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16 juin 2025
MACKY CASSE UNE DYNAMIQUE AU MINISTÈRE DES SPORTS
Pour une bonne frange de l’opinion et du mouvement sportif, le départ de Matar Ba est une incongruité si l’on en juge l’unanimité que le ministre des Sports a réussi de créer autour de lui lors de son passage au ministère
Un nouveau chapitre s’est ouvert ce samedi 17 septembre, sur le sport sénégalais avec le départ de Matar Ba à la tête du ministère des sports et son remplacement par Yankhoba Diattara. Ce changement a suscité plus de réactions et d’interrogations dans l’opinion après cette unanimité que le maire de Fatick a réussi à créer autour de lui mais aussi cette belle dynamique impulsée lors ses huit années passées dans le département du sport. Mais aussi les chantiers en cours d’exécution surtout à quelques encablures du rendez-vous majeur de la Coupe du monde au Qatar prévue du 20 novembre au 18 décembre 2022.
En poste depuis le mois de juillet 2014, Matar Ba a cédé son poste de ministre des Sports à Yankhoba Diattara dans le nouvel attelage gouvernemental qui a été mis en place ce samedi 17 septembre par le Premier ministre Amadou Ba. La nomination de l’ex-ministre de la télécommunication et de l’économie numérique à la tête du département des Sports reste l’une des grosses surprises du nouveau gouvernement.
Pour une bonne frange de l’opinion et du mouvement sportif, le départ reste même une incongruité si l’on en juge l’unanimité que le ministre des Sports a réussi de créer autour de lui lors de son passage au ministère. Ils sont nombreux à penser que le départ de Matar Ba casse une bonne dynamique enclenchée le maire de Fatick.
En huit années de présence, il est considéré comme l’un des meilleurs ministres du gouvernement et le dirigeant qui aura le mieux géré son ministère durant ces dernières années. Mahammed Boun Abdallah Dionne l’avait même qualifié de totem de la République. Nommé en juillet 2014, le Sénégal, en effet, a enregistré ses plus grands succès sur le plan international. Il a enclenché la 11ème titre de l’équipe nationale féminine de basketball en 2015 à Yaoundé.
En plus d’avoir réussi à pacifier le sport sénégalais avec le retour à la normale de nombreuses fédérations en conflits (judo, basket), le ministre et maire de Fatick a réussi à accompagner les grands moments de gloire du football sénégalais. En football, une deuxième qualification en coupe du monde Russie 2018, une finale de la CAN disputée en 2019, les Coupes du monde U20 et U17, le sixième titre en Beach Soccer en 2021 ou encore une qualification historique en coupe du monde pour les Lionnes en 2019 handball, la médaille d’or de Mbagnick Ndiaye après 23 ans de disette et finalement la consécration avec le premier trophée continental à la CAN 2022 au Cameroun sont mis à l’actif du ministre Matar Ba.
Sans compter le choix qui a été porté sur le Sénégal d’accueillir l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse reportés en 2026. A cela, il faut ajoute rla construction et la réhabilitation des stades et la réception du stade Olympique de Diamniadio en février dernier. Un bilan qui, aux yeux des nombreux sénégalais, plaide pour le maintien de Matar Ba, à la tête du département des Sports surtout à quelques encablures de la Coupe du monde au Qatar qui constitue l’un des rendez-vous majeurs du sport sénégalais. Ce, au vu des répercussions sur l’organisation et les préparatifs.
Dans sa première réaction, Matar Ba n’a pas manqué d’évoquer ces joutes mondiales qui feront partie des chantiers qu’il laissera derrière lui. «Je remercie le Président Macky Sall pour la confiance placée en ma modeste personne durant 8 ans et 3 mois à la tête du département des sports. Félicitations à mon successeur M. le Ministre Yankoba Diattara.
Merci au peuple sénégalais pour son soutien indéfectible et permanent. Bonne chance aux Lions pour la coupe du monde Qatar 2022», a tweeté le désormais ex-patron du sport sénégalais. Pilier du Parti Rewmi d’Idrissa Seck allié de la mouvance présidentielle, Yankhoba Diatara, aura désormais la tâche de mener à bon port le sport sénégalais.
Par Abdoulaye THIAM
LA RANÇON DE LA PATIENCE
Quelle remontada ! Donné mort politiquement, après son limogeage le 1er novembre 2020, Amadou Ba (61 ans) a été nommé Premier ministre du Sénégal par le président de la République, Macky Sall ce samedi 17 septembre 2022
Quelle remontada ! Donné mort politiquement, après son limogeage le 1er novembre 2020, Amadou Ba (61 ans) a été nommé Premier ministre du Sénégal par le Président de la République, Macky Sall ce samedi 17 septembre 2022. Ancien directeur général des impôts et domaines (DGID), ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, ancien ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, il ajoute une nouvelle corde à son cou et poursuit sa marche vers les sommets.
