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7 août 2025
Par Abdourahmane DIOUF
ONZE MESURES D’UN JEU POLITICO-COMMERCIAL A SOMME NULLE
Cherté de la vie au Sénégal - C’est l’histoire d’un Coach en fin de contrat, qui essaye de participer à une dernière coupe du monde avec l’illusion de la gagner. Il semble avoir de l’inspiration tirée de son vécu dans un pays de champions.
C’est l’histoire d’un Coach en fin de contrat, qui essaye de participer à une dernière coupe du monde avec l’illusion de la gagner. Il semble avoir de l’inspiration tirée de son vécu dans un pays de champions. Mais il manque de pratique et d’anticipation qui lui auraient permis d’avoir une équipe de rêve.
Avant-match
L’approche de départ de la configuration de l’équipe ne présage pas d’un résultat positif. Des erreurs stratégiques ont été commises par le Coach, à force d’improviser.
Première erreur : C’est le président de la fédération qui fait office de directeur technique et de Coach. Il veut se donner de la visibilité sans avoir les outils d’un bon coaching. Il ne maitrise ni les règles ni les enjeux techniques. Et naturellement, il s’engouffre dans la voie d’un échec programmé.
Deuxième erreur : Aucune des onze mesures proposées par le Coach ne se projette sur une approche offensive de souveraineté à levier structurel. C’est du saupoudrage pour faire avaler des pilules du lendemain. Les effets sociaux sont éphémères et la crise est durable en perspectives.
Troisième erreur : Le onze est composé de mesures défensives qui ne favorisent aucune stratégie de prise en mains de notre économie. L’objectif du Coach est de limiter les dégâts, de brasser de l’air et de semer l’illusion d’une politique sociale.
Quatrième erreur : Le Sénégal espère gagner la bataille du mieux-être de ses populations en alignant des mesures sans audace, sans ingéniosité, sans autre prétention que de gagner du temps, tirer en longueur et espérer aller aux pénalties au bout du bout de la nuit.
Le onze du coach aurait pu être parfait. Nous aurions pu gagner le match. Mais nous ne la gagnerons pas avec une telle approche. Tant de talents gâchés. Tant d’illusions perdues. Il aurait juste fallu que le coach comprenne les dimensions offensives et défensives des politiques commerciales, pour mieux ajuster son équipe et ses consignes.
Chroniques d’un coaching populiste à la veille d’une compétition perdue d’avance.
1. LE RIZ
Comme gardien de but Ce n’est pas étonnant que le riz soit classé comme gardien de but. C’est notre pilier central. Sans le riz comme gardien, nous n’avons aucune possibilité de gagner un match. Sauf que notre gardien de but est doué dans l’art de se trouer. Il a de beaux atours. Il a aussi une si belle présentation au point de devenir patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais il ne donne aucune assurance sur sa disponibilité. Il n’est ni sûr ni souverain. Et il cédera toujours devant les assauts indiens et pakistanais. Notre gardien est un talent importé à l’allégeance nationale improbable. Il servira toujours sa patrie originelle en cas de troubles du marché. Il n’est pas fiable. La baisse globale de 50 francs consentie est un aveu d’échec, une mesure sociale minimaliste et une subvention du contribuable sénégalais qui ira enrichir nos amis asiatiques.
2. L’HUILE DE PALME
Comme latéral droit Classée comme latéral, elle est placée sur le couloir droit inférieur comme un bouche trou. Elle sait qu’elle n’est pas indispensable à l’équipe. A d’autres moments de lucidité commerciale, nous avons tenté de la protéger pour en faire un vrai talent local. La manœuvre n’a pas abouti. L’huile de palme restera à sa place. Elle ne prendra aucun risque. Elle sait qu’elle fait partie du onze. Mais que personne ne se délectera ni ne désolera de sa présence. Les 100 francs de baisse la concernant sont anecdotiques. L’Etat les récupérera ailleurs à notre insu.
3. LES FRAIS SCOLAIRES ET UNIVERSITAIRES
Comme latéral gauche Classés comme latéraux, ils sont placés dans le couloir droit inférieur. L’Etat connait leur force et leur vulnérabilité. Il les met devant le redoutable adversaire du déficit de capital humain. Si ce couloir n’est pas bien fermé, il n’y pas d’avenir pour le pays. C’est un couloir stratégique avec un enjeu vital. Ils sont autorisés à monter et à se montrer plus offensifs. Ils auraient pu gagner le match, à eux seuls. Mais ils n’y arriveront pas. Les efforts sont mal répartis entre l’apport financier de toute la communauté (public) et les efforts privés demandés sans mécanisme compensatoire. Ils sont instrumentalisés de sorte à s’opposer à leurs propres coéquipiers. Le Coach change les règles en cours de jeu et se fourvoie. Ces latéraux là sont en forme, mais risquent de relâcher leurs efforts à cause des consignes un peu trop frustrants d’un coach en mal d’inspiration.
4. LE LOYER
Comme défenseur central (Stoppeur) Le loyer est le défenseur central atypique. Il est toujours présent et tout le monde en parle. Son âge avancé alterne les faiblesses de sa vieillisse et les forces de son expérience. Le coach n’imagine pas un instant le mettre sur le banc, même s’il ne le rassure jamais. Il sera toujours présent. Toujours constant dans ses crises. Toujours anxiogène. Il est dans le match de par son nom, pas pour ses performances. L’équipe dirigeante sait que son défenseur central de loyer ne respectera aucune consigne. Il est là pour frustrer son monde et renvoyer à son équipe l’image de ses propres turpitudes. Il ne gagnera pas de match. Il n’en pas la vocation. Mais il offrira toujours du spectacle aux amateurs de foot du dimanche. C’est déjà cela de gagner.
5. Le SUCRE
Comme défenseur central (Libéro) Le sucre est le défenseur central, libéro de son équipe, tour de contrôle de tous les espoirs. Mais il ne s’assume jamais. 52 ans de pseudo-stratégies de positionnement qui ne profitent jamais au collectif sénégalais. Toujours à bout de souffle. Souvent en détresse au point de tendre la perche à l’équipe adverse. Souvent en bisbilles avec ses partenaires locaux qu’il est censé abreuver. Jamais dans le tempo du match. Le sucre sénégalais, dans sa configuration actuelle ne nous fera pas gagner le match. Le changement dont il devrait faire l’objet est si tardif, si hésitant que lui-même joue freins en mains. Il ne renonce ni n’ose. Il est statique et nous fait toujours prendre des buts de dernière minute. Les 25 francs de baisse procèdent de la volonté de maintenir un statu quo non assumé. Ils laisseront percevoir un petit soupir qui s’estompera dans un délai très court.
6. FER LOCAL OU IMPORTE
Comme milieu défensif Milieu défensif, Il est le remplaçant indésirable qui finit par entrer en jeu à cause des nombreuses blessures sur le terrain. Il peut être national ou importé. Patriote ou dissident. Il est le prototype du bouche trou dont on oublie jusqu’au nom. Le coach ne sait plus si son fer est sénégalais ou indien, chinois ou turque. Il n’a jamais de stratégie pour lui. Pas de consigne claire. Il ne légifère que pour les plus offrants, au mépris des enjeux nationaux, du maillot et de l’hymne national. Notre fer local ou importé devrait être un milieu de terrain tampon, offensif ou défensif en fonction des politiques industrielle et commerciale nationales. Il devrait être dans la peau du joueur multitâches qui oriente le sens du jeu en fonction des stratégies de l’adversaire. Mais en fin de compte, il sera le joueur désorienté qui finira par marquer contre son camp, par la faute d’un mauvais coaching.
