KEEMTAAN GI - EN ATTENDANT GODOT…
Sur un air martial, ils nous promettent un gouvernement d’attaque. Reste à savoir qui ils vont attaquer et quel combat ils vont mener et contre qui. Les hommes et les femmes changent mais les slogans creux, eux, demeurent. Des slogans qui ne sont jamais mis en œuvre. Ils ont essayé d’accélérer la cadence, de faire du Fast –Track. De projeter notre pays sur les rails de l’Emergence. Nous sommes toujours là à chercher le diable pour lui tirer la queue. Ce serait illusoire de penser que le combat qu’ils veulent mener consisterait à prendre à bras le corps les problèmes de nos compatriotes qui peinent à faire bouillir la marmite. Des compatriotes pris au collet par l’enchérissement du coût de la vie. On attendait que l’on donne du sang neuf à un gouvernement extenué à travers l’entrée d’hommes et femmes aguerris et ayant comme seule boussole le travail. On nous ramène une tête qui doit faire face aux réalités de notre administration. Et croyez nous, comme la belle pêche de Père Wade au début de son magistère, celle qu’on nous a ramenés des organisations onusiennes et que l’on présente comme la surprise du Chef va bientôt se sentir très esseulée dans un pays de paradoxes avec ses lenteurs et magouilles administratives. Et encore, ce que le Chef n’a pu faire en dix ans, comment pourrait-il le réussir en moins de deux ans de la fin de son mandat ? Plutôt d’aller nous trouver des bosseurs et mettre fin à ce débat improductif sur le troisième mandat, il nous ramène des bagarreurs et tripatouilleurs dont l’un traine des casseroles. Bref une opération de recyclage pour faire face à un ennemi que tout le monde connait. Et accessoirement, nous vendre l’idée d’un troisième mandat que son nouvel homme fort de la Communication avait résumé en peu de mots que voici : « Quand on dit que nul ne peut faire plus d’un mandat consécutif, cela est clair comme l’eau de roche, cela est un problème de français. Ce débat, qui n’a pas sa raison d’être, est entretenu par les rentiers de la tension ». Il soufflera certainement chaque jour cette évidence à l’oreille du Chef à qui son tout nouveau Premier ministre promettait le pouvoir jusqu’à l’horizon 2030. KACCOOR BI (LE TEMOIN)
PRÉCISION SUR LE NUMÉRO
Du jour Chers lecteurs et partenaires, votre journal de mardi 20 septembre, bien que disponible en format PDF, n’était pas présent dans les kiosques hier. Une panne au niveau de notre imprimerie explique cette non-parution de notre version papier. C’est pourquoi nous avons décidé de reconduire la plupart des articles pour l’édition que vous tenez entre vos mains. Nous en profitons pour presenter à ces chers lecteurs et partenaires toutes nos excuses pour le désagrément causé.
PARQUET DE THIÈS SERIGNE BASSIROU GUÈYE PRESSENTI
C’est une exclusivité du quotidien « Le Témoin ». Sauf miracle ou rebondissement de dernière minute, Serigne Bassirou Guèye sera nommé procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Thiès. Une nomination qui risque certainement de surprendre plus d’un ! D’ailleurs, « Le Témoin » se demande qu’est-ce qui motive réellement l’Exécutif ou la Présidence au point de vouloir confier le Parquet général de Thiès, une ville politiquement stratégique, à Serigne Bassirou Guèye. Non content d’avoir fait plus de huit (08) ans à la tête du Parquet de Dakar, et non satisfait d’être nommé ministre conseiller juridique à la Présidence de la République, Serigne Bassirou Guèye aime vraiment les Parquets au point de vouloir aller trôner à la tête d’un Parquet beaucoup moins prestigieux que celui de Dakar. Un Parquet de seconde zone, quoi. En fait c’est comme si, pour lui, la vie professionnelle ou la vie dorée d’un magistrat se limitait au Parquet où l’on devient le dieu de la liberté ou de la détention. Mais sans compter avec les vicissitudes de ce bas monde où toute chose a une fin !
ME MALICK SALL UN DÉPART PROVOQUÉ PAR DES FAUCONS !
« Le Témoin » quotidien se demande si vraiment le président Macky Sall aime avoir des ministres et collaborateurs enracinés dans la loyauté et la fidélité au point d’être ses boucliers de feu. Le désormais ex-ministre de la Justice, Me Malick Sall, faisait partie de ces collaborateurs à la fidélité et à la loyauté à toute épreuve. En plus d’avoir eu le profil de l’emploi en tant que brillant avocat. Quoi qu’on puisse lui reprocher, Me Malick Sall était politiquement loyal et fidèle jusqu’au prétoire ou au parquet devant lequel il n’hésitait pas à faire déférer ceux qui osaient offenser ou injurier son mentor de président de la République. Et durant toute sa mission comme Grade des Sceaux, Me Malick Sall a été bon très gardien des sceaux de la République face à «décrédibilisation» des institutions. Fort de sa double casquette de ministre de la Justice et d’avocat, Me Malick Sall a été également l’avocat des magistrats victimes de nombreuses attaques. Malheureusement, le président Macky Sall ne récompense que les bavards, les activists et les opportunistes. En tout cas, « Le Témoin » est convaincu que l’ex-ministre, Me Malick Sall, part avec le sentiment d’une mission accomplie à la tête du ministère de la Justice. Souhaitons que son départ ne procède pas des manœuvres politiques du « toutpuissant »…Farbabank. Cher Malick, retournez vite dans ton cabinet car des turbulents clients comme « Le Témoin » auront toujours besoin de tes compétences.
