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8 août 2025
par l'éditorialiste de seneplus, jean-claude djéréké
LE SILENCE REGRETTABLE DU CLERGÉ AFRICAIN
EXCLUSIF SENEPLUS - Au moment où la jeunesse africaine dit “non” à la France néocolonialiste, la nouvelle génération de prêtres et religieux africains semble regarder ailleurs. Qu'attedent ceux qui prétendent servir le Dieu de justice pour prendre parole?
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 02/11/2022
Le 14 janvier 2020, à l’occasion de la 114e session plénière de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, Mgr Ignace Bessi Dogbo, président de cette Conférence, justifiait l’engagement de l’Église dans la Cité en ces termes : “L’évêque ne peut cautionner l’hypothèque de la vie des peuples dans les calculs d’intérêts particuliers. L’Église ne peut faire la politique de l’autruche, ignorant les épreuves que vivent les populations. Elle doit affronter les situations sociopolitiques dans la vérité”. À la fin des années 50, des prêtres africains ont affronté ces situations socio-politiques dans un coude à coude fraternel avec les intellectuels, artistes et écrivains noirs qui se battaient pour la fin de la colonisation en Afrique. Ils étaient présents aux deux colloques organisés à la Sorbonne en 1956 et à Rome en 1959 par la Société africaine de culture (SAC) du Sénégalais Alioune Diop. Pour défendre la vérité et la justice, Fabien Eboussi Boulaga, Pierre Meinrad Hebga, Engelbert Mveng, Jean-Marc Ela (Cameroun), Joseph Malula, Bakole Wa Ilunga, Eugène Kabanga (Zaïre), Bernard Yago (Côte d’Ivoire), Raymond-Marie Tchidimbo (Guinée), Robert Sastre, Isidore de Souza, Alphonse Quenum (Bénin), Luc Sangaré (Mali) et d’autres n’hésitèrent pas à prendre la parole ou la plume.
Au moment où la jeunesse africaine dit partout “non” à la France néocolonialiste et esclavagiste, la nouvelle génération de prêtres, religieux et pasteurs africains semble regarder ailleurs. Muette sur les questions qui ont trait au franc CFA, à la présence des bases militaires françaises sur le continent, à l’immixtion intempestive de la France dans nos affaires internes, cette génération donne l’impression que seuls comptent pour elle la carrière, le pouvoir et l’enrichissement personnel dans les diocèses et congrégations. N’entend-elle pas la colère qui gronde contre la France à Bamako mais aussi à Ouaga, Dakar, Abidjan, Lomé, Cotonou, Niamey, Yaoundé, Bangui, Brazzaville et N’Djamena ?
Bref, ceux qui prétendent servir le Dieu de justice et de liberté et parler en son nom, qu’attendent-ils pour prendre position ? Hormis Mamadou Karambiri (Burkina Faso) qui plaide ouvertement pour une Afrique libre et souveraine, on observe immobilisme et silence chez les nouveaux “hommes de Dieu”. Et pourtant, le pasteur noir-américain Martin Luther King ne se contenta pas de prier pour la justice et la liberté. Il descendit aussi dans la rue avec les Noirs qui ne supportaient pas la discrimination dont ils étaient victimes aux États-Unis. Idem pour Mgr Desmond Tutu en Afrique du Sud quand l’apartheid discriminait et persécutait les Noirs. Concernant justement les marches de protestation, le clergé catholique de France (le 24 juin 1984 contre le projet de loi Savary), des Philippines (en février 1986 contre Ferdinand Marcos qui refusait de reconnaître sa défaite face à Corazon Aquino) et du Nigeria (le 1er mars 2020 contre Boko Haram) a démontré que les manifestations pacifiques ne sont pas uniquement l’affaire des fidèles laïcs. Le 15 février 2022, l’archevêque de N’Djamena, Edmond Jitangar était dans la marche organisée pour condamner la tuerie de Sandana.
Critiquer les marionnettes n’est plus suffisant. Il est nécessaire et urgent, aujourd’hui, d’affronter le grand marionnettiste qui pourrit la vie aux Africains depuis 6 décennies. En avril 2011, lorsque celui-ci bombarda et détruisit la résidence du chef de l’État ivoirien, tuant des centaines de jeunes entourant cette résidence à la suite d’un contentieux électoral opposant deux partis politiques ivoiriens, seul le cardinal camerounais Christian Tumi éleva une vive protestation sur RFI. Pour l’ancien archevêque de Douala, les Ivoiriens pouvaient régler leur différend tout seuls et la France a empiré la situation en s’ingérant dans les affaires de son ex-colonie. La plupart des cardinaux, évêques, religieux, prêtres et pasteurs africains ne condamnèrent pas cette grave injustice, probablement parce qu’ils ne voulaient pas provoquer la colère de la France et du Vatican, deux États qui étaient bien représentés à l’investiture de Ouattara.
On connaît la demande du centurion de Capharnaüm à Jésus : “Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri” (Lc 7, 7). De nos jours, les clercs (pasteurs et prêtres) sont la bouche de Jésus. C’est à eux qu’il revient de dénoncer tout ce qui bafoue la dignité de l’Africain. Ce que nous leur demandons, ce n’est pas de prendre les armes, mais de parler haut et fort, de se prononcer sur la manière dont l’Afrique dite francophone est traitée par la France depuis le temps de l’esclavage, de soutenir ouvertement l’Afrique combattante.
Je n’ai pas évoqué les prêtres et religieux français pour la simple raison qu’ils n’ont jamais condamné les crimes commis par leur pays. On peut penser que, s’ils se taisent, c’est parce que ces crimes leur profitent. En 1973 déjà, Fabien Eboussi avait demandé qu’on organise en bon ordre leur départ d’Afrique. Dommage qu’il n’ait pas été écouté car ces “missionnaires” auraient été plus utiles dans leur pays qui a fini par adopter le mariage entre les personnes de même sexe. Les Africains ne doivent rien attendre de ces vrais espions qui font passer le rayonnement de leur pays avant le combat pour la justice et la liberté.
Le clergé africain est devant un dilemme aujourd’hui : prendre fait et cause pour les peuples africains en lutte pour la vraie indépendance ou être complices de ceux qui les martyrisent. Que décidera-t-il ? Une chose est sûre : il ne peut espérer mener tranquillement ses activités ni percevoir la dîme et les offrandes des fidèles dans un continent continuellement pillé et dominé par l’Occident. S’il refuse de s’engager aux côtés des opprimés et des exploités, il donnera raison à ceux qui estiment que “la foi comme la vie religieuse ne sont plus, hélas, que des moyens au service des intérêts purement humains” (Valentin-Yves Mudimbe, “Entre les eaux. Dieu, un prêtre, la révolution”, Paris, Présence Africaine, 1973).
LA DIPLOMATIE CULTURELLE A L’ŒUVRE
Le cinéma sénégalais est un véritable «outil de diplomatie culturelle», a estimé le directeur de la Cinématographie du Sénégal, Germain Coly, chef de la délégation sénégalaise à la 33ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (Jcc).
Le cinéma sénégalais est un véritable «outil de diplomatie culturelle», a estimé le directeur de la Cinématographie du Sénégal, Germain Coly, chef de la délégation sénégalaise à la 33ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (Jcc).
«Nos films sont présents dans tous les grands rendez-vous, que ce soit avec les doyens, mais aussi avec les jeunes talentueux, toujours présents, qui nous valent beaucoup de satisfaction», a-t-il dit lors d’un entretien avec l’Aps.
Le directeur de la Cinématographie souligne aussi «le succès» des séries sénégalaises qui cartonnent en Afrique francophone. «Mieux, ce sont nos acteurs qui se déplacent pour aller jouer dans d’autres productions en Afrique. Certains Africains essaient d’apprendre des mots wolofs pour pouvoir suivre nos séries dans leurs versions originales», souligne M. Coly.
Il estime que le Sénégal est en train de faire un certain «soft power» à travers les séries qui sont regardées partout, en mettant en exergue la façon de vivre et de s’habiller à la sénégalaise, les possibilités de décors qu’offre le pays. Germain Coly rappelle que tout cela découle des orientations données par le président de la République qui a alimenté le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) et la mise en œuvre qu’en fait le ministre de la Culture à travers la Direction de la cinématographie. «Nous travaillons à avoir tout le temps des productions aptes à aller répondre à ces grands rendez-vous», déclare-t-il.
