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20 juin 2025
LE NOUVEAU PLAN DE VOL HEBDOMADAIRE D’AIR SÉNÉGAL
Après l’annonce polémique de la suspension de ses vols vers Libreville-Cotonou-Douala, Air Sénégal est revenue sur sa décision par une note informant de la reprise de cette ligne.
Après l’annonce polémique de la suspension de ses vols vers Libreville-Cotonou-Douala, Air Sénégal est revenue sur sa décision par une note informant de la reprise de cette ligne. Dans ce nouveau programme de continuité, Bés bi a appris que la compagnie sénégalaise a finalement modifié ses plans en raison de deux vols par semaine devant desservir cette partie de l’Afrique centrale. Un changement que son directeur général, Alioune Badara Fall et son équipe entendent mettre en œuvre à compter du 30 octobre prochain. Pour rappel, c’est le 10 octobre dernier que la direction d’Air Sénégal, pour une « faiblesse de performances financières », avait annoncé sa volonté de suspendre cette destination. Il s’en était suivie une levée de boucliers de la part des Sénégalais installés dans ces pays. Dans le tollé, une lettre de protestation était parvenue au nouveau Premier ministre, Amadou Ba, invité à intervenir pour une reprise des vols. Il s’est fait certainement entendre…
Nomination en Conseil des ministres
Le Président Macky Sall a effectué quelques mutations au sein des départements ministériels. Il a nommé le magistrat Ousmane Guèye, Secrétaire général du ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, en remplacement de Cheikh Ndiaye. Mouhamadou Sène, inspecteur de l’Éducation populaire, de la Jeunesse et des Sports, est nommé directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire en remplacement d’El Hadji Amadou Ndiaye. L’administrateur civil, Mame SanéNdiaye est promu Secrétaire général du ministère des Collectivités Territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires, en remplacement de Etienne Turpin, admis àla retraite. Souleymane Barka BA, expert en Sciences de l’Éducation, devient le président du Conseil d’Administration de l’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC), en remplacement d’Abdourahmane Sow.
Y en a marre entame sa campagne d’affichages contre le 3e mandat
Ça bouge dans tous les sens. Alors qu’on commence à se chamailler au sein de la mouvance présidentielle entre ceux qui sont favorables à un troisième mandat du Président Macky Sall et ceux qui sont contre, la société civile entre dans la danse. Le mouvement Y en a marre a entamé hier une campagne d’affichages contre le troisième mandat : «Bu Ko Sax Jéem » (N’essaie même pas). Mais le premier jour de campagne a été mouvementé pour certains esprits Y en a marristes. Abdou Khafor Kandji et Pape Latir Ndoye ont été interpellés par les limiers du commissariat du Point E. Finalement, c’est en début de soirée qu’ils sont libérés. Le coordonnateur dudit mouvement, Aliou Sané, rassure que la campagne d’affichages se poursuivra sans relâche sur l’ensemble du territoire.
Le Campus franco-sénégalais s'adapte aux besoins socioéconomiques
Créé en 2018 par les Présidents français Emmanuel Macron et sénégalais Macky Sall, le campus franco-sénégalais (CFS) continue de faire sa mue. Ainsi, selon le directeur Pr Maguèye Guèye, le campus va s'adapter aux besoins de l'emploi et des exigences du Plan Sénégal Émergent(PSE). Devant les étudiants qui ont reçu la ministre française chargée du Développement, le directeur du campus a promis un cadre adéquat pour permettre aux étudiants de s'épanouir et d'avoir des offres de formation adaptées au marché de l'emploi. A souligner que l’objectif de cette institution est de permettre aux inscrits d’obtenir un diplôme international tout en étudiant au Sénégal.
Le recteur de l’UASZ retire sa plainte contre un enseignant
Le Recteur de l'Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), Mamadou Badji, est revenu à de meilleurs sentiments. Suite à un quiproquo, il avait décidé de traîner en justice Jean Alain Goudiaby, enseignant-chercheur au département de Sociologie. M Badji s’était senti diffamé par l’enseignant et voulait laver son honneur devant les tribunaux. D’où sa plainte contre le sociologue. Finalement, Mamadou Badji a retiré sa plainte contre Dr Jean Alain Goudiaby. Dans une note, la communauté universitaire est informée que suite à la médiation entreprise, l'affaire a connu un dénouement heureux avec le retrait de la plainte engagée par l'autorité qui préfigure déjà une extinction définitive de la procédure. La Direction de la vie de l'Université et du Service à la communauté remercie toutes les bonnes volontés, en particulier le médiateur et le Secrétaire général du Satuc, qui ont grandement concouru à ce résultat. Elle invite la communauté universitaire à travailler à la consolidation de la résilience de l'UASZ par le dialogue.
Les étudiants de l’UGB sur le pied de guerre
Les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis ont repris les hostilités. La coordination des étudiants de SaintLouis (CESL) avait alerté l'autorité sur le respect de sa décision de non-paiement des chambres pendant trois mois à partir du mois d'avril. Toutefois, se désolent les étudiants, les services de l’hébergement insistent toujours pour se faire payer auprès des étudiants ces trois mois. Pour faire face à cet entêtement, la coordination des Étudiants de Saint-Louis décrète l'arrêt immédiat de tous les paiements des chambres jusqu'à nouvel ordre. Elle met en garde le service de l'hébergement ainsi que les chefs de village contre toute tentative de mise en demeure visant à intimider les étudiants.
Des filles de joie se crêpent le chignon au commissariat
M. Baldé a été traduite en justice par A. Sène pour coups et blessures volontaires. Âgée de 28 ans, elle a été mise aux arrêts par les éléments du commissariat de police de Dieuppeul. Revenant sur sa mésaventure, A. Sène renseigne qu’elle a été attaquée dans une boîte de nuit par son bourreau. Elles sont arrêtées par les videurs et mises à la disposition des limiers. Le commandant du corps urbain a reçu les belligérantes pour qu’elles expliquent leur différend. Au lieu de donner sa version des faits, M. Baldé commence à insulter A. Sène devant le limier. C'est ce qui a poussé le commandant du corps urbain à garder à vue les deux filles de joie. M. Baldé a continué d’abreuver d’injures A. Sène avant qu’elles ne finissent par se battre dans le violon. Il a fallu l'intervention des policiers pour qu’elles arrêtent. Blessée à la tête, la partie civile a été acheminée à l'hôpital. A. Sène a encore été bastonnée par M. Baldé le lendemain à la boîte. C’est ainsi qu’elle est retournée au commissariat de Dieuppeul pour déposer une plainte. Devant les enquêteurs, M. Baldé a soutenu le contraire. Malgré ses dénégations, la fille de joie a été déférée au parquet pour coups et blessures volontaires au préjudice d’A. Sène.
