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15 juin 2025
LE NOUVEAU PLAN ANTI-INONDATIONS DE MACKY SALL
En décidant de remettre un ministère chargé des Inondations dans l’attelage gouvernemental, le chef de l'État se rend compte que la situation va empirer à cause du réchauffement climatique
En décidant de remettre un ministère chargé des Inondations dans l’attelage gouvernemental, Macky Sall se rend compte que la situation va empirer à cause du réchauffement climatique. Au-delà de la gestion des prix des denrées, c’est l’autre préoccupation des citoyens fortement impactés cette année par les conséquences des pluies diluviennes.
Cette année, l’hivernage a été fortement pluvieux poussant le Président Sall à enclencher à nouveau le plan Orsec. Avec les effets dus aux changements climatiques, la situation va sans doute empirer dans les prochaines années. Conscient de la vulnérabilité du pays à ces chocs, Macky Sall a ramené un ministère chargé des Inondations dans l’attelage gouvernemental. Dès son accession au pouvoir, il avait mis en place le ministère de la Restructuration et de l’aménagement des zones d’Inondations (Mrazi), qui devait coordonner la mise en œuvre du Programme décennal de gestion des inondations (Pdgi). Mais, il sera supprimé lors du remaniement de juillet 2014 avec la mise en place d’un ministère délégué chargé de la Restructuration et de la requalification des banlieues et le rattachement de la Darzi au ministère du Renouveau urbain, de l’habitat et du cadre de Vie, en charge de la gestion des inondations. Plus tard, il sera supprimé et remplacé par la Direction de la prévention et de la gestion des inondations. Cette nouvelle création vient renforcer le nouveau Plan décennal de lutte contre les inondations prévu avant décembre 2022. Pour Macky, cela doit être un programme d’investissements «massifs en matière d’assainissement (eaux pluviales), intégrant des projets et zones prioritaires, selon la cartographie nationale des inondations, disponible, et les évaluations techniques et financières, réalisées».
Il faut savoir que le 19 septembre 2012, lors d’un Conseil présidentiel, l’Etat du Sénégal avait établi un Plan décennal de lutte contre les inondations (2012-2022) dont le budget était évalué à plus de 766 milliards F Cfa.
LES ATTENTES DU FORUM DES JUSTICIABLES VIS-À-VIS D'ISMAILA MADIOR FALL
Des chantiers s’annoncent pour le nouveau Garde des Sceaux
Aussitôt son retour effectif à la tête du département de la Justice, des chantiers s’annoncent pour le nouveau Garde des Sceau. C’est ainsi qu’à la suite de la mise place du nouveau gouvernement de «combat et de défis», le Forum du Justiciable, pour une prise en charge «diligente et efficiente des questions judiciaires», invite le professeur Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, à accélérer la mise en œuvre des réformes judicaires déjà formulées par les acteurs de la justice et de la société civile.
A travers une déclaration de son Bureau exécutif sur la mise en œuvre des réformes judiciaires, rendue publique hier lundi, le Forum du Justiciable estime que «la mise en œuvre des réformes judiciaires posera certainement les jalons nécessaires au renforcement de notre Etat de droit». Babacar Ba et ses camarades déclinent ainsi leurs propositions de réformes en 13 points. On peut citer : «Prévoir des mesures d’encadrement du principe d’inamovibilité par la définition de la notion d’intérim et par l’énumération des éléments pouvant justifier le recours à la notion de nécessité de service ; Conférer aux membres du Conseil supérieur de la Magistrature le pouvoir de proposition dans le cadre des nominations et des mutations des magistrats».
Ils prônent aussi ceci : «Les membres élus du Conseil supérieur de la Magistrature doivent être en nombre au moins égal à celui des membres de droit ; Ouvrir le Conseil supérieur de la Magistrature à des personnalités extérieures reconnues pour leur expertise et leur neutralité (avocats, universitaires, société civile…) ; Subordonner l’affectation des magistrats du parquet à l’avis conforme du Conseil supérieur de la Magistrature à défaut le faire nommer par le Conseil lui-même ; Instaurer un parquet financier spécialement chargé de traiter les délits économiques et financiers ; Etablir une loi qui prévoit que le ministre de la justice, qui conduit la politique pénale déterminée par le gouvernement, adresse uniquement aux magistrats du parquet des instructions générales. Il ne pourra leur adresser aucune instruction dans des affaires individuelles».
