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16 juin 2025
par Mamadou Diallo
QUAND LA DIGNITÉ OUBLIE DE NOUS GOUVERNER
Le Sénégal ne doit pas être un théâtre de boulevard où la politique n’est que comédie, où l’on alterne tous les rôles, des plus drôles aux plus dramatiques
Le Sénégal est en proie à une crise de bêtise, de crédulité et de bestialité trop évidente. La vérité est trop sévère. Nous pouvons affirmer sans crainte d’être démenti que le refus de dépassement s’éloigne, la rigueur s’affaisse, le temps de l’effort et de la réflexion s’amenuisent, l’écoute républicaine s’efface au profit de l’agitation permanente.
La prolifération de la violence verbale et décisionnelle, comportementale et physique a fini par installer le désordre dans l’espace public et au sein de nos institutions.
Le spectacle de l’installation de la XIVème législature est surréaliste. Elire un Président de l’Assemblée nationale sous la surveillance des forces de l’ordre présentes dans l’hémicycle.
Le malaise nous paraît trop réel et sérieux pour que ce texte ne débute par un ton : celui de la gravité. Dès lors, tout silence devient lourd de sens et de conséquences.
Le plus grand malheur qui pourrait donc arriver au Sénégal, à ses institutions et à ses valeurs, du fait des intellectuels, des républicains, serait que par intérêt ou par dégoût, par une sorte de remords et de pusillanimité aussi, d’avoir mal usé de sa liberté, il se laisse doucement enfer- mer dans un silence insensé.
Cette violence nous interpelle furieusement. Elle n’est pas fondatrice. En plus, elle ne peut et ne doit être l’horizon politique de la République.
C’est pourquoi, il nous appartient tous ensemble d’apprécier ce qui se passe chez nous, de prendre la mesure de notre intervention, de notre utilité, de son sens.
Laissons les fioritures qui masqueraient la vérité pour nommer les choses. Nous avons choisi le pari de l’aristocratique pour le plaisir de déplaire. Simplement pour ne pas juger en amateur. Nous pointerons du doigt les responsabilités tant au niveau de la majorité que de l’opposition.
La normalité démocratique, l’écoute républicaine, la discussion avant l’action, les considérations plutôt que le mépris, une série d’exigences et de principes jetée aux orties…
Il y a une dégradation constante de la politesse singulière et de l’urbanité collective. Le peuple hurle son indignation : « je ne reconnais plus le Sénégal ». Il est aujourd’hui réduit à vomir son zénith de dédain.
Le Sénégal ne doit pas être un théâtre de boulevard où la politique n’est que comédie, où l’on alterne tous les rôles, des plus drôles aux plus dramatiques.
Nos compatriotes amusés attendent désormais d’être représentés avec sérieux et respect. Ils ne sauraient se satisfaire trop longtemps d’une irresponsabilité destructrice.
Des individus qui agissent, injurient, énervent, exaspèrent, ne sachant séduire, convaincre, voire transformer des écarts de conduite en stratégie.
Oubliant que les invectives et les injures sont flétrissables. Qu’elles ne servent à rien sauf à dégrader davantage celui qui les professe.
Des personnes profitant de la catastrophe absolue d’une culture de l’excuse qui a fini par gangréner le pays pour détruire son image.
Nous pensons qu’il faut nécessairement mépriser les gens parfois sans avoir le sentiment même avec une bonne conscience, pour s’employer à les réduire à leur place.
Nous devons rester un pays de tempérance avec un peuple doté de ses normes, de ses limites et de ses devoirs.
Devant la violence de leurs dérives ordurières de la liberté d’expression qui nous envahit de jour en jour, on ne doit pas céder aux pires tentatives populistes qui nous ramèneraient au temps de l’obscurantisme.
Les alternances politiques ont accéléré des carrières, souvent offertes sans même attendre le tour des saisons. La conséquence : les hautes fonctions ne reviennent par une règle établie aux premiers de la classe. Les opportunistes, les tacleurs, les empêcheurs de tourner en rond et les énergumènes ont raflé la mise. En guise de reconnaissance, le verbe est devenu haut et sot.
Il est urgent de redresser la barre, d’où la nécessité impérieuse de sortir de ce climat délétère et de placer l’intérêt général au cœur des préoccupations nationales. Fini le bal. Sifflons la fin de la récréation. Car l’opéra devient tragique.
Si nous restons amorphes avec un bandeau sous les yeux, se contentant de parlottes éternelles, notre système de valeurs reculera à l’échelle du continent.
Nos concitoyens n’entendent plus voir l’intérêt et le prestige du Sénégal abîmés par des politiciens de chaque camp. Ils exigent que notre pays garde son rayonnement pour ne jamais cesser d’être en Afrique, un modèle et une exception.
Nous devons donc faire preuve d’une volonté de refus qui introduirait partout la raison avec ce ton qui sonne comme un élément à charge contre ceux qui, sous nos yeux, infantilisent nos institutions, distillent la culture du mépris, de peur et de force.
Contre ceux qui croient être les seuls possesseurs de la plénitude de l’action, absorbant toutes les valeurs dans les siennes. Le peuple sénégalais n’étant là que pour recevoir l’action sans en être en tout point les collaborateurs.
Quelle force peut donc avoir la Nation quand ceux qui la commande, mettent leur vanité et leur agressivité à se séparer d’elle, décidés d’avance à ne pas se soumettre à la volonté générale, piétinant tout pour nous imposer la sédimentation de l’inacceptable dans la République ! Le mépris appelle le mépris.
Ce rééquilibrage, certes chaotique, devrait permettre à l’Assemblée nationale de devenir ce qu’elle a vocation d’être : une instance de discussion, de confrontation et d’amendements.
Au regard du contexte actuel, dominé par une atmosphère conflictuelle et radicale, il ne sera pas facile d’imaginer dans ce chaudron parlementaire, des compromis ou bien des accords de circonstance à bâtir texte par texte entre la majorité et l’opposition.