NECROLOGIE LES CONDOLÉANCES DE MACY SALL À LA FAMILLE DE L’IMAM MOUSTAPHA GUÈYE
Depuis l’Angleterre ce lundi où il participait aux obsèques de la reine Elisabeth II, le président Macky a tenu à présenter ses condoléances à la famille de l’éminent homme religieux Imam El Hadj Moustapha Guèye décédé ce lundi à Paris. Dans un tweet, le chef de l’Eta a exprimé sa douleur. « Je suis très peiné d’apprendre le décès de l’Imam Moustapha Guèye, Président de l’Association des Imams et Oulémas du Sénégal. Un érudit en Islam est parti. Je salue sa mémoire et présente mes condoléances à sa famille et à la Ouma islamique. Puisse Allah lui accorder Sa grâce » a écrit le président de la République.
URGENCES DE L’HEURE INNOCENCE NTAP NDIAYE CONSEILLE AU GOUVERNEMENT DE FAIRE DU DIALOGUE SOCIAL UN MODE DE GOUVERNANCE
Profitant hier de la 28e Assemblée statutaire du HCDS, ouverte hier à Saly et qui doit poursuivre la réflexion des travaux préparatoires pour la réactualisation de la Charte nationale sur le Dialogue social, Mme Innocence Ntap Ndiaye a affirmé que grâce au dialogue social des pistes de solutions peuvent être trouvées aux urgences de l’heure. «Le contexte de crise économique et social n’est pas très favorable. Face aux défis comme l’augmentation du coût de la vie, les inondations, il y a une urgence à trouver des solutions pour les Sénégalais. Mais avec des concertations, nous pouvons y arriver. D’ailleurs, dans son dernier message, le président de la République a insisté sur les concertations. On ne peut plus diriger le Sénégal seul, sans concertation. Il faut discuter avec les acteurs de quelque bord qu’ils soient», a indiqué la présidente du Haut Conseil du Dialogue Social, Innocence Ntap Ndiaye. «Le chef de l’Etat a sonné le La et il l’a dit dans son discours à la Nation. Aujourd’hui, le Gouvernement doit s’approprier le dialogue social. Par le passé, il y a eu plusieurs communiqués du Conseil des ministres où le chef de l’Etat n’a eu de cesse de revenir sur le dialogue social, sur son institution en relation avec le Haut Conseil du Dialogue social. Nous sommes donc prêts pour relever le défi, nous marquons toute notre disponibilité à l’endroit du nouveau gouvernement mais nous voulons également que ses membres s’approprient le dialogue social comme mode de gouvernance», a-t-elle ajouté. La présidente Innocence Ntap Ndiaye a poursuivi en indiquant que « par le passé, et je me dois de témoigner, le Pm Mouhamad Boun Abdallah Dionne avait une excellente oreille attentive par rapport au dialogue social et au travail du Hcds. J’en attends de même avec le nouveau PM que je connais bien. Nous allons l’accompagner, nous connaissons son ouverture. Je rappelle qu’il y a eu une crise de l’éducation où il est monté au créneau à mes côtés pour trouver des solutions. Maintenant, pour les autres membres du Gouvernement, il s’agit, surtout dans certains secteurs comme l’éducation, la santé, le pétrole et le gaz, les collectivités territoriales, etc., de mettre en œuvre une mission, la vision du chef de l’Etat ». A cet effet, les hauts conseillers marquent leur disponibilité à l’endroit du gouvernement pour faire des concertations dans tous les secteurs. «On l’appelle gouvernement de combat mais, pour moi, tous les gouvernements doivent être appelés gouvernement de combat. Le combat doit être quotidien’» a conclu Mme Innocence Ntap Ndiaye.
ACCIDENT MORTEL SUR LA VDN UN CAMION ÉCRASE DEUX FEMMES
Un grave accident de la route a eu lieu hier en début d’après-midi au niveau de la VDN. Un camion roulant à vive allure, et dont le chauffeur avait visiblement perdu le contrôle, a écrasé deux femmes, mortes sur le coup. Les deux victimes et une troisième femme grièvement blessée n’ont pas vu venir le camion fou. Elles cherchaient à rejoindre l’autre bord de la route. Le chauffeur du camion lourdement chargé a pris la fuite pour échapper au lynchage de la foule. Il n’y avait sur place que son apprenti. Les pompiers arrivés quelques instants après ont immédiatement évacué la blessée avant de déposer les corps des deux femmes décédées dans une morgue de la place.
ASSEMBLEE NATIONALE NIASS OFFRE LEURS VÉHICULES AUX 27 MEMBRES DU BUREAU SORTANT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Ceux qui attendaient la rupture avec l’avènement de cette XIVe législature qui impose une cohabitation certaine dans la chambre du Parlement vont devoir déchanter. Non seulement nos vaillants députés ont parodié le concept du ministère de l’Education nationale en s’adonnant, le jour de l’installation du nouveau bureau, à un thioky d’enfer - oubi taay, thioky taay – disions-nous, mais les vieilles pratiques sont toujours de mise. En effet, les nouveaux membres du bureau de la XIVe législature qui ont fait du thiakass-thiakass jusqu’à l’hémicycle de la Place Soweto, hier, pour disposer de leurs véhicules de fonction ont vite déchanté. Moustapha Niass, le président sortant de la naguère chambre d’applaudissement, casé quelque part dans le palais présidentiel, a offert, probablement en guise de cadeaux d’adieux, leurs véhicules de fonction aux membres du bureau sortant. Ces véhicules offerts sont au nombre de 27 et les nouveaux ayants-droit vont devoir prendre leur mal en patience et attendre que l’Assemblée nationale commande de nouvelles bagnoles. Certaines habitudes sont tenaces et la bamboula de nos dirigeants en fait assurément partie.