7. L’OIGNON
Comme milieu offensif C’est le milieu offensif par essence. Le joueur chéri de l’équipe qui est sorti du centre de formation et qui fait la fierté de toute l’équipe. Il est adulé par tous. Il joue tous les matchs, amicaux comme officiels. Il est dans toutes les sauces. Son positionnement stratégique sur le terrain a témoigné de rare fois de la posture patriotique du Coach. L’oignon sénégalais est protégé en cas de nécessité. L’oignon importé n’a droit de cité tant que l’oignon local est en forme. Cela a fonctionné pendant longtemps, jusqu’à ce que les agents de l’oignon importé n’en fassent un joueur délocalisé à essence nationale. Ce joueur jadis performant n’a plus d’identité propre. Il erre sur le terrain sans orientation tactique connue. Il continuera ainsi à errer avec la certitude de rester dans toutes les sauces. Sans saveur ! Les baisses de 100 à 200 Francs qui lui sont appliquées sont la collation de mi-temps qui lui permettront de reprendre la seconde période avec un peu plus de fraicheur, pour mieux s’effondrer dans le money time.
8. La POMME DE TERRE
Comme milieu défensif Elle complète le milieu de terrain comme demi défensif. Elle sait pouvoir appuyer l’oignon, mais n’a ni sa notoriété ni son apport. C’est le joueur aux fulgurances gastronomiques intempestives, sans être dans le quotidien vital de l’équipe. Il pourra se permettre d’être transparent sans impact réel sur le résultat final. C’est le joueur qui marquera le cinquième but si son équipe mène déjà par quatre à zéro et il sauvera un but sur la ligne quand son équipe a déjà perdu par 3 à zéro. Il sait qu’à son poste, son coach a renoncé à toute ingéniosité. La baisse de 200 Francs ne changera rien au cours du match. Notre pomme va connaitre son petit intervalle de gloire avant de revenir à son terne quotidien de trompe-faim.
9. L’ALIMENT DE BETAIL
Comme avant-centre Il est censé être notre avant-centre, serial buteur décisif et indispensable. Mais de par sa posture, il n’est pas buteur, mais passeur. Il ne nous nourrit pas. Il nourrit ceux qui nous nourrissent. Il faut être subtil pour comprendre son impact. Mais le coach ne l’a pas mis en position d’avant-centre par subtilité. Il l’y a placé par mégarde, en confondant la cause et l’effet. Il ne nous fera pas gagner le match. Il n’en a pas la vocation. Il maintiendra l’illusion d’une chaine de valeur maitrisée, lors même que le bétail nourri ne fait l’objet d’aucune politique publique de souveraineté. On gère l’intendance en attendant la prochaine Tabaski. Et tout le monde s’en accommodera. Les 200 Francs de baisse sont pour la galerie. Aucun but ne sera marqué. Le match sera terne et ennuyeux. Et le tout est à l’avenant !
10. La VIANDE DE BŒUF
Comme attaquant droit La viande bœuf est notre attaquant droit. Un ailier qui sait qu’il pourra toujours se recentrer. Elle est censée pourvoir en ballons son avant-centre dans le jeu. Mais ça, c’est seulement à l’entrainement, quand le coach est encore lucide et ne cède pas aux pressions circonstancielles. Dans le vrai de match et pour les jours de devoir de victoire, le coach fera tout à l’envers. L’aliment ne nourrira pas le bœuf. C’est le bœuf qui viendra à sa rescousse. L’ailier ne va pas donner le ballon à son avant-centre. Il tentera des dribbles fofolles qui le mèneront en dehors du terrain. Et il ira délecter les ramasseurs de balles. La viande de bœuf garde son statut. Elle ravit nos familles aisées. Mais elle est devenue folle par les errements d’un coaching défaillant. C’est la vache folle de l’équipe. Le rabais de 200 Francs n’y changera rien.
11. La VIANDE DE MOUTON
Comme attaquant gauche Elle est notre attaquant gauche. Un autre ailier qui s’ignore. Pire, elle subit les mêmes errements que son coéquipier de droite qui s’étonne de nourrir ceux qui devaient le nourrir. Contrairement au bœuf, le mouton ne fera aucun effort. Il ratera dix milles occasions de rassasier la masse, mais sera au centre de toutes les attentions une fois par année. Son déficit de consommation quotidienne sera compensé par la ruée massive conjoncturelle qui lui assure son prestige. Il ne se destine pas aux gourmets. Il s’offre aux gourmands. Cet ailier se donne le droit d’être nul à tous les instants, pourvu qu’il marque le but en or dans le money time. Les 200 francs de baisse seront capitalisés pour servir à la dépense unique lointaine programmée de la Tabaski. C’est le destin de l’ailier qui marque un but par saison.
Debriefing
Ce match est perdu d’avance. La compétition ruinée. Mais nous gardons l’espoir qui nous fait vivre. Dans quelques jours, une autre compétition commencera. Avec de vrais joueurs, Un vrai coach, des consignes claires et une légitimité à s’essayer à de nouvelles conquêtes. Nos lions du football nous combleront. Je l’espère. Ils présenteront la meilleure version de notre pays à la face du monde. Nos prières les accompagnent.
L’EAU PEUT ETRE SOURCE DE CONFLITS ET DE TENSIONS, SELON MACKY SALL
Le président de la République, Macky Sall, a pris part au deuxième jour du sommet mondial des leaders de la COP27 qui se tient à Sharm El Cheikh en Egypte, au panel axé sur la sécurité de l’eau.
Au deuxième jour de la COP 27, Macky Sall qui prend part à cette rencontre, a assisté hier à deux panels qui ont respectivement porté sur la sécurité de l’eau et l’investissement dans l’eau. Il a proposé quelques pistes pouvant aboutir à la résolution des problèmes liés à la sécurité hydraulique, mais aussi à des investissements concrets et efficaces dans le domaine de l’eau.
Le président de la République, Macky Sall, a pris part au deuxième jour du sommet mondial des leaders de la COP27 qui se tient à Sharm El Cheikh en Egypte, au panel axé sur la sécurité de l’eau. Dans son intervention, le président de la République a une fois encore rappelé l’importance de l’eau dans la vie. Pour lui, l’expression courante suffit pour camper l’enjeu du panel, à savoir : ‘’l’eau, c’est la vie’’. ‘’La sécurité de l’eau, c’est donc la sécurité de la vie. Mais notre relation avec cet élément vital de la nature n’est pas aussi simple. L’eau source de vie peut aussi être une menace à la vie quand elle est impropre à la consommation, quand il y en a trop, ou quand il y en a peu. Facteur de paix, de coopération et de développement, l’eau peut aussi être source de tensions et de conflits’’, a déclaré le président sénégalais. Macky Sall a souligné qu’à ces aspects cités, s’y ajoutent que les infrastructures hydrauliques peuvent être exposées à des accidents ou des actes de malveillance susceptibles d’attenter de diverses manières à la sécurité de l’eau. Sall pense également que l’urbanisation, les mutations démographiques rapides, le gaspillage de la ressource par des usages non durables, concourent à sa raréfaction. ‘’Tout cela fait que l’eau est devenue un enjeu de sécurité collective au plan environnemental, industriel, alimentaire, énergétique’’, a-til soutenu devant d’autres Chefs d’Etat qui ont pris part à ce panel.
10 à 19 milliards de dollars US investis chaque année dans l’eau en Afrique
Pour Macky Sall, c’est pour alerter la communauté internationale sur cette nouvelle urgence mondiale que le Sénégal avait porté le débat au Conseil de Sécurité lors de sa présidence mensuelle en avril 2016 sous le thème Eau, paix et sécurité. Dans un autre panel, le président Sall est intervenu pour parler de l’investissement dans le domaine de l’eau.
