Le Président Macky Sall à Londres
L’équipe de combat du nouveau Premier ministre va assurer les arrières. Le Président Macky Sall s’envole pour Londres avant de se rendre à New York. À Londres, d’après un communiqué de la Présidence, le chef de l’Etat prendra part, ce lundi, aux obsèques de la Reine Elizabeth II. Puis il reprend l’avion pour le pays de l’Oncle Sam afin de participer, du 20 au 23 septembre, à New York, au segment de haut niveau de la 77e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies et à plusieurs rencontres en marge de l’Assemblée générale, dont un sommet sur l’éducation. Le Président Macky Sall est attendu à Dakar le 24 septembre.
Niasse, Haut représentant du président de la République
Le Président Macky Sall ne laisse pas le secrétaire général de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp) prendre sa retraite politique. L’As avait annoncé dans nos éditions précédentes que Moustapha Niasse allait rebondir après son départ de la Présidence de l’Assemblée nationale. C’est désormais chose faite. Le progressiste en chef est nommé Haut représentant du président de la République. Un nouveau poste dans l’architecture institutionnelle du Sénégal. Le désormais ex-directeur de cabinet du président de la République, Mahmoud Saleh, occupe le poste vacant d’Envoyé spécial du président de la République. Il a été occupé pour la première fois par Aminata Touré avant qu’elle rejoigne le Conseil Économique, Social et Environnemental (Cese). Abdoulaye Daouda Diallo devient ministre d’Etat directeur de Cabinet du président de la République. Quant à Cheikh Kanté, il est promu ministre auprès du président de la République, Chargé du Suivi du Pse. Notre billant confrère Yoro Dia va assurer la communication du Palais. Il est nommé ministre, Porte-parole et coordonnateur de la communication de la Présidence de la République. Abdοu Latif Cοulibaly est reconduit ministre secrétaire général du gouvernement.
Du rêve au cauchemar : Abdou Guèye écope 6 mois
La trentaine révolue, Abdou Guèye rêve de devenir millionnaire sans lever le plus petit doigt. Pour arriver à ses fins, il a versé dans l’escroquerie. En vue de bien mener son projet délictuel, il s’est rapproché de Mass Wade pour lui présenter un projet illusoire de vente d'œuvres d'art classées patrimoine historique camerounais. Afin d’obtenir les articles, il a demandé à la partie civile la somme de 14 millions FCFA avant de lui promettre qu’un Américain allait racheter les œuvres. Sans se douter de quoi que ce soit, Mass Wade a versé rubis sur ongle le montant que lui a réclamé le présumé escroc. Mais lorsque ce fut l’échéance, Abdou Guèye a fait savoir à Mass Wade qu'il ne pouvait plus respecter ses engagements, parce qu'il a été dupé par un Sénégalais et un Camerounais. Des explications qui n’ont guère convaincu le plaignant qui a porté plainte contre le sieur Guèye pour escroquerie, à la Division des Investigations Criminelles (Dic). Face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, le prévenu Abdou Guèye s’est présenté comme fonctionnaire dans une unité rattachée au ministère des Mines. Il a nié les faits qui lui sont reprochés. «Dans cette affaire, je suis aussi une victime. J’ai perdu 32 millions Fcfa dans le projet. J’ai même enclenché une procédure judiciaire contre mes bourreaux à Douala», argue-t-il. Selon le maître des poursuites, le projet n'existe que dans l'imagination du prévenu. Le juge a condamné Abdou Guèye à 6 mois de prison ferme. Il devra également indemniser la partie civile à hauteur de 15 millions 650 mille francs.
Le Cesti fortement représenté dans le Gouvernement
Avec l’arrivée du Dr Yoro Dia comme ministre, porte-parole et coordonnateur de la Communication de la Présidence, le Cesti fait son entrée fracassante dans le gouvernement d’autant qu’il y retrouve son ainé Latif Coulibaly et un autre cadet cestien Aliou Sow. Ils vont désormais toiser les enfants de troupe représentés par Serigne Mbaye Thiam , Alioune Ndoye et Moustapha Bâ le nouvel argentier du pays. Un repaire de crack.
Me Malick Sall out
Sans doute ils vont tous être recasés bientôt, mais en attendant , il faut dire que le garde des sceaux n’est pas sorti indemne de son bras de fer avec Farba Ngom dont la loyauté au président Sall est légendaire. L’entourage de Malick Sall le soupçonne d’ailleurs à raison d’avoir réussi à faire nommer Me Moussa Bocar Thiam au détriment de Me Malick Sall qui commençait à pousser des ailes. En tout cas, il faut dire qu’avec la nouvelle donne, le Pm Amadou Ba a toutes les cartes en main. Il n’aura aucun enquiquineur dans son équipe pus qu’il est désormais en phase avec Mame Mbaye Niang. Hott et Add ayant quitté le gouvernement, il peut dérouler tranquillement.
Macky Sall «sanctionne» Keur Massar
Le Président Macky Sall n'a pas été tendre avec le département de Keur Massar, dans le nouveau gouvernement. Les ministres Amadou Hott et Aminata Assome Diatta ont été remerciés malgré les efforts consentis politiquement dans la commune. Il faut dire que le chef de l'État n'a pas aimé les divisions des responsables de la mouvance présidentielle dans cette localité, qui n'ont pas su faire bloc derrière Aminata Assomme Diatta qui a été choisie par le chef de l'Etat. À cela, s'ajoutent les nombreux investissements comme le Progep 2 pour lutter contre les inondations et la construction de l’autopont pour venir à bout de l'embouteillage, qui n'ont pas été payants. Excepté la commune de Malika, Benno Bokk Yaakaar a perdu toutes les autres communes. Un désaveu confirmé lors des dernières Législatives. Ainsi le Président Sall n'a-t-il pas reconduit les ministres de Keur Massar.