Les autres volets de cette réforme chers au Forum du Justiciable sont : «Instaurer un juge de la détention et des libertés spécialement chargé de statuer sur la mise en détention provisoire et sur les demandes de mise en liberté afin de rationaliser les mandats de dépôt ; Encadrer la détention provisoire en matière criminelle pour en limiter la durée à deux (2) ans ; Privilégier le contrôle judiciaire pour les personnes qui présentent des garanties de représentation en justice ; Rendre effective la mise en œuvre du bracelet électronique comme alternative à la détention pour désengorger les prisons ; Réformer la loi n°81-54 du 10 juillet 1981portant création de la cour de de répression de l’enrichissement illicite (CREI) pour prévoir le droit à un recours effectif ; Assurer l’autonomie budgétaire des juridictions», lit-on dans le texte.
AU MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT, UNE INSTABILITÉ AU MÉPRIS DES ENJEUX
Les différents ministres qui se sont succédés à la tête de ce département partent et laissent dernière eux des chantiers colossaux
Les mouvements et instabilité à la tête de certains départements dans les différents gouvernements du chef de l’Etat Macky Sall, n’épargnent pas le ministère de l’Environnement. Plusieurs nominations ont eu lieu sous son règne. Et pourtant, l’Environnement est un secteur aux enjeux multiples. Pis, à part Aly El Aïdar, toutes les autres personnes choisies, ont atterri en terrain inconnu.
L’Environnement fait partie des ministères les plus instables du régime actuels. Aly El Aïdar, Abdoulaye Bibi Baldé, Mame Thierno Dieng, Abdou Karim Sall et désormais Alioune Ndoye, sont les hommes politiques qui ont eu à gérer ce département, depuis l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir. La réflexion qui mérite d’être posée est de savoir si une question aussi importante que l’environnement peut s’accommoder avec un changement permanent ?
Les différents ministres qui se sont succédés à la tête de ce département partent et laissent dernière eux des chantiers colossaux. Par exemple, le plastique est une équation que le Sénégal n’arrive toujours pas à résoudre. D’abord, une loi a été votée en 2014, sous Abdoulaye Bibi Baldé, ses résultats n’ont pas été à la hauteur des objectifs. Puis, une autre fut adoptée, avec des mesures coercitives beaucoup plus renforcées, le résultat reste le même : le plastique continue d’inonder rues, espaces et marchés. La consigne sur les bouteilles en plastique n’est toujours pas appliquée, contrairement à ce que dit la loi n°2020-04 du 8 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence des produits plastiques sur l’environnement qui abroge et remplace la première.
Le plastique, l'impossible solution
Elle n’est pas la seule directive fortement défendue par le ministre Abdou Karim Sall et qui n’a pas été suivie d’effets. Cette même loi de 2020 interdit les sachets plastiques à usage unique comme la matière utilisée pour le conditionnement des sachets d’eau. La Covid-19 a été une des raisons avancées pour différer l’application de cet interdit ; jusqu’à présent rien de nouveau sous les cieux. Le péril plastique n’est pas le seul mal de l’environnement que le Sénégal n’arrive à pas gérer. La déforestation continue de plus en plus notamment au Sud du pays où les nombreuses mesures mises en place ne font pas abdiquer les braconniers. Le Sénégal subit de plein fouet les effets des changements climatiques avec notamment l’érosion côtière qui menace le littoral, les inondations qui frappent plusieurs localités notamment de grandes villes comme Dakar et banlieue. Le financement de son adaptation est un défi à relever et le pays assurant la présidence de l’Union africaine (Ua) est le porte-voix de la revendication selon laquelle les 20 pays développés responsables de 80% des émissions des gaz à effets de serre devront financer les projets d’adaptation des pays les moins avancées durement éprouvés dont la plupart se trouvent sur le continent.
Les projets de développement risquent d'être préjudiciables
Dans son rapport sur l’état de l’environnement en 2020, publié en janvier 2022, le Centre de suivi écologique (Cse) rappelle l’importance de prendre en compte l’environnement dans les projets de développement. «La sauvegarde de l’environnement est l’un des défis majeurs auxquels devra faire face l’État du Sénégal dans un contexte de croissance démographique de la population (16,2 millions d’habitants en 2019), de pauvreté grandissante (37,8% de pauvres) et de changements climatiques aux multiples impacts».
Il relève ainsi que «le Plan Sénégal émergent (Pse) ambitionne une transformation structurelle de l’économie et de la société à l’horizon 2035. Cette ambition s’appuie sur une exploitation des ressources agricoles (terres, eaux, forêts), minières, pétrolières, gazières et une intensification du tissu industriel du pays, qui doit combiner optimisation et rationalité».