Mais que ce fut difficile pour ce haut fonctionnaire qui n’a pris la carte de l’Alliance pour la République (Apr) qu’en 2016, sur demande confie-t-il, du Président Macky Sall. Après 3 ans à la tête du département des Finances marquées par l’adoption du Plan Sénégal Emergent (PSE) à Paris, le successeur de Amadou Kane est envoyé au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, au lendemain des élections législatives de 2017 où il a été promu tête de liste dans le département de Dakar pour freiner l’hémorragie face à l’ouragan Tawaxu Ndakaru de Khalifa Ababacar Sall, qui balayait tout sur son passage.
Une permutation largement commentée parce que selon certaines indiscrétions, Amadou Ba aurait refusé que le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan soit scindé en deux où il serait appelé à diriger une seule partie. Vrai ou faux ? Ce qui est sûr, c’est que le Sénégal était resté 48 heures sans gouvernement.
Mais, à la surprise générale, il sera défénestré après la Présidentielle de 2019. Sous le prétexte d’un Fast-Track, le Chef de l’Etat avait, le 1er novembre 2020, supprimé le poste de Premier ministre et renvoyé des ministres accusés à tort ou à raison d’avoir des ambitions présidentielles dont Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye entre autres.
La disgrâce va durer presque 2 ans. Mis au frigo, Amadou Ba va garder son mal en patience. Et contrairement à certaines habitudes notées çà et là, lui reste impassible et s’emmure dans un silence bruissant de paroles. Et soudain, le Président de la République le rappelle à ses côtés, pour les besoins de la présentation des condoléances suite aux décès des Khalifes généraux des Layènes et de Thiénaba. D’aucuns vont vite penser qu’il allait être relancé pour les élections locales du 31 juillet. Que nenni ! Le Chef de l’Etat va jeter son dévolu sur l’ancien ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr avec qui, il dispute le leadership de la capitale. Le résultat est sans appel. On croyait alors que la victoire de la coalition Yewwi allait pousser le Président Sall à revoir sa copie. Mais, ce dernier ne décrypte pas le message. Il mise sur Aminata Touré pour la conduite de la liste nationale et confie le département de Dakar aux Socialistes. Bâ passe comme le Poulidor au sein de l’APR.
Le réveil sera encore brutal. Pour la première fois dans l’histoire, une quasi-cohabitation s’installe à l’Hémicycle. Discret et très avare en paroles, Amadou Bâ attend toujours son heure. Elle va arriver plus tôt que prévu. A la faveur de la «rébellion» de Aminata Touré, Macky Sall se retrouve dos au mur. Il ne pouvait plus continuer à snober Amadou Bâ ; surtout en perspective de l’élection présidentielle de 2024.
L’ancien argentier retrouve ainsi, la lumière par la grande porte en devenant le 4ème Premier ministre de Macky Sall. Reste maintenant à savoir s’il va définitivement enterrer ses ambitions présidentielles au détriment de la très hypothétique candidature du Chef de l’Etat pour un 3ème mandat. Avant d’en arriver là, son premier challenge sera de relever le défi de la crise économique dans laquelle le Sénégal s’est engouffré.
QUI ASSISTERA AUX FUNÉRAILLES DE LA REINE ?
Les obsèques de la souveraine britannique auront lieu à Londres dans la matinée du 19 septembre. Et beaucoup de présidents africains seront présents à cet événement mondial
Les funérailles d’État d’Elizabeth II, les premières depuis la mort de Winston Churchill en 1965, auront lieu à 10 h GMT ce 19 septembre à l’abbaye de Westminster, avant que la reine ne soit inhumée lors d’une cérémonie privée à la chapelle Saint-Georges du château de Windsor.
Près de 2 000 invités sont attendus à ces obsèques, retransmises dans le monde entier : des membres de la royauté, mais aussi environ 500 dignitaires étrangers, dont de nombreux présidents et ministres.
Ceux qui feront le déplacement…
Un certain nombre de chefs d’État africains, dont beaucoup ont rendu publics leurs messages de condoléances, seront présents. Parmi eux, selon les informations de Jeune Afrique, Paul Kagame, Denis Sassou Nguesso, Macky Sall – également président en exercice de l’Union africaine – et Azali Assoumani (lequel sera accompagné de son épouse).
Ali Bongo Ondimba (dont le pays, le Gabon, a intégré fin juin le Commonwealth), Cyril Ramaphosa, Nana Akufo-Addo et William Ruto, tout juste élu à la tête du Kenya, se déplaceront également afin de rendre un dernier hommage à la reine, décédée le 8 septembre en Écosse à l’âge de 96 ans. Des rois ont par ailleurs été invités, dont le souverain des Ashanti, Otumfuo Nana Osei Tutu II, et celui du Lesotho, Letsie III.