Dans son intervention, il a rappelé qu’actuellement, 10 à 19 milliards de dollars US sont investis chaque année dans l’eau en Afrique, alors qu’il faut 30 milliards pour réaliser l’ODD 6 d’ici 2030. ‘’Il y a donc lieu de combler ce déficit en intensifiant le plaidoyer et surtout l’action, si nous voulons être au rendez-vous de 2030’’, a lancé Macky Sall. Il a rappelé que lors du dernier forum mondial de l’Eau tenu à Dakar en mars dernier, il avait lancé le panel inter de haut niveau sur les investissements dans l’eau pour l’Afrique, en sa qualité de Président de l’Union africaine. ‘’L’objectif du panel est de mobiliser 30 milliards de dollars US par an d’ici 2030, afin de mettre en œuvre le Programme continental d’investissement dans l’eau en Afrique’’, a déclaré Macky Sall.
VIDEO
DIAS FILS CONFIRME QUE L’ANCIEN PROCUREUR SERIGNE BASSIROU GUEYE D’AVOIR FALSIFIE UN PV D’ENQUETE
Plusieurs sujets ont été abordés par le maire de la ville de Dakar lors de sa conférence de presse tenue hier à l’hôtel de ville.
Plusieurs sujets ont été abordés par le maire de la ville de Dakar lors de sa conférence de presse tenue hier à l’hôtel de ville. Dans l’affaire du viol opposant l’opposant Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr, il a accusé l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, d’avoir falsifié un procès verbal d’enquête.
Au moment où les regards sont braqués sur l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang, surgit Barthélémy Dias, qui, lors d’une conférence de presse tenue hier, est revenu sur plusieurs sujets, notamment l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr.
Selon le maire de la ville de Dakar, l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, aurait joué un grand rôle dans cette affaire. Il accuse l’ex-maître des poursuites du tribunal de grande instance hors classe de Dakar d’avoir falsifié un procès-verbal relatif à l’enquête sur cette affaire de viol présumé. Le député-maire estime que, dans un pays normal, Serigne Bassirou Guèye serait emprisonné. « Quand un procureur de la République se permet de falsifier un PV, quand un procureur de la République se permet de dire à la place de la personne ce que cette dernière n’a pas dit, cela signifie que tous les Sénégalais sont en danger », a cogné « Barth » lors d’un point de presse organisé dans les locaux de la mairie de Dakar. Jeudi dernier, lors de l’audition d’Ousmane Sonko dans le cadre de cette affaire, M. Dias s’était retrouvé en face d’éléments de sécurité privé communément appelés nervis. Il a fait savoir aux autorités qu’il n’acceptera plus la présence de nervis à la Sicap Baobab, son quartier. « Le jour de la convocation de Sonko, à moins de 100 mètres de chez moi, il y avait la présence d’une centaine de nervis. Pourtant, l’Etat n’a pas vu cela. Mais je leur dis ici, aux gens du pouvoir, que nous n’accepterons plus la présence de nervis à Baobab. C’est fini », a-t-il averti.
La sortie du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, évoquant le port illégal de cagoules et d’uniformes d’agents des forces de l’ordre par des milices privées, a été évoquée par le premier magistrat de la ville de Dakar. Le ministre avait dit dans un communiqué que de pareils agissements créent la confusion aux yeux des populations et peuvent semer le doute sur l’imputabilité de certains actes malveillants susceptibles d’être commis par des personnes malintentionnées.
Face à la presse, hier, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a qualifié ce communiqué de torchon. « Le communiqué du ministère de l’Intérieur sur le port vestimentaire et le matériel de protection individuel des éléments de sécurité atteste bien qu’il y a une volonté manifeste de démobiliser ces éléments de sécurité qui nous accompagnent au quotidien », a-t-il déclaré. Ainsi, il a pris l’opinion à témoin contre les agissements du ministre de l’Intérieur qui cherche par tous les moyens, selon lui, à neutraliser les éléments de la sécurité des leaders de l’opposition. « Pendant ce temps, l’Etat recrute des nervis identifiés de tous et qui, aux côtés des forces de défense et de sécurité, exercent de la violence sur les opposants lors des manifestations de rue. Une telle situation est totalement inacceptable et nous appelons toutes les bonnes volontés animées d’un esprit républicain à agir pour que l’Etat revienne à la raison », a soutenu le maire de Dakar.
Barthélémy Dias a profité de sa rencontre avec les journalistes pour faire de graves révélations qui accréditent de manière incontestable, selon lui, la thèse du complot monté de toutes pièces par le pouvoir en place pour la liquidation d’adversaires politiques. Et ceci avec la complicité de hautes autorités de la gendarmerie et la justice. « Ce faisceau d’indices graves et concordants renseigne sur l’amateurisme et le manque de sérieux des comploteurs contre la démocratie. Ce complot pourrait bien avoir des ramifications avec d’autres hommes politiques », a-t-il ajouté.
Le préfet de Dakar en mission commandée contre Barth ?
Sur un autre plan le maire de Dakar s’est désolé de ce qui apparait comme un bras de fer entre lui et l’Etat. « Depuis 9 mois que je suis maire de Dakar, j’ai pris des décisions en nommant des membres de mon cabinet, en l’occurrence un directeur de cabinet et un chef de cabinet. Dans ce cabinet, j’ai nommé des conseillers ainsi que des personnes rattachées à mon cabinet et chargées d’assurer ma sécurité. A l’heure où je vous parle, le ministre de l’Intérieur, par le biais de son préfet de Dakar, a décidé de n’approuver aucun des actes que j’ai posés en violation parfaite des textes et des lois en vigueur dans ce pays. J’ai recruté l’ancien directeur de l’hôpital régional de Saint-Louis, fonctionnaire de la hiérarchie A, comme directeur de cabinet à la ville de Dakar», explique le fils de Jean Paul Diaz.
Et, il ajoute : «jusqu’à l’heure où je vous parle, ce Monsieur n’a perçu aucun salaire et ce monsieur, sa décision de nomination n’a pas été approuvée par le préfet», regrette le fils de Jean Paul Dias. A en croire Barthélémy Dias, le préfet de Dakar lui a aussi fait savoir qu’il n’a pas le droit de recruter des éléments de sécurité. Ce qui lui fait dire que « tous les agissements du pouvoir actuel ont une finalité mais cet objectif ne sera pas atteint», promet-il.
QUAND LA PRESSE FOUILLAIT DANS LES POUBELLES DE LA «POINTE DE SANGOMAR» ET DU BATEAU «LE JOOLA»
L’arrestation Pape Alé Niang remet sur le tapis la question des limites de la liberté de la presse pour des raisons de sécurité nationale. Dans la chasse aux cafards, le journaliste d’investigation participe au contrôle démocratique des gouvernants
L’arrestation du journaliste Pape Alé Niang remet sur le tapis la question des limites de la liberté de la presse pour des raisons de sécurité nationale. Il est vrai qu’il y a des dispositions du code de procédure pénale qui encadrent la liberté de la presse et la liberté d’expression à travers des lignes rouges nommées « Secret défense », « Confidentiel », « Top-Secret » etc. à ne pas franchir.
Malheureusement, dans certains régimes autoritaires faisant peu de cas du respect de la liberté de la presse, ces panneaux d’interdiction ne sont dressés de manière pathétique ou grotesque que lorsque des dérives politiques et autres actes de mal gouvernance sont révélées au grand public par les médias. C’est pourquoi, dans certaines affaires ou aventures très ambiguës comme le dossier « Ousmane Sonko/Adji Sarr », il semble très difficile de concilier la liberté de la presse garantie par la Constitution et la protection du secret défense comme sentinelle de garde sur un mirador dans cette même Constitution. Et surtout si l’on considère que le journaliste d’investigation s’activant dans la chasse aux cafards participe au contrôle démocratique des gouvernants.