Le pays est fracturé. Et cette XIVème législature débouche sur une assemblée arc-en-ciel difficilement gouvernable. La coexistence ne sera pas émolliente.
Face à la tripartition de la vie politique (Benno Bokk Yakaar, Yewwi Askan Wi et Wallu), il va falloir s’appliquer. Trouver un dénominateur commun : le consensus pour répondre aux impatiences du pays sans pour autant se renier.
Debout, vigoureusement, le peuple veillera à la préservation du socle républicain.
Si le Sénégal a su jusqu’à maintenant rester un havre de paix, il le doit beaucoup à l’intelligence et à la vigilance de tout un peuple. Ce dernier ne tolérera pas le moindre renoncement à ces principes.
Au-delà des appartenances partisanes et quels que soient les changements de majorité politique, le Sénégal doit rester une idée qui s’incarne dans la volonté de vivre ensemble avec un projet et un destin.
Cela requiert un fonds commun : l’attachement à la communauté nationale, à la survie de la société et des libertés.
Il est encore temps de revenir à une perception d’une République sereine et consensuelle, qui n’a pas peur d’elle-même, ni de son avenir, ni de ses talents, ni de son envergure.
Une République démocratique, vertueuse et humaniste, plus grande, plus forte, plus sûre d’elle-même parce qu’elle aura rassemblé tous les enfants de la Nation.
Mamadou Diallo est avocat au Barreau de Paris, docteur en droit.
par Jean Pierre Corréa
THÉÂTRE D’OMBRES
« Au nom du Pèse, du Fric et de la Sainte Triche », telle est devenue la devise du Sénégal que d’aucuns ont rebaptisé « Le ça m’est égal »… Nous étions au bord du gouffre, maintenant nous creusons des galeries
La situation politique du Sénégal est empreinte d’une certaine confusion, mais ce que nos hommes politiques dégagent de plus certain comme image, à travers ce qui se noue et surtout se dénoue, pour prendre le contrôle d’une Assemblée nationale aux turbulents contours, c’est la vitalité et l’indéniable énergie qu’ils consacrent à leurs desseins politiciens. On se met à rêver à ce qu’aurait pu être le PIB du Sénégal et la quiétude de ses citoyens repus et satisfaits, s’ils avaient dirigé toute cette vitalité et cette énergie à la résolution des problèmes qui assaillent notre pays, et à la fin des angoisses qui poussent nos jeunes à choisir d’aller se noyer dans la Méditerranée ou à mourir dans le ventre de l’Atlantique. Petits, certains ont pu voir le théâtre de guignols, mais les plus débrouillards avaient pour jeux et rêves d’imaginaires, ce qu’on appelait le « Taf yeungeul », où l’on faisait danser des personnages en papier découpés à l’aide d’une brindille, derrière un drap blanc éclairé d’une bougie. Tout le monde politique se guignolise et participe au « Taf Yeunguel », et cela crée un décalage entre ce qu’ils nous proposent comme offre politique et les attentes réelles des Sénégalais. D’où le côté surréaliste de la situation que nous vivons en ce moment, qui nous fait aller du tragique au comique, en passant par le navrant et le désespérant.
C’est un jeune homme de 20 ans qui m’a ouvert les yeux, brutalement, sans passer par la case « réflexion intellectuelle », lorsqu’il m’a dit pour quelles raisons il n’allait certainement pas voter en 2024, comme il ne l’avait d’ailleurs pas fait cette année comme presque la moitié des électeurs du pays. Il m’a dit, sans rire, qu’il attendait l’homme politique qui allait nous dire qu’il ne pouvait rien faire pour le pays et que pourtant nombreux seraient ceux de nos compatriotes qui auraient souhaité qu’il se présentât.
Devant ma perplexité, face à son propos, il me dit le sourire aux lèvres : « Tonton, tu as vu Dakar ? Ses rues pleines de caca, défoncées, où il ne faut plus éviter les trous, mais plutôt les choisir, Tonton, tu as vu les Sénégalais, comment ils souffrent sans rien dire, tu as vu les écoles, les hôpitaux, cette capitale-poubelle à ciel ouvert, bref, tu as vu ce bordel ? Le gars qui te dit qu’il va régler ça, il nous prend pour des buses, il sait très bien qu’il ne peut pas, alors pourquoi sont-ils si nombreux à nous dire qu’ils ont la solution ? J’attends celui qui sait et qui nous dit que c’est mission impossible, mais qu’on va essayer de trouver les solutions ensemble ». Evidence biblique ! Bon sang, mais c’est bien sûr !!! En fait des solutions, c’est pour eux-mêmes qu’ils en ont !!! Et tout le barnum politique tourne autour d’eux et de la survie du système cleptocratique qu’ils s’acharnent à nous imposer à coups de promesses et de ruses populistes.
« Au nom du Pèse, du Fric et de la Sainte Triche », telle est devenue la devise du Sénégal, que d’aucuns ont rebaptisé « Le ça m’est égal »…
Effectivement, ça leur est égal, de nous offrir un spectacle de bandits-saletés au sein de notre Assemblée nationale, déjà décrédibilisée par le fait qu’un animateur-comédien-bouffon, ait pu seulement rêver pouvoir en être élu président.
C’est vrai, ça leur est égal, de nous plonger dans leur agenda de « troisième mandat » comme si les principaux soucis des Sénégalais n’avaient pas pour noms, chômage, vie chère, logement précaire, inondations, rues merdeuses, désespérance de nos jeunes qui se noient dans l’Atlantique. Ils s’en tapent. Ils veulent tous être présidents ! Aucun d’entre eux, comme Iznogoud le Vizir, ne peut vous dire ce qu’il ferait à la place du Calife, une fois sur le trône et surtout près du coffre-fort. L’élection présidentielle, c’est Bercy ! D’ailleurs Youssou Ndour est déjà candidat, avec d’autres auxquels il est urgent de raconter la fable de la grenouille qui se prenait pour le bœuf.