Seulement, le Cse, mettant en garde aussi, de souligner que «les changements environnementaux attendus dans les prochaines décennies risquent de s’amplifier au point d’atteindre ou de dépasser des seuils critiques et irréversibles, si des mesures de sauvegarde adaptées ne sont pas soigneusement élaborées et effectivement mises en œuvre. En effet, une bonne partie de l’économie sénégalaise repose sur des systèmes de production qui, une fois affectés par les crises environnementales, vont nécessairement affaiblir un pays caractérisé par une situation socioéconomique encore fragile».
La pollution va de mal en pis
L’état de l’environnement au Sénégal, c’est également une pollution des océans, de l’air, la perte de la biodiversité et une forte pression foncière qui menace les sites non aedificandi, surtout à Dakar. En outre, les populations voisines d’industries chimiques, continuent de payer cher leur proximité avec ces exploitants de ressources minières. La pollution dans la zone de Mboro est très importante à cause de la présence des Industries chimiques du Sénégal (Ics) et d’autres structures similaires.
Dans la région de Kédougou, l’exploitation de l’or, aussi bien industrielle qu’artisanale, rime avec la destruction de l’environnement. Les substances chimiques telles que le mercure, cyanure polluent les eaux ; les compagnies minières dans leurs activités de recherches, délestent la forêt de ses arbres sans que le suivi idoine ne soit fait en retour.
Dans la capitale, le cas de la Senchim à Thiaroye sur Mer est là pour rappeler qu’il y a nécessité d’être beaucoup plus regardant sur l’environnement pour le bien-être des populations.
Il est à signaler également que les ministres de l’Environnement nommés par le président de la République, Macky Sall, ont plus été des politiques que des hommes du sérail. Il n’y a qu’Aly El Aïdar, militant écologiste, engagé pour la préservation de l’environnement, qui sort du lot.
LA NOUVELLE LÉGISLATURE AU DÉFI DU CONSENSUS
Avec une répartition quasi égalitaire des sièges, les deux forces politiques (pouvoir et opposition) sont condamnées à travailler à une entente y compris pour des questions à fort enjeu politique, sous peine de bloquer le fonctionnement du Parlement
La 14e législature est partie pour vivre une mandature très complexe. En effet, avec une répartition quasi égalitaire des sièges entre pouvoir et opposition, au niveau de la plénière et du bureau, la bonne marche de l’Assemblée nationale est suspendue au consensus de ces forces politiques.
Après une session d’ouverture très mouvementée, le lundi 12 septembre dernier, marquée par l’intervention des gendarmes dans l’enceintre de l’hémicycle, sur demande de la présidente de séance, Aissatou Sow Diawara, pour sécuriser le processus d’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale, les députés ont finalement procédé à l’élection des membres du bureau de l’institution parlementaire, le mardi 13 septembre dernier. Composé de 19 membres dont 8 vice-présidents, 6 Secrétaires élus, 2 questeurs et 3 présidents de Groupes parlementaires, cette nouvelle équipe qui a la charge de régler les délibérations de l’Assemblée nationale mais aussi d’organiser et de diriger tous les services de l’Assemblée nationale dans les conditions déterminées par le Règlement intérieur, se singularise par une égalité de représentation entre le pouvoir et l’opposition.
En effet, sur les 20 membres qui le compose dont le président de l’Assemblée nationale, 10 sont issus de la mouvance présidentielle et les 10 autres restants sont des représentants de l’opposition regroupée autour de l’inter-coalition Yewwi-Wallu. Cette situation est tout simplement inédite. C’est la première fois que l’Assemblée nationale soit confrontée à un tel statuquo. Considérée comme la pièce maitresse du fonctionnement administratif de l’institution parlementaire, les deux forces politiques en présence (Pouvoir et opposition) sont condamnées, sous peine de bloquer le fonctionnement du Parlement, de travailler à trouver un consensus même dans les questions à fort enjeu politique. A défaut, notamment en cas de divergence comme cela a été le cas lors de la session d’ouverture du lundi 12 septembre concernant la présence des ministres élus députés, c’est le fonctionnement de cette instance qui risque de connaitre une paralysie qui n’épargnera certainement pas le travail parlementaire dans sa globalité.
Abou Sané, ancien parlementaire : «On va irréversiblement vers des blocages parce…»
«Le bureau de l’Assemblée nationale tel qu’il se présente aujourd’hui ne rassure pas puisque les nouveaux députés sont venus pour changer radicalement les choses alors que les autres qu’ils ont trouvés sur place sont des conservateurs. On va donc vers des blocages puisque les gens ne se feront pas de cadeaux. Mais, pour mieux apprécier ce qui viendra, il faut attendre la mise en place des Commissions puisqu’il y a deux instances au niveau de l’Assemblée nationale : le Bureau et la Conférence des présidents. Le bureau étant déjà composé avec une répartition de membres comme suite : 10 pour l’opposition contre 9 pour la coalition au pouvoir plus le président de l’Assemblée nationale qui a pris l’engagement d’être équidistant le jour de son élection en disant qu’il sera le président de tous les députés.