Toujours est-il que sous le régime de Me Abdoulaye Wade, la République avait été à cette même exigence contradictoire entre devoir du public à l’information et impératifs liés à la défense nationale, cette dernière aimant se couvrir du voile du secret. C’est à propos du livre de notre confrère Abdoulatif Coulibaly intitulé « Wade, un opposant au pouvoir : l’alternance piégée? » que cette exigence contradictoire s’était manifestée.
Dans son ouvrage, l’auteur, qui faisait honneur en son temps au journalisme d’investigation, dénonçait non seulement les tentatives de musellement des médias mais aussi la vente des deux moteurs de l’ancien avion de commandement « Pointe de Sangomar ». Or, l’avion présidentiel ou avion de commandement est un domaine militaire placé sous l’autorité de l’Armée de l’air. Aussi bien son équipage militaire que sa maintenance et sa surveillance sont également du ressort de l’Armée. Comme quoi, l’achat, la vente, les commandes de pièces détachées etc. pour l’avion présidentiel sont toujours estampillés « Secret défense ».
Pourtant, notre brillant confrère et doyen Abdoulatif Coulibaly avait focalisé ses investigations sur cet avion militaire appelé « Pointe de Sangomar » avec des documents estampillés « Secret-défense » à l’appui. D’ailleurs à l’époque, le général de brigade aérienne Madické Seck, commandant de l’escadrille présidentielle, était monté au créneau pour tenter de démonter les accusations jusqu’à même organiser un voyage de presse à Perpignan (France). Un voyage d’éclairage qui montrait que les révélations contenues dans ce livre étaient une amère pilule que le président Abdoulaye Wade avait du mal à avaler. Donc malgré la sensibilité de l’information relative à l’avion présidentiel, qui relève, répétons-le, du domaine militaire, le journaliste Abdou Lactif Coulibaly n’avait jamais été inquiété. Plusieurs années plus tard, le président Me Abdoulaye Wade a confié ceci : « Vous savez, le livre d’Abdoulatif Coulibaly sur la Pointe de Sangomar est ce qui m’avait le plus atteint durant mon règne. Parce que le livre est truffé de fausses nouvelles et autres informations sensibles dès lors que l’avion de commandement est placé sous l’autorité du ministère des forces armées » se désolait le prédécesseur du président Macky Sall.
De la « Pointe de Sangomar » au « Joola », que de « secrets-défense » violés !
Bien que comparaison ne soit pas raison, l’affaire Pape Alé Niang nous rappelle également la couverture médiatique de l’affaire du « Joola » dont la gestion était confiée à l’Armée. Après le naufrage de ce bateau effectuant la liaison entre Dakar et Ziguinchor et viceversa, une commission militaire d’enquête interne avait été mise en place par le ministère des Forces armées pour situer les responsabilités de cette tragédie ayant fait près de 2.000 morts. Inutile de vous dire que les auditions estampillées « Document confidentiel » des autorités militaires de l’époque à savoir le général Babacar Gaye, ex-chef d’état-major général des Armées (Cemga), du colonel Ousseynou Kombo, ex-chef d’état-major de la Marine nationale, du colonel Meïssa Tamba, ex-chef d’état-major de l’Armée de l’air etc. s’étaient retrouvées dans les journaux. Pourtant l’arme du « Secret-Défense » n’avait jamais été brandie par l’Etat Major général des Armées ou la direction de la justice militaire encore moins le procureur de la République contre les médias. Certainement, l’Etat avait choisi de fermer les yeux sur ces violations du « Secret défense » dans le but de tenir les populations informées sur ce qui s’était réellement passé la nuit du naufrage et aussi situer les responsabilités en amont. Un exercice de transparence salutaire dans ces circonstances très douloureuses où le peuple sénégalais très exigeant voulait savoir les raisons d’un tel drame ! Dans son principe, la nécessité d’un « Secret défense » n’est pas discutable. Car aussi bien les autorités judiciaires et militaires que les professionnels de l’information pourraient, chacun, avoir des interprétations différentes des dispositions encadrant ces balises à la liberté d’information.
Au finish, tout dépend du contexte et de la nature du dossier auquel les différents acteurs et auteurs sont confrontés. Mais quoi qu’il en soit, on voit mal au nom de quoi un pouvoir politique s’arrogerait le droit de limiter le travail de journalistes d’investigation, de journalistes tout court, censés traquer l’information sensible ou fouiller dans les poubelles à la recherche des « rats » et des « cafards » des gouvernants mais aussi de débusquer les cadavres qu’ils cachent dans les placards. Sans compter, bien sûr, les trésors constitués par de l’argent public, qu’ils cherchent à dissimuler.
par Makhtar Diouf
ADN, MYTHE ET RÉALITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - L’ADN a été présenté comme la reine des preuves. Une infaillibilité véhiculée par les enquêtes criminelles des séries de télévision. La réalité est autre. C'est une épée à double tranchant et certainement pas une panacée
Il n’est plus besoin d’être un généticien pour en connaître un peu sur l’ADN devenu familier aux amateurs de romans policiers, films policiers et enquêtes criminelles. C’est le cas de l’auteur de ces lignes qui en avait écrit quelques lignes dans un ouvrage de 2018 Le Coran notre contemporain (Nouvelles Editions Africaines du Sénégal, p. 87-94). C’est une certaine actualité politico-judiciaire qui pousse à y revenir avec un peu plus de détails.
L'acide désoxyribonucléique (ADN) est une molécule, présente dans toutes les cellules vivantes, qui renferme l'ensemble des informations nécessaires au développement et au fonctionnement d'un organisme. On parle d’information génétique, de génome. C’est par l’ADN que se transmet l’hérédité. Les cellules forment les chromosomes dans lesquels se trouve l’ADN qui comprend les gènes. Les gènes sont ainsi de petites sections de l’ADN.
L’ADN est utilisé comme preuve dans les enquêtes depuis les années 1990, comme empreinte génétique venant en complément des empreintes digitales
En 1910, Edmond Locard, qui a créé le premier laboratoire de police scientifique à Lyon, a énoncé un principe toujours d’actualité : « Tout individu se déplaçant dans un lieu y laisse des traces ». Des traces dites "silencieuses", des "débris humains". À côté des empreintes laissées par les mains, l’ADN s’intéresse aux fluides comme le sang, la salive, le sperme.
L’ADN a été présenté comme la reine des preuves. Une infaillibilité véhiculée par les enquêtes criminelles des séries de télévision. La réalité est autre. Pour les spécialistes, les "forensic scientitsts", l’ADN est une épée à double tranchant : il permet d’innocenter un innocent, son ADN ne correspondant pas à l’ADN trouvé sur le lieu du crime ; mais il peut incriminer un innocent. Il est arrivé (cas réels dans des pays occidentaux) que l’ADN d’un individu soit trouvé dans un endroit où il est prouvé qu’il n’a jamais mis les pieds.
L’utilisation de l’ADN dans les enquêtes criminelles présente des limites. Des experts du "National Research Council" aux Etats-Unis ont attiré l’attention sur le manque de fiabilité des empreintes génétiques pour quelques raisons.
Les conditions de prélèvement des empreintes qui doivent être rigoureuses ne sont pas toujours respectées, et en laboratoire, la contamination des échantillons est facile. À la différence des empreintes digitales.
À cela s’ajoute une autre donne. En 2009, le journal anglais "The Sun" publie un article repris par le journal français "Le Monde" qui révèle que des chercheurs israéliens ont découvert qu’il était possible de falsifier l’ADN. Il est facile de fabriquer des échantillons d’ADN qui pourront être incorporés dans le sang ou dans la salive.
L’utilisation de l’ADN dans les enquêtes criminelles présente des limites. Des experts du "National Research Council" aux Etats-Unis ont attiré l’attention sur le manque de fiabilité des empreintes génétiques pour deux raisons.