Bien sûr, ça lui est égal, à Mimi Touré, parce que n’ayant pas eu la sucette promise par le chef, de crier à la victimisation et à l’attentat mystique dirigé par la femme du président elle-même, ramenant nos institutions au niveau de Pogba, de Mbappé et de leurs sorciers d’ailleurs sénégalais !
Evidemment, ça leur est égal, 62 ans jour pour jour après notre premier gouvernement de 17 ministres aux capacités intellectuelles stratosphériques comparées à ceux d’aujourd’hui, de nous dire d’abord, que nous allons en baver parce que tout est gravement plus difficile et plus cher, et le lendemain, de nous gratifier d’un attelage de 45 ministres avec le coût qui va avec.
Parce que finalement, ça leur est égal de proposer aux Sénégalais un mortel combat en 2024, en disposant leurs armées de soldats dévoués à leurs multiples chefaillons, au lieu de nous mettre dans le temps d’un monde qui va nous larguer sous peu, ensevelis sous nos mensonges et nos faux semblants d’hypocrites, juste bons à tirer profits de toutes les plus scabreuses situations.
Un gouvernement de combat ? En attendant celui qui fera gagner le Sénégal, et qui n’est pas encore candidat. Rien ne va plus ! Faites vos jeux !!!
Notre pays n’est plus qu’un « Théâtre d’Ombres », un Ndoumbélane à ciel ouvert où toutes les hyènes veulent être « Leuk-Le-Lièvre, à défaut de savoir être Gaïndé-le Lion !!! Et pour cela, marcher et danser sur des cadavres, ça leur est totalement et entièrement égal. Nous étions au bord du gouffre…Maintenant nous creusons des galeries.
Gaïndé Ndiaye Barawacc !
LES DÉFIS DE MACKY SALL AVANT LA PRÉSIDENTIELLE DE 2024
C’est une nouvelle séquence qui s’ouvre au Sénégal, où les 38 ministres devront faire face aux défis économiques et sociaux, sur fond de crise mondiale. Mais les défis sont aussi très politiques pour le président
Un nouveau Premier ministre en la personne d'Amadou Ba, un nouveau gouvernement… C’est une nouvelle séquence qui s’ouvre au Sénégal, où les 38 ministres devront faire face aux défis économiques et sociaux, sur fond de crise mondiale. Mais les défis sont aussi très politiques pour le président Macky Sall, à 17 mois de la présidentielle prévue en février 2024.
Pas un mot sur ses intentions pour la prochaine présidentielle dans son adresse à la Nation, vendredi 16 septembre : Macky Sall maintient le flou. Y aura-t-il une troisième candidature à la présidence de la république du Sénégal ? Le débat va s’intensifier, alors que le pays est fracturé électoralement, comme l’ont montré les élections locales de janvier, puis les législatives de juillet. Majorité et opposition sont aujourd’hui au coude-à-coude à l’Assemblée. La rentrée parlementaire, qui a tourné au pugilat lundi dernier, a donné le ton.
Le président de la République, Macky Sall, a dévoilé ce samedi 17 septembre 2022, la liste des membres du nouveau gouvernement. On y a noté des sorties, des entrées, des maintenus au poste et des changements de portefeuille.
Le président de la République, Macky Sall, a dévoilé ce samedi 17 septembre 2022, la liste des membres du nouveau gouvernement. On y a noté des sorties, des entrées, des maintenus au poste et des changements de portefeuille.
A celles et ceux qui sortent de l’équipe :
Ne laissez personne, surtout votre entourage de tous les jours, vous trouver des explications à vos départs. Comprenez juste que vous avez eu l’honneur et le grand privilège d’avoir été choisis parmi des millions de Sénégalais pour être élevés au rang de ministre. Le chef de l’Etat l’avait fait sans que rien ne l’y oblige. N’acceptez maintenant qu’une personne vienne vous faire croire que vous devez engager un combat contre celui par qui le décret divin vous nommant était passé. Chez vous, vous verrez des gens, par milliers, venir vous faire croire que vous êtes victime de trahison, de complot ou de je ne sais quoi encore. Refusez tout simplement d’y croire car ils ne sont, ces gens-là, que celles et ceux qui vivaient à vos crochets quand vous étiez aux affaires. Ils ne parlent pas pour vous mais pour eux-mêmes. Si vous acceptez qu’ils vous poussent à créer des mouvements politiques ou à aller vers d’autres formations de l’opposition, ils vous mèneront vers une perte politique certaine.
A celles et ceux qui restent à leur poste :
Vous pouvez vous dire que quelque part vous avez réussi la mission qui vous avez été confiée ou tout au moins, vous bénéficiez d’une seconde chance. A vous, nous demanderons de ne pas dormir sur vos lauriers. Si vous avez la chance d’être confirmés quelque part, vous devez évaluer très vite et consolider les actions qui ont bien marché mais aussi rectifier celles-là qui l’ont été moins.
L’erreur à ne pas commettre pour vous, c’est de dire que si vous êtes confirmés c’est parce que tout a bien fonctionné. Il y a forcément des choses qui ont été mal faites mais qui n’ont pas trop pesé sur la balance devant conduire à votre confirmation ou non. Il vous faudra les adresser et vous atteler à les corriger.
A ceux qui restent mais changent de poste :
Vous atterrissez à une station ministérielle autre que celle que vous occupiez il y a quelques jours. N’allez pas croire que vous avez changé de poste parce que vous n’étiez pas à la hauteur. Il est possible que celui qui choisit ait pensé que vous seriez meilleur là où vous êtes à partir de ce samedi. Retenez juste que vous avez une nouvelle chance de sublimer la confiance du Président renouvelée à votre endroit. N’oubliez surtout pas d’évaluer dans le laboratoire de votre conscience, tous vos actes posés dans l’ancien poste. Aujourd’hui, personne mieux que vous ne peut dire s’il y a des choses qu’on aurait en toute objectivité à vous reprocher.
