KEEMTAAN Gi - EN ATTENDANT GODOT…
Sur un air martial, ils nous promettent un gouvernement d’attaque. Reste à savoir qui ils vont attaquer et quel combat ils vont mener et contre qui. Les hommes et les femmes changent mais les slogans creux, eux, demeurent. Des slogans qui ne sont jamais mis en œuvre. Ils ont essayé d’accélérer la cadence, de faire du Fast – Track. De projeter notre pays sur les rails de l’Emergence. Nous sommes toujours là à chercher le diable pour lui tirer la queue. Ce serait illusoire de penser que le combat qu’ils veulent mener consisterait à prendre à bras le corps les problèmes de nos compatriotes qui peinent à faire bouillir la marmite. Des compatriotes pris au collet par l’enchérissement du coût de la vie. On attendait que l’on donne du sang neuf à un gouvernement extenué à travers l’entrée d’hommes et femmes aguerris et ayant comme seule boussole le travail. On nous ramène une tête qui doit faire face aux réalités de notre administration. Et croyez nous, comme la belle pêche de Père Wade au début de son magistère, celle qu’on nous a ramenés des organisations onusiennes et que l’on présente comme la surprise du Chef va bientôt se sentir très esseulée dans un pays de paradoxes avec ses lenteurs et magouilles administratives. Et encore, ce que le Chef n’a pu faire en dix ans, comment pourrait-il le réussir en moins de deux ans de la fin de son mandat ? Plutôt d’aller nous trouver des bosseurs et mettre fin à ce débat improductif sur le troisième mandat, il nous ramène des bagarreurs et tripatouilleurs dont l’un traine des casseroles. Bref une opération de recyclage pour faire face à un ennemi que tout le monde connait. Et accessoirement, nous vendre l’idée d’un troisième mandat que son nouvel homme fort de la Communication avait résumé en peu de mots que voici : « Quand on dit que nul ne peut faire plus d’un mandat consécutif, cela est clair comme l’eau de roche, cela est un problème de français. Ce débat, qui n’a pas sa raison d’être, est entretenu par les rentiers de la tension ». Il soufflera certainement chaque jour cette évidence à l’oreille du Chef à qui son tout nouveau Premier ministre promettait le pouvoir jusqu’à l’horizon 2030. KACCOOR BI - LE TEMOIN
PARQUET DE THIÈS SERIGNE BASSIROU GUÈYE PRESSENTI
C’est une exclusivité du quotidien « Le Témoin ». Sauf miracle ou rebondissement de dernière minute, Serigne Bassirou Guèye sera nommé procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Thiès. Une nomination qui risque certainement de surprendre plus d’un ! D’ailleurs, « Le Témoin » se demande qu’est-ce qui motive réellement l’Exécutif ou la Présidence au point de vouloir confier le Parquet général de Thiès, une ville politiquement stratégique, à Serigne Bassirou Guèye. Non content d’avoir fait plus de huit (08) ans à la tête du Parquet de Dakar, et non satisfait d’être nommé ministre conseiller juridique à la Présidence de la République, Serigne Bassirou Guèye aime vraiment les Parquets au point de vouloir aller trôner à la tête d’un Parquet beaucoup moins prestigieux que celui de Dakar. Un Parquet de seconde zone, quoi. En fait c’est comme si, pour lui, la vie professionnelle ou la vie dorée d’un magistrat se limitait au Parquet où l’on devient le dieu de la liberté ou de la détention. Mais sans compter avec les vicissitudes de ce bas monde où toute chose a une fin !
DÉCÈS DE L’IMAM MOUSTAPHA GUÈYE
L’Imam Moustapha Guèye n’est plus. L’ancien de la RTS qui animait l’émission mythique « Lettres musulmanes » s’est éteint ce lundi à Paris où il était parti se soigner. Rendu célèbre par l’expression « Yalla rek a kham », El Hadj était le président de l’Association des Imams et Oulémas du Sénégal après avoir été un temps conseiller technique chargé des affaires religieuses à la Primature. L’homme a marqué la religion musulmane dans notre pays par ses émissions très suivies à la Télé. L’information de son décès est tombée au moment du bouclage. C’est une grosse perte pour la Ummah islamique. Le Témoin présente ses sincères condoléances à sa famille notamment à notre confrère Alioune Fall de la présidence de la République, beau-frère du défunt.
ASSEMBLEE NATIONALE NIASS OFFRE LEURS VÉHICULES AUX 27 MEMBRES DU BUREAU SORTANT D E L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Ceux qui attendaient la rupture avec l’avènement de cette XIVe législature qui impose une cohabitation certaine dans la chambre du Parlement vont devoir déchanter. Non seulement nos vaillants députés ont parodié le concept du ministère de l’Education nationale en s’adonnant, le jour de l’installation du nouveau bureau, à un thioky d’enfer -oubi taay, thioky taay – disions-nous, mais les vieilles pratiques sont toujours de mise. En effet, les nouveaux membres du bureau de la XIVe législature qui ont fait du thiakassthiakass jusqu’à l’hémicycle de la Place Soweto, hier, pour disposer de leurs véhicules de fonction ont vite déchanté. Moustapha Niass, le président sortant de la naguère chambre d’applaudissement, casé quelque part dans le palais présidentiel, a offert, probablement en guise de cadeaux d’adieux, leurs véhicules de fonction aux membres du bureau sortant. Ces véhicules offerts sont au nombre de 27 et les nouveaux ayants-droit vont devoir prendre leur mal en patience et attendre que l’Assemblée nationale commande de nouvelles bagnoles. Certaines habitudes sont tenaces et la bamboula de nos dirigeants en fait assurément partie.
