SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 août 2025
par Makhtar Diouf
ADN, MYTHE ET RÉALITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - L’ADN a été présenté comme la reine des preuves. Une infaillibilité véhiculée par les enquêtes criminelles des séries de télévision. La réalité est autre. C'est une épée à double tranchant et certainement pas une panacée
Il n’est plus besoin d’être un généticien pour en connaître un peu sur l’ADN devenu familier aux amateurs de romans policiers, films policiers et enquêtes criminelles. C’est le cas de l’auteur de ces lignes qui en avait écrit quelques lignes dans un ouvrage de 2018 Le Coran notre contemporain (Nouvelles Editions Africaines du Sénégal, p. 87-94). C’est une certaine actualité politico-judiciaire qui pousse à y revenir avec un peu plus de détails.
L'acide désoxyribonucléique (ADN) est une molécule, présente dans toutes les cellules vivantes, qui renferme l'ensemble des informations nécessaires au développement et au fonctionnement d'un organisme. On parle d’information génétique, de génome. C’est par l’ADN que se transmet l’hérédité. Les cellules forment les chromosomes dans lesquels se trouve l’ADN qui comprend les gènes. Les gènes sont ainsi de petites sections de l’ADN.
L’ADN est utilisé comme preuve dans les enquêtes depuis les années 1990, comme empreinte génétique venant en complément des empreintes digitales
En 1910, Edmond Locard, qui a créé le premier laboratoire de police scientifique à Lyon, a énoncé un principe toujours d’actualité : « Tout individu se déplaçant dans un lieu y laisse des traces ». Des traces dites "silencieuses", des "débris humains". À côté des empreintes laissées par les mains, l’ADN s’intéresse aux fluides comme le sang, la salive, le sperme.
L’ADN a été présenté comme la reine des preuves. Une infaillibilité véhiculée par les enquêtes criminelles des séries de télévision. La réalité est autre. Pour les spécialistes, les "forensic scientitsts", l’ADN est une épée à double tranchant : il permet d’innocenter un innocent, son ADN ne correspondant pas à l’ADN trouvé sur le lieu du crime ; mais il peut incriminer un innocent. Il est arrivé (cas réels dans des pays occidentaux) que l’ADN d’un individu soit trouvé dans un endroit où il est prouvé qu’il n’a jamais mis les pieds.
L’utilisation de l’ADN dans les enquêtes criminelles présente des limites. Des experts du "National Research Council" aux Etats-Unis ont attiré l’attention sur le manque de fiabilité des empreintes génétiques pour quelques raisons.
Les conditions de prélèvement des empreintes qui doivent être rigoureuses ne sont pas toujours respectées, et en laboratoire, la contamination des échantillons est facile. À la différence des empreintes digitales.
À cela s’ajoute une autre donne. En 2009, le journal anglais "The Sun" publie un article repris par le journal français "Le Monde" qui révèle que des chercheurs israéliens ont découvert qu’il était possible de falsifier l’ADN. Il est facile de fabriquer des échantillons d’ADN qui pourront être incorporés dans le sang ou dans la salive.
L’utilisation de l’ADN dans les enquêtes criminelles présente des limites. Des experts du "National Research Council" aux Etats-Unis ont attiré l’attention sur le manque de fiabilité des empreintes génétiques pour deux raisons.
- Les échantillons d’ADN sont très sensibles et peuvent être altérés par les conditions atmosphérique (humidité, forte chaleur, froid)
- Les conditions de prélèvement des empreintes qui doivent rigoureuses ne sont pas toujours respectées. Il faut des instruments adéquats manipulés par des experts, ce qui n’est pas toujours le cas surtout dans des pays de peu de criminalité où l’expérience fait défaut.
- Le transfert de l’échantillon en laboratoire doit aussi être effectué dans les mêmes conditions de rigueur et de compétence.
- La contamination des échantillons est facile. À la différence des empreintes digitales.
- Une fois au laboratoire, il a été constaté que des erreurs de manipulation ont occasionné des confusions et même des mélanges entre échantillons différents.
Les derniers progrès réalisés sur l’ADN ont montré que la transmission peut s’effectuer par sécrétion microscopique invisible de salive, par poignée de main, par pose des mains sur un objet dur. Cet ADN est très volatile, très mobile et certains individus sont beaucoup plus secréteurs que d’autres pour déposer inconsciemment leur ADN quelque part.
Aux Etats—Unis, pays de haute criminalité où est née l’utilisation de l’ADN, la foi que les jurys et les juges accordent à l’ADN n’est pas partagée par tous les scientifiques. Pour beaucoup d’entre eux, l’ADN n’est pas une panacée. Il peut être à l’origine de terribles erreurs judiciaires. C’est pour cela qu’il y existe des organisations de défense des justiciables victimes de condamnations sur la seule base de l’ADN.
C’est pour toutes ces raisons qu’un citoyen peut refuser de se soumettre au test ADN. C’est pour cela qu’aucune loi ne l’y oblige.
Article du journal Le Monde, 2009
« Il est si facile de falsifier de l'ADN
Contrefaire de l'ADN dans le but de voler l'identité génétique d'une personne et tromper les enquêteurs sur une scène de crime est à la portée de n'importe quel étudiant en biologie.
Le Monde avec AFP
Publié le 20 août 2009 à 10h54 Mis à jour le 20 août 2009 à 11h03
Des scientifiques israéliens ont découvert qu'il est aisé de contrefaire de l'ADN humain dans un but frauduleux de substitution d'identité génétique, notamment dans le cadre de relevés de scènes de crime. Dans le numéro de juin de la revue scientifique trimestrielle FSI Genetics, le chercheur Dan Frumkin et ses collègues publient les résultats d'une étude au cours de laquelle ils ont produit des échantillons de sang à partir d'ADN falsifié. Ils ont ensuite fait tester ce sang par les laboratoires de pointe de la police scientifique, qui n'ont rien décelé d'anormal.
Selon ces chercheurs cités par The Sun, il n'est pas difficile, avec un matériel élémentaire et des connaissances équivalentes à celles d'un étudiant de première année en faculté de biologie, de fabriquer artificiellement des échantillons d'ADN qui peuvent être incorporés dans la salive et le sang humain. On peut ainsi disséminer directement de l'ADN faux sur le lieu d'un crime. "Aujourd'hui, les méthodes d'identification ne permettent pas de distinguer entre des prélèvements de sang, de salive ou des surfaces en contact avec de l'ADN artificiel", écrit M. Frumkin.
Le FBI n'y a vu que du feu
"Pour fabriquer de grandes quantités d'ADN artificiel, il suffit d'envoyer une tasse de café sale ou un mégot de cigarette à un laboratoire, et pour une somme relativement modique, l'échantillon d'ADN collecté peut être identifié, puis reproduit et réexpédié dans une éprouvette", explique à l'AFP Elon Ganor, PDG et co-fondateur avec M. Frumkin de Nucleix, une start-up israélienne spécialisée dans l'analyse d'ADN. Il suffit alors d'implanter ces échantillons d'ADN, ainsi produits selon la technique dite de "l'amplification globale du génome", sur le lieu de n'importe quel crime. En conséquence, assure M. Frumkin dans Haaretz, "ce n'est qu'une question de temps avant que les criminels ne commencent à produire de l'ADN contrefait".
Les chercheurs de Nucleix sont aussi capables de modifier l'ADN du sang par centrifugeuse en séparant les cellules rouges des blanches qui contiennent l'ADN d'un individu. L'ADN artificiel est alors ajouté aux cellules rouges, ce qui lui confère un nouveau profil. Un procédé des plus efficaces puisque un laboratoire aux Etats-Unis, qui coopère avec les médecins légistes du FBI (police fédérale américaine), n'a pas réussi à identifier la contrefaçon, raconte M. Ganor.