A l’en croire, l’Etat a accompagné les cinéastes sélectionnés pour une participation de qualité, des acteurs des films en compétition, des journalistes et des critiques de cinéma participant au colloque de cette édition des Jcc sur le thème : «Créer, un chemin pour résister.» M. Coly estime que la représentation diplomatique sénégalaise en Tunisie a été dans les préparatifs avant l’arrivée de la délégation. L’ambassadrice, Ramatoulaye Faye Ba, assiste à la projection des films sénégalais, qui a débuté lundi.
7 films sénégalais en lice
Le Sénégal sera en lice avec 7 films lors de cette édition 2022 des Jcc qui va coïncider avec la première africaine du film Xalé, les blessures de l’enfance de Moussa Sène Absa. Moussa Touré est également de la partie avec 20 ans après, un documentaire consacré à un ancien enfant soldat en République démocratique du Congo. Alain Gomis est également attendu à Tunis avec son film Rewind & Play, consacré au chanteur noir américain, Thélonious Monk.
Les jeunes réalisateurs sénégalais ne sont pas en reste avec Thierno Seydou Nourou Sy dont le court métrage documentaire intitulé La musique est mon refuge, dresse le portrait d’une femme alliant sa passion pour la musique et sa vie d’épouse et de mère. La réalisatrice, Ramata Toulaye, auteure d’un court métrage fiction intitulé Astel, concourt dans la compétition court métrage et Rokhaya Baldé et son film A la recherche d’Aline, dans la section Ciné-Promesse. Le dernier réalisateur sénégalais en lice est Christophe Rolin, avec son film Le voyage de Talia, qui concourt pour le compte de la Semaine de la critique, nouvelle session des Jcc qui prend fin le 5 novembre.
CONVOITISES AUTOUR DU GAZ SENEGALAIS, ALGER S’ENFLAMME
L’appel lancé hier par MackySall, au 31e Sommet ordinaire de la Ligue arabe, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd
Le secteur privé algérien s’intéresse au gaz et au pétrole sénégalais. Le patronat, qui a rencontré hier le Président Macky Sall, en marge du 31e Sommet ordinaire de la Ligue arabe, a émis le souhait de se lancer au Sénégal.
L’appel lancé hier par MackySall, au 31e Sommet ordinaire de la Ligue arabe, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Prenant part à cette rencontre historique, dans la capitale algérienne, le président en exercice de l’Union africaine (Ua) a demandé au privé algérien de venir investir en Afrique, notamment au Sénégal. «Il est vrai qu’en matière de coopération économique, de commerce et d’investissement, nous pouvons et devons encore mieux faire.
Les leçons tirées de la pandémie du Covid-19, l’impact de la guerre en Ukraine, de même que la création de la Zone de libre-échange continentale africaine devraient nous inciter à mieux coopérer dans des domaines-clés comme l’agriculture, les infrastructures, les mines, l’énergie, le numérique, la finance, ainsi que l’industrie pharmaceutique et médicale. Je lance un appel pressant à tous nos partenaires du monde arabe, y compris le secteur privé, afin que nous poursuivions nos efforts communs dans ce sens, en tirant avantage de nos complémentarités.
Il est tout aussi important que nous restions engagés ensemble dans la défense de nos valeurs partagées de culture et de civilisation contre certaines tendances qui veulent ériger des pratiques locales en normes civilisationnelles universelles», a déclaré le chef de l’Etat.
Juste après ce discours, le patronat algérien s’est précipité pour être reçu par le Président sénégalais. Le Président Sall a ainsi reçu le Pdg de Sonatrach, une entreprise pétrolière et gazière algérienne, et la présidente du patronat algérien. Le patronat algérien a ainsi émis le souhait de se lancer au Sénégal dans l’industrie de pipes (tuyauterie pour eau et hydrocarbures), la fabrique d’appareils électriques… Le Président-directeur-général (Pdg) de la Banque nationale d’Algérie, qui a été également reçu par Macky, a lui aussi décidé d’ouvrir une banque au Sénégal d’ici décembre ou janvier.
Depuis le premier Sommet afro-arabe du Caire, rappelle Macky Sall, «il y a 45 ans, nous cheminons ensemble pour la défense de nos idéaux et intérêts commun dont la cause palestinienne, une gouvernance mondiale plus juste et plus équitable et la promotion de la coopération afro-arabe».
Il a salué, «à cet égard, la précieuse contribution de la Banque islamique de développement et de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique».
L’AUDITION ANNONCÉE DE OUSMANE SONKO A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
L’audition annoncée de l’opposant Ousmane Sonko, qui devrait être entendu jeudi dans l’affaire de viol présumé le visant, est un des sujets les plus en vue dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne.
Dakar, 2 nov (APS) - L’audition annoncée de l’opposant Ousmane Sonko, qui devrait être entendu jeudi dans l’affaire de viol présumé le visant, est un des sujets les plus en vue dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne.
"Ousmane Sonko est convoqué demain [jeudi] devant le juge d’instruction pour être entendu sur le fond du dossier l’opposant à la masseuse Adji Sarr qui l’accuse de viol", écrit Le Témoin quotidien.
Cette information est largement reprise par les quotidiens, qui pointent en particulier l’important dispositif sécuritaire mis en place en prévision de cette audition.
Des manifestations de grande ampleur s’étant soldées par la mort de 13 personnes avaient éclaté au Sénégal, en mars 2021, en lien avec cette affaire qui a contribué à polluer depuis cette date la vie politique sénégalaise.
Alors qu’il se rendait au tribunal pour répondre des accusations de viol avec menaces formulées contre lui, des heurts avaient éclaté à Dakar entre les forces de l’ordre et les sympathisants de l’opposant. Les émeutes ont aussi touché d’autres villes comme Ziguinchor, la capitale du sud du pays dont il va par la suite devenir le maire.
En perspective de son nouveau rendez-vous avec la justice, des gendarmes et policiers sont "en alerte maximale pour prévenir tout débordement", rapporte Les Echos. "Un important dispositif sécuritaire [a été] déployé devant des enseignes et dans des points névralgiques de la capitale" sénégalaise, ajoute ce journal.
"Après la police et la gendarmerie, les sapeurs-pompiers à leur tour mobilisés", indique Tribune. "Dakar quadrillée par la police et la gendarmerie", note également Libération via sa manchette.
Et le journal de signaler que des véhicules de police sont visibles au niveau des ronds-points, face à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, devant les magasins Auchan, dont plusieurs avaient été vandalisés lors des émeutes de mars 2021, ainsi que devant certaines sociétés.
"L’Etat ne badine pas", souligne Vox Populi, quotidien selon lequel après la police, la gendarmerie est "en ordre de bataille", là où les sapeurs-pompiers "prennent des dispositions particulières spéciales".
"Que craint-on autant de l’audition d’Ousmane Sonko, prévue demain ?", se demande Bès Bi Le Jour, Source A précisant que l’opposant, "convoqué exactement à 12 heures", sera assisté de 12 "avocats aguerris" lors de son audition.
L’Observateur interroge un spécialiste sur "les issues de droit" pouvant découler du face-face entre Ousmane Sonko et le doyen des juges. Et selon ce dernier, le mandat de dépôt "ne serait pas envisageable [pour le maire de Ziguinchor]".
Toujours est-il que la coalition Yewwi Askan Wi, dont Ousmane Sonko est l’un des leaders les plus en vue, va rencontrer la presse, pour "annoncer la stratégie à mettre en œuvre [pour le soutenir]", rapporte Walfquotidien.
"La conférence des leaders de Yewwi va indiquer à l’opinion quelle position elle va prendre face à la convocation par la justice de Sonko demain. L’intérêt de Sonko et du pays serait que tout se passe au calme", écrit le journal Le Quotidien.
Sur cette affaire Sonko comme sur la question de savoir si le président sortant doit ou non solliciter un troisième mandat, Alioune Tine, un responsable de la société civile, se présente en sapeur, selon Bès Bi Le jour.
"La tension est constante. L’audition de Ousmane Sonko, ce jeudi, sauf changement, se fera sous haute [surveillance policière] pour éviter du grabuge. Sans compter qu’il y a "une tension ambiante créée par ce spectre d’un 3e mandat du président Sall", avance ce journal.