Un étudiant sénégalais arrêté à l’aéroport de Tunis
La nouvelle est devenue virale sur les réseaux sociaux. Un compatriote qui a voyagé à bord de la compagnie Tunisair est en détention à l'aéroport de Tunis, depuis maintenant quatre jours. Les autorités policières de la Tunisie n’ont même pas daigné aviser les autorités consulaires du Sénégal ou la famille du mis en cause. Pire, dans un premier temps, elles ont fait savoir aux proches de l’étudiant qu’il n’y avait aucun Sénégalais en détention à l’aéroport, avant d’avouer que notre compatriote est en détention à l'aéroport de Tunis parce qu'il aurait agressé un policier. Finalement, le dossier est bien suivi par les autorités consulaires qui espèrent faire libérer notre compatriote.
Thierno Alassane Sall dénonce l’arrêté du Préfet de Dakar
Le leader de la République des Valeurs dans le concert de dénonciations de l’interdiction du grand concert musical panafricain pour la limitation à deux mandats. Le parlementaire se demande en quoi un concert, organisé dans un lieu fermé et sécurisé comme l’hôtel Radisson, peut attenter à l'ordre public. Au-delà de l'entorse arbitraire et illégale à la liberté d'expression, regrette le député, cette interdiction en dit long sur les intentions de Macky Sall concernant un 3e mandat.
Abus de confiance sur 1,744 million
Le commerçant A. Kandji, âgé de 22 ans et habitant Hann Plage, est en train de méditer sur son sort à Rebeuss. Il est envoyé en prison pour abus de confiance portant sur 01,744 million Fcfa au préjudice de la dame S. Manga. Cette dernière qui devait recevoir de l’argent en provenance du Maroc, ne disposait pas de compte Orange Money. Elle a fait appel au commerçant A. Kandji pour qu’il retire l’argent. Mais contre toute attente, le commerçant empoche l’argent et l’utilise à des fins personnelles. Il donne des rendez-vous depuis juillet à la dame sans honorer ses engagements. Ayant marre des mensonges du commerçant, S. Manga se rend alors à la Division des investigations criminelles (Dic) pour porter plainte contre le mis en cause. Ce dernier confie aux enquêteurs qu’il s’agissait d’un prêt avant de passer aux aveux. Il sollicite un moratoire que la victime refuse de lui accorder. Le commerçant est alors placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour abus de confiance
Le Directeur général de la société Savaré en prison
La dame Kh. Dieng regrette d’avoir fait connaissance avec le trio I. Savaré, M. Sabaly et M. Sow, un agent d’une banque de la place. Voulant un financement pour augmenter ses revenus, Kh. Dieng s’en est ouverte à I. Savaré et M. Sabaly de la société Sencred et l’agent de banque M. Sow. Le trio a demandé à la victime qui cherchait un financement de 30 millions de déposer la moitié de la somme, c’est-à-dire 15 millions. Kh. Dieng qui voulait concrétiser son projet n’a pas hésité à débourser la somme réclamée. Elle devait rembourser 03,500 millions de francs tous les dix mois. Mais I. Savaré et compagnie ont floué Kh. Dieng à qui ils ont remis un chèque sans provisions de 30 millions. Se sentant bernée, elle réclame à I. Savaré la restitution de son argent. Et bonjour les dégâts. Car le Directeur général de la société Savaré lui a signifié qu’il est dans l’impossibilité de lui restituer séance tenante son argent. La victime se rend alors à la Division des investigations criminelles (Dic) pour porter plainte contre les mis en cause. Et le Directeur de la société Savaré qui avait bénéficié d’une liberté provisoire est passé aux aveux. Il soutient avoir commencé les démarches pour l’obtention des financements. Mais il a buté, dit-il, sur l’interdiction d’exercice de sa société par le ministère des Finances et du Budget. Des allégations qui ne vont guère convaincre les hommes du Commissaire Adramé Sarr qui vont placer en garde à vue I. Savaré et son épouse M. Sabaly et M. Sow avant de les déférer au parquet pour abus de confiance.
Aly Mané clash Serigne Mbaye Thiam
La publication de la liste des membres du gouvernement a créé des frustrations dans les rangs du Parti socialiste. Le député et président du Conseil départemental de Nioro, Aly Mané, dénonce dans Dakaractu la reconduction du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. Selon lui, la solidarité et la justice sociales devaient pousser le parti à choisir un autre responsable. Il fustige le fait que depuis dix ans, Serigne Mbaye Thiam s’agrippe aux privilèges, mais reste indifférent aux besoins du parti. Aly Mané précise d’ailleurs que depuis dix ans, ils sont ensemble dans le département de Nioro, mais Serigne Mbaye Thiam n’a jamais eu le courage de se présenter à une élection, encore moins de soutenir un maire socialiste de la région de Kaolack. A l’en croire, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement n’est là que pour sa propre personne. Il invite le parti à se prononcer sur cette situation qui ne peut plus continuer. Le responsable socialiste pense qu’il est temps de renouveler les membres du gouvernement et de redéfinir les termes du compagnonnage avec le Président Macky Sall.
Arrestation d’un voleur multirécidiviste
Le soudeur métallique M.Hanne est un multirécidiviste. Condamné à deux reprises pour vol, le bonhomme ne veut pas changer de comportement. Habitant à Pikine Benne Tally, M. Hanne a été surpris dans une maison en train de dérober des rouleaux de fils électriques et des cartons de carreaux. Pourtant, il avait à plusieurs reprises réussi à voler du matériel dans ce site d’une société de la place. D’ailleurs la propriétaire, A. Sall, avait déjà déposé une plainte à la Dic. Son modus operandi sera découvert par le vigile de la société qui a mis fin aux agissements de M. Hanne. Il est conduit à la Dic où il reconnaît sans ambages les faits. Il brade les fils électriques au marché Alizé et les carreaux à Grand Dakar. Le mis en cause est placé en garde à vue. Il sera déféré au parquet pour vol avec effraction commis la nuit et recel.
