa démission du cabinet du Président Macky Sall en sa qualité de conseiller spécial chargé de la jeunesse et du sport. M. Ndiaye quitte également l'Alliance pour la République (APR), en tant que militant depuis 2008, pour convenance personnelle. Cependant, Ndongo Ndiaye a tenu à remercier le Président Macky Sall et lui exprime sa gratitude pour la confiance maintes fois renouvelée et le soutien durant toutes ces années de compagnonnage.
Diourbel : le chargé de Com du Pastef/Kaffrine en prison
Le chargé de communication du Pastef à Kaffrine a été déféré hier au parquet du tribunal de grande instance de Diourbel par la Section de recherches (SR) de Thiès. Abdoulaye Thomas Faye a été inculpé puis placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction chargé du dossier. Ce proche d'Ousmane Sonko va ainsi passer sa première nuit à la prison centrale du Baol. Professeur d'économie au lycée technique Cheikh Ahmadou Bamba de Diourbel, Abdoulaye Thomas Faye est poursuivi, selon des sources de Seneweb, pour provocation à un attroupement, actes et manœuvres de nature à troubler l'ordre public ou à la violation des lois. Pour rappel, ce responsable de Pastef a été arrêté à Kaffrine, à la suite d'un post sur Facebook,
Le collectif «Jamm a gën 3e mandat» chez LD/Debout
Le collectif «Jamm a gën 3e mandat» va bientôt boucler ses rencontres avec la classe politique. Mamadou Mbodj et compagnie ont été reçus hier par la Ligue Démocratique (LD)/ Debout. La rencontre s’inscrit dans le cadre des concertations pour la mise sur pied d'un large front des forces vives contre la troisième candidature du Président Macky Sall.
Abdou Karim Sall revient à la Direction de l’ARTP
Abdou Karim Sall fait partie des privilégiés du Président Macky Sall. Le maire de Mbao a été renforcé par le chef de l’Etat. Défenestré du ministère de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall n’a pas longtemps attendu pour retrouver son premier poste. L’ingénieur en Télécommunications est nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (Artp) en remplacement d’Abdoul Ly. Il a eu à diriger cette direction générale avant d’être promu ministre de l’Environnement.
Mouvement dans les ambassades
Restons en conseil des ministres pour dire que le chef de l’Etat a secoué également les ambassades. L’ambassadeur du Sénégal au Mali, Birame Mbagnick Diagne, est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal en Mauritanie. Il remplace Moustapha Ndour. Le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur, Jean Antoine Diouf, est nommé Ambassadeur du Sénégal au Japon, avec résidence à Tokyo, en remplacement de Monsieur Gorgui Ciss. Malick Ndao précédemment ministreConseiller à l'Ambassade du Sénégal en Ethiopie est promu ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal en Angola, avec résidence à Luanda.
Cheikh Ahmadou Bamba Ndaw nouveau patron du Commerce intérieur
La Direction du Commerce intérieur au Ministère du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes Entreprises, a changé de patron. Le chef de l’Etat a nommé le commissaire aux Enquêtes économiques, Cheikh Ahmadou Bamba Ndaw au poste de Directeur du Commerce intérieur en remplacement d’Oumar Diallo. Cheikh Ahmadou Bamba Ndaw était jusque-là chef du Service régional du Commerce de Thiès. Mamadou Mounirou Ly quitte la Direction de la Promotion de l'Habitat social au ministère de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique, où il est remplacé par El Hadji Aliou Diané. Dr Kalidou Ba prend également les commandes de la Direction générale du Fonds de Solidarité nationale au ministère du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale, en remplacement de Mamadou Ndao. Quant à l’Inspecteur des Impôts et des Domaines Jean Koné jusque-là conseiller technique du ministre des Finances et du Budget, il est nommé Directeur du Renseignement et des Stratégies fiscales à la Direction générale des Impôts et des Domaines en remplacement de Mouhamed Hady Dièye
Adama Faye nouveau Directeur de la Pêche continentale
Jeu de chaise musical au ministère des Pêches et de l’Economie maritime. L’ingénieur des Pêches et de l’Aquaculture, Adama Faye est promu Directeur de la Pêche continentale. Enseignant-chercheur en transformation des produits halieutiques, Abdoulaye Diouf devient Directeur des Industries de Transformation de la Pêche au ministère des Pêches et de l’Économie maritime, en remplacement de Babacar Banda Diop. Au ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, c’est désormais Cheikh Mbacké Thiam qui occupe le poste de Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement (DAGE).
