La communauté chiite commémore «l’Arbaïn» ou 40ème jour de l’assassinat de Hussein. A la veille de l’évènement prévu ce samedi, une journée de don de sang a été organisée par la communauté au siège de l’institut Mozdahir. Une occasion pour le guide chiite de préconiser l’utilisation des évènements religieux pour collecter du sang et résoudre le problème des déficits au niveau des établissements sanitaires du pays.
En prélude la commémoration de «l’Arbaïn» qui marque le quarantième jour après le massacre de Karbala, la communauté chiite du Sénégal a tenu à marquer l’évènement par une journée de don de sang, hier vendredi, avant les activités prévues ce samedi. Ce don de sang marque le sacrifice de l’imam Hussein pour sauver l’Islam, selon le guide chiite. «Comme l’imam Hussein a donné sa vie pour sauver l’Islam, nous pensons que donner du sang pour sauver des vies est une bonne action», a dit Mouhamed Aly Aïdara.
A cette occasion, le chef de la communauté chiite Mozdahir, s’est prononcé pour apporter des pistes de solution face à l’équation des pénuries de poches de sang. La solution, pour le chef religieux, pourrait être trouvée à travers les grands évènements religieux du pays qui peuvent être des prétextes pour organiser des dons de sang, avec l’implication des guides suprêmes des différentes communautés religieuses, comme à l’occasion du Magal, des Gamou et autres, sans oublier les autres confessions. «Face aux besoins énormes en poches de sang, la convergence de plusieurs milliers de fidèles peut être une opportunité pour organiser des dons de sang, récolter beaucoup de poches et mettre définitivement un terme aux ruptures de sang fréquentes dans les établissements sanitaires du pays.» «C’est dommage parce que moi j’aurais aimé voir toutes les personnes qui ont des partisans ou des gens qui les écoutent, faire des initiatives comme ça pour donner du sang. Nos frères dans les hôpitaux en ont besoin, ils sont en souffrance. Donc leur venir en aide est une obligation pour tout croyant. Aujourd’hui, nous faisons ce don à Dakar, mais on sait que dans des endroits comme Touba on en a besoin aujourd’hui avec tous ces accidents. Je pense que c’est valable à travers tout le pays. L’idéal serait qu’à chaque évènement religieux important qu’on puisse programmer aussi un don de sang. Normalement, nos hôpitaux ne devraient pas manquer de sang au Sénégal», a préconisé le guide de la communauté chiite Mozdahir.
Selon le guide, l’autoflagellation pratiquée par cette communauté ne fait pas partie des enseignements du Prophète (PSL). Pour autant, il ne condamne pas ceux qui s’y adonnent car c’est une façon pour eux d’exprimer leur ressenti. «Ce n’est pas dans les enseignements authentiques de l’Islam. C’est des ressentis et chaque personne à sa façon d’exprimer le mal qu’il ressent ; donc je me garde de porter un jugement sur leur choix. Nous on a choisi de suivre les enseignements de notre Prophète», a-t-il dit.
Au nom du ministère de la Santé, le Dr Ousseynou Badiane, qui s’est soumis à l’exercice du don de sang, a magnifié la journée qui contribue à résorber le gap de sang dans les hôpitaux du pays. «Les structures sanitaires sont souvent confrontées à problème de disponibilité de sang et le fait de donner du sang peut participer à réduire ce déficit-là. C’est quelque chose qu’il faut encourager, chaque fois que l’occasion se présente si les gens peuvent donner du sang qu’ils puissent le faire pouvoir sauver des vies», a souligné Dr Badiane. La journée de l’Arbaïn est prévue ce samedi et sera marquée par des causeries religieuses et des prières à la mémoire des martyrs de Karbala.
F2S ANNONCE UNE GRÈVE DE 48H
La conférence des secrétaires généraux de la Fédération des syndicats de la santé (F2s) a décidé d’aller en grève de 48 heures à partir du 21 septembre prochain.
La Fédération des syndicats de la santé (F2s) a annoncé, dans un communiqué, une grève générale de 48h les 21 et 22 septembre prochain. Selon les camarades de Cheikh Seck, cette décision entre dans le cadre du suivi des accords entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats de la santé mais aussi pour le rétablissement de la dignité du professionnel de la santé suite à l’affaire de Kédougou.