- Les échantillons d’ADN sont très sensibles et peuvent être altérés par les conditions atmosphérique (humidité, forte chaleur, froid)
- Les conditions de prélèvement des empreintes qui doivent rigoureuses ne sont pas toujours respectées. Il faut des instruments adéquats manipulés par des experts, ce qui n’est pas toujours le cas surtout dans des pays de peu de criminalité où l’expérience fait défaut.
- Le transfert de l’échantillon en laboratoire doit aussi être effectué dans les mêmes conditions de rigueur et de compétence.
- La contamination des échantillons est facile. À la différence des empreintes digitales.
- Une fois au laboratoire, il a été constaté que des erreurs de manipulation ont occasionné des confusions et même des mélanges entre échantillons différents.
Les derniers progrès réalisés sur l’ADN ont montré que la transmission peut s’effectuer par sécrétion microscopique invisible de salive, par poignée de main, par pose des mains sur un objet dur. Cet ADN est très volatile, très mobile et certains individus sont beaucoup plus secréteurs que d’autres pour déposer inconsciemment leur ADN quelque part.
Aux Etats—Unis, pays de haute criminalité où est née l’utilisation de l’ADN, la foi que les jurys et les juges accordent à l’ADN n’est pas partagée par tous les scientifiques. Pour beaucoup d’entre eux, l’ADN n’est pas une panacée. Il peut être à l’origine de terribles erreurs judiciaires. C’est pour cela qu’il y existe des organisations de défense des justiciables victimes de condamnations sur la seule base de l’ADN.
C’est pour toutes ces raisons qu’un citoyen peut refuser de se soumettre au test ADN. C’est pour cela qu’aucune loi ne l’y oblige.
Article du journal Le Monde, 2009
« Il est si facile de falsifier de l'ADN
Contrefaire de l'ADN dans le but de voler l'identité génétique d'une personne et tromper les enquêteurs sur une scène de crime est à la portée de n'importe quel étudiant en biologie.
Le Monde avec AFP
Publié le 20 août 2009 à 10h54 Mis à jour le 20 août 2009 à 11h03
Des scientifiques israéliens ont découvert qu'il est aisé de contrefaire de l'ADN humain dans un but frauduleux de substitution d'identité génétique, notamment dans le cadre de relevés de scènes de crime. Dans le numéro de juin de la revue scientifique trimestrielle FSI Genetics, le chercheur Dan Frumkin et ses collègues publient les résultats d'une étude au cours de laquelle ils ont produit des échantillons de sang à partir d'ADN falsifié. Ils ont ensuite fait tester ce sang par les laboratoires de pointe de la police scientifique, qui n'ont rien décelé d'anormal.
Selon ces chercheurs cités par The Sun, il n'est pas difficile, avec un matériel élémentaire et des connaissances équivalentes à celles d'un étudiant de première année en faculté de biologie, de fabriquer artificiellement des échantillons d'ADN qui peuvent être incorporés dans la salive et le sang humain. On peut ainsi disséminer directement de l'ADN faux sur le lieu d'un crime. "Aujourd'hui, les méthodes d'identification ne permettent pas de distinguer entre des prélèvements de sang, de salive ou des surfaces en contact avec de l'ADN artificiel", écrit M. Frumkin.
Le FBI n'y a vu que du feu
"Pour fabriquer de grandes quantités d'ADN artificiel, il suffit d'envoyer une tasse de café sale ou un mégot de cigarette à un laboratoire, et pour une somme relativement modique, l'échantillon d'ADN collecté peut être identifié, puis reproduit et réexpédié dans une éprouvette", explique à l'AFP Elon Ganor, PDG et co-fondateur avec M. Frumkin de Nucleix, une start-up israélienne spécialisée dans l'analyse d'ADN. Il suffit alors d'implanter ces échantillons d'ADN, ainsi produits selon la technique dite de "l'amplification globale du génome", sur le lieu de n'importe quel crime. En conséquence, assure M. Frumkin dans Haaretz, "ce n'est qu'une question de temps avant que les criminels ne commencent à produire de l'ADN contrefait".
Les chercheurs de Nucleix sont aussi capables de modifier l'ADN du sang par centrifugeuse en séparant les cellules rouges des blanches qui contiennent l'ADN d'un individu. L'ADN artificiel est alors ajouté aux cellules rouges, ce qui lui confère un nouveau profil. Un procédé des plus efficaces puisque un laboratoire aux Etats-Unis, qui coopère avec les médecins légistes du FBI (police fédérale américaine), n'a pas réussi à identifier la contrefaçon, raconte M. Ganor.
La preuve presque parfaite
Pour contrecarrer cette possibilité de fraude, Nucleix a développé une méthode scientifique d'authentification de l'ADN qui distingue entre faux et vrais échantillons d'ADN ou même d'identifier de l'ADN "contaminé" par mélange de plusieurs ADN, et qui permettrait de lutter contre le vol d'identité génétique.
Le recours à l'analyse ADN constitue actuellement un des outils les plus performants, sinon le plus efficace, pour les enquêtes criminelles. "Dans beaucoup de procès, l'ADN permet de confondre ou d'acquitter un accusé au-delà de tout doute raisonnable", souligne Adam Friedmann, un spécialiste israélien de l'analyse ADN, du centre universitaire Ruppin. "Le profil ADN est une excellente technique en constante amélioration qui permet une identification sûre à pratiquement 100 %", insiste M. Friedmann. Selon lui, grâce à cette méthode, il est désormais de moins en moins nécessaire d'apporter d'autres types de preuves pour établir la responsabilité criminelle d'un suspect. »
par Makkane
LE VIRUS DE LA MAUVAISE FOI
Comment au Sénégal permettre qu’un journaliste utilise son micro en permanence à défendre “son ami” accusé de viol et à pourfendre les généraux et magistrats juste parce qu’ils font leur travail et de surcroît tenus par une obligation de réserve ?
Dans quelle société voulons-nous vivre le restant de nos jours ? Quel système politique voulons-nous léguer aux générations futures ? Deux questions que chaque patriote devrait se poser en toute humanité et humilité.
Des questions à nos compatriotes de la presse sénégalaise et par-delà, à tous les acteurs de la société civile. Voudrions-nous un État de droit déficitaire d’obligations pour les particuliers ? Ce qui serait assurément de l’anarchie !
Le virus de la mauvaise foi n’est-il pas plus ravageur que celui de toutes les épidémies ?
Des regroupements corporatistes, composés certainement de citoyens sérieux peuvent en toute légitimité et rigueur, se solidariser avec un des leurs sans pour autant tomber dans le déni d’honnêteté. On a pas besoin de fouiller dans les œuvres traitant de l’éthique et de la déontologie pour connaître de ce qui participe de la cohésion sociale et du sauvegarde des libertés dans notre société. Il suffit d’interroger le bon sens à la lumière de la bonne foi et la conscience.
Une atmosphère ordurière est créée autour des sujets d’importance capitale pour la survie de la Nation. Ce qui devrait réunir tous les Sénégalais autour d’un consensus historique de salut public devient objet de controverse tant les préoccupations morbides ont pris le dessus sur l’intérêt général. Qu’est-ce qu’est devenu ce pays où la pudeur était un mobile de retenue dans les interactions avec Dieu et le prochain ?
C’est un Sénégalais ulcéré, peut-être aussi responsable de la tournure dangereuse que notre démocratie emprunte qui écrit pour s’indigner devant ses concitoyens. J’aime le journalisme et les journalistes et s’il faut haïr aujourd’hui, il faut haïr les joueurs mais pas le jeu ! Une démocratie solide ne peut pas aller sans un journalisme critique et responsable.
J’en ai l’expérience et je sais où cela peut conduire d’aimer et d’être entraîné par un leader que l’on admire, jusqu’à en être subjugué, car la jeunesse se bat quand elle y croit.