Le SG de l’Université de Ziguinchor muté à Saint-Louis
Le chef de l’Etat a opéré des changements également dans les universités. L’Administrateur civil Mbaye Dione est nommé Secrétaire général de l'Université Amadou Makhtar Mbow (UAM), en remplacement de Abibou Ngom. Chef des Services administratifs de l'Unité de Formation et de Recherche des Sciences agronomiques, de l'Aquaculture et des Technologies alimentaires de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, Seydina Ababakar Mbengue est promu Secrétaire général de l'Université Alioune DIOP (UAD), en remplacement de Papa Makhtar Ndiaye admis la retraite. Mor Fall précédemment Secrétaire général de l'Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), est muté à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis où il occupe le poste de Secrétaire général. Il est remplacé par Cheikh Ndiaye. Et l’inspecteur principal du Travail et de la Sécurité sociale, Hammadou Baldé, est nommé Secrétaire général de l'Université Numérique Cheikh Hamidou Kane.
Menaces de grève des travailleurs de l’hôpital de Pikine
Les travailleurs de l'hôpital de Pikine affiliés à la Fédération des syndicats de la santé (F2/S) ont tenu hier un sit-in pour dénoncer la discrimination dans le traitement des agents de la santé par l'Etat. Ils ont saisi l’opportunité pour appeler leurs camarades de la coalition « And Gueuseum » à mutualiser leurs forces pour intensifier la lutte pour la généralisation de l'indemnité de logements. Ces travailleurs menacent d'ailleurs, par la voix de leur porte-parole Ibrahima Diaw, d'aller en grève d'ici le 17 mars si l'Etat continue à faire la sourde oreille.
L'Afrique subventionne le moins le carburant, mais le FMI…
L'Afrique est la région du monde où les pays ont le moins accordé de subventions directes à la consommation du carburant, selon une communication faite par l'Agence Internationale de l'Energie. Dans le monde, les subventions directes à la consommation des carburants ont atteint près de 1 120 milliards $ en 2022, leur niveau le plus élevé depuis que cette donnée est suivie et mise à jour, en 2010. Avec un engagement de 349 milliards $, les gouvernements de l'Union Européenne ont battu le record de subventions à la consommation des énergies fossiles, sur la période analysée. Les pouvoirs publics d'Afrique et des autres régions en développement n'y ont consacré collectivement que 114 milliards $. L'Egypte qui est une économie coutumière des politiques de subventions figure parmi les gros distributeurs de subventions. Les contributions gouvernementales à la consommation des énergies fossiles en Afrique restent assez modestes. Pourtant, rapporte Ecofin, le Fonds Monétaire International (FMI) a toujours poussé les gouvernements d'Afrique subsaharienne à ne pas recourir à des subventions, même lorsque les prix de l'énergie sont tirés vers le haut par une économie de marché toujours en quête de profit maximum, et par un dollar américain dont la valeur reste sur une tendance haussière. Pour de nombreux pays de la vaste région africaine, la situation est un vrai dilemme. Le non-soutien des prix des énergies fossiles à la consommation fait courir un risque de hausse généralisée des prix de tous les biens et services. Dans le même temps, le refus d'obéir au FMI fait peser le risque d'un désaccord avec l'institution. Toutes les analyses s'accordent pourtant sur le fait que l'Afrique a besoin d'énergie pour assurer son développement.
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LES DEPUTES DE YEWWI MANIFESTENT DEVANT L'ASSEMBLEE
L’arrêté préfectoral portant interdiction de la manifestation pacifique devant les grilles du parlement a été bravé. "Macky Sall dictateur, Mame Diop marionnette", ont scandé les manifestants menés par le député Guy Marius Sagna
L’arrêté préfectoral portant interdiction de la manifestation pacifique devant avoir lieu aux grilles de l’Assemblée nationale a été bravé. Un groupe de députés de la coalition Yewwi Askan Wi ont tenu un sit-in sur le perron de l’Assemblée nationale.
De l’intérieur de l’hémicycle, ils ont fait face au dispositif sécuritaire de faction à la place Soweto. Les parlementaires ont, à travers des slogans, dénoncé la « léthargie » dans laquelle se trouve l’Assemblée nationale.
Selon Guy Marius Sagna, un des meneurs du sit-in, les motifs d’interdiction de la manifestation pacifique est fallacieux.
Un autre groupe de députés de la coalition tenaient, presque, au même moment, un point de presse. Ils ont explicité l’objet de la manifestation interdite.
Pour ces députés, le gouvernement est aphone aux 40 questions orales, questions écrites et questions d’actualité qui lui ont été adressées. Ils dénoncent aussi la non création de commission d’enquête parlementaire et d’une commission de mise en accusation. Des résolutions pourtant existantes pour donner suite au rapport de la Cour des comptes.
Selon eux, tout est fait pour les empêcher d’exercer leurs « compétences constitutionnelles de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques ».
« Nous avons jugé nécessaire de protester contre cette situation de dysfonctionnement, de léthargie, d’appeler à ce rassemblement pacifique devant les grilles de l’Assemblée nationale pour dire aux Sénégalais que les représentants du peuple sont ligotés, bâillonnés, et ne peuvent pas exercer correctement leur mandat » a expliqué Ayib Daffé.
