Les femmes ne sauraient exprimer voire mesurer l’intérêt majeur du degré d’appropriation du thème « Le défi des femmes entreprenantes et dynamiques face à l’impact de la crise mondiale ». Dans nos murs, ce rendez-vous de débat d’idées fructueuses est exhibé par des femmes acquises à la cause.
Il y est question du statut de la femme, actrice de développement durable. L’annonce de cette rencontre internationale au Sénégal se positionne entre autre défis, la notion de Femme Genre, Leadership Equité et Entreprenariat Féminin.
Le contexte mondial si particulier interpelle les femmes. Heureusement qu’elles sont reconnues comme les piliers du foyer et actrices de développement durable. Les enjeux de ce forum sont dignes d’intérêt général. Que faire de la déclaration finale résultante de l’issue de ce forum est la priorité. Le Président Macky Sall est interpelé. A juste raison car c’est sous son haut patronage que se tient ledit forum. Il reste que l’honneur revient au Comité de Management de ces braves femmes. Et surtout leur doigté managérial à relever la solennité des débats sous l’aval du chef de l’Etat. L’Afrique, le Sénégal particulièrement regorge de compétences féminismes. Elles sont crédibles, performantes, expérimentées sur tous les terrains du PSE. Il lui sera certainement demandé de faire appel à ces expertises fiables en dehors des considérations aux antipodes de la revalorisation des telles ressources humaines rares. Le thème central devant être débattu est de haute portée, de large teneur et d’actualité mondiale. Avec les questions de mixité et d’équité au travail, une nouvelle répartition des rôles semble se dessiner au sein de l’entreprise. Certaines carrières professionnelles féminines impressionnent, inspirent et donnent envie de suivre le même chemin. Les signions, souscrivions, adoptions à l’instar de, Leadership Féminin -Equité- Genre-Entreprenariat Féminin ont le vent en poupe. Il serait aussi sur le plan pratique de revisiter les contenus de ces appellations.
Equité : Il s’agit d’une justice naturelle basée sur les droits de chacun. Exemple : Si l’équité était toujours respectée, il y aurait beaucoup moins d’injustices et le monde ne s’en porterait que mieux. La société humaine ne peut fonctionner que sur la base du principe d’équité et de solidarité intergénérationnelle. Un peu plus de respect et d’équité, un peu moins d’égoïsme, nous épargnerait probablement une discussion sur la place et rôle de la femme dans les sociétés humaines.
La définition du Leadership entrepreneurial au Féminin est claire. Quand on parle de leadership en entreprise, on évoque cette capacité à inspirer la confiance, à guider les autres et à les influencer pour atteindre un certain nombre d’objectifs. Relevant plus d’une posture que d’un niveau hiérarchique, le leadership Féminin Entreprenant est bien souvent exercé par une figure charismatique dotée d’un niveau élevé d’intelligence émotionnelle, de confiance en elle dans la dynamique de l’entreprenariat. Bien souvent aussi, cette figure est masculine. Or, depuis peu, cette image d’un leadership exclusivement masculin a volé en éclats face à une réalité plus mixte. S’il n’est pas récent, le leadership au féminin dans l’entreprenariat est aujourd’hui davantage valorisé. Personnalités influentes et figures de pouvoir se recrutent (également) parmi les femmes et inspirent tout autant que leurs homologues masculins.
Comment s’exerce le leadership entrepreneurial au féminin
Au-delà de l’expression qui permet d’en souligner l’existence, le leadership au féminin se distingue souvent par des styles de management propres au genre féminin. Sans tomber dans les stéréotypes, une femme leader sait souvent faire preuve d’un savoir-être plus développé sans pour autant abandonner son assertivité. Généralement attribuées aux femmes, les qualités d’empathie, de bienveillance et d’écoute permettent de gagner la confiance du groupe. La créativité invite à explorer de nouvelles voies, tandis que la recherche d’harmonie suggère de miser sur l’échange et le partage pour fédérer. Ainsi, que son influence soit d’origine sociale, psychologique ou politique, le leader féminin - ou la leader féminine devrait-on dire - commence à instaurer de nouvelles pratiques de management au travail. Dont s’inspirent d’ailleurs les nouvelles formes comme le leadership transformationnel.
Tout d’abord, il est indispensable d’apprendre à casser les barrières qui peuvent être nombreuses en fonction de l’entreprise et du secteur d’activité. La confiance qu’une femme leader inspire aux autres dépend d’abord de celle qu’elle a pour elle-même. La façon dont elle sera perçue dans l’entreprise dépend non pas du poste qu’elle occupe, mais de la posture qu’elle adopte. La capacité à fédérer une équipe ne s’obtiendra pas à coups d’autorité ; mais relèvera de sa capacité à définir un objectif clair et une façon de l’atteindre. Ainsi le leadership entrepreneurial au féminin commence par un travail sur soi : s’affirmer en tant que leader tout en conservant son authenticité, définir son style de leadership, développer son assertivité, gagner en influence.
Bref, adopter une véritable posture de leader tout en assumant d’être une femme.
La promotion de l’entrepreneuriat féminin et de l’équité entre les sexes contribue à la création d’emplois et à l’autonomisation des femmes dans leurs familles et au sein de leurs communautés. Le développement d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat des femmes est important pour leur réussite. Les attitudes sociétales et les normes sociales empêchent certaines femmes de même envisager la création d’entreprise, tandis que des obstacles systémiques font que de nombreuses femmes entrepreneurs restent confinées à de très petites entreprises opérant dans l’économie informelle. Cette situation non seulement limite leur capacité de gagner un revenu pour elles-mêmes et leurs familles, mais restreint également leur vrai potentiel de contribuer au développement socioéconomique, à la création d’emplois et à la protection.
LE GROUPE «HOMME» CHOQUE LES HANDICAPÉES, LES ÂMES PURITAINES ET LES FÉMINISTES
Une discussion privée entre hommes dans un groupe privé dénommé « Homme Choc », qui ont tenu des propos discriminatoires et choquants envers les femmes vivant avec un handicap, s’est retrouvée sur la place publique
Une discussion privée entre hommes dans un groupe privé dénommé « Homme Choc », qui ont tenu des propos discriminatoires et choquants envers les femmes vivant avec un handicap, s’est retrouvée sur la place publique. Ce qui a suscité une vague d’indignations !