C’est pourquoi nous voyons les lavages de cerveaux qui fonctionnent merveilleusement au profit des hordes jihadistes et autres mouvements populistes encore aujourd’hui.
La plupart des adultes de notre génération avaient poussé l’engagement au point de vouloir prendre les armes pour “libérer” leur pays.
Mais de cette génération, je n’en connais pas un qui, consciemment se mettait au service d’une cause à titre de mercenaire.
Cette faiblesse humaine nommée sentiment partisan nous poursuivra autant que nous aurons un cœur pour vibrer par attirance à autrui.
Ainsi, nous pouvons devenir des fans, à notre insu.
Durant mon service au Mémorial et Musée du 11 septembre dans la Grande Pomme à New-York, j’ai eu l’occasion de rencontrer et échanger avec Chris Cuomo qui était alors chroniqueur vedette de CNN et frère du gouverneur déchu de l’État.
Il a été limogé de cette chaîne télévisée pour avoir conseillé son propre frère accusé d’un harcèlement sexuel (je dis bien harcèlement et non viol) !
Une attitude qui a été jugée inappropriée par CNN !
Ce licenciement me faisait mal, mais tout compte fait, cela me donnait une idée de la substance d’une éthique et l’intégrité dans le journalisme.
Comment alors au Sénégal permettre qu’un journaliste utilise son micro en permanence à défendre “son ami” accusé de viol et à pourfendre les généraux et magistrats juste parce qu’ils font le travail pour lequel ils sont commis par la société et de surcroît tenus par une obligation de réserve ?
Tous ceux qui défendent ce Papa Alé Niang dans cette forfaiture qui s’apparente à une provocation doivent se regarder encore dans un miroir et réfléchir sur leur vocation du service public et réajuster leur ambition d’homme d’État, s’ils en ont !
MOUSTAPHA LIMAM CHAFI A INTRODUIT PETIT BOUBE AU SÉNÉGAL
Ils ont été nombreux à se demander par quel biais le mystérieux marchand d’armes nigérien Aboubacar Hima avait pu pénétrer au Sénégal dans l’affaire du contrat de vente d’armement d’un montant de 45 milliards par la société Lavie
Ils ont été nombreux à se demander, lorsqu’a été révélé par un consortium international de journalistes d’investigation le contrat de vente d’armement d’un montant de 45 milliards entre le ministère de l’Environnement et la société Lavie, par quel biais le mystérieux marchand d’armes nigérien Aboubacar Hima dit Petit Boubé avait pu pénétrer au Sénégal.
Cet homme, rappelons-le, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par le Nigeria et est mis en cause dans son pays pour divers contrats d’un montant de 76 milliards relatifs à des commandes d’armes jamais livrées à l’armée nigérienne. Eh bien, malgré donc sa mauvaise réputation, il a pu venir tranquillement au Sénégal et décrocher un marché de 45 milliards de francs — sans appel d’offres — pour la fourniture de fusils d’assaut, drones, motos et autres équipements officiellement destinés au service des Eaux et Forêts. En guise de prime à l’acheteur, le vendeur offre même des séjours tous frais payés avec voyage en classe business et séjour dans un hôtel 5 étoiles à Dubaï aux autorités contractantes !
Comment donc avait fait Boubacar Hima pour décrocher ce marché derrière lequel certains voient l’ombre du marchand d’armes israélien Gaby Peretz très présent au Sénégal ? Eh bien, Le Témoin est en mesure de révéler que c’est le Mauritanien Moustapha Limam Chafi qui l’a introduit dans notre pays ! Surnommé le « Jacques Foccart sans mallettes du Sahel » ou encore qualifié de missi dominici de l’ancien président burkinabé Balise Compaoré, Moustapha Limam Chafi est un homme de l’ombre mystérieux, éminence grise de plusieurs chefs d’Etat du continent auprès desquels il est une sorte de Raspoutine. Il entretient des rapports privilégiés avec tous les mouvements djihadistes qui sévissent dans le Sahel. Selon ses détracteurs, il aurait été utilisé par Blaise Compaoré pour déstabiliser des régimes dans la sous-région. En tout cas, tant que le tombeur du capitaine Thomas Sankara était au pouvoir avec Chafi à ses côtés, jamais le Burkina n’a été frappé par les groupes terroristes. Dès qu’il est tombé, il y a eu les attentats de Ouagadougou.
Moustapha Chafi Limam exerce actuellement les fonctions de conseiller spécial de Mohamed Bazoum, le président du Niger. Surtout, il est très lié au président de la République Macky Sall, leurs relations remontant au temps où ce dernier était Premier ministre. C’est d’ailleurs Chafi qui était à l’origine de la brouille entre Macky Sall et l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qui avait lancé un mandat d’arrêt contre le « Jacques Foccart du Sahel ». Le refus du président Sall d’arrêter Chafi, qui séjournait régulièrement au Sénégal, avait braqué Aziz contre le président sénégalais. Pour la petite histoire, lorsque Moustapha Limam Chafi avait perdu sa mère il y a quelques années, des chefs d’Etat africains avaient appelé le président mauritanien pour qu’il l’autorise à assister aux funérailles juste pour une journée. Ils se disaient disposés à mettre à sa disposition un avion qui l’attendrait à l’aéroport de Nouakchott avant de le ramener à son point de départ avant la tombée de la nuit. Niet de Aziz qui était resté sourd à toutes les interventions.
C’est donc ce Moustapha Limam Chafi, très introduit à la présidence de la République, qui a amené Boubacar Hima au Sénégal et a réussi à lui faire obtenir ce fabuleux contrat de 45 milliards de francs. Les deux hommes ont séjourné dans un palace situé sur la corniche pendant un mois pour négocier ce braquage du siècle de nos finances publiques !
Un frère de Papis Demba Cissé tué à Thiès
Amadou Cissé, photographe de son état, demi-frère de l'ancien international de football Papis Demba Cissé, a trouvé la mort à Thiès, dans des conditions atroces. Les faits ont eu lieu lundi passé aux environs de 18 heures. Il a quitté son domicile au quartier Silmang pour se rendre au travail. Mais en cours de route, alors qu'il avait le téléphone collé à l'oreille, il a été pris de court par des jeunes à bord d'une moto jakarta, qui lui ont chipé le téléphone. Il est allé à leur poursuite et l'irréparable s'est produit au quartier Grand Standing où il a été mortellement fauché par un camion. La levée du corps a eu lieu hier à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès. Et il a été ensuite acheminé à Ziguinchor où il repose pour l'éternité. Selon un de ses proches, c'est comme si Amadou était poursuivi par le sort. En effet, il avait fait un accident qui lui avait valu son statut de handicapé. Et il y a quelques semaines, il a été victime d'une agression et à cette occasion, sa moto avait été emportée. Quelques jours après, il a été victime d'un vol de 300 000 Fcfa.
Raréfaction du poisson à Cayar
La ressource halieutique est de plus en plus rare à Cayar qui abrite pourtant l’un des plus grands quais de débarquement du Sénégal. Pour le premier adjoint au maire, Mamadou Bâ, au-delà de la sensibilisation sur une pêche responsable, le moment est venu de trouver de pertinentes alternatives. C’est ainsi qu’il prône l’appui sur le levier de l’emploi des jeunes pour les orienter vers d’autres opportunités économiques. Dans ce sillage, il a plaidé pour la mise en place de structures de formation, non sans demander aux industries installées de penser davantage à l’emploi des jeunes. Mamadou Ba a par ailleurs demandé à l’Etat de mettre en place des mesures correctives en ce qui concerne les accords de pêche, ce qui permettrait de mieux lutter contre l’émigration clandestine. Jeune qui s’est positionné dans le secteur de la pêche à travers la création d’une industrie, avec beaucoup d’emplois, l’adjoint au maire, Mamadou Bâ, était le parrain de la finale organisée par les jeunes du village de Diamaguène.