Des affrontements intercommunautaires font un mort et un blessé
De violents affrontements entre Baye Fall et habitants de Goroté, un village dans la commune de Nghaye, département de Mbacké, ont fait un mort et un blessé hier en début d’aprèsmidi, rapporte une source concordante à Senactu.net. L’auteur du meurtre présumé a été arrêté par les éléments de la brigade de gendarmerie de Mbacké ainsi qu’un autre qui détenait une arme à feu. Des éléments de l’escadron de surveillance et d’intervention de Touba se sont déployés sur les lieux pour faire revenir le calme. Pour l’instant, on ignore les tenants et les aboutissants de ces affrontements. Mais, on parle de dissensions entre éleveurs et agriculteurs. Les conflits intercommunautaires sont souvent notés dans le département de Mbacké en fin d’hivernage. Nous y reviendrons !
L’Allemagne dégage 83,9 milliards pour le Sénégal
L’Allemagne a dégagé une importante enveloppe à l’issue de l’édition 2022 des négociations intergouvernementales avec le Sénégal. L´Allemagne attribue au Sénégal la somme de 83,9 milliards FCFA dont 44,6 milliards FCFA en appui budgétaire, pour renforcer la résilience du pays face aux multiples chocs extérieurs et lutter contre le changement climatique ; 39,3 milliards FCFA pour financer des projets dans les domaines de la modernisation de l’Administration, l’accès au financement et le développement des MPME, la formation professionnelle, les énergies renouvelables, le développement urbain durable et la production de vaccins. Pour l´Ambassadeur d’Allemagne au Sénégal Sönke Siemon, soutenir le Sénégal dans la gestion des crises était l'objectif des deux jours de discussions. Quant au chef de la délégation allemande, Directrice générale du département Afrique au ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement, Mme Birgit Pickel, ensemble, il a été possible pour les deux pays de faire progresser l’extension des énergies renouvelables qui ont atteint aujourd’hui environ 30%. Ainsi elle réaffirme l’engagement de l’Allemagne pour soutenir le Sénégal dans une transition énergétique juste. Le Secrétaire général du Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Allé Nar Diop estime que la décision de l’Allemagne de repenser le paradigme de la coopération bilatérale par le recours aux appuis budgétaires, marque un tournant décisif de notre partenariat.
Un prêt de 41,7 milliards de la Bad pour l’agropole centre
La Banque africaine de développement (BAD) annonce avoir approuvé mercredi, à Abidjan, un prêt de 63,6 millions d’euros, soit 41,7 milliards de francs CFA, pour le Sénégal qui va l’utiliser pour financer l’agro-industrie de quatre régions situées dans le centre de son territoire. Le projet, qui sera mis en œuvre par le ministère du Développement industriel et des Petites et moyennes industries, va couvrir quatre régions du centre du pays : Kaolack, Kaffrine, Fatick et Diourbel, précise le texte cité par l’Aps. Sa réalisation va aider à accroître les exportations agricoles et à réduire par conséquent les importations de denrées alimentaires, ainsi que l’insécurité alimentaire en milieu rural. A la fin de la première phase du projet (2023-2027), les objectifs suivants doivent être atteints : la transformation d’au moins 400 000 tonnes d’arachide, de 100 000 tonnes de céréales et de 50 000 tonnes de sel ; la création et la consolidation de 129 500 emplois directs et de 208 800 emplois indirects, dont environ 52% pour les femmes. « Sont également attendus plus de 67,74 millions d’euros d’investissements privés (44,4 milliards de francs CFA) à travers 37 projets dans les filières agro-industrielles clés (arachide, céréales, sel, produits animaux, etc.), ce qui devrait permettre de générer au moins 23,17 millions d’euros (15,2 milliards de francs CFA) de recettes fiscales pour l’Etat sénégalais », affirme la BAD.
Forum des armées de l’air africaines
Le forum inaugural des armées de l’air africaines est ouvert hier sous la présidence du ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba. Cette rencontre a vu la participation d’une vingtaine de chefs d’état-major d’armée de l’air d’Afrique et de plusieurs sociétés spécialisées dans le domaine de l’aviation militaire. Pour Me Sidiki Kaba, ce forum de la communauté aérospatiale des armées de l’air des pays africains va permettre aux chefs d’état-major d’armée de l’air et des fournisseurs de solutions, d’échanger sur l’évolution du rôle des forces aériennes dans les opérations de contre-insurrection. Il sera également question, ajoute-t-il, d’identifier les besoins clé des armées de l’air régionales. Le thème du forum porte sur : l’aviation militaire dans les conflits de basse intensité
LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET D’AUTRES SUJETS DE SOCIÉTÉ À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les violences faites aux femmes, une affaire de contrat d’achat d’armes et d’autres sujets dont une troisième candidature éventuelle de Macky Sall à la présidence de la République sont au menu des quotidiens reçus à l’APS.
Dakar, 27 oct (APS) – Les violences faites aux femmes, une affaire de contrat d’achat d’armes et d’autres sujets dont une troisième candidature éventuelle de Macky Sall à la présidence de la République sont au menu des quotidiens reçus à l’APS.
Le Quotidien met en exergue les féminicides au Sénégal et titre : ‘’Silence, on tue’’.
‘’La liste de leurs noms ne cesse de s’allonger. Ces femmes violentées et tuées dans des conditions atroces n’émeuvent pourtant pas le cœur des Sénégalais’’, s’indigne le journal.
‘’En quelques jours, 4 nouvelles victimes sont venues s’ajouter à la liste. Mais les autorités du pays restent muettes (…)’’, note Le Quotidien.
‘’La ravages de la barbarie masculine’’, dit Vox populi, parlant de ‘’virilité toxique’’. ‘’Entre janvier 2019 et mars 2019, pas moins de 21 meurtres de femmes ont été enregistrés. Au premier trimestre de l’année en cours, 5 femmes ont été tuées’’, rapporte la publication citant des organisations de la société civile.
Selon le journal, les féministes ‘’regrettent le silence des autorités et étrillent aussi la presse dans la manière dont elle traite les infos sur les violences faites aux femmes’’.
Les Echos rapporte que le Forum Civil, une ONG qui lutte pour la transparence, ‘’appelle le procureur à s’auto-saisir’’ de l’affaire du contrat d’armement d’un montant de 45 milliards de francs Cfa impliquant le ministère de l’Environnement et le ministère des Finances et du Budget, dirigés respectivement, au moment des faits, par Abdou Karim Sall et Abdoulaye Daouda Diallo.