Il ajoute : "Alioune Tine, comme avec le président Wade, revient sur la scène, avec la plateforme +Jamm gën 3e mandat+ dont il est membre, même s’il dit ne plus en avoir l’énergie. Mais au-delà, le président de AfrikaJom Center analyse et alerte sur les vulnérabilités de nos démocraties, les contextes de la sous-région, l’insécurité, le pétrole, le gaz...".
Sur un tout autre sujet, Enquête évoque la corruption dans la délivrance de titres de transport à Dakar et parle à ce sujet d’"un fléau endémique", pendant que Le Soleil annonce que les chrétiens de Dakar sont "en quête d’un 3e cimetière".
Mame Matar Guèye, le coordonnateur de l’Ong Jamra, informe qu’une solution a été trouvée pour payer les indemnités de guerre aux Jambaars qui ont participé à la libération du Koweït occupé par Saddam Hussein pendant plus de sept mois en 1991. Par conséquent, il demande à l’Etat de l’appliquer et refuse de refaire la même procédure avec Amadou Ba.
Ils attendent leurs indemnisations depuis 1991. Après le crash de leur avion, le 22 mars 1991 vers la frontière Arabie Saoudite-Koweït alors qu’ils revenaient d’un petit pèlerinage à la Mecque, les familles des 93 Jambaars sénégalais tués dans cet accident et des survivants de la Guerre du Golfe attendent toujours leur argent. Las d’attendre, ils ont rompu hier le silence. Médiateur dans le dossier, Mame Matar Guèye est ferme : «Nous n’allons pas accepter de négocier avec le nouveau Premier ministre pour les indemnités de guerre des Jambaars du Golfe.»
Mame Matar Guèye : «Nous n’allons pas accepter de négocier avec le nouveau Premier ministre»
Mame Matar Guèye de l’Ong Jamra, mandaté par les soldats sénégalais qui ont participé à la libération du Koweit envahi par l’Irak, estime que le temps des échanges avec l’Etat du Sénégal est dépassé. «Après avoir eu 4 séances de travail avec Boun Abdallah Dione et produit toutes les preuves des versements d’argent par l’Arabie Saoudite, l’ancien Premier ministre avait proposé un préfinancement de l’Etat pour payer les indemnités de guerre aux familles des 496 soldats qui ont participé à la libération du Koweït. Macky Sall devait les recevoir pour leur annoncer la bonne nouvelle», a expliqué le coordonnateur de Jamra. Qui est revenu sur la médiation faite entre les Jambaars et l’Etat du Sénégal. D’après ses explications, 500 milliards de dollars ont été générés par la vente du pétrole irakien qui a été utilisé pour payer les dégâts engendrés par la tentative d’annexion du Koweït par l’Irak. Cette somme, selon Mame Matar Guèye, a été partagée entre les 43 pays qui ont répondu à l’appel des Saoudiens. «Le Sénégal a reçu sa part. Mais les Jambaars n’ont reçu qu’un million et poussière chacun. On a voulu leur faire comprendre que cette somme est l’indemnité de guerre. C’est faux. C’est leur prime de congé appelée Home live perdiem. Depuis leur retour, ils courent après leur indemnité de guerre», a détaillé Mame Matar Guèye. Qui ajoute qu’après avoir travaillé avec l’ancien Premier ministre sur la question, Boun Dionne avait «proposé de décaisser l’argent pour ensuite vérifier comment la somme versée par l’Arabie Saoudite a été dépensée, et par qui ?».
Selon Mame Matar Guèye, c’est Macky Sall qui devait recevoir la famille des Jambaars pour leur annoncer la «bonne nouvelle. Mais le dossier a été bloqué avec la suppression du poste de Premier ministre». Fort de ce constat, le coordonnateur de Jamra estime que tout a été fait et il ne reste qu’à appliquer la décision. Par conséquent, an¬nonce-t-il, «il est hors de question de reprendre toute la procédure avec le nouveau Premier ministre. Macky Sall n’a qu’à les recevoir et les payer. Je dois dire que les familles de ces Jambaars, c’est une force électorale de 10 mille électeurs».
Il faut savoir que le Sénégal avait envoyé 495 hommes pour renforcer les 33 contingents envoyés par 33 pays, afin de protéger le territoire saoudien après l’invasion du Koweït par Saddam Hussein. La mission a duré 6 mois, de septembre 1990 à mars 1991. Avec le décès de 93 militaires, il restait 402 survivants. Accompagnés des 93 veuves et de leurs orphelins, ils réclament toujours leur indemnité de guerre.
A travers cette tragédie, le monde découvrit la participation du Sénégal à la Guerre du Golfe. Il était dans la coalition des alliés, composée de grandes puissances comme les Etats-Unis, la France, l’Angleterre et beaucoup d’autres qui ont participé à cette opération de libération du Koweït, appelée Tempête du désert.
Après la capitulation de Saddam Hussein, le Conseil de sécurité de l’Onu avait mis en place la Commission d’indemnisation (Cinu). Chargée d’étudier les demandes d’indemnisation des victimes de l’invasion et de l’occupation du Koweït par l’Irak en 1990-91, la Cinu devait payer des réparations pour les dommages causés par l’invasion du Koweït par l’Irak en août 1990. La Cinu a cessé ses activités le 22 février dernier après avoir versé 52,4 milliards de dollars d’indemnités à plus d’1,5 million de requérants du monde entier.
Par Kadialy Gassama
LE TERRORISME INACCEPTABLE DE LA PSEUDO SOCIETE CIVILE
Comment admettre dans une République démocratique, une sortie démagogique d’une coalition de soi-disant organisations de la société civile qui voudrait dénier à un citoyen sénégalais le droit de candidater pour la présidentielle ?
C’est à croire au pays de la Teranga, que le paradoxe ne tue point ; Car, comment admettre dans une République démocratique, une sortie démagogique d’une coalition de soi-disant organisations de la société civile qui voudrait dénier à un citoyen sénégalais, fut-il le président de la République, le droit de poser sa candidature devant le Conseil constitutionnel à l’élection présidentielle de 2024 ?
Cette sortie politicienne, enrobée de menaces de la pseudo société civile sénégalaise dont la plupart de ses membres sont des militants cachés de partis politiques de l’opposition, demeure tout simplement incongrue, anti républicaine et antidémocratique .La question fondamentale est que, tous ceux qui s’agitent en instrumentalisant la candidature du président MackySall à la présidentielle de 2024 afin qu’il soit hors compétition ,ont peur que leurs candidats cachés soient battus à plate couture lors des prochaines joutes. Une élection présidentielle, n’est pas de même nature que des élections locales ou législatives dont les dernières ont vu le boycott des urnes de la majorité des sénégalais, encore que ce sont les conditions exogènes, climatiques et inflationnistes qui ont le plus occasionné la colère des populations ; il ne faudrait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu… Mais, comment ces petits bourgeois très politisés du landerneau sénégalais peuvent-ils demander au président Macky Sall de se prononcer sur sa candidature et lui interdire au même moment de se présenter ? Au nom de quelle légitimité la pseudo société civile intéressée par l’exercice du pouvoir (différente de la vraie société civile équidistante des partis politiques), doit- elle avoir le monopole de la vérité ?
Cette attitude cachotière de politique de l’autruche en se fondant sur une stratégie populiste pour tromper son monde, est la preuve manifeste de leur faiblesse et incapacité congénitale à vaincre démocratiquement leurs adversaires ,au point d’utiliser des moyens non conventionnels ,non éthiques et antidémocratiques pour faire prévaloir les intérêts de leurs candidats cachés ; Tout moyen est bon dans la stratégie de l’intoxication et de la désinformation en apparaissant comme si leur parole était d’évangile .Il faudrait désormais ,dans ce pays qui s’appelle le Sénégal petit par la taille , mais, grand comme les puissants de ce monde grâce au génie de son peuple, que les théoriciens de l’apocalypse qui agissent comme des devins ,arrêtent de prédire la catastrophe au Sénégal, alors que la vérité est du coté de ceux qu’ils diabolisent ; Nous nous souvenons que le président d’Afrika Jom Center , Alioune Tine pour le nommer ,prévoyait l’apocalypse au Sénégal ,si le président Macky Sall organisa à date les élections législatives du 31 Juillet 2022. Les théoriciens de l’apocalypse qui s’érigent en donneurs de leçons ou tribunal du peuple, récidivent aujourd’hui avec la présidentielle de 2024 au moyen de cette logomachie réactionnaire du terrorisme verbal.
