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19 juin 2025
LES VERITES CRUES D’ABDOULAYE DIOP, MINISTRE MALIEN DES AFFAIRES ETRANGERES
Ingérence et transformation de l’Afrique en terrain de compétition pour les occidentaux, Les puissances étrangères doivent changer de comportement vis-à-vis des pays africains et établir un partenariat qui serait bénéfique pour les deux parties
Les puissances étrangères doivent changer de comportement vis-à-vis des pays africains et établir un partenariat qui serait bénéfique pour les deux parties. C’est l’avis du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Il juge également que l’Afrique ne doit pas être un terrain de compétition pour les occidentaux. Il était hier, à la seconde et dernière journée du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, n’a pas été tendre avec les occidentaux hier, mardi 25 octobre, lors de la dernière journée du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique. Selon le ministre malien, «il est vrai que l’Afrique a besoin de ses partenaires pour se développer, pour assurer sa sécurité ; mais certains d’entre eux ont plus besoin de l’Afrique». Donc, dit-t-il, «il faut que nous ayons confiance en nous-mêmes, que nous ayons conscience de ce que nous représentons et de notre responsabilité par rapport aux défaillances de l’Afrique, pour pouvoir aussi apporter des réponses appropriées par rapport à ces questions».
Poursuivant son argumentaire, le ministre malien d’ajouter : «l’Afrique ne souhaite pas être un terrain de compétition pour quelque partenaire que ce soit». Il reste convaincu que chacun de ces Etats ne vise que ses intérêts. «L’Afrique n’est pas naïve et c’est normal aussi que les partenaires cherchent leurs intérêts. Mais il appartient aux Africains de pouvoir se positionner, pour développer leurs pays et tirer profits de ces partenariats». Abdoulaye Diop d’affirmer ainsi : «ce que nous souhaitons, c’est de ne pas être un terrain de jeu pour les uns et les autres. Beaucoup aiment la richesse de l’Afrique, mais ne donnent pas la même considération aux Africains», déplore le chef de la diplomatie malienne.
Par ailleurs, le ministre malien des Affaire étrangères et de la Coopération internationale trouve qu’il faut changer le discours narratif envers la jeunesse africaine. «Ceux qui viennent pour se battre pour les richesses africaines, quand les jeunes gens se dirigent vers leur pays, ils sont rejetés. Quand les partenaires agissent avec nous, il faut que les intérêts vitaux des populations africaines soient au centre du débat, avec nos partenaires. Les ressources qu’on présente comme étant les causes des instabilités sont en réalité nos principales richesses», déclare-t-il lors de son intervention dans le cade de la 8ème édition du Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, qui s’est tenu, du 24 au 25 octobre 2022, au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) sous le thème «L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés».
Dès lors, l’Afrique doit se faire respecter. «C’est parce que nous avons un héritage colonial et néocolonial qui a du mal à partir. Et, nous avons souvent des partenaires qui sont dans une posture coloniale et qui n’ont pas compris qu’il faut changer de logiciel pour travailler avec les Africains. Il faut venir en partenariat. Avant la souveraineté, l’Afrique demande la respectabilité, le respect. Il faut travailler avec les africains dans la dignité. Il faut que les partenaires considèrent qu’ils ne viennent pas en chasse sur des terres incognitos, mais nous venons travailler avec des gens où chacun doit gagner», assène Abdoulaye Diop.
DES PRÉTENDANTS ALÉATOIRES
Pour diverses raisons, les partis ou coalitions de partis qui se sont partagés les suffrages des citoyens, lors des dernières locales et législatives, voient leurs potentiels candidats trainer des boulets à 16 mois de la présidentielle
A moins de 16 mois de l’élection présidentielle de 2024, un véritable paradoxe semble se dessiner dans l’espace politique sénégalais. En effet, pour diverses raisons liées à la justice, à la loi électorale et à la Charte fondamentale du pays, les grands partis ou coalitions de partis qui se sont partagés les suffrages des citoyens, lors des dernières élections locales et législatives, voient leurs potentiels candidats trainer des boulets qui pourraient leur être fortement rédhibitoires. Et cela, du Président Macky Sall et sa tentation du troisième mandat au candidat de Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko englué dans l’affaire dite Adji Sarr, en passant par Khalifa Sall et Karim Wade, potentiels candidats de Taxawu Sénégal et du Pds, mais déchus de leurs droits civils et en attente d’une hypothétique amnistie, acceptée ou non, qui leur ferait retrouver leur éligibilité.