Aux nouveaux entrants :
Vous retrouvez une équipe pour participer à la construction nationale en occupant une station ministérielle. Personne n’a besoin de vous dire que vous serez surveillés et comparés à ceux-là que vous avez remplacés. Aujourd’hui, vous occupez un poste qui, il y a deux jours, était incarné par une personne autre que vous. Efforcez-vous alors à ce que celui ou celle que vous avez remplacé ne manque pas aux Sénégalais. Pour cela, vous devez faire plus et mieux. Le seul conseil sera d’éviter de changer tout de suite le cabinet mis en place par votre prédécesseur avant votre passage à l’Assemblée nationale pour le marathon budgétaire prévu dès le mois prochain.
A toute l’équipe :
Vous avez la lourde mission de donner corps à la vision du chef de l’Etat. Pour y arriver, soyez le prolongement de sa propre personne auprès des Sénégalais. Epousez les valeurs que nos compatriotes lui reconnaissent : le respect de l’autre, l’empathie, l’humilité…Etre ministre de la République, c’est un honneur mais aussi un poste de travail où il faudra accepter de suer plus que les autres. Le concevoir comme un privilège risque de vous éloigner des hommes et femmes qui ont tant fait pour vous. Bannissez l’arrogance et l’utopie de penser que vous êtes les meilleurs d’entre les Sénégalais. Privilégiez l’écoute et les descentes sur le terrain tout en évitant de centrer la communication sur vous au détriment du travail pour lequel vous êtes en poste. Etre ministre de la République, c’est savoir soigner son image en tout lieu et à tout moment. Tout dérapage créera un tollé qui risquerait de déteindre sur celui qui vous a fait confiance. Il vous faudra être très proactif dans votre communication et éviter d’être tout le temps dans la réaction. Il est plus facile d’informer que de réagir. Sur le registre purement politique, il faudra accepter d’aller au front chaque fois que le régime que vous incarnez est attaqué sur un point ou un autre. L’opposition sera dans son rôle. A vous d’être dans le vôtre. Avoir peur d’aller défendre les politiques du gouvernement auquel vous appartenez risquera à coup sûr de vous installer dans une spirale du silence qui vous perdra. Ne changez surtout pas et mettez-vous au service de ce pourquoi c’est vous et pas un autre.
Nous vous souhaitons une pleine réussite dans vos missions respectives. Qu’Allah illumine notre pays le Sénégal !
CONCERT CONTRE LE 3EME MANDAT, DES ARTISTES SENEGALAIS BOYCOTTENT
Exploitant la déclaration des initiateurs, la presse titre : «Alioune Tine, Meiway, Didier Awadi et compagnie mettent la pression sur Macky Sall contre un troisième mandat.»
Alioune Tine d’Afrikajom Center et un groupe d’artistes de onze pays africains dont Didier Awadi du Sénégal et Meiway de la Côte d’Ivoire, ont envisagé d’organiser un concert ce samedi 17 septembre 2022 au Radisson Blu. C’est pour eux, l’occasion de lancer la campagne pour la limitation des mandats en Afrique. Au dernier moment, l’autorité administrative a interdit le concert faute d’autorisation que l’hôtel Radison Blu a exigée aux organisateurs. Exploitant la déclaration des initiateurs, la presse titre : «Alioune Tine, Meiway, Didier Awadi et compagnie mettent la pression sur Macky Sall contre un troisième mandat.»
En plus de Meiway (Côte d’Ivoire), Awadi (Sénégal), le concert devait réunir sur scène, neuf autres artistes du Niger, du Togo, du Gabon, de la Rdc et du Bénin. Avec un single déjà enregistré sur la démocratie. Auparavant, dans la démarche de Alioune Tine et Didier Awadi pour faire participer des artistes-musiciens sénégalais au projet politicien, la plupart des artistes approchés ou contactés ont décliné la proposition. «J’étais contacté avec des amis artistes pour prendre part au projet contre le troisième mandat en Afrique avec des propositions de cachets intéressants, mais, à y voir de près, nous avons refusé de participer à cette campagne dont l’argent vient de l’extérieur et aussi dont la pertinence laisse à désirer car on a voulu nous embarquer dans une histoire politicienne qui ne dit pas son nom», confie un groupe d’artistes sénégalais.
Deux paroliers sénégalais ont refusé d’écrire le texte du single dont les grandes lignes constituent des accusations légères et partisanes. Au fait, à quel jeu joue Alioune Tine ? Cet acteur de la société civile partisane, qui obéit aux instructions de ses bailleurs de fonds étrangers, fait feu de tout bois pour l’instabilité du pays, pour que son fonds de commerce et de chantage puisse prospérer au profit des fossoyeurs étrangers du Sénégal. C’est pourquoi Alioune Tine soutient ce projet «gabégique», le Mémorial de Gorée de son ami Amadou Lamine Sall, ce poète en mal d’inspiration, au moment où des jeunes plumes, Mbougar Sarr, Khalil Diallo, Hamidou Anne, Diary Sow, Elgas, et d’autres plumes confirmées comme Seydi Sow, Rakhmatou Seck Samb, Boris Diop, Colonel Moumar Guèye, Sokhna Benga, Mariama Ndoye, Andrée Marie Diagne, entre autres, enrichissent la production littéraire africaine et mondiale. Vouloir tenir un concert dans un hôtel 5 étoiles et y loger pour même des répétitions, c’est un budget lourd. D’où vient le financement d’un tel projet ?
Mais, chaque pays a ses lois et règlements et aussi sa Constitution. Et n’importe quel citoyen peut poser sa candidature. Y compris celui qui veut faire un troisième mandat ou pas. Mais c’est au Conseil constitutionnel de valider ou d’invalider : c’est ça aussi la démocratie, respecter les institutions. Me Wade a fait un 3ème mandat validé par le Conseil constitutionnel, mais il a perdu l’élection présidentielle. Le Sénégal a continué. Mais on n’en est pas encore là, des artistes aux objectifs inavoués veulent être aussi politiciens à ce point.