ASSEMBLEE NATIONALE AMADOU BA, ABDOULAYE DAOUDA DIALLO ET SAYDOU SOW DÉMISSIONNENT
Finalement reconduits dans l’attelage gouvernemental, le Premier ministre Amadou Ba, les ministres Abdoulaye Daouda Diallo et Abdoulaye Saydou Sow ont démissionné hier de l’Assemblée nationale. Ils n’étaient pas les seuls ministres dans ce cas puisque Fatou Diané, nommé ministre de la Femme, ou encore Aly Ngouille Ndiaye, nouveau ministre de l’Agriculture, tous élus députés de BBY ont aussi préféré rester dans le gouvernement plutôt que de siéger à l’Assemblée nationale.
ASSEMBLEE NATIONALE DR MALICK DIOP DÉMISSIONNE DE L’ASEPEX, D’AUTRES DÉMISSIONS ATTENDUES
A l’instar des membres du gouvernement, le Dr Malick Diop, directeur général de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), a démissionné de son poste pour conserver son fauteuil de vice-président de l’Assemblée nationale. Après plus de 9 ans passés à la tête de cette structure, le député, porte-parole de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp), a fait ses adieux à son personnel, ce lundi 19 Septembre 2022. Autre démission annoncée, celle du directeur général de la Senelec Mademba Bitèye. Le nouveau président de l’Assemblée, Amadou Mame Diop, devrait aussi annoncer son départ de la Sapco comme Dg.
ASSEMBLEE NATIONALE CHEIKH ABDOU LAHAD MBACKÉ GAÏNDÉ FATMA JETTE L’ÉPONGE
Restons toujours à l’Assemblée nationale pour dire que, dans la série des démissions, il faut aussi retenir celle du député Cheikh Abdou Lahad Mbacké Gaïndé Fatma. Le marabout politicien a présenté ce lundi une lettre au président de l'Assemblée Nationale dans laquelle il suspend son mandat de député. Le chef religieux-politicien de Touba compte se consacrer à ses fonctions de Ministre, Conseiller à la Présidence de la République.
MATAR BA, PAS SI INDISPENSABLE !
Certains sénégalais ne comprennent pas que Matar Ba soit démis de ses fonctions à quelques semaines de la Coupe du monde. D’autres, plus téméraires, vont même jusqu’à initier une pétition pour le retour du maire de Fatick à la tête du département des Sports, comme si son sort était lié aux performances ou contreperformances de nos « Lions» sous la tutelle directe de la FSF. Ces braves gens vantent, en effet, les « excellents résultats » de Matar Ba dans certaines disciplines comme le football. Mais pour nous, au Témoin, nous disons tout simplement bon débarras. Même si son département nous a valu quelques satisfactions, nous n’oublions pas que c’est sous son magistère que le Sénégal a enregistré la plus grande tragédie sportive de son histoire avec l’effondrement d’un pan de la tribune rafistolée du stade Demba Diop. Bilan 8 morts et des centaines de blessés. C’est également sous Matar Bâ que la cagnotte récoltée par les Lions à la Coupe du monde de football en Russie a mystérieusement disparu comme par enchantement. Lors du sacre continental des Lions de football, Matar Ba avait aussi induit en erreur le chef de l’Etat en se faisant décorer et récompenser au même titre que les Lions. Une entorse à l’orthodoxie républicaine qui voudrait que les ministres en fonctions ne soient jamais décorés ou récompensés. Et la liste est loin d’être exhaustive. Baba Tandian s’étant chargé au lendemain de son limogeage de les énumérer pour le compte du basketball.
JOURNÉE DE REBOISEMENT À KEUR-MASSAR DES AGENTS EAUX ET FORÊTS ACCUEILLIS EN HÉROS !
Dans sa dernière édition, « Le Témoin » quotidien avait annoncé la campagne de reboisement initiée par les jeunes du quartier Firdawsi situé à KeurMassar. Cette journée a eu lieu le dimanche 11 septembre 2022. Donc malgré les graves inondations, des habitants et jeunes de l’Asc Firdawsi n’ont pas abdiqué face à la furie des eaux et ont tenu à organiser cette campagne de reboisement dénommée : Projet « Quartier Vert ». Pour eux, le reboisement constitue un des meilleurs moyens pour lutter contre le changement climatique et les inondations en attendant les réseaux de canalisation à Keur Massar. Justement, ces inondations ont transformé Keur Massar en zone rebelle où l’accès est interdit aux autorités politiques, municipales et autres agents du Plan Orsec déclarés « incompétents ». Sauf les agents des Eaux et forêts qui ont été accueillis en héros par les populations. Joint par « Le Témoin » quotidien, M. Ousseynou Ndiaye président de l’Asc Firdawsi remercie le ministère de l’Environnement et précisément la direction générale des Eaux et Forêts pour leur important don de plants d'arbres. « Nous remercions surtout le capitaine Mme Seynabou Diop Fall du Service départemental des Eaux et Forêts de la préfecture de Keur Massar qui a mis à notre disposition ses agents. D’ailleurs, ces agents qualifiés nous ont aidés à bien planter les arbres. De même que le directeur général de Citymat Keur Massar pour son soutien matériel. Sans oublier le directeur de l’école Al Himma School qui a contribué à la réussite de cette journée de reboisement » s’est-il félicité.