La preuve presque parfaite
Pour contrecarrer cette possibilité de fraude, Nucleix a développé une méthode scientifique d'authentification de l'ADN qui distingue entre faux et vrais échantillons d'ADN ou même d'identifier de l'ADN "contaminé" par mélange de plusieurs ADN, et qui permettrait de lutter contre le vol d'identité génétique.
Le recours à l'analyse ADN constitue actuellement un des outils les plus performants, sinon le plus efficace, pour les enquêtes criminelles. "Dans beaucoup de procès, l'ADN permet de confondre ou d'acquitter un accusé au-delà de tout doute raisonnable", souligne Adam Friedmann, un spécialiste israélien de l'analyse ADN, du centre universitaire Ruppin. "Le profil ADN est une excellente technique en constante amélioration qui permet une identification sûre à pratiquement 100 %", insiste M. Friedmann. Selon lui, grâce à cette méthode, il est désormais de moins en moins nécessaire d'apporter d'autres types de preuves pour établir la responsabilité criminelle d'un suspect. »
par Makkane
LE VIRUS DE LA MAUVAISE FOI
Comment au Sénégal permettre qu’un journaliste utilise son micro en permanence à défendre “son ami” accusé de viol et à pourfendre les généraux et magistrats juste parce qu’ils font leur travail et de surcroît tenus par une obligation de réserve ?
Dans quelle société voulons-nous vivre le restant de nos jours ? Quel système politique voulons-nous léguer aux générations futures ? Deux questions que chaque patriote devrait se poser en toute humanité et humilité.
Des questions à nos compatriotes de la presse sénégalaise et par-delà, à tous les acteurs de la société civile. Voudrions-nous un État de droit déficitaire d’obligations pour les particuliers ? Ce qui serait assurément de l’anarchie !
Le virus de la mauvaise foi n’est-il pas plus ravageur que celui de toutes les épidémies ?
Des regroupements corporatistes, composés certainement de citoyens sérieux peuvent en toute légitimité et rigueur, se solidariser avec un des leurs sans pour autant tomber dans le déni d’honnêteté. On a pas besoin de fouiller dans les œuvres traitant de l’éthique et de la déontologie pour connaître de ce qui participe de la cohésion sociale et du sauvegarde des libertés dans notre société. Il suffit d’interroger le bon sens à la lumière de la bonne foi et la conscience.
Une atmosphère ordurière est créée autour des sujets d’importance capitale pour la survie de la Nation. Ce qui devrait réunir tous les Sénégalais autour d’un consensus historique de salut public devient objet de controverse tant les préoccupations morbides ont pris le dessus sur l’intérêt général. Qu’est-ce qu’est devenu ce pays où la pudeur était un mobile de retenue dans les interactions avec Dieu et le prochain ?
C’est un Sénégalais ulcéré, peut-être aussi responsable de la tournure dangereuse que notre démocratie emprunte qui écrit pour s’indigner devant ses concitoyens. J’aime le journalisme et les journalistes et s’il faut haïr aujourd’hui, il faut haïr les joueurs mais pas le jeu ! Une démocratie solide ne peut pas aller sans un journalisme critique et responsable.
J’en ai l’expérience et je sais où cela peut conduire d’aimer et d’être entraîné par un leader que l’on admire, jusqu’à en être subjugué, car la jeunesse se bat quand elle y croit.
C’est pourquoi nous voyons les lavages de cerveaux qui fonctionnent merveilleusement au profit des hordes jihadistes et autres mouvements populistes encore aujourd’hui.
La plupart des adultes de notre génération avaient poussé l’engagement au point de vouloir prendre les armes pour “libérer” leur pays.
Mais de cette génération, je n’en connais pas un qui, consciemment se mettait au service d’une cause à titre de mercenaire.
Cette faiblesse humaine nommée sentiment partisan nous poursuivra autant que nous aurons un cœur pour vibrer par attirance à autrui.
Ainsi, nous pouvons devenir des fans, à notre insu.
Durant mon service au Mémorial et Musée du 11 septembre dans la Grande Pomme à New-York, j’ai eu l’occasion de rencontrer et échanger avec Chris Cuomo qui était alors chroniqueur vedette de CNN et frère du gouverneur déchu de l’État.
Il a été limogé de cette chaîne télévisée pour avoir conseillé son propre frère accusé d’un harcèlement sexuel (je dis bien harcèlement et non viol) !
Une attitude qui a été jugée inappropriée par CNN !
Ce licenciement me faisait mal, mais tout compte fait, cela me donnait une idée de la substance d’une éthique et l’intégrité dans le journalisme.
Comment alors au Sénégal permettre qu’un journaliste utilise son micro en permanence à défendre “son ami” accusé de viol et à pourfendre les généraux et magistrats juste parce qu’ils font le travail pour lequel ils sont commis par la société et de surcroît tenus par une obligation de réserve ?
Tous ceux qui défendent ce Papa Alé Niang dans cette forfaiture qui s’apparente à une provocation doivent se regarder encore dans un miroir et réfléchir sur leur vocation du service public et réajuster leur ambition d’homme d’État, s’ils en ont !
MOUSTAPHA LIMAM CHAFI A INTRODUIT PETIT BOUBE AU SÉNÉGAL
Ils ont été nombreux à se demander par quel biais le mystérieux marchand d’armes nigérien Aboubacar Hima avait pu pénétrer au Sénégal dans l’affaire du contrat de vente d’armement d’un montant de 45 milliards par la société Lavie
Ils ont été nombreux à se demander, lorsqu’a été révélé par un consortium international de journalistes d’investigation le contrat de vente d’armement d’un montant de 45 milliards entre le ministère de l’Environnement et la société Lavie, par quel biais le mystérieux marchand d’armes nigérien Aboubacar Hima dit Petit Boubé avait pu pénétrer au Sénégal.
Cet homme, rappelons-le, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par le Nigeria et est mis en cause dans son pays pour divers contrats d’un montant de 76 milliards relatifs à des commandes d’armes jamais livrées à l’armée nigérienne. Eh bien, malgré donc sa mauvaise réputation, il a pu venir tranquillement au Sénégal et décrocher un marché de 45 milliards de francs — sans appel d’offres — pour la fourniture de fusils d’assaut, drones, motos et autres équipements officiellement destinés au service des Eaux et Forêts. En guise de prime à l’acheteur, le vendeur offre même des séjours tous frais payés avec voyage en classe business et séjour dans un hôtel 5 étoiles à Dubaï aux autorités contractantes !
Comment donc avait fait Boubacar Hima pour décrocher ce marché derrière lequel certains voient l’ombre du marchand d’armes israélien Gaby Peretz très présent au Sénégal ? Eh bien, Le Témoin est en mesure de révéler que c’est le Mauritanien Moustapha Limam Chafi qui l’a introduit dans notre pays ! Surnommé le « Jacques Foccart sans mallettes du Sahel » ou encore qualifié de missi dominici de l’ancien président burkinabé Balise Compaoré, Moustapha Limam Chafi est un homme de l’ombre mystérieux, éminence grise de plusieurs chefs d’Etat du continent auprès desquels il est une sorte de Raspoutine. Il entretient des rapports privilégiés avec tous les mouvements djihadistes qui sévissent dans le Sahel. Selon ses détracteurs, il aurait été utilisé par Blaise Compaoré pour déstabiliser des régimes dans la sous-région. En tout cas, tant que le tombeur du capitaine Thomas Sankara était au pouvoir avec Chafi à ses côtés, jamais le Burkina n’a été frappé par les groupes terroristes. Dès qu’il est tombé, il y a eu les attentats de Ouagadougou.