La conférence des secrétaires généraux de la Fédération des syndicats de la santé (F2s) a décidé d’aller en grève de 48 heures à partir du 21 septembre prochain. Une décision prise lors de leur dernière rencontre sur l’avancement des différents points d’accords entre les syndicats de la santé et le gouvernement.
Dans un communiqué reçu, hier vendredi, les camarades de Cheikh Seck ont évoqué les points de négociations surtout sectoriels avec le gouvernement concernant la matérialisation des accords du 10 mai 2022 pour les points à incidence financière et la régularisation du personnel administratif des contractuels des établissements publics de santé (Eps) et du ministère de la Santé, des Collectivités territoriales, des Comités de développement sanitaires (Cds), des universités. «Nous nous félicitons du respect des engagements vis-à-vis de la subvention destinée au personnel des Eps à hauteur de 8 milliards pour couvrir les charges induites par les augmentations», a renseigné le communiqué.
Toutefois, il fait noter : «malgré la disponibilité de l’argent, certains agents administratifs ou de soutien et les ex-agents du Cto sont laissés en rade. Cette même situation est constatée au niveau du personnel des universités, des Collectivités territoriales ou des contractuels du ministère de la Santé.»
La source a aussi renseigné que «pourtant ceux qui sont à l’origine de ce blocage se sont empressés à s’octroyer une indemnité variant entre 200 et 300 milles francs. Ce sont les agents du ministère de la Fonction publique et du ministère des Finances».
Les points évoqués au cours de leur rencontre dévaluation sont aussi relatifs à la situation de Kédougou, avec le décès regrettable de Mme Doura Diallo et son bébé qui ont conduit à l’arrestation de trois professionnels de santé. «La situation à Kédougou a fini de montrer que tous les agents de santé sont en sursis et sont susceptibles, pour un moindre incident, de se retrouver en prison. Il y a une nécessité de mettre en place une règlementation protégeant les agents de santé, sans se substituer aux lois et règlements du pays», a annoncé le communiqué.
La situation de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss), le reclassement des techniciens supérieurs et l’absence de recrutement dans la fonction publique depuis deux ans ont également été à l’ordre du jour de leur rencontre.
Pour les camarades de Cheikh Seck, depuis 5 ans, le concours pour la formation du personnel paramédical n’est pas ouvert au niveau de l’Endss. «Quinze sections ou spécialités n’ont pas ouvert de concours et parallèlement la Direction des ressources humaines est en train de prostituer cette formation en ouvrant tous azimuts des formations privées qui cherchent plus à enrichir une bande de nomenklatura que de répondre aux exigences de la formation», a déclaré la F2s.
Et d’attester : «depuis 2009, année de la réforme de l’Endss relevant le niveau de recrutement, qui devrait normalement être suivi par le reclassement des anciens infirmiers d’Etat, Sage-femmes et Techniciens supérieurs à leur nouveau corps d’accueil, ces derniers sont toujours dans l’expectative». Pour terminer, la F2s a réitéré sa position pour la préservation du patrimoine de l’hôpital Aristide le Dantec mais aussi «du sort des 900 agents contractuels et prestataires pour la préservation de leurs droits».
Par Dr Cheikh Guèye
LE CASH TRANSFERT, CACHE-MISÈRE DU DÉVELOPPEMENT ?
Le cash transfert est le dernier avatar de l’assistancialisme et pose non seulement des problèmes méthodologiques et stratégiques, mais pointe également les limites des politiques de développement adoptées par nos pays
Le cash transfert, cet instrument de la Banque Mondiale et des institutions du consensus de Washington mis en place comme un des filets sociaux refait l’actualité au Sénégal depuis 3 ans. Il a fait l’objet d’un débat au moment du COVID 19 et dans le cadre de la définition de mécanismes de résilience face aux conséquences sanitaires et économiques dramatiques de la pandémie du siècle. En effet, après une discussion avec des experts et économistes sénégalais, le gouvernement avait hésité entre un cash transfert de 65000 FCFA et un kit alimentaire équivalent pour soutenir les ménages fatigués par des mois de limitation d’activités productives, d’échanges et de diversification de leurs sources de revenus. Dans cette période, même les transferts financiers des migrants dont le volume et la régularité constituent une sécurité sociale pour des dizaines de milliers de ménages sénégalais, avaient connu une baisse drastique et pour certains cas, un tarissement lié à l’arrêt des activités dans les pays d’immigration.