ABDOULAYE ELIMANE KANE RACONTE SA RENCONTRE AVEC LA COVID
L'ancien ministre de la Culture a présenté, mercredi 14 septembre 2022, son livre : SAARABAA, La Covid-19 existe, je l'ai rencontrée. Témoigner c’est contribuer à lutter contre cette maladie en soulignant certains aspects de sa complexité, indique-t-il
SenePlus publie ci-dessous, le texte de présentation du nouveau livre SAARABAA, La Covid-19 existe, je l'ai rencontrée d’Abdoulaye Elimane Kane paru aux Éditions L’Harmattan. L’auteur y revient notamment sur les implications de cette maladie dont il a été victime, à travers des réflexions sociétales, philosophiques et culturelles. La cérémonie de dédicace a eu lieu mercredi 14 septembre 2022 dans l’enceinte de L’Harmattan à Dakar.
« Mesdames, messieurs,
Chers amis, parents et collègues et illustres panélistes,
merci d’ être venus , par ces temps difficiles et encombrés , une actualité dominée par le Magal de Touba , la mise en place de la 14e législature , l’ attente de la formation du gouvernement , les inondations , le coût de la vie et la guerre en Ukraine et sans doute d’ autres urgences.
Mes remerciements vont également au Docteur Abdoulaye Diallo directeur des éditions L’Harmattan Sénégal qui, sans répit, accepte de publier mes ouvrages et d’assister à leur présentation avec une égale courtoisie et marque d’attention.
Mes pensées vont également vers mon ami Charles Becker : depuis bientôt une décennie, il s’est montré d’une disponibilité sans faille pour relire mes manuscrits et effectuer la configuration technique des ouvrages qui en sont issus.
Il m’est également agréable de saluer et remercier deux grands artistes à qui je dois l’illustration qui figure sur la couverture de Saarabaa, illustration intitulée ANDARY, pour rendre hommage à Ndary Lo, célèbre sculpteur sénégalais qui crée des personnages grands et filiformes à l’image de ceux de Giacometti, L’Homme qui marche, sculpture en bronze, étant l’un des plus célèbres qu’on trouve au siège de l’Unesco à Paris.
Je veux nommer Viye Diba, artiste plasticien sénégalais bien connu, mainte fois primé pour ses œuvres, notamment ses installations.
C’est sur son idée et en s’inspirent d’un bas-relief figurant des dents de chien à l’entrée de son atelier, que Pape Ba, photographe et éditeur d’ouvrages, a réalisé cette illustration.
Il s’agit d’un photomontage représentant un funambule jouant d’une guitare traditionnelle et essayant de traverser un précipice, sur un fil tendu entre deux pics géants figurant des dents de carnassier sur fond de ciel bleu mais nuageux.
Le professeur Djibril Samb brillant préfacier de cet ouvrage, a donné dans son texte une contribution substantielle et éclairante sur les questions soulevées par ce témoignage.
Autour de cette table, pour contribuer à la présentation de SAARABBA, le professeur Issa Wone vous a présenté des personnalités du monde universitaire et médical connues pour leurs états de services élogieux en raison de leur expérience et de leurs travaux qui font autorité dans leurs domaines respectifs.
Le professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses au CHU – Fann de Dakar que l’irruption du nouveau coronavirus, après celle d’Ebola dans le monde et au Sénégal, a propulsé au-devant de la scène.
Je le remercie encore d’avoir fait l’effort de caller dans son agenda très chargé, cette échappée pour prendre part à nos échanges de cet après- midi.
Le professeur Abdoul Almamy Hane, ancien chef du service de pneumologie du CHU- Fann de Dakar, qui a pris sa retraite dans la fonction publique mais qui n’en continue pas moins de mettre son expérience au service de ceux qui souffrent ou ont besoin de conseils.
C’est lui qui a fait dire un jour à un médecin parisien qui s’adressait à moi : « N’abandonnez ni votre médecin ni le traitement qu’il vous a prescrit. »
Je termine cette galerie prestigieuse de portraits par le professeur Issa Wone.
Il fait partie de ceux qui, avec les éditions L’Harmattan, m’ont décidé à faire cette présentation/ dédicace.
Et c’est lui qui m’a présenté au professeur Seydi pour les besoins de cette rencontre. Le professeur Seydi, en plus de son accord a pris, discrètement comme à son habitude, une part non négligeable à la préparation de cette cérémonie.
Je me réjouis de constater qu’Issa, fils de mon regretté cousin, le professeur Ibrahima Wone, a suivi les pas de son illustre père en choisissant lui aussi une carrière de médecin/enseignant et en manifestant un intérêt particulier pour la santé publique.
Ils sont tous très sollicités et leurs responsabilités leur laissent peu de loisir : j’apprécie qu’ils aient fait preuve d’amitié et de générosité pour lire et commenter ce témoignage que je verse dans la corbeille de l’abondante littérature consacrée à l’apparition et à la pandémie due au nouveau Coronavirus.