On va irréversiblement vers des blocages parce que les approches, les contenus, les fonctions sont totalement opposées. A cela, il faut également ajouter la fièvre de la pré-campagne pour la présidentielle de 2024. Avec l’installation des Commissions qui se fera à partir du 20 septembre prochain, nous aurons peut-être une vision plus globale de la perspective qui nous attend notamment concernant la composition de la Conférence des présidents qui forme, avec le bureau, les deux organes déterminants de l’Assemblée nationale. Cependant, j’avoue que l’installation des Commissions ne changera rien. On aura le même scénario puisque les Commissions seront partagées de manière équitable entre la coalition au pouvoir et l’opposition.»
Alioune Souaré, ancien député et spécialiste du droit parlementaire : «Il n’y a aucun texte qui dit de manière explicite que les décisions du bureau sont prises par vote ou par consensus»
«L’article 17 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale dit que le Bureau à tous les pouvoirs pour régler les délibérations de l’Assemblée nationale et pour organiser et diriger tous les services dans les conditions déterminées par le présent Règlement intérieur. Autrement dit, il n’y a aucun texte qui dit de manière explicite que les décisions du bureau sont prises par vote ou par consensus. Mais, je sais que dans la pratique parlementaire, le bureau privilégie le consensus. Et à défaut de consensus, il votait. C’est une pratique parlementaire, il n’y a aucun texte qui organise cette méthode de travail. Aujourd’hui, ce qui fait foi dans le travail parlementaire, c’est le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, tout à fait dans le Règlement intérieur qui complète les dispositions de la Constitution puis vient ce qu’on appelle les pratiques parlementaires, c’est-à-dire des règles non inscrites. Le travail parlementaire est régi par ces trois principes : les règles écrites dans le Règlement intérieur, la Constitution et les règles non écrites qui relèvent des pratiques parlementaires. Autrement dit, ce qui se faisait avant par rapport à la prise de décision au niveau du bureau, c’est soit de privilégier le consensus et, à défaut de consensus, le vote.
Maintenant, si ces mêmes pratiques sont maintenues et que demain, le bureau se retrouve en face d’une question sur laquelle il n’y a pas un consensus, qu’est-ce qui va se passer s’il devrait voter ? C’est la grande question d’autant plus qu’il y’a une répartition également des membres du bureau entre la majorité au pouvoir et l’opposition. Bennoo bokk yaakaar a 4 vice-présidents, 3 secrétaires élus, un questeur, un président de groupe ; ce qui fait un total de 9 membres. Et si, on rajoute le président de l’Assemblée nationale, ça fait 10. Yewwi a 3 vice-présidents, 2 Secrétaires élus, un questeur plus un président de groupe parlementaire ; ce qui fait un total de 7 membres dans le bureau. De son coté, Wallu a 1 vice-président, 1 Secrétaire élu et un président de groupe parlementaire. Si vous faites la somme des 3 membres de Wallu plus les 7 de Yewwi, cela fait 10 membres pour l’opposition. Il reste maintenant les Commissions dont la répartition se fera comme la mise en place du bureau».
L'AGENDA AFRICAIN DE LA 77E AG DE L'ONU
Guerre en Ukraine, dérèglement climatique, sécurité alimentaire vont dominer cet événement pendant près d’une semaine, avec quelques rendez-vous africains importants, notamment un sommet extraordinaire de la Cédéao
La 77e Assemblée générale de l’ONU, réunion annuelle des chefs d’État et de gouvernement au siège des Nations unies, s’ouvre ce mardi 20 septembre à New York. Guerre en Ukraine, dérèglement climatique, sécurité alimentaire vont dominer cet événement pendant près d’une semaine, avec quelques rendez-vous africains importants, notamment un sommet extraordinaire de la Cédéao.
Ce mardi 20 septembre, dans l’immense salle vert et or de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), le président sénégalais Macky Sall sera le premier chef d’État africain à monter la tribune, juste derrière le président brésilien, Jair Bolsonaro, qui ouvre traditionnellement les travaux chaque année.
L’après-midi, Macky Sall sera suivi par le président des Seychelles, Wavel Ramkalawan, puis par le Congolais Félix Tshisekedi et le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, l’un après l’autre, et ensuite le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch.
