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13 juin 2025
CONAKRY RESTE FERME FACE AUX SANCTIONS DE LA CEDEAO
"Sortir la Guinée de l'instabilité est une conviction inamovible qu'aucune sanction ne pourra ébranler. La Cédéao peut geler les avoirs financiers mais pas la dignité des Guinéens", assure le président du Conseil national de transition, Dansa Kourouma
Gel des avoirs, interdiction de voyager : la Cédéao sanctionne la Guinée, où le pouvoir semble toutefois décidé à ne pas se laisser impressionner.
Des sanctions ciblées et progressives... la décision a été prise à New York en marge de l'Assemblée générale de l'Onu. Dans le communiqué final de sa réunion extraordinaire, la Cédéao parle de "la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée " par ses institutions financières. "Très rapidement, le président en exercice de la Cédéao et le président de la commission de la Cédéao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions", selon un document qui résume la rencontre des dirigeants de la Cédéao.
L'Institution précise aussi que les Etats membres vont rappeler pour consultations leurs ambassadeurs accrédités en Guinée.
Droit dans ses bottes
La Cédéao fixe par ailleurs également un ultimatum aux autorités de transition guinéennes. Elles ont un mois à partir du 22 septembre pour accepter un délai "raisonnable et acceptable" pour céder la place à des civils élus. La Cédéao n'hésite pas non plus à menacer "de sanctions plus sévères" si la junte reste inflexible.
Un ton ferme qui ne semble pas impressionner à Conakry.
Le président du Conseil national de transition, Dansa Kourouma, qui a répondu par écrit à la DW, assure que la Guinée ne va rien changer à sa politique. Il affirme ainsi : "Sortir la Guinée de l'instabilité démocratique, politique et sociale est une conviction inamovible qu'aucune sanction économique ou financière ne pourra ébranler. Nous avons notre sérénité habituelle car au fond de nous-même, nous sommes sur la bonne trajectoire de l'histoire, qu'une institution qui protège les pourfendeurs de Constitutions dans la sous-région ne saurait détourner ou arrêter. Nous sommes concentrés sur l'héritage politique à léguer à la nouvelle génération. La Cédéao peut geler les avoirs financiers mais pas l'honneur et la dignité des Guinéens."
Jusqu'à présent, la Cédéao s'était dit prête à accepter une période transitoire de deux ans mais la junte persiste à vouloir se maintenir trois ans. Un entêtement qui a débouché sur des sanctions donc.
"Rectifier le tir"
En dépit de sa dissolution par le gouvernement, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui dénonce la "gestion unilatérale de la transition" par la junte, continue de suivre les actions de la transition. Selon Abdoulaye Oumou Sow le responsable de la communication du FNDC "la junte au pouvoir n'a pas posé d'actes pour montrer qu'elle était de bonne foi et qu'elle voulait ramener le pays vers l'ordre constitutionnel normal". Il estime par ailleurs que les sanctions arrivent du fait de "l'obstination et du mépris, mais aussi de l'arrogance de la junte au pouvoir".
Selon Abdoulaye Oumou Sow, lajunte va devoir "rectifier le tir pour ne pas que la Guinée souffre de ces sanctions et d'autres sanctions qui pourraient venir…"
La mission pourrait être davantage compliquée pour Thomas Boni Yayi, le médiateur de la Cédéao pour la Guinée.
Pour le politologue Kabinet Fofana, les sanctions de la Cédéao, même si elles ne sont pour le moment que ciblées, devraient faire réfléchir les autorités de transition. "En principe, ils devraient réfléchir à deux fois avant de faire quoi que ce soit. Parce qu'à la fois il y une question interne intense. Ajouter à cela les sanctions. Le risque pour nous c'est que cela impacte les échanges avec le médiateur Boni Yayi", explique-t-il.
Quelques heures avant le sommet de la Cédéao qui a débouché sur l'annonce des sanctions contre Conakry, la junte au pouvoir en Guinée avait critiqué le président en exercice de l'Institution, allant jusqu'à le traiter de "guignol".
LA COUR SUPRÊME ANNULE L'AUTORISATION DE DÉMOLITION DE SANDAGA
Un bras de fer avait opposé Soham El Wardini et Alioune Ndoye sur le sort à réserver de ce site. La ville de Dakar était pour la réhabilitation du site. Le maire de Dakar Plateau pour une construction et modernisation du bâtiment
Elle aura suivi ses convictions jusqu’au bout. Soham El Wardini, ancienne maire de la ville de Dakar, a juridiquement eu raison d’Alioune Ndoye, maire de la ville de Dakar Plateau lors de la démolition d marché Sandaga.
La Cour suprême a annulé l’autorisation de démolition du marché classé patrimoine historique de l’Unesco.
Un bras de fer avait opposé Soham El Wardini et Alioune Ndoye sur le sort à réserver de ce site. La ville de Dakar était pour la réhabilitation du site. Le maire de Dakar Plateau pour une construction et modernisation du bâtiment. Ce dernier était parvenu à ses fins en démolissant le bâtiment emblématique de plus de 80 ans.
La maire de la ville de l’époque avait enclenché une procédure. Deux années, après la démolition du marché, la Cour suprême tranche en faveur de la préservation du site déjà réduit néant.
Une victoire symbolique pour Soham El Wardini qui peut tout de même avoir des conséquences sur l’ancien maire de la ville de Dakar Plateau.
LE FONDS AOG ET LE CAS MOUSTAPHA NIASSE
Ancien ministre des Affaires étrangères et président de l’Assemblée nationale du Sénégal de 2012 à fin juin 2022, Moustapha Niasse est cité dans les « Suisses Secrets »
Moustapha Niasse, tout nouveau ex président de l’Assemble nationale du Sénégal, et son ex associé d’affaires Abdoulaye Diao dit Baba Diao, sont mis en cause dans l’enquête OCCRP (voir le lien ci-dessous) révélant le versement de sommes d’argent à différents politiciens et hommes d’affaires du Nigeria et du Sénégal par la société d’investissement AOG propriétaire de la compagnie Addax Petroleum.