Mais pour la Banque Mondiale qui les encourage et les finance, ces cash transfert doivent accompagner la lutte contre l’extrême pauvreté et la vulnérabilité des populations aux chocs. C’est qu’après des dizaines d’années de mise en œuvre de ses options économiques et de ses potions amères par les pays africains dont le Sénégal, il est difficile de capitaliser des impacts significatifs vers le développement durable et la souveraineté.
Que représente et que signifie en termes d’économie politique et idéologique ce cash transfert de plus en plus utilisé comme un mécanisme de protection sociale régulier ou exceptionnel, conditionnel ou non conditionnel ? Quelle est sa cohérence avec les modèles et politiques de développement proposés à nos pays depuis leur insertion forcée dans le libre échangisme ? Sont-elles efficaces dans la durée et au-delà de permettre à des ménages d’améliorer leur quotidien pendant quelques jours ? Le cash transfert n’est-il pas juste un cache misère ou un cache sexe visant à rendre plus vivables et moins indécentes les inégalités consubstantielles aux potions des institutions de Bretton Woods et du consensus de Washington, ou à masquer les stigmates des politiques économiques qui ne soutiennent que très peu les secteurs productifs ruraux et l’industrialisation ? Il doit également être interrogé en rapport avec le PSE dont l’impact transformationnel sur notre économie est encore attendu. Le cash transfert, au même titre que les autres filets sociaux, n’a pas d’avenir et sa mise en œuvre est problématique. En effet, celle-ci s’appuie sur des mécanismes statistiques incertains et des critères discutables.
Le maintien des pays comme le Sénégal dans la forme de petites économies ouvertes caractérisées par l’étroitesse des marchés, la faible productivité, le déficit de souveraineté monétaire et financière, la dépendance aux investissements directs étrangers et aux partenariats public-privé tournés vers les infrastructures de prestige et l’extraversion, rend indispensable les mécanismes de ce type pour éviter l’explosion sociale. Sous ce rapport, le fake-generosity dont font preuve les pouvoirs en place légitime et officialise également la logique de distribution corruptive pour entretenir la clientèle politique et l’élargir en pensant à la prochaine élection.
Au Sénégal, c’est d’abord durant le Covid 19 que l’État a mis en place un programme d’aide alimentaire d’urgence en faveur des ménages les plus vulnérables. Ce dernier est inclus au volet de protection sociale du Programme de Résilience Économique et Sociale (PRES) d’une somme de 1000 milliards de FCFA mise en place par l’État pour lutter contre les effets négatifs de la crise liée à la Covid-19. 7 % de cette somme, soit 69 milliards de FCFA ont été allouées au Programme de Distribution de Kits Alimentaires (PDKA) qui a touché 1 100 000 ménages vulnérables localisés dans les 14 régions du Sénégal (Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Force Covid-19, 2021).
In fine, la protection sociale ne doit pas constituer une panacée ou un cache sexe du développement véritable. Le cash transfert et l’aide alimentaire avec les bourses familiales, la CMU, le plan sésame, la carte d’égalité des chances, etc. représentent des modalités d’appui aux populations les plus vulnérables à côté des interventions des centaines d’ONG un peu partout dans le pays. Le cash transfert est le dernier avatar de l’assistancialisme et pose non seulement des problèmes méthodologiques et stratégiques, mais pointe également les limites des politiques de développement adoptées par nos pays qui continuent à être embrigadés dans un rôle de puits de ressources naturelles et de consommateurs dépendants culturellement et économiquement de pays lointains. Leur impact limité devrait faire réfléchir à des politiques sociales plus durables dans un cadre communautaire et des stratégies de développement plus souveraines et plus intraverties.
ARRIVÉE DE MACKY SALL À LA PRÉSIDENCE
Le chef de l’Etat est arrivé vers 11 h 20 au palais de la République, où la nomination du Premier ministre doit avoir lieu ce samedi
Le chef de l’Etat est arrivé vers 11 h 20 au palais de la République, où la nomination du Premier ministre doit avoir lieu ce samedi, ont constaté des reporters de l’APS.