Selon l’OCCRP (Consortirum international de journalistes d’investigation) dont le site impact.sn est membre, le contrat passé sans appel d’offres porte sur l’achat de fusils d’assaut, de pistolets semi-automatiques et de munitions pour le ministère sénégalais de l’Environnement.
L’Observateur s’intéresse au problème de l’infertilité, ‘’un mâle funeste’’.
‘’Enfanter est le rêve de toute personne. Mais tout le monde n’a pas cette chance. Sous nos cieux, l’incapacité de procréer était souvent considérée comme un problème exclusivement féminin. Aujourd’hui la donne a changé. Avec l’avancée de la médecine, il ressort que l’infertilité peut aussi venir de l’homme’’, écrit le journal.
L’Obs livre ‘’les témoignages bouleversants d’hommes mariés qui ne peuvent pas connaitre le bonheur d’être papa’’.
Le Soleil se fait écho du 66e Congrès de l’Union internationale des avocats et souligne que la gouvernance des ressources énergétiques et minières était ’’au coeur des plaidoiries’’.
Sud Quotidien note que le chef de l’Etat sénégalais venu présider l’ouverture de cette rencontre, mercredi à Diamniadio, a appelé à ‘’un débat serein et responsable’’ sur les contrats énergétiques.
En politique, le quotidien Bës Bi annonce que ‘’des anciens du M23 (Mouvement du 23 juin) soutenus par d’autres mouvements de la Société civile sont en train de peaufiner leur plan pour combattre une 3e candidature du Président Macky Sall’’.
Selon le journal, ‘’la conférence de presse de ce matin (jeudi) de la Raddho, Yen a marre, Africa Jom et consorts pourrait être le début de la bataille’’.
‘’Entre 2011 et 2012, une dizaine de Sénégalais ont perdu la vie dans le cadre de la contestation de la candidature de Wade. L’histoire bégaie-t-elle’’, écrit Bës Bi.
Par Alioune SOW
ALIOU CISSE FACE AUX GRANDS DILEMMES
A moins d´un mois du match d´ouverture de la coupe du monde de football, le sélectionneur national du Sénégal fait face à des situations difficiles portant sur des choix et gestion des potentialités physiques disparates dans son groupe
A moins d´un mois du match d´ouverture de la coupe du monde de football, le sélectionneur national du Sénégal fait face à des situations difficiles portant sur des choix et gestion des potentialités physiques disparates dans son groupe.
Devoir affronter les Pays-Bas en phase finale de coupe du monde Qatar 22 dans ces conditions, Aliou Cissé, notre « El tactico » national, aurait choisi de s´en passer. Les troubles du sommeil doivent être le lot quotidien nocturne du sélectionneur aux « dreads locks ».
Comment faire devant tant d´imprévus pour une sélection nationale championne d´Afrique en titre porteuse d´espoirs pour tout un continent ? Aliou en a conscience, cela fait partie des affres que le football réserve de plus en plus aux entraineurs.
Si le cas de Saliou Ciss suscite beaucoup d´interrogations, il demeure encore gérable dans la mesure où on parle d´un garçon mature devant certainement avoir la maitrise de son corps. Avec ou sans club, peu importe. Dans cette situation, l´entraineur national a d´autres paramètres à prendre en considération pour légitimer son choix ou non de l´amener au Qatar. Techniquement parlant, Saliou reste un joueur fiable adoubé par son expérience, sa pugnacité mais aussi par son caractère. Pour preuve, il n´a jamais semblé paniqué par sa situation contractuelle à l´approche de la coupe du monde
Sa relation technique avec Sadio Mané sur le côté gauche des « Lions » plaide en sa faveur. Le bavarois n´a jamais été aussi fort en équipe nationale que lorsqu´il est accompagné de l´ex de Nancy. Avaleur d´espaces, centreur et percuteur sur son côté, ils ont cultivé cette forme de complicité qui fait du côté gauche de l´équipe nationale la source de multiples dangers.
Il est cependant légitime de se poser des questions concernant les aptitudes physiques de Ciss qui n´a pas joué depuis juin dernier. La gestion de cette situation relève de la compétence de l´entraineur national qui dispose de plusieurs facettes tactiques pour optimiser dans l´espace-temps l´utilisation du joueur. Entre autres, Aliou n´est pas obligé de le faire jouer quatre-vingtdix minutes même si dans l´absolu cela reste l´idéal. Compenser ses montées par un coulissement d´un des milieux de terrain est une des nombreuses possibilités.
En bon professionnel, Saliou s´est entretenu physiquement avec une équipe locale le temps nécessaire à sa mise en forme. La question du rythme, qui semble être la principale inquiétude des spécialistes, nous parait secondaire dans la mesure où celui-ci est plus souvent factoriel de la détermination, de l´engagement mais aussi du plaisir que l´on prend pendant le jeu. Saliou est un guerrier capable de dire ses limites le moment venu à son coach.
L’autre dilemme qui perturbe El Tactico…
L´autre dilemme qui perturbe le sommeil de « El tactico » est la disparité des états de formes de ses poulains. Aliou doit dormir tranquille car, dans une équipe de football, il est difficile d´avoir des formes physiques constantes de même niveau. Les aptitudes physiques des uns et des autres relevant plus de la nature humaine que du travail. Lors de la campagne victorieuse du Cameroun, Namphalys Mendy a démontré que ne pas avoir beaucoup joué en club peut être un atout pour une compétition cadrée par le temps. L´envie et le plaisir que l´on prend pendant un match permettant de se sublimer davantage pour un temps donné. D´autres facteurs favorisent cette situation comme la disponibilité des partenaires pour les compensations etc…
Le fait d´avoir Edouard, Kalidou, Sabaly - s´il revient à temps- et les autres « touchistes » au repos peut être bénéfique pour les « Lions » à la condition qu´ Aliou sache rationaliser leur utilisation et adaptation à des situations tactiques étudiées et bien travaillées. Les situations de jeu impliquant une certaine intensité sont épisodiques dans un match de football. Leur gestion en phases offensives comme défensives nécessitant, il est vrai, d´être dans une bonne condition physique mais, elles dépendent aussi en partie à des aspects relevant plus du cognitif que du physique.
En fin de compte, Aliou peut dormir tranquille s´il arrive à percevoir les subtilités dans la gestion de la compétition. On ne doute guère de son expérience. La réussite dans ce genre de compétition est plus liée à la gestion des petits détails qui gravitent autour d´une sélection et qui souvent passent pour ne pas avoir de grande valeur aux yeux de certains, le bon vivre ensemble, la bonne ambiance, la solidarité, le plaisir etc… sont parmi ces détails qui font la différence. Les entourages de l´´équipe doivent aussi dégager de la sérénité. C´est pourquoi, il est important de savoir qui gravite autour des joueurs et des dirigeants. En fin de compte, pour plagier l´inénarrable Abdoulaye Diaw journaliste sportif de son Etat : « une grande équipe c´est avant tout de grands dirigeants ». La victoire en coupe d´Afrique des Nations en février dernier doit beaucoup à ce genre de considérations et Aliou en est conscient, lui qui ne cesse de rappliquer dessus dans ses débats.