ASSEMBLEE NATIONALE, SIX SUPPLEANTS INSTALLES PROCHAINEMENT
Une semaine après l’installation de la 14e Législature, l’Assemblée nationale va enregistrer l’arrivée de nouveaux membres. Il s’agit des remplaçants des députés appelés par le président Macky Sall dans le gouvernement Amadou Ba 1
Dans la foulée de la formation d’un nouveau Gouvernement, ce week-end, des députés nouvellement élus, devenus ministres, devront quitter l’Assemblée nationale, en vertu du principe de la séparation des pouvoirs. En effet, pas moins de six suppléants, tous membres de la majorité, seront installés à l’Hémicycle dès la prochaine session.
Une semaine après l’installation de la 14e Législature, l’Assemblée nationale va enregistrer l’arrivée de nouveaux membres. Il s’agit des remplaçants des députés appelés par le Président Macky Sall dans le gouvernement Amadou Ba 1. Il s’agit, en effet, de Yoro Sow, enseignant de formation, qui remplace Aly Ngouille Ndiaye, nommé Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire. Directeur des ressources humaines (Drh), Demba Ba va, de son côté, prendre le siège de son titulaire sur la liste départementale de Podor, Abdoulaye Daouda Diallo, nommé Directeur de Cabinet du Président de la République.
A Kaffrine, c’est le socialiste Abdoulaye Wilane qui va signer son retour à l’hémicycle, à la place d’Abdoulaye Seydou Sow, maintenu à la tête du département de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Elue députée sur la liste départementale Bby de Diourbel, puis nommée Ministre de la Femme, de la Famille et de la protection des enfants, Fatou Diané sera remplacée par l’institutrice Dior Mbengue.
Sur la liste nationale proportionnelle, c’est Abdoulaye Diagne, Coordonnateur du Mouvement national des élèves et étudiants républicains (Meer), qui s’adjuge le siège d’Amadou Ba, promu à la tête de la Primature.
Quant à Maïmouna Séne, opératrice économique, elle devra prendre la place du Ministre Mariama Sarr. Cette dernière reste dans le gouvernement, même si elle a changé de département.
Ces membres du gouvernement, ainsi que tous les autres députés frappés par l’incompatibilité (Mademba Bitèye, directeur de la Senelec, Amadou Mame Diop de la Sapco, entre autres), ont jusqu’à ce lundi, à minuit, pour démissionner, comme le stipulent la loi électorale et le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Mais du côté de la majorité, toutes ces hypothèses ont été prises en compte dans leur démarche. C’est du moins ce qu’a fait savoir le Ministre Abdoulaye Seydou Sow dans l’émission ‘’Jakarlo’’ sur la Tfm, vendredi, soit à la veille de la formation du nouveau gouvernement. « Nous avions anticipé sur tout ça, en invitant à notre séminaire de formation des nouveaux députés, les 10 et 11 septembre dernier, au moins trois à quatre suppléants. C’était pour éviter de leur faire des formations à part une fois qu’ils seraient installés », avait-il indiqué.
A noter, par ailleurs, que dans l’actuelle Législature, il y a au moins deux membres qui ont récemment siégé au Conseil des Ministres. Il s’agit d’Abdoulaye Diouf Sarr, débarqué, fin mai dernier, du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, dans la foulée de l’affaire des 11 bébés de Tivaouane. Sa successeuse, Dr. Marie Khemesse Ngom Ndiaye, est maintenue au poste. Mais l’ancien maire de Yoff est élu premier vice-président de l’Assemblée nationale.
L’ancien ministre Oumar Youm, lui, dirige désormais le groupe parlementaire de la coalition ‘’Benno bokk yaakaar’’ (Bby).
LA NOMINATION DU PM ET LA FORMATION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE LUNDI
Les quotidiens parus ce lundi 19 septembre 2022 commentent dans leur ensemble, la nomination de Amadou Ba au poste de premier ministre et la formation du nouveau gouvernement composé 38 portefeuilles dont 8 femmes et 8 jeunes.
Les quotidiens parus ce lundi 19 septembre 2022 commentent dans leur ensemble, la nomination de Amadou Ba au poste de premier ministre et la formation du nouveau gouvernement composé 38 portefeuilles dont 8 femmes et 8 jeunes. Ecoutez le résumé de l'actualité présenté par Fabrice Nguéma sur la Zik Fm.
LA POSITION AFFICHÉE PAR ALASSANE SECK DE LA LSDH
Alassane Seck comprend la révolte d’Aminata Touré. Tête de liste nationale de BBY, elle s’attendait à être propulsée au perchoir de l’Assemblée nationale.
Alassane Seck comprend la révolte d’Aminata Touré. Tête de liste nationale de BBY, elle s’attendait à être propulsée au perchoir de l’Assemblée nationale. Le maire de Richard-Toll, Dr Amadou Mame Diop, choix du président Macky Sall, l’a coiffée au poteau.
L’invité du JDD explique : « En 2014, quand on l’a évincée du poste de Premier ministre, j’étais choqué. Le prétexte était qu’elle n’avait pas gagné dans son fief de Grand-Yoff. Pour moi, ce n’était pas un argument. Je connais des membres du gouvernement qui n’avaient pas gagné et qui étaient restés. C’était une façon de la faire partir. »
Mais, il estime que « le plus grave, c’est la deuxième fois, au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Où elle a fait à peine huit mois (avant) d’être destituée. En contrepartie, la personne (Idrissa Seck) qui a été prise n’était pas forcément la meilleure formule. » Pour lui, « c’était la deuxième trahison. »
« Celle de trop, c’est celle-là, a-t-il poursuivi. Il fallait attendre le jour du vote, le 12 septembre, pour qu’elle (Aminata Touré) sache qu’elle n’était pas (la candidate). Pour moi, c’est un manque de respect notoire. Parce que tout le monde disait que c’était acquis, pour une fois, il y aura une femme présidente de l’Assemblée nationale. Elle a été tête de liste nationale, elle a travaillé et parcouru des milliers de kilomètres. Pour moi, cela aurait été plus simple, de lui dire, ‘’tu ne pourras pas être candidate’’ mais attendre 10 minutes avant le démarrage du vote, c’est très (très) frustrant ».
Le membre de la société civile, rappelant qu’à chaque fois, Aminata Touré a été remplacée par des hommes, a conclu que ce sont « les femmes qui trinquent à la place des hommes ».