SOCIETE CIVILE ET AUTORITES ADMINISTRATIVES RECLAMENT LA TRANSFORMATION SUR PLACE DES PHOSPHATES DE NDENDORY
Les populations de Matam, notamment celles des communes voisines des sites d’exploitation des phosphates de Ndendory, réclament une transformation du produit en engrais pour les agriculteurs.
Les populations de Matam, notamment celles des communes voisines des sites d’exploitation des phosphates de Ndendory, réclament une transformation du produit en engrais pour les agriculteurs. Elles demandent plus d’investissements de la part de l’entreprise exploitant le phosphate à travers la RSE
La région de Matam abrite des sites d’exploitation du phosphate, notamment à Ndendory, un village du département de Kanel, où une société dénommée la Société minière de la Vallée (SOMIVA) exploite cette ressource naturelle. Selon les populations, leur frustration devient de plus en plus grande du fait du passage sur la route nationale, traversant plusieurs communes, de dizaines de camions quittant Ndendory pour la capitale Dakar et transportant du phosphate et des mines. Pour les acteurs de la société civile de la région, c’est inadmissible que cette entreprise sorte le produit de la région et l’exporte. ‘’Nous vivons l’enfer avec cette entreprise. D’abord, l’entreprise SOMIVA maltraite les employés parce qu’ils travaillent de 6 heures du matin à 18 heures, alors que ceux qui travaillent la nuit sont sur place de 18 heures à 7 heures du matin. Nous voulons que cesse l’exportation de ce produit qui peut être transformé sur place en engrais pour les agriculteurs de la région qui est une zone à vocation agricole’’, a dit Abdourahmane Mamadou Sy de l’ONG « Publiez ce que vous payez ».
Comme lui, d’autres acteurs de la région, venus prendre part à un atelier de partage du rapport sur le secteur minier dans la région de Matam, ont dénoncé le travail de cette entreprise. Pour Souleymane Soumaré, représentant la mairie de Hamady Ounaré, située non loin du site d’exploitation, la SOMIVA ne fait rien en matière de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE). Il informe que le forage en construction a du mal à être achevé. ‘’La commune ne bénéficie pas desretombées de l’exploitation du phosphate alors que les fonds de péréquation doivent nous revenir pour que nous puissions investir dans la commune. En plus de cela, sur le plan sanitaire, les populations souffrent de maladies respiratoires dues à l’exploitation. Au plan économique, les champions locaux ne sont pas valorisés. Même pour acheter un poulet ou un sachet d’eau, l’entreprise préfère aller jusqu’à Dakar et les acheter. Les employés, pour se restaurer, payent 60 000 francs CFA le mois coupés sur leur salaire. Ce qui est anormal’’, a-t-il dit. De son côté, le préfet du département de Kanel, Cheikh Ahmadou Ndoye, a presque abondé dans le même sens que les autres intervenants.
Les autorités administratives et acteurs de la société civile sur la même longueur d’ondes
Pour lui, il est important que le phosphate soit transformé en engrais, ce qui est nécessaire pour la transformation structurelle et économique de la région. ‘’Plusieurs acteurs ont insisté sur la transformation sur place des produits miniers exploités dansla région de Matam en engrais pour les agriculteurs. Je pense que c’est une nécessité pour qu’il y ait une transformation structurelle et économique, car nous avons du phosphate de bonne qualité dans la région’’, a-t-il dit.
Selon le préfet, c’est le moment opportun pour mettre en place des unités de transformation dans une zone à vocation agricole dans le but de valoriser la production de phosphate au lieu de prendre le produit et l’acheminer directement au port de Dakar et l’exporter. Pour lui, en exportant ce produit, l’entreprise exporte également des emplois et laisse sur place des emplois précaires. ‘’La meilleure manière de mettre les mines au cœur de la transformation structurelle et économique de la région, c’est d’abord d’arrêter l’exportation des phosphates et de mettre en place des unités de transformation pour la production de l’engrais pouvant être exporté dans la sous-région, comme en Mauritanie’’, a expliqué M. Cheikh Ahmadou Ndoye.
Sur un plan plus général, le préfet a estimé que les bénéfices réalisés par les entreprises doivent être visibles à travers la Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). ‘’Sur ce point, on constate qu’il y a des insuffisances alors que des mécanismes peuvent permettre aux collectivités territoriales d’investir en bénéficiant des fonds de péréquation’’, a soutenu le chef de l’exécutif départemental.
L’adjoint au gouverneur de la région de Matam en charge des affaires administratives, Modou Thiam, a aussi évoqué la nécessité de transformer le phosphate en engrais. Quant au professeur Ibrahima Thioub, président de la Commission nationale de gouvernance (CNG) au sein du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), il a souligné que les acteurs de la société civile de Matam ont un rôle à jouer pour une transformation structurelle articulée autour de l’agriculture.
