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20 juin 2025
« JAMM A GËN 3EME MANDAT » SUR LES TRACES DU M23
«Jamm a Gën 3ème mandat » (la paix vaut mieux qu’un troisième mandat) ! Telle est la nouvelle initiative lancée hier, jeudi 27 octobre, par des organisations de la société civile sénégalaise pour barrer la route à une troisième candidature de Macky Sall
Nando Cabral GOMIS et Papa Moussa Camara (Stagiaire) |
Publication 28/10/2022
Souvent cité comme un exemple de démocratie en Afrique, le Sénégal ne semble pas pour autant exempt de tout défaut. La preuve, le lancement hier, jeudi 27 octobre, par des organisations de la société civile sénégalaise de l’initiative « Jamm a Gën 3ème mandat » pour barrer la route à une troisième candidature du Président Macky Sall, onze années après la naissance du M23 qui a mené la lutte contre la troisième candidature du Président Abdoulaye Wade de juin 2011 à février 2012.
«Jamm a Gën 3ème mandat » (la paix vaut mieux qu’un troisième mandat) ! Telle est la nouvelle initiative lancée hier, jeudi 27 octobre, par des organisations de la société civile sénégalaise pour barrer la route à une troisième candidature de l’actuel locataire du Palais de République, Macky Sall lors de la présidentielle de 2024. A l’occasion de ce lancement, les responsables de l’initiative « Jamm a Gën 3ème mandat » ont également publié une lettre ouverte adressée au Président Macky Sall. Dans cette correspondance, ils invitent notamment l’actuel chef de l’Etat à respecter la Constitution, la parole donnée et à ne pas présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Il s’agit de : AfrikaJom Center, Y’en A Marre, AfricTivistes, LEGS Africa, Ligue Sénégalaise de défense des Droits de l’Homme (Lsdh), Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho), Forum Social Sénégalais, FRAPP France Dégage, Union démocratique des enseignantes et enseignants du Sénégal (Uden), Cos-M23.
SENEGAL : UNE DEMOCRATIE SUR LE PAPIER?
Il faut dire que cette nouvelle initiative « Jamm a Gën 3ème mandat » (la paix vaut mieux qu’un troisième mandat)remet au gout du jour le débat sur la fragilité de la démocratie sénégalaise. Très souvent cité comme un exemple de démocratie apaisée dans une région ouest africaine voire africaine abonnée aux changements anti démocratiques du pouvoir, cette exception démocratique Sénégalaise semble, cependant, être plus le fruit d’un esprit patriotique des forces militaires sénégalaises que de l’engagement de nos hommes politiques. La preuve, ce débat en cours sur la troisième candidature de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall à l’origine de cette initiative de la société civile qui intervient onze ans après le lancement officiel du mouvement du 23 juin (M23) par des organisations de la société civile sénégalaises et des partis politiques de la grande coalition d’opposition Benno Siggil Sénégal.
«JAMMA GËN 3EME MANDAT» SUR LES PAS DU M23
Lancé le lundi 27 juin 2011 au lendemain des manifestations violentes qui ont abouti au retrait du projet de loi instaurant l’élection simultanée du président et du vice-président de la République avec seulement une majorité requise de 25 % des suffrages exprimés, le M23 avait pour objectif de poursuivre le combat pour le départ du président Abdoulaye Wade, soupçonné de vouloir briguer un troisième mandat nonobstant la limitation qu’il fait inclure dans la nouvelle constitution adoptée en 2001 et ses nombreux engagements à faire deux mandats. Ainsi, de juin 2011 jusqu’à la veille de la présidentielle de février 2012, plusieurs manifestations ont été ainsi organisées par des responsables du M23 dont certaines avaient occasionné plusieurs blessés mais également des morts. La principale requête des responsables du M23 lors de ces manifestations était que le Président Wade s’engage par écrit à ne pas être candidat à la présidentielle de 2012, parce qu’il avait déjà effectué deux mandats. Le Conseil constitutionnel, appelé à trancher cette question en dernier lieu, au cas où le président Wade déciderait à forcer sa candidature était également mis en garde contre toute validation de cette candidature par les responsables du M23.