Scrutin national à forts enjeux, compte tenu du « mortal kombat » qui oppose le pouvoir et son opposition, mais surtout de l’exploitation imminente du gaz et du pétrole, la présidentielle de 2024 voit l’épée de Damoclès suspendue au-dessus des principaux porte-drapeaux des partis et coalitions les plus représentatifs lors des dernières élections organisées au Sénégal. A commencer par la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar.
En effet, après une décennie de gestion du pouvoir, le parti présidentiel (Apr) et ses alliés semblent à la recherche d’un candidat sans «aspérité». Le président Macky Sall à qui certains prêteraient la volonté de briguer un autre mandat, après un septennat et un quinquennat, n’est pas parti pour naviguer dans un long fleuve tranquille. Si jamais il tentait un troisième mandat ! Pour cause, la phobie générale contre la tentation du 3ème mandat semble la chose la mieux partagée dans le landerneau politique sénégalais, au sein de la société civile comme de la population générale. Qui plus est, des oppositions à cette candidature avérée ou non du Président Macky Sall se sont fait jour à l’intérieur même du camp présidentiel. Le cas le plus marquant est celui de l’ex-cheffe du gouvernement et tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yaakaar aux dernières législatives, en l’occurrence Aminata Touré. Elle qui n’a jamais cessé de clamer urbi et orbi que le Président Macky Sall, comme il l’avait déclaré lui-même à maintes reprises, n’avait pas droit à un troisième mandat. C’est dire qu’au-delà de l’effritement progressif de son électorat lors des derniers scrutins au Sénégal, le potentiel candidat Macky Sall devra franchir l’écueil du troisième mandat, germe en puissance de perturbations et de désordre social. Le cas Me Abdoulaye Wade en 2011 en est un exemple patent : des mois de contestation politique, une dizain de morts et la perte du pouvoir pour l’ancien chef de l’Etat.
L’Apr, soutenue par ses alliés, n’est cependant pas le seul grand parti dont la candidature de son champion potentiel est entachée de vice de forme. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) qui régna de 2000 à 2012, avant de perdre le pouvoir, voit lui aussi une épée de Damoclès au- dessus de la tête de son probable candidat, en l’occurrence Karim Wade. Et pour cause, le fils de l’ancien Président Wade est toujours à la recherche de son éligibilité, perdue suite à ses démêlés avec Dame justice.
Pour rappel, reconnu coupable d’enrichissement illicite et condamné à une peine de 6 ans de prison ferme et 138 milliards de FCFA d’amende par la Cour de répression de l’enrichissement illicite avant d’être gracié en juin 2016 par Macky Sall, Karim Wade a été déchu de ses droits d’électeur. Conséquence : le candidat du Pds à la présidentielle de 2019 n’a pas pu participer à aucun des divers scrutins qui se sont déroulés au Sénégal, depuis l’avènement du régime en place. Aujourd’hui, le fils de Me Abdoulaye Wade voit son avenir politique suspendu à une hypothétique amnistie qu’il refuse d’ailleurs, exigeant à tue-tête la révision de son procès.
Le cas de Khalifa Ababacar Sall, ancien maire de Dakar et patron de Taxawu Sénégal, n’est pas dissemblable de celui de Karim Wade. Comme le candidat du Pds, lui aussi est à la recherche de son éligibilité, suite à ses déboires judiciaires. Placé en détention dans la nuit du 7 au 8 mars 2017, avec cinq de ses collaborateurs pour détournement de fonds publics, l’ancien maire de la capitale sénégalaise écope, le 30 mars 2018, d’une peine de prison de cinq ans. Par suite, le président Macky Sall le révoque de ses fonctions de maire de Dakar par décret présidentiel, et cela après la confirmation par la Cour d’appel de sa condamnation qui va le priver de ses droits civiques et l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2019. Comme Karim Wade, Khalifa Sall qui a été gracié par le président Macky Sall, le 29 septembre 2019, est dans l’attente d’une amnistie décidée par son principal adversaire politique pour retrouver le droit de participer à une élection présidentielle, en particulier celle de 2024. Toute chose qu’aucun observateur averti de la scène ne saurait lui garantir, compte tenu des atermoiements et autres louvoiements du maître du jeu politique.