L’autorité a raison de dire stop. Frédéric Meiway, personne ne l’a entendu pendant plusieurs années en Côte d’Ivoire élever la voix sur le 3ème mandat ou sur l’ivoirité. Au contraire, il était l’un des défenseurs de cette thèse d’exclusion. De quelle démocratie il nous parle. Et Meiway n’est plus productif musicalement, il s’accroche sur des fonds étrangers. En Côte d’Ivoire, Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly, Magic System et tant d’autres ont dénoncé l’ivoirité.
Au Sénégal, plusieurs artistes contactés n’ont pas suivi Didier Awadi et Alioune Tine car Didier Awadi est un artiste-affairiste. Le panafricanisme en bandoulière est du business pour lui. Depuis l’éclatement de Positive Black Soul, depuis qu’il a fait sortir Amadou Barry alias Doug E Tee, Didier est l’ombre de lui-même. Il ne chante pas bien, il n’est pas créatif. L’essence de Positive Black Soul, c’était Doug E Tee, le rappeur à la voix d’or. Didier s’est lancé dans le trafic d’influence, l’affairisme de mauvais goût, la chasse aux subventions. Tenez-vous bien, lorsque l’appui du Président Macky Sall devait revenir pour chaque artiste ou acteur culturel, une aide uniquement, Didier Awadi s’est vu aider à trois reprises avec ses ouailles (Studio Sankara) sur fonds Covid Cinéma, Musique sur le Fonds Association des métiers de la musique (Ams), Sodav sur le fonds Covid des droits d’auteur. Ensuite, Didier Awadi, avec ses amis Fou Malade, Simon Kouka, Doctor Graffiti, Safouane Pindra, Nitt Dof (Pastef), Kilifa et Thiat (Keur Gui) se sont presque accaparés du Fonds des cultures urbaines, au détriment des autres rappeurs comme Daara J, Bamba J Fall, des rappeurs et acteurs des cultures urbaines des régions. Tout cela à cause des complicités d’agents du ministère de la Culture. A la tête, le ministre de la Culture et de la communication.
Force doit rester à la loi dans un pays nouvellement gazier et pétrolier, l’Etat doit surveiller et annihiler rapidement les velléités et tentatives de déstabilisation d’où qu’elles viennent. Le Sénégal, fidèle à sa tradition de stabilité sociale grâce aux mécanismes endogènes de consolidation de la cohésion sociale, doit faire face aux oiseaux de mauvais augure qui ambitionnent de faire basculer ce pays vers le chaos. Il appartient à l’Etat de remplir pleinement sa mission régalienne de défendre le Sénégal, de garantir la paix et la sécurité pour un développement souhaité.
Ahmed DIOP
Artiste et acteur culturel
DES PROFILS TAILLÉS POUR LA CONFRONTATION
Le chef de l’État s’est entouré d’une équipe de choc, taillée à la fois pour prendre à bras-le-corps les défis socioéconomiques du pays et répondre à l’opposition. Mais elle pourrait aussi servir à gagner d’autres combats à venir
Le chef de l’Etat s’est entouré d’une équipe de choc, taillée pour aussi bien prendre à bras-le-corps les défis sociaux et économiques qui secouent le pays, que répondre à l’opposition. Mais elle pourrait aussi servir à gagner d’autres combats à venir.
Un gouvernement de combat, a dit le Premier ministre Amadou Ba. On peut présumer qu’il pensait aux défis sociaux et économiques auxquels le pays fait face à l’heure actuelle, et qui sont très réels. Le président de la République lui-même a eu à en parler la veille de la nomination de son chef de gouvernement, en lui dressant le tableau de ses priorités. Si la cherté des produits de première nécessité affecte toutes les couches de la société, les problèmes d’inondations de certains quartiers de la capitale, comme de certaines autres localités du pays, ont donné, aux yeux de certains opposants et d’une partie de l’opinion, un sentiment d’amateurisme de la part des pouvoirs publics ; surtout quand les gens ressassent les énormes montants qui ont été consacrés à ce problème depuis le début du régime de Macky Sall.
Tous ces combats ne seront pas oubliés, ils seront même pris à bras-le-corps. Car en vérité, ils font partie des séquences de la grande bataille qui se prépare. Et que cette équipe a pour mission d’aider à remporter.
Beaucoup d’observateurs et de «prédicateurs» des réseaux sociaux prédisaient un gouvernement de rupture, mettant en avant le besoin pour le président, de rebondir après deux revers électoraux, notamment aux Locales en janvier 2022, et aux Législatives du 31 juillet de la même année. Le Président Macky Sall a tenu compte de ces éléments, il a surtout également tenu compte de la nécessité de reprendre la main dans les domaines où il s’est retrouvé en faiblesse, tout en renforçant ses points forts.
Ainsi d’abord, le retour de Amadou Ba est le signe que le combat pour la reconquête de Dakar est loin d’être terminé. Avec son fort quotient d’électeurs, la capitale ne peut pas être passée par pertes et profits par le pouvoir. Et qui mieux que celui qui y avait remporté les Législatives de 2017 et assuré les résultats du référendum de l’année précédente dans la capitale, était mieux placé pour mener ce combat ? D’autant plus que son leadership dans la plus grande commune de Dakar, celle des Parcelles Assainies, est de moins en moins contesté ?
Devenu Premier ministre, Amadou Ba est aujourd’hui encore mieux armé pour lancer dans la bataille de Dakar, ses meilleures forces, auxquelles vont se joindre d’autres troupes fournies par les autres leaders.
Le retour au gouvernement d’un Mame Mbaye Niang, dans un gouvernement dirigé par celui dont il avait cru pouvoir faire un rival politique, le maintien de Victorine Ndèye et de Moustapha Diop, malgré leur échec dans la conquête d’un fauteuil de député, les retours de Ismaïla Madior Fall et de Abdou Karim Fofana, ne peuvent s’expliquer que par la volonté de renforcer une gouvernance qui sera de plus en plus chahutée par une opposition à qui ses gains au sein de l’Assemblée nationale ont ouvert l’appétit. Le chef de l’Etat a longtemps souffert de manquer de débatteurs capables de monter au créneau pour défendre sa politique et expliquer sa démarche aux Séné¬galais. Il trouve aujourd’hui des orateurs éloquents, doublés de travailleurs consciencieux.