DE«WADE DEGAGE» A MACKY «JAMMA GËN 3EME MANDAT»
Aujourd’hui, onze ans après ces événements, voilà le Sénégal encore miné par le débat portant sur la question de troisième candidature que l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, avait pourtant dit résoudre à travers la révision constitutionnelle qu’il a initiée en mars 2016. D’ailleurs, pour marquer la rupture avec son prédécesseur dont la troisième candidature a installé le Sénégal dans une longue période de tension politique, l’actuel chef de l’Etat s’était engagé à réduire la durée de son premier mandat de 7 à 5 ans avant de faire marche arrière après un avis du Conseil constitutionnel en 2016. Et pour se conformer à ses autres engagements vis-à-vis du peuple sénégalais, il a fait réviser la Constitution de 2001 qui limitait déjà le nombre de mandats présidentiels à deux en verrouillant cette disposition à travers une réécriture de l’article 27 : « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ».
En effet, membre fondateur du M23, Macky Sall était très engagé sur le terrain de la contestation de la troisième candidature de son ex-mentor dans le Parti démocratique sénégalais et le régime libéral au même titre que feu Amath Dansokho, feu Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse et Abdoulaye Bathily pour ne citer que ceux-là. Des leaders politiques membres de la grande coalition Benno Siggil Sénégal avec qui il a formé l’actuelle coalition majoritaire au pouvoir, Benno Bokk Yakaar entre les deux tours de la présidentielle de 2012 pour une nouvelle gouvernance politique basée sur la charte de gouvernance des Assises nationales qui prône la limitation des mandats présidentiels à deux. Cependant, alors qu’il a affirmé, à plusieurs occasions, son incapacité à briguer une troisième candidature en 2024, de plus en plus les partisans du Président Sall, sous prétexte que sa candidature relève d’une demande sociale, l’incitent à se représenter en 2024.
KEEMTAAN GI - DEMENTI…CONFIRMATIF !
Pour la promesse d’une gestion sobre et vertueuse, il faudra repasser, assurément. L'Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption déniche des cafards chez un directeur d’établissement public et suggère même qu’on l’éloigne de la gestion de nos deniers et voilà notre bienheureux DG promu ministre en guise de récompense ! Une journaliste étrangère vient farfouiller dans nos contrats pétroliers et gaziers ? « Tout ce qu’elle a été dit constitue de gros mensonges. Circulez, il ne s’est rien passé ! » Le crime, c’est toujours chez les autres. Là, c’est un consortium international de journalistes regroupant 47 médias indépendants dont Le Monde et The Guardian qui vient débusquer des choses pas du tout catholiques dans notre pays à la gouvernance sobre et vertueuse concernant l’achat d’armes d’un montant de 45 milliards de francs. Ce consortium de journalistes s’appelle, en anglais, Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP). D’ailleurs, des médias internationaux dont Le Monde commencent à s’intéresser à ce scandale. Un contrat secret signé avec un sulfureux vendeur d’armes nigérien. L’homme serait déjà mis en cause dans le cadre d’une fraude de plusieurs dizaines de millions de dollars liée à des contrats d’armement dans son pays — l’un des plus pauvres du Monde — et serait recherché par le Nigéria dans le cadre d’autres dossiers. Et pour une affaire aussi gravissime qui mouille le Gouvernement, plutôt que d’ouvrir une enquête rigoureuse, ces vertueux messieurs nous servent un communiqué laconique qui ne fait que les enfoncer dans leurs turpitudes. Car enfin, ou bien les informations publiées par les confrères sont « dénuées de tout fondement » comme le prétend le Gouvernement, et là ce serait grave pour leur crédibilité, ou bien le Gouvernement, en confirmant l’achat d’armes évoqué, s’enfonce plus profondément dans la gadoue. « Le contrat dont il est question a été passé, conformément à la règlementation en vigueur. Il a été approuvé par les services compétents de l'Etat, sous le sceau du « secret défense » conformément aux dispositions du décret 2020-876 du 25 mars 2020 complétant l’article 3 du décret 2014 -1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics, modifié par le décret 2020-22 du 7 janvier 2020 qui exclut