SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
15 août 2025
Par Senghane SENGHOR
AMNISTIER DES CRIMES ECONOMIQUES, UN PRECEDENT IMMORAL ET DANGEREUX
Les Sénégalais doivent se préparer à faire face à cette forfaiture, car, en plus de disposer du droit de définir les priorités, du droit d’arbitrage, de celui de préparer les budgets et de les mettre en œuvre, le pouvoir du président Macky Sall
Le régime du président Macky Sall a finalement confirmé officiellement une rumeur persistante à travers le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 28 septembre 2022 qui rapporte : «Abordant la consolidation du dialogue national et l’ouverture politique, le président de la République demande au Garde des sceaux, ministre de la Justice, d’examiner, dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote.» Cette instruction du président de la République prouve sa préférence pour l’amnistie, mais révèle, par l’utilisation de «personnes ayant perdu leurs droits de vote», article partitif, que des personnalités précises sont bien visées.
En dehors de la loi no01/2005 votée le 7 janvier 2005 portant amnistie de plein droit de toutes les infractions criminelles ou correctionnelles commises entre le 1er janvier 1983 et le 31 décembre 2004, baptisée «Loi Ezzan» du nom du député qui l’avait proposée, aucune autre loi d’amnistie n’a suscité autant de controverses, preuve que la démocratie sénégalaise est en marche. Mais qu’est-ce que l’amnistie ?
La loi d’amnistie est une mesure législative prévue à l’article 67 de la Constitution du Sénégal du 22 janvier 2001. Elle est votée par l’Assemblée nationale suite à un projet ou une proposition de loi. C’est une fiction légale dont l’objectif principal est d’effacer définitivement des faits normalement criminels ou délictuels entre deux dates bien définies. Elle vise donc des faits et non des hommes. La Cour de cassation française précisait dès 1839 que l’amnistie avait pour objet «de couvrir du voile de l’oubli et d’effacer le souvenir et l’effet des condamnations et des poursuites».
Concrètement, cela signifie que l’on fait comme si l’infraction n’avait jamais été commise. Les condamnés en train de purger des peines qui entrent dans le champ d’application de la loi d’amnistie, sont immédiatement libérés, alors que ceux qui les ont déjà purgées les verront disparaître de leur casier judiciaire. Les délinquants ou criminels qui n’ont pas été jugés ne pourront plus être inquiétés.
Dans le contexte sénégalais actuel, une telle loi n’est rien d’autre qu’une monstruosité qui viole le droit à l’égalité des citoyens qui constitue un des fondements de la République. Car comment comprendre qu’entre deux compatriotes que l’un puisse être lavé des crimes et délits commis, alors que l’autre ne peut l’être sur le seul prétexte que le premier se retrouve dans la période arbitrairement choisie par les autorités et que le second reste en prison ou perde ses biens pour avoir raté de justesse l’intervalle de deux, trois jours ou une semaine visé par la loi d’amnistie ? C’est d’ailleurs pour ces raisons évidentes que la doctrine considère que l’amnistie est démagogique, dangereuse et susceptible même de violer le droit à l’égalité des citoyens, ainsi que le droit à une Justice équitable.
Le caractère pervers de l’amnistie dans un contexte de lutte contre la mauvaise gouvernance
Le Sénégal a mis en place la Cour des comptes, l’Ofnac, voté une loi sur la déclaration de patrimoine, créé la Cour de répression de l’enrichissement illicite, ratifié les principales conventions de promotion de la bonne gouvernance et affirmé son attachement à la transparence dans la conduite et la gestion des affaires publiques. Il risque de présenter à l’Assemblée nationale, la pire loi de son histoire. Les Sénégalais doivent se préparer à faire face à cette forfaiture, car, en plus de disposer du droit de définir les priorités, du droit d’arbitrage, de celui de préparer les budgets et de les mettre en œuvre, le pouvoir du Président Macky Sall, aidé en cela par des forces occultes, réclame le droit de ne pas rendre compte.