On a vu que lors des difficultés qui ont entouré la gestion du viol présumé de Ousmane Sonko, le Président s’est retrouvé seul au front, avec son ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome. Beaucoup de caciques étaient aux abonnés absents. De même, quand il a fallu aller au combat pour les élections locales et législatives, seuls ceux qui étaient investis ont tant soit peu «mouillé le maillot». Ce genre de comportement risque de ne pas se reproduire avec les nouvelles têtes qui vont orner la table du Conseil des ministres.
Ce n’est pas Doudou Ka ou Aliou Sow qui pourraient avoir peur d’affronter Ousmane Sonko au cours d’un débat. Pape Malick Ndour non plus n’est pas mauvais à cet exercice. D’ailleurs, vu la nouvelle propension du leader de Pastef à tenir des monologues filmés, il n’est pas sûr que les spectateurs sénégalais assistent à un débat entre politiciens dans un avenir proche.
Et s’il s’agit de défendre le cadrage budgétaire ou la gestion économique du pays, on pourrait trouver difficilement un expert pour contester les chiffres que présenterait Mous¬tapha «Bosquier» Ba. Depuis de longues années, avant même d’occuper la Direction générale du budget, il était à la manœuvre pour dresser le Tableau des opérations financières de l’Etat du Séné¬gal. Macky Sall et Ama¬dou Ba ont seulement fini par officialiser une situation de fait.
C’est dire que s’il ne manque pas de «canards boiteux», le nouvel attelage ministériel est néanmoins équipé pour résister aux vents de l’adversité. Secondé par ailleurs par le véritable «gouvernement du Pa¬lais» dont Macky a tenu à s’entourer avec Moustapha Niasse, Mahmout Saleh, Abdoulaye Daouda Diallo et Yoro Dia, il a une armure que pourraient difficilement ébranler les critiques politiciennes. Macky a vraiment un gouvernement de combat, mais pas de n’importe quel combat.
Car cette équipe a bien trop fière allure pour se contenter de gérer les affaires courantes jusqu’à la fin du mandat du Président. En vérité, Macky Sall s’est entouré d’hommes et de femmes qui lui permettraient de briguer, et de remporter un autre mandat présidentiel. Mais la question est –toujours- de savoir s’il a vraiment envie de tenter l’aventure.
VICTORINE NDÈYE ET DOUDOU KA, UN COUPLE REVANCHARD A ZIGUINCHOR
Avec les nominations de Doudou Ka et Victorine Ndèye aux ministères des Transports et de la Microfinance, le Président Sall veut renforcer son poids dans le Sud, devenu un bastion de Pastef depuis 2019.
Avec les nominations de Doudou Ka et Victorine Ndèye aux ministères des Transports et de la Microfinance, le Président Sall veut renforcer son poids dans le Sud, devenu un bastion de Pastef depuis 2019.
Devenu un bastion de Pastef, le Sud peut-il être dans le giron apériste ? Avec la formation du nouveau gouvernement, le Président Sall a montré qu’il ne s’est pas résigné à conquérir la région de Ziguinchor. En décidant de nommer Doudou Ka et Victorine Ndèye à la tête des ministères des Transports aériens et des infrastructures aéroportuaires et de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, Macky Sall lance la remontada… électorale à Ziguinchor.
Evidemment, cela va être un combat épique avec une issue incertaine. Voire impossible à gagner. Depuis 2019, la cote de Ousmane Sonko et de Pastef grimpent alors que l’électorat du pouvoir s’amenuise au fil des scrutins.
Lors de la Présidentielle, des Locales et des Législatives, la coalition présidentielle a perdu dans les grands écarts. Avec les choix de Victorine Ndèye, tête de liste Bby à Ziguinchor lors des dernières Législatives, et Doudou Ka, ancien directeur de l’Aéroport international Blaise Diagne, Macky Sall a fait un choix clair même dans ses rangs : Pour lui, c’est ce «couple» qui est capable de relancer son parti dans la région de Casamance. Evidemment, il serait assez compliqué de mesurer son indice de popularité dans le Sud d’ici 2024. Car la prochaine élection est la Présidentielle. Personne ne sait encore si Macky Sall sera candidat ou non…
Aujourd’hui, il reste constant qu’il va continuer à concentrer ses efforts dans cette partie du pays qui semble être un bastion inexpugnable. Mais, il va poursuivre les tentatives, continuer à échafauder des stratégies, augmenter les investissements dans la région pour y arriver. Dans ses discours, il aime à répéter les milliards injectés en Casamance pour son désenclavement, la création de l’Acropole du Sud, l’accompagnement pour le retour des réfugiés dans leur village et la signature de l’accord de paix avec le Mfdc. Est-ce suffisant pour faire pencher la balance en sa faveur ? Wait and see !
Par la Coordination pour le Renouveau du Basket Sénégalais
LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES SPORTS YANKHOBA DIATTARA
Monsieur le ministre, permettez-nous, cependant, d'attirer votre attention sur la situation catastrophique du Basket Sénégalais.
Coordination pour le Renouveau du Basket Sénégalais |
Publication 19/09/2022
Par cette lettre, la CRBS (Coordination pour le Renouveau du Basket Sénégalais), vous félicite et vous souhaite une totale réussite dans la mission que vous a confiée le Chef de l'état, son Excellence le président Macky Sall. Une mission que nous souhaitons accomplie pour le monde du sport sénégalais
Monsieur le ministre, permettez-nous, cependant, d'attirer votre attention sur la situation catastrophique du Basket Sénégalais. Monsieur le ministre, Pendant sept ans, le Président Babacar Ndiaye et son équipe n’ont jamais été capables d’organiser un championnat de D1 et D2 dans des délais raisonnables soutenus par un calendrier maîtrisé. Ils n’ont jamais été recadrés par le Ministre Matar Bâ et ses services.