du champ d’application du Code des marchés publics les travaux, fournitures, prestation de services et équipements réalisés pour La Défense et la sécurité du Sénégal et classé « Secret Défense ». Mais alors, les informations des confrères ne sont pas du tout dénuées de tout fondement, Messieurs du Gouvernement ! Pour moins que ça, deux hommes ont été humiliés et envoyés en prison avant de perdre leur éligibilité. Pensez-vous, un marché de gré à gré de 45 milliards de F CFA pour l’achat d’armes de guerre. Et encore, signé avec un homme à la réputation douteuse. Et pour nous endormir, ils nous balancent que l’affaire est estampillée « secret défense » avec d’autres baratins du genre contexte géopolitique marqué par le développement des mouvements terroristes et autres. Les terroristes ont bon dos et ils se fichent assurément de notre gueule, ces gens du Gouvernement ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
CONDAMNE POUR VOL : LE GENDARME RADIE MENACE LE MINISTRE
Courant juin 2019, le gendarme M. D avait dérobé une somme de 30 millions CFA dans le bureau d’un haut fonctionnaire, directeur d’une direction stratégique de l’Etat qui brasse des milliards. Chargé d’assurer la sécurité du bureau, le gendarme avait été démasqué par les vidéos de surveillance dans lesquelles on le voyait sortir nuitamment les fonds volés. Après son forfait, il avait reconnu avoir offert une somme de 11 millions CFA au serrurier lors du partage du butin. Pour justifier le vol, le mis en cause disait ne pas comprendre l’attitude du chef en question qui achetait des villas et des voitures à des femmes alors que lui, le commis de l’Etat, habitait toujours chez son pauvre père. Comme quoi, l’occasion et la frustration ont fait de lui le larron qu’il est devenu ! Attrait devant le Tribunal militaire à l’époque, le gendarme M. D avait été condamné à 03 ans de prison ferme. Ce alors que le parquet avait requis 5 ans ferme contre lui et malgré la restitution des fonds volés aux enquêteurs de la Section de Recherches de la gendarmerie. Depuis lors, le pandore radié croupit en prison dans l’espoir d’être gracié pour acheter son silence. Entre-temps, le directeur qui avait porté plainte contre lui a été nommé ministre dans le nouveau gouvernement. Venu dans les locaux du quotidien « Le Témoin », un des parents du gendarme déplore le fait que cette grâce tarde toujours à être matérialisée. « Le jour où une lettre de prison sera publiée dans les colonnes du « Témoin », le gouvernement sera éclaboussé et l’opinion édifiée sur la façon dont les deniers publics sont lapidés. On se demande comment un tel directeur peut être nommé ministre sans aucune enquête de moralité » s’étrangle notre hôte qui a promis de revenir au « Témoin ».
TOURNEE POLITIQUE : DETHIE FALL ACCUEILLI TRIOMPHALEMENT PAR LES SENEGALAIS DU MAROC
Le président du Parti Républicain pour le Progrès/Disso ak Askan wi, Déthié Fall, a été accueilli triomphalement au Maroc hier par des Sénégalais résidant a dans le royaume chérifien. Le responsable de la coalition Yewwi Askan Wi a débuté hier par le Maroc sa tournée dénommée opération Kay Bokk. A Casablanca, il s’est dit surpris et dépassé par l’accueil des Sénégalais. « Je ne m’attendais pas à un tel accueil triomphal des Sénégalais du Maroc. Ma délégation et moi avons été submergés par les Sénégalais par venus centaines et par centaines. Toute cette ferveur humaine démontre une aspiration des Sénégalais du Maroc au changement » a-t-il indiqué au téléphone via whatsapp. Déthié et sa délégation ont pu rencontrer et échanger avec nos compatriotes sur leurs conditions de vie dans ce pays ami. Ils sont largement revenus sur les difficultés rencontrées sur beaucoup d’aspects et notamment concernent les titres de séjour dont la non-obtention les empêche de trouver des emplois convenables. Déthié Fall a tendu une oreille attentive à ses interlocuteurs. Il a souhaité un changement politique en 2024 pour apporter des solutions aux Sénégalais du Maroc et leur garantir un bon retour au pays. Il a demandé aux Sénégalais du Maroc de se mobiliser pour un changement démocratique et pacifique de régime en 2024. Après le Maroc, le leader du PRP se rendra respectivement en Italie, à Anvers (Belgique), en France, en Grèce et en Espagne.