Selon les documents fuités vers OCCRP, Moustapha Niasse apparaît dans plusieurs comptes bancaires joints du Credit Suisse aux côtés d’autres personnalités, en particulier du Nigeria. Les montants positionnés dans un compte du Credit Suisse ont atteint une valeur maximale d’environ 40 milliards de francs CFA en mars 2005 (plus de 62 millions CHF au cours actuel du franc suisse). A cette période, Niasse n’avait pas encore quitté la société Addax-Oryx dont il dit être « membre fondateur en 1987 » avec « des actionnaires de plusieurs nationalités », écrit-il en réponse à OCCRP.
Au total, quatre employés d'Addax et d'AOG détenaient cinq comptes communs avec des hommes politiques nigérians et sénégalais au Credit Suisse, et ce dès le milieu des années 1990, selon les données de « Suisse Secrets » divulguées ce 22 septembre 2022. Certains sont restés ouverts bien au-delà de la dernière décennie.
Tout en reconnaissant l'existence de ces comptes bancaires, AOG a déclaré qu'il ne s'agissait « pas de comptes secrets mais plutôt de comptes bancaires qui ont été ouverts, détenus et gérés par des entités du groupe AOG et qui ont été utilisés à des fins commerciales habituelles ». Notamment pour verser des dividendes ou procéder à des rachats d'actions.
Interrogé par OCCRP, Moustapha Niasse clame n’avoir « jamais décidé, ni accepté d’avoir un compte commun dans une banque suisse », affirmant « ignorer tout à fait » l’existence de ce compte commun. « Si mon nom figure sur la liste des personnes qui auraient ouvert ce compte joint, une telle décision aurait été prise de manière totalement frauduleuse et à mon insu. »
Concernant l’argent proprement dit qui lui a été destiné, Moustapha Niasse précise : « à l’entrée en bourse de la société Addax-Oryx à Toronto, j’étais encore actionnaire de cette société. Il est donc normal que l’investissement que j’avais fait, depuis 20 années, au moment de la création de la société et les revenus qui en avaient résulté, de par les activités régulières et légales de la société, aient permis, à chaque actionnaire, de recevoir ce qui lui était dû. Tout était acté au niveau du conseil d’administration, et conformément à la loi. »
« Suisse Secrets » révélé par OCCRP est une importante fuite de données concernant plus de 18 000 comptes bancaires, plus de 30 000 titulaires de comptes répertoriés dans plus de 120 juridictions et touchant plus de 160 nationalités à travers le monde.
Le montant total des sommes d'argent vues dans les données et pour tous les titulaires de comptes dépasse largement les 100 milliards de dollars.
LES JAKARTA INDÉSIRABLES À TIVAOUANE
Le commandant de la légion Ouest, le lieutenant colonel Alioune Diop a demandé aux guides religieux de lancer un appel aux pèlerins afin que les motos ne viennent pas au Maouloud de Tivaouane
Le commandant de la légion Ouest, le lieutenant colonel Alioune Diop a demandé aux guides religieux de lancer un appel aux pèlerins afin que les motos ne viennent pas au Maouloud de Tivaouane. » Je voudrais demander au Khalife général pendant le »burd » de lancer cet appel, sa voix porte beaucoup plus que les nôtres et les motos Jakarta nous causent beaucoup de problèmes. On ignore même parfois les raccourcis qu’ils prennent pour entrer dans les lieux de l’événement. Ils se faufilent malgré les dispositifs, parfois quand ils viennent en groupe c’est pour éviter un effet inverse qu’on les laisse passer », a indiqué le colonel Diop.
En réponse à sa demande, le ministre de l’Intérieur, qui dit avoir déjà eu des séances de travail avec les conducteurs de motos, compte leur parler et lancer un appel à leur endroit en plus de celui des religieux.
DEPUIS NEW YORK, LA CEDEAO ANNONCE DES SANCTIONS CONTRE LA JUNTE EN GUINÉE
En plus de "sanctions progressives" contre les dirigeants guinéens, la Cédéao va aussi envoyer trois chefs d'État au Mali pour obtenir la libération des 46 militaires ivoiriens détenus depuis juillet
Les dirigeants des Etats ouest-africains, réunis en sommet extraordinaire jeudi à New York, ont annoncé des "sanctions progressives" contre la junte militaire en Guinée face à l'inflexibilité des militaires sur une date de retour des civils au pouvoir.
Les leaders des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays membres) se sont enfermés plusieurs heures à huis clos dans un hôtel new-yorkais, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, dans un climat tendu entre certains de ses membres et autour de multiples crises qui secouent le sous-continent.
A l'issue du sommet, "nous avons décidé de prendre des sanctions contre la Guinée", a annoncé à l'AFP le président de la commission de la Cédéao, Omar Aliou Touray.
Selon un document résumant cette réunion de chefs d'Etat, consulté par l'AFP, "il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre la junte guinéenne".
"Très rapidement, le président en exercice de la Cédéao et le président de la commission de la Cédéao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions", selon ce texte.
Crise Mali/Côte d'Ivoire
Autre crise en Afrique de l'Ouest: une querelle ouverte en juillet entre le Mali et la Côte d'Ivoire après que Bamako a arrêté des soldats ivoiriens. Tous les dirigeants ouest-africains --à l'exception du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso dirigés par des juntes et suspendus de la Cédéao-- ont réclamé la libération de 46 militaires ivoiriens encore détenus au Mali.
"Mardi (27 septembre, NDLR), la Cédéao dépêchera au Mali les présidents du Ghana, du Togo et du Sénégal pour obtenir leur libération. (...) L'heure des coups d'Etat est révolue", a martelé Omar Aliou Touray.
C'est la Côte d'Ivoire qui avait appelé il y a huit jours à la tenue d'un sommet "dans les meilleurs délais" devant l'aggravation du contentieux avec le Mali, réclamant même des sanctions contre son voisin.
Le président ivoirien Alassane Ouattara est considéré comme l'un des moins conciliants vis-à-vis de la junte malienne. Les relations se sont détériorées avec l'arrestation des soldats ivoiriens à leur arrivée à Bamako le 10 juillet.