Moustapha Chafi Limam exerce actuellement les fonctions de conseiller spécial de Mohamed Bazoum, le président du Niger. Surtout, il est très lié au président de la République Macky Sall, leurs relations remontant au temps où ce dernier était Premier ministre. C’est d’ailleurs Chafi qui était à l’origine de la brouille entre Macky Sall et l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qui avait lancé un mandat d’arrêt contre le « Jacques Foccart du Sahel ». Le refus du président Sall d’arrêter Chafi, qui séjournait régulièrement au Sénégal, avait braqué Aziz contre le président sénégalais. Pour la petite histoire, lorsque Moustapha Limam Chafi avait perdu sa mère il y a quelques années, des chefs d’Etat africains avaient appelé le président mauritanien pour qu’il l’autorise à assister aux funérailles juste pour une journée. Ils se disaient disposés à mettre à sa disposition un avion qui l’attendrait à l’aéroport de Nouakchott avant de le ramener à son point de départ avant la tombée de la nuit. Niet de Aziz qui était resté sourd à toutes les interventions.
C’est donc ce Moustapha Limam Chafi, très introduit à la présidence de la République, qui a amené Boubacar Hima au Sénégal et a réussi à lui faire obtenir ce fabuleux contrat de 45 milliards de francs. Les deux hommes ont séjourné dans un palace situé sur la corniche pendant un mois pour négocier ce braquage du siècle de nos finances publiques !
Un frère de Papis Demba Cissé tué à Thiès
Amadou Cissé, photographe de son état, demi-frère de l'ancien international de football Papis Demba Cissé, a trouvé la mort à Thiès, dans des conditions atroces. Les faits ont eu lieu lundi passé aux environs de 18 heures. Il a quitté son domicile au quartier Silmang pour se rendre au travail. Mais en cours de route, alors qu'il avait le téléphone collé à l'oreille, il a été pris de court par des jeunes à bord d'une moto jakarta, qui lui ont chipé le téléphone. Il est allé à leur poursuite et l'irréparable s'est produit au quartier Grand Standing où il a été mortellement fauché par un camion. La levée du corps a eu lieu hier à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès. Et il a été ensuite acheminé à Ziguinchor où il repose pour l'éternité. Selon un de ses proches, c'est comme si Amadou était poursuivi par le sort. En effet, il avait fait un accident qui lui avait valu son statut de handicapé. Et il y a quelques semaines, il a été victime d'une agression et à cette occasion, sa moto avait été emportée. Quelques jours après, il a été victime d'un vol de 300 000 Fcfa.
Raréfaction du poisson à Cayar
La ressource halieutique est de plus en plus rare à Cayar qui abrite pourtant l’un des plus grands quais de débarquement du Sénégal. Pour le premier adjoint au maire, Mamadou Bâ, au-delà de la sensibilisation sur une pêche responsable, le moment est venu de trouver de pertinentes alternatives. C’est ainsi qu’il prône l’appui sur le levier de l’emploi des jeunes pour les orienter vers d’autres opportunités économiques. Dans ce sillage, il a plaidé pour la mise en place de structures de formation, non sans demander aux industries installées de penser davantage à l’emploi des jeunes. Mamadou Ba a par ailleurs demandé à l’Etat de mettre en place des mesures correctives en ce qui concerne les accords de pêche, ce qui permettrait de mieux lutter contre l’émigration clandestine. Jeune qui s’est positionné dans le secteur de la pêche à travers la création d’une industrie, avec beaucoup d’emplois, l’adjoint au maire, Mamadou Bâ, était le parrain de la finale organisée par les jeunes du village de Diamaguène.
Raréfaction du poisson à Cayar (bis)
Premier magistrat de la commune de Cayar, Alioune Ndoye a émis sur la même longueur d’onde, à l’occasion de la finale de la coupe du maire. Il a appelé demandé l’accompagnement de l’Etat, dans le domaine du maraîchage qui est aussi un secteur économique stratégique à Cayar. Avec la raréfaction de la ressource halieutique, le maraichage est devenu actuellement le point de convergence des populations. En termes de mesures d’accompagnement du maraîchage, il a insisté sur la nécessité de mettre en place des chambres froides pour la conservation, et des parcs pour la commercialisation. En ce qui concerne le volet sportif, l’édile de Cayar a annoncé la création d’une académie de football, pour faire en sorte que les jeunes soient bien formés dans ce domaine et qu’il y ait demain une éclosion de talents, avec des joueurs de la trempe de Sadio Mané, Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly, etc..
Retour de parquet pour Pape Alé Niang
Notre confrère Pape Alé Niang a été déféré hier au parquet dans le cadre de l’enquête sur «les attaques répétées (…) contre les forces de défense et de sécurité». Après avoir passé la journée à la cave du palais de justice, Pape Alé Niang a bénéficié d’un retour de parquet. Selon l’un de ses avocats, Me Cheikh Koureyssi Ba, le journaliste passera la nuit au commissariat central de Dakar dans l’attente de règlement. Ce retour de parquet présage le transfert du dossier à un juge d’instruction dès aujourd’hui. En tout cas, les conseils de notre confrère s’attendent à cette éventualité. Auparavant, Me Ba avait renseigné qu’hier (nuit du lundi, ndlr) après leur départ du commissariat central de police, les limiers ont voulu auditionner Pape Alé Niang. Mais cette «audition nocturne à la Sûreté urbaine n’a pas été couronnée de succès : pas d’avocat en dépit des appels répétés, refus du journaliste de répondre aux questions des enquêteurs», indique la robe noire.
Bitumage de la boucle du Fouladou
Le département de Médina Yoro Foulah attend toujours son premier mètre de goudron. Les travaux de butimage de la boucle du Fouladou avaient été lancés en 2018 par Abdoulaye Daouda Diallo alors ministre des Infrastructures et des Transports Terrestres mais, jusque-là, le projet tarde à se concrétiser. L’actuel ministre des Infrastructures, Mansour Faye, était hier encore dans le Fouladou pour la deuxième fois. Dans le cadre du programme spécial de désenclavement, M. Faye avait lancé le jeudi 24 juin 2022 à Kolda les travaux de bitumage des routes Kolda-Pata et Kolda-Salikégné. Auparavant, plus précisément au mois d’avril 2021, il avait effectué une visite de chantier sur l’axe Dabo-Fafacourou-Médina Yoro Foulah. Les projets avancent au pas de caméléon.
Bitumage de la boucle du Fouladou (bis)
Restons sur les projets de bitumage de la boucle du Fouladou pour souligner que le ministre des Infrastructures et des Transports Terrestres, Mansour Faye, a donné des assurances hier aux populations que les projets ne vont plus traîner. M. Faye promet que le tronçon Dabo-Fafacourou-Médina Yoro Foulah sera livré avant l’hivernage, voire au mois de mai 2023. Car la piste est bien dressée et il ne reste que le revêtement à faire pour consolider et terminer le chantier. Il a justifié le retard des travaux par l’hivernage et les difficultés de mobilisation des ressources pour le financement des travaux. Aujourd’hui, a-t-il dit devant les autorités locales et le Directeur général du Cereeq Pr Chérif Baldé, ces étapes sont dépassées puisque les entreprises sont à pied d’œuvre. Le ministre dit constater une bonne progression des travaux. Il fera de son mieux pour que les ressources financières soient disponibles en vue de respecter et de faire respecter les engagements pris par l’entreprise. Quant à l’axe Pata-Kolda long de 66 km, il donne un délai d’une vingtaine de mois pour la réception des travaux.