Seules les paroles du tout puissant sont intangibles, les paroles de l’humain sont variables suivant les changements de contexte qui relèvent de paramètres non maitrisables en raison des voies impénétrables du seigneur. C’est dire qu’il est dans l’ordre naturel des choses pour l’humain, lorsque les situations changent, toutes choses ne restant pas égales par ailleurs, les positions puissent changer en raison d’intérêts supérieurs ou de cas de force majeure, l’essentiel étant de respecter la loi. La vérité juridique consacrée par le principe de non rétroactivité de la loi nouvelle, sauf disposition transitoire clairement transcrite pouvant constituer une exception, détermine que le président Macky Sall peut bien se présenter à un deuxième mandat de cinq ans en 2024 ; Or, de ce point de vue, il n’existe pas de disposition transitoire expresse dans l’actuelle constitution pouvant infirmer le principe doctrinal qui s’applique ipso facto. D’éminents juristes émérites comme le professeur Zouankeu, le professeur Babacar Gueye et tant d’autres détenteurs du savoir juridique, avaient averti en affirmant ’’tant qu’une disposition transitoire infirmant le principe de non rétroactivité de la loi nouvelle ne sera pas transcrite, ce qui était valable hier, sera valable demain, c’est-à-dire, la validation par le conseil constitutionnel de la candidature du présent Macky Sall, s’il décide de se représenter.
Cette pseudo société civile et cette opposition à court d’arguments
La pseudo société civile a l’impossible tâche d’inverser les valeurs républicaines au Sénégal en tentant de faire croire le non respect dans ce pays des dispositions constitutionnelles et démocratiques ; l’outrecuidance est poussée à son paroxysme ,lorsque les invectiveurs de la république instrumentalisent à dessein la frange jeune de ce pays pour un lavage de cerveau ,aux fins de l’utiliser comme chair à canon devant leur appel au soulèvement populaire par la théorisation du droit à la résistance .
Le paradoxe au Sénégal est que, l’opposition à court d’arguments ou ses représentants à travers la pseudo société civile ne parlent jamais des intérêts du Sénégal dans ce monde où les menaces de tous genres s’accumulent ; ils ne parlent jamais ni de programme alternatif, ni de projet ; ils ne parlent que de procès d’intention axé la candidature à la présidentielle de 2024 ,en raison du fait que le droit et la démocratie ne militent pas en leur faveur.
La société civile est le domaine par excellence de la vie sociale organisée qui est volontariste, largement auto suffisante et autonome envers les partis politiques et pouvoirs publics. C’est le corps social, par opposition à la classe politique qui a vocation de se mobiliser pendant les principaux éléments de crise et pendant les moments électoraux, non pas pour présenter leurs membres ou donner des consignes de vote, mais, pour être les garants de la bonne gouvernance, du développement économique et de la bonne répartition des richesses nationales.
L’UNESCO entend par société civile, l’auto organisation de la société, en dehors du cadre étatique et du cadre partisan, s’impliquant dans des dynamiques associatives et des organisations syndicales, caritatives, religieuses, ou autres organisation de base. A partir de ce moment, les acteurs de la société civile doivent refuser la politisation des organisations, sous peine de perdre la légitimité sociale qui devrait les caractériser et de porter atteinte ainsi aux principes d’indépendance, d’impartialité et d’intégrité du segment du corps social dont ils sont sensés représenter. Or, depuis un certain temps au Sénégal, certaines organisations dites de la société civiles qui s’apparentent plus à des instruments de promotion sociale de leurs acteurs, développent des postures partisanes dans le jeu politique, en violation flagrante de leur statut, de l’esprit et de la lettre des fondements qui doivent régir une vraie société civile.
Kadialy Gassama,
Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque
Par Mohamed Bachir DIOP
VIGDIS FINNBOGADOTTIR, PREMIERE FEMME AU MONDE ELUE CHEF D’ETAT AU SUFFRAGE UNIVERSEL
Coin d’Histoire - Vigdis Finnbogadóttir, née le 15 avril 1930 à Reykjavik, était une femme d’État, présidente de l’Islande entre 1980 et 1996, au cours de quatre mandats successifs
Si elle était un homme, elle serait appelée Finbogasson comme il est de tradition dans son pays, l’Islande. En effet, comme chez nos voisins mauritaniens, où les prénoms des hommes sont suivis du nom Ould puis du prénom de leur père et les femmes Mint suivi également du prénom du père, en Islande les hommes portent le nom de leur père à la fin de leur prénom et les femmes aussi : fils de Boga (Bogasson) fille de Boga (Bogadottir, comme daughter en anglais).
Vigdis Finnbogadóttir, née le 15 avril 1930 à Reykjavik, était une femme d’État, présidente de l’Islande entre 1980 et 1996, au cours de quatre mandats successifs. Elle est la première femme au monde élue au suffrage universel direct à la tête d’un État. Elle est membre du Club de Madrid et membre d’honneur du Club de Budapest.
Le père de Vigdis Finnbogadóttir, Finnbogi Rútur Þorvaldsson, était ingénieur civil et en même temps professeur à l’université d’Islande. Sa mère, Sigríður Eiríksdóttir, est infirmière et présidente de l’Association des infirmières islandaises.
Après avoir passé son matriculation exam en 1949, Vigdís Finnbogadóttir étudie le français et la littérature française à l’université de Grenoble et à la Sorbonne à Paris de 1949 à 1953, l’histoire du théâtre à l’université de Copenhague et obtint un BA (Bachelor of Arts) en français et en anglais en même temps qu’un Professional Graduate Certificate in Education à l’université d’Islande. Ce titre permet d’être qualified teacher dans les pays anglo-saxons.
Elle parle couramment le français pour l’avoir étudié à Grenoble et enseigné à la télévision islandaise. Elle commence sa carrière en mettant en place une école de formation de guides touristiques et aussi la première troupe de théâtre nationale. Entre 1954 et 1957 puis entre 1961 et 1964, elle dirige le théâtre de Reykjavik.
Le 25 octobre 1975, déjà impliquée politiquement, elle participe à la grève générale des femmes qui paralyse tout le pays. De 1976 à 1980, elle est membre du comité consultatif des affaires culturelles des pays nordiques.
En 1980, elle est la première femme démocratiquement élue d’un pays européen à accéder aux fonctions de chef de l’État. Elle est réélue sans opposition en 1984 et le 27 juin 1992. Sa réélection en 1988 est une autre première, puisqu’elle se trouve opposée à une seule candidate, Sigrún Þorsteinsdóttir, mais elle obtient un troisième mandat consécutif en totalisant plus de 94 % des voix.
En 1996, elle s’installe à Copenhague pour trois ans. Elle préside le Conseil des gouvernantes du monde à la John F. Kennedy School of Government de l’université Harvard depuis 1996.
Depuis 1996, elle est ambassadrice de bonne volonté pour l’UNESCO.
En 2008, elle représente, pour la première fois, l’Islande à la candidature au siège du Conseil de Sécurité de l’ONU pour le « Bloc » Europe occidentale pour un mandat de 2 années (entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2010).
Elle reçoit de nombreux prix honorifiques pour l’ensemble de ses actions, et a fondé récemment le Young International Women’s Council, qui s’est donné pour but de protéger les droits individuels des femmes.
Vigdis Finnbogadóttir est également membre du comité d’honneur de la Fondation Chirac, lancée en 2008 par l’ancien chef de l’État français Jacques Chirac pour œuvrer en faveur de la paix dans le monde.
Le 17 octobre 2016, elle est nommée docteur honoris causa à l’université Paris IV. Lors de la cérémonie, elle a rappelé l’impact de la grève des femmes de 1975 en Islande qui a contribué à la prise de conscience dans le pays sur la place des femmes au travail.
UNE COMMANDE DE 45 MILLIARDS DE FRANCS D’ARMEMENTS QU’AUCUN BESOIN NE JUSTIFIE
Sur le terrain, aucun agent des Eaux, Forêts, Chasse et Conservation de la Nature n’a encore vu les armes que devait livrer le Nigérien Aboubakar Hima dit Petit Boubé. Ce contrat d’achats d’armes de guerre avait-il sa raison d’être ?