Ils devaient, selon Abidjan et l'ONU, participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali mais Bamako a dit les considérer comme des "mercenaires" venus attenter à la sûreté de l'Etat.
Invectives de la Guinée
Quant au dossier guinéen, le sommet de New York a été précédé par des invectives de la junte à Conakry.
Elle a dénigré jeudi avec virulence un sommet très loin de l'Afrique et a critiqué le président en exercice de la Cédéao, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo. Ce dernier avait prévenu dès mercredi que la Guinée (Conakry) allait au devant "de lourdes sanctions" si la junte persistait à vouloir se maintenir au pouvoir pendant trois ans.
L'Afrique de l'Ouest a vu se succéder les coups de force de colonels et de lieutenants-colonels en moins de deux ans: putsch le 18 août 2020 au Mali, nouveau fait accompli parachevant le premier le 24 mai 2021, putsch le 5 septembre 2021 en Guinée, putsch le 24 janvier 2022 au Burkina Faso.
La Cédéao, alarmée du risque de contagion dans une région vulnérable, multiplie les sommets, les médiations et les pressions pour abréger les périodes dites de transition avant un retour des civils à la direction de leur pays. Elle est confrontée à des autorités qui n'entendent pas lâcher les commandes de sitôt.
Les nouveaux gouvernants en uniforme invoquent la gravité des crises auxquelles ils sont confrontés, sécuritaire au Mali et au Burkina, sociale et politique dans les trois pays. Ils veulent avoir le temps nécessaire à ce qu'ils présentent comme leur entreprise de "refondation" de leur Etat, et à l'organisation d'élections crédibles.
La Cédéao a infligé en janvier un sévère embargo commercial et financier au Mali. La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta s'est depuis engagée sous la pression à organiser des élections en février 2024, et la Cédéao a levé l'embargo.
La junte guinéenne avait été parmi les rares à se solidariser avec le Mali face aux sanctions, et avait maintenu les frontières ouvertes. Son chef, le colonel Mamady Doumbouya, sortant du pays pour la première fois depuis septembre 2021, a pris part jeudi au côté de son homologue malien, le colonel Assimi Goïta, aux célébrations du 62e anniversaire de l'indépendance malienne.
Par Serigne Saliou DIAGNE
AMADOU BA, UN METRONOME POUR L’ORTHODOXIE REPUBLICAINE
La nomination d’un Premier ministre, en fin de semaine dernière, en la personne de monsieur Amadou Ba, met fin à une période de neuf mois depuis l’annonce du retour de cette station dans l’arsenal institutionnel du Sénégal.
La nomination d’un Premier ministre, en fin de semaine dernière, en la personne de monsieur Amadou Ba, met fin à une période de neuf mois depuis l’annonce du retour de cette station dans l’arsenal institutionnel du Sénégal. C’est un épisode qui s’est fait dans la mesure et la civilité républicaine, pour rappeler que malgré le chaos vécu à l’Assemblée nationale lors de l’installation de la quatorzième législature, notre République repose sur des socles solides bien que les vents de l’anarchie et du chaos, drapés d’une surenchère nourrie d’un sentiment patriotique faussement mûri, peuvent la faire tanguer par moments. Elle tangue, elle tangue mais ne coule pas, pour paraphraser la devise d’une ville. Heureusement pour nous.
Les formations de gouvernement dans notre pays ont pris ces deux dernières décennies, les tournures d’un grand jeu de chaises musicales ou d’un mercato politique. Les gouvernements sont passés au peigne fin pour mesurer les représentativités régionales, les permutations, les entrées et sorties. Le traitement et le commentaire médiatiques en viennent à faire vivre ce jeu trivial et à s’en accommoder. La table du Conseil des ministres est ainsi assimilable à un banquet dont les chaises sont allouées sur fond de «régionalisme», de représentativité sociale et économique, d’influence douce ou subtile des chefferies religieuses. Rien n’est plus gauche que l’exercice de descendre systématiquement des ministres déchus pour chercher des qualités d’immaculés à leurs remplaçants.
Ce jeu a par le passé eu ses conséquences et il est bien que pour le récent remaniement, les vieux démons ne soient pas venus habiter les lieux et les esprits. C’est dans ce pays que des drapeaux ont été brûlés quand des circonscriptions se sont senties lésées après la formation de gouvernement ou des tronçons du réseau routier national barrés. C’est dans ce pays également que des communautés spécifiques ont fustigé les gouvernements pour ne pas avoir de représentant à la table. On se surprend à avoir peur qu’un jour, le jeu des identités et des appartenances finisse par pousser dans notre pays, l’émergence d’une forme de pacte tacite comme au Liban où la formation des gouvernements, les nominations aux hautes stations étatiques et le partage du pouvoir tout bonnement obéissent à des lignes religieuses et confessionnelles. Le service à sa nation est l’une des plus belles missions qui soient, il serait dangereux de laisser une place à des subjectivités autres que le mérite professionnel et/ou politique influer le choix de ceux qui se doivent d’être au service de tous.
L’actuel Premier ministre, Amadou Ba, sera attendu dans sa capacité d’instiguer et d’insuffler toute une dynamique nouvelle dans son équipe gouvernementale sur le service. L’instigation est vue ici au sens théorisé par Bertrand de Jouvenel dans son essai De la politique pure, c’est-à-dire que l’acte premier de toute politique chez un individu, repose sur le fait de faire faire quelque chose à quelqu’un. C’est par sa capacité d’instigation que le nouveau chef du gouvernement, dans une logique de rupture et d’un nécessaire retour à une orthodoxie républicaine, imposera à toute son équipe, une démarche faite d’écoute, d’anticipation et surtout de souci consciencieux à la chose publique. Les mots, qu’ils avaient communiqués lors de sa passation de services en quittant le ministère des Affaires étrangères sur la loyauté qui ne devrait jamais être de circonstance, sonnent toujours forts. On ne peut que nourrir l’espoir qu’il insufflera à toute son équipe, l’impératif de servir du mieux ce pays pour le bien de toutes ses populations.