L’épée de Damoclès suspendue au-dessus de ces diverses candidatures pouvant être portées par les partis et/mouvements politiques les plus actifs dans la scène, lors des dernières élections précédant la présidentielle de 2024, semble aussi voisiner aux abords de Pastef-Les Patriotes. Quoique son porte-étendard, Ousmane Sonko, ait déclaré ouvertement sa candidature à la prochaine présidentielle, rien ne garantit au candidat arrivé troisième à la dernière présidentielle de pouvoir valider sa candidature. En raison de l’affaire supposée de « viols et menaces de mort » dont l’accuserait une masseuse du nom d’Adji Sarr, en février 2021.
De fil en aiguille, cette sulfureuse affaire éclaboussant l’étoile montante de politique au Sénégal allait déboucher sur des émeutes sur l’étendue du territoire national, causant près de treize morts et une cassure profonde de la société sénégalaise. Même si la situation s’est calmée depuis lors, cette affaire apparait pour beaucoup de partisans de Sonko qui parlent d’instrumentalisation de la justice comme une menace froide contre la candidature de leur leader. L’affaire Sonko-Adji Sarr, pendante en justice, pourrait en tout moment déboucher sur un procès qui n’épargnerait pas le maire de Ziguinchor. D’une façon ou d’une autre ! Et quand on sait à quel point Dame justice a été diligente dans la déchéance des droits politiques des principaux concurrents de Macky Sall au fauteuil présidentiel, allez demander à Karim Wade et Khalifa Sall, on mesure à quel point la candidature d’Ousmane Sonko au scrutin présidentiel de 2024 est sous hypothèque.
DES ECONOMISTES APPELLENT A LA «DECONNEXION» DU SYSTEME ECONOMIQUE MONDIAL
Le développement des Etats du tiers monde, notamment ceux d’Afrique est aujourd’hui plus que problématique. Et ce, en dépit de son énorme potentiel en ressources humaines et naturelles.
Réunis à Dakar depuis hier, mardi 25 octobre et ce, jusqu’au 28 courant dans le cadre de la 2ème édition de la Conférence sur la souveraineté économique et monétaire, des économistes africains ont plaidé pour des initiatives fortes à la base et libérées du système économique mondial qui enfreint le développement des Etats du tiers monde.
Le développement des Etats du tiers monde, notamment ceux d’Afrique est aujourd’hui plus que problématique. Et ce, en dépit de son énorme potentiel en ressources humaines et naturelles. Fort de tout cela, les difficultés s’accumulent, la pauvreté prend des proportions inquiétantes, une instabilité politique entrainant des guerres, des systèmes de santé très bas, des carences en éducation, un faible niveau de recherche ou quasi inexistant au regard des enjeux de l’heure et défis, le fort taux de corruption, la fuite des capitaux, l’économie informelle grandissante, le système agraire révolu, un faible niveau d’industrialisation, une quasi absence dans le commerce mondial, des défis environnementaux pour ne citer que ceux-là, constituent les contraintes au développement de l’Afrique. Une situation largement imputable au système économique mondial, notamment le Fonds monétaire international (Fmi), censé pourtant promouvoir la croissance économique et le développement durable des Etats membres mais qui n’a réussi que le contraire.
Se penchant aux alternatives, des spécialistes du développement ont posé le débat en ces termes : « Faire face à la crise socio-écologique : L’actualité de la déconnexion et la question des réparations globale ».
L’économiste Demba Moussa Dembélé et président de l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement endogène (Arcade), abordant la question de la ‘’déconnexion’’, hommage à Samir Amin, a d’emblée salué la pensée de l’économiste franco-égyptien qui a su défier les institutions de Bretton woods (Fmi, Banque mondiale) au milieu des années 80, précisément en 1986 à travers son livre intitulé : « La déconnexion pour sortir du système mondial ». Selon lui : «Cette pensée est plus qu’actuelle au regard du grand retard du continent pour son développement». Il lève l’équivoque, en précisant que la «déconnexion ne signifie nullement l’autarcie, encore moins le repli sur soi-même. Mais, une vraie révolution à une stratégie auto centrée permettant de jeter les bases d’un véritable développement».