LE PRÉSIDENT TUNISIEN ACCUSÉ DE RACISME ENVERS LES MIGRANTS
Des ONG ont dénoncé mercredi un discours "raciste et haineux" de Kais Saied après sa violente charge contre les migrants originaires d'Afrique subsaharienne, qu'il a présentés comme une menace démographique pour son pays
Le président Saied a prôné mardi des "mesures urgentes" contre l'immigration clandestine de ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne, affirmant que leur présence en Tunisie était source de "violence, de crimes et d'actes inacceptables".
Lors d'une réunion, il a tenu des propos très durs sur l'arrivée de "hordes de migrants clandestins" et insisté sur "la nécessité de mettre rapidement fin" à cette immigration.
Il a en outre soutenu que cette immigration clandestine relevait d'une "entreprise criminelle ourdie à l'orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie", afin qu'elle soit considérée comme un pays "africain seulement" et estomper son caractère "arabo-musulman".
"Ce discours provoque une grande déception et une grande consternation", a réagi auprès de l'AFP Romdhane Ben Amor, porte-parole du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
"Ce discours raciste et haineux marque un jour triste.Le fait que le président d'un pays signataire de conventions internationales sur l'immigration tienne un tel discours est extrêmement grave", a-t-il souligné.
- "Détourner l'attention" -
M. Saied s'exprimait lors d'une réunion du Conseil de sécurité nationale "consacrée aux mesures urgentes qui doivent être prises pour faire face à l'arrivée en Tunisie d'un grand nombre de migrants clandestins en provenance d'Afrique subsaharienne", selon un communiqué de la présidence.
Les autorités ont annoncé qu'au moins 138 migrants clandestins avaient été arrêtés ou interceptés en mer dans la nuit de mardi à mercredi.
Selon des chiffres officiels cités par le FTDES, la Tunisie, un pays de quelque 12 millions d'habitants, compte plus de 21.000 ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne, en majorité en situation irrégulière.
La plupart de ces migrants arrivent en Tunisie pour tenter ensuite d'immigrer clandestinement vers l'Europe par la mer, certaines portions de littoral tunisien se trouvant à moins de 150 kilomètres de l'île italienne de Lampedusa.
Selon des chiffres officiels italiens, plus de 32.000 migrants, dont 18.000 Tunisiens, sont arrivés clandestinement en Italie en provenance de Tunisie en 2022.
Le discours de M. Saied, qui concentre tous les pouvoirs après avoir suspendu en juillet 2021 le Parlement et limogé le gouvernement, survient alors que le pays traverse une grave crise économique marquée par des pénuries récurrentes de produits de base, sur fond de tensions politiques.
"Le président instrumentalise la crise des migrants pour détourner l'attention de l'opinion publique des questions économiques et sociales en inventant un nouveau danger", affirme M. Ben Amor.
- "Solidarité inconditionnelle" -
"Ce discours ne ressemble en rien à la Tunisie.Le standing international de la Tunisie et son histoire humanitaire sont beaucoup plus grands que ce discours", a réagi sur Facebook le président de l'Observatoire tunisien des droits de l'Homme Mostafa Abdelkebir.
Mnemty, une association qui lutte contre les discriminations, a elle aussi condamné le communiqué de la présidence tunisienne, le qualifiant de "discours de racisme et de haine et d'incitation à la violence contre les migrants subsahariens."
Dans un communiqué conjoint, 18 autres ONG et associations, dont la Ligue Tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) ont exprimé leur "solidarité pleine et inconditionnelle avec les migrants subsahariens et leurs défenseurs", estimant que le discours du président Saied rappelait "l'époque des camps d'extermination nazis de la Seconde guerre mondiale".
Les déclarations de M. Saied sur l'existence d'une "entreprise criminelle" visant à changer la composition démographique de la Tunisie ont suscité des comparaisons avec la théorie complotiste du "grand remplacement" endossée en France par le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour.
"Les pays du Maghreb eux-mêmes commencent à sonner l'alarme face au déferlement migratoire.Ici, c'est la Tunisie qui veut prendre des mesures urgentes pour protéger son peuple.Qu'attendons-nous pour lutter contre le Grand Remplacement ?", a commenté M. Zemmour sur Twitter en partageant un article de presse sur les propos tenus par M. Saied.
Le discours de M. Saied survient quelques jours après qu'une vingtaine d'ONG tunisiennes ont dénoncé la montée d'un "discours haineux" et du racisme à leur égard dans le pays.
par Cheikh Anta Diop (Février 1978)
SENGHOR ME DÉNIGRE À LA TÉLÉVISION
En quoi Senghor, qui n’a jamais contribué au progrès d’aucune science, fût-elle linguistique, se sentirait-il qualifié pour porter un jugement sur mes travaux ?