DIOR MBENGUE PREND LA PLACE DE FATOU DIANÉ
À la suite de la nomination de Fatou Diané au poste de ministre de la Femme de la Famille et de la Protection des enfants, Dior Mbengue devient députée.
À la suite de la nomination de Fatou Diané au poste de ministre de la Femme de la Famille et de la Protection des enfants, Dior Mbengue devient députée. Enseignante de formation, l’ancienne responsable des jeunesses féminines libérales, est actuellement surveillante au collège d’enseignement moyen de Ndoulo, sa localité de naissance. Proche de Aminata Tall, Dior Mbengue remplace l’ancienne coordonnatrice du PROMISE qui avait clamé partout qu’elle ne voulait pas devenir députée mais plutôt ministre, chose qui est faite depuis hier à la suite de la mise en place du gouvernement de Amadou Ba.
AMADOU BA PM, LES ATTENTES DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
Nommé Premier ministre hier samedi, Amadou Ba est très attendu par la société civile dont la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH). Son président, Alassane Seck, ce dimanche 18 septembre, a indiqué que « l’urgence, c’est de parer au plus pressé...
Nommé Premier ministre hier samedi, Amadou Ba est très attendu par la société civile dont la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH). Son président, Alassane Seck, devant le JDD, ce dimanche 18 septembre, a indiqué que « l’urgence, c’est de parer au plus pressé », en insistant d’abord sur « les inondations. »
Formulant ses attentes, il a relevé que « des situations sont restées en l’état : ce sont les enfants de la rue. Pour nous, c’est une urgence signalée. L’État devrait faire l’effort qu’il faut pour les renvoyer chez leurs parents. C’est une volonté politique. Je pense que l’État n’a pas fait ce qu’il devait faire. C’est un point important trop visible. Pour nous, défenseurs des droits humains, nous pensons que les enfants devraient être mis dans de meilleures conditions. »
Ensuite, a-t-il ajouté : « il faut une réforme forte du Code de procédure pénale de façon à limiter dans le temps les détentions préventives. » Sur ce point précis, il est d’avis que « l’État n’a pas assumé » après les réformes engagées en 2016. Dans la mesure où dit-il : « il y avait un Code qui était promu, qui était intéressant. » Mais, « au dernier moment, ils l’ont enlevé. Parce qu’il y a une frilosité de la part des autorités qui n’osent pas modifier l’existant. C’est ça qui est dangereux. » Il pense « qu’il y a des injonctions sur le plan international, qui font pression sur l’État du Sénégal. » A ce propos, l’ancien observateur de prison de confier : « il y a au niveau du Camp pénal, un quartier de haute sécurité, qui a été créé pour les présumés terroristes. Ce qui n’est pas évident. Mais, les conditions sont totalement inhumaines. Tout ça pour dire que l’État est dépendant des bailleurs ou des grandes puissances comme la France. Pour nous, il est urgent d’humaniser la détention au Sénégal. » Ce qui n’est pas encore le cas, a-t-il déclaré.
Il invite, enfin, le chef du gouvernement à « prendre son bâton de pèlerin » pour « décrisper » la tension politique.
Une liste qui s’ajoute à une feuille de route déclinée par le président Macky Sall, dans son message à la nation, prononcé vendredi : « les mesures d’allégement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, la lutte contre les inondations, la cherté du loyer, resteront pour moi, la priorité des priorités, a-t-il déclaré. Parce que mon souci, c’est de tout faire pour rendre le quotidien plus supportable pour tous. Dans cette optique, nous avons en perspectives de larges concertations avec toutes les parties prenantes, notamment les associations de consommateurs, les commerçants, et tous les acteurs, pour arrêter de nouvelles mesures ».
POURQUOI IL FAUT LUTTER CONTRE LES FAUSSES INFORMATIONS ET LES BARRAGES CULTURELS
Face à la résurgence des maladies émergentes en Afrique, le chef de Service des maladies infectieuses de Fann, recommande de lutter contre la désinformation et les barrages culturels. Entretient avec le professeur Moussa Seydi
Face à la résurgence des maladies émergentes en Afrique, le chef de Service des maladies infectieuses de Fann, recommande de lutter contre la désinformation et les barrages culturels. Dans cet entretien accordé à Bés bi Le jour, le professeur Moussa Seydi analyse l’impact des essais cliniques sur les systèmes de santé.
Comment se porte la recherche en Afrique ?
Depuis cette dernière décennie, il y a eu des progrès. Parce que si on regarde, la production scientifique mondiale était multipliée par 2,3 en Afrique. Alors que cette production scientifique a été multipliée par 1,3 dans le reste du monde. Mais il faut remarquer que ce progrès a eu lieu après un retard énorme, et nous sommes toujours en retard malgré ces progrès parce qu’il n’y a que 2,4% de chercheurs mondiaux qui sont africains. Moins de 1% des brevets sont détenus par les Africains. Nous participons à moins de 4% de la littérature scientifique mondiale. Il y a des progrès qui ont été faits mais il reste beaucoup à faire pour combler le gap.
Quel est l’impact de ces recherches sur les systèmes de santé ?
Je donnerais un point de vue du clinicien. Par rapport à l’utilisation de l’azytromicine et de l’hydroxy chloroquine dans le Covid, il y a des articles qui ont montré que c’était efficace in vitro. Une étude préliminaire a montré que cela pouvait marcher et nous avions pris l’option de l’utiliser. Et après avoir utilisé ce médicament, à peu près sur 1000 malades, nous avons fait une étude rigoureuse qui nous a montré que cette association était efficace et bien tolérée. Donc, cela nous autorisait à continuer le traitement et pas pour des recommandations internationales. Nous l’avions fait pour nous-mêmes. Mais le contexte a bien changé, et depuis lors, cette association n’est plus recommandée pour plusieurs raisons. On ne sait pas si cette combinaison marche sur Omicron. On sait qu’il y a des traitements qui marchent sur Delta par exemple, mais qui ne marche pas sur Omicron. On sait que le vaccin est un peu moins efficace sur Omicron.