Pendant sept ans, avec la complicité du ministère des sports, Babacar Ndiaye et son équipe n’ont jamais présenté de rapport financier certifié par des commissaires aux comptes inscrits à l’ONECCA comme inscrit dans les textes. Et le comble, c'est que dans aucune Assemblée Générale d’informations, les commissaires aux comptes ne se sont présentés et le représentant du Ministre ne trouvait rien à redire. Ce qui constitue une violation flagrante des textes du basket et ceux régissant les associations.
Pour la saison 2020-2021, jusqu’à présent l’assemblée générale d’informations n’a pas été faite alors que les autres associations sportives ont déjà procédé à cet exercice de transparence. Le ministre et ses services ne les ayant pas rappelés à l’ordre. Tous les pays dits de basket ont déjà fini leur championnat et même la Tunisie a débuté hier pour son championnat 2022- 2023, pendant ce temps, au Sénégal, jusqu'à présent on joue avec beaucoup de matchs interrompus par la pluie à cause de la dégradation négligente du stadium Marius Ndiaye. Toutes ces situations là sont inédites et se passent sous le magistère de Babacar Ndiaye et le Ministère ne dit rien, et pire, il ferme les yeux.
Le président de la Fédération s'enorgueillit même de sa proximité avec votre prédécesseur, pour prendre le Basket national en otage avec sa petite oligarchie. On a assisté à une vraie mascarade lors des élections de presque toutes les ligues de basket avec le Président Babacar Ndiaye qui a placé ses hommes pour tuer la contradiction en jouant sur les cooptés, avec un fichier infesté de Clubs fictifs qui n'ont jamais compéti. On a vu ce qui s’est passé à Ziguinchor et même à Diourbel où c'est le Directeur de cabinet du Ministre des sports retraité depuis plusieurs années, qui a appelé l’inspecteur des sports pour manipuler les élections du Président de la Ligue, l'Inspecteur en bon fonctionnaire, ayant refusé de se mouiller dans cette forfaiture.
Au-delà de ces questions d’ordre administratif, il y a des scandales d’ordre financier qui ont été évoqués notamment par le journal Record où le Directeur de Cabinet du ministre des sports a été cité nommément et ils n’ont jamais éclairé la lanterne des sénégalais depuis 2017.
Le résultat est que le Basketball Sénégalais est en régression constante depuis 2015, et ne gagne plus sur la scène internationale, en Garçons, en Filles et en petites catégories. Tout ceci constitue une alerte pour le nouveau Ministre que vous êtes à qui on souhaite une très belle réussite, loin des manigances et manœuvres de Babacar Ndiaye, qui, à coup sûr, est en train d’élaborer un plan ourdi de rapprochement, pour mieux continuer de mettre le Basketball Sénégalais au service de ses jouissances personnelles.
LA PROMOTION DES PERDANTS ET LA NOUVELLE ORIENTATION POLITIQUE
Le nouveau gouvernement dirigé par Amadou Ba est rempli de responsables de la mouvance présidentielle qui ont perdu dans leurs localités lors des locales et des législatives au détriment de ceux qui ont gagné haut la main dans leurs circonscriptions
Le nouveau gouvernement dirigé par Amadou Ba est rempli de responsables de la mouvance présidentielle qui ont perdu dans leurs localités lors des locales et des législatives au détriment de ceux qui ont gagné haut la main dans leurs circonscriptions. Une démarche qui montre qu’apparemment, on n’a plus besoin de mouiller le maillot lors des batailles électorales pour bénéficier d’un poste de ministre au sein gouvernement.
On ne change pas une formule qui gagne. Considéré comme un génie politique par plusieurs analystes, le Président Macky Sall était intransigeant sur les postes de nomination. A l’époque où la mouvance présidentielle dominait largement l’opposition lors des joutes électorales, le mot d’ordre pour les responsables de la coalition Benno Bokk Yaakar (Bby) et particulièrement ceux de l’Alliance pour la République (Apr) était clair : pour se maintenir à son poste, il faut gagner sa localité lors des élections.
Cette consigne, qui constituait une épée de Damoclès sur la tête des pontes du régime, les obligeant à descendre sur le terrain pour mouiller le maillot et faire gagner le pouvoir, semble aujourd’hui être rangée aux oubliettes par le locataire du Palais.
En effet, lors de la formation du gouvernement samedi dernier, le chef de l’Etat a accordé plusieurs postes à ceux qui ont perdu les élections locales et législatives dans leurs localités, laissant en rade beaucoup de responsables politiques qui lui ont permis de sortir vainqueur de ces joutes électorales. Dans le département Dakar où l’opposition a battu à plate couture la mouvance présidentielle lors des locales et des législatives, le président la République y a choisi son Premier ministre, Amadou Ba ; le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, porte-parole du gouvernement, AbdouKarim Fofana ; et le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang. Ismaila Madior Fall, candidat malheureux à la mairie de la Ville de Rufisque, après avoir essuyé deux revers lors des locales de janvier 2022 et des législatives du 31 juillet dernier, a été bombardé garde des Sceaux, ministre de la Justice.
C’est le cas également à Pikine où malgré la défaite du pouvoir, Papa Sagna Mbaye est nommé ministre des Pêches et de l’Économie maritime. Issakha Diop est, quant à lui, ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, chargé de la Prévention et de la Gestion des inondations. A Ziguinchor, Victorine Ndèye et Doudou Ka qui ont mordu la poussière devant Ousmane Sonko ont été curieusement récompensés. La même chose est également notée à Sédhiou.
La région de Louga compte, à elle seule, quatre ministres, alors que la mouvance présidentielle a frôlé la défaite dans cette zone lors des législatives. En plus de Moustapha Diop qui vient de Louga, la commune de Linguère a trois ministres dans le gouvernement. Il s’agit de Aly Saleh Diop, Aly Ngouille Ndiaye et Samba Ndiobène Ka. Kaffrine, qui n’a pas une très grande superficie électorale, a eu droit à deux postes ministériels confiés à Abdoulaye Sow et Aliou Sow. A Thiès, la mouvance présidentielle a aussi été bien servie, alors qu’elle a perdu les locales et les législatives.