Une mission du ministère de la Santé à Podor
Le maire de Podor Mamadou Racine Sy a exposé hier au ministre de la Santé et de l'Action Sociale, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, les préoccupations des populations de Podor. C’était à l’occasion d’une audience à Dakar. Selon l’édile de Podor, les populations souhaitent avoir un bloc opératoire, un cabinet dentaire et un gynécologue. M. Sy a informé d’ailleurs le ministre de la Santé que le recrutement d’un gynécologue est imminent. Pour satisfaire les doléances des populations, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye a promis d’envoyer dans les meilleurs délais une mission sur Podor pour l'évaluation des besoins. La couverture sanitaire des populations podoroises était une promesse du maire Mamadou Racine Sy
Le fils du ministre Mbaye Ndiaye et Cie envoyés en prison
C'est acté ! Le fils du ministre Mbaye Ndiaye et Cie vont passer leur première nuit en prison. Suite à un retour de parquet, les six faussaires arrêtés à Thiès avec un milliard en billets noirs ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt par le juge d'instruction chargé de leur dossier. Ces six membres d'un réseau présumé de faux-monnayeurs ont passé une partie de la journée d’hier dans la cave du tribunal de grande instance de Thiès. Pour rappel, la section de Recherches de Thiès a procédé à une saisie record de faux billets jamais réalisée par la gendarmerie nationale. Les gendarmes avaient réussi à faire chuter six délinquants. Parmi ces derniers figure Cheikh Issa Ndiaye, fils du ministre Mbaye Ndiaye, membre fondateur de l'Apr, selon les informations de Seneweb. Cheikh Issa Ndiaye, fils de l’ancien ministre de l’Intérieur sous Macky Sall, a été arrêté en compagnie d’Abdoulaye Faye, cerveau de cette mafia. Le reste de la bande a été neutralisé le même jour. Les six faussaires sont passés aux aveux.
Leral Tv sur le Canal 221
Le groupe Leral est en train de tisser lentement mais sûrement sa toile. Désormais vous pouvez suivre Leral Tv sur le Canal 221. Le patron du groupe Dame Dieng ne donne pas de limite à ses ambitions. Après la création du site, il a lancé d’abord la chaîne youtube avant la diffusion de Leral Tv sur la Tnt. Décidé à bouleverser la hiérarchie dans le paysage médiatique, la télévision de Dame Dieng émet sur le canal 221 au grand bonheur de ses téléspectateurs.
Vingt-sept orpailleurs déférés au parquet de Kédougou
Vingt-sept orpailleurs, interpellés dans le cadre de plusieurs opérations de démantèlement de sites d’orpaillage non réglementaires, ont été déférés mardi au parquet du tribunal de grande instance de Kédougou, a appris l’Aps de la brigade de gendarmerie de Saraya. Les personnes interpellées, toutes de nationalité étrangère, sont poursuivies pour exploitation illicite de l’or dans un site non autorisé. Elles ont été interpellées le week-end dernier dans le cadre de plusieurs opérations de démantèlement de sites d’orpaillage clandestins menées dans le département de Saraya. Les gendarmes disent avoir notamment réussi à mettre fin aux activités minières d’un groupe d’orpailleurs à Sansamba, dans le département de Saraya. Le matériel saisi est constitué de sept motopompes, de deux motos, de deux tricycles et d’autres outils indispensables à l’exploitation minière dans cette zone où l’orpaillage se fait en dehors du cadre légal. La brigade de Saraya dit mener actuellement une opération d’envergure contre l’extraction illégale de l’or, une activité pratiquée dans ce département abritant la quasi-totalité des sites de ce type.
Dispositif préventif contre la fraude et la corruption
Le chef de département investigations de l’OFNAC, Youssoupha Diallo, a souligné, mardi, la nécessité de mettre en place un dispositif de prévention des pratiques de fraude et de corruption qui sont nuisibles à l’émergence de l’économie forestière. Les enjeux et défis de la gouvernance forestière au Sénégal suscitent la nécessité de mettre en place un dispositif de prévention des pratiques de fraude et de corruption qui sont nuisibles à l’émergence de l’économie forestière et à la préservation des ressources de la faune et de la flore, a-t-il déclaré. M. Diallo a indiqué que ces ressources forestières constituent des produits stratégiques indispensables pour réaliser et consolider un développement durable de nos terroirs. Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de trois jours, à Tambacounda, sur l’élaboration de plans d’actions de lutte contre la corruption dans le domaine de la Gouvernance des ressources forestières. L’organisation de cet atelier implique les Inspections régionales des Eaux, Forêts et Chasses des régions de Tambacounda et de Kédougou. Ces régions du sud-est sont riches de leur patrimoine forestier et de leur dynamisme dans les activités d’exploitation forestière qui contribue à l’économie nationale", a souligné Youssoupha Diallo, estimant que ‘’les pouvoirs publics fontface, en permanence, au défi de préservation de la ressource
LES LIMITES DU DROIT À L’INFORMATION À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi posent le débat sur les limites du droit à l’information pour les raisons liées au ‘’secret défense’’, ‘’secret de l’instruction’’en relation avec l'arrestation de Pape Allé Niang, journaliste d’investigation arrêté.
Dakar, 9 nov (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’APS posent le débat sur les limites du droit à l’information pour les raisons liées au ‘’secret défense’’, ‘’secret de l’instruction’’, etc, à la lumière de l’affaire Pape Allé Niang, journaliste d’investigation arrêté pour, entre autres, "divulgation de documents militaires sans autorisation".
Après un retour de parquet, mardi, Pape Allé Niang sera édifié sur son sort ce mercredi, selon Libération qui revient sur le ‘’face à face’’ entre le journaliste et les enquêteurs de la Sûreté urbaine.
Le journal rapporte, entre autres, que sur le rapport interne de la gendarmerie concernant l’affaire Sweat Beauty ou affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, le journaliste ‘’a usé de son droit de silence’’.
’’Ca se complique pour Pape Allé Niang (….), arrêté pour avoir, nous dit-on, divulgué, les deux notes internes consignant les éléments de la police et de la brigade des sapeurs-pompiers’’ lors de l’audition de Ousmane Sonko, écrit Source A.
Face aux enquêteurs, le journaliste ‘’n’a pas été prolixe. Et parfois, il use de son droit de ne pas répondre’’, selon L’Observateur.
Pour Le Témoin, l’affaire Pape Allé Niang ‘’remet sur le tapis la question des limites de la presse pour raison de sécurité nationale’’.
‘’Il est vrai qu’il y a des dispositions du code de procédure pénale qui encadrent la liberté de la presse et la liberté d’expression à travers des lignes rouges nommées +Secret défense+, +confidentiel+, +top secret+, etc, à ne pas franchir’’, rappelle la publication.
‘’Malheureusement, dans certains régimes autoritaires faisant peu de cas du respect de la liberté de la presse, ces panneaux d’interdiction ne sont dressés de manière pathétique ou grotesque que lorsque des dérives politiques et autres actes de mal gouvernance sont révélés au grand public par les médias’’, déplore Le Témoin.
Le quotidien EnQuête estime qu’’’au lieu de s’expliquer sur les accusations gravissimes portées à la connaissance du public, d’abord par Ousmane Sonko ensuite par Pape Allé Niang, l’Etat, ayant échoué à garder ses secrets, se défausse sur le journaliste et multiplie les sorties pour intimider les hommes de médias’’.
Pour Sud Quotidien, ‘’l’arrestation de Pape Allé Niang (…) remet au goût du jour le débat sur la liberté de la presse et, au-delà, la liberté d’expression d’expression au Sénégal sous le régime du président Macky Sall’’.
Bës Bi met en exergue l’affaire du milliard de faux billets saisis récemment à Thiès.
