Un malfrat lynché à mort à Liberté 05…
Un malfrat habitant à Liberté 05 a été lynché à mort hier. Le sieur Ndiaga dont la mère réside à Liberté 05 a subi la vendetta d'un groupe de jeunes. Ces derniers ont pourchassé la victime jusqu'à Liberté 05 où ils l’ont attaché à un poteau pour le tabasser. Grièvement blessé, Ndiaga s'est affalé par terre avant de rendre l'âme. Selon nos sources, les faits se sont produits hier, à l'aube. Ce sont des riverains qui partaient à la mosquée pour prier qui ont saisi le délégué de quartier. L'auxiliaire de l'Etat a, à son tour, saisi les limiers de Dieuppeul qui ont câblé les sapeurs-pompiers. Les flics ont effectué une réquisition pour l'évacuation du corps sans vie de la victime dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l'autopsie.
…Son gang se venge et saccage 18 véhicules …
Restons à Liberté 05 pour dire que les populations de ce quartier ont assisté hier à une scène de violence inouïe. Car les membres du gang de Ndiaga Ndiaye qui ont été mis au parfum du lynchage à mort de leur ami, s'est déployé à Liberté 05 vers 10h pour venger la victime. Ils ont vandalisé 18 véhicules et saccagé boutiques, salons de coiffure et vitres de balcons. Les victimes de ce vandalisme ont commis un huissier de justice pour former un collectif et déposer une plainte. Déjà le commissaire de police de Dieuppeul, appuyé par des éléments du Groupement mobile d'intervention, a déployé un dispositif sécuritaire dans le quartier pour veiller au grain. Car les membres du gang de Ndiaga Ndiaye menacent de revenir pour venger leur compagnon. Il nous revient aussi que les jeunes de Liberté 05 attendent de pied ferme le gang. C'est une peur bleue qui a envahi les habitants de Liberté 05. Nos sources signalent que la police de Dieuppeul a pris le dossier en main.
Kaolack : saisie de faux médicaments
Des centaines de cartons de faux médicaments, d'une contrevaleur estimée à plus d’un million, ont été saisis hier par les éléments du Commissaire Aliou Ba de la police centrale de Kaolack. Les faussaires M. Sylla, Y. Lô et une dame ont été arrêtés au marché central de Kaolack en détention de produits pharmaceutiques frauduleux qu'ils écoulent dans le marché. Selon les dernières informations de seneweb, ces produits proviennent de la Gambie. Et ils sont composés essentiellement d’antalgiques, de contraceptions, d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires. Les mis en cause qui sont des récidivistes ont été déférés, ce mardi, au parquet de Kaolack pour exercice illégal de la pharmacie, mise en danger de la vie d’autrui et vente de faux médicaments.
Le Directeur général de l'ASERGMV décline sa stratégie
Le Directeur de l'Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV) veut rompre avec la tradition de la journée de reboisement. Oumar Abdoulaye Bâ veut apporter sa touche en changeant de paradigme. A l’en croire, pour faire du Sénégal un pays vert, il faut nécessairement rompre avec les vieilles habitudes qui n'ont, jusque-là, pas atteint les objectifs. Ainsi pour relever le défi, il pense que le reboisement doit être d'abord une affaire des communautés. Ainsi, dans cet entretien accordé à Dakaractu, il revient sur les grands axes de sa stratégie qui tournent autour de l'éducation, la sensibilisation, la communication, l'implication communautaire... pour faire du Sénégal un pays vert.
Macky veut que le long de l’autoroute Ila Touba soit reboisé
Le Président Macky Sall avait dit en conseil des ministres que malgré les efforts des Eaux et Forêts, il ne voit pas de la verdure le long de l’autoroute Ila Touba. Pourtant, chaque année, c’est le même scénario : les agents des Eaux et Forêts plantent des arbres, mais du fait d’un problème de sécurisation, les arbres plantés sont laissés à la merci des bétails. L’emprise de l’autoroute dit-on est du ressort de l’Ageroute._ Ce qui fait que les agents font du reboisement chaque année, sans avoir de résultats. Pour ce qui est de la forêt de Mbao, par exemple, ils ont décidé de clôturer ça pour ne plus permettre aux animaux d’y entrer. Hier nos sources ont aperçu le Directeur des Eaux et forêts sur le site.
Les inondations font un décès à Touba
Les inondations de la ville sainte de Touba ont fait un décès. Il s’agit d’un adolescent âgé d'environ treize ans, qui a trouvé la mort par noyade dans les eaux pluviales. Le drame s’est produit au quartier Darou Rahmane où le bassin de rétention est déjà débordé. La dépouille a été repêchée par les sapeurs-pompiers puis acheminée à la morgue de l'hôpital. Après avoir effectué le constat, la brigade spéciale de gendarmerie de Touba a ouvert une enquête. Plusieurs quartiers de la cité de Bamba sont touchés par les inondations et l’eau a fini de couper des routes comme celle qui va de Mbacké à Touba à hauteur de la mairie. À Ndamatou, des maisons sont englouties tout comme à Darou Marnane, Madyana, entre autres.
Les travailleurs municipaux dans les rues à Thiès
La section de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal a investi hier les rues de Thiès pour réclamer de meilleures conditions de travail. La procession est partie du parvis de l’hôtel de ville de Thiès, pour aboutir à la préfecture de Thiès où un mémorandum devait être remis au maître des lieux. L’objectif de la marche, selon Mouhamadou Ndiaye porte-parole de l’union communale de Thiès, est de dénoncer le manque de respect et de considération de l’Etat à l’endroit des travailleurs des collectivités territoriales. «En tant que travailleurs territoriaux, nous disons non à la stigmatisation, au manque de respect et nous interpellons l’Etat du Sénégal sur la nécessité urgente de prendre à bras-le-corps nos revendications et de corriger sans délai cette injustice qui peut influer négativement sur la stabilité et la paix sociale», a-t-il indiqué. Sur les points de revendication, il cite la revalorisation salariale, l’effectivité de la fonction publique locale et la meilleure prise en charge des retraités. Les manifestants ont affiché la ferme intention de passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait, à travers une grève de 72 heures.