Le ministre de l’Economie sortant, Amadou Hott, avait l’audace (bien que fustigé çà et là) dans son Cabinet de s’entourer de la meilleure expertise qu’offraient des jeunes sénégalais, n’hésitant pas à les débaucher un peu partout dans le monde pour les inviter à servir dans le public. Espérons que l’exemple qu’il aura cherché à susciter fera tache d’huile et inspirera davantage de ministres nommés par le Président Macky Sall. Quand on lit certaines indignations de manitous de nos réseaux sociaux sur le «mauvais choix de carrière» d’une Oulimata Sarr qui aurait choisi de servir son pays en quittant le «confort» douillé et la sécurité d’emploi d’une organisation internationale, on peut se dire qu’il faudra énormément d’efforts pour redorer le blason du service public dans notre pays. Aux grandes missions, il faut des hommes à la hauteur. «L’histoire enseigne aux hommes les difficultés des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir», disait Jean Jaurès.
KOULIBALY SANS DETOUR
Ses débuts difficiles avec Chelsea sont loin de le perturber. Kalidou Koulibaly reste zen. Tout en reconnaissant ses problèmes d’adaptation en Premier League, le capitaine des Lions promet de vite rebondir....
Recueillis par Woury DIALLO (Envoyé spécial à Orléans) |
Publication 23/09/2022
Ses débuts difficiles avec Chelsea sont loin de le perturber. Kalidou Koulibaly reste zen. Tout en reconnaissant ses problèmes d’adaptation en Premier League, le capitaine des Lions promet de vite rebondir. Sur le Mondial, «KK» veut, avec les Lions, marquer l’histoire en hissant le Sénégal en demi-finales.
Comment se passe la préparation pour les deux amicaux, contre la Bolivie ce samedi, et l’Iran, mardi prochain ?
La préparation se passe très bien. On est arrivés ici lundi avec beaucoup d’enthousiasme, beaucoup de motivation. On sait que certains joueurs manquent de temps de jeu dans leurs clubs. C’est pourquoi c’était important pour ces derniers de venir en sélection pour avoir du temps de jeu, pour pouvoir reprendre un peu de choses positives et après rentrer en club avec un peu plus de capitale confiance. On est tous prêts pour jouer ce match contre la Bolivie et contre l’Iran pour pouvoir emmagasiner de la confiance avant le début de la Coupe du monde.
Finalement, le report par la Caf des deux journées des éliminatoires de la Can 2024 de ce mois, a été une bonne idée, surtout pour les Mondialistes…
En effet, c’est important parce que, comme vous le savez, les styles de jeu sont divers dans le monde. Jouer contre une équipe sud-américaine, asiatique ou européenne, c’est différent. Donc, c’était important d’avoir ces deux matchs amicaux pour bien préparer nos matchs de Coupe du monde. Jouer contre une équipe sud-américaine, c’est jouer contre une équipe très agressive. C’est sûr que ça va nous changer. Contre une équipe asiatique, on n’a pas trop l’habitude, mais on a la chance de jouer l’Iran. Cela nous donnera une idée du Qatar.
Qu’est-ce qu’on recherche dans ce genre de match ?
On cherche à avoir des idées sur les équipes qu’on va rencontrer dans le futur. On essaye de prendre de la confiance avant la Coupe du monde, en décrochant des résultats positifs. Parce que les victoires appellent les victoires. Si on arrive à gagner ces matchs, ce serait très positif avant la Coupe du monde, Inchallah.
On note l’arrivée de nouveaux joueurs dans la Tanière. Comment, en tant que capitaine, gérez-vous en interne ces nouvelles arrivées pour que l’état d’esprit reste le même ?
Il y a une épine dorsale qui est là depuis très longtemps. C’est très important d’avoir des joueurs qui ont l’habitude de jouer ensemble. Cela apporte de la sérénité, de la solidité, de la confiance. Maintenant, après, on essaie d’intégrer les jeunes joueurs qui arrivent. C’est-à-dire leur donner l’état d’esprit, de ce qu’on attend d’eux, de ce que le Sénégal représente pour nous tous, les objectifs qu’on s’est fixés. Le plus important, c’est qu’ils savent qu’ils ont la confiance de tous les Sénégalais. On a une seule Nation dans notre carrière. Donc, quand on a la chance de pouvoir défendre les couleurs de notre pays, on doit le faire correctement. Mais surtout, savoir l’ambition qu’on a, les motivations de cette équipe, pourquoi cette équipe a réussi à gagner cette Coupe d’Afrique. C’est-à-dire un état d’esprit irréprochable. Les joueurs qui arrivent donc doivent avoir cet état d’esprit. On a vu qu’il y a beaucoup de joie de vivre, mais aussi beaucoup de sérieux à l’entraînement. Ils écoutent et sont attentifs, et vraiment c’est très positif. Au Sénégal, il y a beaucoup de talents, et on a besoin de ces talents-là pour pouvoir atteindre nos objectifs. Et c’est bien que tout le monde mette la main à la pâte pour y arriver.
Parlons de votre nouveau club, Chelsea. Après des années à Naples, vous avez finalement décidé de partir. Comment se passent vos débuts dans ce nouvel environnement ?
Ça se passe très bien. Vous savez, c’était un choix de vie. J’avais envie de changer de club. Je pense que j’avais tout donné au Napoli. On est arrivé à un moment où je voulais changer de vie, me remettre en question et me lancer dans un nouveau défi. Chelsea est arrivé et mon choix n’a pas été long à faire. C’est une équipe qui fait partie des cinq meilleurs clubs du monde, avec un grand palmarès, une équipe qui a l’habitude de gagner. Quand ils m’ont appelé, j’ai directement donné une réponse positive parce que c’était aussi admirable de jouer en Premier League. J’ai joué en France, en Belgique, ensuite je suis arrivé en Italie, là où j’ai grandi, mûri et où mes enfants sont nés. Donc, je ne cesserai jamais de les remercier pour tout ce qu’ils m’ont donné. Maintenant, je pense qu’il était temps de découvrir autre chose. M’engager avec Chelsea, c’était une bonne chose pour moi. Aujourd’hui, je suis très content d’être là-bas. C’était un peu difficile au début, parce qu’il a fallu déménager 8 ans de ma vie à Londres. C’est quelque chose de difficile. Fallait trouver une école, se mettre à la vie londonienne. Je suis arrivé à Londres où j’ai trouvé ma maison, les écoles des enfants, j’ai un peu pris mes marques. Donc, je suis très content.