En effet, pour Moussa Dembélé «la déconnexion implique la définition de critères de rationalité économiques à partir des contraintes, des rapports socio internes surtout ceux liés au système mondial ». A la question de savoir est-ce plausible aujourd’hui d’espérer voir la donne changer en faveur des pays pauvres, Demba Moussa Dembélé répond par l’affirmation en soutenant qu’aujourd’hui «les mentalités ont beaucoup changé, les possibilités de financement et du commerce qui s’offrent sont multiples, les potentialités et les initiatives de développement tout aussi énormes. La seule chose qui pose problème, c’est l’attitude de nos dirigeants». Autant de perspectives et d’opportunités pour que les pays du Sud se tirent du bourbier du sous-développement devenu chronique. Dans le même ordre d’idées, l’économiste Ousseynou Ndiaye a appelé à un développement à la base sans quoi point de développement.
A l’en croire, la question n’est pas seulement macro mais également micro. En clair, il faut tout un ensemble d’éléments pour y arriver, y compris des sacrifices. On ne peut pas prétendre au développement si l’on n’est pas capable de se prendre en charge sur un certain nombre de questions. Des économistes ont souligné la nécessité de développer l’agriculture, de revoir nos systèmes fiscaux notamment dans les secteurs extractifs, de lutter contre la corruption et les flux financiers.
Par Fadel DIA
LE GRAND REMPLACEMENT
Eric Zemmour a dû avaler sa prothèse dentaire : ce 25 octobre aura été pour lui une journée noire, celle où un «non Blanc» a été nommé au poste de Premier Ministre de la plus vieille démocratie européenne
Eric Zemmour a du en avaler sa prothèse dentaire : ce 25 octobre aura été pour lui une journée noire, celle où un «non Blanc» a été nommé au poste de Premier Ministre de la plus vieille démocratie européenne, sans même avoir eu besoin de passer par des élections! Son profil est sans précédant : il ne s’appelle pas John ou Edward, mais Rishi, il est fils d’immigrés de relative fraiche date puisque ses parents ne sont venus en Angleterre qu’après l’indépendance du Kenya où leur famille s’était établie après avoir quitté son Pendjab natal.
C’était déjà un scandale qu’il ait pu occuper un poste aussi prestigieux que Chancelier de l’Echiquier, sans que jamais aucun britannique n’ait posé la question de savoir si on pouvait être ministre de Sa Majesté et porter un prénom qui ne figure pas dans le calendrier chrétien, et le voilà maintenant à la place qu’avait occupée Churchill !
Comme les malheurs volent en escadrille, ce fils d’immigrés, plutôt que de se marier avec une blonde galloise aux yeux bleus, a épousé ce qu’on appelait autrefois une « indigène », une vraie indienne d’Inde, pas même une britannique d’origine indienne, une étrangère, quoi, au faciès qui n’a rien de celtique ! Enfin, pour ne rien arranger, alors même qu’elle était l’épouse d’un ministre, elle a conservé sa nationalité indienne, se contentant du titre de « résidente britannique non domiciliée », elle est à la tête d’une fortune, supérieure à celle du roi d’Angleterre , n’a nul besoin d’un job à la Pénélope Fillon, et continue à gérer ses affaires, dans son pays natal, avec comme associé principal son propre frère, un…indien
Il y a là, déjà là de quoi donner une crise d’urticaire à Eric Zemmour, mais le pire est à venir. En effet les époux Sunak ont des enfants, mais sans doute n’ont-ils pas écouté les injonctions que Zemmour avait faites au père de Hapsatou Sy, en lui enjoignant de rebaptiser sa fille Corinne, ou les reproches qu’il avait formulés contre Rachida Dati,coupable à ses yeux d’avoir appelé sa fille Zohra, puisqu’au lieu de donner à leurs enfants des prénoms comme on en rencontre à Londres ou à Edimbourg, ils ont poussé la provocation jusqu’à appeler leur fille Krishna, prénom très rare chez les personnes de sexe féminin, et qui est celui de la divinité centrale de l’hindouisme. On l’aura compris : Rishi Sunak est hindouiste pratiquant, ne boit pas d’alcool et ne se cache pas pour dire que, s’il est « profondément britannique,(sa) religion,(son) héritage culturel et (son) épouse sont indiens » !