Tentative de meurtre aux Parcelles Assainies
L’incendie criminel provoqué à l’Unité 09 de la Commune des Parcelles Assainies est sur toutes les lèvres. La dame A. K. qui a tenté de mettre fin aux jours de A. A. D. n’est personne d’autre que sa belle-sœur. La victime A.A.D l’a échappé belle. Elle s’en est sortie indemne grâce à la rapidité de ses voisins venus la secourir. Informés de l’incident, les limiers de la police de l’Unité 15 se sont déployés sur les lieux pour faire le constat avant de procéder à l’interpellation du mis en cause. A. K. sera déférée au parquet pour incendie criminel d’un lieu habité.
Colère de Birahime Seck du Forum Civil
Le coordonnateur national du Forum Civil est scandalisé par le décret qui soustrait du Code des marchés publics les sociétés publiques en charge de l’application de la politique pétrolière, de l’exploration, de l’exploitation des ressources pétrolières, gazières, du raffinage et de la commercialisation des produits pétroliers et gaziers etc. (Sar, Senelec, Petrosen etc). Birahime Seck dira au président de la République que son décret modifiant le Code des Marchés publics est synonyme «d'une casse organisée pour enrichir directement des entreprises». Il souligne que l'exclusion des achats mentionnés dans le décret du 12 août 2022 est en contradiction avec la Constitution et les Directives de l'UEMOA sur les marchés publics.
Guinaw Rails Sud honore sa meilleure élève au Bfem
Meilleure élève à l’examen du Brevet de fins d’études moyennes (Bfem) pour l’année scolaire 2022 dans son établissement pour avoir obtenu 20 sur 20 en Mathématiques et 19 en Physique-Chimie et 16 en Dictée etc. Ndèye Alima Fall qui est au Collège d’Enseignement Moyen (Cem) Apix a été honorée par la municipalité de Guinaw Rails Sud dirigée par le maire Abdoulaye Diop. Ce dernier, au cours d’une rencontre avec l’équipe pédagogique du CEM, a promis d’accompagner Ndèye Alima Fall qui rêve de devenir médecin. Elle prépare le concours d’entrée au lycée d’excellence de Diourbel.
Lycée de Guinaw rails Sud
Restons à Guinaw Rails Sud pour parler du projet de construction du lycée de la localité. Le maire Abdoulaye Diop a profité de la cérémonie qui s’est tenue dans les locaux de l’institution municipale pour promettre l’ouverture du lycée d’ici 2023, grâce au Programme d’Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal (Pacasen). Il informe d’ailleurs que c’est le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) qui sera transformé en lycée avec une construction en hauteur.
Bargny : un accident fait 07 morts et plusieurs blessés
Une collision entre un minicar «tata» de Aftu de la ligne 86 venant de Toubab Dialaw et un camion a fait 07 morts dont le conducteur du car Tata. Une dizaine de blessés et des dégâts matériels sont également dénombrés. Selon nos sources, les faits se sont produits à Bargny à hauteur de la station EDK. Le camion conduit par un apprenti mécanicien a dérapé avant de percuter le minicar qui tentait de rallier Thiaroye. Un autre camion qui roulait derrière le minicar l’a également percuté. Nos sources renseignent que l’apprenti mécanicien qui conduisait l’un des camions a pris la fuite.
Les députés de la Grande Coalition Wallu à Sokone
Les députés de la Grande Coalition Wallu poursuivent leur tournée auprès des chefs religieux. Hier, Mamadou Lamine Thiam et compagnie étaient à Sokone respectivement chez Serigne Cheikhou Oumar Dème et Chérif Bounama Aïdara. Comme partout où la délégation est passée, Mamadou Lamine Thiam a livré le message du Président Abdoulaye Wade et celui de Karim Maïssa Wade. Il a sollicité aux deux guides religieux des prières pour le retour de Karim Wade, leur candidat à l'élection présidentielle de 2024. Serigne Cheikhou Oumar Dème a invité les députés nouvellement élus à s'investir pleinement pour la prise en charge des préoccupations des Sénégalais. La délégation s'est rendue par la suite chez Chérif Bounama Aïdara qui a magnifié l'œuvre du Président Abdoulaye Wade.
La délégation parlementaire de Wallu à Léona Niassène
Restons avec la délégation des parlementaires qui s’est rendue également à Léona Niassène où elle a été reçue par le Khalife Cheikh Ahmed Tidiane Niasse et son porte-parole Ahmed Babacar Niasse. Le guide religieux a exhorté les députés à toujours se rappeler ce pourquoi ils ont été élus et de ne jamais oublier leurs missions. Cheikh Ahmed Tidiane Niasse a formulé des prières pour la délégation tout en rappelant les actes du Président Wade envers les familles religieuses.
Les causes du sous-développement du transport aérien africain
Le manque d’harmonisation des réglementations existantes dans plusieurs Etats africains figure parmi les facteurs responsables du sous-développement de l’industrie du transport aérien en Afrique et de la mauvaise connectivité sur le continent, indique un communiqué transmis lundi à l’APS. L’absence de réglementation économique dans de nombreux Etats africains a conduit à une faible surveillance économique, ce qui représente un défi pour le développement durable du transport aérien en Afrique. Ceci, combiné au manque d’harmonisation des réglementations existantes, a entre autres contribué à une industrie du transport aérien sous-développée, ajoute-t-on. Celui-ci a été rendu public à l’ouverture, d’un atelier de cinq jours organisé par la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), en partenariat avec le Bureau sous-régional de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Le communiqué explique que cela a aussi conduit à une mauvaise connectivité, à des coûts d’exploitation élevés et à un coût élevé du transport aérien. Ces défis pourraient affecter la mise en œuvre réussie de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et du projet de marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), d’après le directeur régional adjoint du Bureau sous-régional de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’OACI,Nika Mèhèza Manzi.
QUI VOYAGE BIEN, GAGNE...