Et comme par hasard, vous avez retrouvé Edouard Mendy…
Ah oui ! Edouard m’a aussi beaucoup aidé. Il a fait partie de ceux qui ont guidé mes choix. C’est quelqu’un qui restait beaucoup au téléphone avec moi. Et quand il a su qu’on avait la possibilité de jouer ensemble, autant en sélection qu’en club, cela a été un choix très fort pour moi. Je le remercie vraiment parce que dès le premier jour, il m’a mis à l’aise à Chelsea. Il m’a présenté à tout le monde. Là, je suis déjà bien entré dans le groupe de Chelsea. Et ça, c’est aussi en grande partie grâce à lui. Il y a aussi Jorginho que je connaissais depuis Naples. Voilà, mais vraiment je suis très content de mon choix. Cela a été un choix difficile à faire de quitter l’Italie, mais c’est vraiment un choix qu’il fallait faire. Aujourd’hui, je suis très content et j’espère que cela va bien se passer pour la suite.
Justement, on note des difficultés en ce début saison en Premier League. Elles sont dues à un problème d’adaptation ?
Je ne sais pas si tout le monde lie ces difficultés à un problème d’adaptation. Mais c’est le football, cela en fait partie. Rien n’est acquis. Je me suis remis en question. J’aurais pu rester à Naples, être tranquille là-bas. Je voulais un nouveau défi et je suis content de cela. Maintenant, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de joueurs qui arrivent dans un club et qui sont directement décisifs. Je pense que c’est normal qu’il y ait une bonne adaptation. Cela fait huit ans que j’étais en Italie, j’arrive en Angleterre, là où je dois très rapidement apprendre tout. C’est normal qu’il y ait un temps d’adaptation. Il y en a même certains qui m’ont dit que ce temps d’adaptation pourrait durer six mois. Mais moi, je pense que cela va durer moins longtemps. Je suis vraiment motivé, je veux montrer à tout le monde que je suis un bon défenseur. Et ça, c’est sur le terrain. Je pense que ça va bien se passer. Et que l’adaptation va arriver très rapidement. Je ne m’inquiète pas pour ça. Je sais que je serai prêt quand on fera appel à moi.
Est-ce que le changement de coach risque de prolonger cette durée d’inadaptation ?
Le nouvel entraîneur est venu avec de bonnes idées. C’est un vrai coach. Il a fait de bonnes choses avec Brighton. Maintenant, il est entraîneur de Chelsea. Il a des directives, des attentes. A moi d’être patient, à moi de montrer que je mérite de jouer, de montrer à l’entraînement que le coach peut avoir confiance en moi. Par rapport à cela, il n’y aura aucun problème. On est aussi dans les premières semaines, c’est normal que le coach s’appuie sur des joueurs qui ont l’habitude de l’emblème de Chelsea et qui sont là depuis très longtemps. Quand je serai à 100%, il n’y aura pas de problème, je rejouerai Inchallah.
Quelles sont vos ambitions pour la présente saison ?
C’est de jouer le plus de temps possible en club, essayer de gagner un trophée. Pour ce qui est de l’Equipe nationale, j’espère qu’on ira le plus loin possible dans cette Coupe du monde. Déjà, dans un premier temps, passer la phase de groupe, car c’est quelque chose de très important parce qu’en 2018 en Russie, on a encore en travers de la gorge cette élimination au premier tour. On a appris de nos erreurs passées. Aujourd’hui, le premier objectif sera donc de passer le premier tour. On veut faire partie des protagonistes de cette Coupe du monde. On va donc essayer de tout faire pour passer le premier tour. Ensuite, on verra les matchs à élimination directe. Je pense que le Sénégal peut battre n’importe qui sur un match. Donc, on va y aller humblement, en respectant tout le monde, en essayant de se faire respecter aussi. J’espère que ce sera la bonne année pour voir une Nation africaine dans le dernier carré. Et j’espère que ce sera le Sénégal.
BALLO TOURÉ A L’OCCASION DE CONVAINCRE ALIOU CISSÉ
Avec la situation actuelle de Saliou Ciss (sans club) et le forfait de Bouna Sarr pour la prochaine coupe du monde, Fodé Ballo Touré a une carte à jouer pour les deux matchs amicaux du Sénégal contre la Bolivie et l’Iran.
Avec la situation actuelle de Saliou Ciss (sans club) et le forfait de Bouna Sarr pour la prochaine coupe du monde, Fodé Ballo Touré a une carte à jouer pour les deux matchs amicaux du Sénégal contre la Bolivie et l’Iran. Le latéral gauche des Lions en manque du temps de jeu a l’occasion de convaincre le sélectionneur national pour une place de titulaire dans l’effectif des Lions. Dans les buts, Seny Dieng fait son bonhomme de chemin en bousculant la hiérarchie.
Fodé Ballo Touré peine depuis longtemps à trouver ses marques avec le Sénégal. Depuis sa première sélection avec les Lions, le défenseur est sous l’ombre de Saliou Ciss. Mais avec la situation de ce dernier qui n’a pas encore trouvé un club lors du dernier mercato, le défenseur a une occasion de s’affirmer et de montrer toutes ses qualités. Appelé pour les deux matchs amicaux contre la Bolivie ce 24 septembre au stade de la Source à Orléans et l’Iran trois jours plus tard à Viennes en Autriche, le Milanais dispose aujourd’hui d’une opportunité pour s’imposer et garder une place de titulaire dans l’effectif d’Aliou Cissé. Le technicien sénégalais mise beaucoup sur le jeu des couloirs, surtout du côté gauche avec Sadio Mané pour faire la différence dans les rencontres. Et avec ces deux matchs amicaux, l’ancien Monégasque a son destin en main pour marquer ses empreintes dans le groupe.