«Qui a goûté un albinos? Degg naa noonou la nékhéé»! «Ndékété gnari tank dou dara.. Lo k.. té K handicapé yangui yakh danou... Mani damay takk»! «(...) néwonne nama, beuss boo k.. lafagne, girl bo am damm tank yi»! Ce sont là des captures de discussions très effrontées de mecs qui se font appeler «homme Choc». Des propos choquants et irrespectueux ! Ce sont pourtant des hommes qui y trouvent du plaisir en rigolant. Dans un groupe dénommé «Homme choc», ils ont lancé une discussion privée qui, malheureusement, s’est retrouvée sur la place publique. Ce qui a provoqué une vague d’indignations du côté des internautes, hommes comme femmes. Particulièrement les féministes.
En effet, les créateurs de ce groupe privé aiment discuter de sujets entre hommes. Jusque-là, cela passait plutôt inaperçu jusqu’à ce qu’ils décident de discuter du thème « le sexe avec des personnes vivant avec un handicap ». Un sujet très sérieux et sensible sur lequel nos irresponsables avaient décidé de rigoler. Mal leur en a pris car ils ont tout simplement été vilipendés avec des captures qui ont fuité. Pour se justifier, ils soutiennent que ‘’homme choc’’ est un groupe privé entre hommes. Qui discutent entre hommes. Pour cela, ils disent en vouloir au «lâche qui a fait fuiter» leurs discussions. Pour eux, c’est un groupe de distraction, de délires sur des sujets entre hommes.
Ce qui n’a pas arrêté la chaine d’indignations enclenchée sur le réseau social Facebook. «Voici le vrai visage des hommes dans ce pays. De vrais écervelés», a martelé Awa Cheikh Faye pour qui ce scandale d’»homme choc» montre que certains hommes prennent les femmes juste pour des objets sexuels. Pour sa part, la féministe Maïmouna Astou Yade dit être dépassée par l’attitude de ces hommes briseurs de femmes qui font surtout l’apologie des violences physiques sur les femmes en situation de handicap. «Je suis dépassée, je suis dépassée ! Je n’ai jamais vu de publications pareilles dans un groupe de femmes, ni dans «Femme Chic», ni ailleurs. Il faut être un homme pour penser ainsi et l’écrire dans un groupe d’hommes. Vous êtes méchants, c’est répugnant. Homme choc, je n’avais pas tort», s’est-elle indignée. Khassim, lui, se dit aussi choqué. «Et en tant que personne, dit-il, ma dignité en a pris un sacré coup. Je n’imagine même pas ce que doit ressentir une personne à mobilité réduite ou différente».
Justement, la réaction des personnes objet de la discussion ne s’est pas fait attendre. Celle de Yama Ndiaye, une personne à mobilité réduite, fend le cœur. «Je n’ai jamais eu peur de mon handicap. Mais ces publications m’ont affaiblie. J’ai peur des hommes sénégalais. C’est des pervers de première catégorie. Les handicapés sénégalais n’ont pas de vie. Dangay ragal wakh sakh ak gor ndakh mystique. Qui va nous protéger». C’est la grande question qu’elle se pose. Mais comme pour la consoler, Aminata Libain Mbengue considère que «ce sont juste des enfoirés qui profitent de la situation des femmes. Ils nous montrent qu’ils n’aiment pas les femmes.»
Certes. Mais leurs dérapages ne devraient pas être passés sous silence, d’après Dado Camara. Pour elle, «peu importe nos handicaps ou notre physique. Une femme mérite le respect et ces commentaires discriminatoires et rabaissants doivent faire l’objet d’une indignation collective» considère-t-elle. Cécile Thiakhane lui emboite le pas pour dire que la personne responsable de ce post doit être traduite en justice. «On ne peut pas rire de tout surtout de ces discriminations et stigmatisations envers les personnes atteintes d’albinisme. Quelle étroitesse d’esprit ! Elevons nos garçons pour en faire des hommes vertueux, respectueux envers toutes femmes» recommandet-elle. Soxu Fall, elle, n’en revient toujours pas quand elle a eu vent de la liste des membres du groupe. D’après ses dires, ce sont «des jeunes leaders du pouvoir comme de l’opposition, des influenceurs, des activistes, des membres de la société civile, de jeunes entrepreneurs...», qui tiennent de tels propos discriminatoires envers la femme. Rose Samb, elle, a choisi de supprimer de sa liste un «ami» qu’elle a reconnu à travers ses commentaires. «Il y a un nom que je vois ici et que je me suis dépêchée de supprimer de ma liste d’amis tant ses commentaires sur les femmes me semblaient réducteurs. C’est aussi aux femmes (et aux hommes bien-pensants) de choisir de ne pas être «amis» avec des cons et par là même de diminuer leur «influence» sur les réseaux sociaux».
Scandalisé par les propos tenus par les membres de « Homme choc », Yoro Niang demande à ces derniers d’aller se faire examiner. «Homme Choc, yène nieupp, vous êtes malades, allez-vous faire soigner. Quand j’avais porté plainte contre des gens (après un téléfilm) avec un team, c’était pour donner une leçon à ce genre de cons. Au-delà des mots très déplacés, ces gens sont en train de mettre la vie des femmes handicapées en danger. J’espère que le procureur va s’auto saisir... Les féministes aussi car, malgré la situation de handicap, celles qui sont brocardées ainsi sont des femmes».
Mais les femmes peuvent se sentir estimées. A côté de cette «minorité inconsciente», d’autres hommes apparemment plus conscients louent les valeurs de la femme mère, sœur, tante... «Femmes, soyez fières de vous. Certes une minorité d’hommes inconscients a créé un groupe pour dire des ignominies sur vous, mais c’est sans savoir qu’ils parlaient en réalité de leurs mamans, leurs tantes et propres sœurs. Nous vous aimons et vous respectons», a assuré le nommé Babacar Sow. Il exige des excuses publiques aux administrateurs du groupe «Homme Choc». «Vous êtes allés trop loin et ce genre de choses ne devraient plus être tolérées dans ce pays» s’emporte-t-il. En tous les cas, pour Abdoulaye Mbaye, «l’heure est grave». Car, dit-il, «nous assistons à un Sénégal dépourvu de valeurs, d’humanisme. Un Sénégal qui va directement dans le gouffre, un trou sombre et malsain. Un Sénégal où l’on ne sait plus qui est qui, et qui fait quoi».