Mercredi on entendra les présidents du Nigeria, puis de plusieurs autres pays du continent, dont le Rwanda, Madagascar, le Gabon, la Côte d’Ivoire le Kenya et le Ghana. Ensuite, ce sera le tour des Premiers ministres, puis des ministres de s’exprimer les jours suivants.
Un sommet sur la sécurité dans le Sahel et le golfe de Guinée doit également avoir lieu, en présence de la France, ainsi qu’un « panel de haut niveau », dont des chefs d’États ouest-africains, dont le président nigérien, Mohamed Bazoum, ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Et un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est bel et bien confirmé jeudi ou vendredi ; il sera question des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet.
A la mi-journée ce mardi, on pourra entendre sur RFI et France 24 une interview exclusive du ministre des Affaires étrangères du Nigeria, Geoffrey Onyeama, qui confirmera la tenue et l’ordre du jour de ce sommet extraordinaire. Sur RFI, ce sera dans Afrique Midi, à 14h30 heure de Paris, 12h30 TU.
Par Mamadou Ndiaye
TEMPS D’INCERTITUDES
Femme forte ayant du caractère, Mimi Touré était-elle sur le point de former une escouade de fantassins ? S’apprêtait-elle à aller à l’assaut de la citadelle imprenable, sabre au clair ? ....
Femme forte ayant du caractère, Mimi Touré était-elle sur le point de former une escouade de fantassins ? S’apprêtait-elle à aller à l’assaut de la citadelle imprenable, sabre au clair ? A son corps défendant, elle avait réussi à susciter un élan de sympathie auprès d’une frange de Sénégalais toujours prompts à donner raison à la « victime ».
Ses sorties millimétrées laissaient des traces et faisaient écho au sort qui se dessinait pour elle, ce mémorable 12 septembre, jour d’installation de la 14ème législature au sein d’une Assemblée nationale complètement transfigurée.
En sentant venir le « coup », elle a désamorcé la frappe en retournant à son avantage, par l’évitement, l’isolement qui l’entenaillait. Ainsi, elle enchaînait les actions d’éclats, les unes plus hardies, les autres moins élaborées, mais toutes orchestrées pour garder l’initiative et … mener l’offensive. Avait-elle prévu l’inattendu dans son scénario ?
Lorsque Macky Sall décide vendredi de s’adresser à la nation, le microcosme politico-médiatique s’enflammait. Par ce seul fait, l’attention se détourne de Mimi. Le contre-feu allumé tient le haut du pavé. Dakar et l’arrière pays tentent d’ébruiter l’intervention télévisée déjà fixée à une heure de grande écoute.
Un condensé de curiosités décale le projet de Mimi et fait décroître son intérêt dans l’opinion désormais portée vers l’annonce que fera le 16 septembre au soir le Président Sall. Ce dernier, sans doute très au fait de ce qui se tramait, dissocie sa démarche de celle de son ancienne collaboratrice et inverse les termes de l’équation politique du moment.
Comment étouffer la démarche de rupture de son ancien Premier Ministre sans la heurter frontalement ? Dans son propos liminaire, il évoque sans ambages la nomination imminente du Premier Ministre pour « porter le combat » de la demande sociale. L’estocade réduit à néant la volonté de Mme Mimi Touré devenue député de la 14ème législature.
Elle a mené, avec allant et tambours battant la campagne des législatives pour le compte de son camp. A-t-elle réussi ? A-t-elle échoué ? Sans voix, elle s’aperçoit en tous cas que son échafaudage s’effondre. La veille et le lendemain, l’allocution du Président occupe les médias et les conversations mondaines.
La vague déferlante, massive et vive, se répand comme une trainée de poudre. Signe évident d’une reprise en main. Celle-ci se traduit par la nomination de Amadou Ba au prestigieux poste de Premier Ministre. La presse, à l’image de Bès Bi Le Jour, dissèque l’arrivée de cette figure de proue de la classe politique et met l’accent sur « la prime de la patience » qui vient le distinguer.
Un retour aux affaires qui ne laisse personne indifférent. L’afflux de commentaires, globalement accommodants, donne la mesure de l’empathie dont bénéficie le nouveau chef de gouvernement, très introduit dans les sphères de la haute finance internationale. Par deux fois, il a dirigé des Ministères de souveraineté, notamment les Finances et le Budget et les Affaires étrangères, donnant la pleine mesure de sa maîtrise des dossiers sensibles et complexes.
Il apprend vite du pays et des hommes, autrement dit des situations et des contextes. Il s’en rapproche d’autant que son cheminement politique l’incite à privilégier le terrain, à étoffer son carnet d’adresse et son portefeuille relationnel déjà bien fournis. Reste la formation du gouvernement : un chef d’œuvre de délicatesses !