Aussi difficile que cela puisse être pour moi, je suis obligé de rétablir la matérialité des faits, sans pour autant, suivre Senghor sur le terrain primaire et scolaire où il se place d’emblée.
D’abord, il dispose des médias pour me dénigrer régulièrement, sans m’accorder le droit de réponse dans les mêmes conditions : cela témoigne d’un manque d’esprit sportif.
Comme d’habitude, toutes ses affirmations me concernant sont radicalement fausses ainsi que cela va apparaître : en premier lieu, contrairement à ce qu’il dit, j’ai obtenu la peau d’âne qu’est le doctorat de Lettres, doctorat d’État, avec la mention honorable, il y a de cela 18 ans, et ce fait s’était estompé dans mon esprit d’adulte comme tant d’autres du même genre. Donc, Senghor a dit sciemment une contrevérité à la télévision, à des fins d’intoxication.
En second lieu, l’ouvrage qu’il cite comme étant ma thèse (‘Antériorité des Civilisation Noires’) et dont il aurait lu la partie linguistique, je ne l’ai écrit qu’en 1967, c’est-à-dire sept ans après ma soutenance, et il ne contient presque pas de partie linguistique, à peine quelques comparaisons entre le Wolof et l’égyptien ancien, mais, qui de ce fait, échappent à la compétence de Senghor. Par conséquent, il s’agissait seulement de prendre une attitude pédante et avantageuse devant les téléspectateurs.
En troisième lieu, mes thèses ne se confondent pas avec celles d’aucun auteur, Rivet, Moret, Breuil, etc. Sinon comment expliquer l’acharnement avec lequel les milieux conservateurs et nationalistes me combattent et me vouent une haine tenace depuis près de trente ans.
Quatrièmement, j’ai déjà dit dans ‘Nations Nègres’, page 138, (1re édition) et 187 (2e édition) et dans ‘Taxaw’ numéro 3, page 6, que mes travaux apportent du nouveau par rapport non seulement aux thèses de Hamburger, mais aussi de M. N. Reich. C’est à cette occasion que j’ai défini la déontologie du chercheur à laquelle Senghor est bien incapable de s’astreindre. Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Senghor a dit à la télévision une phrase digne de maître Aliboron, qu’il ne répétera jamais, ‘mélangeant’ les noms Aurignacien, Moret, Breuil, Rivet, etc. ; que l’on s’est bien gardé de reproduire le lendemain dans la presse et qui montre qu’il prend les téléspectateurs sénégalais pour des ignorants. Nous attendons toujours des traces écrites dans une revue scientifique de ces idées qu’on prétend avoir recueillies dans les cours imaginaires desdits professeurs pendant la période qui va de 1930 à 1954, date de parution de ‘Nations Nègres’ ; j’aurais pu m’arrêter même en 1948, date de mon article intitulé ’Quand pourra-t-on parler d’une véritable renaissance culturelle africaine ?’. Oui en attendant un texte, même antidaté.
Si Senghor a suivi réellement ou même en imagination, les enseignements qu’il cite sur les idées que nous débattons aujourd’hui, pourquoi n’a-t-il pas fait dans ce domaine des travaux qui devraient précéder les miens de plusieurs décennies ? Comment expliquer cette carence ?
Dans le chapitre 2 de ‘Nations Nègres’ et dans le numéro 3 de ‘Taxaw’, page 3, j’ai montré clairement la nocivité pour l’âme africaine de ce que Senghor appelle la ‘négritude’. Que celle-ci triomphe et l’Afrique noire ne sera plus.
Comment donc des idées que j’ai passé toute ma vie à combattre, pour la survie de nos peuples, pourraient-elles m’influencer ?
Revenant à ma soutenance, je rappelle que plus d’un demi-millier de personnes y avaient assisté à la Sorbonne, elle dura sept heures et fut un vrai combat intellectuel sans concession, sous les yeux de toute la jeunesse estudiantine africaine présente à Paris. À la fin, ce fut un sentiment général de fierté très communicative qui anima toute l’assistance africaine car personne ne s’était trompé sur la profonde signification et l’importance de l’évènement : la culture africaine non folklorique venait de forcer les portes de la vieille Sorbonne. Les Africains commençaient à perdre leur complexe pour de bon.
D’autres Africains, aujourd’hui présents à Dakar, seraient mieux placés que moi pour décrire le contexte général de ces faits.
Les choses s’étaient passées ainsi parce que j’avais refusé, comme on le sait, toutes les solutions de facilité habituelle, qui auraient hypothéqué ma liberté de pensée. Il est de tradition à l’Université que tous ceux qui prennent pareils risques le paient. C’est le cas des meilleurs penseurs français à l’heure actuelle, surtout quand ils sont progressistes et c’est à leur honneur : Roger Garaudy, Henri Lefebres, Gilbert Murry, Michel Butor, Louis Althusser… celui-là même dont Senghor faisait l’éloge à la télévision.