SENY DIENG BOUSCULE LA HIÉRARCHIE DES GARDIENS
Avec la blessure au genou du portier titulaire Edouard Mendy, Seny Dieng est en train de faire son bonhomme de chemin dans la Tanière. Considéré comme le troisième gardien des Lions, le portier de Queens Park Ranger est en train de bousculer la hiérarchie. D’ailleurs lors de la récente coupe d’Afrique des Nations, le natif de Zurich avait réussi à rendre une copie propre lors de sa titularisation des deux premiers matchs au Cameroun. Aujourd’hui, avec la situation d'Alfred Gomis, Seny Dieng a une opportunité de prendre la place du portier de Rennes au sein de la Tanière. Mais avec l'arrivée de Mory Dieng, qui compte se faire un nom, Alfred Gomis n’a plus le droit à l’erreur et il doit se ressaisir le plus rapidement possible pour espérer une place dans la liste d’Aliou Cissé pour la Coupe du monde.
DERNIERS INSTANTS D'UNE GRANDE FIGURE DE L'ESPACE MÉDIATICO-RELIGIEUX
La levée du corps de l'imam Moustapha Gueye est prévue aujourd'hui à l'hôpital principal en présence de plusieurs autorités gouvernementales et religieuses dont le khalife de Medina baye.
La levée du corps de l'imam Moustapha Gueye est prévue aujourd'hui à l'hôpital principal en présence de plusieurs autorités gouvernementales et religieuses dont le khalife de Medina baye. Décédé à paris, imam Moustapha Guèye était connu par sa longévité dans la prêche audiovisuelle. Avec son décès, c’est la fin d'une époque.
De Thiarene dans le département de Matam où il a vu le jour en 1937 à Paris où il a tiré sa révérence dimanche dernier, le président national des Imams du Sénégal, Moustapha Guèye, aura parcouru du chemin. Plusieurs générations, des années 70 à aujourd'hui, ont été bercées par les «Lettres musulmanes» d'imam Moustapha Guèye Pendant longtemps, ce pédagogue hors pair a fait les beaux jours de l'Orts. Il se montrait sérieux, limpide et objectif dans ses prêches. D’ailleurs, les Sénégalais ont mis plusieurs années même avant de connaitre l'appartenance confrérique de ce disciple de Baye Niasse. Il a fait une partie de ses études dans la cité religieuse fondée par ce dernier après avoir quitté son oncle, un grand mufti de la région de Matam El Hadji Madado Diattara, qui a guidé ses premiers pas en tant que «ndogo daara».
Ancien pensionnaire de l'université Al Quarawine au Maroc, l'imam Moustapha Guèye est un des pionniers l'activisme estudiantin au royaume chérifien pour l’amélioration des conditions d'existence de ses camarades étudiants arabophones qui n'avaient pas le droit d'avoir une bourse contrairement aux autres étudiants sénégalais. Une injustice que l'ex-commissaire au Pèlerinage à la Mecque ne va pas accepter. Ainsi, il sera à la tête d'une grève devant l'ambassade du Sénégal au Maroc. Des manifestations violentes qui ont pousser le gouvernement Senghor à les rapatrier et emprisonner au Sénégal.
UN IMAM AU SERVICE DES PRÉSIDENTS
C'est à la suite d'interventions musclées de personnalités religieuses marquantes de l'époque comme Cheik Ibrahima Niasse , Mame Abdou Aziz Sy Dabagh et Cheikh Mbacké Ngaide Fatma que le gréviste et ses camarades dont un certain Mouhamad Mahi Niasse, actuel khalife général de Medina Baye, vont retourner au Maroc pour poursuivre leurs études en 1963. À son retour vers 1966, il devient professeur en langue arabe pendant plusieurs années avant de réussir un concours organisé par la Direction de l'information, dirigée à l'époque par un certain Moustapha Niasse, pour recruter des journalistes arabophones. Devenant ainsi fonctionnaire au ministère de l'Information, c'est Imam Moustapha Gueye qui contrôlait et entérinait tous les journaux arabes qui entraient dans le pays. Voix autorisée en Islam , le journaliste sera détaché par la suite à la Primature comme conseiller. Il servira deux Premiers ministres en l'occurrence Abdou Diouf et Habib Thiam avant de devenir par la suite conseiller des Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Animant en outre des émissions religieuses pendant plusieurs années à la RTS où il est entré par l'entremise de Cheikh Tahirou Doukoure , conseiller des Affaires religieuses du président Senghor. Ainsi, son émission '' Lettres musulmanes '' a aidé beaucoup de Sénégalais , dans l'intimité leurs foyers, à comprendre beaucoup par rapport à leur religion.
UN SOUFI ORTHODOXE
Recruté par la suite par Sidy Lamine Niasse, il poursuivra ses enseignements à «Walfadjri » dans ''Tontou Bataxal'' pendant plusieurs années. Infatigable propagateur de l'islam, Imam Moustapha Guèye fait partie des premiers conférenciers à parcourir le pays pour vulgariser la religion musulmane. Initié à la gnose divine et disciple convaincu de Baye Niasse, Imam Moustapha Gueye ne faisait pas transparaître pour autant ses accointances spirituelles dans ses prêches. Pour lui, le soufisme n'est pas une absence d'obligations, mais un complément d’exigences. Mesuré, il passait tout son temps à ''discipliner'' les adeptes des confréries qui s'aventurent à l'excès.
À côté de cette mission qu'il s'est assignée durant toute sa vie, celui qui a créé avec l'ancien président de l'Assemblée nationale Moustapha Niasse la première Fédération des Étudiants de l'Ups a été militant socialiste, idéologie qu'il a épousée après ses déboires judiciaires avec le régime senghorien durant ses années de militantisme estudiantin.