Que peut-on retenir en guise d’exemple ?
Je peux donner l’exemple du vaccin Ebola. Nous avons participé à un projet de recherche là-dessus, on sait que sans ce vaccin, il est difficile d’arrêter une épidémie à virus Ebola. Et pour ces deux grands projets, la Solution recherche opérationnelle (Sro) c’était Pharmalys. C’est cette organisation qui nous a accompagnés. Imaginez dans un contexte de polémique internationale, si vous faites une recherche sans une au niveau de Pharmalys, peut-être votre étude ne sera même pas prise au sérieux. Donc, ce sont des organisations très importantes pour nous chercheurs. Je peux donner l’exemple de human papilloma virus, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus, les recherches ont été effectuées ici notamment au lycée Kennedy. Ce sont ces recherches qui avaient permis de faire un plaidoyer pour l’introduction du vaccin chez les filles âgées de 9 à 15 ans. Je peux donner l’exemple de l’infection à Vih, les premières recherches ont été menées ici. Au début, on disait qu’en Afrique il fallait juste faire le traitement des maladies opportunistes, il ne fallait pas donner de traitement anti rétroviral, c’est ce que tous les experts occidentaux disaient. On traite les infections opportunistes, on les laisse tranquillement mourir de l’infection à Vih. Mais ce sont ces recherches menées ici qui ont montré la faisabilité de ces traitements en Afrique. Et ce sont ces recherches qui avaient permis de faire le plaidoyer pour que ces médicaments soient mis à la disposition des patients gratuitement. Je peux donner d’autres exemples, et je ne vous ai parlé que des recherches menées, ici, à Dakar, qui était impliqué. Donc, on ne peut pas dissocier la recherche clinique de la médecine.
Que faut-il faire pour propulser la recherche face à la résurgence des maladies émergentes ?
Il y a beaucoup de choses à faire et à chaque niveau. D’abord, au niveau institutionnel, il faut créer et renforcer les institutions de recherche avec un agenda scientifique. Je ne vais pas donner de détail - mais pas d’agenda politique, pas d’agenda personne, pas un autre agenda, un agenda scientifique. La deuxième chose, c’est qu’il faut des moyens financiers. La recherche c’est quand même très lourd, il faut beaucoup de ressources. Si vous avez un montant dérisoire, vous ne pouvez pas faire de la bonne recherche. La recherche coûte cher mais voyez le résultat. Si vous créez un vaccin qui sauve des milliers de vies humaines, vous mettez sur pied un traitement qui guérit des millions de personnes, ça vaut le coup. Il faut former le personnel à la recherche. Parce que dans l’exercice de sa profession, il peut constater des problèmes, vouloir analyser en vue d’apporter des solutions. Mais beaucoup de médecins dans les régions vous diront qu’ils ont réussi à identifier et à régler un problème à l’issue de recherches opérationnelles. On me raconte une histoire il y a très longtemps par un de nos anciens, je pense que c’était à Khombole, où il y avait beaucoup de cas de tétanos. Alors, quelqu’un a mené des études pour voir si en faisant le flambage de la lame de rasoir, est-ce que cela peut réduire le nombre de cas de tétanos néonatal. Et il avait trouvé que cela a réduit le nombre de cas de tétanos néonatal. Il y a des endroits ici, au Sénégal, où on a juste incité les gens à se laver les mains. Et on a vu en se lavant les mains, que cela réduisait les infections respiratoires. Ceux sont des types de recherche opérationnelle qu’un médecin peut faire. Donc, il faut faire former les gens dans le cadre de cette recherche opérationnelle.
Pour une adhésion des populations aux vaccins et traitements, qu’est-ce qu’il y a lieu de faire ?
Il faut lutter contre les fausses informations, les barrages culturels. La recherche est indispensable. Dans certains endroits, dès qu’on parle de recherche, on pense qu’on met en danger la vie des patients, on donne des médicaments que l’on ne connait pas, etc. Vous avez tous entendu parler du vaccin contre le Covid-19, vous vous rappelez le message qui circulait disant que tous ceux qui sont vaccinés, 6 mois après, allaient tous mourir. Si on était tous morts, que serait devenu le monde ? Ce sont des lobbys très bien organisés pour détruire tout ce qui est en rapport avec la recherche comme ceux qui sont contre les vaccins. Nous sommes infectiologues, moi je n’ai jamais vu de cas de diphtérie, mes anciens en voyaient tous les jours et les gens mourraient comme pas possible. C’est parce qu’il y a le vaccin, le tétanos néonatal, on peut rester 3 ans sans le voir. Lorsque je faisais mes études en médecine, il y en avait minimum 200 par année. Et je peux continuer à donner des exemples. L’hépatite B, depuis qu’on a commencé à renforcer la vaccination, est devenu assez rare chez les enfants âgés de moins de 15 ans. C’est un gros combat, il faut lutter contre ces obstacles culturels mais aussi politiques. Il faut qu’il y ait de bonnes institutions, une bonne organisation et que le ministère de la santé et tous ceux qui parlent de santé se mettent ensemble pour voir comment faire pour lever tous les goulots d’étranglement.
MACKY SALL SE RENFORCE
Le président a choisi de nommer ses plus fidèles défenseurs dans le nouveau gouvernement. Cela indique que le chef de l’Etat pourtant en fin de mandat, est plus que jamais déterminé à faire face à l’opposition
Le président de la République a signé, le samedi17septembre,tard dans la soirée, le décret de nomination du nouveau gouvernement placé sous l’autorité du Premier ministre, Amadou Ba, nommé quelques heures plus tôt. Fort d’un effectif de 38 ministres contre 33 ministres et 4 secrétaires d’Etat pour le gouvernement précédent du 1er novembre 2020, le chef de l’Etat a encore frappé fort en signant le départ surprise de certains ministres mais aussi en misant sur ses plus fidèles défenseurs dans cette nouvelle équipe gouvernementale de combat dominée par des politiques.