Alioune SOW
Entraineur de football – Consultant
QUELS APPORTS DE LA METEO DANS L’AGRICULTURE AFRICAINE ?
Des experts de l’agriculture se sont retrouvés autour d’un atelier régional de formation sur un nouvel outil de suivi de la campagne agricole dénommé CLIMTAG (Climate Information Tool for Agriculture) basé sur les données de la plateforme Copernicus
Des experts des services météorologiques et hydrologiques nationaux, des représentants de la FAO et du personnel des ministères de l’agriculture de 21 pays africains, impliqués dans les programmes de services de vulgarisation et les initiatives de résilience agricole, se sont retrouvés récemment à Thiès autour d’un atelier régional de formation sur un nouvel outil de suivi de la campagne agricole dénommé CLIMTAG (Climate Information Tool for Agriculture) basé sur les données de la plateforme Copernicus.
La rencontre est initiée par le Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD), l’Institut de Recherche et Innovation Belge (VITO) et OVO, avec la contribution d’ONG locales et de l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM). Selon M. Ousmane Ndiaye, directeur de l’exploitation de la météorologie au sein de l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM), cette application web développée par VITO en collaboration avec l’ACMAD tend possible « la génération d’informations climatologiques utiles pour le suivi de la campagne agricole afin de mieux assurer la mise à jour du calendrier agricole qui est perturbé par la variabilité et le changement climatique ; notamment en zones aride et semi-aride en Afrique ». Il pense qu’« il est devenu vital de moderniser l’assistance météorologique à l’agriculture en Afrique », tenant compte des variations devenues plus fréquentes du démarrage, du déroulement et de la fin de la saison agricole.
Un atelier régional de formation sur l’outil de service climatique pour l’agriculture (CLIMTAG) en Afrique, initié dans l’optique de renforcer les capacités des experts de vingt-un (21) pays membres de la Région de l’OMM à l’exploitation de CLIMTAG, qui vise à « mettre en place un cadre de discussion sur les informations climatiques actuellement disponibles et leur utilisation par le secteur agricole au niveau local » ; « identifier les données climatiques pertinentes sur le changement climatique disponibles sur la plateforme Copernicus et destinées au secteur de l’agriculture » ; « examiner les indices climatiques exploitables pour le secteur agricole et leur génération avec l’outil CLIMTAG » ; « organiser des sessions pratiques sur la génération et l’utilisation d’indices pour la planification et l’action d’adaptation locale » ; « identifier la marche à suivre pour la formation et l’utilisation de l’outil CLIMTAG en Afrique » et « partager les expériences sur les bonnes pratiques au niveau des différents pays ».
Les experts selon qui « l’adaptation est essentielle pour rendre les systèmes agricoles existants résistants aux changements climatiques et aux événements météorologiques extrêmes et pour maximiser le rendement agricole », relèvent que « l’agriculture est fortement tributaire des conditions météorologiques, et donc très vulnérable à la variabilité du temps et aux changements climatiques. Le changement climatique devrait accroître la variabilité météorologique et augmenter la vulnérabilité des régions déjà sensibles, notamment celles qui sont déjà chaudes et sujettes à la sécheresse. Les régimes pluviométriques pourraient se modifier et, avec eux, les calendriers des cultures et le calendrier des activités de gestion ». Dr Ousmane Ndiaye et ses collègues remarquent que « pour évaluer les impacts climatiques et concevoir des stratégies d’adaptation solides, il est essentiel d’avoir accès à des informations climatiques fiables et spécifiques à chaque région ».
21 CAS DE FÉMINICIDES AU SÉNÉGAL ENTRE 2019 ET 2022
La société civile Féminine se prononce sur la recrudescence des violences faites aux Femmes. Entre 2019 et 2022, plus de 20 femmes ont été tuées, d’après la féministe Maïmouna Yade
De la gifle au coup de poing en passant par l’accrochage et l’empoignade, les femmes sont aujourd’hui battues à mort pour un oui ou un non et jusque dans leur foyer souvent par leurs propres conjoints. Les chiffres émeuvent. Entre 2019 et 2022, plus de 20 femmes ont été tuées, d’après la féministe Maïmouna Yade.
Rien que dans l’imaginaire, on a l’impression d’avoir une arête de poisson au travers de la gorge. Des femmes enceintes battues par leurs propres époux pour des histoires banales mais qui finissent souvent dans la tragédie. En 2020, le gynécologue Dr Abdoulaye Diop avait écrit un texte pour s’indigner des violences conjugales sur des femmes en gestation. Des brutalités infligées par leurs conjoints. Une épreuve très difficile à supporter. A l’en croire, « il ne se passe plus une semaine sans qu’on reçoive une patiente qui saigne en début ou en fin de grossesse à cause de coups portés par un conjoint ivre ou simplement contrarié. Battre une femme enceinte. Il s’agit là de la pire attitude possible en termes de bassesse, de sadisme ou de lâcheté. De plus, ces coups sont portés à ces êtres sans défense pour des raisons le plus souvent fallacieuses. Les causes de ces violences sont plus révoltantes que l’acte luimême. (...) C’est vraiment révoltant ! Nous constatons des blessures physiques souvent graves et aboutissant à un avortement ou un accouchement prématuré parfois ! Nous sommes tenus au secret médical mais désormais, personnellement, je dénoncerai aux autorités compétentes toute violence physique constatée sur une patiente pour le motif justifié de mise en danger de la vie de la mère et de l’enfant qu’elle porte. Vous, femmes, prenez aussi vos responsabilités et n’acceptez plus de subir ces violences d’un autre âge malgré la pression de votre famille de rester coûte que coûte dans votre foyer infernal et de risquer de mourir sous les coups d’un type qui ne vous mérite pas et de laisser orphelins des enfants qui continueront à subir la tyrannie de leur indigne père ». Dans ce texte, le médecin a d’abord choisi d’alerter, puis de s’indigner pour ensuite sensibiliser sur un phénomène qui tend à se répandre dans notre pays. Au-delà des coups portés sur des femmes en gestation, le phénomène des violences conjugales, et des violences faites aux femmes en général, a d’ailleurs pris une allure plus qu’inquiétante.