Cela nous change de Rachida Dati et de Rama Wade qui affirmaient, l’une qu’elle était française de France et l’autre qu’elle est « française née à l’étranger », mais cela souligne surtout le gouffre qui sépare l’assimilation à la française de l’intégration telle qu’elle est vécue dans les pays anglo-saxons.
Peut-on en effet imaginer qu’ en France, aujourd’hui, le Premier Ministre ait pour nom Abdel Kader Ben X…, qu’il soit né de parents algériens, qu’il se revendique musulman pratiquant, qu’il soit marié avec une femme de nationalité algérienne et père d’un petit Mohamed ?On ne peut pas, parce que c’est tout simplement inimaginable et si Eric Zemmour et ses partisans, ont vécu un vrai séisme, c’est en réalité la majorité des Français qui sont tombés de leurs chaises à l’annonce de ce qui s’est passé aujourd’hui en Angleterre.
Depuis l’avènement de la Ve République, il y a plus de soixante ans, jamais en France, on n’a confié les responsabilités de président de l’Assemblée nationale, de Premier Ministre ,de chef d’état-major des armées ou de maire de Paris à un Français issu des peuples autochtones du Maghreb, d’Afrique Noire, ou même des départements et territoires d’Outre Mer.. Aucun « non- souchien », comme disent certains, n’a été ministre dans des fonctions régaliennes, à deux exceptions près, et ceux qui avaient été promus ministres ont exercé leurs missions dans des départements secondaires, le sport, la francophonie, les relations avec l’outre –mer…ou sont restés confinés sur les strapontins de secrétaires d’état. Les deux exceptions, Christiane Taubira, à la Justice sous François Hollande et Pap Ndiaye, nommé à l’éducation par Emmanuel Macron, représentent, pour ainsi dire des alibis ou des prises de guerre. La première a compris, après quelques mois au cours desquels elle avait été accueillie quelquefois par des cris de singe, qu’elle ne pouvait pas tout cautionner, et le second, dont le patronyme reste imprononçable en France, est accusé « d’indigénisme », sans même avoir eu le temps de faire ses preuves.
Les Français auraient pu pourtant, pour une fois, prendre exemple sur nous, puisque depuis son indépendance, notre pays a eu deux ministres d’origine française, naturalisés sénégalais, auxquels on n’a jamais demandé de renier leurs noms ou leur foi et auxquels on n’a même jamais reproché de ne pas porter des tenues africaines !
Oui, pour une fois, j’ai un peu de compassion pour Eric Zemmour ! Après sa déculottée aux élections présidentielles, lui qui se voyait déjà Chef de l’Etat, qui avait prévu que, pour son premier déplacement à l’étranger, il se rendrait en Algérie pour restituer à ce pays toutes ces OQTF dont il ne peut plus tolérer la présence en France, voilà que la perfide Albion lui assène un coup dont il aura du mal à se relever. Après avoir élu un maire d’origine pakistanaise et musulmane à la tête de sa capitale, la première place financière d’Europe, elle enfonce le clou en portant à la tête de son gouvernement un homme d’origine indienne et hindouiste ! Qu’adviendra-t-il désormais de l’héritage judéo-chrétien que Zemmour voulait préserver de l’invasion islamiste et africaine et la Grande Bretagne mérite-t-elle encore d’être considérée comme une nation européenne ? Zemmour avait prédit le Grand Remplacement, mais il n’imaginait pas qu’il se ferait aussi par le haut. Il ne pouvait pas penser que ce remplacement ne pouvait pas être autre chose qu’une question de nombre et qu’au lieu de se cantonner aux fonctions d’éboueurs, de caissières ou d’agents de service, la horde d’immigrés qui trouble son sommeil, aurait l’impudence de prétendre à des postes de responsabilité, jusqu’à exercer le pouvoir suprême dans un pays européen.