S’adressant vendredi à la nation, via la Radiodiffusion Télévision sénégalaise, Macky Sall a déclaré que le chef du gouvernement sera nommé ce samedi.
Le futur gouvernement va mener ‘’de larges concertations avec toutes les parties prenantes, notamment les associations de consommateurs, commerçants, etc., pour arrêter de nouvelles mesures’’, a-t-il promis.
‘’Ce sera une des tâches prioritaires du nouveau gouvernement que je m’apprête à former dès demain’’, a dit Macky Sall.
Un projet de loi restaurant le poste de Premier ministre a été adopté par l’Assemblée nationale, le 10 décembre dernier.
Le poste avait été supprimé en 2019 par Macky Sall, qui venait d’être réélu à la présidence de la République.
En décembre dernier, le chef de l’Etat avait invoqué ses fonctions de président en exercice de l’Union africaine, à partir de janvier 2022, pour justifier la restauration de ce poste.
La nomination du chef de gouvernement était attendue après les élections départementales et municipales du 23 janvier dernier.
UN DÉFICIT DE 7 À 15 MILLIARDS DE DOLLARS PAR AN EN AFRIQUE
Conséquences liées aux changements climatiques - Les impacts du réchauffement climatique sur la biodiversité écœurent la planète.
Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération Amadou Hott, a plaidé hier vendredi, à Dakar pour l’innovation du Fonds africain de développement aux fins de prendre au mieux les défis et enjeux de développement de l’Afrique. Il co-présidait les travaux de la 3ème réunion de reconstitution des ressources du fonds africain de développement (FAD-16), coïncidant avec les 50 ans d’existence dudit fonds.
Les impacts du réchauffement climatique sur la biodiversité écœurent la planète. En réponse à cette menace, des solutions climatiques sont préconisées. Mais, l’Afrique est très en retard sur l’adaptation, subit trop de pertes et dommages liés au changement climatique évalués à environ «7 à 15 milliards de dollars par an» alors qu’il reçoit peu de financements climatiques malgré ses besoins immenses, fait savoir, hier vendredi, à Dakar, le ministre de l’Economie, du Plan et de la coopération Amadou Hott. Il coprésidait avec le président du groupe de la Banque africaine de développement, la 3ème réunion de reconstitution des ressources du fonds africain de développement (FAD-16).
Sous ce rapport, il est donc important que «les engagements financiers de l’Accord de Paris sur le Climat se concrétisent et que le continent soit une priorité dans la finance climatique mondiale au-delà des nombreuses annonces tout en lui permettant de réaliser une transition énergétique juste et équitable nécessaire pour s'industrialiser et s'électrifier», a préconisé M. Hott.
Au chapitre de la dynamique des actions du Fad, le ministre Hott a souhaité que les interventions de la Fad soient optimisées pour amplifier ses impacts. C’est pourquoi, fait-il savoir «le Sénégal en appelle à plus d’audace et d’approches novatrices en termes de flexibilité dans les règles d’allocation des ressources et d’accès du FAD aux marchés internationaux des capitaux».
En accédant aux marchés des capitaux, «le Fad pourra lever 33 milliards de dollars, en complément de ses fonds propres de 25 milliards de dollars», soutient-il. «C’est dans cet élan que nous pourrons atteindre un objectif de billions à trillions, une initiative lancée lors de la Conférence annuelle sur le financement à Addis Ababa en 2015», estime-t-il.
NOMINATION DU PM, MAMADOU MOUSTAPHA BA EN POLE POSITION
À l’image du choix Amadou Mame Diop à l’Assemblée nationale, Macky Sall pourrait réserver une surprise sur l’identité du Premier ministre. L’heureux élu serait Mamadou Moustapha Ba, directeur du budget depuis novembre 2014.
À l’image du choix Amadou Mame Diop à l’Assemblée nationale, Macky Sall pourrait réserver une surprise sur l’identité du Premier ministre. L’heureux élu serait Mamadou Moustapha Ba, directeur du budget depuis novembre 2014. Dans le trio Aly Ngouille Ndiaye, Antoine Diome et Mamadou Moustapha Ba, ce dernier aurait les faveurs du président de la République pour diriger le gouvernement à moins de 2 ans de l’élection présidentielle de 2024.