Avec ces dérapages du groupe «Homme Choc», Marième Bathily pense qu’ «il y a sérieusement de quoi s’énerver dans ce pays. Au lieu de réfléchir sur comment améliorer leur vie, celle de leur famille, des projets, ça raconte des conneries».
L'AUDITION D'OUSMANE SONKO A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
L’audition de l’opposant Ousmane Sonko, prévue ce jeudi, dans une affaire de viol le visant, fait le menu de l’actualité.
Dakar, 3 nov (APS) - L’audition de l’opposant Ousmane Sonko, prévue ce jeudi, dans une affaire de viol le visant, fait le menu de l’actualité.
Comme attendu, les quotidiens sont largement revenus sur le message que l’opposant a adressé la veille à ses militants et sympathisants, les appelant au calme et à la sérénité, et leur assurant que son audition relève d’une procédure tout ce qu’il y a de plus ordinaire.
"Cette audition, c’est ce que nous avons toujours voulu", dit-il dans des propos rapportés par le quotidien L’As. "C’est juste une audition, une procédure normale ajoute-t-il dans d’autres déclarations citées par le Quotidien Source A. Je vais entrer dans le bureau du doyen des juges d’instruction avec mes avocats, répondre aux questions et rentrer tranquillement chez moi".
"Sonko minimise", estime L’Evidence, avant de citer, là encore, le maire de Ziguinchor : "Ce n’est pas cette affaire qui va m’amener en prison...Une simple audition et je reprends mes activités".
Mais si "Sonko tempère", la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, dont il est l’un des principaux animateurs, pour sa part "hausse le ton", fait observer Sud Quotidien. Yewwi Askan Wi est "sur le pied de guerre" et n’exclut pas "une réédition de mars", selon un de ses leaders, Khalifa Sall, cité par Sud Quotidien.
Des manifestations de grande ampleur soldées par la mort de 14 personnes avaient éclaté au Sénégal, en mars 2021, en lien avec cette affaire qui a contribué à polluer depuis la vie politique sénégalaise.
Alors qu’il se rendait au tribunal, des heurts avaient éclaté à Dakar entre les forces de l’ordre et les sympathisants de l’opposant. Des émeutes qui ont aussi touché d’autres villes comme Ziguinchor, la capitale du sud du pays, dont il va par la suite devenir le maire.
"Yewwi Askan Wi sonne la mobilisation et déclare la guerre à Macky Sall, n’excluant pas la reproduction des évènements de mars 2021, si le pouvoir s’entête à vouloir éliminer Ousmane Sonko", écrit L’Info.
’’Yewwi souffle sur les braises’’, selon Vox Populi. Ses leaders "ne comptent pas un seul instant abandonner à son propre sort leur camarade Ousmane Sonko (...)", renchérit L’As, lequel quotidien ajoute tout de même que contrairement à ce qui s’est passé en mars 2021, "il ne risque pas d’y avoir des affrontements entre militants de Ousmane Sonko et forces de l’ordre (...)".
Alors que ses soutiens "s’apprêtaient à l’accompagner au tribunal, ce jeudi [...], Ousmane Sonko les a appelés, à travers une déclaration, à ne pas se rendre au tribunal, jugeant que le dossier est on ne peut plus banal", lit-on dans les colonnes du quotidien Kritik’.
Bés Bi Le jour retient aussi l’appel au calme de l’opposant et titre : "Si près du juge, si loin de mars", pendant que L’Observateur de son côté s’intéresse aux "contours" de son face-à-face avec le doyen des juges d’instruction.
"C’est la première fois que Ousmane Sonko donne sa version sur cette affaire qui a fait 14 morts et plusieurs dégâts. Ce qui a poussé les autorités étatiques à prendre les devants en bunkérisant Dakar", note le même journal.
"Dakar étant sous haute surveillance des forces de l’ordre, le juge Diallo a deux possibilités : renvoyer les parties devant la barre ou classer le dossier", fait savoir Tribune, Le Vrai journal affirmant pour sa part que "Sonko repartira libre du tribunal" après son audition.
Les Sénégalais, de leur côté, "seront édifiés sur la suite judiciaire qui sera donnée à [cette affaire]. Au grand bénéfice de tout un peuple qui attend depuis plus d’un an", relève Walfquotidien, non sans évoquer un "poker menteur".
Sur un tout autre sujet, L’Observateur annonce que le président de la République, Macky Sall, "va prendre une décision souveraine" sur le loyer, suite à des concertations menées sur la vie chère.
Le rapport final de ces concertations a été remis au chef de l’Etat, et d’après "les conclusions des différentes commissions, les prix de plusieurs produits et services vont baisser", dont celui du loyer, "malgré l’absence d’accord sur la méthodologie".
Selon Le Soleil, le chef de l’Etats sénégalais milite pour "une action commune plus efficace" de la Ligue arabe et de l’Union africaine dont il est le président en exercice.
Dans cette perspective, écrit le journal, Macky Sall "a livré, avant-hier soir, un message de solidarité de l’Afrique à la Ligue arabe", à l’occasion du sommet que cette dernière organisation tenait à Alger, les 1er et 2 novembre 2022.
ATTITUDE PEU SATISFAISANTE
À la suite de l’appel au calme de Ousmane Sonko, qui a appelé ses partisans à rester chez eux, Benno bokk yaakaar a tenu hier un point de presse pour regretter l’attitude retardataire du leader du Pastef.
À la suite de l’appel au calme de Ousmane Sonko, qui a appelé ses partisans à rester chez eux, Benno bokk yaakaar a tenu hier un point de presse. D’après Fatoumata Niang ba, Abdou Karim Fofana, Mor Ngom et consorts, le leader de Pastef « aurait dû avoir cette posture en mars 2021 pour éviter les morts, les saccages et les scènes de pillage ». Cependant, le camp présidentiel dénonce « le discours ambigu, teinté à la fois d’arrogance et de menaces à peine voilées ».
