SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
8 août 2025
CE QUE DISAIT LA LOI DE 2014 SUR LE COÛT DU LOYER
Le texte qui était censé réguler une réduction obligatoire de 29% au maximum des loyers inférieurs à 150.000 FCFA, de 14% pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA et de 4% sur les loyers supérieurs à 500.000 FCFA n’aura produit l’effet escompt
En 2014, le Parlement sénégalais, la XIIe législature, avait adopté une loi salutaire pour alléger les charges des locataires les plus pauvres. Le texte qui était censé réguler une réduction obligatoire de 29% au maximum des loyers inférieurs à 150.000 FCFA, de 14% pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA et de 4% sur les loyers supérieurs à 500.000 FCFA n’aura produit l’effet escompté. Au contraire, cette loi, votée en urgence le 15 janvier et promulguée le 20 janvier 2014, aura été un échec, dans l’effectivité de son application.
Revenant sur cette loi N°01/ 2014 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée, le texte signé par l’ancien président Moustapha Niasse dispose : «L’Assemblée nationale, après en avoir délibéré, a adopté, en sa séance du mercredi 15 janvier 2014, selon la procédure d’urgence, la loi dont la teneur suit : Article premier.
- A compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, les prix des loyers des baux à usage d’habitation, à l’exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, sont baissés ainsi qu’il suit :
-loyers inférieurs à 150.000 frs : baisse de 29% ;
- loyers compris entre 150.000 frs à 500.000 frs : baisse de 14% ;
- loyers supérieurs à 500.000 frs : baisse de 4%.
Article 2. - La présente loi s’applique à tous les baux à usage d’habitation en cours.
Article 3.- Toute violation de la présente loi expose son auteur aux sanctions prévues par la loi n°81-21 du 25 juin 1981 réprimant la hausse illicite du loyer des locaux à usage d’habitation.»
11 DECISIONS EN 55 MESURES POUR ALLEGER LES SOUFFRANCES DES POPULATIONS
Le président de la République Macky Sall a présidé samedi dernier la réunion de concertation pour lutter contre la vie chère, en tenant compte de la volatilité des cours mondiaux, notamment des matières premières et des produits alimentaires
Le chef de l’Etat, Macky Sall a présidé samedi dernier au Palais la réunion de concertation pour la lutte contre la vie chère. A l’issue de cette rencontre avec les maillons du tissu économique et social, le président Sall a pris 11 décisions applicables en 55 mesures pour alléger les souffrances des populations à Dakar d’abord, à compter de ce lundi 7 novembre et, d’ici la fin du mois courant, dans les autres régions.
Le président de la République Macky Sall a présidé samedi dernier la réunion de concertation pour lutter contre la vie chère, en tenant compte de la volatilité des cours mondiaux, notamment des matières premières et des produits alimentaires. Au terme des échanges de concertations entre acteurs de la vie économique (gouvernement, horticulteurs, transporteurs, importateurs, commerçants grossistes et détaillants, consommateurs, riziculteurs, ferrailleurs, patronat, éleveurs, pécheurs, industriels), le chef de l’Etat a arrêté 11 batteries de mesures pour lutter contre la cherté de la vie afin de soulager les populations. Cette mesure présidentielle entraîne une baisse du kilogramme du riz brisé 100% indien qui passe de 350 à 325 francs, soit une baisse de 25 francs compte non tenu des 25 Francs qui ont été déjà pris en compte.
En réalité, c’est une baisse de 50 F, insiste le chef de l’Etat. Le litre d’huile passe de 1 200 à 1 100 francs, soit une baisse de 100F le litre. Pour le sucre, le kilogramme passe de 600 à 575 francs, soit une baisse de 25 francs. Pour l’oignon local, le kilogramme passe de 500 FCFA à 400 FCFA, soit une baisse de 100 FCFA. Et pour l’oignon importé, le kilogramme passe de 700 FCFA à 500 FCFA, soit une baisse de 200 FCFA. Pour la pomme de terre locale, le kilogramme passe de 600 FCFA à 400 FCFA, soit une baisse de 200 FCFA.