La pandémie n’est plus l’épicentre de l’actualité mais il ne me semble pas décalé de discuter d’un témoignage sur la Covid-19, même dans un petit livre dont le motif principal est de soutenir qu’il ne faut, sous aucun prétexte, placer la santé au-dessous d’aucune autre priorité.
Mais je dois confesser que ce texte m’a donné bien du fil à retordre.
La volonté de le produire a été présente dans mon esprit dès que certains contours de l’épidémie et ses nombreuses conséquences ont été expliqués.
Mais je concevais autrement le contenu d’une telle contribution, avant d’être contaminé par le virus sans pour autant avoir commencé à l’écrire.
L’infection et l’hospitalisation ont complétement changé la donne : écrire sur cette expérience pouvait prendre différentes formes : un roman, une nouvelle, un entretien organisé ou un petit essai.
La forme de journal intime a vite pris le dessus pour deux raisons : le besoin de fixer, pour mémoire, les étapes, événements et faits significatifs de cette expérience, pour ma gouverne personnelle essentiellement.
Du fait de la singularité de cette affection, je me suis trouvé en dialogue avec moi-même, pour comprendre ce qui m’est arrivé et donner un sens aux rapports que j’ai eus avec différents protagonistes de cette affaire, notamment le personnel médical.
Pour ces deux raisons, j’ai été confronté au dilemme suivant : faut-il le publier ou le garder simplement comme journal personnel ?
Au moment de trancher, les avis de quelques personnes dont j’ai mentionné les noms dans la page des remerciements, m’ont aidé à prendre cette décision.
Le désir de partager mes réflexions, impressions et sentiments avec les hommes et femmes du monde médical et ceux et celles qui ont été malades de la Covid-19 a été décisif.
Je voudrais à présent m’arrêter un moment sur les composantes de ce récit de vie qui n’est pas le premier genre dont je me sois servi puisque, on s’en souvient sans doute, j’ai déjà publié une chronique portant sur l’asthme dans mon autobiographie intitulée : « Philosophie sauvage. La vie a de longues jambes. »
Ce cas-ci comporte plusieurs aspects qu’on ne trouve pas dans le premier.
Il fait l’objet d’une publication à part alors que la chronique sur l’asthme est insérée dans des textes ayant d’autres objets de réflexion que la maladie.
Comme l’a si brillamment montré le professeur Djibril Samb dans sa préface, Saarabaa a toutes les caractéristiques d’un récit : chronologie, descriptions de personnages et de lieux péripéties et dénouement.
Sur ce point je n’ai pas manqué de noter pour moi-même une question qui pourrait venir à l’esprit du lecteur et qui est la suivante : était-il nécessaire de produire ce foisonnement de détails, de portraits d’hommes et de femmes, d’événements et de circonstances, de références à ma famille, mon épouse, mes enfants, des parents et des amis quand, ce qui est attendu de l’auteur, est de parler du virus, de ses manifestations et de l’issue de cette affection sur la personne qui fait ce récit ?
Aucun détail n’est ici, superflus, tous les éléments de la trame de ce récit, même les plus apparemment anodins, anecdotiques ou subjectifs, sont justifiés et ordonnés à une fin principale : faire comprendre comment cette maladie a été vécue par l’auteur de ce récit et expliquer le type de rapports institués entre protagonistes de ce récit de vie, notamment entre le patient et les médecins.
Prenons un exemple : j’ai longuement décrit la cabine 21 où j’ai séjourné un mois, le personnel médical qui y venait, la périodicité des visites, et mon voisin de chambre auquel j’ai consacré des paragraphes conséquents.
Sans ces maillons on ne comprendrait pas l’articulation de certains éléments de l’énigme constituée par les positions opposées des deux médecins chargés de mon dossier sur la question de savoir si tel jour je devais sortir de l’hôpital.
Sans la présence et les propos innocents de mon voisin de chambre cette contradiction n’apparaitrait pas et une part significative de mes interrogations sur la prise en charge médicale disparaitrait.
En science et dans le domaine médical des divergences d’appréciations ne constituent pas forcément un scandale, ni ne mettent en cause la connaissance scientifique et ses mérites. Souvent ce sont des faits de cette nature qui font progresser la science.
Mais du point de vue du patient qui en est informé cela peut constituer une source d’angoisse.
J’ai donc dès le départ voulu donner à ce livre, Saarabaa, laCovid-19 existeje l’ai rencontré, une valeur de témoignage à partager.
Devant la maladie différentes conduites sont possibles et l’on ne peut que respecter et comprendre celle des infectés de la Covid-19 qui n’estiment pas nécessaire de partager cette expérience sous une forme éditoriale ou publique.
Le plus important, en effet, est de recouvrer la santé et de travailler à la préserver.
Dans nos sociétés africaines, sénégalaise en particulier, contrairement à une longue tradition du monde occidental depuis la Renaissance et l’invention de l’imprimerie et du concept d’individu, la publicité d’actes de vie personnelle va souvent à contre-courant d’une certaine éthique de la retenue, de la pudeur, du secret, de l’ésotérisme et de la confidentialité.
Ce type d’interrogation a effleuré l’esprit de tout auteur d’une autobiographie.