Comme cela ne suffisait pas, au niveau de l’Assemblée nationale, parmi les quatre personnes qui ont bénéficié de postes de vice-présidents dans le camp du pouvoir, les trois ont perdu les élections, Pendant ce temps, dans les localités où Bby a largement gagné, avec un bon score, comme dans la région de Tambacounda, il n’y a qu’un seul ministre, Sidiki Kaba. Il faut souligner que les départements de Goudiry et de Koumpentoum n’ont jamais bénéficié d’un seul décret de Macky Sall depuis qu’il est au pouvoir. Ils n’ont jamais eu de directeur général ni de ministre. Une démarche qui risque d’être fatale au chef de l’Etat, puisque si le mérite n’est plus mis en avant, les responsables peuvent céder au découragement.
YORO DIA, LE REMPART DE MACKY SALL
Les membres de sa corporation, qui le considèrent comme un homme cultivé et ouvert, pensent que le nouveau ministre porte-parole et coordonnateur de la communication de la présidence fera un excellent travail puisqu’il a le profil de l’emploi
Samedi dernier, au moment où il soutenait sa thèse de Doctorat, Yoro Dia est nommé ministre porte-parole et coordonnateur de la communication de la présidence de la République. Une nomination qui vient à son heure, car l’homme a plusieurs cordes à son arc. Journaliste et analyste politique, il est diplômé de la 25ème promotion du Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'information (Cesti) et dirige l’Association sénégalaise des anciens Elèves de l’École nationale d'administration (Asena) de France.
Lors de la formation du gouvernement ce samedi, le président Macky Sall a décidé de nommer Yoro Dia ministre porte-parole et coordonnateur de la communication de la Présidence de la République. Une nomination qui, selon beaucoup d’observateurs, vient à son heure. Journaliste et analyste politique, il est diplômé de la 25ème promotion du Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'information (Cesti) et dirige l’Association sénégalaise des anciens Elèves de l’École nationale d'administration (Asena) de France. Les membres de sa corporation, qui le considèrent comme un homme cultivé et ouvert, pensent qu’il fera un excellent travail à ce poste puisqu’il a le profil de l’emploi.
Connu pour son amour pour les connaissances et la recherche, il a soutenu ce samedi, au moment où le chef de l’Etat procédait à sa nomination, sa thèse de Doctorat à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), obtenant la mention très honorable. C’est l’ancien ministre de la Justice Serigne Diop qui était le président du jury. Il y avait beaucoup de personnalités présentes à la rencontre telles que Penda Mbow, Aly Ngouille Ndiaye, entre autres. Le surjet porte sur : «Mutations critiques d’une ‘’démocratie de Sisyphe‘’. Sociologie politique d’un basculement de l’Etat légal à l’Etat de Droit (1962-2022)».
Dans le document, Yoro Dia fait savoir que «le Sénégal a été l’une des rares exceptions démocratiques en Afrique. Exception démocratique quand il demeura un ilot de démocratie et de multipartisme dans l’océan des dictatures et des partis uniques, des indépendances à la première vague démocratique issue des conférences nationales et de la conférence de la Baule ».
Pour le désormais homme de confiance du Président Macky Sall, «le retour du Printemps des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest dont le pays semble être à l’abri grâce à l’alternance devenue la respiration démocratique confirme ce statut d’exception. Les deux poumons de l’exception sénégalaise seront Senghor et Wade. De la crise de 1962 aux Législatives de juillet 2022, l’Etat sera confronté à plusieurs crises et mutations politiques économiques et sociales mais comme le roseau, il plie souvent mais ne rompt pas, mettant ainsi le pays à l’abri de tout changement anticonstitutionnel. Si l’Etat a été à la hauteur sur le plan politique, on ne peut dire la même chose sur le plan économique. Le Sénégal n’a pas beaucoup capitalisé sur son avantage absolu qu’est sa stabilité politique et son système démocratique pour se concentrer sur la question économique qui a été souvent sous traitée aux institutions de Bretton Woods, à cause d’une démocratie de Sisyphe qui enferme le pays à un éternel recommencement, à un éternel retour sur la question électoral depuis 1983».
«L’ETAT LEGAL EST EN TRAIN DE BASCULER DE FAÇON IRREVERSIBLE VERS L’ETAT DE DROIT»
Selon le porte-parole de la Présidence de la République, «les alternances de 2000 et 2012 qui ont fini de prouver la fiabilité de notre système électoral et la qualité de notre administration capable de gérer une transition entre ère socialiste de 40 ans et celle libérale, en dix jours en 2000, et 6 jours en 2012. Cette démocratie de Sisyphe est due aux dérives de l’Etat légal qui s’appuie sur la loi, la majorité parlementaire pour se donner un avantage politique comme les modifications constitutionnelles du 23 juin 2011 ou les modifications sur le quart bloquant et la suppression de limitation des mandats à la veille de la Présidentielle de 2000. Avec l’Etat de Droit il y a des principes sur lesquels on ne peut plus revenir même si on a la majorité pour le faire. Alors que l’Etat légal se donne des lois, des règles et peut les défaire légalement à condition d’avoir la majorité. Depuis l’alternance 2000, l’Etat légal est en train de basculer de façon irréversible vers l’Etat de Droit malgré un piétinement politique». D’après Yoro Dia, «ce basculement vers l’Etat de Droit est confirmé entre autres par la tendance à la juridicisation des conflits politiques et électoraux en lieu et place des rapports de forces dans la rue que nous avons connus de 1983 à 2000.
Faire dépérir l’Etat légal pour faire émerger l’Etat de Droit nécessite une réforme de l’Etat, surtout de la justice, le seul service de l’Etat qui porte le nom d’une vertu, et l’Administration. Plus l’Etat de Droit avance, plus la démocratie de Sisyphe recule parce que sur le plan politique, un Etat de Droit est toujours bâti sur des règles consensuelles».