AU GRAND-THEATRE CE WEEK-END LE PARTI DE OUMAR SARR BANDE LES MUSCLES
Le parti dirigé par le ministre des Mines Oumar Sarr tient ce samedi sa première conférence nationale. Selon nos sources, quelques centaines de délégués vont échanger sur la vie du Pld/And Suqali ainsi que sur l’actualité politique nationale. Le parti issu des flancs du Pds de Me Wade veut ainsi se compter et compter davantage sur l’échiquier politique. «Nous ne réclamons pas être les plus forts mais nous faisons partie des formations politiques les plus représentatives de ce pays. Nous comptons plusieurs maires et des centaines de conseillers dans nos rangs», disent ses responsables. Le Pld compte relancer à partir de ce week-end sa campagne de vente des cartes et d’installation de ses structures. Et ce en perspective de son premier congrès prévu dans quelques mois. La conférence sera aussi une occasion de discuter des sujets d’actualité. Le Pld sera attendu sur la question du troisième mandat du président Macky Sall notamment. Va-t-il soutenir une éventuelle candidature du président Sall ou présenter la candidature du maire de Dagana à la présidentielle de 2024 ? Quand on sait qu’Oumar Sarr avait soutenu la candidature du président Wade pour un troisième mandat en 2012…
TALIBE TUE A GOROTE LE KHALIFE DES BAYE FALL EN COLERE ET MET EN GARDE L’AUTORITE
Le Khalife général des Baye Fall, Serigne Amdy Mbenda Fall, a affiché sa colère suite au décès d’un de ses talibés tué à coups de machette par un berger peulh lors d’un affrontement à Goroté. Le mercredi 26 octobre dernier, un affrontement entre des éleveurs et des cultivateurs a fait un mort, « un Baye Fall » et des blessés dans le village de Goroté au niveau du département de Mbacké. La victime est le fils d’un chef religieux Baye Fall qui habite la localité de Darou Khoudoss. Une mort qui a provoqué la colère des parents et disciples de la victime qui ont tout de suite organisé une expédition punitive ayant occasionné des heurts supplémentaires et deux maisons complètement incendiées. Pour éviter que le drame ne s’aggrave, le Khalife Général des Baye Fall a dépêché une délégation et sollicité que les ardeurs soient tempérées. Le suspect a été interpellé par la brigade de gendarmerie de Mbacké. Le corps sans vie a été déposé à la morgue de l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba. Les éléments de la gendarmerie ont été déployés, un peu partout dans le village pour calmer la situation. Via son porte-parole, le Khalife des Baye-Fall est sorti de sa réserve pour appeler au calme et surtout dire qu’ils ont les moyens d’une riposte. Mais il a préféré appeler ses partisans au calme tout en mettant en garde les autorités contre toute impunité dans cette affaire.
BAMBEY : C.T. TOURE, FAUX ENSEIGNANT DE PHILOSOPHIE DURANT 10 ANS, DEMASQUE
Un homme répondant au nom de C.T. Touré a pu, pendant une décennie, enseigner avec de faux diplômes. Il a été débusqué suite à une plainte déposée au niveau du parquet du tribunal de grande instance de Diourbel par l’inspecteur d’académie, relaie Emedia repris par Leral.net de sources bien informées. Le dossier a été transmis au commandant de la brigade de gendarmerie territoriale de Diourbel pour enquête et arrestation. D’après les confrères, « cet enseignant a même fait partie d’un jury de correction au baccalauréat dans un centre d’examen de Dakar. Un correcteur avait attiré l’attention du président du jury et de l’inspecteur d’académie d’alors sur le manque de qualification de la personne pour enseigner la matière mais, il n’a pas été écouté. Mieux, les élèves ont toujours dénoncé l’enseignant en estimant qu’il n’avait pas les aptitudes requises pour pouvoir enseigner la matière ».