Deux années après cette publication du Dr Abdoulaye Diop, le phénomène des violences sur les femmes ne faiblit pas. Au contraire, il devient de plus en plus traumatisant. Au Sénégal, presque chaque jour, un cas d’agression ou d’abus sexuel, de viol ou de violence physique suivi de meurtres est ébruité. Cette année, octobre n’est pas si «rose» que ça! Au cours du seul mois en cours, cinq femmes ont été tuées. Des féminicides dont la plupart sont commis par des époux.
Octobre 2022, un mois sombre
Octobre 2022 aura été un mois sombre pour les femmes. Ce, dès le premier jour. Le 01er octobre, la dame Nafissatou Diedhiou a été retrouvée pendue dans sa chambre à Grand Yoff. Son époux a été arrêté pour meurtre. Deux jours après cet acte ignoble, un maçon a été accusé d’avoir asséné une dizaine de coups de couteau à son épouse. Le 15 octobre, une autre dame de 26 ans, qui demandait le divorce, a été froidement tuée par balle à Matam par son époux. Le 19 octobre, une fille de 16 ans, Fatou Samb a été décapitée et abandonnée dans la brousse à Kaolack entre Ndiockel Peulh et Diomkhèle. Aïssatou Cissé demande le divorce, son époux Oumar Sano la poignarde à mort. La scène s’est passée à Madina Wandifa, département de Bounkiling dans la région de Sédhiou. Sans compter le cas d’une directrice d’école qui a été tuée et abandonnée dans les buissons à Thiès. « Entre 2019 et le premier trimestre de 2022, plus de 21 cas de féminicides ont été enregistrés. Durant le premier trimestre de l’année en cours, 5 femmes ont été tuées. L’année 2019 a été la plus meurtrière pour les femmes. Entre janvier et novembre 2019, on a répertorié 14 cas de meurtres de femmes. Le taux de prévalence des violences faites aux femmes et aux filles avoisine les 60 % et varie d’une région à une autre». Ce sont les estimations de Maïmouna Yade du Collectif des féministes du Sénégal. Féminicide, un mot qui choque !
La présidente du comité de lutte contre les violences sur les femmes et les enfants se dit effectivement choquée. Elle alerte sur la recrudescence des violences faites aux femmes. « Nous sommes plus que choquées dans la mesure où, depuis que nous sommes dans la lutte contre les violences faites aux femmes, c’est la première fois que nous vivons ce que nous sommes en train de vivre au Sénégal. Ça dépasse l’entendement. Des femmes étaient violentées mais à des temps très espacés qui permettaient aux organisations de la société civile de faire le travail, de sensibiliser, d’aller vers les populations, les familles pour parler avec elles ou même dénoncer et prendre en charge les victimes. Mais actuellement, on ne peut pas rester un jour sans pour autant entendre un cas de viol suivi de meurtre, ou carrément de meurtre ou d’autres types de violence », s’est indignée la présidente du comité de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, Ndèye Fatou Sarr. Ce qui, à son avis, nécessite une meilleure protection des femmes. « Les nouvelles formes de violences, nous ne les connaissions pas avant. Elles méritent une attention particulière de la part des organisations de la société civile, mais également de la part de l’Etat. Nous sommes en train de voir comment partir ensemble, comment voir pour développer des stratégies conjointes de lutte pour nous faire entendre et développer des actions fortes pour non seulement informer les populations, mais également sensibiliser les jeunes et les hommes. Nous préparons la deuxième conférence des chefs d’Etat sur une masculinité positive. Là, nous allons lancer le plaidoyer qui nous permettra d’aller ensemble. La loi s’applique mais nous ne comprenons pas cette recrudescence des violences. Ça mérite d’être documenté et de mener une étude sur les causes de cette recrudescence de ces violences », a-t-elle expliqué.
La féministe Maïmouna Yade dit « constater avec regret le silence de nos autorités face à une si tragique situation ». Se disant plus que déterminée à combattre le phénomène, elle dénonce le mutisme des autorités particulièrement celui du ministre en charge de la Femme. « Le ministère de tutelle est restée aphone », a-t-elle déploré au cours de la conférence sur le féminicide au Sénégal.
Sa camarade Coumba Touré, un autre membre du collectif des féministes du Sénégal, dénonce, elle aussi, ce mutisme des autorités et interpelle le chef de l’Etat. « On ne peut pas continuer à tuer, à violer, on n’a entendu aucune autorité. On ne peut plus le supporter. On a décidé de déranger tous les jours pour être entendu. Quelque chose doit être fait. L’interpellation va à l’endroit de toutes les autorités du pays à commencer par le chef de l’Etat. Nous voulons une mobilisation générale pour stopper net le phénomène » crie Coumba Touré.
MACKY DANS UNE VILLE AUX 1000 LAMENTATIONS
Aux quatre coins de la ville aux-deux-gares, des Thiessois désespérés se demandent : « qu’avons-nous fait pour mériter cette mise à mort programmée de Thiès ? ».
Ce jeudi 27 octobre 2022, à Thiès, le président de la République Macky Sall pose la première pierre des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (Cpge). Déjà, les cours ont démarré depuis le 3 octobre au sein de l’École polytechnique de Thiès (Ept) et la première promotion compte 50 étudiants. « Dans cinq ans, les filières seront renforcées en y greffant l’informatique et la biologie », d’après le coordonnateur du projet au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Magaye Diop. Toutefois, nombre d’habitants de la ville aux-deux-gares, face au grand fossé entre les mesures toujours annoncées par les autorités compétentes et la réalité sur le terrain, s’offusquent du fait qu’« à Thiès, aucun grand projet de l’État n’a pignon sur rue ».
Aux quatre coins de la ville aux-deux-gares, des Thiessois désespérés se demandent : « qu’avons-nous fait pour mériter cette mise à mort programmée de Thiès ? ». A les en croire, « dans notre ville, aucun grand projet de l’État n’a pignon sur rue ». Aussi de se demander : « que rapportent les infrastructures aéroportuaires à Thiès qui est en train de mourir de sa belle mort ? ». Pour des habitants de la ville-aux-deux-gares, « Thiès souffre beaucoup encore du fait qu’« entre les mesures annoncées et la réalité sur le terrain, se dresse un grand fossé. Beaucoup de mesures ont été annoncées mais, dans la réalité, elles ne sont pas traduites en actes concrets ». Nos interlocuteurs rappellent qu’« en 2014, lors du Conseil des ministres délocalisé, le président de la République avait annoncé beaucoup de mesures. Jusqu’à présent, très peu a été réalisé. ». Ils regrettent aussi le fait qu’« il n’y a plus, dans la Cité du rail, de structures pourvoyeuses d’emplois. Le tissu industriel local est en agonie. A part le secteur minier dans le département, où, en termes d’emploi, l’impact est faible, il n’a rien ».
