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12 juin 2025
VERS UNE AUGMENTATION DU NOMBRE DE FEMMES VÉTÉRINAIRES AU SÉNÉGAL
Le docteur Fatou Touré, présidente de l’Association des femmes vétérinaires du Sénégal (AFVS), a assuré, mardi, que le nombre de femmes inscrites à l’ordre des professionnels de ce métier allait prochainement croître
Mbour, 23 août (APS) - Le docteur Fatou Touré, présidente de l’Association des femmes vétérinaires du Sénégal (AFVS), a assuré, mardi, que le nombre de femmes inscrites à l’ordre des professionnels de ce métier allait prochainement croître à la faveur du niveau actuel de fréquentation des étudiantes à l’Ecole inter-Etats des sciences et médecine vétérinaires (EISMV).
‘’Dans cette profession, nous représentons juste 17% des vétérinaires inscrits à l’ordre. Ce qui ramène à un chiffre de 215 femmes sur 372 hommes inscrits au niveau de l’ordre des vétérinaires du Sénégal’’, a-t-elle dit lors d’un atelier consacré à la prévention des maladies zoonotiques.
Elle a cependant indiqué que cette tendance était appelée à changer en raison du niveau actuel de fréquentation des étudiantes à l’école vétérinaire où elle représentent 40 % des effectifs.
Le docteur Touré a fait savoir que l’association qu’elle dirige avait pour but de rassembler toutes les femmes vétérinaires régulièrement inscrites à l’Ordre, consolider les liens de fraternité et de solidarité entre consœurs en faveur d’une échange d’informations et d’expériences.
Elle ambitionne également de promouvoir l’accès des femmes vétérinaires aux postes de décisions au niveau national et à l’international et développer des relations avec les institutions publiques et privées, des partenaires techniques et financiers.
Mme Touré prenait part en visioconférence à latelier organisé par son association. Une rencontre axée sur la biosécurité et la biosûreté pour prévenir les maladies zoonotiques et la résistance aux antimicrobiens (RAM).
Cette activité était organisée en partenariat avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
CRIMEE CONGO, UNE EPEE DE DAMOCLES
Le chef de la division Surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas) s’est prononcé hier sur la particularité de la Crimée Congo qui partage les mêmes symptômes que le paludisme.
Le chef de la division Surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas) s’est prononcé hier sur la particularité de la Crimée Congo qui partage les mêmes symptômes que le paludisme. Dans un entretien accordé à Rsi, le docteur Boly Diop explique que « le plus souvent, on ne peut pas le différencier du paludisme sur le plan des symptômes à moins de faire un prélèvement et d’envoyer au laboratoire ».
D’après l’épidémiologiste, la pathologie est une zoonose, elle se transmet de l’animal à l’homme. « Tous ceux qui travaillent autour du bétail sont exposés, notamment les vétérinaires mais aussi ceux qui travaillent dans les abattoirs. C’est une maladie potentiellement grave si on ne prend pas tôt les patients », a prévenu le médecin. Selon le docteur Boly Diop, les manifestations essentielles de cette maladie c’est la fièvre associée aux maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, une sensation de fatigue intense. Ce qu’il faut retenir selon le praticien, c’est le recours aux soins précoces parce que ces fièvres hémorragiques virales partagent leur tableau clinique avec beaucoup de maladies.
UN KARIM WADE PEUT-IL EN CACHER UN AUTRE ?
Après l’annonce de sa candidature à Touba pour la présidentielle de 2024 par les députés de Wallu Sénégal, en tournée de remerciements aux familles religieuses, Karim Wade est sorti du bois.
Après l’annonce de sa candidature à Touba pour la présidentielle de 2024 par les députés de Wallu Sénégal, en tournée de remerciements aux familles religieuses, Karim Wade est sorti du bois. Du moins pour se rappeler aux bons souvenirs des députés libéraux nouvellement élu. Selon la livraison de ce mercredi de Bès. Bi « Le Jour », L’ancien ministre d’État a câblé les 20 députés élus sur la liste de Wallu Sénégal, l’un après l’autre, après leur avoir parlé en haut-parleur dans le bus qui les conduisait à Léona Niassène. En perspective de la prochaine échéance électorale, pour ne pas dire la présidentielle de 2024, Wade-fils demande à ses frères députés de se préparer pour son retour .