Après avoir effectué un voyage sans la moindre difficulté pour rallier Monastir où va se dérouler la quatrième fenêtre des éliminatoires de la Coupe du Monde, les Lions ont joué et gagné leur match amical face à l’Égypte 74-70).
Après avoir effectué un voyage sans la moindre difficulté pour rallier Monastir où va se dérouler la quatrième fenêtre des éliminatoires de la Coupe du Monde, les Lions ont joué et gagné leur match amical face à l’Égypte 74-70).
Pour cette fois-ci, les Lions du basket n’ont pas vécu le même calvaire que celui du voyage d’Alexandrie. Les autorités du ministère de tutelle ont anticipé sur toutes les dispositions pour leur permettre de rallier la ville de Monastir (Tunisie) dans les délais. Munis de leurs passeports de service, ils ont voyagé à bord d’un vol direct le samedi aux environs de 20 heures. A part le remplacement d’Amar Sylla par Bamba Diallo, aucun changement n’a été noté dans le groupe composé de 12 joueurs.
Selon la fédération sénégalaise de basket à travers un communiqué, Amar Sylla est allé rejoindre son club en Espagne. Elle a pris acte de cette décision non sans rappeler que selon le règlement de la Fiba «Tout joueur convoqué par son équipe nationale est tenu de répondre à celle-ci. Et que tout club qui utilise un joueur convoqué par son équipe nationale pendant les fenêtres Fiba encourt des sanctions notamment les matchs joués durant toute cette période». Avant d’entamer le tournoi de la quatrième fenêtre prévue du 26 au 28 août, les Lions ont fait face avant-hier aux pharaons d’Égypte en amical.
Le Sénégal bat l’Égypte en amical
L’équipe du nouveau sélectionneur, Desagana Diop, a pris sa revanche sur son adversaire en s’imposant (74-70) même si l’écart est très loin de celui concédé lors de la troisième fenêtre d’Alexandrie qui était de 31 points. Le coach des Lions s’est dit satisfait de la victoire, mais a fait savoir cependant qu’il reste des choses à corriger surtout en défense après avoir visionné le match. C’est la troisième victoire d’affilée du Sénégal en matchs amicaux après les deux réussis à Dakar face au Cap-Vert (89-72/65-55). A Monastir le Sénégal va rencontrer successivement le Sud Soudan, la Tunisie (pays organisateur) et le Cameroun.
Par Boubacar CAMARA Kamâh
L’ÉPREUVE DU MIROIR
Pour la bonne gouverne de tous, je me permets de fournir quelques indications sur la gravité de certains faits constituant des motifs suffisants de disqualification ou d’auto-éviction.
Dans une série d’articles regroupés sous le thème : « L’épreuve du miroir », je livre mon point de vue sur la situation politique du pays. J’ai déjà publié mon analyse de la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale et ses conséquences (De grâce, ne ratons pas ce virage !). Suivront, entre autres, le présent article : « Qui pour redresser le Sénégal ? », les prochaines publications : « Quelle équipe pour faire plus et mieux ? », « Quel programme pour construire le futur ? »,« Comment changer de cap ? ».
« L’épreuve du miroir » est une redoutable épreuve à laquelle j’invite les candidats qui ont la prétention ou l’ambition de diriger le Sénégal. En quoi cela consiste-t-il ? Il s’agit, pour chacun de nous, de se regarder dans le miroir, de scruter son propre parcours et de répondre en âme et conscience aux questions légitimes que se posent les électeurs pour le choix du futur Président de la République ? Qui sommes-nous réellement ? Cette démarche est un préalable à la constitution d’une équipe et la formulation d’une offre programmatique pour un redressement durable de notre pays. Par ailleurs, fort de mon expérience dans les arcanes de l’administration et dans les dédales de la vie politique, j’ai consigné de succulents souvenirs que je mettrai à la disposition du public sous forme de récits sous le titre : « Les chroniques de Baye Ciré ». Je tente d’y décrire la face cachée des attitudes et comportements invraisemblables à travers des scènes cocasses observées dans le landerneau politique et dans la vie quotidienne, pour rendre plus reluisant le miroir.
Qui pour redresser le Sénégal ?
Entendons-nous bien ! Il ne s’agit pas de faire de la « météo » en identifiant la personne idéale pour être élu Président de la République du Sénégal en 2024. Je ne crois pas au messie politique.
Ma préoccupation est de savoir si ceux qui veulent diriger notre pays, le doivent, raisonnablement. Entendons-nous bien ! Même si on constate une certaine disette de grands leaders politiquement engagés et crédibles, le Sénégal regorge d’hommes et de femmes, vertueux et compétents (Mandu te Xarañ), en mesure d’éviter à notre pays de tomber dans l’abîme de l’éternel recommencement, capables de faire renaître l’espoir et de mettre définitivement notre pays sur les rails du développement. Dans toutes les formations politiques et en dehors, on compte des Sénégalais sérieux et engagés pour l’intérêt exclusif du Sénégal. Le monopole de l’engagement pour le Sénégal est une vue de l’esprit. Venons-en à la brulante question.
Ces prétendants qui veulent diriger notre pays, le doivent-ils ?
Je suis convaincu que beaucoup de Sénégalais n’acceptent plus de se laisser berner par des slogans du genre « Tout sauf X » ou autres caricatures. Les Sénégalais veulent savoir à qui confier les rênes du pays et se donner les moyens de le contrôler, d’évaluer objectivement ses actions et de le sanctionner efficacement par le biais de corps de contrôle bien outillés, d’une Assemblée nationale impartiale et d’une justice indépendante.
L’heure des « dues diligences », a sonné ! Les vérifications préalables consistant à « allumer les torches » pour éclairer le chemin déjà parcouru par les prétendants afin de déceler les signes précurseurs de leurs potentielles dérives, constituent une première étape indispensable. Qui sont-ils vraiment ? Comment réfléchissent-ils ? Traînent-ils des complexes ? Quel est leur positionnement sur le panafricanisme et l’industrialisation de l’Afrique à partir de ses ressources naturelles ? Sontils moralement solides ? C’est l’épreuve du miroir.