Sur le terrain, aucun agent des Eaux, Forêts, Chasse et Conservation de la Nature n’a encore vu les armes que devait livrer le Nigérien Aboubakar Hima dit Petit Boubé !
L’Organised Crime and Corruption Reporters Project (Occrp) — repris par nos confrères « Libération » et « Les Echos » — a révélé récemment un nébuleux contrat d’armement d’un montant de 45 milliards cfa signé par le ministère de l’Environnement et un marchand international d’armes, le Nigérien Aboubakar Hima, dit « Petit Boubé ». L’ affaire est loin de livrer tous ses secrets. En effet, « Le Témoin » est en mesure de révéler qu’aussi bien les agents des Eaux et Forêts que ceux des Parcs nationaux n’ont pas encore réceptionné les matériels militaires ou de guerre listés dans le contrat en question. Et même dans le cas où il y aurait eu une réception de ces matériels militaires, elle serait « partielle » et ne serait pas encore distribuée aux agents sur le terrain. Surtout que, depuis plus de trois ans, l’Armée s’est substituée à ces agents des Eaux et Forêts en zone sud pour lutter contre le trafic illicite de bois. Ce contrat d’achats d’armes de guerre avait-il sa raison d’être ? Selon certains experts militaires et spécialistes de l’environnement forestier, il souffre d’une absence de cause. Ou, plutôt, n’aurait été signé que pour les besoins d’une cause d’enrichissement sans frais et sent dans tous les cas un parfum de surfacturation et de corruption. Rien de moins !
Entre le ministère sénégalais de l’Environnement et la société La Vie-Commercial Brokers créée pour l’occasion par le Nigérien Aboubakar Hima dit « Petit Boubé », un gros contrat d’armes d’un montant de 45 milliards cfa a été signé. Il concerne l’achat de véritables matériels de guerre destinés à nos agents des Eaux & Forêts et Parcs nationaux chargés de la protection et du développement des ressources forestières aussi bien végétales qu’animales. Ils sont également chargés du maintien de l’intégrité du domaine forestier du Sénégal, de la lutte contre les feux de brousses, du trafic illicite de bois etc. Des missions qui, pour importantes qu’elles soient, justifient difficilement l’achat de tout un arsenal de guerre composé de fusils d’assaut, de munitions, de véhicules pick-up, de citernes, de motos, de drones et autres d’une valeur de 45 milliards de francs ! Et d’ailleurs, même dans le cas extraordinaire où le ministère de l’Environnement aurait eu besoin d’armes aussi sophistiquées en procédure d’urgence, donc sans appel d’offres, le ministère des Forces armées n’était-il pas mieux indiqué pour passer cette commande sous le sceau du « Secret Défense » ? En tout cas, le contrat conclu entre le ministère de l’environnement et un le marchand d’armes nigérien, Aboubakar Hima, dit « Petit Boubé », objet de mandats d’arrêt international de son pays et du Nigeria, semble dépourvu de cause. Autrement dit, les achats de matériels de guerre qui fondent son objet n’avaient pas leur raison d’être. Car, selon les spécialistes, rien ne peut pour le moment justifier un tel surarmement du ministère de l’Environnement. D’ ailleurs depuis la signature de ce contrat, les agents des Eaux et Forêts que ceux des Parcs nationaux n’ont encore réceptionné les matériels listés dans la commande.
Les interlocuteurs du « Témoin » sont formels sur ce point. Aucune arme et pas la moindre munition ne sont encore parvenues aux brigades de l’environnement sur le terrain. Une lenteur dans la distribution — à supposer qu’elle ait lieu un jour ! — qui traduit le caractère non urgent si ce n’est l’absence de besoin d’un tel arsenal puisque nos braves agents des parcs nationaux ne sont pas encore enlisés dans une guerre sous-régionale. Et n’ont pas encore mission de lutter contre le terrorisme comme le prétend le porte-parole du Gouvernement ! Car jusqu’à présent, en tout cas jusqu’à la semaine dernière, chacune des 163 brigades des Eaux, Forêts et Parcs nationaux de notre pays, forte chacune de de 3 ou 5 éléments, n’est dotée que d’une seule arme qui peut être soit un fusil M4 ou un Mas 36. « Lors des opérations de patrouille, un seul agent est armé. Pour le moment, on n’a reçu aucune arme et autres matériels issus de ce contrat de 45 milliards cfa révélé par la presse » se désole un cadre des Eaux et Forêts.
En poussant ses investigations, « Le Témoin » a appris que la dernière dotation de voitures destinées aux agents de l’Environnement forestier remonte au 04 avril 2022. Il s’agit d’un lot de huit (08) Toyota Land Cruiser offertes par l’Armée. « A leur réception, ces véhicules étaient aux couleurs de l’Armée, après le ministère de l’Environnement les a repeints en vert » nous souffle-on. Pour ce qui est des drones, les gents des Eaux et Forêts en ont quatre seulement. reçus par les agents des parcs nationaux. Et seules quatre brigades basées à Dakar et dans la région de Tambacounda ont pu bénéficier de ces drones qui ne proviennent pas de la commande passée auprès du marchand d’armes nigérien Aboubakar Hima dit Petit Boubé qui n’est autre que le gendre du défunt président Ibrahim Baré Maïnassara (IBM).
Pourtant dans son « démenti » aux révélations des confrères, le gouvernement, par le biais de son porte-parole, Abdou Karim Fofana, a soutenu que le ministère de l’Environnement a fondé ces contrats d’armement au profit des Directions en charge des Eaux, Forêts, Chasses, Conservation des Sols et Parcs nationaux qui sont assimilés aux forces de sécurité et de défense. « A cet effet, le Gouvernement du Sénégal voudrait rappeler que le contexte géopolitique marqué par le développement des mouvements terroristes et le trafic illicite de bois impose une réorganisation de notre dispositif sécuritaire avec des équipements de qualité pour le rendre beaucoup plus opérationnel en termes de capacité d’intervention et de riposte le long des axes frontaliers et des zones stratégiques » a soutenu le porte-parole du Gouvernement.
Or, depuis plusieurs années, l’Armée s’est substituée à la Garde forestière dans la lutte contre le trafic illicite de bois en zone Sud. S’il en était encore besoin, « Le Témoin » renvoie le ministre Abdou Karim Fofana au discours de prise de commandement du colonel Badara Ndiaye commandant de la zone militaire n° 6 regroupant les régions de Kolda et de Sédhiou (Sud). Au cours de cette cérémonie d’installation présidée par le Chef d’Etat-major général des armées (Cemga), le général de corps d’armée Cheikh Wade, le colonel Badara Ndiaye avait déclaré ceci « J’exprime toute ma gratitude à l’endroit du commandement qui a bien voulu porter son choix sur ma très modeste personne, mais aussi j’en suis très honoré tout en ayant une parfaite lecture des responsabilités qui en découlent », a déclaré Badara Ndiaye il y a une dizaine de jours. « Aujourd’hui, une nouvelle situation géopolitique s’est installée dans la sous-région avec comme corollaire les évolutions sociales et l’instabilité dans certains pays et des turbulences de tous ordres.
Face à cette situation, le commandement a insisté sur la nécessité d’adopter une posture d’extrême urgence et de procéder à un changement de paradigme dans les unités. C’est ce qu’a compris le commandement en modifiant, depuis 2009, la structure et l’organisation des zones militaires, et en définissant les prérogatives et les attributions par le décret 2009-668 du 23 juillet 2009 », avait expliqué le colonel Badara Ndiaye. Avant d’ajouter : « Ce décret initie trois missions à la zone militaire numéro 6, à savoir la mission de protection des personnes et des biens, la participation au maintien de l’ordre et la protection de l’environnement pour le cas de la lutte contre le trafic de bois et le braconnage » avait fait savoir le nouveau comzone.