MATAR BA, PAS SI INDISPENSABLE !
Certains Sénégalais ne comprennent pas que Matar Ba soit démis de ses fonctions à quelques semaines de la Coupe du monde. D’autres, plus téméraires, vont même jusqu’à initier une pétition pour le retour du maire de Fatick à la tête du département des Sports, comme si son sort était lié aux performances ou contreperformances de nos « Lions » sous la tutelle directe de la FSF. Ces braves gens vantent, en effet, les « excellents résultats » de Matar Ba dans certaines disciplines comme le football. Mais pour nous, au Témoin, nous disons tout simplement bon débarras. Même si son département nous a valu quelques satisfactions, nous n’oublions pas que c’est sous son magistère que le Sénégal a enregistré la plus grande tragédie sportive de son histoire avec l’effondrement d’un pan de la tribune rafistolée du stade Demba Diop. Bilan 8 morts et des centaines de blessés. C’est également sous Matar Bâ que la cagnotte récoltée par les Lions à la Coupe du monde de football en Russie a mystérieusement disparu comme par enchantement. Lors du sacre continental des Lions de football, Matar Ba avait aussi induit en erreur le chef de l’Etat en se faisant décorer et récompenser au même titre que les Lions. Une entorse à l’orthodoxie républicaine qui voudrait que les ministres en fonction ne soient jamais décorés ou récompensés. Et la liste est loin d’être exhaustive. Ces manquements du minister Matar Ba, Baba Tandian s’était d’ailleurs chargé de les énumérer au lendemain de son limogeage, rien qu’en ce qui concerne le basketball.
RETOUR DE BAMBA DIENG
Après la trêve internationale, Bamba Dieng devrait enfin être réintégré dans le groupe de l’Olympique de Marseille. La raison ? Poussé par sa direction, Igor Tudor va, semble-t-il, devoir le réintégrer ...
Après la trêve internationale, Bamba Dieng devrait enfin être réintégré dans le groupe de l’Olympique de Marseille. La raison ? Poussé par sa direction, Igor Tudor va, semble-t-il, devoir le réintégrer autant pour des questions sportives que pour des enjeux économiques. Pressé par Franck McCourt de générer des ventes, Pablo Longoria, n’a eu de cesse de trouver un point de chute tout l’été au « chouchou » du Vélodrome est pleinement conscient que sa participation à la Coupe du Monde pourrait offrir au club marseillais des opportunités de revente importantes lors du mercato hivernal.
Convoqué par Aliou Cissé pour les matchs amicaux (Sénégal-Bolivie et Sénégal-Iran), l’attaquant fait partie des plans du sélectionneur pour la Coupe du Monde au Qatar (Groupe A : Qatar, Pays-Bas, Équateur). En fin de contrat en juin 2024, le natif de Pikine, actuellement évalué à 10M€ sur le site de référence, Transfermarkt, pourrait voir sa valeur exploser après la Coupe du Monde, surtout si les Lions de la Teranga devaient passer la phase de groupe, et qui paraît envisageable dans un groupe à leur portée.
« Mais Aliou Cissé ne fera de cadeaux à personne « , et si, d’ici la Coupe du Monde, Bamba Dieng ne retrouvait pas de temps de jeu, il pourrait perdre sa place en sélection. Ce qui deviendrait autant un « problème pour lui que pour son club » dixit un agent bien connu à Marseille. Autant dire que personne ne souhaite cela dans l’état-major Olympien, et Igor Tudor, poussé par Longoria, va donc devoir redonner de la place au lauréat du plus joli but de la saison 2021-22 en Ligue 1.
Par Amadou KANE DIALLO
LETTRE DE FÉLICITATION ADRESSÉE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
La mise en place du nouveau gouvernement a été précédée d’un message à la Nation de SEM le Président Macky SALL. Le Chef de l’ETAT a tracé une feuille de route qui prend en compte les préoccupations du Sénégal et des Sénégalais
La mise en place du nouveau gouvernement a été précédée d’un message à la Nation de SEM le Président Macky SALL.
Le Chef de l’ETAT a tracé une feuille de route qui prend en compte les préoccupations du Sénégal et des Sénégalais, et nomme Monsieur Amadou BA aux fonctions de Premier Ministre.
Nous félicitions tout le gouvernement et sommes convaincu des succès éclatants à venir , au regard des profils :les importants chantiers que le Président Macky SALL a si brillamment engagés seront, sans nul doute, poursuivis avec bonheur, au profit des populations et pour les avancées sociales et économiques du Sénégal.
Nous nous félicitions et saluons la nomination du Ministre Moussa Bocar THIAM de la région de Matam :il trouvera auprès de nous le soutien sans faille à la réussite de sa mission.
Nous félicitions le Pr Ismaila Madior FALL, Garde des Sceaux pour son retour à la tête du Ministère de la Justice. Sa compétence, son engagement et sa loyauté sont connus de tous.
En Avant pour relever les défis, vive le Président Macky SALL
LES PRIX DES PRODUITS IMPORTÉS ONT AUGMENTÉ DE 0, 6 % EN JUILLET
A l’importation, les prix des produits ont augmenté de 0, 6% en juillet comparés au mois précédent, a annoncé l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
Dakar, 20 sept (APS) – A l’importation, les prix des produits ont augmenté de 0, 6 % en juillet comparés au mois précédent, a annoncé l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
Cette hausse résulte principalement de l’augmentation de 0, 4 % des prix des "métaux communs et ouvrages, de 0, 2 % de ceux des machines et appareils, de 0, 1 % des coûts des produits minéraux et de 0, 1 % des produits des industries chimiques", indique notamment l’ANSD.