« Je demande aux députés de Wallu de faire une très bonne législature au service des Sénégalais. Je suis très satisfait des résultats de la grande coalition Wallu Sénégal. Je vous encourage », dira Karim Wade au moment où la délégation conduite par Mamadou Lamine Thiam quittait Léona Niassène, toujours selon Bès Bi « Le Jour ». À en croire Nafi Diallo, députée élue, citée par notre source, c’est un autre Karim Wade qu’elle a eu au bout du fil. « Le Karim que je connaissais et celui avec qui je viens de parler au téléphone est différent. J’ai parlé avec un homme confiant, un leader naturel qui a galvanisé ses troupes dans un très bon Wolof. Aujourd’hui, nous tenons notre candidat. Nous sommes confiants qu’il sera le Président en 2024 si Dieu le veut », a rapporté Woré Sarr, députée réélue, toujours selon le quotidien du Groupe Emedia.
DROITS DE TRANSMISSION DE LA COUPE DU MONDE 2022, LES ÉCLAIRAGES DE PAPE MASSATA DIACK
A travers un communiqué, la RTS a informé avoir acquis l’exclusivité des droits de retransmission de la Coupe du monde 2022 sur l'ensemble du territoire national. Chose à l'origine d'un tiraillement entre Emédia et le média du service public.
La RTS, à travers un communiqué, a informé avoir acquis l’exclusivité, pour le territoire sénégalais, des droits de retransmission de la Coupe du monde 2022. Ceux-ci concernent ses supports TV, radio et digitaux. Cette annonce a surpris les responsables du groupe Emedia-Invest qui assurent avoir acquis, bien avant, les mêmes droits, et en exclusivité. D’ailleurs, il est en train de dérouler le programme qui entoure cet investissement : notamment, un documentaire sur Aliou Cissé, le sélectionneur des Lions, un film sur la CAN 2021 et le passage de Samuel Eto’o dans les locaux de Emedia, ponctué d’une interview exclusive de l’ancien footballeur devenu président de la Fédération camerounaise de football, venu au Sénégal avec la casquette d’Ambassadeur de Qatar 2022.
Les responsables de Emedia rappellent aussi que Eto’o était accompagné par une délégation de Qatar supreme committee for delivery and legacy, en charge de l’organisation opérationnelle du Mondial 2022. Interrogé par nos confrères de la 7TV sur ce contentieux, Pape Massata Diack a soutenu que les droits de retransmission d’une compétition appartiennent à la Fifa. « C’est la Fifa qui vendait les droits aux télévisions publiques qui, à leur tour, les vendaient à ses membres. Mais depuis la coupe du monde 2018 en Russie, la Fifa a décidé que les droits seront divisés en plusieurs catégories. Il y’a les droits terrestres, hertziens, câblés, streaming, highlights, etc. C’est ainsi qu’elle a mis sur pied en 2015 New Word qui a aujourd’hui 150.000 abonnés. Ils ont 64 matchs dans les 19 pays francophones qu’ils doivent revendre », a dit Pape Massata Diack.
Selon certaines informations, Itv a négocié avec New Word depuis le mois d’avril et il a signé un contrat. « Je présume qu’ils ont tardé à payer. Entre-temps, la télévision nationale est venue pour acheter lesdits droits. Par ailleurs, je pense que les droits sont pour la Fifa et elle est libre de vendre ça à qui elle veut. Ce n’est pas une affaire d’Etat. Maintenant, on l’a vendu au Sénégal en tant que territoire et c’est à la Fifa de trancher. Je rappelle que New Word a gagné contre Canal +, Bein Sport et personne n’a compris. Ils ont payé 15 millions d’euros qu’ils doivent rentabiliser. Si Itv a payé à temps, la clause de résiliation de contrat on ne peut en aucun cas la mettre de côté », a-t-il expliqué. Il faut dire que Me Louis Biyao, avocat de New World TV, la société adjudicataire des droits de diffusion en Afrique auprès de la FIFA, après avoir confirmé la signature d’un contrat avec le groupe E-Média le 24 Juin 2022, a affirmé que « le groupe n’a pas respecté ses engagements. Ce qui entraîne la résiliation avec effet immédiat dudit contrat ».