Le Président et son Premier Ministre planchent toute la journée (et peut-être même avant) sur le montage, sur la combinaison, sur la cohérence, sur la cohésion, sur l’harmonie. Un réel exercice d’équilibre en définitive. Quant, à l’arrivée, certains proches du Chef de l’Etat, ne font plus partie de l’attelage, l’on devine aisément combien difficile est la composition d’une équipe gouvernementale.
Les compromis et les concessions se télescopent dans un subtil dosage qui n’élude ni les sensibilités, ni les susceptibilités. Pour contenter les alliés, mieux vaut se délester des ses propres partisans quitte à « gérer plus tard les frustrations » qu’engendre un remaniement ministériel.
Matar Ba, Malick Sall et Abdou Karim Sall, en ont sûrement fait les frais. Leur fidélité au Président atténue leur amertume dans l’attente d’étapes ultérieures d’engagement. Les occasions ne manquent pas pour qui sait « prendre son mal en patience. » D’ailleurs, à quoi sert-il de courir si la sagesse recommande de « partir à point » !
Il est clair donc que Benno Bokk Yakaar constitue à n’en pas douter un vrai « sac de nœuds » avec des problèmes sans solution et de potentiels conflits en réserve... Mais pour l’heure la situation embrouillée contraint le couple de l’Exécutif au réalisme.
Chaque décision à prendre inspire une pesante précaution. Et pourtant, par définition un choix procède d’une sélection. Or qui dit sélection, dit élimination. Dans ce contexte politique de majorité précaire tout choix à opérer s’avère délicat en raison justement de la fragilité du moment.
Face à une sévère conjoncture, faire bloc devient la seule option possible pour réduire les incertitudes politiques. Car tout le monde n’a d’yeux que pour la très prochaine élection présidentielle de février 2024. Jour pour jour, seize mois nous séparent de l’échéance fatidique. Elle cristallise les attentions.
Rien n’est encore joué. Autrement dit tout se joue maintenant : l’édification d’une force homogène, une réponse efficace à la demande sociale et la construction dans la durée d’une économie vigoureuse avec un socle industriel vecteur de croissance et créateur d’emplois conséquents. Le nouveaux Premier Ministre a conscience des enjeux et des difficultés qui se dressent sur le chemin de la réussite.
Il indique néanmoins la voie en s’appuyant sur le Plan Sénégal Emergent (PSE) dont les axes stratégiques demeurent mais légèrement réarticulés autour de plans d’actions prioritaires pour intégrer les défis résultant de la pandémie du Covid-19.
Pour le symbole, Amadou Ba érige la formation professionnelle au rang de priorité. Par cette option, il anticipe sur l’adéquation des emplois de demain en réponse aux besoins des entreprises du secteur Gaz et Pétrole, de la technologie de précision et du processus de dématérialisation de segments entiers de l’économie dite numérique. Autant dire du pain sur la planche…
Il y a chez lui une habile volonté de débrider les politiques publiques en dynamitant les conservatismes pour alléger les rigidités inhibitrices. Des investissements massifs conditionnent l’émergence et le succès des savoirs endogènes au sein des lycées techniques à réhabiliter en restant attentif aux nouvelles filières.
Le Premier ministre dispose d’un atout de taille : la confiance et le soutien du Président de la République. Sa marge de manœuvre le prédispose à agir avec autorité et aisance. Il ne manque pas de naturel. Sortira-t-il de l’épreuve essoré ou renforcé ? Le temps veille.
TRAFIC DE VISA, LE CONSULAT GÉNÉRAL DE FRANCE À DAKAR AU CŒUR D’UNE ENQUÊTE
Après l’affaire de trafic de visas et de faux passeport qui avait éclaté en 2021 et qui avait éclaboussé deux députés et des membres du mouvement « Y’en a marre », l’ambassade de France à Dakar est encore au cœur d’une enquête pour trafic de visa.
Après l’affaire de trafic de visas et de faux passeport qui avait éclaté en 2021 et qui avait éclaboussé deux députés et des membres du mouvement « Y’en a marre », l’ambassade de France à Dakar est encore au cœur d’une enquête pour trafic de visa. Selon le site Africa Intelligence.fr, des irrégularités ont récemment été constatées au sein du service des visas du consulat français à Dakar.
En septembre 2021, deux rappeurs membres du mouvement « Y’en a marre », en l’occurrence Kilifeu et Simon, avaient été incarcérés suite à des soupçons de trafic de visas Schengen et de fraudes au passeport. L’un d’eux, Kilifeu, était notamment mis en cause pour avoir perçu de l’argent afin d’obtenir plusieurs titres de séjour, grâce à ses relations présumées au sein du consulat français.