Dans une note consacrée à l’évolution de l’indice mensuel des prix du commerce extérieur, la structure souligne cependant que cette hausse avait été atténuée par le repli des prix des produits du règne végétal (-0, 6 %).
Le rapport consulté à l’APS indique que les prix des produits importés avaient progressé de 21, 1 % comparés à leurs niveaux de juillet 2021.
Sur les sept premiers mois de 2022, les produits achetés de l’extérieur se sont renchéris de 19,7%, comparativement à ceux de la même période de 2021, fait noter l’ANSD.
Elle signale que les prix des produits sous-jacents à l’importation s’étaient repliés de 0,2%, comparativement au mois précédent, au moment où ceux des produits volatils s’étaient accrus de 4,5%.
En glissement annuel, ils ont respectivement augmenté de 23,5% et 11,2%. Sur les sept premiers mois de 2022, les prix moyens des produits sous-jacents et ceux des produits volatils ont connu des progressions respectivement de 21,7% et de 12 %, a-t-on appris par la même source.
PAR Amadou Diaw
POUR UNE UNIVERSITÉ AFRICAINE RICHE DE LA MOBILITÉ DE SES ACTEURS
Ouvrons nos universités aux étudiants d’Asie, d’Europe et d’Amérique. Apprenons à les recevoir. Irradions le continent de « l’Esprit Teranga ». Ces programmes internationaux sont d’abord source de revenus nouveaux
« Nous devons ouvrir notre continent à lui-même et le transformer en une maison de pouvoir »
Achille Mbembé.
L’Université Africaine de demain a pour défi de fabriquer les devenirs d’un continent pluriel
L’Université invente l’avenir. Elle participe, selon la belle expression de Souleymane Bachir Diagne, à « l’usine de fabrication de l’avenir ». Elle produit ceux qui vivront ce futur, ceux qui l’inventeront. Pour cela nous devons d’abord dessiner la société de demain, puis en définir les apprentissages adaptés.
Oui à l’enracinement, Oui à l’affirmation de cette diversité qui fait la richesse de nos pays.
Non à un repli communautaire destructeur du concept de « Nation ».
La suppression des grands internats dans les lycées, creusets du concept de « nation », puis la difficile intégration des nouveaux étudiants dans la jungle des campus auront contribué à la création dans plusieurs universités en Afrique, de communautés autour de l’ethnie ou du village d’origine. Sans surprise aucune, trop souvent, ces groupes sont rapidement devenus des tremplins ou raccourcis politiques pour certains. Au lieu de s’enraciner dans ses traditions, l’étudiant s’est replié sur lui même, hésitant à s’ouvrir à l’Autre, à « Être Monde ».
La solution : Une forte mobilité estudiantine, nationale, régionale puis continentale. Une mobilité entre des universités africaines elles mêmes plurielles.
Nos pays sont pluriels par leur diversité culturelle. L’Afrique est plurielle. C‘est ce qui fait sa richesse. D’où l’importance de bâtir un espace éducatif riche de cette diversité. Et à ce moment, aux jeunes Africains d’aller au delà de leur traditionnelle zone d’évolution. Posons des actes au sein de nos universités.
Action 1 : Mettre en place le programme continental de mobilité universitaire.
Le Programme devra être structuré d’abord, au niveau national et régional. Dans toutes les universités, l’anglais prendra une place importante aux côtés de langues africaines telles le swahili. A titre d’exemple, avant l’obtention de sa licence, l’étudiant de l’université de Thiès fera un semestre L2 d’échange à Ziguinchor, puis un semestre L3 à Cotonou.
A l’échelle du continent, l’étudiant, après une année de perfectionnement en anglais à Ibadan ou à Accra, fera un stage dans une « start up » à Kigali ou à Diamniadio.
Action 2 : Valoriser et multiplier deux nouvelles expertises universitaires organisant et facilitant la mobilité.
Deux fonctions deviendront majeures et incontournables, dans chacune des UFR ou facultés, le « Incoming Management »et le « Outgoing Management »
La fonction Incoming, chargée de la sélection, de l’accueil et de l’intégration des étudiants venus d’autres pays.
La fonction Outgoing, quant à elle, aura en charge la préparation, l’accompagnement et le suivi des étudiants inscrits dans un programme d’échanges.
A la pratique, notre expérience nous permet d’affirmer que le programme de mobilité exige une meilleure écoute et un suivi personnalisé de l’étudiant.
Action 3 : Développer les « International Visiting Programs », en ouvrant les portes de l’Afrique plurielle aux milliers d’étudiants des autres continents.
Ouvrons nos universités aux étudiants d’Asie, d’Europe et d’Amérique. Apprenons à les recevoir. Irradions le continent de « l’Esprit Teranga ». Ces programmes internationaux sont d’abord source de revenus nouveaux. Les cas du Luxembourg et de l’Australie sont à partager*. Les étudiants Incoming découvrent nos cultures. Ils s’initient à notre histoire. Ils s’abreuvent des spécificités des Afriques. Ils puisent à la source les sciences humaines. Ils apprennent à nous connaître. Bien des préjugés s’effacent. Le Vivre-Ensemble a ainsi un sens.
Notre continent doit redevenir ce vaste espace de circulation, aux carrefours intellectuels multiples. Hier, Tombouctou, Cairouan et Makerere étaient les passages obligés. Depuis 30 ans, avec d’autres, nous semons les graines des carrefours de demain.
A Ashesi University avec Patrick Awuah, à Kigali, au Next Einstein Forum, à Port-Louis avec Fred Swaniker fondateur de l’African Leadership University, à Benguérir, impressionnante initiative avec l’OCP. Les carrefours intellectuels et scientifiques de demain sortent des terres d’Afrique. Les baobabs s’élèvent dans le silence.