Raréfaction du poisson à Cayar (bis)
Premier magistrat de la commune de Cayar, Alioune Ndoye a émis sur la même longueur d’onde, à l’occasion de la finale de la coupe du maire. Il a appelé demandé l’accompagnement de l’Etat, dans le domaine du maraîchage qui est aussi un secteur économique stratégique à Cayar. Avec la raréfaction de la ressource halieutique, le maraichage est devenu actuellement le point de convergence des populations. En termes de mesures d’accompagnement du maraîchage, il a insisté sur la nécessité de mettre en place des chambres froides pour la conservation, et des parcs pour la commercialisation. En ce qui concerne le volet sportif, l’édile de Cayar a annoncé la création d’une académie de football, pour faire en sorte que les jeunes soient bien formés dans ce domaine et qu’il y ait demain une éclosion de talents, avec des joueurs de la trempe de Sadio Mané, Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly, etc..
Retour de parquet pour Pape Alé Niang
Notre confrère Pape Alé Niang a été déféré hier au parquet dans le cadre de l’enquête sur «les attaques répétées (…) contre les forces de défense et de sécurité». Après avoir passé la journée à la cave du palais de justice, Pape Alé Niang a bénéficié d’un retour de parquet. Selon l’un de ses avocats, Me Cheikh Koureyssi Ba, le journaliste passera la nuit au commissariat central de Dakar dans l’attente de règlement. Ce retour de parquet présage le transfert du dossier à un juge d’instruction dès aujourd’hui. En tout cas, les conseils de notre confrère s’attendent à cette éventualité. Auparavant, Me Ba avait renseigné qu’hier (nuit du lundi, ndlr) après leur départ du commissariat central de police, les limiers ont voulu auditionner Pape Alé Niang. Mais cette «audition nocturne à la Sûreté urbaine n’a pas été couronnée de succès : pas d’avocat en dépit des appels répétés, refus du journaliste de répondre aux questions des enquêteurs», indique la robe noire.
Bitumage de la boucle du Fouladou
Le département de Médina Yoro Foulah attend toujours son premier mètre de goudron. Les travaux de butimage de la boucle du Fouladou avaient été lancés en 2018 par Abdoulaye Daouda Diallo alors ministre des Infrastructures et des Transports Terrestres mais, jusque-là, le projet tarde à se concrétiser. L’actuel ministre des Infrastructures, Mansour Faye, était hier encore dans le Fouladou pour la deuxième fois. Dans le cadre du programme spécial de désenclavement, M. Faye avait lancé le jeudi 24 juin 2022 à Kolda les travaux de bitumage des routes Kolda-Pata et Kolda-Salikégné. Auparavant, plus précisément au mois d’avril 2021, il avait effectué une visite de chantier sur l’axe Dabo-Fafacourou-Médina Yoro Foulah. Les projets avancent au pas de caméléon.
Bitumage de la boucle du Fouladou (bis)
Restons sur les projets de bitumage de la boucle du Fouladou pour souligner que le ministre des Infrastructures et des Transports Terrestres, Mansour Faye, a donné des assurances hier aux populations que les projets ne vont plus traîner. M. Faye promet que le tronçon Dabo-Fafacourou-Médina Yoro Foulah sera livré avant l’hivernage, voire au mois de mai 2023. Car la piste est bien dressée et il ne reste que le revêtement à faire pour consolider et terminer le chantier. Il a justifié le retard des travaux par l’hivernage et les difficultés de mobilisation des ressources pour le financement des travaux. Aujourd’hui, a-t-il dit devant les autorités locales et le Directeur général du Cereeq Pr Chérif Baldé, ces étapes sont dépassées puisque les entreprises sont à pied d’œuvre. Le ministre dit constater une bonne progression des travaux. Il fera de son mieux pour que les ressources financières soient disponibles en vue de respecter et de faire respecter les engagements pris par l’entreprise. Quant à l’axe Pata-Kolda long de 66 km, il donne un délai d’une vingtaine de mois pour la réception des travaux.
Une mission du ministère de la Santé à Podor
Le maire de Podor Mamadou Racine Sy a exposé hier au ministre de la Santé et de l'Action Sociale, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, les préoccupations des populations de Podor. C’était à l’occasion d’une audience à Dakar. Selon l’édile de Podor, les populations souhaitent avoir un bloc opératoire, un cabinet dentaire et un gynécologue. M. Sy a informé d’ailleurs le ministre de la Santé que le recrutement d’un gynécologue est imminent. Pour satisfaire les doléances des populations, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye a promis d’envoyer dans les meilleurs délais une mission sur Podor pour l'évaluation des besoins. La couverture sanitaire des populations podoroises était une promesse du maire Mamadou Racine Sy
Le fils du ministre Mbaye Ndiaye et Cie envoyés en prison
C'est acté ! Le fils du ministre Mbaye Ndiaye et Cie vont passer leur première nuit en prison. Suite à un retour de parquet, les six faussaires arrêtés à Thiès avec un milliard en billets noirs ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt par le juge d'instruction chargé de leur dossier. Ces six membres d'un réseau présumé de faux-monnayeurs ont passé une partie de la journée d’hier dans la cave du tribunal de grande instance de Thiès. Pour rappel, la section de Recherches de Thiès a procédé à une saisie record de faux billets jamais réalisée par la gendarmerie nationale. Les gendarmes avaient réussi à faire chuter six délinquants. Parmi ces derniers figure Cheikh Issa Ndiaye, fils du ministre Mbaye Ndiaye, membre fondateur de l'Apr, selon les informations de Seneweb. Cheikh Issa Ndiaye, fils de l’ancien ministre de l’Intérieur sous Macky Sall, a été arrêté en compagnie d’Abdoulaye Faye, cerveau de cette mafia. Le reste de la bande a été neutralisé le même jour. Les six faussaires sont passés aux aveux.
Leral Tv sur le Canal 221
Le groupe Leral est en train de tisser lentement mais sûrement sa toile. Désormais vous pouvez suivre Leral Tv sur le Canal 221. Le patron du groupe Dame Dieng ne donne pas de limite à ses ambitions. Après la création du site, il a lancé d’abord la chaîne youtube avant la diffusion de Leral Tv sur la Tnt. Décidé à bouleverser la hiérarchie dans le paysage médiatique, la télévision de Dame Dieng émet sur le canal 221 au grand bonheur de ses téléspectateurs.
Vingt-sept orpailleurs déférés au parquet de Kédougou
Vingt-sept orpailleurs, interpellés dans le cadre de plusieurs opérations de démantèlement de sites d’orpaillage non réglementaires, ont été déférés mardi au parquet du tribunal de grande instance de Kédougou, a appris l’Aps de la brigade de gendarmerie de Saraya. Les personnes interpellées, toutes de nationalité étrangère, sont poursuivies pour exploitation illicite de l’or dans un site non autorisé. Elles ont été interpellées le week-end dernier dans le cadre de plusieurs opérations de démantèlement de sites d’orpaillage clandestins menées dans le département de Saraya. Les gendarmes disent avoir notamment réussi à mettre fin aux activités minières d’un groupe d’orpailleurs à Sansamba, dans le département de Saraya. Le matériel saisi est constitué de sept motopompes, de deux motos, de deux tricycles et d’autres outils indispensables à l’exploitation minière dans cette zone où l’orpaillage se fait en dehors du cadre légal. La brigade de Saraya dit mener actuellement une opération d’envergure contre l’extraction illégale de l’or, une activité pratiquée dans ce département abritant la quasi-totalité des sites de ce type.