’’Arrêtés en possession d’un milliard de faux billets, Cheikh Issa Ndiaye, le fils du ministre d’Etat Mbaye Ndiaye, Abdoulaye Faye et tout le reste de la bande ont été écroués hier. Le juge d’instruction du premier cabinet de Thiès a, en effet, suivi le réquisitoire du procureur de la République. Les deux premiers mis en cause avaient, à l’enquête préliminaire, mouillé +un certain Pape+. Mais, il se trouve que le cerveau n’est même pas parmi les derniers à être arrêtés. D’après les informations de Bés bi, c’est le mystère que le juge d’instruction va tenter de percer tout au long de son instruction’’, écrit le journal.
En sport, L’As s’inquiète après la sortie de Sadio Mané sur blessure, mardi, en match de championnat d’Allemagne. ‘’Sueurs froides au Sénégal’’, titre le journal qui écrit : ‘’(…) A onze jours de la coupe du monde, Aliou Cissé retient son souffle sur le cas de l’internationale sénégalais’’.
LES LIONNES DU HANDBALL À L’ASSAUT DE L’AFRIQUE
Le Sénégal accueille à partir de ce mercredi 9 jusqu’au 19 novembre au Palais des Sports de Dakar-Arena, la 25ème édition de la CAN féminine d’handball.
Le Sénégal accueille à partir de ce mercredi 9 jusqu’au 19 novembre au Palais des Sports de Dakar-Arena, la 25ème édition de la CAN féminine d’handball. Les Lionnes qui ont reçu hier, mardi 8 novembre, le drapeau national des mains du ministre des Sport, Yankhoba Diattara, abordent la compétition ce mercredi (18h) en affrontant l’équipe de Madagascar. Une bonne entame sera précieuse pour l’équipe du Sénégal en quête d’une qualification au Mondial de la discipline. Mais aussi mettre fin à la suprématie angolaise en accrochant un premier sacre continental.
L ’équipe nationale du Sénégal va aller à l’assaut de l’Afrique à l’occasion de la 25ème édition du Championnat d’Afrique des nations féminin de handball qui se déroule du 9 au 19 novembre 2022, au Palais des Sports de Dakar Arena.
Dans le groupe C en compagnie du Cameroun, de Madagascar et de la Côte d’Ivoire, les Lionnes entrent en lice ce mercredi 9 novembre à 18 h face à l’équipe malgache pour le compte de la poule C. Une bonne entrée en matière devant son public sera capitale pour le handball de lancer idéalement une compétition.
Éliminé en quart de finale lors de la dernière édition par le Congo (21-20), le Sénégal ambitionne de faire mieux et d’accéder dans le dernier carré. Ce qui est synonyme de qualification à la prochaine Coupe du monde de la discipline. «J’ai la sensation que c’est une poule qui va nous permettre de monter en puissance. Avec tout le respect que je dois à Madagascar, c’est une équipe qui reste nouvelle dans le contexte international africain et qui va, je l’espère, nous permettre de rentrer dans la compétition», avait indiqué le sélectionneur du Sénégal Yacine Messaoudi.
Mais outre cette qualification, l’objectif majeur du handball sénégalais est de décrocher sur ses terres son premier trophée continental. Mais également mettre fin au règne sans partage de l’Angola. Triple championne en titre, l’Angola a fini de vampiriser les trophées continentaux après ses 14 trophées remportés en 25 éditions.
Encore, grandissimes favorites de la compétition, les Palancas Negras défendront leur couronne dans le groupe A en compagnie de la RD Congo, le Cap-Vert et l’Algérie. La Tunisie fera figure de favorite dans le groupe B où elle retrouvera la Guinée, le Maroc, l’Egypte et le Congo.
RECHERCHE DES MEMBRES DE L’EQUIPAGE D'UN NAVIRE CHAVIRÉ AU LARGE DE SAINT-LOUIS
Après le drame concernant Mamadou Guèye, 27 ans, mort après une crise d’épilepsie en plein match, le quartier de Santhiaba où « Ndartoute » au niveau de la Langue de Barbarie vient d’être plongé à nouveau dans une tristesse
Après le drame sur le jeune Mamadou Guèye âgé de 27 ans qui a rendu l’âme récemment après avoir piqué une crise d’épilepsie en plein match, le quartier de Santhiaba où « Ndartoute » au niveau de la Langue de Barbarie vient d’être plongé à nouveau dans une tristesse. Ceci à la suite du chavirement hier, mardi 8 novembre d’une pirogue à hauteur de l’embouchure du Fleuve Sénégal.
Les 5 membres de l’équipage qui revenaient d’une partie de pêche sont tous portés disparus. C’est le sieur Omar Diop, demeurant au quartier Santhiaba où « Ndartoute » qui a déclaré la disparition de sa pirogue dénommée Maimouna Seck, non immatriculée qui rentrait de pêche vers 5 heures du matin avec 5 membres d'équipage tous portés disparus.
C’est ainsi que les éléments de la Marine Nationale et des proches de la famille ont entamé des recherches qui se poursuivent afin de les retrouver. L’accident est survenu à hauteur de l’embouchure ou la brèche. La pirogue qui avait à son bord cinq pécheurs, tous originaires de Ndartoute a chaviré tôt dans la matinée, à en croire Omar Diop, un ami proche de la famille. Il a rappelé qu’à la date d’hier, mardi 8 novembre, aucun survivant n’a été enregistré.
Pour le voisinage, ces 5 pêcheurs auraient tous péri à hauteur de la brèche où leur pirogue a chaviré. « Les pécheurs de Santhiaba et ceux de Guet Ndar se sont tous mobilisés pour entamer des recherches, mais jusqu'à présent, ils n’ont encore rien trouvé », a-t-il regretté tout en précisant que les personnes qui étaient à bord de la pirogue étaient âgées de moins de 30 ans.
Et pourtant, la météo avait demandé aux pécheurs de rester chez eux la veille à cause de la houle dangereuse. Cet accident remet ainsi sur la table la vieille doléance des habitants de la Langue de Barbarie qui ont longtemps attiré l’attention des autorités étatiques sur l’urgence et la nécessité de draguer et de baliser cette brèche qui a fait des centaines de victimes et énormément de dégâts matériels.
LES CADRES DE PASTEF SORTENT DU BOIS
Par la voix de Bassirou Diomaye Faye, Pastef Les Patriotes a apporté son soutien à Pape Alé Niang, mais aussi au refus du test ADN par Sonko, tout en annonçant la saisie de l'Assemblée nationale pour la dé-classification du rapport sur le capitaine Touré
Par la voix de Bassirou Diomaye Faye, le président du Mouvement national des cadres patriotes (Moncap), le parti Pastef Les Patriotes a apporté son soutien au journaliste d'investigation Pape Alé Niang arrêté par la justice, mais aussi au refus du test ADN par le maire de Ziguinchor, tout en annoncé que la formation politique a saisi l'Assemblée nationale pour la dé-classification du rapport sur le capitaine Oumar Touré «discriminant» Ousmane Sonko dans le dossier qui l'oppose à Adji Sarr, en plus d'assurer que le Némékou tour va se poursuivre, malgré l'arrestation des cinq membres de la garde rapprochée du maire de Ziguinchor. M. Faye s'exprimait hier, mardi 8 novembre, lors d'une conférence de presse tenue à Dakar.
La guerre des mots ne s'estompe pas dans la sphère publique sénégalaise. Par la voix de Bassirou Diomaye Faye, le président du Mouvement national des cadres patriotes (Moncap), le parti Pastef-Les Patriotes a apporté son soutien au journaliste d'investigation Pape Alé Niang arrêté et poursuivi pour avoir divulgué des « documents classés secret-défense » en plus du délit de propagation de fausses nouvelles. Il a aussi magnifié «toute la presse debout, particulièrement les journalistes d'investigation qui informent le peuple sénégalais sur les scandales qui plombent le développement économique et social du pays. Dans la foulée, il a exigé du président Macky Sall de mettre un terme aux violences contre la presse et a l'intimidation exercée sur les journalistes». Selon Bassirou Diomaye Faye «Le Sénégal va à la dérive».