Tous les secteurs de développement sont en perte de vitesse
Pour beaucoup de Thiessois, « tous les secteurs qui doivent porter le développement sont en perte de vitesse ». Ils déplorent que les chantiers de l’Université de Thiès ne soient toujours pas achevés et dénoncent des mauvaises conditions sociales, des difficultés pédagogiques, budgétaires, d’hébergement, de restauration mais aussi les problèmes de mobilité des étudiants dont le campus est éparpillé partout dans la ville entre autres.
La mort programmée des Chemins de fer et de la Nsts
C’est avec beaucoup de peine au cœur que des Thiessois, des cheminots en particulier, évoquent « la question du Rail, d’une brûlante actualité, qui devrait faire partie, par son importance et ses enjeux stratégiques, des priorités, parce qu’en vérité cette question dépasse les limites géographiques de notre pays ». Selon eux, « Thiès a la particularité d’être la ville qui regorge le plus de cheminots aujourd’hui désorientés et déboussolés, moralement et physiquement agressés par une paralysie, voire une mort progressive de leur outil de travail ». Des cheminots qui ont beaucoup attendu et trop souffert. Aucune avancée notoire n’a été constatée. S’agit-il d’un « manque de volonté politique ou d’une sanction consécutive à la série de défaites électorales à Thiès ? Il est curieux en tout cas que beaucoup de nos responsables aient été dépouillés et dégradés de leurs responsabilités antérieures et d’autres sont simplement oubliés dans la distribution des postes ». A cela s’ajoute « l’équation du dossier de la Nouvelle Société Textile du Sénégal (NSTS) ». Faute de fonds de roulement, l’usine souffre d’un nouvel arrêt. Des centaines de familles qui avaient retrouvé le sourire après la relance des activités de la boite vivotent à présent dans un calvaire indescriptible ». Seule société de textile encore debout au Sénégal, la Nsts tient aujourd’hui sur une jambe après l’espoir brisé les rêves de 3000 demandeurs d’emplois suite à sa relance par le président de la République.
L’IMPLACABLE JUGEMENT DES RELIGIEUX À PROPOS DES DÉBATS SUR LE TROISIÈME MANDAT
A quelque 16 mois de la présidentielle de 2024, la troisième candidature supposée du chef de l’État, Macky Sall, continue d’alimenter les discussions dans les bureaux, les salons et autres grand-places
A quelque 16 mois de la présidentielle de 2024, la troisième candidature supposée du chef de l’État, Macky Sall, continue d’alimenter les discussions dans les bureaux, les salons et autres grand-places. Dans l’espace public de manière générale. Les politiciens, ceux de l’opposition comme leurs adversaires du pouvoir, s’étrillent sur le sujet et les juristes chevronnés s’attèlent autant que faire se peut pour éclairer — ou embrouiller davantage ! —, chacun selon ses principes et convictions, les populations sur le bienfondé ou pas de cette candidature. Citoyens pas si ordinaires, les religieux, régulateurs attitrés d’une société en pleine mutation, les marabouts et autres guides religieux, qu’ils soient musulmans ou catholiques, ont également leurs avis sur la question. Tour d’horizon sur la question avec nos religieux.
Chérif Mouhamadine Doucouré : « La position de l’Islam est sans équivoque sur le sujet »
Pour Chérif Mouhamadine Doucouré, un jurisconsulte musulman établi à Mbour et qui a salué la pertinence d’un tel sujet, la position de l’islam est sans équivoque sur le sujet. À l’en croire, si le président Macky Sall décide de se présenter en 2024, il aura foulé aux pieds les paroles de Dieu qui dit explicitement dans le Coran ceci : «Ô vous qui croyez, pourquoi vous dites des choses que vous ne pouvez pas faire. Il n’y a pas de plus terribles péchés que cela. C’est 500 fois plus grave que l’adultère».
Poursuivant, notre interlocuteur indique que «si vous revenez dans la tradition du prophète Mohamed (PSL), il a dit dans l’un de ses hadiths que les traits caractéristiques de l’hypocrite sont au nombre de trois : S’il palabre, il ment, s’il te promet, il se dédit ou se renie et si tu lui confies un secret, il le fait fuiter. Or, tout le monde sait que c’est Macky Sall, lui-même, qui a dit à haute et intelligible voix qu’il ne se présentera pas en 2024. Donc, s’il le fait, il tombe sous le blâme du Coran et de l’islam».
Chérif Mouhamadine Doucouré, qui décline toute appartenance à une quelconque formation politique autre que l’entité Sénégal, prie toutefois pour que notre pays soit entre les mains d’une personne véridique, travailleuse et chantre de la paix.
Serigne Cheikhouna Mbacké : « Macky Sall avait verrouillé la Constitution »
Autre jurisconsulte réputé, mais vivant dans la ville sainte de Touba cette fois-ci, Serigne Cheikhouna Mbacké abonde pratiquement dans le même sens que son homologie de Mbour. «Sur le plan islamique, la religion interdit formellement aux croyants de dire des choses qu’ils ne pourraient faire. La sourate est là et les versets disponibles. Quand une personne dit une chose et ne le fait pas, ceci est considéré comme un mensonge. Et il n’y a pas plus grave péché pour le musulman, selon le prophète Mohamed (PSL), que le mensonge qui peut mener tout droit à l’enfer. Même quand une personne dit une chose qu’elle peut faire et ne le fait pas, ça rentre dans le cadre du mensonge. Même les anges n’enregistrent pas les péchés relatifs au mensonge. Ces péchés s’envolent d’eux-mêmes directement vers Dieu qui les répertorie. Et si on se base sur les déclarations de Macky Sall et de ses alliés, il n’y a pas d’équivoque sur le sujet. Macky Sall a dit et répété moult fois qu’il ne sera pas candidat en 2024. C’est dit et écrit», tranche Serigne Cheikhouna Mbacké.
Sans pour autant être un expert de la loi constitutionnelle, Serigne Cheikhouna Mbacké estime que, sur le plan juridique, on peut dire que Macky avait été élu pour un mandat de 7 ans même s’il avait promis de réduire ce mandat à 5. Toujours selon ce marabout établi à Touba, on peut aussi dire que le Conseil constitutionnel lui a interdit de faire un premier mandat de 5 ans, ce qui ne l’a nullement empêché de dire que s’il est réélu en 2017, il fera 5 ans; ce qui fera 7+5 = 12 ans. Et, au-delà, toujours selon notre interlocuteur, il a dit qu’il ne fera plus de mandat. Limpide comme l’eau de roche !