Les candidats doivent d’abord se regarder dans le miroir, scruter et ressasser leur passé, dérouler le film de leur implication dans la marche du pays, se poser les vraies questions de conscience, y apporter les réponses idoines et en tirer les conséquences.
Cette démarche est largement justifiée car lorsqu’on a la prétention de diriger un pays ou de faire partie de ceux qui décident à la place de tous, on doit assurément réunir des conditions optimales pour rassurer les gouvernés. C’est le premier pas vers la légitimité.
Les candidats apporteraient alors les réponses aux multiples interrogations dont celles-ci : qu’ont-ils donc fait pour l’intérêt général ? Ont-ils fait preuve de véritables convictions politiques ? Ont-ils participé au pillage économique du pays ? Ont-ils été impliqués dans des compromissions qu’ils n’aimeraient pas voir étaler en public ? Ont-ils diffusé la corruption sur la terre ? Ont-ils fait preuve de manque d’éthique et de transparence ? Ont-ils des dossiers compromettants qu’ils cachent ? Sont-ils en règle avec les institutions ? Méritent-ils la confiance de leurs concitoyens ? Est-il indiqué de leur confier les biens, la parole et les symboles de notre pays ? Ont-ils gravement manqué à la bonne conduite sociale ? Ont-ils menti au peuple ? Ont-ils fait preuve de compétence dans un domaine important pour la marche du pays ?
Si tous nos candidats ont le courage de répondre à ces interrogations, à la satisfaction de l’auditoire, ils auront réussi à « l’épreuve du miroir ».
Une réponse honnête, en âme et conscience, est une exigence. Le contraire est gros de risques car, comme le dit si bien l’adage sénégalais «Jataay bu neexee dafa am ku xam lumu waxul»(C’est le silence protecteur d’un sachant sur les travers de ses interlocuteurs qui garantit la sérénité d’une rencontre).
Pour la bonne gouverne de tous, je me permets de fournir quelques indications sur la gravité de certains faits constituant des motifs suffisants de disqualification ou d’auto-éviction.
Peut-on raisonnablement admettre que des leaders politiques qui prétendent accéder à la magistrature suprême se transforment en dealers et signent des accords secrets avec le pouvoir pour sauvegarder leur survie politique ?
Peut-on raisonnablement admettre que des leaders politiques sérieux entretiennent une duplicité en mangeant à tous les râteliers ou en s’adonnant à des transactions contraires à la loi, de surcroît en complicité avec les tenants du pouvoir ?
Peut-on raisonnablement admettre que des leaders politiques sérieux se transforment en « agents spéciaux de renseignement » pour rendre compte des faits et gestes de leurs « camarades », dresser des pièges et autres stratagèmes contre eux au point de former des blocs « anti-X » ou « anti Y « ?
Peut-on raisonnablement admettre que des leaders politiques détournent des fonds politiques pour leur usage personnel, recourent aux faux documents pour collecter des fonds politiques, réclament des milliards en échange de leur virulence, leur retour aux affaires ou dans le jeu politique, par le biais d’intermédiaires insoupçonnés ?
Peut-on raisonnablement admettre que des leaders politiques nous montrent un autre visage parce que leurs exigences n’ont pas été satisfaites ou ils ont décidé de rompre leur deal ?
Peut-on raisonnablement admettre que des leaders politiques changent de camp pour de l’argent ou des postes ? Peut-être pensent-ils ou sont-ils convaincus que le secret de leur forfait bien gardé les protège ? Si c’est le cas, ils se trompent lourdement. Celui qui se croit à l’abri des regards alors que c’est le contraire, se rend encore plus ridicule. La politique de l’autruche n’a jamais prospéré !
Je ferai ma part dans l’assainissement des mœurs politiques en espérant que cet avertissement suffira pour dissuader certains prétendants qui planifient de lever la main et dont, pourtant, la seule option restante est de baisser le doigt déjà trop agité.
Prochain article : L’épreuve du miroir Quelle équipe pour faire plus et mieux ?
GROSSE ÉQUATION D’ALIOU CISSÉ EN DIRECTION DU MONDIAL 2022
Souvent confinés sur le banc, parfois mis sur la liste des «indésirables» ou encore sur le départ à une semaine seulement de la fin du mercato estival, le sort de certains cadres de l’équipe du Sénégal reste sans doute une grosse équation pour Aliou
Souvent confinés sur le banc, parfois mis sur la liste des «indésirables» ou encore sur le départ à une semaine seulement de la fin du mercato estival, le sort de certains cadres de l’équipe du Sénégal reste sans doute une grosse équation à laquelle Aliou Cissé devra trouver vite solution. A trois mois de la Coupe du monde au Qatar, le manque de temps de jeu et la méforme pourraient en effet avoir de sérieuses répercussions sur la participation sénégalaise du Sénégal au Mondial qatari.
Aune semaine de la fermeture officielle du mercato estival, la situation de la plupart des cadres champions d’Afrique avec le Sénégal n’augure pas de bonnes perspectives. Souvent relégués sur le banc, en quête de temps de jeu ou sur la liste des transferts, le sort des Lions continue d’inquiéter à quelques trois mois de la Coupe du monde qui de joue du 20 novembre au 18 décembre. Le mercato avait pourtant bien démarré sur une note d’espoir pour les joueurs sénégalais. Ce qui n’a en effet pas manqué d’avoir un écho dans le marché des transferts. Fraîchement auréolés du titre les champions d’Afrique n’ont en effet jamais été cotés sur le marché. Mais hormis les gros transferts du double Ballon d’Or Sadio Mané au Bayern et de Kalidou Koulibaly à Chelsea, le sort de la plupart de leurs coéquipiers en sélection reste plus que délicat voire compliqué.