Oui, à une université plurielle. Tel est le terreau pour reconstruire nos nations, bâtir une Afrique unie et, au delà des discours panafricanistes, passer aux actes.
Et à nos oreilles, Kwamé Nkrumah de murmurer « Enfin des actes. Il était temps »
* Le Luxembourg est le pays du monde qui compte en proportion le plus d'étudiants étrangers dans ses universités (48,6 %), devant l'Australie (28,4 %), la Nouvelle-Zélande (20,8 %).
LES DOSSIERS QUI ATTENDENT ISMAÏLA MADIOR FALL
Procès Barthélemy Dias, affaire Adji Sarr, le troisième mandat, réformes de la justice, etc., le deuxième passage du Professeur Fall au ministère de la Justice ne s’annonce pas de tout repos.
À peine nommé ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall a repris du service hier. Le garde des Sceaux a présidé un séminaire de perfectionnement sur les enquêtes et poursuites des crimes internationaux organisé à Dakar. Devant plus de 20 procureurs, juges d’instruction et avocats venus de différents pays africains, le nouvel homme fort de la chancellerie a soutenu que ‘’le Sénégal est un pays qui a une bonne réputation en matière de justice et en matière d’État de droit. On oublie que c’est le premier pays à avoir ratifié la Cour pénale internationale. Donc, le Sénégal est un pays de droit et je suis fier d’être à la tête du ministère de la Justice d’un pays qui a une bonne réputation en matière d’État de droit’’.
Un état de fait qui sera bientôt mis à l’épreuve face aux nombreux dossiers chauds qui attendent le ministre de la Justice. Dès demain, sa posture sera scrutée dans la proclamation du verdict du procès en appel du maire de Dakar Barthélemy Dias. Pour ne rien arranger, les députés de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), une des principales forces de l’opposition politique dont fait partie le maire de Dakar, ont déjà fait savoir, à travers l’honorable député Abass Fall, que ‘’tous les députés de l’opposition, principalement ceux de Yaw seront au tribunal’’ pour accompagner leur collègue.
Fatou Omar Ndiaye, Procureure de la République face à Barthélemy Dias fraîchement élu maire de Dakar aux élections locales du 23 janvier, a requis cinq ans de prison ferme, le 2 mars 2022, lors du procès en appel de l’opposant devant la 3e chambre du tribunal de Dakar. L’accusé est poursuivi pour la mort, par balle, en décembre 2011, d’un sympathisant du Parti démocratique sénégalais (PDS), Ndiaga Diouf, qualifié de ‘’nervis’’ par le maire de Mermoz Sacré-Cœur à l’époque des faits. Condamné une première fois en 2017 pour ‘’coups mortels’’, il avait écopé de deux ans de prison dont six mois ferme. Une peine qu’il avait déjà purgée en 2012, au lendemain des faits, après avoir été placé en détention provisoire. Le maire de Dakar a demandé un procès en appel, dit-il, pour laver son honneur.
Procès du maire de Dakar, l’affaire Sonko-Adji Sarr, démêler le judiciaire de la politique
Du côté de la défense, l’on soutient que l’arme fatale à l’origine de la mort tragique de Ndiaga Diouf n’était pas celle de Barthélemy Dias et qu’un nervi du PDS s’était infiltré du côté de ses partisans. Cet homme – qui a été filmé, mais jamais retrouvé – serait à l’origine du tir meurtrier. Prévu pour le 18 mai dernier, le verdict avait été renvoyé en raison d’un contexte politique préélectoral avec des Législatives prévues le 31 juillet 2022.
La posture du ministre de la Justice dans cette affaire sera épiée, car si une relaxe est prononcée, il pourra ordonner au parquet d’aller vers la Cour suprême pour obtenir une condamnation définitive. L’enjeu politique autour de cette affaire est qu’avec une condamnation, le maire de Dakar pourrait perdre son mandat, à l’image de son mentor Khalifa Sall, révoqué par le président de la République après l’épuisement de toutes les voies de recours contre sa condamnation. Il pourrait même perdre ses droits civiques et ne plus être éligible, si le juge prononce cette sentence.
Un dossier encore plus chaud pour le nouveau garde des Sceaux est le procès Adji Sarr, la femme qui accuse de viols le principal leader de l’opposition Ousmane Sonko. Le dernier épisode de cette affaire remonte au jeudi 14 avril 2022, lors de l’audition de la plaignante dans le cadre d’une confrontation avec Ndèye Khady Ndiaye, la gérante du salon de massage Sweet Beauté où elle était employée comme masseuse. C’est au moins la deuxième audition d’Adji Sarr, déjà entendue en mars 2021. La jeune femme âgée d’une vingtaine d’années affirme avoir été plusieurs fois violée dans ce salon de Dakar par Ousmane Sonko, qui a déclaré y être souvent allé se faire masser pour soulager un mal de dos.
Indépendance de la justice
La confrontation a été organisée par le nouveau juge d’instruction du tribunal de Dakar, Oumar Maham Diallo, qui a succédé à Samba Sall, décédé en avril 2021. Ousmane Sonko a été inculpé en mars de la même année pour viols et menaces de mort et placé sous contrôle judiciaire à l’issue de la plainte déposée en février 2021 par Adji Sarr.
Si le leader de l’opposition, arrivé troisième à la Présidentielle de 2019, dénonce un ‘’complot’’ pour torpiller sa candidature à la magistrature suprême en 2024, le camp de Macky Sall, lui, réfute toute instrumentalisation de la justice.