Autre argument soulevé par ce jurisconsulte rigoureux, le fait que Macky Sall ait trouvé, à son avènement à la magistrature suprême du pays, une Constitution laissée par son prédécesseur Abdoulaye Wade et qui stipulait que personne ne pourrait faire plus de deux mandats. Macky Sall est allé même jusqu’à verrouiller cette disposition constitutionnelle en disant que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. «Par conséquent, à partir de ce constat, aussi bien sur le plan constitutionnel que celui de l’islam, Macky Sall est disqualifié pour un troisième mandat», juge Serigne Cheikhouna Mbacké.
La sourate 61 intitulée « Le Rang » disqualifie Macky Sall
Pour l’écrivain et chercheur Imam Ahmadou Makhtar Kanté du Point E, le président Macky Sall ne peut, du point de vue éthique ou religieux, se présenter pour un autre mandat en ce sens que «ce serait ne pas respecter sa parole publique».
Imam de la mosquée de Bagdad à Thiaroye Azur, Youssoupha Fall évoque à l’instar, des autres jurisconsultes musulmans interrogés par nos soins, la sourate 61, Le Rang ou As-Saff en ses versets 2 et 3 : «O vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas? C’est une grande abomination auprès d’Allah que de dire ce que vous ne faites pas».
Serigne Ibrahima Kounta : « Nous devons cultiver la paix et nous inscrire dans une dynamique de paix »
Jeune marabout appartenant à la famille religieuse de Ndiassane, Serigne Ibrahima Kounta pense que, dans ce monde, nous devons cultiver la paix qui est le socle de tout développement. Pour lui, il ne s’agit pas de prier pour avoir la paix, il faut la cultiver en nous inscrivant dans une bonne dynamique. C’est seulement ainsi que Dieu agréera nos prières de paix, selon lui. « Les avis divergent sur la troisième candidature du président Macky Sall. Au début de son mandat, il a donné sa position sur la limitation des mandats. Aujourd’hui, manifestement, son esprit et son cœur penchent pour le contraire de ce qu’il avait soutenu. C’est dans la nature de l’être humain de revenir sur des choses déjà dites. Nous avons un mode de scrutin démocratique au Sénégal et notre principale arme, à nous autres citoyens, est notre carte d’électeur. Si quelqu’un dit une chose et fait le contraire, qu’il soit sanctionné par le verdict des urnes. Cela s’est déjà passé sous Abdoulaye Wade. Il est d’essence divine que l’être humain a du mal à se résoudre à mettre un terme à son pouvoir. Notre devoir et notre recherche essentiels doivent être la préservation de la paix sociale», recommande Serigne Ibrahima Kounta.
A.L.F : « Risque de Chaos indescriptible »
Quant à A. L. F, un chef coutumier de la place, il soutient que le président Macky ne doit pas, à tous points de vue, se représenter en 2024. « Toutes ses déclarations antérieures et son parcours politique, notamment son départ du Pds et les conditions de création de l’Apr, doivent faire réfléchir son entourage sur les risques que sa candidature peut engendrer lors d’une éventuelle déclaration avant la fin du mandat en cours. Visiblement, les récentes sorties de ses partisans montrent une tendance favorable à sa candidature en 2024. Je viens de suivre le ministre Abdoulaye Saydou Sow sur Walf Tv (Ndlr : l’entretien a eu lieu le dimanche 23 octobre 2022). Ils disent tous que Macky doit suivre les instructions de son parti et de la coalition à laquelle il fait partie relativement à cette question de candidature en 2024. Ils disent tous que c’est le peuple qui doit trancher la question lors d’une élection démocratique et transparente, comme en 2012 avec Abdoulaye Wade. Ce qui veut dire qu’ils vont faire le forcing pour présenter Macky en 2024, même s’il y a des risques de morts, mais les Sénégalais vont trancher en élisant le candidat de leur choix.
Moralement, religieusement et du point de vue éthique, Macky ne doit pas se présenter en 2024, mais tout porte à croire que c’est le contraire qui se passera, et ce serait bien dommage, parce qu’il y aura beaucoup trop de dégâts dans le pays qui risquent de plonger dans un chaos indescriptible».
Abbé Alphonse Birame Ndour : « Il faut tout simplement savoir partir la tête haute »
Prêtre de l’archevêché de Dakar, curé de la paroisse Saint Charles Borromée de Gorée, l’Abbé Alphonse Birame Ndour, malgré son calendrier hyper chargé, a bien voulu se prêter à nos questions tout en précisant intervenir à titre personnel. « Mes propos n’engagent aucunement l’Eglise. Je voudrais dire à l’entame que je ne suis ni légiste encore moins un praticien du droit. Les questions constitutionnelles ne sont pas non plus de mon expertise. Et je voudrais féliciter Monsieur le Président Macky Sall sur le travail qui a été fait pour mener le Sénégal sur la voie de l’émergence », a d’emblée précisé l’Abbé Alphonse Birame Ndour.
Pour l’homme de Dieu, il est de notoriété qu’après deux mandats consécutifs, on ne devrait plus se représenter selon le texte. «Du point de vue religieux et biblique, en citant l’Evangile selon Saint Matthieu au chapitre 5 verset 37, qui fait partie de l’ensemble du discours sur la montagne, Jésus donne des recommandations fermes à ses fidèles. Et, dans la finale de cette partie, il dit que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout ce que vous y ajouterez vient du malin. C’est-à-dire vient du mauvais », tranche Abbé Alphonse Birame Ndour.
Le curé de la paroisse St Charles Borromée de Gorée de poursuivre : « En me basant sur cela, je voudrais parler de la question de la parole donnée qui fait que nous ne devrions pas nous dérober encore moins revenir en arrière sur ce qui a été déjà dit urbi et orbi et qui justement a résonné dans les oreilles des uns et des autres. Dans notre pays, le Sénégal, malheureusement, on peut facilement se dédire. Ce qui n’est pas une bonne valeur éthique ni morale mais qui devrait pouvoir être évité de manière à ce que nous puissions par la même occasion éviter des incompréhensions et des malentendus et parfois même des conflits et des violences parce que nous pensons et sentons que nous avons été lésés. Quelqu’un qui est lésé cherche à manifester. Voilà pourquoi, du point de vue de la Bible, il est clairement dit que l’homme doit avoir une seule parole : que votre oui soit oui, que votre non soit non. Maintenant, comme je l’ai dit tout à l’heure sur la question du troisième mandat, il ne m’appartient pas de disserter làdessus mais de prier pour que notre Sénégal continue de connaître des lendemains meilleurs dénués de calculs politiques parce qu’il est sûr et certain qu’une volonté peut être atrophiée par des volontés supérieures qui nous influencent à faire des choses que nous n’avons pas souhaité faire ou que nous n’avons pas voulu faire. Dans la Bible toujours, il y a ce sage qu’on appelle Qohélet et qui tient des propos clairvoyants, pertinents et réalistes : il dit il y a un temps pour tout. Un temps pour vivre, il y a un temps pour mourir. Il y a un temps pour rire, il y a un temps pour pleurer, il y a un temps pour danser. Il y a un temps pour s’arrêter. Mais aussi il y a un temps pour partir car l’on vient. Le temps de partir ne doit pas être distendu et tendu à souhait. Il faut tout simplement savoir partir la tête haute d’autant plus que c’est Dieu qui choisit, élit et au-delà de nos cartes de citoyens, je vois toujours la main de Dieu pour le bien du Sénégal. Alors que vive le Sénégal, et que nous puissions toujours continuer à vivre dans la paix et la quiétude».