Dans le journal Le Monde du 16 juin 1976 page 19, le professeur Olivier Reboul de l’Université de Strasbourg écrit : «Depuis le Vatican II, on se demandait ce qu’était devenu le Saint Office. Il semble bien qu’il fonctionne toujours sinon à Rome, du moins en France au sein de l’Université, sous le titre anodin de Comité Consultatif.»
Dans Le Monde de l’éducation, de février 1976, on lisait que le Comité consultatif des Universités avait refusé d’inscrire Michel Butor sur la liste d’aptitude aux fonctions de Maître de conférence, moyennant quoi l’Université de Genève a pu recruter Michel Butor. On apprend maintenant que le philosophe Louis Althusser vient d’essuyer le même refus. Cela signifie que des professeurs mondialement connus ayant enseigné quinze ans à l’étranger- je puis attester que Louis Althusser est un des très rares philosophes français dont on parle- ne peuvent avoir rang de professeur ou mieux de Maître de conférence chez nous. On rédige des thèses sur eux, mais eux n’ont pas le droit de diriger des thèses… Althusser est un de ces penseurs grâce auxquels on ne peut plus penser tout à fait comme avant.
Je ne suis pas fier d’être professeur dans une Université qui dénie ce titre à Butor et à Althusser.
Un agrégé de Lettres est un professeur de lycée qui doit travailler encore une dizaine d’années pour devenir Docteur d’État, afin de posséder ainsi le grade le plus élevé que l’université délivre dans sa branche. Senghor traîne le complexe de la thèse de Docteur d’État, cette peau d’âne qu’il n’a jamais pu posséder. Aussi ne sait-il pas qu’en Doctorat de Lettres, les mentions Bien et Très Bien, dont il a parlé d’un air docte à la télévision, n’existent pas. C’est ce complexe qui l’amène à collectionner les titres bidons, sans valeur, de docteur honoris causa glanés dans toutes les universités du monde, pour en vain tenter de remplir le vide qu’aurait occupé le vrai doctorat. Ce qui ridiculise le peuple sénégalais aux yeux du monde cultivé.
Demain, afin d’utiliser les moyens de l’État à des fins de promotion personnelle, il faudra faire voter une loi rendant incompatible la fonction de président de la République du Sénégal avec la quête ou l’obtention de distinctions sans rapport avec le développement du pays. Un jour on créera une commission chargée d’étudier les incidences budgétaires des complexes intellectuels de Senghor.
À propos de la question du plagiat, je renvoie à ‘Taxaw’ numéro 3, je ne suis que la énième victime avec Hamani Diori (Détérioration des termes de l’échange); le Président Bourguiba (Francophonie); la Pira (Civilisation de l’universel); Camus (Politique politicienne); Ousmane Socé (Métissage culturel); Césaire (Négritude); André Blanchet (Balkanisation); Gaston Deferre (Horizon 80, devenu horizon 2000 ou 2001).
On ne doit être fier que de ces travaux. Rien n’est plus triste qu’un chercheur qui ne trouve rien. Si l’on se bornait à réciter le savoir acquis à l’école, sans rien y ajouter par nos propres découvertes, l’humanité en serait à l’âge primitif. Ce qui fait donc la valeur de l’intellectuel, c’est sa contribution réelle au progrès des connaissances de son temps.
Donc, dans le cas précis de mise au point, il faut que chacun indique de façon explicite son apport; il suffit de se reporter à mes travaux pour constater qu’en sciences humaines ils ont fait progresser les connaissances dans les disciplines suivantes : archéologie, préhistoire, anthropologie, physique, histoire, égyptologie, linguistique, histoire de la philosophie, sociologie, ethnologie, etc.
En sciences exactes, nous avons introduit au Sénégal, dans le cadre du transfert des technologies, un ensemble de techniques nucléaires d’avant-garde ; nous contribuons régulièrement au progrès des sciences de la terre, même dans le cadre de programmes internationaux, etc.
En quoi Senghor, qui n’a jamais contribué au progrès d’aucune science, fût-elle linguistique, se sentirait-il qualifié pour porter un jugement sur mes travaux ?
Enfin, sur un plan plus général, nous avons donné à la culture africaine ses lettres de noblesse, en la réconciliant avec l’histoire et en créant pour la première fois les bases scientifiques d’une linguistique diachronique africaine.
Les linguistes africains ne tarderont à s’apercevoir que notre ouvrage intitulé : Parenté génétique entre l’Égyptien pharaonique et les langues négro-africaines inaugure l’ère de la révolution linguistique africaine. Aussi j’espère que cet ouvrage, ainsi que Antiquité Africaine par l’image et Physique nucléaire et Chronologie absolue seront diffusés correctement sans délai au Sénégal, sinon je serai bien obligé de prendre des mesures.