Bby ajoute : « D’une part, les leaders de Yewwi estiment que la convocation de leurs collègue est l’aboutissement de la pression exercée par Ousmane Sonko sur l’Etat et d’autre part, qu’ils restent mobilisés et peuvent rééditer le coup de mois de mars 2021. En faisant sortir dans la rue ceux qui les ont envoyés à l’Assemblée nationale, le tout adossé à l’idée selon laquelle la justice serait discréditée. C’est dire que nos opposants radicaux tentent de faire pression sur la justice utilisant leur arme favorite : la terreur contre les magistrats afin que ceux-ci ne disent pas le droit ».
Fatoumata Niang Ba et Cie se demandent si les leaders de Yewwi ont conscience que « leurs menaces s’adressent aux citoyens ». Benno trouve ainsi « inadmissible que des citoyens jouissant de tous leurs droits refusent systématiquement de s’acquitter de leurs obligations vis-à-vis de la République ».
KEEMTAAN GI - NOTRE CONVICTION
Aujourd’hui, ce sera certainement un nouveau jour. Celui de l’expression vivante et vivifiante d’une justice libre. Une journée comme les autres et pas celle que projetaient les autorités. L’audition réclamée du plus sérieux opposant du régime au pouvoir et potentiel successeur du Chef en 2024, accusé de viols multiples et de menaces de mort sur une masseuse mythomane, devrait être une chose ordinaire dans un pays qui ne marche pas sur la tête et qui ne fait pas des projections pour éliminer des adversaires politiques. Personne n’étant dupe. Cette image de toute une ville en état de siège comme si le pays était menacé par une horde de terroristes ou comme s’il était en guerre, a de quoi choquer. Ceux qui se sont aventurés ces jours-ci dans quelques artères de la capitale ont dû nourrir des craintes de voir le pays à feu et à sang. Pour cause, rien ne justifie tout ce dispositif sécuritaire kafkaïen pour une simple audition que le concerné n’a cessé de réclamer, lui, et ses avocats. Quel intérêt à faire peur aux citoyens avec ce déploiement loufoque des forces de sécurité ? A moins qu’on nous prépare à des choses tordues. Le leader de Pastef, à travers un discours responsable et plein de sagesse, soutient qu’il ira répondre au juge avec ses avocats tout en demandant à ses militants de vaquer à leurs occupations. Rien de sérieux ne pouvant sortir de ce dossier qui se révèle être un complot avec de piètres acteurs. Notre conviction reste la même depuis l’éclatement de ce fait divers burlesque. Au salon de massage Sweet Beauty, il s’est passé autre chose qu’une scène de viol. Et aucun juge sérieux ne pourrait coller au leader du Pastef ce délit — pardon, ce crime ! — pour le moins grotesque et qui a déjà fait beaucoup de pertes en vies humaines et de dégâts matériels. Il faut en finir avec cette affaire et passer à des choses beaucoup plus sérieuses. C’est notre conviction ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
DECLARATION DE SONKO UN PAYS EN SUSPENS
Jamais déclaration à la presse du leader du Pastef n’avait été aussi attendue. Autant du côté du pouvoir qui a déployé les gros moyens pour bunkeriser la capitale et les grandes villes du pays que du côté des populations. Parce que « la Sonkomania » étant une réalité du fait que le leader de Pastef devenu le principal opposant au régime de Macky Sall jouit d’une côte de popularité himalayenne, tout le monde redoutait un remake des manifestations de mars 2021. Surtout quelques heures avant la déclaration de Sonko, ses frères de l’opposition à travers Yewwi Askan wi, sans doute dans un esprit de lui apporter soutien sans faille, avaient bandé les muscles pour dire qu’ils n’ont pas peur de rééditer les événements de mars 2021 qui avait laissé sur le macadam14 victimes et des dégâts que l’on n’est pas encore parvenu à chiffrer. Les mêmes causes pouvant produire les mêmes effets, à savoir une convocation d’Ousmane Sonko, devant le doyen des juges d’instruction cette fois-ci, l’on pouvait redouter alors un nouvel appel à la mobilisation du leader de Pastef. Seulement voilà, Ousmane Sonko a dérouté tout le monde en demandant à ses partisans de ne pas bouger et qu’il allait répondre au juge. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Tout le monde perdrait dans des manifestations qui ne permettront jamais au leader de Pastef de faire éclater la vérité et de se défendre. Le temps de la présidentielle de 2024 lui est compté. Si un baromètre d’écoute était mis en place, sur que la déclaration de Sonko allait exploser l’audimat hier.
APPEL AU CALME DE SONKO CE QU’EN DIT BENNO BOKK YAKAAR
C’est bien connu que Benno Bokk Yakaar fait du marquage à la culotte en direction du leader du Pastef. Rapidement hier, comme à chaque fois que Yewwi Askanwi et Sonko sonnent la mobilisation, Benno a réagi. Et hier encore, ça n’a pas manqué puisque, quelques heures après la conférence de presse de Yewwi Askanwi et la déclaration de Sonko, Benno a convoqué les leaders de sa coalition à 19 h à la permanence apériste de Mermoz. En l’absence de Mimi Touré, qui sonnait d’habitude la riposte face à Sonko et compagnie, c’est Abdou Karim Fofana qui est monté au front. Mais au fait, où est donc passé Seydou Guèye ? En tout cas, suite à l’appel au calme de Ousmane Sonko, qui ira répondre seul au Doyen des juges avec ses avocats, le camp du pouvoir a estimé qu’une telle posture aurait permis d’éviter les évènements de mars 2021. Abdou Karim Fofana et Cie appellent la population à faire de même. « Nous constatons que le leader de Pastef semble constater qu’il est justiciable comme tout autre citoyen dont le devoir est de répondre à la convocation du juge. Une telle posture aurait permis d’éviter les 14 morts et la perte de milliards suite aux saccages perpétrés en mars 2021 », a indiqué hier Abdou Karim Fofana, porte-parole du jour. On aurait envie de demander à Abdou Karim Fofana « mais quels sont donc les auteurs ou les responsables de ces 14 morts ? » Benno Bokk Yaakaar appelle en tout cas les populations au calme afin que ce qui c’était produit en mars 2021 ne se reproduise plus jamais dans notre pays. Car, selon le camp présidentiel, il est « inadmissible que des citoyens jouissant tous de leurs droits refusent systématiquement de s’acquitter de leur devoir vis-à-vis de la République qui leur a tout donné ». Les gens de Benno veulent sans doute parler d’eux-mêmes !