LA POURSUITE DU NÉMÉKOU TOUR
«Nous avons noté récemment l'arrestation sans convocation des membres de la garde rapprochée du président Ousmane Sonko pour essayer de mettre un terme au Némékou tour», a-t-il dit. «Je voudrais dire ici au nom du bureau politique de Pastef-Les Patriotes cette sympathique victorieuse dans la perspective de 2024, à savoir le Némékou tour, va se poursuivre», a-t-il annoncé.
NON AU TEST ADN, OUI À LA DÉCLASSIFICATION DU RAPPORT SUR LE CAPITAINE TOURÉ
Le président du Moncap a rejeté par ailleurs le test ADN et annoncé que son parti a saisi l'Assemblée nationale pour la déclassification du rapport sur le capitaine Oumar Touré qui disculpe le leader de Pastef. «Lors de cette audition, Ousmane Sonko a établi le complot, dont il s'est toujours dit être victime, en mettant à la table des pièces à conviction irréfutables. C'est ce dont la justice a véritablement besoin pour dire le droit, mais pas du sang du président Ousmane Sonko, dont rêvent certains pour aller voir je ne sais qui. Une chose est sûre, le parti Pastef-Les Patriotes n'aurait jamais laissé le président Ousmane Sonko donner ne serait-ce qu'une demi-goutte d'une demi-goutte de son sang à des personnes qu'il accuse, preuve irréfutable à l'appui, d'être impliqués dans un complot visant à le liquider politiquement. Et il ne le fera jamais !», a-t-il déclaré.
Non sans ajouter : «Si la justice veut une manifestation dans toute sa splendeur de la vérité du complot, elle n'a qu'à déclassifier le rapport que l'ancien Inspecteur des impôts et domaines présente comme preuve de son innocence. C'est dans cette logique que notre parti Pastef-Les Patriotes a saisi l'Assemblée nationale pour demander que ce rapport soit déclassifié et mis à la disposition du peuple sénégalais.» Bassirou Diomaye Faye a aussi invité le président Macky Sall à ne pas «engager le Sénégal dans un chantier de troisième mandat sanglant que personne n'acceptera, parce qu'il n'y aura pas de monarchie dans ce pays». «Le futur du Sénégal se fera sans Macky Sall», a-t-il lancé face aux journalistes. «Nous appelons encore une fois les guides religieux qui sont des régulateurs sociaux d'être dans la prévention. Tout ce que nous voyons aujourd'hui comme VAR contre Macky Sall et ses souteneurs peut leur être accessible et il leur appartient de lui faire entendre raison parce qu'une vie perdue est une mort de trop», a-t-il souligné.
MACKY CONFINE LA PRESSE
Coupure des signaux de télévisions et de radios, Arrestations et intimidations de journalistes... Le principe de la liberté de la presse et de la liberté d’expression est constamment mis à rude épreuve au Sénégal depuis l’avènement au pouvoir du président
Depuis l’avènement du régime du président Macky Sall, le principe de la liberté de la presse et de la liberté d’expression est constamment mis à rude épreuve au Sénégal. L’arrestation de l’administrateur du site d’information Dakarmatin, Pape Alé Niang pour « diffusion d’information de nature militaire sans autorisation de la hiérarchie » semble ainsi s’inscrire dans cette situation. De sorte que l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des journalistes semble confiner le droit du public à l’information quand il ne viabilise pas une liberté d’expression à deux vitesses : Aliou Dembourou Sow, Ameth Suzanne Camara, Gaston Mbengue…
L’arrestation de l’administrateur du site d’information Dakarmatin, Pape Alé Niang, pour « diffusion d’information de nature militaire sans autorisation de la hiérarchie » remet au goût du jour le débat sur la liberté de la presse et, au-delà la liberté d’expression au Sénégal sous le régime du Président Macky Sall.
En effet, nonobstant ses efforts consentis notamment dans l’adoption du projet de Loi portant Code de la presse censé ouvrir de nouvelles perspectives au secteur de la presse sénégalaise, les relations entre l’actuel chef de l’Etat et certains acteurs de la presse nationale sont loin d’être exemplaires. La preuve depuis son accession au pouvoir le 25 mars 2012, le Sénégal s’est inscrit dans une position d’instabilité chronique dans le classement mondial de la liberté de la presse, publié chaque année par l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) depuis 2002 et portant sur les conditions de travail des journalistes dans 180 pays et territoires du monde entier.
De la 49e place au classement mondial de la liberté de 2021, le Sénégal est passé à la 73ème position sur 180 pays dans le Classement de 2022 soit, un bond en arrière de 24 places alors qu’il était classé 47e dans le rapport 2020. En 2019, le Sénégal est classé 49e/180 alors qu’il était respectivement 50e en 2018, 58e en 2017, 65e en 2016, 71e en 2015, 62e en 2014 et 59e en 2013. Ces différents classements qui placent le Sénégal derrière des pays comme Les Seychelles (pays africain le mieux noté de ce classement), la Namibie, l’Afrique du Sud, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire voire le Burkina Faso et la Sierra-Léon renseigne à suffisance sur l’état global des rapports tendues qu’entretiennent l’actuel chef de l’Etat et des acteurs de la presse nationale.
Coupure des signaux de télévisions et de radios
Avec l’avènement du président Macky Sall, beaucoup de Sénégalais croyaient avoir tourné définitivement la page du « monstre » qui avait procédé le 17 octobre 2005, à la coupure du signal des radios : Première Fm, Sud Fm, Walf Fm, Oxy-Jeunes Sud FM et retiré des kiosques des exemplaires du journal Sud Quotidien daté du même jour. Seulement, ils ne vont pas tarder à déchanter. En mars 2021, après une mise en demeure d’arrêt de la diffusion en direct des manifestations violentes déclenchées par l’arrestation de l’actuel maire de Ziguinchor dans le cadre de la procédure de « viols répétés » et « menaces de mort » qui l’oppose à Adji Sarr, l’actuel président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a procédé à la coupure des signaux de Walf Tv et Sen Tv. Cette décision de Babacar Diagne marquait une rupture d’avec la position qu’avait toujours adoptée son prédécesseur, feu Babacar Touré (ex-patron du Groupe Sud Com) par rapport aux instructions de couper le signal à des organes de presse à la suite de la diffusion de certaines informations hostiles au régime. D’ailleurs, ce dernier, au nom du principe de « respect de la sacralité de la liberté de presse », n’hésitait pas à mettre sur la table sa démission à chaque fois qu’il recevait un ordre de fermeture du signal d’organes de presse. C’était le cas avec le Groupe Walfadjri à la suite de la sortie de feu Sidi Lamine Niasse, Pdg dudit groupe de presse à la veille du référendum de 2016.
Arrestations et intimidations de journalistes
Autre fait confortant les relations tendues qu’entretient l’actuel régime avec une certaine presse, on peut également citer les cas d’arrestations de journalistes dans l’exercice de leur mission d’information du public.