D’ailleurs informe-t-il, « nous avons envoyé un courrier de résiliation au groupe pour non-respect des engagements. Même s’il est bien stipulé dans le contrat que le non-respect des engagements entraîne la résiliation de droit du contrat. » Mais selon Pape Massata Diack, l’avocat doit être beaucoup plus précis. « Il doit rendre public les clauses de résiliation de ce contrat. Parce que le contrat est toujours valide si Emedia n’a reçu aucune notification. Et je profite de l’occasion pour lancer un appel à l’Etat du Sénégal. Je le demande de faire comme le Japon, la Corée ou l’Afrique du sud. En Afrique du sud, par exemple, il y’a une loi qui dit que les droits doivent être éclatés. Nous avons un petit marché de 17 millions d’habitants. Ce n’est pas un marché concurrentiel. On doit encourager les chaînes privées. On doit donner 32 matchs à la Rts et les 32 autres aux chaînes privées », a plaidé M. Diack.
LE DIRECTEUR DE GENITECH INTERNATIONAL DÉBALLE
La polémique autour de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec continue d’enfler.
La polémique autour de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec continue d’enfler. Désignée dans un premier temps pour réaliser les travaux, l’entreprise Genitech international, à travers son directeur général, est sortie de sa réserve en faisant des déballages sur le contrat qui la lie à l’hôpital Le Dantec.
«Notre sortie s'explique par les nombreuses déclarations mensongères faites par les directeurs généraux du Fonsis et de l'hôpital le Dantec, faisant croire à l'opinion que Genitech a signé un mandat de recherches de financement ; ce qui est archi faux», a martelé d’emblée, face à la presse, le directeur de Genitech international, décidé à livrer sa part de vérité.
Revenant sur les différentes étapes du contrat pour la reconstruction de l’hôpital, Souleymane Diagne indique qu’il a reçu l’architecte Madi Mbow pour la première fois au mois de septembre 2020. «Au cours de notre discussion, il a présenté le projet accompagné des plans et du dossier de validation. Il m'a signifié que le directeur de l'hôpital cherche un partenaire technique et financier pour la réalisation et nous avons donné notre accord de principe. Le lendemain, nous avons rencontré le directeur de l'hôpital. Nous avons signé un contrat commercial entre Genitech international et la direction de l'hôpital à la date du 22 septembre 2020 pour la reconstruction de l'hôpital. Le 14 décembre, nous avons adressé une correspondance au directeur de l'hôpital avec les preuves de fonds mobilisés pour l'inviter à prendre les dispositions pratiques pour la pose de la première pierre. Notre courrier est resté sans réponse et après, il nous a demandé de prendre langue avec le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr», révèle le directeur général de Genitech international.
Le 25 mars 2022, monsieur Diagne a adressé une correspondance au chef de l'Etat pour l'informer et lui demander son appui pour le démarrage effectif des travaux. Malheureusement, se désole-t-il, la lettre est restée sans réponse. «Nous étions d'avis que le Président Macky Sall n'avait pas eu écho d'une telle affaire. Nous avons eu la surprise de notre vie quand nous avons récemment suivi le chef de l'Etat annoncer la vente de trois hectares du périmètre foncier de l'hôpital Le Dantec pour compléter son financement. Dans notre offre, il n'a jamais été question de vendre quoi que ce soit. C'est Genitech international, en tant que promoteur, qui finance et réalise clé en main toute la reconstruction», affirme-t-il.
Souleymane Diagne ajoute que l'hôpital allait fonctionner comme un établissement public dont les recettes seraient sécurisées pour un bon remboursement de la dette. «Le promoteur va récupérer l'argent qui avait servi de financement à travers les recettes de l'hôpital sur une durée de 23 ans, dont 3 ans de différé, avec un taux d'intérêt de 2%. Cette offre que nous avons faite est innovante. L'Etat n'intervient que s'il y a cas de force majeure au cours des 20 ans d'exploitation de l'hôpital. Tout le monde sait qu'un hôpital bien géré n'est jamais déficitaire», clame Souleymane Diagne.