Dispositif préventif contre la fraude et la corruption
Le chef de département investigations de l’OFNAC, Youssoupha Diallo, a souligné, mardi, la nécessité de mettre en place un dispositif de prévention des pratiques de fraude et de corruption qui sont nuisibles à l’émergence de l’économie forestière. Les enjeux et défis de la gouvernance forestière au Sénégal suscitent la nécessité de mettre en place un dispositif de prévention des pratiques de fraude et de corruption qui sont nuisibles à l’émergence de l’économie forestière et à la préservation des ressources de la faune et de la flore, a-t-il déclaré. M. Diallo a indiqué que ces ressources forestières constituent des produits stratégiques indispensables pour réaliser et consolider un développement durable de nos terroirs. Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de trois jours, à Tambacounda, sur l’élaboration de plans d’actions de lutte contre la corruption dans le domaine de la Gouvernance des ressources forestières. L’organisation de cet atelier implique les Inspections régionales des Eaux, Forêts et Chasses des régions de Tambacounda et de Kédougou. Ces régions du sud-est sont riches de leur patrimoine forestier et de leur dynamisme dans les activités d’exploitation forestière qui contribue à l’économie nationale", a souligné Youssoupha Diallo, estimant que ‘’les pouvoirs publics fontface, en permanence, au défi de préservation de la ressource
LES LIMITES DU DROIT À L’INFORMATION À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi posent le débat sur les limites du droit à l’information pour les raisons liées au ‘’secret défense’’, ‘’secret de l’instruction’’en relation avec l'arrestation de Pape Allé Niang, journaliste d’investigation arrêté.
Dakar, 9 nov (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’APS posent le débat sur les limites du droit à l’information pour les raisons liées au ‘’secret défense’’, ‘’secret de l’instruction’’, etc, à la lumière de l’affaire Pape Allé Niang, journaliste d’investigation arrêté pour, entre autres, "divulgation de documents militaires sans autorisation".
Après un retour de parquet, mardi, Pape Allé Niang sera édifié sur son sort ce mercredi, selon Libération qui revient sur le ‘’face à face’’ entre le journaliste et les enquêteurs de la Sûreté urbaine.
Le journal rapporte, entre autres, que sur le rapport interne de la gendarmerie concernant l’affaire Sweat Beauty ou affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, le journaliste ‘’a usé de son droit de silence’’.
’’Ca se complique pour Pape Allé Niang (….), arrêté pour avoir, nous dit-on, divulgué, les deux notes internes consignant les éléments de la police et de la brigade des sapeurs-pompiers’’ lors de l’audition de Ousmane Sonko, écrit Source A.
Face aux enquêteurs, le journaliste ‘’n’a pas été prolixe. Et parfois, il use de son droit de ne pas répondre’’, selon L’Observateur.
Pour Le Témoin, l’affaire Pape Allé Niang ‘’remet sur le tapis la question des limites de la presse pour raison de sécurité nationale’’.
‘’Il est vrai qu’il y a des dispositions du code de procédure pénale qui encadrent la liberté de la presse et la liberté d’expression à travers des lignes rouges nommées +Secret défense+, +confidentiel+, +top secret+, etc, à ne pas franchir’’, rappelle la publication.
‘’Malheureusement, dans certains régimes autoritaires faisant peu de cas du respect de la liberté de la presse, ces panneaux d’interdiction ne sont dressés de manière pathétique ou grotesque que lorsque des dérives politiques et autres actes de mal gouvernance sont révélés au grand public par les médias’’, déplore Le Témoin.
Le quotidien EnQuête estime qu’’’au lieu de s’expliquer sur les accusations gravissimes portées à la connaissance du public, d’abord par Ousmane Sonko ensuite par Pape Allé Niang, l’Etat, ayant échoué à garder ses secrets, se défausse sur le journaliste et multiplie les sorties pour intimider les hommes de médias’’.
Pour Sud Quotidien, ‘’l’arrestation de Pape Allé Niang (…) remet au goût du jour le débat sur la liberté de la presse et, au-delà, la liberté d’expression d’expression au Sénégal sous le régime du président Macky Sall’’.
Bës Bi met en exergue l’affaire du milliard de faux billets saisis récemment à Thiès.
’’Arrêtés en possession d’un milliard de faux billets, Cheikh Issa Ndiaye, le fils du ministre d’Etat Mbaye Ndiaye, Abdoulaye Faye et tout le reste de la bande ont été écroués hier. Le juge d’instruction du premier cabinet de Thiès a, en effet, suivi le réquisitoire du procureur de la République. Les deux premiers mis en cause avaient, à l’enquête préliminaire, mouillé +un certain Pape+. Mais, il se trouve que le cerveau n’est même pas parmi les derniers à être arrêtés. D’après les informations de Bés bi, c’est le mystère que le juge d’instruction va tenter de percer tout au long de son instruction’’, écrit le journal.
En sport, L’As s’inquiète après la sortie de Sadio Mané sur blessure, mardi, en match de championnat d’Allemagne. ‘’Sueurs froides au Sénégal’’, titre le journal qui écrit : ‘’(…) A onze jours de la coupe du monde, Aliou Cissé retient son souffle sur le cas de l’internationale sénégalais’’.
LES LIONNES DU HANDBALL À L’ASSAUT DE L’AFRIQUE
Le Sénégal accueille à partir de ce mercredi 9 jusqu’au 19 novembre au Palais des Sports de Dakar-Arena, la 25ème édition de la CAN féminine d’handball.
Le Sénégal accueille à partir de ce mercredi 9 jusqu’au 19 novembre au Palais des Sports de Dakar-Arena, la 25ème édition de la CAN féminine d’handball. Les Lionnes qui ont reçu hier, mardi 8 novembre, le drapeau national des mains du ministre des Sport, Yankhoba Diattara, abordent la compétition ce mercredi (18h) en affrontant l’équipe de Madagascar. Une bonne entame sera précieuse pour l’équipe du Sénégal en quête d’une qualification au Mondial de la discipline. Mais aussi mettre fin à la suprématie angolaise en accrochant un premier sacre continental.
L ’équipe nationale du Sénégal va aller à l’assaut de l’Afrique à l’occasion de la 25ème édition du Championnat d’Afrique des nations féminin de handball qui se déroule du 9 au 19 novembre 2022, au Palais des Sports de Dakar Arena.
Dans le groupe C en compagnie du Cameroun, de Madagascar et de la Côte d’Ivoire, les Lionnes entrent en lice ce mercredi 9 novembre à 18 h face à l’équipe malgache pour le compte de la poule C. Une bonne entrée en matière devant son public sera capitale pour le handball de lancer idéalement une compétition.
Éliminé en quart de finale lors de la dernière édition par le Congo (21-20), le Sénégal ambitionne de faire mieux et d’accéder dans le dernier carré. Ce qui est synonyme de qualification à la prochaine Coupe du monde de la discipline. «J’ai la sensation que c’est une poule qui va nous permettre de monter en puissance. Avec tout le respect que je dois à Madagascar, c’est une équipe qui reste nouvelle dans le contexte international africain et qui va, je l’espère, nous permettre de rentrer dans la compétition», avait indiqué le sélectionneur du Sénégal Yacine Messaoudi.
Mais outre cette qualification, l’objectif majeur du handball sénégalais est de décrocher sur ses terres son premier trophée continental. Mais également mettre fin au règne sans partage de l’Angola. Triple championne en titre, l’Angola a fini de vampiriser les trophées continentaux après ses 14 trophées remportés en 25 éditions.
Encore, grandissimes favorites de la compétition, les Palancas Negras défendront leur couronne dans le groupe A en compagnie de la RD Congo, le Cap-Vert et l’Algérie. La Tunisie fera figure de favorite dans le groupe B où elle retrouvera la Guinée, le Maroc, l’Egypte et le Congo.