Soutenir cette loi d’amnistie, c’est se rendre complice de la mise à mort de la lutte contre la mauvaise gouvernance économique, c’est promouvoir l’impunité, c’est couvrir le pillage des ressources publiques. Le précédent dangereux ne fait d’ailleurs aucun doute dans la mesure où nos acteurs politiques aiment se référer à l’histoire pour justifier leur désinvolture. Le plus inquiétant dans l’affaire, c’est des pro-amnistie qui brouillent les pistes avec des discours certes politiques mais dépourvus de scientificité.
L’amnistie dans l’histoire politique du Sénégal
Le Sénégal pratique l’amnistie depuis le 3 avril 1959. Déjà à cette date, le législateur avait retiré du champ d’application des lois d’amnistie, certaines infractions.
Aucune des onze (11) lois d’amnistie votées au Sénégal de 1959 à nos jours n’a introduit dans son champ d’application, les infractions à caractère économique. Mieux, les lois du 6 mai 1981, du 5 juillet 1983 et du 5 juin 1988 excluent expressément de leur champ, les faits de détournement de deniers publics, de corruption et d’enrichissement illicite. Si le législateur a besoin de procéder à des exclusions en matière d’amnistie, c’est pour rappeler que malgré la mesure d’oubli, la société reste attachée à certaines valeurs. D’ailleurs, pourquoi et au profit de qui devrions-nous accepter d’oublier jusqu’aux infractions qui ne sont pas découvertes à ce jour ? Que ferons-nous des 25 autres suspects qui devaient être poursuivis au même titre que Karim Wade ? Et ces innombrables actions de consolidation de la promotion et de la protection de la bonne gouvernance ?
En outre, il est important de rappeler que dans l’affaire Karim Wade comme dans le dossier de Khalifa Sall, c’est la forme de la procédure qui est contestée, mais aucun juriste sérieux ne peut pertinemment s’attaquer au fond.
L’amnistie face au respect des droits humains
Au plan international, les lois d’amnistie dont l’objectif généralement déclaré est de «taire les rancœurs, apaiser les esprits et asseoir un dialogue durable» sont de plus en plus décriées.
C’est dans cette logique que le Comité des droits de l’Homme des Nations unies recommande au Sénégal de supprimer toute amnistie pour les crimes internationaux commis par chacune des parties au conflit dans le dossier casamançais afin de pouvoir mener des enquêtes et que les responsables soient punis… Il est utile de rappeler qu’en 2005, la Fidh, l’Ondh et la Raddho avaient saisi la Commission de l’Union Aafricaine par la Communication 304/05, pour contester le vote de la loi Ezzan, en alléguant la violation de l’Article 7.1 de la Charte africaine qui dispose que «toute personne a le droit à ce que sa cause soit entendue. Ce droit comprend le droit de saisir les juridictions nationales compétentes de tout acte violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus et garantis par les conventions, les lois, règlements et coutumes en vigueur».
En outre, la Communication 304/05 visait à dénoncer l’impunité que consacre la loi d’amnistie dite Ezzan en rendant impossibles les poursuites contre les auteurs de crimes, en flagrante violation de l’article 7.1.a de la Charte africaine. Certes, les requérants avaient été déboutés sur le fondement de n’avoir pas épuisé les voies de recours internes, mais dans le fond, les raisons d’alors restent valables sauf que les acteurs ont peut-être évolué dans leurs positions.
LE CORTEGE DE SONKO GAZÉ À JOAL
La première étape du «Némékou Tour» du président du Pastef à Joal-Fadiouth, dimanche 16 octobre 2022 a été marquée par un incident causé par la gendarmerie
La première étape du «Némékou Tour» du président du Pastef à Joal-Fadiouth, hier, a été marquée par un incident causé par la gendarmerie. Les hommes en bleu ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser des «attroupements» sur ordre du Préfet de Mbour. Des accusations rejetées par le leader des «Patriotes», qui s’en est longuement expliqué et défendu.
– Le leader du Pastef a entamé hier, dans le département de Mbour, le Nemekou Tour. Cette visite a débuté dans la commune de Joal-Fadiouth et se poursuivra dans les autres communes du département de Mbour.
Mais à l’étape de Joal, la visite de Ousmane Sonko a été très mouvementée, car elle a été émaillée d’incidents. Son cortège a reçu des jets de lacrymogènes de la part de la gendarmerie qui lui reproche de faire des attroupements.