AL KHAYRI
Lorsque le « Golden Boy » Cheikh Tall Dioum, emblématique propriétaire de la brasserie « Lisa » qui fit tant de délices dans les années 90, et aussi l’un des premiers hommes d’affaires nationaux à investir dans la presse, marie son fils, c’est évidemment toute la République qui accourt. De fait, mardi, la mosquée d’Ouest-Foire qui se trouve à côté du mur de l’Aéroport, qui accueillait la cérémonie religieuse, était trop petite pour accueillir le beau monde qui s’y pressait. Et s’y entassait. Mbaye Dioum, un des fils du « Golden Boy », y demandait en effet la main d’Amina Clothilde Camara, une ravissante liane pour laquelle son cœur a chaviré. Comme par hasard, le « Al khayri » était célébré le jour de l’anniversaire de la défunte épouse de Cheikh Tall Dioum et donc mère du marié. Quant à la mariée, elle porte le même nom que Adji, cette défunte épouse du « Golden boy » ! Parmi les personnalités présentes, le Roi du Mbalakh, magnat de la presse, néo-industriel et ministre Youssou Ndour, et aussi l’empereur du Btp Bara Tall. Tous deux furent des partenaires de Cheikh Tall Dioum dans différentes entreprises de presse. Etait également présent, le milliardaire kaolackois Baye Ciss dit « Pigeon » qui a fait un témoignage émouvant sur son ami Cheikh Tall. La délégation de ce dernier était conduite par son marabout, Serigne Aliou Mbacké ibn Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma. Après la cérémonie religieuse, le père du marié a offert une grande réception à son domicile, à Ngor, où, outre Youssou Ndour, Bara Tall et Baye Ciss, étaient également présents l’imprimeur Baba Tandian, autre partenaire de CTD dans la presse, mais aussi les journalistes et patrons de presse Mamoudou Ibra Kane, Alassane Samba Diop, Ousseynou Nar Guèye etc. Pape Leyti Ndiaye, le sympathique bâtonnier sortant de l’Ordre des Avocats du Sénégal, a aussi été aperçu dans l’assistance. Toutes nos félicitations aux nouveaux mariés !
COMBAT SITEU/PAPA SOW BABACAR THIAM, PARRAIN !
Il y a quelques mois, « Le Témoin » quotidien avait ressuscité sa célèbre rubrique dénommée « Wanted » créée en 1990 à l’image d’un vuvuzela que nous sortons de temps en temps pour rechercher nos amis, lecteurs et têtes de turc perdus de vue. Dans cette édition-là, il s’agissait de rechercher l’honorable Babacar Thiam, un très proche de Macky Sall et de Karim Wade puisqu’il fut Pca de la Saed sous le régime de Me Abdoulaye Wade. Mais quand il fallait choisir entre Macky et Karim, Babacar Thiam s’est finalement rangé du coté du premier sans démagogie aucune. Justement, il a fallu que le combat devant opposer Siteu de l’écurie Lansar et Papa Sow de Fass soit ficelé pour faire réapparaitre Babacar Thiam. Connu pour sa grande popularité à Grand-Dakar et Niary Tally et sa grande générosité, Babacar Thiam est le parrain de combat Siteu / Papa Sow prévu le dimanche 06 novembre prochain à l’Arène nationale de Pikine. Quand il s’agit de Babacar Thiam, tout lui sera permis ! Dans ce cadre, les amateurs de Diamaguène, Fass, Grand-Dakar, Ouagou Niayes et Bène Tally souhaiteraient la présence du président Macky Sall dans la délégation du parrain Babacar Thiam. Un autre face to face !
COMBAT SITEU/PAPA SOW SUSPENSION DU BATTEUR DJIBY SECK LEVEE
Restons toujours dans ce combat Siteu/Papa Sow. En prélude de ce grand événement, « Le Témoin » quotidien vous donne une révélation de taille. Le Cng de lutte a levé, hier, la suspension infligée au tambour-major Djily Seck, le batteur de Siteu. C’est le président des communicateurs traditionnels, El Hadj Mansour Mbaye, qui a fait la médiation jusqu’à pousser le Cng de lutte ainsi que les écuries (Lansar et Fass) à faire preuve de dépassement. Et surtout de pardon ! Une médiation sur proposition du parrain Babacar Thiam, très proche des enfants de Haj Mansour Mbaye à savoir Chopard et Mbaye Diop. Rappelons-le, courant décembre 2021, suite aux incidents survenus lors du combat avorté qui devait opposer Siteu à Papa Sow, le batteur Djiby Seck avait été sanctionné de 15 ans d’interdiction d’arène. Ce jour-là, il avait agressé le lutteur Papa Sow jusqu’à lui infliger une incapacité de lutte pour blessures. D’où l’annulation du combat finalement reporté à un an après, c’est-à-dire au 06 novembre prochain.
DISPARITION DU SALSERO PAPE FALL ET DU COMEDIEN BASS DIAKHATE
La journée d’hier a été assurément noire pour la culture sénégalaise qui s’est retrouvée endeuillée avec la disparition brutale du salsero Pape Fall et du comédien Bass Diakhaté. Deux figures emblématiques de la culture sénégalaise. Pape Fall, c’était un dandy connu dans le milieu de la Salsa où il évoluait. Le port toujours irréprochable. D’une grande courtoisie, c’est à peine s’il levait les yeux face à son interlocuteur. Tout cela résulte d’une éducation rigoureuse. Il ne fumait, ni ne buvait. Un homme à la vie sobre qui a vécu son art jusqu’à la mort. Plus de cinquante ans sur scène, Pape Fall était venu à la musique par son amour du bon son. Il commence sa carrière musicale en 1968 au Dounya Orchestra. Il rencontre le géant Labah Sosseh qui le prend sous son aile protectrice avant de se retrouver à ce qui était une école de musique à l’époque, la Star Band de Dakar. Avec son groupe l’African Salsa, il a écrit les plus belles pages de la musique Salsa. Quant au comédien Bass Diakhaté, il était le joyeux drille du théâtre sénégalais. Un artiste complet à l’aise dans tous les rôles. L’un des meilleurs artistes avec Lamine Ndiaye. Polyvalent, il pouvait distiller autour de lui un fou rire comme il pouvait être dans un rôle où il développait tout un sérieux.