LES CADRES DANS L’EXPECTATIVE
Le cas de Idrissa Gana Guèye, l’inamovible et élément clé d’Aliou Cissé est sans doute patent. Peu utilisé depuis son refus par conviction d’arborer les couleurs LGBTQI+, le joueur de Paris a sans doute mangé son beurre noir durant le mercato. Annoncé un moment à Galatasaray en Turquie, le milieu de terrain parisien était ensuite proche d’un retour à Everton, son ancien club. La transaction est restée en plan. Aucun accord n’est en vue à quelques jours de la fermeture du marché des transferts. S’il reste au PSG où il n’a jusqu’ici joué aucun match officiel, Idrissa Gana Guèye pourrait compromettre ses chances de participer au Mondial.
Son coéquipier Abdou Diallo est dans la même situation. Confiné déjà sur le banc lors de la dernière saison, le défenseur central des Lions n’est pas encore entré dans les plans du nouvel entraineur Galtier. Placé sur la liste des joueurs à vendre, il pourrait rebondir rapidement si l’on en juge au nombre de clubs qui sont prêts à l’enrôler notamment Milan Ac, Naples ou encore Rennes. Ses coéquipiers dans la ligne défensive des Lions restent également dans l’expectative.
Le défenseur latéral Saliou Ciss dont le contrat est arrivé à terme avec Nancy, relégué en national, peine à trouver un point de chute à quelques semaines du Mondial. Son pendant sur le couloir droit Bouna Sarr est aussi dans les mêmes dispositions avec un temps de jeu nul avec le Bayern Munich. Pas une seule minute de compétition depuis le début de la saison 2022-2023 et depuis son retour de blessure et son opération du genou. Toujours en France, la liste des «indésirables» s’est allongée.
Le deuxième gardien des Lions Alfred Gomis reste un cas patent. De titulaire la saison dernière, il ne fait plus partie de l’équipe première de Rennes. Les dirigeants du club rennais l’ont annoncé qu’ils ne comptaient pas du tout sur lui en début de mercato.
Grande révélation de son club mais poussé vers la sortie par le président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria, Bamba Dieng est également mis sur la liste des transferts. Malgré sa volonté de rester à l’OM alors qu’il avait d’autres offres, l’attaquant des Lions s’est finalement résolu de quitter la cannebière et tenter un autre challenge.
Et dans cet élan, des clubs de Ligue 1 comme Nice et Brest ainsi que d’autres de Premier League sont à l’affût. S’il n’est pas logé dans le lot des «indésirables», le milieu Pape Alassane Guèye pourrait jouer aux «coiffeurs» et aussi longtemps que Igor Tudor est sur le banc de l’OM. Pour l’heure aucune minute dans les jambes. Une situation qui risque d’être un casse-tête pour Aliou Cissé.
Même si le sélectionneur national peut aujourd’hui pousser un ouf de soulagement pour son autre milieu de terrain Cheikhou Kouyaté. Annoncé en Turquie après la fin de son contrat avec Crystal Palace, l’ancien capitaine a réussi à rebondir avec Nottingham Forest. Un moment coincé à Watford, après la relégation en Championship, Ismaila Sarr pourrait rester dans l’élite anglaise. A condition de trouver à quelques jour de la fin du mercato un club après l’échec des négociation avec Aston Villa. Crystal Palace, intéressé, pourrait décider de faire signer, l’attaquant des Lions d’ici la clôture du mercato. En plus de ses deux cadres, la même incertitude plane sur d’autres champions d’Afrique. C’est le cas du Pape Matar Sarr, fraîchement arrivé à Tottenham. Depuis le début de la saison, le milieu de terrain champion d’Afrique n’a disputé aucun match avec les Spurs.
En Turquie, Famara Diédhiou, n’est pas moins loti avec Alanyaspor où il cire le banc depuis le démarrage de la saison. Autant de cas que Aliou Cissé devra désormais intégrer pour maintenir un groupe de performance à même de réussir une bonne performance au Mondial qatari.
CES VILLAGES TRISTEMENT CÉLÈBRES QUI RENAISSENT DE LEURS CENDRES
Boffa -Bayotte avec le massacre de 14 coupeurs de bois, Mandina-mancagne et Babonda (bourbier de 49 soldats sénégalais dans les années 90), Diagnon… 11 (11 coupeurs de bois tués)… sont des exemples typiques de villages meurtris
Boffa -Bayotte avec le massacre de 14 coupeurs de bois, Mandina-mancagne et Babonda (bourbier de 49 soldats sénégalais dans les années 90), Diagnon… 11 (11 coupeurs de bois tués)… sont des exemples typiques de villages meurtris et marqués par des événements douloureux. Des tragédies qui ont tristement rendu célèbres ces villages de la Casamance qui depuis sont en train de renaître de leurs cendres. Radioscopie de localités qui tentent d’effacer les stigmates d’un conflit avec son lot de morts.
Ils ont marqué l’histoire de ce conflit plus que trentenaire par de malheureux évènements qui s’y sont déroulés. Des tragédies qui ont rendu tristement célèbres ces villages de la Casamance. Boffa Bayotte par ce massacre qui y avait été perpétré, une tuerie qui avait fait 14 morts en 2018. Quatre ans après, ce village panse ses plaies et aborde un dynamisme de développement. Le village qui a beaucoup souffert de l’arrestation de ses fils jugés puis libérés reprend un souffle nouveau et chemine désormais vers le développement.
C’est le cas aussi de Mandina mancagne, autre village meurtri qui a connu l’un des pires événements de son histoire avec la mort de 23 soldats sénégalais tombés dans une embuscade tendus par des éléments de Atika, la branche armée du MFDC, un mois d’août 1997. Ce village qui était devenu fantôme, il y a quelques années renaît de ses cendres à la faveur du retour de ses populations. Aujourd’hui, Mandina mancagne a complètement changé de visage. L’eau, l’électricité et des infrastructures de bases sur place, à Mandina cette tragédie reste un vieux souvenir dans ce village situé à la lisière de Ziguinchor.
L’élan de développementy est perceptible depuis dix ans maintenant. Mandina s’est bien relevé de ses années de braise. Tout comme à Babonda où la vie a repris, les populations déplacées sont massivementrevenues après des années d’errance. La faute à une tragédie qui avait rendu tristement célèbre cette contrée. Vingt-six (26) soldats sénégalais pris au piège par des maquisards du MFDC ont péri dans ce village un mois d’août 1995. Dans cette spirale de violence figure également la tuerie de Diagnon, le dernier village du département de Ziguinchor sur l’axe Sud.