«JUSQU’À PRÉSENT, IL N’Y A PAS DE RUPTURE DE CONTRAT»
Sur leur plan de reconstruction, Genitech international, de l’avis de son directeur général, avait pris en compte beaucoup de paramètres. «Pour diminuer les charges de l'hôpital, nous avons même prévu dans le contrat d'installer une centrale solaire de 2 mégawatts afin de permettre à l'hôpital d'avoir une autonomie énergétique, de baisser ses charges, mais également de rester un hôpital accessible à toutes les couches de la population», soutient M. Diagne. Poursuivant, il indique que son entreprise avait prévu de faire en phasage tout en assurant la continuité des services. «Jusqu'ici, je n'ai pas un interlocuteur officiel. Pour l'instant, nous ne comptons pas saisir la justice. Je n'ai rien dit jusque-là, car j'ai fait ce que j'avais à faire et j'attendais l'autorité pour savoir la suite. Tout le ministère de la Santé est au courant de ce dossier. Je les ai tous rencontrés. J'ai un contrat en bonne et due forme. Jusqu'ici, il n'y a pas de rupture de contrat. J’ai appris comme tout le monde que l'hôpital sera reconstruit avec un entrepreneur étranger», dit le sieur Diagne qui évalue à 145 millions d'euros le montant du financement. «Le coût du projet que j’ai fait est de 92 milliards FCFA, mais ce qui m'étonne, c’est que le promoteur étranger a proposé le même montant sur une surface réduite».
LE MONDE RURAL RISQUE D’ÊTRE ASSOIFFÉ PENDANT TROIS JOURS
Le collectif des travailleurs bénévoles de l’hydraulique rurale au Sénégal a déposé un préavis de 72 heures
Le collectif des travailleurs bénévoles de l’hydraulique rurale au Sénégal a déposé un préavis de 72 heures. Selon le secrétaire général Babacar Ly, il s’agit des 112 prestataires bénévoles qui tiennent l’approvisionnement en eau dans le monde rural. C’est pourquoi, il pense que le monde rural risque d’être assoiffé pendant 3 jours.
L’approvisionnement en eau dans le monde rural pourrait connaître de graves perturbations entre le 15 et le 17 septembre. Et pour cause, le collectif des travailleurs bénévoles dans les 16 brigades de l’hydraulique au Sénégal a déposé un préavis de grève de 72 heures. Ce mouvement va se traduire par un arrêt de travail observé par les 112 prestataires du secteur, ce qui va nécessairement engendrer de graves perturbations dans la distribution de l’eau.
Et selon Babacar Ly, secrétaire général du collectif, le monde rural risque d’être assoiffé pendant trois jours. Il rappelle qu’un autre préavis de grève de 72 heures avait été déposé, pour la période du 28 au 30 juin 2022, mais il avait été annulé pour respect à Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, khalif général des mourides, suite à sa demande de suspendre le mot d’ordre, après qu’il avait été informé par un membre réputé du Comité d’Initiative pour l’Eau de Touba (Ciet). «Mais depuis lors, rien n’a été fait pour apporter des solutions à nos problèmes», s’est-il désolé.
Pour lui, les conséquences d’une grève dans l’hydraulique seront très dures pour les populations dans les zones rurales et même urbaines. Et la fourchette temporelle choisie, entre le 15 et le 17 septembre coïncide avec le grand magal de Touba, ce qui constitue un risque réel sur l’évènement car les millions de pèlerins qui rallieront la cité religieuse risquent d’être assoiffées pendant trois jours.
Il indique qu’au-delà de l’approvisionnement normal, les camions citernes observeront un arrêt et dans le pays, plus de 2000 forages seront à l’arrêt. Il pense que cette situation est à imputer au ministre de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye Thiam qui ne trouve rien de mieux à faire que continuer son bras de fer avec de paisibles travailleurs. «Et pourtant, le 19 janvier dernier, le ministre a envoyé une correspondance pour demander aux prestataires de l’hydraulique de déposer leurs dossiers, pour procéder aux recrutements, mais depuis lors rien n’a bougé et sans aucune explication. C’est pour toutes ces raisons que ce préavis de grève a été déposé dans le cadre du troisième plan d’action. C’est pour réclamer des contrats de travail en bonne et due forme avec plus de 15 ans voire 20 ans de travail dans la précarité totale», explique-t-il.
Avec cette grève, il avertit que les 16 Brigades de l’Hydraulique au niveau national, gérant plus de 2000 forages couvrant les localités, Louga, Tambacounda, Kaolack, Ndioum (Saint Louis), Matam, Linguère, Touba, Ziguinchor, Thiès, Sédhiou, Kolda, Fatick, Diourbel, Kédougou, Goudiry ,Kaffrine et Ranérou, seront en arrêt momentané. Dans ces structures, les 80% du travail sont assurés par les travailleurs bénévoles.