Aujourd’hui presque toutes les idées que j’ai défendues dans le temps sont tombées dans le domaine commun. Mais que ceux qui étaient alors restés sur la touche veuillent bien me les resservir avec désinvolture.
Aimé Césaire, le vrai père de la négritude, l’inventeur de ce concept, dit de notre ouvrage Nations nègres et culture dans Discours sur le colonialisme qu’il est le ‘livre le plus audacieux qu’un nègre ait jamais écrit’, témoignant, par ce jugement de la nouveauté des idées contenues dans Nations Nègres par rapport même à la négritude et des difficultés que les intellectuels africains éprouvaient alors, à croire ces thèses qui leur paraissaient trop belles pour être vraies.
Nous avons décidé d’éliminer Senghor de la vie politique sénégalaise pour le plus grand bien du peuple sénégalais.
Cheikh Anta Diop, 13 février 1978.
«NOUS NOUS BATTRONS POUR LE BUT ULTIME QUI EST D’ATTEINDRE LA COUPE DU MONDE»
Malgré la qualification pour les quarts de finale aprèsla victoire du Sénégal face au Mozambique (3-0), Malick Daf a affirmé que l’équipe avait encore du travail à faire pour atteindre un autre objectif plus important.
Malgré la qualification pour les quarts de finale aprèsla victoire du Sénégal face au Mozambique (3-0), Malick Daf a affirmé que l’équipe avait encore du travail à faire pour atteindre un autre objectif plus important.
C’est un sélectionneur ambitieux qui s’est confié après la victoire des Lionceaux devant les Yang Os Mambas ce mercredi. Dors et déjà qualifiée pour le prochain tour de la CAN U20, l’équipe nationale du Sénégal veut atteindre son principal objectif qui est de se faire une place pour la Coupe du monde de la catégorie.
« Nous nous préparons pour chaque match et nous nous battrons pour le but ultime, qui est d’atteindre la Coupe du monde » a déclaré Malick Daf. L’ancien entraineur du Jaraaf a cependant bien apprécié la prestation de ses joueurs face au Mozambique même si les nombreuses occasions manquées par Samba Diallo et compagnie ont été relevé. « Nous avons profité des nombreux espaces dans la défense de l’équipe nationale mozambicaine. Nous avons eu de nombreuses opportunités dans la rencontre, mais nous n’avons pas pu toutes en profiter » a t’il regretté.
Pour le dernier match de groupes, les Lionceaux vont affronter l’Égypte, pays hôte de la compétition et qui en plus est dos au mur après sa défaite face au Nigeria ce mercredi. Pour Malick Daf, le niveau de jeu de ses poulains devra être rehaussé pour venir à bout des Pharaons. « Nous avons encore beaucoup de travail à faire car le prochain match sera contre l’équipe nationale égyptienne. Nous n’avons pas choisi regroupé, ni les équipes que nous affronterons, mais nous savons que ce match est pour nous le plus fort du groupe. L’équipe nationale égyptienne est grande et forte car elle est armée des éléments du terrain et des supporters » a noté le technicien sénégalais.
MACKY SALL VEUT UN GIGANTESQUE DÉFILÉ DU 4 AVRIL
Le président de la République, Macky Sall, chef Suprême des Armées, entend faire organiser un défilé militaro-civil « Grand format » au Boulevard du général de Gaulle (ex-Allées du Centenaire)
Dans quelques semaines, plus précisément le 4 avril prochain, le Sénégal va célébrer le 63e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Le président de la République, Macky Sall, chef Suprême des Armées, entend faire organiser un défilé militaro-civil « Grand format » au Boulevard du général de Gaulle (ex-Allées du Centenaire) où les travaux seront accélérés afin de pouvoir accueillir la parade de la Jeunesse et de l’Armée.
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » quotidien demandait si la prochaine fête du 04 avril sera célébrée en « grand format » ou « petit format » ? Finalement la décision « grand format » a été prise par l’Etat major des armées. Plus exactement, par le président de la République Macky Sall qui a donné l’ordre qu’il en soit ainsi. Le Chef suprême des armées entend en effet faire organiser un gigantesque défilé militaro-civil sur le boulevard du général de Gaulle (exAllées Centenaire) à Dakar où les travaux du projet de Bus Rapid Transit (Brt) avaient réduit la fête de l’année 2022 en une simple prise d’armes à la place de l’Indépendance. Ce ne devrait pas être le cas cette année puisque « Le Témoin » a appris que le gouverneur de Dakar ainsi que le directeur des Travaux publics (ministère) et le concessionnaire du Brt auraient pris l’engagement d’accélérer les travaux afin de livrer le boulevard du général De Gaulle en toute beauté afin d’accueillir le traditionnel défilé militaro-civil marquant la fête de l’Indépendance.