L’interpellation d’Ousmane Sonko en mars 2021, alors qu’il répondait à une convocation de la justice dans cette affaire, avait déclenché les pires troubles qu’ait connus le Sénégal ces dernières années, occasionnant la mort d’au moins 14 personnes. Les enjeux politiques concernant cet éventuel procès sont les mêmes que ceux relatés sur le procès de Barthélemy Dias. D’où la surveillance maximum sur les décisions du ministère de la Justice à travers le parquet.
L’avis du ministre, professeur titulaire de droit public et de science politique à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, sera particulièrement attendu sur d’autres dossiers politico-judiciaires. Notamment sur le troisième mandat de Macky Sall. Rédacteur de la Constitution révisée de 2016, Ismaïla Madior Fall avait interprété une nouvelle candidature de Macky Sall comme incompatible avec la loi fondamentale. Depuis son départ et son retour dans le gouvernement, il est beaucoup plus subtil sur cet avis. Sans oublier la posture du constitutionnaliste sur la possibilité d’une amnistie pour les opposants, anciens candidats recalés de la Présidentielle 2019 ayant perdu leurs droits civiques suite à des condamnations judiciaires.
Réforme de la justice
Il n’y a pas que la politique dans la vie. Les réformes dans le secteur de la justice constituent une vieille doléance des professionnels du secteur. Membre de la société civile, le Forum du justiciable met déjà le professeur de droit devant ses responsabilités. Par un communiqué publié hier, il invite le ministre de la Justice à opérer 13 réformes pour une plus grande indépendance de la justice vis-à-vis de l’Exécutif. L’instance dirigée par Babacar Ba suggère, par exemple, de ‘’conférer aux membres du Conseil supérieur de la magistrature le pouvoir de proposition dans le cadre des nominations et des mutations des magistrats’’. Cette tâche est dévolue au ministère de la Justice qui peut l’utiliser pour ‘’sanctionner’’ des magistrats récalcitrants. L’on se rappelle la polémique autour de l’affectation du juge Souleymane Téliko, l’ex-président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) qui entretenait des relations très tendues avec le ministre de la justice Me Malick Sall.
Autres propositions du Forum du justiciable : ‘’Subordonner l’affectation des magistrats du parquet à l’avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature, à défaut de le faire nommer par le conseil lui-même ; ouvrir le Conseil supérieur de la magistrature à des personnalités extérieures reconnues pour leur expertise et leur neutralité́ (avocats, universitaires, société́ civile...) ; (ou encore) instaurer un juge de la détention et des libertés spécialement chargé de statuer sur la mise en détention provisoire et sur les demandes de mise en liberté́, afin de rationaliser les mandats de dépôt, etc.’’
LES SYNDICALISTES JUGENT INOPPORTUN LE CHANGEMENT À LA TÊTE DU MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION
Les enseignants craignent des répercussions sur l’année scolare et le non-respect des accords pris par le gouvernement
La nomination de Cheikh Oumar Hanne au ministère de l’Education nationale, en remplacement de Mamadou Talla, est inopportune à quelques jours de la rentrée des classes prévue le 03 octobre prochain. C’est la conviction des syndicats d'enseignants qui craignent des répercussions sur l’année et le non-respect des accords pris par le gouvernement.
Le concept «Ubi tey Jangë tey» risque de ne pas être effectif à la prochaine rentrée des classes. Pour cause, les changements opérés au niveau du ministère de l’Education nationale avec la nomination de Cheikh Oumar Hanne à la tête du département, à moins de 15 jours de la rentrée scolaire. Selon le secrétaire général du Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal Sels/Authentique, cette nomination est inopportune. Même s’il reconnaît que le chef de l’Etat a les prérogatives de nommer qui il veut, Abdou Faty déclare: «Nous déplorons le jeu de chaises, nous déplorons égalementle fait qu’on ait changé un ministre à 15 jours de la rentrée. Ce jeu de chaises, à quelques encablures de la rentrée, est inopportun et impertinent. Et ce qui est sûr, c’est qu’on va vers des dysfonctionnements. Cette année, le Ubi tey jangë tey ne sera pas effectif parce qu’on n’a rien planifié. Avec ce remaniement, beaucoup de ministères ont changé de dénomination, donc tous les actes administratifs qui étaient pris et qui devaient faire de longs circuits vont revenir au ministère de l’Education avant de retourner au ministère de la Fonction publique ». Pis, l’enseignant se désole de la non tenue d’un CRD ou d’un CDD pour faire le point sur les écoles inondées, les écoles qui sont occupées, les tables-bancs et tout le matériel qui a été entamé... «Même le traditionnel séminaire de la rentrée qui se tient chaque année à quelques semaines de l’ouverture des classes et qui réunit toutes les parties prenantes autour d’une table pour discuter des mesures et dispositions à prendre pour une bonne rentrée ne s’est toujours pas tenu». Rappelantle caractère conflictogène du ministère, le syndicaliste révèle qu’ils ont quand même essayé de construire difficilement la paix durant ces 3 dernières années. «Nous prenons acte de la nomination, mais nous déplorons le fait qu’on puisse la changer à quelques jours de la rentrée», fulmine le secrétaire général du SELS.Il ajoute que des réformes sur les curricula, sur les enseignements apprentissages
ont déjà été entamées et qu’avec l’avènement d’un nouveau ministre, tout le travail déjà fait risque de tomber à l’eau.
Toutefois, il invite Cheikh Oumar Hanne à faire dans le fast track, comme l’a suggéré le chef de l’Etat, en mettant tous les dispositifs pour une bonne rentrée des classes, mais aussi aller vite pour que les programmes soient allé-
gés et qu’on réforme les curricula.