«LES ANTI INFLAMMATOIRES PRÉCIPITENT L’ÉVOLUTION VERS LES FORMES GRAVES»
Dr Boly Diop, chef de division de la surveillance épidémiologique dissèque la crimée-congo
Fièvre hémorragique, la Crimée-Congo qui a fait son apparition au Sénégal y a causé un décès. Chef de division de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’action sociale, Dr Boly Diop dissèque cette maladie et recommande aux malades de la Crimée-Congo d’éviter de prendre un anti-inflammatoire, car il entraîne des formes graves.
Maladie à fièvre hémorragique, la Crimée-Congo a été détectée pour la 4ème fois cette année au Sénégal, de l’avis de Dr Boly Diop. « Au mois de février dernier, un cas a été confirmé au niveau de la région de Tambacounda dans le département de Koumpentoum. Ce cas a été pris en charge et il est guéri. Au mois de mai 2022, un autre cas a été confirmé dans la région de Matam. Actuellement, nous avons un foyer chaud au niveau de la région de Saint-Louis dans le département de Podor où deux cas ont été décelés. Et parmi ces cas, il y a eu un décès», renseigne le Chef de division de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Le plus souvent, souligne-t-il, on ne peut pas différencier cette maladie du paludisme sur le plan des symptômes, à moins de faire un prélèvement et de l’envoyer au laboratoire. «C’est une zoonose, elle se transmet de l’animal à l’homme. L’animal infecté ne développe pas de symptômes, mais la transmission peut se faire par l’intermédiaire de piqûre de tiques. Les tiques sont de petites bestioles qui piquent les animaux, sucent leur sang et à travers cela, ils peuvent transmettre la maladie à l’homme. Tous ceux qui travaillent autour du bétail sont exposés. Il s’agit notamment des vétérinaires mais aussi de ceux qui travaillent dans les abattoirs», renseigne-t-il.
A en croire Dr Boly Diop, la Crimée-Congo est une maladie potentiellement grave si on ne prend pas en charge tôt les patients. «Les manifestations essentielles de cette maladie sont la fièvre associée aux maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, une sensation de fatigue intense. Ce sont des signes caractéristiques de beaucoup de maladies et ce ne sont pas des signes spécifiques pour avoir le diagnostic. Le fait de donner un anti inflammatoire précipite l’évolution vers les formes graves. Ce sont des patients qui, du jour au lendemain, se retrouvent à vomir du sang ou bien qui voient le sang à travers le nez, ou des diarrhées accompagnées de sang», indique Dr Boly Diop.
Il plaide pour le recours aux soins précoces dans la mesure où ces fièvres hémorragiques virales partagent leur tableau clinique avec beaucoup de maladies. «Il faut éviter l’automédication, parce que les anti-inflammatoires ne sont pas des médicaments indiqués dans les fièvres hémorragiques virales. Le deuxième moyen de prévention est d’éloigner le contact entre l’homme et l’animal pour les professions qui exposent», dit-il.
Se voulant toutefois rassurant, il indique que pour le moment, il n’y a pas de craintes. «On doit renforcer la vigilance, parce que nous sommes en période d’hivernage qui favorise la prolifération des maladies à potentiel épidémique», dit-il.
LA FORMATION DU PROCHAIN GOUVERNEMENT AU MENU DU RESUME DE L'ACTUALITE DE L'APS DE CE MERCREDI
Les quotidiens se sont préoccupés de la constitution du prochain gouvernement dans leur édition de ce mercredi.
Dakar, 24 août (APS) – Les quotidiens se sont préoccupés de la constitution du prochain gouvernement dans leur édition de ce mercredi.
‘’Il faut un Premier ministre rassembleur et conciliant, qui écoute à la fois l’opposition et la majorité présidentielle’’, affirme un analyste politique dans une interview publiée par L’info.
‘’Voilà presque un mois que le Sénégal est suspendu à la formation d’un nouveau gouvernement (…) En raison des calculs politiciens, le président de la République laisse le pays sans gouvernement (…) depuis le Conseil des ministres du 3 août’’, lit-on dans EnQuête.