Mais, selon le site Africa intelligence.fr, l’histoire se répète au Consulat général de France à Dakar. Nos confrères renseignent que « l’Inspection générale du Quai d’Orsay a récemment diligenté des investigations concernant des irrégularités constatées au sein du service des visas du consulat français de la capitale sénégalaise ». Une affaire qui intervient alors que l’ambassade de France à Dakar « peine à répondre à une hausse sans précédent des demandes de titres de séjour ».
La même source révèle qu’une « discrète enquête administrative a été ouverte, déjà depuis plusieurs semaines, par l’Inspection générale des affaires étrangères, pour des présumées "irrégularités" signalées au sein du consulat de France, à Dakar ». En cause, indique-t-on « un trafic de titres de séjour, dont le principal instigateur serait un agent officiant au service des visas de l’établissement, situé dans le quartier du Plateau ». Les faits concernent en effet plusieurs dizaines de demandes de visas étudiants. De nombreux élèves sénégalais auraient été victimes du montage mis en place par l’agent du consulat français. Encore en cours, les investigations du Quai d’Orsay pourraient donner lieu à des suites judiciaires en France.
L’affaire intervient alors que le consulat de France à Dakar fait actuellement face à une forte augmentation de la demande de visas (+ 250 % pour les « courts séjours ». Une situation de blocage dont le député de la neuvième circonscription des Français de l’étranger, Karim Ben Cheikh, a fait l’une de ses priorités. Fraîchement élu sous l’étiquette de la Nupes, cet ancien conseiller des affaires étrangères devrait, toujours selon la même source, se rendre prochainement au Sénégal afin de faire avancer le dossier.
FUNERAILLES D'ELISABETH II, LONDRES POINT DE CONVERGENCE DE DIRIGEANTS
Plusieurs centaines de dirigeants et de représentants des monarchies du monde entier sont réunis, lundi, à Londres, pour assister aux funérailles de la reine Elizabeth II, avant son inhumation dans la soirée au château de Windsor.
Plusieurs centaines de dirigeants et de représentants des monarchies du monde entier sont réunis, lundi, à Londres, pour assister aux funérailles de la reine Elizabeth II, avant son inhumation dans la soirée au château de Windsor.
Deux milles invités triés sur le volet assistent à Londres, lundi 19 septembre, aux funérailles de la reine Elizabeth II, décédée à l’âge de 96 ans après 70 années de règne. L’abbaye de Westminster, où la monarque a été couronnée en 1953, accueille cet évènement hors normes, point d’orgue d’une série d’hommages rendus depuis la mort, le 8 septembre, de la reine à la popularité planétaire.
Plusieurs processions funéraires sont organisées au cours de la journée, dans la capitale britannique mais également jusqu’au château de Windsor, célèbre résidence de la famille royale britannique située à une trentaine de kilomètres de la capitale, où la reine sera inhumée dans la soirée au cours d’une cérémonie privée.
DÉCÈS DE IMAM MOUSTAPHA GUÈYE
L’islamologue El Hadji Moustapha Guèye, président de l’Association des imams et oulémas du Sénégal, a été rappelé à Dieu lundi soir à Paris
Dakar, 20 sept (APS) – L’islamologue El Hadji Moustapha Guèye, président de l’Association des imams et oulémas du Sénégal, a été rappelé à Dieu lundi soir à Paris, a appris l’APS auprès de sa famille.
Le défunt guide religieux se faisait soigner dans la capitale française depuis quelques jours, selon la même source.
Agé d’‘’environ 90 ans’’, El Hadji Moustapha Guèye dirigeait l’Association des imams et oulémas du Sénégal depuis le décès, le 5 septembre 2001, de son prédécesseur, El Hadji Maodo Sylla (1930-2001), imam de la Grande Mosquée de Dakar.
Le premier à présenter l’émission ‘’Lettres musulmanes’’ à la RTS, il était réputé pour son immense savoir de l’islam, sa vaste culture musulmane et son franc-parler, a dit à l’APS l’imam Oumar Diène, son collaborateur et secrétaire général de ladite association.
El Hadji Moustapha Guèye présentait également une émission musulmane sur la radio et la télévision du groupe privé Wal Fadjri pendant plusieurs années.
Basé à Thiaroye, dans la ville de Pikine (ouest), depuis une cinquantaine d’années, il y dirigeait une mosquée et un institut islamique.
Ses conférences sur l’islam attiraient beaucoup de monde au Sénégal comme à l’étranger.