Entre 2012 et 2016, plusieurs journalistes des médias privés ont été convoqués devant la redoutable Division des investigations criminelles ou la Section de recherche de la Gendarmerie nationale suite à la diffusion des articles en lien avec le régime en place. C’est le cas pour l’ancien Directeur de publication du journal « L’observateur », Alioune Badara Fall, suite à un article de son reporter Mamadou Seck sur l’envoi en Arabie Saoudite de 2 100 soldats sénégalais pour la guerre au Yémen, publié le 8 mai 2015. La même année, trois journalistes de D-Média ont été également convoqués par la même Division des investigations criminelles (Dic) suite à la reprise d’un article publié par le journal français Le Monde incriminant l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, dans les fonds russes de Lamine Diack Ces arrestations avaient, d’ailleurs, poussé l’ancien Secrétaire général du Synpics Ibrahima Khaliloulah Ndiaye à monter au créneau pour dénoncer ce qu’il appelle une « tentative d’intimidation ». « Les journalistes ne doivent pas être là que pour l’intérêt du public. Ils doivent faire en sorte que ce que cachent nos dirigeants soit connu du grand public. Donc, les journalistes ne doivent nullement céder à la pression ou à l’intimidation. Ils doivent continuer à faire leur travail dans le respect des règles et des lois existantes, et n’avoir pour objectif que d’informer le public », avait-il fait remarquer dans les colonnes de l’Observateur. Toujours dans ce lot d’arrestations de professionnels de l’information dans l’exercice de leur fonction, on peut également citer celle du doyen Adama Gaye. Suite à un texte partagé sur sa page Facebook, Adama Gaye a été interpellé le 29 juillet par la Division des investigations criminelles, sur instruction de l’ancien Procureur de la République pour « offense au président de la République » et « atteinte à la sûreté de l’État ».
La politique de deux poids-deux mesures concernant le partagedes procès-verbaux d’enquêtes et autres documents estampillés «secret défense»
La diffusion par des organes de presse du contenu des procès-verbaux d’enquêtes et autres document estampillés « secret défense » n’est pas une nouveauté au Sénégal. Depuis l’avènement du régime en place, des organes de presse ont toujours partagé des contenus des auditions et autres enquêtes surtout quand ceux-ci ont tendance à conforter la position du régime en place. C’était le cas lors de la procédure de la traque des biens supposés mal acquis initiée contre les dignitaires de l’ancien régime libéral. A chaque audition des personnalités incriminées, tout le contenu du procès-verbal de la police et même l’audition du juge d’instruction est publié dans son intégralité par certains organes de presse, dès le lendemain. Il en est également dans la procédure relative à la caisse d’avance de la mairie de Dakar initiée contre Khalifa Ababacar Sall. Dans le cadre de la procédure en cours visant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, des extraits de vidéos prises lors de la confrontation entre son accusatrice, Adji Sarr, et sa patronne Ndeye Khady Ndiaye dans le bureau de l’actuel doyen des juges d’instruction ont été largement partagés dans les réseaux sociaux après sans que personne ne soit inquiétée.
Une liberté d’expression à deux vitesses
Tout comme le partage des contenus de procès-verbaux d’enquêtes et autres document estampillés « secret défense », on note également un déséquilibre dans la démarche du ministère public (procureur de la République) dans la répression de certains faits susceptibles de troubler l’ordre public. En effet, si plusieurs personnes sont envoyées en prison sur instruction du procureur de la République pour des déclarations et autres opinions hostiles au président Sall ou des membres son régime à l’image des activistes Guy Marius Sagna, Cheikh Oumar Diagne pour ne citer que ceux-là, tel n’est pas le cas pour les proches du régime coupables parfois des faits plus graves. C’est le cas du responsable des enseignants de l’Apr, Ameth Suzane Camara, qui a publiquement appelé au meurtre sur la personne du leader de Pastef. Il y a également le promoteur de lutte Gaston Mbengue, frère cadet de l’actuelle présidente du Haut conseil des collectivités territoriales, qui n’est pas inquiété malgré la gravité de propos racistes et xénophobes tenus à l’égard du maire de Dakar, Barthélémy Dias. La liste est loin d’être exhaustive.
Par Pathe NDIAYE
REDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L’ETAT, UN IMPERATIF CATEGORIQUE POUR REDUIRE LE COÛT DE LA VIE
L’administration publique sénégalaise est devenue un monstre avec un nombre pléthorique de ministères, de directions générales, directions, agences d’exécution, délégations, services et structures ad hoc inclassables
Le gouvernement du président Macky Sall, depuis quelques semaines, a engagé les acteurs de la société civile, partenaires sociaux, entrepreneurs divers dans une concertation et réflexion en vue de réduire le coût de la vie, notamment les prix des denrées de première nécessité. Car les émeutes de 2020 étaient d’abord un cri de ras-le-bol contre la vie chère, voire la faim dans un environnement de privations et de restrictions, de réduction d’activités économiques liées à la pandémie du Covid.
De nombreuses commissions ont été créées pour réfléchir et faire des propositions concrètes et applicables. Évitons que cette stratégie ne soit un « moyen d’enterrer les problèmes » en reportant les décisions sur le long terme. Or, il semble qu’il y a des décisions qui ne méritent plus de réflexions et qui pourraient être efficaces immédiatement. Elles dépendent d’une seule source pour ne pas dire « une seule personne » : l’État lui-même, incarné par le chef de l’État, Chef de l’administration, détenteur de tous les pouvoirs régaliens. Ces mesures pourraient être la contribution propre de l’État à la réduction du coût de la vie.
Réduire la taille du gouvernement (20 a 25 départements ministériels) et le nombre de structures administratives
Par État, il faut entendre et comprendre les institutions publiques quelles qu’elles soient, dotées de budgets et effectifs, financés par les ressources publiques, donc d’impôts et de taxes payés par les populations. Actuellement, l’Administration publique sénégalaise est devenue un monstre avec un nombre pléthorique de ministères, de directions générales, directions, agences d’exécution, délégations, services et structures ad hoc inclassables pour ne pas dire inqualifiables.
En 2012, à l’arrivée du président Macky Sall, tout le monde avait approuvé et applaudi l’effort de rationalisation administrative initié par ce dernier en réduisant à 25 le nombre de départements ministériels. Mais cet effort fut très vite stoppé huit (8) mois plus tard par un remaniement ministériel qui portait le nombre de départements ministériels à 35 puis à 38. Il est étonnant que dans un régime qui se réclame du libéralisme, les institutions publiques et administratives soient aussi nombreuses agissant souvent dans des secteurs qui devraient être laissés au secteur privé. Alors que le régime socialiste a laissé beaucoup de place au secteur privé avec les politiques de privatisation de nombreuses entreprises publiques, le désengagement de l’État de certains secteurs, les programmes de départs volontaires mis en œuvre pour réduire les effectifs et la masse salariale des agents de l’État, la réduction de la taille de l’État avec le slogan « Moins d’État, Mieux d’État ».
Toutes ces politiques et programmes d’actions qui sont plus dignes d’un régime libéral mais conçus par un régime socialiste, ont été remis en cause et complètement bouleversés par le régime de l’Alternance en 2000, apôtre pourtant du libéralisme politique et économique et poursuivis par le Gouvernement actuel depuis 2012. En 2010, les structures gouvernementales étaient composées de 37 ministères, 195 directions et Directions générales, 168 services rattachés et 69 démembrements de l’État. En 2022, 34 départements ministériels, 318 directions et directions générales et 214 structures ad hoc d’appellations diverses. Quant aux agences d’exécution conçues pour décharger l’Administration centrale de ses tâches d’exécution afin que celle-ci se consacre davantage et mieux à ses fonctions de conception des politiques, elles se sont multipliées à partir de 2000 à un rythme insoutenable au point qu’on a parlé de « l’agenciation » de l’administration, processus par lequel les dites agences se sont appropriées les missions de conception des services centraux de l’Administration, en plus vidant ceux de ses cadres de conception, attirés parle niveau des salaires et des avantages beaucoup plus attractifs proposés par ces nouvelles institutions.