Il ne lui reste plus désormais qu’un faible espoir pour préserver la pureté de l’Europe chrétienne : que Donald Trump revienne au pouvoir! La Grande Bretagne reste après tout une ile et avec l’aide de Trump, avec l’expertise qu’il a acquise en construisant un mur entre son pays et le Mexique, il pourrait l’aider, et aider ses amis de Hongrie ou d’Italie, à ériger un mur qui séparerait définitivement de l’Europe cette Angleterre où le ver est déjà dans le fruit… !
KEEMTAAN GI - 14 MILLIARDS DE FOOT
De quoi je me mêle? Me hasarder sur le terrain du football. Bien entendu, ce n’est pas pour discuter de schémas tactiques ou de « Lions » à sélectionner. Le foot n’étant pas mon fort ni mon dada. Y a des choses beaucoup plus sérieuses et importantes que de regarder 22 gaillards courir derrière un ballon et surveillés qu’ils sont par trois marathoniens qui cavalent dans tous les sens. Ne me demandez surtout pas ce qui fait mon bon plaisir. Rompez ! Mais voilà, ce n’est pas parce que nous sommes champions d’Afrique ou que nous avons un stade digne d’une coupe du monde que l’on devrait s’autoriser des excès. Un budget de quatorze milliards pour une participation à une coupe du monde ! Vous ne jugez pas le budget excessif pour un pays si pauvre avec des urgences partout ? 327 personnes prises en charge par l’Etat et parmi ces bienheureux, bien sûr, des messieurs et dames de la République qui y feront du tourisme. Et pas seulement ces plénipotentiaires de la République. Les animateurs de nos « navétanes », ceux des clubs traditionnels, les politiciens membres de BBY, les copains et coquins du ministre, des personnages estampillés influenceurs du genre Niang Xaragn, et toutes les « Katiapans » reconnues comme telles. Chacun de ces démembrements bénéficiera donc de son quota. Ça, c’est notre légendaire tradition de la bamboula. Bon, je me calme pour ne pas subir un lynchage. Tant pis si à l’intérieur du pays, des écoles sont dans un état de délabrement total. Tant pis si des structures sanitaires sont dépourvues du matériel le plus sommaire ou que des femmes développent des cancers du sein faute d’argent pour une mammographie. Face à toutes ces urgences, il nous parait exagéré de parler d’un budget de 14 milliards pour une coupe du monde de football. Que ceux qui veulent voir Qatar et qui ont les moyens, se prennent en charge. C’est également valable pour les familles des joueurs qui ne crèvent pas la dalle. Et tant pis si Kàccoor Bi subit la lapidation de ceux qui pourraient bénéficier des ces avantages indus. KACCOOR BI - LE TEMOIN
IMPACTES DE TALLY-DIALLO L’ARROGANCE D’UN PREFET DENONCEE
Dans l’histoire du commandement territorial, un fonctionnaire n’a jamais été si arrogant que Mamadou Moustapha Ndiaye, le préfet du département de Pikine. D’ailleurs, les notables et dignitaires de ThiaroyeGare se demandent comment le président Macky Sall a pu nommer un tel préfet qui ne fait que multiplier la haine et la frustration de la banlieue dakaroise à l’endroit de son régime finissant. Tenez ! Il y a deux semaines, les impactés de l’élargissement de la route « Thiaroye-Tally Diallo » avaient organisé une marche pacifique pour dénoncer et rejeter les faibles montants proposés en guise d’indemnisations. Par exemple, l’Etat a proposé aux impactés une somme de 140 000 francs le mètre carré sur le bâti et zéro franc ou un franc symbolique sur le foncier censé appartenir au domaine national. Les habitations, les magasins, les boutiques et les terrains nus en bordure de route sont tous concernés par ces démolitions en vue de l’extension en deux voies de la route Tally-Diallo située à Thiaroyegare. Un projet financé à hauteur de 30 milliards par l’Etat du Sénégal. C’est dans ce cadre que le préfet de Pikine Moustapha Ndiaye avait convoqué le collectif des impactés pour une séance d’explication transformée en une réunion de menaces et d’intimidation. Face aux jeunes accompagnés par les notables et autres vieillards de la banlieue, le préfet de Pikine bombe le torse et lance un long cri de colère « Vous ne pouvez rien contre moi ! L’Etat est plus fort que vous, vous les populations. On va vous déguerpir de force ou de gré du domaine national que vous occupez sans droit ni titre » a fait savoir le préfet Moustapha Ndiaye dont les propos ont été rapportés au quotidien « Le Témoin » par un père de famille 78 ans. Sans doute Monsieur le préfet ignorait qu’un Etat ne se glorifie pas de sa force vis-à-vis de ses administrés.