En décembre 2011, onze (11) jeunes du village partis chercher du bois dans la foret ne reviendront jamais, tués par un commando rebelle. Ce qui a perturbé le quotidien de ce village calme et qui était bien dans une dynamique de développement. L’agriculture, principale activité s’est depuis relancée. Diagnon a depuis amorcé son développement s’appuyant sur l’agriculture en attendant la concrétisation de l’agropole dans la zone d’Adéane.
La liste de ces villages meurtris ressuscitée de leur tragédie n’est pas exhaustive. L’assassinat de l’ancien président du conseil départemental de Ziguinchor El Hadji Oumar Lamine Badji dans son Sindian natal et cet autre meurtre à Mahmouda de Cherif Samsidine Aïdara qui gérait le dossier Casamance restent également gravés dans ce sombre tableau.
Les villages de Diegoune, Sindian… ont également subi les affres d’un conflit qui a beaucoup affecté les populations. Sans oublier le fameux carrefour de Manpalago zone de prédilection des bandes armées qui y perpétraient souvent des braquages. Mais aujourd’hui toutes ces zones ont réussi à effacer les stigmates d’un conflit qui a beaucoup retardé leur décollage économique. Ces villages jadis éprouvés par de douloureux événement se sont aujourd’hui résolument tournés vers le développement effaçant les stigmates d’un conflit qui s’éteint petit à petit.
LE GRAND BOND DE LA PRODUCTION LOCALE DE SÉRIES TÉLÉVISÉES
Les séries sénégalaises connaissent une forte ascension. Elles sont très suivies et même parfois au-delà du territoire national. Les vues sur YouTube, aidant, le secteur est devenu est véritable business
Les séries sénégalaises connaissent une forte ascension. Elles sont très suivies et même parfois au-delà du territoire national. Les vues sur YouTube, aidant, le secteur est devenu est véritable business. Elles seraient même en passe de supplanter les telenovelas et feuilletons hindous.
Le temps où les télénovelas sud-américaines et autres feuilletons hindous crevaient les petits écrans sénégalais en s’invitant dans nos salons semble révolu. Depuis quelques années, le cinéma local est en pleine effervescence avec des produits qui sont consommés même en dehors du territoire national.
Après la série «Un Café Avec», le premier long métrage diffusé par une télévision privée nationale (TFM), la naissance de la maison de production Marodi Tv a placé le Sénégal parmi les pays à grande production après le Nigéria et le Ghana. Maitresse d’un homme marié (2STV) écrit par le journaliste Kalista Sy et produite par cette maison de production, a porté au pinacle le cinéma sénégalais. Traduite en français en diffusée même sur A+, maitresse d’un homme marié, a conquis le public africain même si sa troisième saison n’a pas été au top.
Toujours pour le compte de Marodi, des séries comme Karma, Impact, l’Or de Ninki Nanka ou encore Virginie, ont eu une grande audience. Il y a aussi Emprise en encore Golden. Cependant, le reproche fait à Marodi est que souvent ses séries ne sont pas développées jusqu’à terme. Marodi n’est pas seule structure de production qui est sortie du lot. Il y a également Evenprod dont les réalisations accrochent. Après la série Idoles qui a laissé ses marques après la diffusion de ses saisons 1 et 2, Evenprod a bien assuré ses débuts. Sa transmission sur Wido a freiné sa popularité avant la mise en ligne de ses dernières saisons sur YouTube.
Mœurs, la brigade des femmes est arrivée par la suite, moins populaire mais, a été une réalisation suivie. Avec Infidèles, Evenprod, a réussi à ressortir la présence de la sexualité dans la société. Malgré les critiques et réticences, Infidèles continue d’être diffusé. L’activité de cette maison de production reste aussi marquée par des séries comme Ndiabaar, Vantours et tout récemment Munal. A côté de ces maisons de production, il y a des structures qui s’activent dans le domaine et qui visent plus l’audience locale.
Avec la diffusion de Dikoon, Famille Sénégalaise entre autres, Pikini production, s’est fait une place dans le secteur. Seulement, ses séries qui abordent souvent les faits de la société sénégalaise, ne sont pas traduites en français et ne peuvent donc, être s’exporter facilement. A travers son jeu d’acteurs, la simplicité du décor et le sujet abordé, le Polygame de senepeople, en un peu de temps, a accroché les Sénégalais. Récemment, la série Salma, une chronique whatpad transformée en une production audiovisuelle aiguise les appétits. Sa force, la présence remarquée de la religion dans le scénario.
Après maitresse d’un homme marié, Kalista Sy est revenue sur scène avec un nouveau concept Yaye2.0. Miroir d’une société trop existante envers les femmes, fait son bonhomme de chemin. La liste des séries très suivies d’ailleurs, est loin d’être exhaustive.
PODOR PLACÉ FOYER CHAUD
Une nouvelle épidémie menace le Sénégal. Il s’agit de la maladie à virus hémorragique dénommée «Crimée Congo».
Une nouvelle épidémie menace le Sénégal. Il s’agit de la maladie à virus hémorragique dénommée «Crimée Congo». Avec un décès enregistré dans la région de Saint-Louis dans la localité de Podor, le département de surveillance épidémiologique du ministère de la Santé et de l’action sociale parle de foyer de tension chaud tout en rassurant sur la gestion de cette pathologie.
Rien que pour cette année 2022, la maladie à virus hémorragique Crimée Congo a refait surface dans le pays quatre fois. Pour ce mois d’août, deux cas ont été enregistrés dans la région de Saint-Louis dans le département de Podor. Si un des cas a été guéri, l’autre a finalement été comptabilisé comme décès. Face à cette nouvelle alerte de cette épidémie qui menace le Sénégal depuis février dernier, le mois d’août semble être inquiétant avec l’enregistrement d’un décès. Un constat qui fera réagir le docteur Boly Diop, chargé de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé qui qualifie la situation de « foyer chaud » dans le département de Podor.