L’ALIMENTATION VOLAILLE ET LA VIANDE
Concernant l’aliment de volaille, le sac de l’aliment de volaille de 50 kg passe de 20.000 à 18.000 francs, soit une baisse de 2.000 francs. Pour le consommé volaille, le prix du poulet vif est désormais fixé à 2.500 francs avec un plafond à trois mille francs CFA. Pour la viande de bœuf, le kilogramme est passé de 4.000 à 3.600, soit une baisse de 400 Francs le kilogramme. Celui de la viande de mouton passe de 4.500 à 4.300, soit une baisse de 200 francs. A noter que le chef de l’Etat a constaté pour le faire remarquer que le prix du porc n’a pas été pris en compte dans les concertations. Une observation que certainement le ministre du Commerce prendra en charge dans la suite logique des concertations pour lutter contre la vie chère. Pour le lait végétal, le kilogramme passe de 3.000 à 2.750 francs CFA soit une baisse de 250 francs. A noter que le lait animal reste inchangé.
LE LOYER BAISSE A MINIMA DE 5% ET A MAXIMA 20%
Sur le loyer, le chef de l’Etat a pris les mesures suivantes en fonction des catégories. Ainsi donc, pour les loyers inférieurs à 300 000 FCFA, il sera appliqué une baisse de 20%. Pour ceux compris entre 300 000 FCFA à 500 000 FCFA, il sera appliqué une baisse de 10%. Et enfin 5% de baisse sur les loyers supérieurs à 500.000 francs CFA. Toutefois, il est à noter que la question du loyer à Dakar a fini de cristalliser les tensions, enregistrant une hausse de plus 200% depuis la dernière tentative de baisse ces dernières années, faisant ainsi de Dakar la capitale la plus chère d’Afrique de l’ouest derrière la Côte d’Ivoire. Comparativement aux matériaux de construction, dont les coûts n’ont augmenté que de 45% seulement. Pour ce qui concerne les agenciers immobiliers, le chef de l’Etat entrevoit une réduction des prix de la commission versée aux agences à montant égal à la moitié du mois de loyer. Le paiement de la caution est indiqué à raison du douzième du montant du deuxième mois. Et la suppression du loyer d’avance sur le paiement qui sera exigé à la fin du mois.
FRAIS SCOLAIRES ET UNIVERSITAIRES
S’agissant des frais scolaires et universitaires, la gratuité est instaurée pour l’élémentaire et le préscolaire dans le public. En ce qui concerne les frais d’inscription dans le moyen et le secondaire les frais sont désormais fixés à 3.000 francs CFA avec un plafond maximum de 5000 FCFA. Lequel devra être autorisé que par le conseil d’administration de l’école. Pour l’enseignement privé, une baisse de 10% est effectuée sur les frais d’inscription du préscolaire jusqu’au secondaire avec l’accord des acteurs, avec une interdiction de regrouper les paiements en début d’année. Pour le supérieur, une baisse allant de 5 à 10% est opérée sur les frais de scolarité d’enseignement privé supérieur.
LE FER A BETON
Pour le fer à béton, il est appliqué une baisse du fer local ou importé sur une fourchette comprise entre 50.000 à 100.000 FCFA selon le type et le diamètre du fer.
GARE AUX RECALCITRANTS
«Ce qui donne 11 décisions qui vont se traduire en 55 mesures entraînant de baisses immédiates jusqu’à lundi sur les produits de services de consommation courante et 112 mesures d’accompagnement destinées à accompagner la souveraineté alimentaire », a précisé le chef de l’État qui a bien insisté sur l’application stricte de ces mesures prises au terme des concertations sur la cherté de la vie. Le ministre du Commerce Abdou Karim Fofana qui a fait la présentation des résultats issus des différentes commissions de concertation ayant abouti à la décision du chef de l’Etat a prévenu tout récalcitrant. Pour tout bailleur, boutiquier ou grossiste, transporteur qui refuserait de se conforter aux décisions arrêtées se verrait la loi s’appliquer avec rigueur. Les consommateurs sont appelés à dénoncer en composant le numéro gratuit au 800 80 77 77. A préciser que les prix fixés ne concernent que Dakar. Pour les autres régions, les prix seront appliqués après la tenue des conseils régionaux dirigés les gouverneurs respectifs. Et ce, en tenant compte du coût du transport de ces produits. D’ici la fin du mois de novembre courant, toutes ces mesures entreront en vigueur sur tout territoire national.*