La volonté de témoigner peut absoudre l’auteur en ce que cette pandémie semble être, de toutes celles qui sont connues, la plus dévastatrice et la plus menaçante non seulement pour la vie de chacun mais aussi pour la collectivité, voire la civilisation et même l’humanité.
Témoigner c’est donc contribuer à lutter contre cette maladie en soulignant certains aspects de sa complexité, la diversité des modalités de sa manifestation et pour donner aux autorités sanitaires l’avis des infectés rescapés sur les problèmes de prise en charge médicale.
Voici à présent un autre argument pour justifier cette forme de témoignage.
Il s’agit d’un argument philosophique spécifique.
Ce qu’on appelle en philosophie leproblèmeduMal constitue un des objets usuels de la pensée philosophique : pourquoi le Mal sur Terre, est-ce le fait des hommes ou celui d’une puissance qui les dépasse ?
De manière plus prosaïque la violence, la souffrance, la maladie, la mort constituent différentes figues du Mal diversement vécues et interprétées.
La maladie et la mort, deux visages du Mal sur Terre, sont perçues à la fois comme logiques dans l’ordre du vivant (notre vulnérabilité et notre finitude) et indésirables dans l’ordre de l’existence.
L’intérêt de ce rappel est d’en arriver à cette idée fondamentale en philosophie : la question du sens : quel sens donnons-nous à ce qui est vécu. Et, ici, quel sens donnons-nous à la maladie ?
La maladie fait partie de la vie. Être malade c’est encore être en vie et espérer vivre plus longtemps.
À condition que les moyens soient ordonnés à cette fin et qu’une communication appropriée permette au malade de contribuer à sa propre guérison.
Au titre des questions implicites qui se trouvent au cœur de ce témoignage en voici une qui est révélatrice de l’effet Covid sur la psychologie des populations en général, des patients en particulier.
Avec cette hospitalisation, ma perception de l’hôpital a brutalement changé.
J’ai été, à plusieurs reprises, hospitalisé pour cause de mal asthmatique. Et l’hôpital m’était jusque-là apparu dans son sens originel d’hospice – lieu où l’on offre l’hospitalité et le réconfort.
Pour la première fois je me suis montré rétif à cette hospitalisation, suite à cette infection par le nouveau coronavirus.
J’ai exprimé dans ce texte, sous des formes différentes, mon souci et ma volonté d’abord d’éviter d’y entrer, ensuite d’en sortir, en me fondant sur ce que je ressentais à différentes étapes et qui me semblait justifier ce souhait et cette volonté.
Pourtant je sais par expérience que, c’est pour leur bien et par nécessité qu’on admet et retient des patients à l’hôpital.
Malgré les chiffres qui assurent un nombre plus élevé de guérisons que de morts cette nouvelle perception est très certainement due au sentiment d’enferment et d’incertitude qu’au cours de cette période la notion d’hospitalisation a engendré.
Ce changement de regard peut expliquer en partie les rapports médecin/patient qui ont caractérisé mes relations avec les deux principaux soignants ayant eu en charge mon dossier.
Mais d’autres facteurs s’y sont sans aucun doute, également greffés : le manque de personnel qui ne leur a pas permis d’être souvent disponibles, la complexité de cette maladie, leurs propres soucis de membres du corps médical exposés et vulnérables comme tout le monde.
Ils me pardonneront d’ajouter qu’ils me sont apparus comme ayant une certaine propension à se fier presque exclusivement aux instruments de mesure qui leur permettaient de connaitre l’évolution de mon état de santé.
La technologie a rendu d’immenses services à la médecine et à l’humanité et il en sera certainement ainsi et de plus en plus.
Mais la santé relève plus du qualitatif que du quantitatif et s’apprécie en termes de ressenti du patient.
Pourtant, je ne doute pas un instant de ce que leur vocation et leur formation les aient préparés à savoir que ce ne sont pas des chiffres qu’ils ont à soigner mais des êtres de chair et de sang et qui plus est, des êtres humains.
Au titre d’autres questions plus explicites j’ai abondamment brodé sur trois sujets qui reviennent dans mes méditations d’individu aux prises avec une maladie chronique.
En m’inspirant d’un adage de la langue Pulaar j’ai insisté, dans ce livre, sur la primauté de la santé par rapport à toutes les raisons d’ordre économique et tous les arguments de décision et d’orientation des politiques publiques qui ont eu, à un moment ou à un autre, à ne pas prendre un compte suffisant de la santé.
Celal woni afo ngalu : « La santé est l’article premier de la prospérité », dit cet adage.
Je me suis employé à montrer que les traductions littérales et non littérales de cette expression renvoient à deux visions opposées des questions de priorité :
d’un côté celle d’ une conception de type techno- économique, principalement soucieuse de rentabilité et de profits, conception qui a conduit aux difficultés et aux traumatismes révélées par cette pandémie ;
de l’autre celle qui correspond à l’ esprit de cette parole de sagesse à savoir que la santé est cette forme de prospérité garante de toutes les autres.