Aussi bien dans le Coran que dans la Bible, la parole donnée est une parole sacrée et est dotée d’une valeur morale et sociétale. Et vraisemblablement elle tranche, à elle seule, la troisième candidature du Président Macky Sall. Autant le dire ici et maintenant, la troisième candidature de Macky Sall, sur le plan moral, éthique et religieux est loin d’avoir l’assentiment de nos guides religieux. C’est le moins que l’on puisse dire !
MAMADOU KOUMÉ IMMORTALISE DAVANTAGE SADIO MANÉ
Avec sa nouvelle publication "Sadio Mané, le roi lion" en circulation prochainement, le journaliste est allé plus loin en ressortant ce que l'on sait du joueur, de ce qu'il a eu à déclarer, des expériences...
Grand artisan du premier trophée continental remporté par le Sénégal à la Coupe d'Afrique et vedette incontestée en sélection, double Ballon d'or, on le connaissait Sadio Mané. Son itinéraire et son parcours restent sans doute moins connus aussi bien en Afrique qu’en Europe.
Avec sa nouvelle publication "Sadio Mané, le roi lion", qui sera mis en circulation prochainement, le journaliste Mamadou Koumé est allé plus loin en ressortant ce que l'on sait du joueur, de ce qu'il a eu à déclarer, des expériences personnelles vécues par certains avec lui et d'analyses fines sur le sujet. «La part que Sadio Mané a prise dans la conquête du titre a été déterminante. Parce que se lancer dans une telle entreprise est motivante au regard du sujet. Ensuite, si Sadio Mané est connu en Europe depuis une décennie environ, son itinéraire ici au Sénégal, n'est pas, à notre goût suffisamment épuisé», expliqué l’auteur dans sa note de présentation parvenue à la Rédaction de Sud Quotidien.
Pour le journaliste formateur, le travail peut-être apprécié comme un portrait sans modèle pour lequel on n'a pas besoin d'interroger directement la personne en question. En dehors de ce qui peut être considéré comme du reportage qui est le noyau du livre, l'autre matériau est, selon lui, constitué de ce que l'on sait du joueur, de ce qu'il a eu à déclarer, des expériences personnelles vécues par certains avec lui et d'analyses fines sur le sujet.
A travers ce nouvel ouvrage de 168 pages, l'auteur met ainsi en lumière des regards croisés et concordants du villageois de Bambali au supporter lambda en passant par ses relations, ses parents, ses différents entraineurs, ses co-équipiers. Mais l’ancien président de l’Association nationale de la Presse sportive a tenu à associer à sa production quinze journalistes. «L’harmonie dans leurs appréciations sur Sadio Mané est remarquable. En grande majorité des Sénégalais, ils ont signé des contributions dans cet ouvrage. Presque tous ont bien voulu le faire gracieusement et ont exprimé leur ressenti sur le joueur et l'homme. Tout cela a donné un produit estimable, qui finalement se présente comme un hommage», souligne M. Koumé. Il s’agit notamment de Cheikh Tidiane Fall, Mamadou Kassé, Babacar Khalifa Ndiaye, Abdoulaye Dabo, Abdoulaye Thiam, Mame Fatou Ndoye, Musa Siise, Salif Diallo, Ibrahima Mbengue Hubert, Pape Lamine Ndour, Seydina Bilal Diallo, Babacar Ndaw Faye, Samba Oumar Fall, Cheikh Tidiane Ndiaye et le doyen Majib Sène.
S. THEKAGNE S’EST PENDUE DANS LEUR MAGASIN FAMILIAL
Sédhiou - Fin tragique d’une jeune élève qui se donne la mort à Bagadadji
Le village de Baghadadji a passé la journée d’hier, mercredi 26 octobre, dans une profonde consternation, suite à la mort par pendaison d’une jeune fille de 18 ans. O. Tékagne avait commencé à préparer le repas de la mi-journée quand soudain elle disparut de la cour. Son absence prolongée a intrigué sa mère qui se lança à se recherche. Et grande fut sa surprise de la voir balançant, le cou empoigné à une corde. C’est le deuxième cas de suicide en moins d’une semaine à Sédhiou. Une enquête est ouverte pour élucider les circonstances de ce décès.
Comme par effet de mode Trans-générationnelle, les cas d’individus qui se donnent volontairement la mort sont devenus assez fréquents dans la région de Sédhiou. A Baghadadji, village de l’arrondissement de Djirédji, dans le département de Sédhiou, c’est une jeune fille âgée de 18 ans au plus qui s’est pendue dans le magasin de leur domicile familial. Les faits ont eu lieu hier mercredi en milieu de matinée, rapporte une source proche de la famille. La victime, du nom de famille Téckagne, est élève en classe de Seconde (2nde). Et, selon nos informations, elle est rentrée de Dakar lundi dernier où elle a passé ses vacances scolaires. Pour l’heure, les mobiles de son acte ne sont pas encore connus ; mais des sources concordantes renseignent que c’est elle-même qui a fait la vaisselle ce matin-là, avec l’intention de préparer le repas de la mi-journée. Son absence prolongée aurait intrigué sa maman qui s’est lancée à sa recherche. Et grande fut, diton, sa surprise de la retrouver accrochée autour d’une corde. Les gendarmes et les Sapeurs pompiers de la 43e Compagnie d’incendie et de secours de Sédhiou se sont transportés sur les lieux du sinistre. Le corps sans vie est déposé à la morgue du Centre hospitalier et ses parents soumis à une audition des officiers enquêteurs.
Rappelons que le précédent cas a eu lieu vendredi dernier seulement, à Sandiniéry, sur la rive droite du bras du fleuve Casamance, avec un homme d’une soixantaine d’années qui s’était également donné la mort par noyade et retrouvé deux (2) jours après. Son père à lui aurait péri dans les mêmes circonstances de suicide, renseigne une source digne de foi. Pour ces deux (2) récents cas, une enquête est en cours pour élucider les contours de ces options tragiques d’une fin de vie.