MASSACRE DU 28 SEPTEMBRE UN HONTEUX PROCES DE L’ARMEE GUINEENNE
Au pays des complots permanents qu’est la Guinée de Sékou Touré, le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est ouvert depuis le mercredi passé. L’ex-président Moussa Dadis Camara et ses dix co-accusés sont en train de répondre du massacre de 157 personnes lors d’un rassemblement de l’opposition dans le stade de Conakry. Sous la pression des Organisations non gouvernementales (Ong), de la Cour pénale internationale (Cpi) et de la Communauté internationale, le procès des événements du 28 septembre s’est finalement tenu à Conakry. Pour « Le Témoin » quotidien, il y a lieu de saluer un tel procès et rendre justice aux nombreuses victimes tombées sous les balles d’une Armée à la gâchette facile. Donc ce procès est un test grandeur nature pour la justice guinéenne. L’audience constitue également une avancée sans précédent devant s’accompagner de réformes visant à permettre le respect des droits humains. Malheureusement en lieu et place d’un procès lié aux événements du 28 septembre, les officiers-généraux, officiers et sous-officiers guinéens sont en train de faire le procès de leur propre Armée. Il s’agit de Moussa Dadis Camara, Moussa Tiégboro Camara, Claude Pivi, Abdoulaye Chérif Diaby, Aboubacar Toumba Diakité, Cécé Raphaël Haba, Alpha Amadou Baldé, Marcel Guilavogui, Ibrahima Camara dit Kalonzo, Blaise Goumou, Paul Mansa Guilavogui et Mamadou Alio. Au cours de leurs interrogations devant la barre, ces hauts gradés ont tour à tour révélé et dénoncé les maux, les vices, les tares et les failles de l’Armée guinéenne. Devant les télévisions nationales et internationales, ils ont étalé les secrets défense et dévoilé les stratégies pour réussir un coup d’Etat militaire. Ils ont même révélé les usurpations de titre ou de grade dans les rangs de l’Armée guinéenne où des caporaux et sergents deviennent subitement des lieutenants et capitaines sans qualification ni concours « Oui, un caporal-chauffeur qui a bien travaillé, il faut le nommer lieutenant ! Et tous les gradés de l’Armée récompensent leurs chauffeurs ou gardes de corps de cette manière » a magnifié le commandant Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba. Triste Guinée !
FORUM DE DAKAR AÏSSATA TALL SALL CONFOND SON ROLE D’AVOCATE A CELUI DE FONCTIONNAIRE ET MINISTRE
Hier, lors de la cérémonie de clôture de la 8eme édition du Forum de Dakar, Aïssata Tall Sall, prenant la parole l’a presque monopolisée. Après plusieurs minutes de discours et d’improvisation par moment, la dame se rend compte qu’elle a commencé à durer au pupitre. Elle a souligné, avec ironie qu’elle oublie souvent qu’elle est à ce poste en tant que fonctionnaire et non comme avocate. Ce qui a fait rire la salle. ‘’J’oublie parfois que je suis fonctionnaire et ministre de la République, car j’agis parfois en tant qu’avocate. C’est pourquoi mes interventions sont longues parce que je crois être dans une plaidoirie’’, a-t-elle dit. Seulement le seul hic, c’est que souvent ce sont des interventions longues, décousues et ennuyeuses.