Mieux, un officier supérieur de l’Armée interrogé par nos soins fait la moue et déclare : « 45 milliards de francs en fusils et autres armements ? Mais même l’Armée régulière que nous sommes ne peut pas absorber une telle commande supérieure à tout ce que nous avons l’habitude d’acheter en termes de fusils d’assaut ! » Sous-entendu : A plus forte raison le petit corps des agents des Eaux et Forêts. Sauf, évidemment, à transformer chacune de ses 163 brigades en section (surarmée) des forces spéciales de lutte contre le terrorisme ! Et encore, il resterait toujours de gigantesques stocks dans les arsenaux…
ROUND-UP D’UN SULFUREUX FEUILLETON POLITICO-JURIDICO-SEXUEL
C’est en principe demain jeudi 2 novembre 2022, ou le lendemain, que Ousmane Sonko fera face au doyen des juges d’instruction (DJI) Dakar dans le cadre de l’affaire de mœurs qui l’oppose à la sulfureuse masseuse du salon Sweet Beauty SPA, Adji Sarr
C’est en principe demain, jeudi 02 novembre 2022, ou le lendemain, que Ousmane Sonko, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), l’une des principales formations de l’opposition, fera face au doyen des juges d’instruction (DJI) du tribunal de grande instance hors classe de Dakar dans le cadre de l’affaire de moeurs qui l’oppose à la sulfureuse masseuse du salon Sweet Beauty SPA, Adji Sarr. Ce sera la saison 2 de ce feuilleton politico-juridicosexuel qui tient en haleine tout le pays depuis bientôt deux ans. De la révélation de l’affaire aux émeutes mars 2021 en passant par les fuites du dossier dans la presse, le mutisme des organisations de défense des droits de la femme, la levée de l’immunité parlementaire du député mis en cause, les confrontations houleuses devant le juge instructeur et la démission du capitaine de gendarmerie Ousmane Touré, entre autres faits marquants de ce feuilleton, round-up de la saison 1 d’une affaire pas comme les autres.
L’accusation
06 février 2021. Le quotidien Les Echos annonce que Ousmane Sonko, principal opposant au régime du président Macky Sall, fait l’objet d’une plainte pour «viols multiples et menaces de mort»sur la personne de Adji Sarr, une jeune masseuse d’une vingtaine d’années travaillant dans un salon de beauté. La jeune dame, une ancienne domestique de maison aux formes avantageuses pour dire le moins et reconvertie en masseuse, accuse dans sa plainte déposée le 03 février 2021 à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, le responsable politique de l’avoir violée à cinq reprises entre juin 2020 et février 2021. Et ce durant des heures de couvre-feu. A en croire la plaignante, le candidat arrivé troisième à la présidentielle de 2019 lui aurait fait subir les derniers outrages. Aussitôt la nouvelle répandue, c’est le tollé dans les réseaux sociaux où un lynchage en règle est effectué contre la plaignante qui devient ainsi une paria. Pour les partisans de Ousmane Sonko, il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’il s’agit là d’une machination orchestrée par le pouvoir en place pour se débarrasser d’un coriace adversaire. Comme ce fut le cas, selon eux, avec Karim Wade, exilé à Doha après sa condamnation par la Cour d’enrichissement illicite (CREI), et Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar embastillé dans le cadre de l’affaire dite de la caisse d’avance de la municipalité de la capitale.
Ousmane Sonko brise le silence
Convoqué le lundi 08 février 2021 par les gendarmes pour répondre de ces graves accusations portées contre lui, Ousmane Sonko brise le silence la veille de sa comparution, un dimanche, à travers une déclaration de presse pour dire qu’il ne répondra pas aux enquêteurs et accuse le président Macky Sall, son ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, et le procureur de la République d’alors, Serigne Bassirou Guèye, d’être au coeur du complot pour le liquider politiquement. Dans la foulée, il reconnaît s’être effectivement rendu à Sweet Beauty pour se faire «masser» son dos qui lui faisait atrocement mal. Pour ne pas déférer à la convocation des pandores, le leader de Pastef excipe de son immunité parlementaire.
Fuite des PV de l’affaire et démission du capitaine Touré
Quelques heures seulement après les auditions de la plaignante et de quelques témoins supposés de l’affaire, les procès-verbaux de la gendarmerie se retrouvent dans la rue avec leur lot de contradictions. Comme quand Adji Sarr mentionne un message écrit par le mis en cause lui disant qu’il arrivait à l’institut de beauté avant de changer de version en soutenant que le député ne lui a pas envoyé le message directement, mais par l’intermédiaire de la propriétaire du salon qui le lui aurait ensuite transféré. Un message qu’elle aurait supprimé. Hélas pour elle, sa patronne s’inscrit en faux par rapport à ces allégations. « Elle demandait à mon mari avec insistance d’appeler Sonko pour qu’il vienne se faire masser ; Nous avons tous compris que Adji préparait quelque chose», a soutenu au contraire la propriétaire du salon de massage. L’autre employée du salon ira plus loin en révélant que Adji Sarr lui aurait proposé sans succès 100 000 FCFA pour qu’elle ne participe pas à la confrontation organisée par la gendarmerie. Mais le doute de la prétendue violée sera davantage accentué par l’audition d’un autre témoin qui serait dans le secret des prétendues pratiques entre Adji Sarr et Ousmane Sonko. Un témoin dont le père serait le leader d’un mouvement affilié à Benno Bokk Yakaar, la coalition présidentielle. Le même témoin qui aurait accompagné Adji Sarr à l’hôpital pour un examen médical après son viol supposé. Oumar Touré, le capitaine de gendarmerie chargé du dossier de Adji Sarr, est soupçonné d’avoir fait fuiter les procès verbaux de l’enquête. Dans un communiqué rendu public, il dit craindre pour sa vie, clame son innocence, démissionne de ses fonctions et interpelle les ministres de l’Intérieur, de la Justice ainsi que du procureur de la République. Il sera par la suite mis aux arrêts de rigueur pour désertion (60 jours) avant d’être radié par décret présidentiel des cadres de la maréchaussée et versé dans les réserves comme simple soldat.
Le mutisme et les divergences des organisations de défense des femmes
Toujours promptes à sortir leurs griffes pour soutenir les victimes présumées de violences sexuelles ou physiques, les organisations de défense des droits des femmes se sont signalées dans le dossier Adji Sarr par leur mutisme si ce n’est leurs divergence. Une semaine après l’éclatement de l’affaire, un seul collectif militant pour la promotion et la protection des droits des femmes et des filles a pondu un communiqué pour s’inquiéter du sort de la jeune femme. Le Réseau Siggil Jigeen, fort de 18 organisations féminines, prend son contrepied et précise, dans un autre communiqué, qu’il n’est concerné « ni de près ni de loin par la sortie d’un collectif en soutien à la masseuse ».
Saisine de l’Assemblée nationale
Pour se conformer à la procédure appropriée, l’alors doyen des juges d’instruction, feu Samba Sall, saisit l’Assemblée nationale qui lève, le 26 février 2021, l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko. La machine judiciaire peut dès lors se mettre en branle et Ousmane Sonko est convoqué le 03 mars 2021 par le magistrat instructeur. Cette fois-ci, le patron des «Patriotes», après avoir encore refusé de déférer à cette convocation décide, à travers une déclaration de presse faite tardivement le 02 avril, d’y répondre en justifiant cette décision par l’intervention de personnes notamment des représentants de la société civile, des milieux religieux et des partis d’opposition. Le 03 mars 2021 donc, Ousmane Sonko se rend au palais de justice en empruntant un itinéraire tortueux, comme l’avait fait en son temps Idrissa Seck dans le cadre de l’affaire dite des chantiers de Thiès. La gendarmerie bloque son cortège et l’arrête pour «troubles à l’ordre public». Bonjour les dégâts !