En situation de semi vacances au lendemain des élections législatives du 31 juillet dernier, l’Administration publique sénégalaise est tenue de reprendre le travail cette semaine. Et pour cause, l’excuse de l’attente du nouveau gouvernement n’est plus valable avec la signature par le président de la République des décrets de nomination du nouveau Premier ministre et de sa nouvelle équipe gouvernementale le samedi 17 septembre dernier. En effet, lors de sa première prise de parole, le tout nouveau Premier ministre annonçant la disponibilité des décrets de répartition des services et domaines d’interventions entre les différents départements ministériels, a indiqué que son équipe se mettra au travail dès le début de cette semaine. Présenté comme une équipe de combat par son chef, Amadou Ba, le nouveau gouvernement est composé de 38 ministres contre 33 ministres et 4 secrétaires d’Etat pour le gouvernement précédent du 1er novembre 2020. L’autre particularité de cette nouvelle équipe gouvernementale reste la création de départements ministériels rattachés respectivement auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur; du Garde des Sceaux, ministre de la Justice; du ministre de l’Intérieur et du ministre de l’Eau et de l’Assainissement .
AVEC 8 MINISTÈRES, LES FEMMES PERCENT LE MYSTÈRE DU DÉPARTEMENT DE L’ÉCONOMIE
Le nombre de femmes nommées dans cette nouvelle équipe gouvernementale n’a pas varié par rapport au gouvernement précédent. Avec un effectif de 8 ministères sur les 38 ministères, soit 21% , les femmes ont tout de même gagné une place dans le cercle fermé des ministères régaliens de l’Etat. Avec sa promotion à la tête du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération en remplacement d’Amadou Hott, la désormais ex-Directrice Régionale du bureau d’ONU Femmes, Mme Oulimata Sarr, vient ainsi de briser un plafond de verre vieux de plus de soixante ans. Aujourd’hui, elle est la première femme à occuper ce poste. Outre les femmes, les jeunes ont également fait une percée importante dans ce nouveau gouvernement. En effet, en plus du ministère de la Jeunesse, le département de prédilection de leur représentant dans le gouvernement, le président de la République a confié sept autres ministères à des jeunes.
MACKY MISE SUR UN GOUVERNEMENT DE COMBAT AVEC DES POLITIQUES
Alors qu’on croyait qu’avec le rééquilibrage des forces au niveau de l’Assemblée nationale où sa coalition Benno bokk yakaar (avec seulement 83 députés contre 82 pour l’opposition et les non-inscrits confondus) ne dispose plus de la majorité des voix, surtout avec la frustration de Aminata Touré à la suite de sa mise à l’écart pour la présidence de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat allait miser sur une équipe de technocrates pour réduire au maximum les risques d’une confrontation au niveau du Parlement, tel n’est pas le cas. Au contraire, Macky Sall a plutôt choisi de nommer ses plus fidèles défenseurs ces derniers jours. Une situation qui laisse à penser que le chef de l’Etat qui est pourtant en fin de mandat, est plus que jamais déterminé à faire face à l’opposition.
Au ministère de la Justice, le Pr Ismaïla Madior Fall, principal théoricien, rédacteur et défenseur des réformes juridiques du Président Sall depuis 2012, signe son retour. De même, Mame Mbaye Niang, un des promoteurs de la 3e candidature de Macky Sall en 2024, signe ainsi son retour au ministère du Tourisme. Une des voix autorisées de la jeunesse républicaine, toujours prête à aller au front pour défendre le président, Pape Malick Ndour, le tout jeune président du Conseil départemental de Guinguinéo, est promu à la tête du ministère de la Jeunesse chargé de l’emploi des jeunes. Il en est de même pour l’ancien porte-parole du Parti socialiste qui a transhumé vers l’Apr, Me Moussa Bokar Thiam, promu ministre de la Communication des télécommications et de l’Economie numérique, pour ne citer que ceux-là.
EN PLUS DES 38 MEMBRES DU GOUVERNEMENT, MACKY SE DOTE DE 5 MINISTRES À LA PRÉSIDENCE
Au-delà des 38 ministres, le président de la République a également procédé à la nomination de 5 autres ministres rattachés à la présidence de la République dont un ministre d’Etat. Il s’agit entre autres, de l’ancien ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, nommé ministre d’Etat, directeur de Cabinet du Président de la République. L’ancien président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, nommé haut représentant du Président de la République. Dr Cheikh Kanté nommé ministre auprès du Président de la République, Chargé du Suivi du Pse. Le journaliste et analyste politique, Yoro Dia, nommé ministre, Porte parole et Coordonnateur de la communication de la Présidence de la République en remplacement de seydou Guèye et enfin Mahmoud Saleh, nommé Envoyé spécial du Président de la République.
13 DÉPARTS DU GOUVERNEMENT
Comme lors de chaque remaniement, ce nouveau gouvernement a enregistré le départ de beaucoup de ministres. Au total, ils sont 15 ministres à ne pas être reconduits par le chef de l’Etat dans la nouvelle équipe gouvernementale placée sous l’autorité du Premier ministre, Amadou Ba. Il s’agit entre autres, de l’ancien ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, remplacé par Amadou Moustapha Bâ. Me Malick Sall, ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux qui cède sa place à Ismaïla Madior Fall qu’il avait remplacé à la tête de ce département en 2019. Amadou Hott, a aussi cédé sa place à la tête du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération à la désormais ex-Directrice Régionale du bureau d’ONU Femmes, Mme Oulimata Sarr.
Autre départ enregistré dans le cadre de cette nouvelle équipe gouvernementale, c’est celui de Mme Ndeye Saly Diop qui n’a pas été reconduite au ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants. Il en est de même pour Alioune Sarr, Néné Fatoumata Tall et Zahra Iyane Thiam qui ont perdu leur poste respectivement de ministre du Tourisme et des Transports aériens , ministre de la Jeunesse et ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire. L’ancien maire de Sangalkam qui avait tourné le dos à Idrissa Seck en 2013 pour rester dans la mouvance présidentielle, Oumar Guéye, a également perdu son poste de ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’aménagement des Territoires, Porte-Parole du Gouvernement de même que le maire de Sédhiou, Abdoulaye Diop, ancien ministre de la Culture et de la Communication qui n’a pas été reconduit.