WalfQuotidien relève les ‘’lenteurs de la formation du gouvernement’’. ‘’L’activité gouvernementale est en mode ralenti. Les retards dans la nomination d’un Premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement ont figé le pays. Le Conseil des ministres ne s’est pas tenu depuis quinze jours’’, écrit-il.
‘’Dans son exercice favori de politique politicienne et de manœuvres partisanes, plutôt que de nommer un Premier ministre et remettre le pays bien vite au travail, il dit attendre l’installation de ses députés’’ pour s’y atteler, commente Le Témoin Quotidien.
‘’Autant dire qu’il est devenu un otage de son parti. Lui dont on disait qu’il était le maître du jeu’’, ajoute-t-il.
Les quotidiens évoquent d’autres sujets politiques.
‘’Le président Macky Sall, maître du jeu politique depuis une dizaine d’années, est-il en train de perdre (…) la main ?’’ se demande Sud Quotidien.
Selon le journal, Macky Sall est confronté à ‘’une perte de vitesse discontinue’’.
‘’Négociation ou affrontement ?’’ s’interroge Kritik’, concernant la collaboration des députés de l’opposition avec ceux de la majorité présidentielle.
‘’Assemblée nationale : une majorité fragile face à une opposition fébrile’’, note le journal. Il ajoute, en citant un analyste politique, que ‘’la maigre majorité ne pourra plus faire certaines réformes majeures sans négocier’’ avec les députés de l’opposition, ‘’car il faut une majorité qualifiée aux trois cinquièmes de l’hémicycle pour faire passer des lois organiques ou modifier la Constitution’’.
Babacar Ba, le président du Forum du justiciable, une association de juristes sénégalais, déclare que ‘’la justice doit être assez courageuse pour vider le dossier Adji Sarr-Ousmane Sonko’’.
Le maire de Ziguinchor (sud) est placé sous contrôle judiciaire depuis presque un an et demi, à la suite des accusations de viol portées sur lui par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage.
‘’Nous invitons le doyen des juges d’instruction à un traitement (…) rapide de ce dossier’’, a dit Babacar Ba à Vox Populi.
‘’Pour rien au monde, il ne va tendre la main à l’opposition. Pour lui, c’est synonyme de faiblesse’’, affirme un journaliste politique interrogé par Source A sur la concertation de Macky Sall avec les nouveaux députés de la majorité présidentielle.
Selon Vox Populi, l’ancien ministre Karim Wade, en exil au Qatar depuis six ans, a demandé aux militants du PDS d’‘’animer les bases’’ de leur parti politique en vue de sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
M. Wade, condamné à purger six ans de prison pour des faits d’enrichissement illicite et à payer une amende de 138 milliards de francs CFA, s’est entretenu avec les nouveaux députés du PDS, affirme Vox Populi.
Grâce à Macky Sall, la grève annoncée par les contrôleurs aériens de l’ASECNA n’aura pas lieu, selon L’As.
Ces travailleurs de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar ‘’ont fait machine arrière à la suite de l’implication du président Macky Sall, qui travaille à ce que des solutions pérennes soit trouvées aux revendications des contrôleurs aériens’’, lit-on dans le même journal.
Tribune relève ‘’la légèreté des sanctions’’ prises contre les auteurs de délits routiers.
Au courant de ce mois, 16 personnes ont trouvé la mort en dix-sept jours, dans des accidents de la route causés notamment par l’‘’indiscipline’’ de certains conducteurs, selon le journal.
Le Quotidien s’est surtout intéressé à la ‘’reconstruction’’ de l’hôpital Aristide-Le-Dantec, qui suscite une vive controverse.
‘’Les projets de reconstruction de l’hôpital Aristide-Le-Dantec et les montages financiers ont été aussi nombreux que variés. De 2000 à 2022, ce fut un long processus’’, rappelle-t-il.
L’Observateur est allé s’enquérir de la qualité des services des hôpitaux Maguette-Lô et Abdoul-Aziz-Sy, où des incendies ont coûté la vie à plusieurs personnes. Il s’est également intéressé à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye, où une femme enceinte est décédée à cause d’une négligence du personnel médical.
‘’Dans ces structures, les agents de santé ont-ils appris quelque chose des drames ?’’ s’interroge le journal.
Selon Le Soleil, la production céréalière sénégalaise devrait atteindre ‘’la barre symbolique de 4 millions de tonnes’’ à la fin de l’hivernage, une estimation avancée par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé.