En lisant récemment Jacques Attali, j’ai vu que ce qu’il appelle « économie de la vie » correspond bien à la leçon qu’il demande de tirer des erreurs des sociétés occidentales les plus développées économiquement et qui sont celles qui ont le plus souffert de cette pandémie. Il élève une nouvelle vision du monde et un changement de politiques publiques au rang de nécessité pour passer de la simple survie de l’humanité à une véritable assurance de vie et de prospérité, avec la santé et l’éducation comme piliers de cette nouvelle orientation.
L’hôpital, la santé publique et l’éducation appellent un changement de regard, un autre paradigme si l’on ne veut pas faire sombrer l’économie elle-même et l’humanité avec elle.
La question souvent débattue dans la presse du monde occidental, au sein des instances sanitaires internationales ou régionales, l’idée d’ une « exception africaine » face à cette pandémie, en termes de nombre d’infectés, d’hospitalisés et de morts, a été abordée dans Saarabaa.
N’ayant aucune expertise dans aucun domaine, encore moins dans celui- ci, en attendant de connaitre l’explication scientifique de ce phénomène, je me suis jeté à l’eau en hasardant une hypothèse tirée d’une sorte d’empirisme naïf : à savoir que, pour le cas du Sénégal, contre toute logique et toute exigence de discipline, c’est la vie sociale, culturelle et religieuse qui pourrait avoir fabriqué une certaine immunité collective.
Mais je n’ai pas oublié que toute l’histoire de la philosophie est un tissu de ruses avec le sens commun, usant de procédés ambivalents pour faire de ce mode de connaissance un marchepied, l’élevant dans un premier temps à la dignité de bon juge pour, l’instant d’après, le récuser comme aveugle à des réalités plus profondes.
Bachelard nous a averti de longue date « Les intuitions sont bonnes, elles servent à être détruites. »
Je suis donc un homme doublement averti pour ce qui est de la valeur de cet argument.
Mais c’est pour le moment la seule explication qu’il me semble pouvoir tirer de l’observation. Seule la science nous édifiera sur la question.
À cet argument à l’emporte-pièce j’ai ajouté celui que je tiens d’un de mes maitres à l’université de Paris, Georges Canguilhem, philosophe et médecin de son état, connu dans l’histoire contemporaine de l’épistémologie historique pour l’importance qu’il accorde au concept de normativité et par extension à celui d’auto-normativité.
Ce concept signifie en gros que la santé n’est pas un état de nature déjà donné dont les écarts par excès ou par défaut sont cause la maladie.
Entre la pathologie et la santé il y a une différence de nature et non de degré. Il n’y a pas en matière de santé une norme statique, universelle et pérenne, valable pour tous les individus et tous les patients face à la maladie.
La spontanéité de la vie et la créativité de l’organisme offrent à ce dernier, face aux pathologies, de tolérer des infractions à la norme habituelle et de créer des normes nouvelles.
« La santé, écrit- il, c’est le luxe de tomber malade et de s’en relever ».
Et pour preuve qu’on ne peut pas la fixer dans des normes immuables, notre philosophe a cet autre aphorisme particulièrement instructif : « Aucune guérison n’est retour à l’innocence biologique. »
En extrapolant et en appliquant ce concept d’auto normativité à ce qu’on appelle « exception africaine », face à la pandémie et en y voyant une explication de son immunité collective relative, j’ai trouvé une caution intellectuelle à cette hypothèse.
Mais ma conviction demeure que c’est la science qui nous donnera la bonne réponse et que sa réponse ne récusera pas forcément l’idée d’exception africaine.
Enfin, dernière question d’intérêt philosophique abordée dans ce livre : le statut épistémologique de la médecine.
C’est un biais par lequel on peut faire l’éloge de la médecine.
Car d’un bout à l’autre de ce témoignage, m’appuyant sur mon expérience de néo-hospitalisé et observant ce qui se passe dans le monde depuis l’irruption du nouveau coronavirus, je n’ai eu cesse de faire l’éloge des médecins et de la médecine.
Partons encore d’une formule de Canguilhem : « La médecine est un art au carrefour de plusieurs sciences ».
Chaque terme de cet aphorisme renvoie à la singularité de cette discipline.
Expliciter cela est un exercice délicat qui consiste à tenir ensemble deux exigences : la médecine appartient au monde des sciences mais en tant que technique il y a dans sa pratique une part d’opacité que la loi scientifique ne peut rendre entièrement transparente et qui ne relève de rien d’irrationnel ou d’une quelconque sympathie envers l’obscurantisme.
C’est la part d’humanisme qui consiste à traiter le patient en ne se contentant pas de le réduire à un ensemble de chiffres - si utiles et pertinents soient – ils, personne n’en disconvient - mais comme un être humain ainsi que Hippocrate l’a très tôt et constamment recommandé dans sa conception holistique de la médecine.
En guise d’illustration, mon collègue, le professeur Djibril Samb, qui a eu la bonté de préfacer ce petit livre, rappelle fort opportunément à la fin de son texte cette recommandation de Hippocrate au médecin : « veiller jusqu’au parfum qu’il porte, lequel doit être agréable et n’avoir rien de suspect » .
Hippocrate avait à l’avance anticipé sur des cas comme le mien, moi qui suis allergique à certains parfums, pas à tous fort heureusement.
Je voudrais terminer cette présentation sur trois notes.
La première est relative au vaccin et à la vaccination et à la nécessité de promouvoir une culture scientifique pour tous.