M. Ba, originaire de Nioro, surnommé « Bosquier » par ses collègues, coche presque toutes les cases déclinées par le Président Macky Sall, qui a dressé hier le portrait du futur Premier ministre. Dans un contexte international difficile, le premier directeur du budget pourrait être un bon profil alors que l’euro et le dollar subissent les effets du renchérissement des prix mondiaux. Officiellement, Ba n’est pas de l’Apr mais lors des élections législatives, celui qui est un des concepteurs du Plan Sénégal émergent s’est beaucoup impliqué notamment à Nioro en faveur de Benno bokk yaakaar (Bby). Homme de l’ombre, il pourrait être sous le feu des projecteurs à partir de ce matin.
CE QUE L’ON ATTENDAIT DE LUI
Mimi Touré ne rate aucune de ses sorties depuis sa mise à l’écart du perchoir de l’Assemblée nationale, pour s’en prendre au président Macky Sall. Hier, le discours à la nation du chef de l’Etat a été l’occasion saisie par l’ancienne Première ministre
Mimi Touré ne rate aucune de ses sorties depuis sa mise à l’écart du perchoir de l’Assemblée nationale, pour s’en prendre au président Macky Sall.
Hier, le discours à la nation du chef de l’Etat a été l’occasion saisie par l’ancienne Première ministre, et non moins tête de liste de Benno Bok Yakaar lors des dernières législatives. pour revenir sur la lancinante question du troisième mandat. « On attendait qu’il (Macky Sall) dise qu’il ne fera pas de 3ème mandat », a-t-elle raillé sur Sud fm, juste après l’allocution du président.
Une énième attaque qui fait suite à sa missive destinée, hier, à Macky Sall qu’elle alertait sur « des actions de neutralisation physique » qu’auraient ourdies des proches du couple présidentiel contre sa personne.
L'ADRESSE A LA NATION DU PRESIDENT MACKY SALL AU MENU DE L'ACTUALITE DE L'APS CE WEEK-END
Les quotidiens ont commenté, pour leur édition de ce week-end, le discours adressé au peuple sénégalais, vendredi, par le président de la République.
Dakar, 17 sept (APS) – Les quotidiens ont commenté, pour leur édition de ce week-end, le discours adressé au peuple sénégalais, vendredi, par le président de la République.
Macky Sall a déclaré qu’il va constituer ce samedi un nouveau gouvernement, dont l’une des missions sera de mener de ‘’larges concertations’’ et de prendre de ‘’nouvelles mesures’’, notamment sur le plan social, concernant la cherté des prix des denrées de consommation courante, par exemple.
‘’Le Premier ministre sera nommé ce samedi à 11 heures. Pour le moment, c’est le mystère total autour de son identité, malgré les supputations. Le nouveau gouvernement sera par la suite dévoilé à 12 heures’’, écrit Libération.
‘’Macky Sall zappe le débat’’ sur son éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle, l’amnistie des opposants Khalifa Sall et Karim Wade, ‘’tance les députés et fixe l’action du gouvernement’’, résume Vox Populi.
Il relaye les réactions de quelques personnalités politiques, dont la députée Aminata Touré, laquelle s’attendait à ce que Macky Sall ‘’nous dise carrément qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2024’’.
‘’L’heure de vérité’’, titre EnQuête, se demandant si le chef de l’Etat va ‘’opter pour un gouvernement de combat politique ou [privilégier] son bilan’’.
De toute façon, la liste des membres du gouvernement ‘’va donner plusieurs indicateurs sur ses priorités pour le restant de son mandat, ses visées et (…) la question du troisième mandat’’, commente le même journal.
‘’Drôle de discours’’, plaisante WalfQuotidien.
‘’Macky Sall a encore surpris son monde’’, ajoute-t-il, estimant, sur la base d’une réaction du professeur Mary Teuw Niane, ancien ministre et ex-allié du chef de l’Etat, que ce dernier ‘’[s’est adressé] aux Sénégalais pour tenter maladroitement de récupérer l’émotion ressentie lundi dernier par les populations’’.