Contrairement à certains qui disaient que l’avenue Bourguiba (Sicap/Castors) pourrait abriter le défilé comme en 1969 où la tribune officielle avait été installée en face du stade Demba Diop, le défilé retrouve ses quartiers dans ce grand boulevard qui jouxte les cités de Centenaire-Gibraltar et donne sur la place de la Nation (ex-Obélisque) où est dressée la tribune officielle.
Sénégal, An LXIII
Toujours est-il qu’à l’issue de la cérémonie de prise d’armes de l’année dernière ou post-pandémique, le président de la République, Macky Sall, avait promis au peuple sénégalais qu’en 2023, il organiserait un défilé grandiose pour célébrer la fête de notre indépendance. Chose promise, chose faite ! Joint par « Le Témoin », Colonel Moussa Coulibaly, directeur de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa) confirme : « Oui, un défilé populaire militaro-civil dit « Grand format » sera organisé sur le boulevard du Général de Gaulle à Dakar. En dehors du défilé militaire et paramilitaire, toutes les autres composantes de la Nation à savoir les élèves, les étudiants, les sportifs et autres corps de métier vont prendre part aux festivités du 04 avril prochain » a-t-il fait savoir.
Le thème de cette année sera celui de la dernière édition de la Journée des Armées : « Forces armées et préservation de ressources naturelles ». En parfaite adéquation avec le thème retenu, les préparatifs vont bientôt commencer ! Dans les garnisons comme dans les écoles, les moniteurs et artistes comptent démarrer les créations chorégraphiques et les répétitions des mouvements d’ensemble pour que la gigantesque parade civile et militaire soit à la dimension du 63 anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale.
PAPE ALE NIANG VIT LE TRAUMATISME D'ÊTRE ARRÊTÉ À NOUVEAU SUR INSTRUCTION DE MACKY SALL
Le journaliste, sous contrôle judiciaire, après avoir fait deux mois de prison en deux phases, craint d’être à nouveau arrêté
Notre confrère Pape Alé Niang, sous contrôle judiciaire, après avoir fait deux mois de prison en deux phases, craint d’être à nouveau arrêté. A travers sa page Facebook, le propriétaire du site Dakarmatin a exprimé un mal-être «profond « animé par le traumatisme de voir le juge du deuxième cabinet d’instruction du tribunal de grande instance hors classe de Dakar ordonner à nouveau son arrestation «sur ordre du président de la République Macky Sall ».
Observant un break sur les réseaux sociaux depuis sa sortie de prison, l’ancien chroniqueur politique de la 2stv a repris du service, ces derniers jours, à travers sa page officielle. Soit en publiant des anciennes vidéos du président de la République qui se disqualifie lui-même de la présidentielle 2024 à travers la phrase : « Nul ne peut faire plus de deux mandats successifs », ou pour alerter. Dans sa dernière publication, il a écrit : « j’étais parti me ressourcer auprès d’un vieux père, un sage, mon confident. Depuis ma sortie de prison, nous ne nous sommes pas vus. Mon état de santé reste précaire et lui, son âge ne lui permet plus aucun déplacement. Au cours de nos échanges il m’a confié ceci : «Sama dom kasso moy bamel lou nit si kaw souf. Kou la fa dougueul rek yéném moy gua faatou. Kon khamal ni batay dji paréguoun si séni pexé. Yalla na la yalla sam’’ (Mon fils, la prison est le tombeau des vivants. Celui qui est capable de te jeter en prison a pour intention de te tuer. Donc fais attention et sache qu’ils n’en ont pas fini avec toi, Ndlr)».
Pape Ale Niang alerte ainsi ses proches et l’opinion publique qu’il vit un traumatisme profond etsoutient qu’il pourrait être «kidnappé» de nouveau par le juge du deuxième cabinet sur instruction du président de la République Macky Sall. Il dit voir sa liberté menacée. «À chaque fois que je suis dans ma voiture ou dans la rue, je vis la hantise de me faire enlever par la police à n’importe quel moment. Le soir, j’ai l’habitude de dire à mon épouse que, tant qu’il n’est pas 21h, le juge du deuxième cabinet Mamadou Seck peut ordonner mon arrestation sur ordre de Macky Sall. Donc, prépare le sac de la prison. Voilà ma vie !» a ajouté le confrère.
Pour Rappel, Pape Ale Niang est poursuivi pour diffusion d’informations de nature à nuire à la défense nationale entre autres délits. Le 10 janvier dernier, Il avait bénéficié d’une liberté provisoire. Quant à la Coordination des associations de presse (CAP), elle exige l’annulation des charges « fantaisistes et politiques » qui pèsent contre le directeur du site Dakarmatin.