VERS LA CREATION D’UN RESEAU DE JOURNALISTES DU FORUM PAIX ET SECURITE
Le chargé de communication du Forum, depuis plusieurs années, le journaliste sénégalais établi aux Etats-Unis Dame Babou veut créer un réseau des journalistes du Forum Paix et Sécurité de Dakar. Après la cérémonie de clôture, hier, aidé par une autre ancienne voix de la radio Pape Amadou Fall, ancien de Sud FM et fondateur de La Gazette, il a mobilisé les journalistes pourtant concentrés devant leurs textes pour assurer une petite réunion d’information sur la création de ce réseau. Des rendez-vous ont été pris pour tenir d’autres réunions visant à concrétiser cette idée proposée par un journaliste malien, selon Dame Babou. Les journalistes ayant pris la parole ont tous proposé la création d’une plateforme afin de discuter de la suite à donner à ce réseau.
MAMADOU LAMINE DIALLO SUR LE PARTAGE DES REVENUS DU PETROLE ET DU GAZ
Le Partage des revenus du pétrole et du gaz s’est invité dans le débat économique, la question économique de la semaine (la QES TEKKI) du député Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki. Selon ce dernier, Petrosen n’a pas clos le débat malgré ses explications. Il a demandé de donner des montants en francs et non des pourcentages. « La presse du palais dirigée de main de maître par Yoro Dia, nouvelle recrue de la dynastie Faye Sall, s’est empressée de crier victoire quand Petrosen dit que les revenus du Sénégal dépassent 50% du bénéfice. Mais c’est quoi le bénéfice ? Tout le monde sait qu’un bénéfice est fabriqué en fonction des charges retenues pour commencer. C’est pourquoi pour faire simple et rendre l’affaire compréhensible pour le peuple à qui appartient la ressource, il faut donner des montants en francs et non des pourcentages », a t-il préconisé. « Le gouvernement d’Amadou Ba, fier d’être bon élève du FMI, ne doit pas avoir peur des chiffres. Il doit dire pour l’année 2023, combien reçoit l’État, BP, Kosmos, puisqu’il s’agit d’un accord de partage de production. Chacun a une part de la production mesurée en volume et valorisée au prix de vente », ajoutera-t-il. Ce débat est sérieux. C’est pourquoi la commission Mines et Énergie de l’AN doit auditionner BP, Kosmos et Petrosen, a-t-il aussi fait savoir. « C’est son devoir et c’est son rôle. Ensuite le travail se poursuivra pour la production de pétrole. Il restera aussi et c’est le plus important : s’assurer que la production déclarée par l’opérateur est la vraie production. Quand on entend les cadres du Congo de l’administration du pétrole déclarent qu’ils n’ont jamais su la vraie production de Elf, on a froid au dos. C’est donc un vrai enjeu à la fois technique et patriotique. Sur ce plan, nous devons être vigilants et le peuple sénégalais ne peut pas se contenter des déclarations de bonne foi ou d’expertise de l’administration », conclut Mld.
LIBERATION DE DETENUS DU TER
Les organisations de droits de l’homme sont montées au créneau hier pour exiger la libération de 25 habitants de Sébikotane arrêtés pour avoir dénoncé le niveau dérisoire des indemnisations de la phase 2 du TER. Ces manifestants parmi lesquels Babacar Diouf, chargé de programme de l’ONG Lumière Synergie pour le Développement (LSD) ont été déférés au Parquet par la Gendarmerie. La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), le Centre de Recherche et d’Actions sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (CRADESC), La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) et Amnesty International Sénégal estiment que "toutes ces personnes ont été interpellées au domicile d’un membre du Collectif alors qu’elles préparaient un rassemblement en vue de demander le respect de leurs droits", lit-on dans une note parvenue à Dakaractu. Les organisations des droits de l'homme se disent "préoccupées par ces arrestations qui constituent des violations flagrantes du droit de réunion pacifique garanti par la Constitution et des traités régionaux et internationaux de droits humains dont l’État du Sénégal est partie prenante." Ainsi, elles demandent "leur libération immédiate et sans condition." Même si ces organisations disent reconnaître l’utilité des projets d’infrastructures et leur impact sur le bien-être économique et social de la population et le développement économique du pays de façon générale, elles tiennent à rappeler que la réalisation de ces projets doit se faire dans le strict respect des droits des populations impactées. Elles invitent ainsi, l’Etat "à poursuivre le dialogue avec les personnes impactées par le projet du TER et de respecter leur droit à une juste indemnisation", conclut la note..