Pour Docteur Diop, la maladie Crimée Congo est une pathologie que le ministère surveille dans le cadre de réseau de surveillance sentinelle syndromique au Sénégal. « Vous savez au Sénégal, chaque semaine, on fait le reported des données sur l’ensemble des maladies à potentiel épidémique. La maladie à fièvre Crimée Congo a été détectée cette année pour la quatrième fois, au mois de février déjà, un cas a été confirmé dans la région de Tambacounda dans le département de Koumpentoum. Ce cas est pris en charge, il est guéri. C’est au mois de mai 2022 qu’un autre cas a été confirmé au niveau de la région de Matam, ce cas traité est guéri. Actuellement, on a un foyer chaud au niveau de la région de Saint-Louis département de Podor où deux cas ont été notifiés et malheureusement un décès enregistré », a renseigné Dr Boly Diop. En cette période hivernale avec la recrudescence des cas de paludisme dans les structures de santé, le spécialiste de santé publique alerte.
Pour Dr Diop, c’est la période de prédilection de ces fièvres hémorragiques virales qui ont presque les mêmes manifestations et le plus souvent, on ne peut pas les différencier du paludisme à moins de faire un prélèvement et d’envoyer au laboratoire pour le confirmer. « Au niveau du Sénégal, la surveillance épidémiologique se fait de manière régulière tout au long de l’année. Et si on voit les cinq à dix dernières années passées, presque dans toutes les régions, ces fièvres hémorragiques virales sont diagnostiquées et notifiées » a-t-il fait savoir. Et de renchérir : « le pays a un bon dispositif de surveillance épidémiologique qui trouve et cherche en tout cas, les moyens et cela nous permet de prendre les mesures idoines ».
UNE RIPOSTE ENGAGÉE À PODOR
Pour docteur Boly Diop, dès la déclaration de la maladie Crimée Congo au niveau de la région de Saint-Louis dans le département de Podor, un plan de riposte s’est rapidement organisé autour du gouverneur de ladite région et de l’ensemble des secteurs concernés. « Je rappelle que cette fièvre Crimée Congo est une zoonose. Une maladie qui se transmet d’un animal à l’humain. Dans la riposte autour du gouverneur, ces secteurs sont impliqués dont celui de la santé humaine, animale à travers l’élevage mais aussi l’environnement parce que l’on sait bien qu’avec la fièvre Crimée Congo, l’animal qui est infecté ne développe pas de symptômes mais la transmission peut se faire par l’intermédiaire d’une piqûre de tiques qui sont de petites bestioles qui piquent les animaux, sucent leur sang. A travers cette chaîne, ces bestioles peuvent être des vecteurs de transmission de la maladie à l’homme ». Dr Boly Diop a aussi informé qu’il y a d’autres professions qui exposent l’homme à cette maladie et ce sont les personnes qui travaillent autour du bétail en commençant par les vétérinaires, des abattoirs, mais aussi les femmes au foyer qui gèrent au quotidien le bétail surtout au moment de traire le lait.
LES MANIFESTATIONS DE LA MALADIE CRIMÉE CONGO
Pour le ministère de la Santé et de l’action sociale, la maladie Crimée-Congo est une pathologie potentiellement grave, si on ne prend pas en charge tôt les patients. « Comme on le sait, les manifestations sont essentiellement de la fièvre mais associée à d’autres symptômes que sont les maux de tête, les douleurs au niveau des articulations, les muscles mais aussi une sensation de fatigue intense » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « ce sont les caractéristiques de plusieurs maladies. Dans de rares cas, ces maladies à virus évoluent dans des formes graves hémorragiques. Et c’est ça qui fait la gravité de la maladie Crimée Congo, mais aussi le fait de donner un anti inflammatoire, précipite l’évolution vers les formes graves hémorragiques qui conduisent à des vomissements avec du sang, le sang qui coule à travers le nez et une diarrhée accompagnée de sang ». Pour le spécialiste, il y a un système avant-garde de surveillance qui permet de détecter la maladie de façon précoce même à l’état pré hémorragique et de prendre en charge le patient.
PRÉVENTION DE LA MALADIE CRIMÉE CONGO
La prévention de la fièvre de Crimée-Congo repose sur l’application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de tiques. Il s’agit d’éviter de manipuler des organes ou des carcasses d’animaux, d’utiliser des acaricides homologués à savoir produits détruisant les tiques sur les vêtements, d’utiliser aussi des répulsifs homologués sur la peau et les vêtements d’après les experts de la maladie.
MACKY PERD LA MAIN
La perte de vitesse politique du patron de la mouvance présidentielle est loin d’être un hasard, au égard de la succession des impairs dans la gouvernance dont il semble être lui-même le principal acteur
Le Président Macky Sall, maître du jeu politique depuis une dizaine d’années, est-il en train de perdre petit à petit la main ? Après la bérézina des Locales et la relative déroute aux Législatives qui lui ont coûté sa majorité mécanique à l’Assemblée nationale, une première dans l’histoire politique du Sénégal, la question taraude bien des esprits qui s’interrogent aujourd’hui sur la marge de manœuvre du Président en perspective de la présidentielle de 2024. Il faut dire que la perte de vitesse politique du patron de la mouvance présidentielle est cependant loin d’être un hasard, eu égard à la succession mécanique des impairs de gouvernance politique dont il semble être lui-même le principal artisan.
Beaucoup de partisans du président Macky Sall prétendent que la percée de l’opposition notée à l’issue des dernières élections locales, mais aussi plus récemment avec les législatives du 31 juillet 2022, réside dans le fait que moult responsables politiques de Benno Bokk Yakaar sont rejetés par leurs propres bases politiques. Seulement, les tenants de cette thèse aux relents minimalistes semblent vouloir mettre sous le boisseau le désamour latent et continu d’une large frange de la population sénégalaise contre le Chef de l’État. Et cela, pour diverses raisons. A contrario, cette perception du vote-sanction contre les responsables locaux de Benno contribue à empêcher le président Macky Sall de situer les vraies raisons à l’origine de ses déboires politiques actuels.