MEDIAS LE CAP VA TENIR PROCHAINEMENT LES ASSISES DE LA PRESSE
La Coordination des Associations de Presse (CAP) qui regroupe (APPEL – CDEPS – CJRS – CORED – CTPAS – SYNPICS – UNPJS – URAC) a décidé de tenir ‘’prochainement’’ les Assises de la presse pour ’’proposer des solutions durables’’ à un secteur ‘’à la croisée des chemins’’ et ‘’évoluant dans un environnement précaire pour les entreprises de presse et pour les hommes de média’’. Cette annonce a été faite mercredi par les responsables de la CAP lors d’une conférence de presse au cours de laquelle ils ont partagé la ‘’Déclaration de Toubab Dialaw’’ pour ‘’édifier l’opinion sur la situation précaire des médias sénégalais et sur les options de sortie de crise’’ qu’ils préconisent. Pendant deux jours, les 29 et 30 octobre à Toubab Dialaw, les acteurs de la presse sénégalaise, à travers la Coordination des Associations de Presse (CAP) ont ‘’mené de profondes réflexions sur les enjeux et les défis du secteur des médias sénégalais’’. Pour les responsables de la CAP, ‘’ces assises de la presse vont permettre d’asseoir une presse libre professionnelle, responsable et libre et faire émerger des entreprises de presse fortes pour des médias crédibles et respectés’’. Ils ont déploré ‘’les principaux maux’’ dont souffre aujourd’hui la presse sénégalaise, citant ‘’la situation précaire des entreprises de presse, les difficiles conditions de travail et de vie des acteurs des médias, la problématique de la gouvernance des médias publics, les attaques répétées contre les journalistes et les techniciens des médias, les défis et enjeux de la formation des hommes et femmes de médias, la faiblesse de la qualité des contenus dans les médias, le nonrespect des règles d’éthique et de déontologie… etc.’’.
«NOUS DONNERONS TOUT POUR REALISER UN GRAND TOURNOI»
Absent de la dernière Coupe d’Afrique et certainement prévu dans la liste d’Aliou Cissé, Krépin Diatta a l’œil tourné vers le Mondial qatari.
À moins de trois semaines du Mondial, Krépin Diatta est déjà tourné vers la Coupe du Monde. L’ailier monégasque croit aux chances du Sénégal qui selon lui a de véritables chances pour réaliser une belle performance et briller.
Absent de la dernière Coupe d’Afrique et certainement prévu dans la liste d’Aliou Cissé, Krépin Diatta a l’œil tourné vers le Mondial qatari. A moins de trois semaines du rendez-vous l’ailier monégasque s’est exprimé aux micros d’Africa News et parle des attentes autour de sa sélection. «On ne va pas se cacher, nous savons que nous avons une bonne équipe, avec de grands joueurs à chaque postes. Maintenant, c'est la Coupe du monde, la plus grande compétition, donc nous ne nous cacherons pas et nous donnerons tout pour faire un grand tournoi, je pense que c'est ce que nous devons faire. Il y a tellement de bonnes équipes dans l'ensemble, et nous devrons être prêts dès le début et tout faire pour sortir de ce groupe. Nous ne devrions pas dire que nous sommes censés nous qualifier dans ce groupe, ce serait une erreur, car nous devons jouer et rester concentrés sur le sujet, et je pense que si nous faisons cela, alors nous avons une chance de nous qualifier», confie-t-il. Très apprécié par Philippe Clément du côté de l’AS Monaco, Krépin Diatta, informe sport.fr, peine pourtant à s’imposer en Ligue 1 statistiquement parlant.
En 18 rencontres, disputées toutes compétitions confondues, le Sénégalais de 23 ans n’a inscrit qu’un petit but. Des performances qu’il devra rehausser pour permettre au Sénégal de s’envoler vers les sommets lors du prochain Mondial. Parmi les outsiders potentiels, la nation la plus citée chez les observateurs est peut-être, le Sénégal. Champions d’Afrique en titre et fort d’une deuxième expérience en 2018, les Lions disposent d’un effectif pléthorique qui n’a rien à envier à la plupart des équipes qualifiées.
Par Courani DIARRA
VIOLÉES ET COUPABLES D’ÊTRE FEMMES
Si Kocc Barma pouvait ressusciter, il aurait changé sa célèbre maxime : « Jigeen soppal te bul woolu » en « Goor, soppal te bul woolu », au regard des nombreux cas de viol supposés ou réels rapportés dans le pays, impliquant parfois des hommes célèbres .
Si Kocc Barma pouvait ressusciter, il aurait changé sa célèbre maxime : « Jigeen soppal te bul woolu » en « Goor, soppal te bul woolu », au regard des nombreux cas de viol supposés ou réels rapportés dans le pays, impliquant parfois des hommes célèbres et supposés être au-dessus de tout soupçon. Décidément ! Chaque fois qu’un homme public est mis en cause dans une sordide affaire d’abus sexuel, il crie au complot ! Plus que jamais, le présumé coupable se défend en évoquant une vendetta politique. Et les victimes ? Les circonstances mettent parfois à mal leur présomption d’innocence : elles se seraient montrées aguicheuses ou auraient prêté le flanc en se rendant à un certain lieu de rendez-vous ; si elles n’auraient pas été l’appât d’un politicien pour faire tomber un adversaire… A dormir debout, mais tout scénario pour incriminer la femme victime de viol s’avère plausible…
De sorte qu’en tant que femme, admirer ou même apprécier un homme, de nos jours, peut faire d’elle sa proie potentielle, sachant que de nombreuses personnes croient que l’amitié entre un homme et une femme est impossible. Je m’inscris toutefois en faux contre cette assertion sexiste, car parmi mes trois meilleurs amis, deux sont des hommes, sans aucune ambiguïté. Et je connais d’autres amis qui font mentir ce postulat ignoble.