WalfQuotidien note que le président de la République a mis en garde l’opposition en dénonçant ‘’le spectacle désolant auquel certains [députés] se sont livrés’’ lors de la rentrée parlementaire ‘’en violant la sacralité des lieux (les locaux de l’Assemblée nationale) et foulant ainsi aux pieds les dispositions du règlement intérieur’’.
A préciser que Macky Sall, en s’adressant à la nation, n’a pas tenu l’opposition responsable des scènes de violence survenues lors de la séance inaugurale de la 14e législature.
Des ‘’non-dits’’
Le Quotidien évoque la ‘’fin du suspense’’. Enfin, note-t-il, ‘’le président Sall va signer le décret qui nomme [le] Premier ministre’’, après avoir ‘’retenu sa main comme si le rétablissement [du poste] ne l’intéressait plus’’.
‘’Sur le plan de la communication, Macky Sall n’a pas fait mouche (…) L’annonce du [discours] a fait grand bruit. Mais (…) la montagne a accouché d’une souris. Dix petites minutes pour dire pas grand-chose’’, se désole L’Observateur.
‘’Allègement du coût de la vie, soutien à l’emploi et à l’entrepreneuriat des jeunes, lutte contre les inondations…’’ résume Le Soleil.
Le même journal a fait réagir Penda Mbow au discours du chef de l’Etat, que l’historienne et militante de la société civile juge ‘’empreint de sérénité’’.
‘’Il s’est voulu rassembleur et il a surtout évoqué les difficultés [des Sénégalais] (…) Je crois qu’il doit continuer dans le sens du dialogue et de l’ouverture’’, a dit Mme Mbow.
‘’Neuf minutes sans convaincre’’, affirme Sud Quotidien, estimant que ‘’Macky Sall s’est contenté de rappeler des annonces qu’il avait déjà faites’’.
Bés Bi Le Jour relève des ‘’non-dits’’ dans le discours présidentiel.
L’As est d’avis que l’adresse faite au peuple sénégalais par le chef de l’Etat annonce ‘’un nouveau cap’’.
A l’opposé d’autres journaux, il qualifie le discours de Macky Sall d’‘’exercice pas du tout commun’’.
L’EXPRESSION PLURIELLE DE LA NOUVELLE ASSEMBLÉE NATIONALE MÉRITE RESPECT
Les dernières élections sénégalaises dont les législatives du 31 juillet dernier confirment la "tradition de démocratie majeure et apaisée" du pays, a déclaré le président de la République, Macky Sall, se félicitant de l’"expression plurielle. Mais...
Dakar, 16 sept (APS) - Les dernières élections sénégalaises dont les législatives du 31 juillet dernier confirment la "tradition de démocratie majeure et apaisée" du pays, a déclaré le président de la République, Macky Sall, se félicitant de l’"expression plurielle’’ dont la nouvelle Assemblée nationale est le reflet et qui "mérite écoute et respect".
"J’ai souhaité m’adresser à vous après les élections législatives du 31 juillet 2022 celle des hauts conseillers des collectivités territoriales du 04 septembre et l’installation du nouveau Parlement", a-t-il avancé vendredi soir dans un message radiotélévisé.
"Comme en janvier dernier pour les élections territoriales, nous sommes allés aux urnes le 31 juillet pour élire nos députés. A l’unanimité, les observateurs internationaux et de la société civile, ont témoigné que le scrutin, qui s’est déroulé sous la supervision des organes administratifs et judiciaires compétents, a été paisible, libre et transparent, garantissant ainsi la sincérité du vote et la crédibilité des résultats", a-t-il dit.
Selon Macky Sall, grâce à la participation citoyenne, "dans le calme et la sérénité, notre pays a confirmé sa tradition de démocratie majeure et apaisée. Cela fait notre honneur et notre fierté".
Il dit remercier et féliciter les services de l’Etat, les organes de contrôle, ainsi que les Forces de défense et de sécurité, "pour la parfaite organisation du scrutin, en pleine saison des pluies, six mois seulement après les élections locales".
"J’y associe les acteurs de la société civile et des médias, dont l’implication active a contribué à la crédibilité des opérations électorales", a ajouté le président de la République, avant d’adresser aux députés élus de toutes les formations politiques, ses "vives félicitations" et "vœux de succès dans l’exercice de leur mandat".