Prêcheur de renom, il fut disciple et compagnon de Cheikh Ibrahima Niass (1900-1975), le fondateur de Médina Baye, une cité de la confrérie tidjane située dans la ville de Kaolack (centre).
Avec l’aide de ce célèbre érudit, El Hadji Moustapha Guèye avait approfondi ses connaissances islamiques et faisait partie des principaux représentants de la faydatou tidjaniya, cette ‘’profusion gnostique’’ dont Cheikh Ibrahima Niass déclarait être l’incarnation.
Il maîtrisait l’histoire de la faydatou tidjaniya et était témoin oculaire de l’évolution de ce mouvement qui revendique 500 millions de membres vivant en Afrique, en Europe, en Asie et dans les Amériques.
El Hadji Moustapha Guèye a exercé les fonctions de commissaire général au pèlerinage aux lieux saints de l’islam, un poste auquel il avait été nommé par l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade.
Il est également auteur d’une importante bibliographie de langue arabe.
REMANIEMENT DES DENOMINATIONS
Le changement de gouvernement a entrainé aussi son lot de modifications dans la dénomination de certains ministères, mais également quelques éclatements. Revue des évolutions.
Le changement de gouvernement a entrainé aussi son lot de modifications dans la dénomination de certains ministères, mais également quelques éclatements. Revue des évolutions.
Comme presque à la publication de chaque attelage gouvernemental, celui de samedi passé comporte quelques changements dans la dénomination de certains ministères. Parfois, il s’agit de changements mineurs, mais qui épousent les préoccupations et priorités de l’heure. Ainsi, le département de l’Agriculture et de l’Équipement rural se voit ajouter « souveraineté alimentaire ». On l’aura compris, c’est lié au Programme agricole pour la souveraineté alimentaire durable (Pasad) lancé au mois de juillet dernier en remplacement du Pracas. D’un coût de 1021 milliards de Fcfa sur la période 2022-2026, ce nouveau programme va s’articuler autour du renforcement de la riziculture, de l’horticulture et du développement des céréales sèches.
Le ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage et de l’Insertion se voit délester du portefeuille de l’Emploi au profit du ministère de la Jeunesse qui, en plus, se voit confier la problématique de l’Entrepreneuriat. En devenant ministère de la « Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi », ce département gagne en galon et importance dans la conduite des politiques publiques dans un contexte où le Président de la République a fait de cette question de l’emploi et de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes une priorité comme en attestent le programme Xeyu Ndaw Gni et les structures d’accompagnement à l’instar de la Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj).
À quelques semaines de la tenue de la prochaine Cop 27 au Caire et à quelques mois du début de l’exploitation du pétrole et du gaz, la thématique de la transition écologique est au cœur du débat sur le plan mondial. Cela peut expliquer pourquoi le ministère de l’Environnement et du Développement durable est devenu « Environnement, Développement durable et de la Transition écologique ». La même logique contextuelle, mais cette fois-ci de renchérissement des prix des denrées de première nécessité peut justifier le changement observé dans l’appellation du ministère du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises devenu « Commerce, de la Consommation et des Pme ». Par ailleurs, un petit glissement lexical a été noté dans la dénomination du ministère du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale. En effet, « Équité sociale » a sauté pour laisser place à « Solidarité nationale », ainsi, on a désormais « Ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Équipée territoriale ». Même évolution lexicale mineure pour le ministère de la Fonction publique et du Renouveau du service public qui devient « Ministre de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public ».
À côté de ces changements de dénomination majeurs ou mineurs, on a les ministères qui ont tout simplement été éclatés pour devenir deux départements distincts. Il en est ainsi du ministère du Tourisme et des Transports aériens. Cette décision a enfanté, d’un côté, le ministère des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, et de l’autre, le ministère du Tourisme et des Loisirs. Par le passé, on a eu cette même configuration. Même cas de figure pour le ministère de la Culture et de la Communication. Il a été scindé en deux (là également, ce n’est pas nouveau), pour donner le ministère de la Culture et du Patrimoine historique et le Ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique.
Autre nouveauté dans le nouvel attelage gouvernemental, c’est la disparition de l’appellation « Secrétaire d’État ». À la place, on a désormais des « Ministres auprès de », des sortes de « Ministres délégués » comme dans le temps. On en a quatre dont deux existants déjà dans l’ancienne équipe gouvernementale et deux nouvelles créations. Pour les existants, il s’agit de celui auprès du Garde des Sceaux chargé de la Bonne gouvernance de la promotion des droits humains et celui auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. Pour les nouvelles créations, il s’agit du Ministre auprès du Ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité de proximité et de la protection civile et du Ministre auprès du Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, chargé de la prévention des inondations.