Formateur de renom et hommes de réseaux, Moustapha Guèye est imam, depuis plus de 40 ans, à Thiaroye où son exégèse du coran pendant le mois de ramadan est suivi par plusieurs milliers de personnes. Sa proximité avec le Président Macky Sall lui a valu ces derniers années de sévères critiques de la part de certains activistes qui lui reprochaient de ne pas prendre des positions tranchées sur la «mal gouvernance» qui règne dans le pays.
Avec son décès, c'est une page de l'animation religieuse qui se referme. Il a écrit en effet les plus belles pages de cette rubrique audiovisuelle. Il sera inhumé ce samedi à Sedo Sebe dans la région de Matam auprès de son guide et oncle El Hadji Madado Diattara
Macky tance ses militants des Etats-Unis
Le Président Macky Sall n’est pas content de ses militants aux Etats-Unis ! Alors du tout! Profitant de son voyage au pays de l’oncle Sam pour prendre part à l’Assemblée générale des Nations unies, il les a reçus en audience comme il a l’habitude de le faire. C’était une occasion pour lui d’exprimer avec les mots sa colère contre eux, surtout par rapport aux résultats qu’ils ont obtenus aux dernières Législatives où ils ont été laminés par l’opposition. Devant ses ténors dont le Consul général El hadj Ndao, Pape Barro Gassama, Bassirou Djigeul , Mamadou Kane tous promus par lui, il a déploré leur attitude qui a conduit à ce résultat. Pourtant chaque année, c’est le même constat : le Président vient, les reçoit et leur donne de l’argent, mais dès qu’il reprend les airs, tout le monde croise les bras, déplore une source de L’As qui rappelle que Macky Sall a pourtant promu beaucoup de Sénégalais des Usa dont Kankou Thiam, Nata Samb, Pape Galo Ndiaye, Makane Kane etc.
Infox sur le folklore
Avec les réseaux sociaux, il faut tout vérifier avant de gober. La preuve, un communiqué d’actualité pris à l’époque par le porte-parole de la Présidence Seydou Guèye pour rappeler le caractère solennel des passations de service, a refait surface avec le retour en force des passations folkloriques, notamment entre le ministre sortant des Sports Matar Ba et son successeur Yankhoba Diattara. Même si l’esprit reste le même, le nouveau ministre porte-parole n’a nullement sorti un communiqué dans ce sens. Quoi qu’il en soit, ce folklore doit être banni.
Les partisans de Moussa Bocar Thiam indisposent l’assistance
C'est dans une salle archi-comble que s’est déroulée hier la cérémonie de passation de service au ministère de la Communication, de l'Economie Numérique et des Télécommunications. Le ministre sortant Yankhoba Diattara et son successeur Me Moussa Bocar Thiam étaient obligés d’attendre que le calme revienne dans la salle pour s’adresser à l’assistance. En effet, les militants et sympathisants du nouveau ministre se sont illustrés par un vacarme monstrueux. Pendant plusieurs minutes, ils ont hurlé : «Moussa Bocar Thiam, le djinn du département de Matam». Une pagaille qui a fortement indisposé l’assistance.
Passations de services folkloriques
Restons avec les cérémonies de passations de services pour dire que le folklore a pris le dessus sur la solennité de l’évènement. En atteste le comportement des militants du ministre de la Formation professionnelle sortant, Dame Diop. Comme dans un meeting politique, ses griots et autres militants ont rivalisé d’ardeur en s’égosillant à qui mieux mieux. Le tout sous les regards ébahis des ministres Mariama Sarr et Pape Malick Ndour. Le slogan la patrie avant le parti a foutu le camp !
Fake news sur un supposé accord entre le Sénégal et le Canada…
Le ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur alerte sur la diffusion de fake news sur un supposé accord pour faciliter l’obtention du visa pour le Canada. Un communiqué des services de Me Aïssata Tall Sall rapporte que depuis quelques jours, un message, largement partagé sur les réseaux sociaux, fait état d'un supposé accord bilatéral entre le Canada et le Sénégal portant sur l'octroi de «visas exceptionnels aux citoyens sénégalais, pour visiter, étudier, travailler ou faire des affaires au Canada». A cet effet, le ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur informe qu'aucun accord de ce genre n'a été signé avec le gouvernement canadien. Il s'agit donc d'une fausse information sans fondement, divulguée par des individus mal intentionnés dont le dessein serait de nuire aux honnêtes citoyens, précise la même source. Le ministère invite les Sénégalais désireux de se rendre au Canada à utiliser la voie officielle en se rapprochant de l'ambassade de ce pays à Dakar.
Révolte de jeunes du Parti Socialiste
Le Parti Socialiste n’en a pas encore fini avec les démons de la division. Après la levée de boucliers de responsables socialistes contre la reconduction de Serigne Mbaye Thiam dans le gouvernement, c’est au tour de jeunes frustrés de monter au créneau pour dénoncer la discrimination au sein de la formation. Dans le contexte où le parti bouillonne à cause de divisions internes, de guéguerres de positionnements et de préservations d'intérêts crypto personnels de certains camarades, ces jeunes socialistes qui se sentent laissés en rade annoncent la mise en place d’un cadre d'actions pour la réhabilitation du parti. Déjà, ils pointent du doigt le silence coupable du secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes, Bounama Sall. Ils tiennent un point de presse aujourd’hui pour donner les contours du nouveau cadre d'actions des jeunesses socialistes pour un parti dynamique.
Suspension de médicaments à base de pholcodine
A l’instar de beaucoup de pays dont récemment la Gambie, le Sénégal interdit tout médicament à base de pholcodine. La décision est de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) qui annonce la suspension des autorisations de mise sur le marché (Amm) des spécialités à base de pholcodine, en raison d'un rapport bénéfice/risque jugé défavorable. D’après une note de Laborex Sénégal qui cite l’agence, ces sirops antitussifs sont associés à des réactions allergiques croisées graves avec les curares, utilisés lors d'anesthésie générale. Ainsi, la survenue d'un accident allergique peut survenir même plusieurs semaines après la prise de pholcodine. C’est pourquoi, depuis le 8 septembre, la prescription etla délivrance de sirops à base de pholcodine sont interdites en France et au Sénégal, sous demande du laboratoire Melisana Pharma. Ainsi, les professionnels de santé ne doivent plus prescrire ou délivrer ces médicaments et les patients doivent arrêter leur traitement et le rapporter en pharmacie pour destruction.