Toujours dans cette liste des ministres non reconduits, on trouve également le nom de l’ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim SALL, celui de Dame Diop, ancien ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage, de l’Insertion et Aminata Assome Diatta, ancien ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises et de Matar Bâ, ancien ministre des Sports dont le départ a surpris tout le monde eu égard aux résultats obtenus ces dernières années dans le domaine sportif . Au bas de ce tableau des ministres non reconduits dans le nouveau gouvernement, on trouve Moïse Sarr et Mayacine Camara, respectivement ancien Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur ; ancien Secrétaire d’État auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, chargé du réseau ferroviaire .
14 NOUVEAUX ENTRANTS
Cette nouvelle équipe gouvernementale n’a pas été juste marquée par la non-reconduction de certains ponts du régime en place. En effet, parallèlement à ces départs, le chef de l’Etat, Macky Sall a également porté son choix sur beaucoup de nouvelles personnalités. Au nombre de 14, ils vont siéger pour la première fois à la table du Conseil des ministres le mercredi 21 septembre prochain. Il s’agit entre autres, de Mme Oulimata Sarr, ministre de l’Économie, du Plan et de la coopération ; Amadou Moustapha Bâ, ministre des Finances et du Budget ; Fatou Diané, ministre de la Femme de la Famille et de la protection des enfants ; Doudou Kâ, ministre des Transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires ; Papa Sagna Mbaye, ministre de la Pêche et de l’Économie Maritime ; Birame Faye, ministre auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité de proximité et de la protection civile et Yankhoba Issa Diop, ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement chargé de la prévention et de la prévention des inondations. A ceux-là, il faut ajouter, Pape Malick Ndour, ministre de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi ; Mame Mbaye Ka Niang, ministre du Tourisme et des loisirs ; Alioune Sow, ministre de la Culture et du patrimoine Historique ; Moussa Bokar Thiam, ministre de la Communication des télécoms et de l’économie numérique ; Gallo Bâ, ministre de la Fonction publique et de la transformation du secteur public ; Annette Seck Ndiaye, ministre auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur chargée des Sénégalais de l’extérieur ; Mamadou Saliou Sow, ministre auprès du Garde des Sceaux chargé de la Bonne gouvernance de la promotion des droits humains.
TROIS RETOURS ENREGISTRÉS
Dans cette nouvelle équipe gouvernementale, on note également, au-delà des départs et des nouveaux arrivants, le retour d’anciens ministres qui avaient été remerciés lors du remaniement de nombre 2019. Il s’agit du Pr Ismaïla Madio Fall qui retrouve son poste au ministère de la Justice de même que Mame Baye Niane, un des promoteurs de la 3e candidature de Macky Sall en 2024 qui signe ainsi son retour au ministère du Tourisme. Non reconduit à son poste lors du précédent remaniement en 2020, Abdou Karim Fofana signe aussi son retour aux affaires et remplace Aminata Assome Diatta au ministère du Commerce tout comme le maire de Linguère et ancien ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, qui a hérité le poste de ministre de l’Agriculture.
LE PM DÉCLINE LA FEUILLE DE ROUTE DE SON GOUVERNEMENT
Prenant la parole à l’issue de son tête-à-tête avec le chef de l’Etat, le tout nouveau Premier ministre, Amadou Ba, a décliné la feuille de route de son gouvernement pour les seize prochains mois qui nous séparent de la présidentielle de 2024. Devant les journalistes, l’ancien tout puissant ministre de l’Économie, des Finances et du Plan a indiqué que les priorités majeures que le président a fixé à son équipe se déclinent à travers « l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, la stabilité des prix, la sécurité, le logement, l’assainissement, l’éducation, la formation professionnelle, l’emploi». Le tout ajoute-t-il, « dans un état de droit » tel que défini selon lui, dans les axes 2 et 3 du Plan Sénégal émergent (Pse). `Auparavant, Amadou Ba a tenu à remercier le Président de la République, Macky Sall pour « cette confiance renouvelée ». En effet, a-t-il rappelé, « depuis plusieurs années, d’abord en tant que Directeur général des impôts puis ministre de l’Économie et des Finances, ministre de l’Économie, des Finances et du Plan et ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, le président de la République a toujours eu confiance en moi et il n’a cessé de me signifier et de magnifier cette confiance ». Et le Premier ministre d’ajouter dans la foulée : « je voudrais l’en remercier très sincèrement comme je l’ai dit tout à l’heure et prier le bon Dieu qu’il m’aide avec le gouvernement qui sera mis en place, à pouvoir mettre en œuvre la vision du chef de l’Etat avec succès ».
OULIMATA SARR, PREMIÈRE FEMME AU MINISTÈRE DE L'ÉCONOMIE
Avec une expérience de plus de 24 ans dans le domaine de la finance, Oulimata Sarr ne sera pas en terrain inconnu
Le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération est désormais dirigé par une femme, une première dans l’histoire du Sénégal. Il s’agit de Mme Oulimata Sarr ancienne directrice régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle remplace à ce poste Amadou Hott qui a été sorti de ce nouveau gouvernement dirigé par Amadou Ba.
Avec une expérience de plus de 24 ans dans le domaine de la finance, Oulimata Sarr ne sera pas en terrain inconnu. Née le 21 mai 1971, à Dakar, où elle a fait ses études primaires et secondaires, elle s’envole à Montréal (Canada) pour poursuivre ses études, précisément à l’École des Hautes études Commerciales (HEC) de Montréal.
Titulaire d’un Bachelor en finance de cette prestigieuse école en 1992 et d’un MBA en finance de l’Université anglaise Bedforshire en 2002, elle entame sa carrière en 1993 en tant que Senior Auditor au sein du Cabinet Ernst & Young au Sénégal. Par la suite, elle rejoint en 1996 la compagnie aérienne Interair South Africa basée à Johannesburg en Afrique du Sud où elle passe 8 ans en tant que directrice administrative et financière. Elle intègre ensuite en 2005 la Société Financière Internationale (SFI) qui fait partie du groupe de la Banque mondiale. Elle travaille tour à tour en Afrique du Sud, au Burundi, au Kenya. Elle obtient son premier poste d’assistante du fondateur de l’Institut Supérieur de Management (ISM), Amadou Diaw, avant de démissionner pour accompagner son époux en Afrique du Sud.