Le pouvoir de l’argent et les jeux de pouvoir, intrinsèquement liés, s’exercent sur des terrains glissants… Alors que souvent, le coupable présumé dispose d’une batterie de défenseurs à sa solde, « y a rien en face » pour sa victime. Le tribunal populaire la lapide. La sentence est sans appel : elle est sexy et irrésistible (Adji Sarr), ou moche, pas attirante (Nafissatou Diallo dans l’affaire DSK). Dans tous les cas, la femme a provoqué le crime. Trash ou nitouche, elle est simplement coupable d’être « femme ». La magie d’une rencontre vire à l’horreur quand le mâle, balourd, joue le tombeur, perché sur sa puissance… pécuniaire relative. Dans sa tête, son arrogance l’incite au « reendi jeggi » (se taper sa conquête -qui ne l’est peut-être même pas encore !- et passer à autre chose ou à la suivante). Une passade, de gré ou de force. Immonde ! Qu’une libido débridée plonge toute une communauté dans l’émoi contraste avec le blanc-seing que la société semble avoir délivré aux pervers.
Le rétablissement des traumas
De nombreuses femmes clament, depuis la naissance du mouvement #MeToo, que la peur doit changer de camp, mais chez nous, cela nécessite des préalables : écouter les victimes présumées, ne pas les prendre pour des mythomanes, mettre en place une assistance psychologique et leur donner la chance d’avoir un procès équitable afin d’exorciser ou d’atténuer leur douleur. Et qu’à « Ndoumbélane », la raison du plus fort ne soit pas toujours la meilleure. Car les a priori condamnent les femmes. Certaines se murent dans un silence destructeur. Leur traumatisme réveille en elles le lointain souvenir du mot « yakataan » (attouchements), entendu dans les discussions codées des adultes (qui refusaient d’en expliquer le sens aux enfants), révélateur de la présence d’agresseurs identifiés dans l’entourage mais camouflés. En ce temps d’enfance et d’adolescence, les mères apprennent à leurs filles à « attacher leur pagne », les pères les fliquent. Disent-ils seulement à leurs garçons, cependant, de tenir « Popol » en laisse ? Par les temps qui courent, quel homme est irréprochable ? Son portrait-robot sera largement diffusé, urbi et orbi. Montrons-nous froidement lucides et reconnaissons que nous appartenons à une société fortement sexualisée, érotisée, dans les paroles et les gestes.
Une femme forte sait mener sa barque en eaux troubles, pourtant, elle peut se retrouver le bec dans l’eau, embarrassée dans certaines situations, parce que le harcèlement est partout : dans les bureaux, dans la rue, sur internet, même dans sa maison ! Qui monte au créneau est cloué au pilori ! Et pourtant, ce ne doit pas être facile pour la femme offensée de dénoncer son supplice, de peur d’être stigmatisée.
Et si on prenait le temps de se parler ? De s’écouter ? L’adage qui veut que « jigeen du tê, dafay rëcc »prouve à suffisance que les femmes sont constamment à la merci de bourreaux perfides. Une victime de viol ou de tentative de viol peut avoir du mal à se projeter alors que son agresseur présumé mène tambour battant ses propres projets… La justice doit alors tendre une perche à cette femme pour l’aider à se réinventer. La criminalisation du viol ne s’avère pas dissuasive jusqu’ici, comme si les prédateurs sexuels ne s’en souciaient pas vraiment. Il serait peut-être judicieux de considérer la castration préconisée par l’ONG GRAVE il y a une décennie ?
CONTRAT D'ARMEMENT, D'AUTRES DÉCLARATIONS ACCABLANTES
Dans un entretien avec la chaine Tv5 Monde, la rédactrice en chef au consortium international de journalistes d’investigation (Occrp) a balancé d’autres éléments de l’enquête autour du contrat d’armement à 45 milliards.
Dans un entretien avec la chaine Tv5 Monde, la rédactrice en chef au consortium international de journalistes d’investigation (Occrp) a balancé d’autres éléments de l’enquête autour du contrat d’armement à 45 milliards. Selon elle, dans cette transaction conclue entre le ministre de l’Environnement d’alors et le sulfureux homme d’affaires nigérien Aboubacar Hima alias « Petit Boubé », s’est trempée une surfacturation de plus 15 milliards de francs Cfa. « Au lieu des 45 milliards qui ont été demandés par le prestataire Boubacar Hima qui est passé par David Benzaquen, on arrive à un chiffre de 16 à 20 milliards de FCFA, ce qui est la moitié de la valeur demandée par le prestataire », a encore révélé Arwa Barkala. Sur le procédé utilisé par les autorités impliquées dans le dossier, l’enquête pointe du doigt un flou et de l’amateurisme.
« Tout a été fait dans les règles puisque le contrat est classé secret défense. Et pourtant la liste des fournitures a été faite avec un amateurisme. Le ministre des Finances a contresigné le contrat. Ce qui permet en fait de passer cette commande hors des codes d’appel d’offres de marché public », a confié la membre du consortium internationale de journalistes d’investigation. En ce qui concerne le contenu de la livraison, les enquêteurs disent avoir tombé sur du matériel archaïque.
« Le contrat porte sur une liste de matériels militaires avec 1500 fusils d’assaut, 1500 semi automatiques. On s’aperçoit qu’il y a également des matériels qui sont carrément hors d’usage parce que dans cette liste il y a des motos cross Yamaha des T 125. Sauf que le fabricant ne les fournit plus à l’état neuf depuis 2008. Il y a également des choses qu’on a constatées telle qu’une liste de matériels sans qu’on ait le prix de chaque unité. Et effet, le chiffre de 45 milliards est annoncé dans le total de ce tableau. Donc on a seulement la quantité du matériel et c’est complètement arbitraire », a jugé la rédactrice en chef l’Organized crime and corruption reporting project (Occrp).
LE SAEMSS FIXE SES PRIORITES
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSS) veut une mobilisation pour la transformation de l’éducation au Sénégal.
Lors d’une conférence de presse de rentrée syndicale organisée hier, mercredi 2 novembre, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal a décliné ses attentes pour un bon déroulement de l’année scolaire. Le SAEMSS exige du gouvernement le respect de ses engagements vis-à-vis des enseignants. Par ailleurs, il salue la mesure relative à l’interdiction des cours payants et de la vente des fascicules dans les écoles.
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSS) veut une mobilisation pour la transformation de l’éducation au Sénégal. En conférence de presse de rentrée syndicale hier, mercredi 2 novembre, le SAEMSS a invité le gouvernement à relever plusieurs défis pour une éducation de qualité et la stabilité du système éducatif.