Les audaces d’interprétation sur l’immunité collective et « l’exception africaine » ne m’ont pas fait perdre de vue le caractère impératif d’une politique et d’une action résolue pour la vaccination universelle.
Cette précision relève de ce que nous devons, en même temps que l’humanisme, faire de la culture scientifique et de la croyance en la valeur de la science un des piliers de l’éducation et de l’émancipation.
La culture scientifique n’est pas l’affaire d’un jour ou des scientifiques seulement.
Elle a besoin de volonté politique, de pédagogies appropriées et de persévérance. Notamment souligner et prouver que cette culture scientifique n’est pas antinomique d’une croyance et d’une pratique religieuses intelligentes et tout à fait conforme à certaines prescriptions des écritures saintes.
Et à propos de vaccination, pour qu’elle soit universelle, une des conditions à satisfaire est bien évidemment que le vaccin soit à la portée de tous.
La deuxième note porte sur SAARABAA, titre de l’ouvrage, concept et facteur psychologique d’accompagnement de ma rencontre avec la Covid-19.
Œuvre musicale à la fois célèbre et somptueuse, le fait d’avoir écouté différentes interprétations de cet air , à commencer par celle de Samba Diabaré Samb, au moment le plus critique de mon infection, à une heure tardive d’une nuit d’insomnie, a eu pour conséquence de faire naitre dans mon esprit l’ambiguïté de sa signification alors qu’en dehors de son refrain je ne savais rien du contenu de cet air, ni son origine ni sa destination.
J’ai dit dans le texte que son refrain, Nanu dem saarabaa, nanu ni bi saarabaa, a eu pour moi l’effet d’un mantra au cours de mon hospitalisation avec des sentiments oscillant entre angoisse et confiance.
C’est quoi un mantra ?
Un mantra, c’est un élément verbal, un mot par exemple, répété mentalement et volontairement, soit dans des exercices à caractère mnémotechnique soit dans d’autres à caractère mystique comme par exemple le zikre.
Par ailleurs, chacun a fait l’expérience, après une longue écoute d’un air ou d’une partition musicale, d’avoir continué à percevoir des lambeaux de flonflons, des bribes de sons, longtemps après la cessation des conditions qui en étaient à l’origine. Voire de les fredonner plus ou moins machinalement. Donc involontairement.
Sa persistance et son surgissement à différentes étapes de mon traitement m’ont fait considérer le refrain de Saarabaa comme un mantra. Mais dont la répétition n’est pas volontaire.
Et j’ai consacré la dernière partie de l’ouvrage aux investigations que j’ai menées, après ma sortie d’hôpital et pour les besoins de ce témoignage, afin d’en savoir plus.
Le résultat auquel je suis arrivé, avec l’aide des professeurs Lamane Mbaye et Massamba Guèye me donne tout à fait satisfaction.
Saarabaa symbolisant un lieu mythique, un lieu qui n’existe nulle part mais ayant valeur d’horizon désirable, j’ai interprété le mantra qu’a constitué pour moi ce refrain comme une métaphore de la santé.
A savoir, une sorte de paradis perdu quand domine la maladie et la douleur.
Ou bien alors l’espoir du retour d’un « âge d’or », celui d’avant la maladie et dont on ne s’aperçoit de la valeur de « paradis » relatif qu’après l’avoir perdu.
J’en ai fait une deuxième interprétation en extrapolant l’idée de lieu mythique pour souhaiter qu’à la lumière de cette pandémie, et après avoir tiré les leçons de nos errements, imprévoyances, négligences, détournements coupables d’objectifs, une nouvelle utopie permette à l’humanité d’aller vers un nouvel « âge d’or « où la santé serait la reine des priorités.
Voici enfin, dernière note ne figurant pas dans l’ouvrage mais est induite par les observations faites sur le nombre de cas d’infectés, d’hospitalisés et de décès, ici et dans le monde.
Il s’agit de considérations relatives à la perception que nous avons de la maladie d’abord (ce virus existe-t-il et si oui pourquoi est-il resté inconnu) ; ensuite la qualité et le nombre des victimes à travers les informations données par les médias et les autorités sanitaires.
En termes d’exigence démocratique et de besoin d’information le rôle de pouvoirs et la portée de leur influence n’est plus à démontrer.
Il s’agit plutôt de notre psychologie collective face à l’actualité en général, aux évènements dramatiques en particulier, notamment les accidents, les maladies et la mort dont les médias et les avis circonstanciés des autorités étatiques et/ou médicales se font l’expression et le relai.
Face aux conséquences désastreuses de cette pandémie qui dure encore et dont on ne connait pas tous les ressorts nos pensées vont vers ceux que nous avons connus et aimés et qui n’ont pas eu la chance que d’autres ont eue.
Parmi eux d’illustres personnalités du monde de arts, des Lettes, de la politique, de la science et d’autres domaines de la vie publique.
Mais il y a également ces milliers d’autres victimes de la Covid-19 qui ne sont ni des stars, ni des hommes et des femmes connus, ces milliers d’anonymes pour le grand public mais dont, évidemment, la perte est connue et a été ressentie par leurs proches endeuillés et confrontés aux conséquences d’un tel traumatisme.
La raison en est simple : les médias s’adressent aux masses et les masses ont besoin de mythes : événements choc, personnalités en vue et qui les ont fait rêver, notamment.