«NOUS VIVONS DES TEMPS ASSEZ COMPLEXES…»
Pour Samba Sy, ministre du travail et du dialogue social, le gouvernement a fait des efforts, dans un contexte assez particulier
Depuis quelques jours, le climat social est tendu. Ce qui se caractérise par des mouvements d’humeur dans plusieurs secteurs, notamment publics. Le dernier en date est le préavis de grève des contrôleurs aériens, finalement désamorcé par le président de la République. Invité hier dans «Point de vue» sur la «RFM», le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions a tenté d’apporter un début de réponse. Pour Samba Sy, le Gouvernement a fait des efforts, dans un contexte assez particulier.
CLIMAT SOCIAL TENDU, GRÈVES MULTIPLES
«Nous vivons des temps assez complexes. Des efforts significatifs ont été faits par le gouvernement pour relever les salaires des agents. Il y a quelque temps de cela, au niveau du secteur privé, nous étions, par le biais des négociations collectives, arrivés à une amélioration des salaires en changeant ala convention. Mais plus nous faisons des efforts et des progrès, plus le seuil d'existence doit être élevé. C'est un paradoxe, mais il faut vivre avec. En réalité, si on dégrossit un peu ce qui motive le réchauffement du champ social, ce sont des exigences de relèvement de salaire par endroit, mais aussi ce qui est posé en termes de droit. Cela veut dire que nous avons un dispositif et que nous faisons tout pour qu'il soit respecté de manière scrupuleuse. Nous n'allons pas faire l'inventaire dans la presse, mais ce qui est constant, le Sénégal est un pays de droit. Et ce droit s'applique à tout le monde ».
L'ÉQUITÉ DANS LE TRAITEMENT, LE MAILLON MANQUANT
«La revendication d'équité s'entend parfaitement. Et cette équité, le gouvernement qui est aux affaires la veut de manière fondamentale. Ce n'est pas pour rien que nous parlons d'équité sociale. L'équité, il faut la penser ainsi. Mais il faut aussi penser sous le rapport que ce ne sont pas seulement les agents publics qui doivent disposer des revenus de la Nation. Il faudrait que ceux qui n'émargent pas à la fonction publique ne soient pas obligés. C’est le sens des efforts qui ont été faits pour contenir les prix dans un contexte extrêmement difficile. Nous partons de très loin et il y a des décalages qu'il faudra essayer de régler. Cela ne se fait pas sur un coup de baguette magique. Au quotidien, nous essayons d'aller à la rencontre des demandes des travailleurs. Maintenant, le monde, tel qu'il va, est bien difficile. Il y a des paramètres qui ne dépendent pas de nous et avec lesquelles il faut, d'une manière incontournables, faire».
CE QUE L’ETAT PEUT FAIRE POUR RAMENER LE CALME
«Le propre du champ démocratique, c'est de réagir à ces mouvements d'élévation de la tension. N'oublions pas que deux années durant, nous avons été plombés par la Covid 19. Une crise tentaculaire a pointé dans un coin du monde et c'est toute l'humanité qui est obligée d'en souffrir. Le monde dans lequel nous sommes est difficile. Malgré tout, des efforts ont été faits. Maintenant, est-ce que tout a été fait à la hauteur et aux attentes de chaque Sénégalais et de chaque Sénégalaise ? Bien évidemment que non. Nous allons essayer de nous organiser pour demander à ceux qui gouvernent, de manière légitime, de ne pas laisser au bord du chemin les Sénégalais qui attendent là. Ce qui est salutaire, c'est que nous sommes un pays de dialogue et de commerce. Il va y avoir des solutions par rapport à chacun des problèmes posés».
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LA RECURRENCE DES ACCIDENTS ET LES REMOUS DANS L'ADMINISTRATION A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE ZIK FM CE MERCREDI
Les quotidiens parus ce mercredi 24 Aout 2022, tablent sur les différents accidents sur les axes routiers ainsi que la vague de mécontentement qui s'empare des agents de l'administration.
Les quotidiens parus ce mercredi 24 Aout 2022, tablent sur les différents accidents sur les axes routiers ainsi que la vague de mécontentement qui s'empare des agents de l'administration. Ecoutez la revue de presse présenté par Fabrice Nguéma sur la Zik FM.