«Nous rappelons au gouvernement du Sénégal qu’il urge au nom de l’équité territoriale au remplacement définitif des abris provisoires, de donner à tous les enseignants la chance de poursuivre leur formation diplômante conformément à l’ODD 4 des Nations unies, d’améliorer et de régler définitivement la situation des décisionnaires et enfin de procéder au reversement des MEPS dans le corps des PCEMG en EPS après la signature des décrets et arrêtés y afférents», a déclaré le secrétaire général national du SAEMSS, El Hadj Malick Youm.
Le syndicat qui se réjouit du processus de correction de la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation en cours, invite toutefois le gouvernement «au strict respect de l’échéancier de janvier 2023». «Ces mesures correctives apportées par l’Etat du Sénégal ne sauraient être source d’injustice et d’iniquité et c’est pour éviter cela que nous exigeons le paiement intégral et sans aucune forme de discrimination des indemnités d’encadrement due aux formateurs des CRFPE», a fait savoir El Hadj Malick Youm.
A en croire le SAEMSS, «le seul gage de stabilité du système éducatif demeure l’application stricte des accords souscrits». «A ce titre, nous mettons en garde le gouvernement contre les tentatives perfides de remise en question des accords constatées sur les bulletins de salaires depuis quelques mois, notamment au niveau de la ligne 623, consistant à augmenter de façon progressive et injustifiée l’impôt sur le salaire mensuel», a indiqué le secrétaire général national du SAEMSS. Il n’a pas manqué d’appeler le gouvernement à prendre des mesures pour mettre fin aux lenteurs administratives. Non sans évoquer le «non-paiement des salaires des travailleurs qui perçoivent leurs salaires à La Poste depuis que cette entreprise publique est au bord de la faillite à cause de la gabegie et d’une politisation à outrance de l’institution».
Selon le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal, l’Etat doit gérer cette situation pour éviter des perturbations de la stabilité du système éducatif. Concernant l’interdiction des cours payants et la vente des fascicules dans les établissements scolaires, le SAEMSS «exige que la mesure soit corrélée à une politique de dotation des établissements en quantité suffisante de manuels scolaires pour combler le déficit».
Dans le même ordre d’idées, il «invite le gouvernement à adopter la même démarche pour exiger l’uniformisation et la baisse systématique des frais d’inscription sur toute l’étendue du territoire national». Le SAEMSS a également profité de l’occasion pour «dénoncer le faible taux de recrutement d’enseignants pour l’année 2022/ 2023». Mieux, il «exige l’ouverture des concours du CREM et des tests d’entrée à la FASTEF afin de respecter l’engagement souscrit par le gouvernement portant sur le recrutement de plus de 5000 enseignants pour l’année en cours».
LE PÉNALISTE SERIGNE THIAM LIVRE LES CAS DE FIGURE À ATTENDRE DE L'AUDITION DE SONKO
En effet, contacté sur cette question, l’enseignant chercheur à la faculté des sciences Juridiques et Politiques de l’Ucad et spécialiste du droit pénal, Serigne Thiam a évoqué deux cas de figures dont un «mandat de dépôt» et «un non-lieu».
En effet, contacté sur cette question, l’enseignant chercheur à la faculté des sciences Juridiques et Politiques de l’Ucad et spécialiste du droit pénal, Serigne Thiam a évoqué deux cas de figures dont un «mandat de dépôt» et «un non-lieu».
«Soit Ousmane Sonko sera placé sous mandat de dépôt si le juge estime que les charges sont suffisantes pour renvoyer l'affaire en jugement ou au contraire s'il estime que le dossier est vide, il pourrait prononcer un non-lieu et l'affaire n'aura pas de suites judiciaires. Il pourrait aussi, s'il pense que ses investigations ne sont pas closes, l'entendre et le laisser partir pour une autre éventuelle convocation. Je rappelle qu'en matière criminelle, l'instruction est illimitée et que le juge n'a pas de contraintes de temps», at-il déclaré.
Par ailleurs, interpellé sur la place du certificat médical dans le cadre de cette enquête, le spécialiste du droit pénal, Serigne Thiam renseigne que «le juge n’est aucunement lié par ce document qu’il peut écarter s'il doute de sa crédibilité». «Déjà, il faut éclairer que le juge procède à son intime conviction concernant les preuves qui lui sont fournies. Il les apprécie librement, de ce fait le certificat médical ne la lie pas obligatoire, il peut l'admettre ou même l'écarter s'il doute de sa crédibilité», précise-t-il.
Loin de s’en tenir là, Serigne Thiam, toujours dans le cadre des hypothèses de cette journée a également indiqué que le leader de Pastef «pourrait bénéficier d'un non-lieu si le viol est écarté». «Je précise que si le viol qui constitue aujourd'hui un crime et non un délit depuis les réformes de 2016, est écarté, Ousmane Sonko bénéficiera juste d'un non-lieu. S'il le juge nécessaire, il pourra aussi poursuivre Adji Sarr pour dénonciation calomnieuse. Mais, n'oublions pas non plus, l'infraction d'appel à insurrection est aussi un autre chef d'inculpation», rappelle-t-il.
JURISPRUDENCE KALYPHONE SALL
Accusé par une dame du nom de Adja Thiaré Diaw le mois de septembre dernier, «l’influenceur» Kalidou Babaly Sall dit Kalyphone Sall a été sauvé de justesse d’une lourde peine d’emprisonnement par le rapport gynécologique. En effet, réalisée sur la plaignante qui a également accusé «l’influenceur» de l’avoir roué de coups, ce document a écarté la thèse du viol, une situation qui a entrainé une requalification des faits en «coups et blessures volontaires ayant entrainé une incapacité temporaire de travail de huit jours».
Dans le cadre de cette affaire de «viols répétés» et «menaces de mort», le leader de Pastef pourrait également bénéficier des mêmes circonstances. En effet, si on en croit aux informations fuitées dans la presse, relatives au Certificat médical réalisé par Alfouseyni Gaye, médecin gynécologue de l'hôpital Idrissa Pouye (Ex Cto), la nuit des faits, le 03 février 2021 sur Adji Sarr, «aucune lésion n’a été décelée dans les parties génitales de la victime supposée dans les heures qui ont suivi le viol allégué». Lors de son audition par le juge d’instruction, Dr Gaye, aurait également confirmé le contenu de son rapport médical, versé dans le dossier d’enquête.