Saourou Sene, SG SAEEMS : "Je suis un peu surpris par le départ de Mamadou Talla"
Abondant dans le même sens, le secrétaire général du Syndicat Autonome des Enseignants de l’Education du Moyen Secondaire (SAEEMS) se dit surpris par le départ de Mamadou Talla de la tête de l’Education nationale, pour la bonne et simple raison qu’il trouve que l’homme avait une disponibilité et le sens des partages. Mieux, il révèle qu’à 15 jours de la rentrée scolaire, des discussions avec le ministère sur les travaux préparatoires de la rentrée avec la programmation des journées partenariats de Saly qui se tiennent régulièrement à chaque veille de rentrée scolaire, devaient déjà être entamées. « Maintenant, le ministre Cheikh Oumar Hanne qui vient d’être porté à la tête du département doit savoir que l’Enseignement supérieur est différent de l’Education nationale pour la bonne et simple raison que c’est un grand ministère avec beaucoup d’organisations syndicales et avec beaucoup de défis à relever tels que la suppression des abris provisoires, le recrutement d’enseignants en nombre supérieur, la question du portage du protocole d’accords etc.», soutient le syndicaliste. Listant ses inquiétudes, Saourou Sène semble préoccupé par la matérialisation des engagements pris par l’Etat. Autrement dit, il craint qu’on ne revienne à la case de départ alors qu’ils étaient déjà dans une logique de stabilisation du système éducatif à travers Mamadou Talla. « Ce n’est pas le moment opportun de changer le ministre de l’Education nationale. Mamadou Talla était déjà bon. Cependant, on attend de voir ce qu’il va faire d’autant plus que ce ministère a déjà acquis une tradition de dialogue et là, les enseignants l’attendent », annonce Saourou Sène. Néanmoins, il invite MamadouTalla à rappeler à son successeur lors de la passation de service qu’il est venu dans un secteur qui nécessite beaucoup de disponibilités et beaucoup de partages.
CES GRIEFS QUI AURAIENT EMPORTÉ MATAR BA
Sur le plan institutionnel, la mauvaise qualité voire l’insuffisance des infrastructures sportives, les marchés de gré à gré... auraient poussé le président Macky Sall à se séparer de son « maire »
Le départ de Matar Ba du ministère des Sports a suscité beaucoup de commentaires à Fatick. Depuis la publication de la liste des membres du nouveaugouvernement, les inconditionnels du maire de Fatick ruent dans les brancards en dénonçant son éviction du gouvernement. Toutefois, certains observateurs estiment que l’ancien locataire de la Zone B a commis des erreurs qui lui ont été fatales. Ils lui reprochent en effet de peiner à fédérer tous les responsables de la coalition présidentielle dans la commune de Fatick. Sur le plan institutionnel, la mauvaise qualité voire l’insuffisance des infrastructures sportives, les marchés de gré à gré... auraient poussé le président Macky Sall à se séparer de son «maire».
Ministre des Sports depuis huit ans, Matar Ba va passer, aujourd’hui, le témoin à Yankhoba Diattara du parti Rewmi. Son limogeage du gouvernement est mal digéré par ses sympathisants qui ont assailli les réseaux sociaux depuis dimanche pour déverser leur bile, mais aussi exercer une certaine pression sur le chef de l’Etat. Leur argumentaire : «Matar Ba a ramené la coupe d’Afrique au Sénégal ; il doit, quoi qu’il arrive, aller au mondial de football au Qatar». Une pétition a même été lancée pour faire revenir celui que les sympathisants et militants appellent «Le Puma du Sine».
Il faut dire que la décision du président Macky Sall de limoger Matar Ba a été particulièrement surprenante pour de nombreux observateurs. Mais force est de souligner que cette mesure n’est pas fortuite.Des sources proches
du chef de l’Etat renseignent que ce dernier nourrissait depuis quelque temps le désir de se séparer de «son maire». Cela, à cause des nombreuses listes parallèles qui se sont manifestées lors des dernières élections locales lorsque l’ancien ministre des Sports a été désigné tête de liste de la coalition Bby pour la mairie de Fatick. Le président Sall se serait rendu compte que Matar Ba n’était pas en mesure de fédérer les forces politiques de Fatick comme il le souhaitait. C’est ce qui avait motivé d’ailleurs le déplacement de Macky Sall pour sauver les meubles en faisant rentrer dans les rangs certains responsables frustrés. Malgré l’intervention du locataire du Palais, Bby avait obtenu les pires scores de l’histoire des élections locales à Fatick avec seulement 37%. Un résultat que le président Sall aurait encore en travers de la gorge. En outre, depuis dix ans, en dehors des programmes de l’État, il n’existe aucun autre projet structurant émanant de l’équipe municipale de Fatick.
Autre grief : l’indifférence affichée récemment par le maire Matar Ba lors du décès de l’imam Ratib de la grande mosquée de Fatick, Mouhamadou Mbengue qui a fait plus de quarante ans d’imamat.Un homme que le chef de l’Etattenait en grande estime. D’ailleurs, dès qu’il a appris la nouvelle, Macky Sall est allé assister à la prière mortuaire au moment où le maire de Fatick se prélassait à Dakar. Une situation qui a révolté le président de la République. Sur le plan institutionnel, les observateurs évoquent la mauvaise qualité des infrastructures sportives alors que de gros moyens financiers ont été débloqués, sans compter le déficit d’infrastructures sportives dans la capitale avec la non-fonctionnalité des stades Demba Diop, Léopold Sédar Senghor et Iba MarDiop depuis plus de cinq ans. Il s’y ajoute que pendant huit ans, il n’y a eu aucune réforme alors que les techniciens et experts ont réfléchi sur les textes, notamment le code du sport, le statut du sportif de haut niveau et la réforme du sport scolaire et universitaire. En plus, les conventions d’objectifs n’ont pas eu d’effets, car les fédérations n’ont reçu qu’une seule fois l’enveloppe alors que cette rubrique a toujours figuré dans le budget du ministère. Les marchés de gré à gré avec l’entrepreneur Mbaye Faye ont aussi beaucoup pesé sur la balance. Ce sont tous ces manquements qui auraient emporté le ministre Matar Ba.