Un effort de réduction du nombre des agences a été fait dans les années 2010 à 2012, sous la pression des partenaires financiers internationaux que sont le FMI et la Banque mondiale. Mais le processus de création de nouvelles agences a repris de plus belle au point d’atteindre le nombre initial de 52. Finalement, le gouvernement est revenu à la situation ex ante de 2010 où l’Administration était devenue un « monstre », décrié par tous, notamment les tenants du pouvoir actuel, du moins quand ils étaient en campagne électorale en 2011. Ce qui est constant, c’est qu’il est possible de réduire la taille du Gouvernement entre 20 et 25 départements ministériels. Ce qui a été fait durant les années de « braise » du régime socialiste, qui avait mis en place une structure gouvernementale de 25, 20, et même 19 ministres, doit pouvoir être possible dans un régime politique libéral qui prône la réduction des missions de l’État aux missions essentielles d’encadrement et de promotion des secteurs productifs laissés au secteur privé. Il convient également de supprimer le gouvernement « parallèle » ou « fantôme » qui est à la présidence de la République constitué de nombreux conseillers ayant statut, et rang de ministre. A un moment donné où les nominations étaient publiées, il avait été dénombré 30 à 40 Ministres Conseillers. Ces derniers n’ont aucune attribution écrite ni formelle. Et la plupart n’ont même pas de bureau. Par conséquent, une restructuration administrative devrait suivre en vue de réduire également le nombre de directions, directions générales et autres structures administratives.
Réduction et contrôle des effectifs de personnels pléthoriques dans le secteur public
En faisant « sauter » tous les instruments de contrôle de la masse salariale, notamment la Cellule de Contrôle des Effectifs et de la Masse Salariale (CCEMS) rattachée à la Présidence de la République, puis au ministère des Finances qui imposait une procédure d’autorisation formelle avant recrutement, les effectifs de la Fonction Publique sont passés de 65 000 agents en 2000 à plus de 145 283 en 2019. Soit une augmentation de plus de 200% ! Qu’est-ce qui peut justifier ces recrutements aussi massifs ?
En tous cas pas un accroissement d’activités! De même dans le secteur parapublic et des agences d’exécution, le niveau des effectifs est aussi pléthorique et ne correspond à aucune réalité d’activités. Dans ces deux derniers secteurs, les dirigeants ont vite confondu autonomie de gestion avec liberté, voire libre arbitre pour le recrutement. Le principe de l’autonomie de gestion dont bénéficient les entreprises publiques et les agences ne doit pas signifier qu’il est permis aux dirigeants de recruter sans tenir compte des besoins réels justifiables et des ressources financières de celles-ci. Il est étonnant et scandaleux qu’une entreprise comme la Poste ait atteint ce niveau d’effectif incompréhensible dans un secteur où l’évolution des technologies de communication dans le monde a conduit à des réformes structurelles du service de la Poste dontla caractéristique fondamentale est une réduction drastique des effectifs. 5000 agents à faire quoi ? Alors que la Poste a perdu beaucoup de ses parts de marchés ! Comment l’organe d’orientation et de contrôle qu’est le Conseil d’Administration a pu laisser faire et couvrir ces dérives ?
La même question doit être posée aux corps de contrôle comme le Contrôle Financier, membre permanent de tous les conseils d’administration. La responsabilité des administrateurs doit être engagée comme celle de Directeurs généraux qui se sont succédés ces dix dernières années face à ce désastre de gestion jamais vu! C’est l’exemple le plus catastrophique de la gestion actuelle des entreprises publiques au Sénégal. Ily en a d’autres cas tout aussi graves qu’on pourrait citer.
Mettre fin à l’impunité des dirigeants
Dire que « j’ai mis des dossiers sous le coude » c’est promettre l’impunité aux auteurs d’actes de mauvaise gestion des dirigeants des entreprises publique et de l’Administration en général. Tout semble permis ! D’où ces recrutements massifs dans beaucoup d’entreprises, agences et autres services que rien ne justifie sinon la politique clientéliste. De même que les nombreux actes de mauvaise gestion sans se soucier des intérêts de l’entreprise. Comment mettre un terme ou freiner ces dérives ? D’aucuns me diront « peine perdue » : les politiques de transparence, de bonne gouvernance n’étant que des slogans politiques voire politiciens. Aussi est-il important de mettre fin à l’impunité des dirigeants et à l’absence de reddition des comptes. A cet effet, il faudrait libérer les corps de contrôle (IGE, Contrôle Financier) en les plaçant sous l’autorité de la Justice ou en leur donnant les compétences pour saisir directement la Justice. En outre, il est possible de mieux encadrer les politiques de recrutement dans le secteur parapublic et l’Administration publique.
Mettre en place une procédure d’autorisation préalable de recrutement dans le secteur parapublic
Dans le secteur parapublic, il faudrait mettre fin à la liberté de recrutement de la Direction Générale et mettre en place une procédure d’autorisation préalable par le contrôle financier de la présidence de la République. Il pourrait être exigé de toutes les entreprises publiques l’élaboration d’un organigramme optimal de l’entreprise avec l’identification des emplois nécessaires sur le court et moyen termes, ainsi que les conditions à satisfaire pour augmenter l’effectif dans un emploi bien identifié A cet effet, il serait nécessaire que l’entreprise publique procède à l’élaboration des fiches descriptives de poste de tous les emplois prévus. Il est peu sûr que les entreprises publiques sénégalaises aient développé cet outil de gestion très important et utile dans le management des ressources humaines. La fiche descriptive de poste est la référence pour procéder à un recrutement dans l’entreprise. Si elle n’existe pas, tout recrutement se fait « au pif » avec tous les risques de mauvais choix.
Restaurer la cellule de contrôle des effectifs et de la masse salariale (CCEMS) dans la fonction publique
Cette institution avait été créée dans les années 1980, rattachée à la Présidence de la République. Elle a été très utile dans la limitation et surtout la rationalisation des recrutements dans la Fonction Publique. Sa suppression a permis toutes les dérives constatées dans le recrutement au sein de la Fonction Publique.
Suppression des institutions de recasement des grands électeurs
Il s’agit d’un certain nombre d’institutions aux budgets énormes voire presque équivalents à celui de l’Assemblée nationale et dont les membres sont rémunérés et ayant des avantages matériels et financiers au même niveau presque que les députés. Les ressources financières consacrées au fonctionnement de ces institutions sont énormes et pourraient servir à soutenir les coûts de certaines denrées essentielles, de l’énergie et d’autres facteurs de production et des investissements pour le développement de l’agriculture. La création et le maintien de ces institutions n’ont qu’un objectif, voire une finalité : « caser » une clientèle politique dont le pouvoir aura besoin pour les échéances électorales. Quand on examine les missions fixées à ces institutions, rien de particulier qui ne soit exercé ou ne puisse l’être, par des services de départements ministériels existants. Et ces services sont plus outillés et disposent de ressources humaines plus compétentes que celles qu’on trouve dans ces institutions. Ces institutions publiques sont les suivantes :
- Le Conseil Économique, Social et Environnemental ;
- Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales ;
- La Commission nationale d’évaluation des Politiques Publiques ;
- La Commission nationale du Dialogue des Territoires ;
- La Commission nationale du Dialogue social.
En plus de ces institutions, il existe un grand nombre de structures ad hoc avec des appellations diverses (commission ou cellule ou unité), rattachées à la présidence de la République et à la primature dont l’utilité est douteuse mais qui sont certainement coûteuses pour le contribuable. Les budgets de fonctionnement et les charges récurrentes (véhicules, logement, etc.) au fonctionnement sont en hausse constante chaque année dans la loi de finances de l’État. Il est certain que les ressources financières consacrées à ces institutions produiraient plus d’impacts positifs dans d’autres secteurs.