Après ces différents postes, elle rejoint les Nations-Unies où elle devient notamment conseillère régionale sur l’autonomisation économique des femmes pour ONU Femmes, couvrant l’Afrique de l’Ouest et du Centre, puis directrice régionale adjointe ONU Femmes, toujours en Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle participe à plusieurs initiatives qui autonomisent les femmes à travers le monde comme Africa2.0, African Leadership Network, Vital Voices, Cartier Women’s Initiative, UnitLife. Sa nomination à la tête du département de l’économie, du plan et de la coopération jusqu’ici occupé par des hommes est très bien appréciée par les organisations féministes. Ce qui constitue aussi un énorme challenge.
LES ATTENTES DES ACTEURS CULTURELS VIS-À-VIS DU NOUVEAU MINISTRE DE LA CULTURE
Avec Abdoulaye Diop, la gestion des fonds culturels et d’appui à la presse, est plus que catastrophique, malsaine, gabégique et pratiquement non profitable aux artistes, acteurs de la culture et de la presse
Le ministère de la Culture et du patrimoine historique est désormais dirigé par Dr Aliou Sow nommé récemment suite au remaniement ministériel avec un nouveau gouvernement coordonné par le Premier ministre Amadou Ba. La réaction de la plupart des artistes, écrivains et acteurs culturels, conforte le choix du Président Macky Sall de relever le ministre Abdoulaye Diop du département de la Culture et de la Communication.
Pour certains, il n’avait pas le niveau intellectuel, pour d’autres, Abdoulaye Diop était pratiquement absent dans le paysage culturel. Et aussi, avec Abdoulaye Diop, la gestion des fonds culturels et d’appui à la presse, est plus que catastrophique, malsaine, gabégique et pratiquement non profitable aux artistes, acteurs de la culture et de la presse. Ce que des artistes et acteurs attendent du nouveau ministre de la Culture et du Patrimoine historique, c’est la bonne gestion des fonds culturels au profit des bénéficiaires du secteur de la culture.
Et non au profit d’un groupuscule spécialiste en lobbying et trafic d’influence et aussi au cabinet ministériel pour d’autres objectifs politiciens parce que administré par un agent du Département de la culture qui s’éternise à ce poste. Plus de 5 milliards d’appui direct sont consacrés, chaque année, aux artistes et opérateurs culturels.
Il s’agit du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica), du Fonds d’appui aux manifestations artistiques et du développement culturel, du Fonds d’aide à l’édition, du Fonds des cultures urbaines, d’appui à la Sodav (Société de droit d’auteur et de droits voisins) de ce que le président a décidé. Malheureusement, ce pactole ne jaillit pas sur le secteur culturel. «Pour le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle -Fopica- , il y a un comité de gestion du Fonds, malheureusement des décisions de sortie d’argent se prennent sans que le comité de gestion ne se réunisse.
Pis, ce sont de fortes sommes qui sont décaissées pour appuyer deux ou trois entreprises de production-cinéma au détriment de l’ensemble des projets de cinéastes, de réalisateurs de séries-télé. Les jeunes réalisateurs et organisateurs de festival de cinéma ou d’importantes sessions de formation ou d’activités autour de l’audiovisuel sont royalement ignorées» s’indigne M. Sy, acteur de cinéma avant d’ajouter : «nous demandons une gestion saine du Fopica pour développer davantage le secteur du cinéma et de l’audiovisuel».
Le collectif des rappeurs de Guédiawaye souhaite la démocratisation et la décentralisation du Fonds des cultures urbaines au lieu de le laisser aux mains des ténors-dinosaures du mouvement hip hop. Des écrivains s’indignent également de la manière dont le Fonds d’aide à l’édition est gérée pour le compte exclusif de certaines structures et des besoins du cabinet ministériel. Pour leur part, artistes danseurs et acteurs du théâtre réclament depuis longtemps leurs fonds.
Pour ce qui est de la Sodav, plusieurs sociétaires exigent depuis longtemps la mise en place et l’opérationnalité de la Commission permanente de contrôle pour la gestion saine des dus des ayant-droits, des redevances et des subventions de l’Etat. Cette commission est composée de représentants de la Cour des comptes, de la Cour suprême, du ministère en charge des Finances et de la Culture et du Patrimoine historique. Les artistes réclament cette commission permanente de contrôle et non un cabinet de complaisance. « Cette commission est un préalable pour la mise en œuvre de la copie privée. Sinon des milliards issus de la copie privée peuvent entrer à la Sodav, mais les artistes et ayants droit ne verront rien. Ce sera pour un groupuscule » assène un membre de l’association des cinéastes sénégalais.
Ce dernier réclame d’ailleurs le siège pour la culture au CESE qui revient de droit au secteur du cinéma. « Après la mort de Cheikh Ngaïdo Ba, ancien président des cinéastes sénégalais, il devait être remplacé par l’actuel président des cinéastes du Sénégal au Conseil Economique, Social et Environnemental - CESE-, mais quelqu’un d’autre a usurpé ce poste avec la complicité du Ministère de la Culture. Il faut réparer ce tort », peste-t-il.
Par ailleurs, la gestion des fonds du Mémorial Bateau Le Joola érigé à Ziguinchor est décriée par les associations des familles victimes du Joola. « Nous sommes outrés de la manière dont le processus et le budget du Mémorial sont gérés car on a voulu faire de nous des faire-valoir, mais nous n’accepterons jamais des forfaitures avec une dame d’une incompétence criarde du Ministère de la Culture qui gère ce projet », rajoutent-elles. Si le nouveau Ministre de la Culture et du patrimoine historique veille à la gestion rigoureuse des fonds culturels, cela fait partie de nos attentes les plus souhaitées.