Le pays dans le chaos
Les heures qui ont suivi le placement en garde à vue de Ousmane Sonko ont plongé le pays dans le chaos. Des manifestants prennent d’assaut les rues de la capitale dakaroise et sa banlieue alors que le reste du pays s’embrase. Des commerces privés notamment des enseignes symboles de l’ancienne puissance coloniale (Auchan, Total...) sont vandalisés alors que des édifices publics tels que des commissariats de police et des brigades de gendarmerie sont saccagés et incendiés. Des barricades sont dressées sur les grands axes routiers, des voitures sont brûlées, des abribus saccagés. Même des sièges d’entreprises de presse sont attaqués. Les émeutes font 14 morts et plus de 600 blessés et des dégâts matériels énormes dans tout le pays. Dans le camp de la mouvance présidentielle, la peur gagne les rangs et beaucoup de thuriféraires réputés du régime toujours prompts à monter au créneau pour se mettre en exergue, rasent les murs s’ils ne se réfugient pas dans des établissements hôteliers avec leurs familles pour échapper à la vindicte populaire. D’aucuns parmi eux ont même évacué leurs familles vers l’étranger. Le courage a le souffle court et a manqué à l’occasion ! Jamais le président Macky Sall ne s’est senti aussi seul dans sa vie. Les signaux de certaines chaînes de télévisions, Sen Tv et Walfadjri notamment, sont coupés par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) qui jugeait que les deux média faisaient «explicitement ou implicitement l’apologie de la violence» en diffusant des images incitant à des troubles de l’ordre public, ou «de nature à constituer une menace pour la stabilité nationale ou la cohésion sociale». Également, des restrictions avaient été observées sur Internet notamment dans les services de messagerie privée tels que WhatsApp et Telegraph ainsi que dans les services de diffusion de vidéos à l’instar de YouTube. Le collectif Mouvement de défense de la démocratie (M2D) ainsi que d’autres formations de l’opposition et des organisations de la société civile appellent, le samedi 6 mars 2021, à descendre massivement dans les rues à partir du lundi suivant. L’Armée est appelée à la rescousse pour assurer le maintien et le rétablissement de l’ordre sur toute l’étendue du territoire de la région de Dakar afin de mettre fin aux émeutes. Les guides religieux multiplient les interventions pour faire lâcher du lest à Macky Sall sans succès. Il aura fallu que les forces de sécurité et de défense du pays soient au bord de la rupture devant la détermination des manifestants pour que le président de la République daigne sortir de son mutisme et calmer le jeu en disant comprendre sa jeunesse. Il fait moult promesses de création d’emplois pour cette couche de la population à travers le programme « Xeyu ndaw ñi » auquel il s’engage à consacrer 450 milliards de francs sur trois ans. Ousmane Sonko est libéré le 8 mars 2021 et placé sous contrôle judiciaire par le doyen des juges. La tension pouvait alors retomber.
Décès du DJI Samba Sall
Magistrat chargé de l’instruction du dossier opposant la masseuse Adji Sarr à l’opposant Ousmane Sonko après le désistement du premier juge (celui du 8ème cabinet) qui avait hérité de l’affaire car disant craindre pour sa vie et celle de sa famille, le DJI Samba Sall tire sa révérence le 8 avril 2021 à l’hôpital Principal de Dakar des suites d’une maladie, soit quelques semaines après qu’il se soit saisi de ce sulfureux dossier de viol. Il n’a pas eu le temps d’instruire ce dossier considéré comme une patate chaude dans le milieu judiciaire. Le poste de DJI restera vacant plus de 5 mois jusqu’au lundi 22 novembre 2021 lorsque le magistrat Maham Diallo, jusque-là président de la Cour d’Appel de Ziguinchor, ne soit nommé pour remplacer Samba Sall.
Confrontations houleuses
Après les auditions sur le fond des parties, les premières confrontations interviendront le 14 avril 2022. Devant Oumar Maham Diallo, le doyen des juges d’instruction, Ndèye Khady Ndiaye, la patronne de Sweet Beauty SPA, surprise par les allégations de la plaignante Adji Sarr, fond en larmes. Le juge suspend un moment la confrontation houleuse pour calmer les esprits.
Début de la saison 2
La saison 2 de ce feuilleton politico-juridicosexuel s’annonce dans un contexte encore plus compliqué pour le régime du président Macky Sall. Les élections locales de janvier 2022 et les législatives de juillet 2022 ont consacré une montée en puissance de l’opposition conduite par le même Ousmane Sonko à travers l’inter coalition Yewwi-Wallu. En parallèle à cette montée en puissance de l’opposition, on assiste à une dégringolade de la mouvance présidentielle qui a même perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Les partisans de Ousmane Sonko ont encore démontré samedi dernier à Tchicky, dans la commune de Diass (département de Mbour), qu’ils réagissent toujours de façon épidermique à tout ce qui touche à leur leader. Un manque de sérénité qui n’augure rien de bon au moment où le chef de l’Etat, Macky Sall, qui a juré la main sur le cœur qu’on ne l’y surprendrait plus a considérablement renforcé en matériels logistiques les forces de sécurité et de défense.
Aux Etats-Unis, un dicton célèbre dit que « Pour accéder au pouvoir, il faut garder sa braguette bien fermée ». Beaucoup de responsables politiques dans le pays de l’Oncle Sam sont passés à la trappe à cause de leur libido débordante. Seul le président Bill Clinton a survécu au Monicagatemais ce scandale sexuel était survenu alors qu’il était déjà au pouvoir. Sous nos cieux, on semble vraisemblablement adopter un adage chinois selon lequel, au-dessous du nombril, il n’y a ni vérité, ni religion. Moteur, on tourne !
KEEMTAAN GI - LES COURTISANS
Etre au bas de l’échelle et se retrouver subitement au sommet. Ça peut vous rendre complètement arrogant. Sortir de la crasse pour être exposé à la lumière. Se retrouver subitement riche alors que vous n’osiez même pas rêver poser vos fesses sur un vélo. C’est là le destin de quelques politiciens habiles et sournois sous nos cieux. Des personnes qui n’accèdent à un mieux-être que par la ruse et les magouilles, la flagornerie. Depuis quelque temps, ça braie, ça hurle, ça essaie de convaincre sur l’impérieuse nécessité d’un troisième mandat du Chef. Car, sans lui ce serait le déluge. Une belle insulte à notre intelligence. Toutes les arguties lexicales développées pour asseoir cette idée nous font rire. C’est indécent de voir des personnes qui avaient combattu un troisième mandat de l’ancien président, vociférer comme si on leur arrachait leurs bijoux de famille. Il est tout autant choquant de voir des personnes qui poussaient Me Wade au suicide à l’œuvre auprès de son successeur pour le pousser à faire les mêmes choses que le Vieux. C’est encore manquer de respect aux morts des évènements de 2012. Face aux nombreuses sorties de ministres et autres directeurs d’établissements publics dont certains disent avec répugnance qu’ils se contrefichent que le pays brûle. Face donc à ces déclarations incendiaires, le Chef ne doit plus se réfugier dans son « ni oui ni non ». Son argument était qu’il ne voulait pas que les gens ne travaillent plus. Mais il est constant que son gouvernement de combat est plus sur le terrain de la surenchère qu’au front de la guerre contre la vie chère. D’ailleurs aucun d’entre eux ne parle de coût de la vie. Toutes leurs sorties sont concentrées sur le débat du troisième mandat avec leur volonté funeste de lui tordre le bras. Bien entendu, ce n’est point pour leur amour du pays mais pour la pérennisation de leurs privilèges que la jouissance du pouvoir leur procure. Des courtisans qui seront les premiers à lâcher celui à qui ils veulent tordre le bras. KACCOOR BI - LE TEMOIN
MONDE ARABE/AFRIQUE MACKY SALL DEPLORE LA FAIBLESSE DES RELATIONS ECONOMIQUE
Le président Macky Sall a déploré hier à Alger la faiblesse des relations économique entre les mondes arabe et africain. Il prenait part en tant que président en exercice de l’Union Africaine au 31ème sommet de la Ligue Arabe sur invitation du président algérien Abdelmadjid Tebboune. « En matière de coopération économique, de commerce et d’investissement, nous pouvons et devons encore mieux faire » a soutenu le président Macky Sall. « Les leçons tirées de la pandémie COVID-19, l’impact de la guerre en Ukraine, de même que la création de la Zone de libre-échange continentale africaine devraient nous inciter à mieux coopérer dans des domaines clefs comme l’agriculture, les infrastructures, les mines, l’énergie, le numérique, la finance, ainsi que l’industrie pharmaceutique et médicale. Je lance un appel pressant à tous nos partenaires du monde arabe, y compris le secteur privé, afin que nous poursuivions nos efforts communs dans ce sens, en tirant avantage de nos complémentarités » a-t-il poursuivi.