par Charles Faye
17 MOIS POUR LAISSER UNE EMPREINTE INDÉLÉBILE
Il importe pour le nouveau chef du gouvernement de savoir qui de lui ou d'Abdoulaye Daouda Diallo sera le mieux servi par le décret de répartition, autrement dit de savoir qui des deux aura la main libre pour aller jusqu’au bout d’un projet obscur et lent
Le gouvernement de guerre ou anti-Sonko mis en place samedi dernier à la faveur de la nomination du Premier ministre Amadou Ba pour apporter des réponses sociales et économiques aux nombreuses attentes des Sénégalais, cap pour l’après Macky Sall, c’est-à-dire la concrétisation des termes de références et performances cadrant avec loyauté et attachement aux valeurs APR mais aussi avec succès politique parce que l’avenir du deal dépend de l’empreinte que l’équipe gouvernementale laissera aux Sénégalais au premier jour de la campagne électorale du premier tour de la présidentielle de 2024.
Les dés sont jetés, les jeux sont faits. Le président Macky Sall a nommé ses proches, placé ses hommes de confiance. Ne faisons pas attention aux patronymes même s’ils ne manqueront pas de faire jaser. A coup sûr. C’est une question de temps. Mais la question n’est pas là. Le président a fait un choix, qui rentre dans les limites de ses prérogatives que lui confère la Constitution, celle de choisir ses hommes.
Par contre, on y reconnaitra des anti-Sonko avérés. Ce qui se comprend. Une logique « républicaine » qui veut que la bataille fasse rage pour lui barrer la route. A défaut d’un troisième mandat, ce sera du « tout sauf Sonko ».
Telle est la lecture que nous faisons du nouvel attelage gouvernemental piloté par celui que personne n’attendait à la primature, tant tout montrait que le président Sall avait fait une croix sur lui.
Sauf que, contrairement à tout ce qui se dit dans la maison marron-beige, le largage de Mimi Touré en plein orage parlementaire a autant fait mal dans les rangs qu’il a emmené Roume à reconsidérer la feuille de route présidentielle.
De maitre du jeu, le leader est devenu joker. Un Joker de luxe qui ne se contentera pas cependant de suivre depuis les gradins une course se jouant sans lui, sous ses yeux. A défaut d’enfourcher lui-même le cheval du parti, il prendra le fouet pour que le projet successoral ne souffre d’aucune défaillance et ne soit surtout pas partant au deuxième tour de la présidentielle 2024.
C’est dire qu’elle est la nouvelle réalité de la gouvernance du locataire de Roume. Une présidence de transition pour les 17 mois à venir, pendant lesquels Amadou Ba et son équipe devront non seulement faire face : aux inondations ; aux hausses des prix des denrées de première nécessité ; de ceux des hydrocarbures ; de l’accès à l’eau ; aux problèmes et grèves récurrentes dans les secteurs de l’éducation et de la santé, etc.
Mais encore gagner le cœur des Sénégalais et par conséquent des électeurs pour inverser la courbe électorale favorable à l’opposition au regard des législatives de juillet dernier.
Il faudra sans doute attendre le décret de répartition qui donnera une claire idée de l’orientation que le Président prendra pour ses 17 prochains mois, mais a l’issue desquels son équipe et lui auront soit réussi ou échoué à faire converger les électeurs vers leur projet.
Car autant Macky Sall attend beaucoup de ses hommes pour savoir jusqu’où il ira, autant Amadou Ba sait avoir 17 mois pour prouver aux Sénégalais qu’il peut être leur président. Cela dit, il importe aussi pour le nouveau chef du gouvernement de savoir qui de lui ou de Abdoulaye Daouda Diallo sera le mieux servi par le décret de répartition, autrement dit de savoir qui des deux aura la main libre pour aller jusqu’au bout d’un projet obscur et lent à se dessiner.
Non sans oublier qu’en face, les autres ne seront pas manchots. Ousmane Sonko n’ayant pas dit son dernier mot, tout comme Khalifa Sall, Karim Wade, les autres opposants et une certaine Mimi Touré qui a une carte à jouer.
C’est dire quelle est la densité des nouveaux enjeux si tant on peut les considérer comme tels, mais surtout qu’il va de la nécessité pour le président Macky Sall de faire au mieux dans ces 17 prochains mois afin de laisser aux Sénégalais une empreinte indélébile de son passage et du président historique qui organisera une présidentielle à laquelle il n’est pas partie prenante, ou un peu peut-être…
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GUINÉE, UN BRAQUAGE DE 64 ANS
Son sous sol est l’un des plus riches du monde et pourtant plus de 44% de sa population vit avec moins d’un dollar par jour. Elle est classée 178e sur 189 pays en terme d’indice de développement. Qui profite en réalité de l’immense richesse de la Guinée ?
À elle seule, elle possède les 2/3 des réserves de bauxite du monde, elle possède également le plus grand gisement de fer du monde. Son sous sol est certainement l’un des plus riches du monde et pourtant plus de 44% de sa population vit avec moins d’un dollar par jour. Elle est classée 178eme sur 189 pays en terme d’indice de développement.
Qui profite en réalité de l’immense richesse de la Guinée ? Comment mettre un terme à ce pillage à ciel ouvert souvent fait en complicité avec l’élite locale ?