113 jeunes migrants rapatriés du Niger
Amnesty International se félicite de la diligence des autorités pour sauver des candidats malheureux à l’émigration coincés au Niger. Le Directeur exécutif de la section sénégalaise Amnesty International, Seydi Gassama, avait plaidé pour le rapatriement du Niger de quelque 164 jeunes Sénégalais expulsés d'Algérie. Selon M. Gassama, un premier groupe de 113 personnes a atterri hier à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) par vol charter affrété par l'État du Sénégal. Mais une cinquantaine de jeunes attendent encore d’être rapatriés. Le Directeur exécutif de la section sénégalaise salue les efforts consentis par les autorités sénégalaises pour le rapatriement de ces jeunes et les exhortons à diligenter le retour de ceux qui sont encore au Niger.
Kolda en déficit de 119 enseignants et 12 000 tables-bancs
Le département de Kolda enregistre un déficit de 119 enseignants et 12 000 tables-bancs, à quelques jours de la rentrée scolaire 2022-2023, a appris l’APS jeudi, de l’Inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF), Birane Tine. «Nous avons pour le moment un déficit de 119 enseignants et de 12 000 tables-bancs, malgré les efforts consentis par l’Etat parce que nous attendons une dotation de 2 235 tables bancs», a-t-il déclaré. L’Inspecteur Birane Tine s’entretenait avec des journalistes à l’occasion d’un Conseil régional de développement(CRD) consacré à la rentrée scolaire 2022-2023. La rentrée scolaire de l’année académique 2022-2023 est fixée au 3 octobre pour le personnel enseignant et au 6 pour les élèves. «Nous avons déjà enregistré 808 tables-bancs parmi la dotation de 2 235 tables-bancs qui a permis de passer d’un déficit de 14 366 tables-bancs à 12 000 tables-bancs», a-t-il dit. L’IEF a toutefois assuré que ces «difficultés ne peuvent pas empêcher la rentrée scolaire», soulignant que «l’essentiel, c’est d’être prêt à les affronter afin d’inverser la tendance». Les écoles «ne sont pas totalement prêtes», mais «nous sommes en train de créer les conditions d’une bonne rentrée scolaire parce que ce sont les mesures qui sont prises ici qui vont permettre de les apprêter», a-t-il souligné. «Nous sommes encore à quatorze jours de la rentrée scolaire, donc je crois que par rapport à l’apprêtement des écoles, ça doit pouvoir se faire avant le 6 octobre prochain », a-t-il dit.
«And Gueusseum» tient le gouvernement pour responsable...
«And Gueusseum» et l'intersyndicale des travailleurs des Collectivités Territoriales (ISTCTS) tiennent le gouvernement pour responsable des perturbations. Mballo Dia Thiam et compagnie qui se félicitent du suivi du mot d'ordre de grève de 72 h sur l'étendue du territoire national avec le respect des urgences et du service minimum, se désolent de l’absence de volonté des autorités de satisfaire la plateforme minimale commune, relative à l'augmentation des salaires et leur harmonisation tant dans les secteurs de la santé et de l'action sociale que pour les collectivités territoriales. Selon les travailleurs, l'évaluation des deux premières journées de grève montre qu’elle a été suivie à 98% dans les postes de santé, 95% dans les centres de santé et 90% dans les hôpitaux, privant les populations de soins. A les en croire, cette démonstration de force des blouses blanches a paralysé le système sanitaire au plan national, malgré la logorrhée de certains décideurs ou autres pourfendeurs et braconniers du social en quête de légitimité populaire.
… et tire sur le Directeur des établissements publics de Santé
Restons avec l’alliance des syndicats de la Santé et de l’Action sociale (Asas) «And Gueusseum», qui tire à boulets rouges sur le Directeur des établissements publics de Santé (DEPS) qui s’en est pris à leur organisation. Les travailleurs de la santé lui rappellent que la démagogie est une qualité chez les populistes et flagorneurs dont certains ont un contentieux permanent avec la vérité des faits. Avant de lui rappeler que les menaces ou sanctions insinuées n'ébranlent point And Gueusseum, mais devraient plutôt s'adresser à ceux-là qui ont déclenché une grève illicite parce que sans préavis, contrairement à And Gueusseum qui a observé un délai de 45 jours et de surcroît en humanisant ses activités de grève et de sit-in.
Vers un jumelage entre Touba et deux communes du Gabon
La commune de Touba et celles de Lambaréné et Mayumba de la République du Gabon ont initié la mise en œuvre d’un projet de jumelage destiné à faciliter l’intégration des Sénégalais dans ce pays d’Afrique centrale, a-t-on appris jeudi. «Ce projet de jumelage sera bénéfique pour toutes les trois communes mais va aussi faciliter l’intégration des Sénégalais du Gabon, particulièrement des fidèles mourides », a dit le maire de la commune de Touba, Abdou Lahad Kâ, dans un entretien avec l’APS. Dans le cadre de ce projet de jumelage, a annoncé M. Kâ, une délégation du conseil municipal de Touba va prochainement se rendre dans ces deux villes du Gabon pour consolider les acquis de cette coopération. Le conseil municipal de Touba a reçu mercredi une délégation gabonaise conduite par les maires de Lambaréné et Mayumba, a fait savoir l’édile de la ville de Touba. «Nous allons nous déplacer aussi au Gabon très prochainement dans le but de raffermir ces liens et poursuivre les discussions», a-t-il encore souligné. Le fondateur du Mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba a séjourné en détention pendant sept ans dans les villes historiques de Lambaréné (2 ans) et Mayumba (5 ans) lors de son exil au Gabon, sous la contrainte de l’autorité coloniale. Située à 237 km de Libreville (Gabon), Lambaréné est la capitale de la province du Moyen Ogoué. Mayumba est une ville côtière de la province de la Nyanga, située à 800 kilomètres de la capitale gabonaise.