ECONOMIE LA BANQUE NATIONALE D’ALGERIE S’INSTALLE AU SENEGAL
Parmi les résultats de la visite du président Macky Sall en Algérie, il convient de retenir la décision de la puissante Banque nationale d’Algérie de s’installer à Dakar d’ici décembre ou janvier. L’information a été livrée par le Pôle Communication de la Présidence. Avant cela, elle avait été déjà rendue publique par le directeur général de la Banque nationale d’Algérie, Mohamed Lamine Lebbou, le mardi 30 août dernier en marge d’une cérémonie consacrée à la signature d’un mémorandum d’entente entre la banque et le groupe Télécom Algérie. « Cette opération s’inscrit dans le cadre de la stratégie de déploiement à l’international de la Banque Nationale d’Algérie », avait-t-il ajouté. La Banque Nationale d’Algérie (BNA) est dotée d’un capital de 3,144 milliards de dollars. Elle est positionnée comme la 12ème banque en Afrique. Le président de la République a aussi reçu le PDG de Sonatrach, le premier groupe d’hydrocarbures du continent, et la Présidente du patronat algérien. Le Sénégal attire de plus en plus les investisseurs algériens. Le patronat algérien veut se lancer au Sénégal dans l’industrie de pipes (tuyauterie pour eau et hydrocarbures), la fabrique d’appareils électriques sans oublier le lancement il y a quelques semaines de la ligne maritime directe Alger-Dakar.
DECES DE SALIF DIALLO LE MONDE DU SPORT ET DES MEDIAS PLEURE UN PROFESSIONNEL, SIMPLE ET COURTOIS
L’Agence de presse sénégalaise (APS) et toute la presse locale, voire africaine sont en deuil suite au rappel à Dieu, ce lundi, de notre confrère Salif Diallo. Le journaliste était l’un des meilleurs reporters sportifs de ce pays. Son décès a plongé toute la corporation dans la tristesse. Lundi, la grande mosquée de la Cité CPI, non loin de la VDN, a refusé du monde. Ils sont journalistes, membres de l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), représentants du gouvernement, des différentes fédérations sportives ou encore de simples anonymes à être venus assister à la levée du corps qui s’est tenue après la prière de Takussan. Au micro, se sont succédé plusieurs personnalités du monde des médias, mais aussi du sport afin d’apporter des témoignages sur le défunt qui était alité depuis quelques mois. Pour le représentant du ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Ousseynou Dieng, Salif était d’un grand professionnalisme, qui avait de la rigueur, de la simplicité et de la courtoisie. Pour son Directeur général, Thierno Birahim Fall, qui n’a pas pu retenir ses larmes, feu Diallo était un journaliste engagé, déterminé et dévoué pour son pays. En dehors du pays également, des organisations comme la Confédération africaine de football (CAF), des journalistes de renom, des associations regroupant des journalistes de presse sportive étrangères ont tous salué la mémoire du défunt parti à l’âge de 53 ans. Salif Diallo, formé au Cesti, était de la 26ème promotion et dirigeait jusqu’à son décès le Service ses Sports de l’APS.
NECROLOGIE : SAUF DIALLO INHUME, HIER AU CIMETIERE MUSULMAN DE VELINGARA
Après la levée du corps de notre défunt confrère, le cortège funèbre a pris la route vers le sud du pays, plus précisément Vélingara, où résident sa mère, ses frères et sœurs et ses proches parents. Une forte délégation de l’Agence de presse sénégalaise était dans le cortège pour accompagner le défunt jusqu’à sa dernière demeure. Initialement prévu à 10 heures, l’enterrement a finalement eu lieu à 15 heures après la prière de Tisbar. La prière mortuaire s’est tenue dans la mosquée du quartier Syllacounda ou Samba Quinzan. Dans la matinée, juste après l’arrivée de la délégation venue de Dakar, un récital du Coran, des prières et des témoignages sur le défunt ont rythmé la matinée. Mamadou Salif Diallo dont toutes les formalités pour la Coupe du monde étaient déjà faites repose désormais au cimetière musulman de Vélingara, à côté de son homonyme et frère de son père, Mamadou Salif Diallo, décédé lui en 2009.
MAROC KHALIFA SALL DISTINGUE COMME AUTEUR DU LEADERSHIP DES GOUVERNEMENTS LOCAUX AFRICAINS
Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), l’organisation faîtière des gouvernements locaux africains fondée en 2005 dans la ville de Tshwane en Afrique du Sud, a tenu son 28eme comité exécutif, ce 1er novembre 2022, dans la ville de Tanger au Maroc. Ce grand événement a regroupé plusieurs personnalités des gouvernements locaux africains. A cette occasion, l’ex-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a été honoré comme auteur du leadership des gouvernements locaux par Rohey Malick Lowe, maire de Banjul, Présidente de Rafela Afrique et Vice-Présidente du Parlement Mondial des Maires. Cette distinction salue le travail exceptionnel que l’ancien maire de Dakar, candidat à la présidentielle 2024, a pu accomplir dans sa précédente mission.
EQUIPE NATIONALE DES MAILLOTS A… 45.000 FRS, UNE FOUTAISE DE LA FEDERATION
C’est vraiment du foutage de gueule que font ces gens de la Fédération sénégalaise de football. Le président Me Augustin Senghor et son équipe sont de vrais plaisantins. Comment comprendre qu’à l’orée de la Coupe du monde, dans moins de deux semaines, ils sortent des maillots officiels de l’équipe nationale du Sénégal pour les vendre à 45.000 frs. Une vraie insulte pour les populations et surtout une incompétence notoire d’une Fédération qui n’a que la chance d’avoir sous la main une génération dorée de talentueux joueurs sénégalais. D’ailleurs lorsque l’information a été rendue publique, elle a suscité un rejet total au niveau des réseaux sociaux. Une condamnation générale de l’acte posé par la Fédération sénégalaise de football qui favorise la contrefaçon et la piraterie des maillots de l’équipe nationale. « Quel gâchis ! A ce prix, seule une infime minorité de privilégiés pourra acquérir un maillot du Sénégal. Votre approche marketing donc du merchandising est impertinente. Il y a un prix psychologique qu’on ne peut pas dépasser pour un maillot au Sénégal surtout dans ce contexte socio-économique très difficile… Manifestement, il n’y a pas eu réflexion approfondie à ce niveau. La FSF sera la perdante dans cette opération. Vous favorisez les faussaires qui ont commencé à inonder le marché de maillots. C’est dommage, les Sénégalais supporteront leur équipe nationale, mais avec des maillots contrefaits ! » rouspète vigoureusement le journaliste Guédel Mbodj sur sa page Facebook. Qui vous disait que la Fédé, c’est une bande de copains et de coquins dont la seule mission, c’est de s’accaparer des deniers du football et de ne rien servir au foot sénégalais.
ECONOMIE SOLIDAIRE : VICTORINE NDEYE OUVRE LES CONCERTATIONS AVEC L’ASCODEM
A peine installée dans ses nouvelles fonctions de Ministre de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire, Victorine Anquediche Ndeye a reçu, avant-hier lundi dans l’après-midi, l’association des commerçants et délégués de marchés ASCODEM. Une séance de travail à l’auditorium des sphères ministérielles Ousmane Tanor Dieng avec les délégués des marchés de la région de Dakar pour discuter sur les perspectives de l’économie sociale et solidaire et les financements liés. Un prétexte selon Victorine Ndeye de faire une évaluation du milliard dont a eu à disposer l’ASCODEM en direction des différents acteurs de l’association. « Pour la première fois les commerçants recevaient un financement de l’Etat. Un appui qui a été possible grâce à la levée des contraintes puisque 98 millions de francs ont été pris en charge en termes d’appui et de subvention pour prendre en compte ce qui était demandé en termes de garantie. Ce qui l’ai a permis d’avoir un taux d’intérêt qui a été de 6% en substitution de la garantie qui leur avait été demandé dont les acteurs n’avaient forcément les moyens d’apporter cette garantie », a expliqué le ministre de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire. La toute première cohorte composée essentiellement des acteurs des marchés de Dakar a eu à bénéficier d’un milliard de Francs Cfa. Aujourd’hui, cet appui constitue un motif de satisfaction pour les membres de ASCODEM. D’ailleurs, ils souhaitent que ce modèle de financement soit dupliqué à l’échelle nationale. « Ils en demandent parce que c’est une expérience qu’il voudrait reconduire mais aussi diffuser partout à travers le pays », a relevé Mme Ndeye. « Si après évaluation, l’expérience est concluante nous pouvons l’étendre au niveau des différentes régions. Une réunion technique se tiendra et d’ici la fin du mois de novembre les recommandations seront mises en application. Ce qui va nous permettre d’aller très vite et d’apprécier les différentes problématiques qui ont été soulevées », affirme le ministre qui s’engage à formaliser et à renforcer les capacités des acteurs afin de trouver des solutions à impact social.