Outre les conditions de vie difficiles dictées par l’inflation et la hausse généralisée des denrées de première nécessité, la rupture de confiance et le sentiment d’injustice semblent avoir sapé la sympathie que vouait le peuple sénégalais à celui qui aurait fait de Fatick et du Fouta ses titres fonciers. Et cela ne date pas du quinquennat (2019-2024). Déjà, pas mal de Sénégalais ont commencé à se repositionner vis-à-vis du président Macky Sall à partir du moment où celui-ci a forcé un premier mandat de sept (7) au lieu de cinq (5) ans, nonobstant qu’il avait promis pendant la campagne présidentielle de 2012 de faire un quinquennat en lieu et place d’un septennat que disposait la Constitution. Même si ce sont les «Sages» du Conseil constitutionnel qui ont réfuté la réduction du mandat à cinq ans suite à l’élection de l’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade à la Présidence, une partie des citoyens ne s’est pas gênée pour penser qu’il s’agissait d’un coup monté de toutes pièces pour permettre à Macky Sall de faire un premier mandat de sept ans au lieu de cinq. Du coup, un premier coup érodait la confiance des suffragants auprès du maître du jeu politique.
LA JUSTICE SOUS LE BOISSEAU
Auparavant, l’ancien maire de Fatick avait réactivé la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI) en mai 2012 pour répondre à la demande sociale de reddition des comptes, en somme de poursuivre les dignitaires soupçonnés d’avoir détourné l’argent du contribuable sous le magistère de l’ancien président Abdoulaye Wade. Une affaire communément appelée «traque des biens mal acquis ». Mais coup de théâtre ! Parmi les 25 personnes mises en cause, seul Karim Meïssa Wade, le fils d’Abdoulaye Wade, a été poursuivi et condamné, le 23 mars 2015, à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite. Ce qui a eu pour conséquence de le rendre inéligible. Karim Wade «retrouvera» plus tard la liberté à la suite d’une grâce présidentielle accordée, le vendredi 24 juin 2016, par le chef de l’Etat Macky Sall. Là encore, le procédé aux apparences tendancieuses laissait penser qu’il y avait anguille sous roche.
En effet, Karim Wade s’est immédiatement envolé vers Doha, capitale du Qatar, à bord d’un jet privé et à côté du procureur général du Qatar [sic]. Depuis lors, le responsable du PDS n’a plus jamais posé les pieds au Sénégal. Certains Sénégalais n’ont pas manqué d’y voir une sorte de stratagème perpétrée par la plus haute autorité de l’État pour écarter un adversaire politique.
L’affaire Khalifa Sall, du nom de l’ancien député socialiste et maire de Dakar, viendra écorner davantage la crédibilité politique du président Macky Sall. Un des leaders les plus actifs sinon charismatiques de l’opposition, Khalifa Sall a également été condamné en mars 2018, à 5 ans de prison ferme, assortie d’une amende pénale de 5 millions francs CFA, sans dommages et intérêts dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Le 29 septembre 2019, Macky Sall graciait le maire de Dakar qui est aussi frappé d’inéligibilité, tout comme Karim Wade. Depuis lors, Khalifa Sall est écarté des compétitions électorales après avoir été révoqué de son poste de maire par Macky Sall lui-même.
CONTRAINTES LIBERTICIDES
Comme si cela ne suffisait pas, les mesures liberticides (interdictions de manifester, garde à vue à outrance de certains activistes opposés au camp de Macky Sall), comme les dommages collatéraux du Covid-19 (couvre-feu, restrictions de la liberté de circulation, port de masque obligatoire dans certains lieux publics) ont grandement contribué à grossir l’ire de beaucoup de «goorgoorlu», déjà englués dans la précarité. Des frustrations qui ont trouvé leur exutoire, lors des manifestations émeutières du mois de mars 2021, sources d’une quinzaine de morts dans le pays. Il faut dire que, là aussi, l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, impliquant le leader de Pastef-Les Patriotes, et son traitement judiciaire ont fini de conforter l’opinion d’une large frange de la population qu’après Khalifa Sall et Karim Wade, Macky Sall instrumentalisait la justice, pour liquider un challenger politique.
OPA SUR LES DENIERS PUBLICS
Parallèlement, les accusations de fraude et de détournement de deniers publics dans lesquelles sont cités les proches du Président à l’instar d’Alioune Sall, frère de Macky Sall, mais aussi Mansour Faye, beau-frère du chef de l’État, contribuaient à desservir le quatrième président du Sénégal. Les dossiers des organes de contrôle mis sous le coude s’y ajoutant, à côté des centaines de milliards dépensés dans des projets aux résultats mitigés (Plan décennal de lutte contre les inondations, TER…) ont eu pour consécutive de fragiliser le fond électoral du chef de l’Etat, suite à une désaffection des populations. Que dire, par ailleurs, des scandales de trafics de faux billets et de passeports diplomatiques, dans lesquels les députés apéristes étaient impliqués lors de la 13ème législature, tout en jetant le discrédit sur leur propre parti ? Il faut relever enfin que le suspense entretenu par le président Macky Sall, qui n’a toujours pas édifié les citoyens s’il allait ou non rempiler pour un troisième mandat, semble lui avoir coûté cher, en termes de crédit électoral. Beaucoup de Sénégalais hostiles à l’idée de troisième mandat se sont mis à douter des intentions politiciennes de Macky Sall. Raison suffisante pour certains de lui tourner simplement le dos.
Le rouleau compresseur «Tout sauf Macky et Cie», en vogue chez les populations, pourrait ainsi expliquer en grande partie les défaites enregistrées par le pouvoir, lors des derniers scrutins. Comme dans une sorte de grand avertissement adressé avant tout au maître du jeu, invité à écouter attentivement les messages de son peuple, à se réinventer et réajuster sa politique suivant les vraies aspirations de tous ses compatriotes qui ont sanctionné son camp et sa gouvernance politique et économique.