"J’ai également une pensée pour les candidats non élus et les députés sortants. Le renouvellement du mandat électif étant l’essence de la démocratie, la composition de la nouvelle Assemblée reflète la liberté et la pluralité de nos choix, mais aussi nos aspirations et nos espoirs. Cette expression plurielle mérite écoute et respect", a souligné le chef de l’Etat.
A ses yeux, cette "expression plurielle" "rappelle à ceux et celles qui bénéficient du suffrage universel qu’en démocratie, le pouvoir appartient au peuple, et que le mandat électif n’est pas un privilège, mais une charge à échéance régulière, au service du bien commun".
Il a salué "dans le même esprit (...) le bon déroulement des élections pour le renouvellement du Haut Conseil des Collectivités Territoriales", le 4 septembre dernier, avant de revenir sur les législatives du 31 juillet dernier.
Cette échéance électorale "refermée, il n’y a plus à mes yeux des candidats de camps opposés, mais des représentants du peuple, élus par et pour le peuple. Il en est ainsi parce que d’Est en Ouest, du Nord au Sud, chaque voix citoyenne compte, avec les mêmes droits et la même dignité", a-t-il relevé.
"Au demeurant, au-delà de nos convictions et nos choix individuels, nous sommes un même peuple, nous avons la même histoire et le même destin. La nation sénégalaise reste une et indivisible. Nous sommes une seule et même famille", a assené le président Sall.
"Le choc des idées et des ambitions ne doit jamais nous faire oublier notre vivre ensemble. Voilà pourquoi je regrette profondément les incidents survenus à l’occasion de l’élection du Bureau de l’Assemblée nationale", mardi et mercredi derniers.
"Le spectacle désolant auquel certains se sont livrés dans l’enceinte de la Représentation nationale, en détruisant du matériel et en violant la sacralité des lieux foulant ainsi aux pieds des dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale est d’une extrême gravité", insiste Macky Sall.
Selon lui, cette situation est "indigne d’une démocratie majeure et indigne de la confiance du peuple", et ce "n’est certainement pas ce que les citoyens, qui ont voté dans le calme et la transparence, attendent de leurs représentants".
La rentrée parlementaire du lundi 12 septembre dernier avait été marquée par des échauffourées, bagarres, des insultes, sans compter un micro arraché, au point que la gendarmerie avait été appelée à la rescousse pour la poursuite des travaux.
Parmi les points de blocage ayant crispé les discussions, il y avait surtout celui relatif à "l’incompatibilité" des postes de ministres et de députés.
Les parlementaires de l’opposition s’étaient succédé au pupitre pour demander que les deux députés qui sont encore en poste au gouvernement ne puissent pas voter puisqu’ils n’ont pas démissionné de leurs responsabilités exécutives.
CAN DE BEACH SOCCER, LES LIONS PARTAGENT LEUR POULE AVEC L’EGYPTE, MADAGASCAR ET L’OUGANDA
Le Sénégal, champion d’Afrique de beach soccer en titre, constitue avec l’Egypte, Madagascar et l’Ouganda la poule B de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) prévue à partir du 21 octobre au Mozambique.
Dakar, 16 sept (APS) – Le Sénégal, champion d’Afrique de beach soccer en titre, constitue avec l’Egypte, Madagascar et l’Ouganda la poule B de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) prévue à partir du 21 octobre au Mozambique.
Mamadou Diallo a remplacé Ngalla Sylla au poste d’entraineur des Lions, mais l’objectif de l’équipe sénégalaise reste de conserver le titre lors de cette compétition qui se poursuivra jusqu’au 28 octobre.
Le Nigeria, l’une des plus grandes équipes de beach soccer du continent, est logé dans le groupe A. Finaliste en 2016 et 2018, il retrouve la phase finale de la CAN, à l’instar de Madagascar, le champion d’Afrique en 2015.
L’Egypte, après avoir obtenu la troisième place du podium en 2016 et 2018, fait partie, avec les sélections malgache et ougandaise, des adversaires des Lions en phase de poules.
Le groupe A est constitué du Mozambique, pays hôte et vice-champion d’Afrique, du Maroc, du Malawi et du Nigeria.
Le tirage au sort a eu lieu à Maputo, la capitale du Mozambique, mais la CAN de beach soccer se tiendra dans la ville de Vilankulo, une station balnéaire située dans le sud du pays.