Mais ce fait laisse en creux des réalités plus profondes.
« Être, c’est être perçu » : voilà une formule du philosophe idéaliste du 17e siècle Berkeley, qui pourrait interprétée pour les besoins de cette problématique, éclairer la signification de cette différence de perception et les conséquences qui en découlent.
Formule fausse en première instance car n’être pas vu n’empêche pas d’exister, le philosophe l’ayant lui- même souligné dans un premier temps.
Par exemple la Tour Effel quand on n’est pas à Paris et en face de cette œuvre monumentale.
Par exemple, ce virus dévastateur qu’est le Covid-19 avant le déclenchement de la pandémie à Wuhan en Chine.
Mais formule vraie, en deuxième instance : si personne ne regarde la Tour Effel que reste-t-il de sa valeur : l’image de la ville, les retombées du tourisme et la qualité de la vie culturelle ?
De même le virus du Covid-19 existait bel et bien, d’abord non perçu, puis, dans le même élan s’est révélé à l’humanité tout en causant les dégâts qu’on n’a pas encore fini de dénombre.
Est-on à l’abri d’autres virus inconnus et inaperçus et dont on risquerait de subir les méfaits en même temps qu’ils apparaitraient en pleine lumière ?
Question qui permet de revenir à la formule complète du philosophe anglais : « être c’est être perçu ou percevoir »
D’où l’importance de la recherche scientifique et la nécessité de la doter de moyens conséquents privilégiant ces questions vitales.
Formule valable donc par rapport à la question suivante : le nombre de cas positifs aux tests et le nombre de morts recensés dans le monde et dans chaque pays correspond-il au nombre réel de victimes ?
Du point de vue statistique, les cas non perçus, par exemple faute d’instruments de mesure ou d’équipes qualifiées pour en connaitre, sont-ils marginaux ou, au contraire, de nature à montrer que cette pandémie a été plus dévastatrice qu’on ne l’a pensé.
Ces oublis, omissions et méconnaissances liées à différents facteurs sont- ils de nature à remettre en cause jusqu’ à l’idée « d’exception africaine » ou bien demeurent elles marginales bien que déplorables comme toute perte de vie humaine ?
Mesdames, messieurs, chers amis, parents et collègues merci infiniment d’être venus et d’avoir pris part, chacun à sa manière, à ces échanges où nos trois invités de marque, les professeurs de médecine Seydi, Hane et Wone, nous ont aidé à prendre la mesure exacte des questions qu’inspirent l’expérience d’une rencontre avec le Covid-19. »
MAGAL DE TOUBA, 33 MORTS ET 906 BLESSES
Les accidents survenus entre Touba (centre) et d’autres villes du pays ont fait 33 morts et 906 blessés, a-t-on appris dimanche de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP).
Les accidents survenus entre Touba (centre) et d’autres villes du pays ont fait 33 morts et 906 blessés, a-t-on appris dimanche de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP).
‘’Le bilan définitif des opérations de secours effectuées par la BNSP au Magal 2022, durant la période du 10 au 17 septembre, est de 33 corps sans vie et de 906 blessés’’, a déclaré le lieutenant-colonel Cheikh Tine, porte-parole de la BNSP.
Ce bilan provient de plusieurs types d’accidents, des accidents de la route notamment, qui ont eu lieu entre Touba et d’autres villes, selon la même source.
Lors de l’édition précédente du Magal, 10 décès et 775 blessés avaient été enregistrés par la BNSP, a rappelé Cheikh Tine.
Des milliers de pèlerins venus des 14 régions du Sénégal et d’autres pays ont pris part, comme chaque année, au Magal de Touba, qui commémore l’exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur de la confrérie musulmane des mourides.
AFFAIRE BARTHELEMY DIAZ, TOUS LES DÉPUTÉS DE YAW AU TRIBUNAL MERCREDI
Le maire de Dakar et membre de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW) peut compter sur le soutien de son camp. « Tous les députés de l’opposition principalement ceux de (YAW) seront au Tribunal ».
Le maire de Dakar et membre de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW) peut compter sur le soutien de son camp. « Tous les députés de l’opposition principalement ceux de (YAW) seront au Tribunal ». Une annonce faite par Abass Fall, député et membre de la coalition éponyme.
Barthélémy Dias est poursuivi pour le meurtre, par balle, d’un sympathisant du Parti démocratique sénégalais (PDS), Ndiaga Diouf. Une affaire qui remonte à 2011. Le verdict en appel a été repoussé au 21 septembre 2022.
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L'OPPOSITION PARLEMENTAIRE ANNONCE DES HEURES CHAUDES AU PARLEMENT
Les députés de l’opposition ont annoncé ce lundi en conférence de presse, une panoplie de propositions de loi et d’enquêtes parlementaires à soumettre prochainement à l'Assemblée nationale afin. Ils entendent "exercer pleinement le mandat du peuple"
Les prochains mois à l’Assemblée nationale ne risquent pas d’être plus calmes. Les députés, membres de l’opposition, ont annoncé une panoplie de propositions de loi, d’enquêtes parlementaires et de lettres écrites qui risquent de créer des tiraillements à l’hémicycle.
Ici les explications du député Birame Souleye Diop, président du groupe parlementaire de Yewwi.