Pourtant, tout allait bien dans cette tournée, jusqu’à ce que la gendarmerie débarque à bord de 7 pick-up pour ordonner au leader du Pastef de mettre un terme à son Nemekou Tour. Le Préfet du département de Mbour aurait délivré une réquisition à Ousmane Sonko, dans laquelle l’autorité administrative lui reproche de provoquer un attroupement non autorisé.
«Des éléments de la gendarmerie sont venus nous retrouver chez le curé, en nous disant que nous n’avions pas le droit de nous réunir sans autorisation. Ils nous ont demandé de quitter les lieux. C’est au moment où nous partions qu’ils nous ont poursuivis à hauteur de la gendarmerie. Finalement, on nous a poursuivis avec des jets de lacrymogènes», a déploré ce militant du Pastef.
Déterminés à poursuivre ce Nemekou Tour, le convoi de Ousmane Sonko a été encerclé par la gendarmerie qui lui a demandé de quitter la voie publique. En guise de réponse, il leur oppose un niet : «Moi, je suis juriste et vous l’êtes certainement. Dans votre formation, en tant que gendarme, pour qu’un délit soit constitué, il faut un certain nombre d’éléments. Où est-ce qu’on m’a vu appeler les gens à un attroupement ? Moi-même, si je vais à un décès, les gens vont venir. Laissez-nous tranquilles», a dit Ousmane Sonko au chef de la gendarmerie qui était venu lui parler.
Malgré les assurances de Ousmane Sonko, la gendarmerie tenait à faire respecter l’ordre qu’elle a reçu. Une réponse qui a irrité le leader du Pastef, qui s’est braqué. «Si vous voulez m’arrêter, faites-le. Personne ne pourra m’interdire d’exercer mes droits, il faut arrêter ! On vous donne des ordres qui sont manifestement illégaux, qui ne sont assis sur rien. Pourquoi vous lancez des lacrymogènes ? Toutes ces personnes qui sont sorties, je ne les ai pas appelées. Si vous m’aviez laissé, il n’y aurait eu aucun problème. J’entre dans ce quartier, les gens vont sortir. Si je vais à la Dic (Division des investigations criminelles), les gens vont sortir. Si je vais rendre visite au Khalife général des Mourides, les gens vont sortir, je n’y peux rien, c’est la volonté divine. Ce que vous ne savez pas, vous êtes en train de faire ma tournée», a déclaré Ousmane Sonko.
MACKY TRAQUE LES PRO-MIMI
La fronde de Mimi Touré contre la mouvance présidentielle risque de coûter cher à beaucoup. Des personnes connues ou perçues comme étant proches ou sympathisants de l’ancienne Première ministre vont perdre leur poste dans les prochains jours
La révolte de Mimi Touré expose dangereusement tous ses proches. Ceux qui sont connus ou qui ont exprimé de la compréhension ou de la sympathie par rapport à l’attitude de l’ancienne Première ministre courent le risque de perdre bientôt leur poste.
La fronde de Mimi Touré et sa stratégie de défiance envers le camp présidentiel vont coûter cher à plusieurs personnes. Des personnes connues ou perçues comme étant des proches ou des sympathisants de l’ancienne Première ministre et membre éminente de l’Alliance pour la République vont perdre leur poste dans les jours à venir. Le Président Macky Sall est en train de finir la confection d’une liste d’un certain nombre de cadres de l’appareil d’Etat, sur lesquels le couperet du limogeage va tomber incessamment.
Le chef de l’Etat a obtenu des informations selon lesquelles ces personnes voulaient, au sein de l’appareil d’Etat -aussi bien dans les cabinets ministériels, au Palais, dans des agences nationales que dans plusieurs autres structures de décision-, alimenter la députée dissidente en informations de manière à fragiliser le camp du Président. En fait, Mme Aminata Touré, de la même manière qu’elle avait fait au Conseil économique, social et environnemental (Cese), avait posé les bases d’un Etat-major virtuel qui lui aurait permis non seulement de continuer à s’informer sur les affaires de l’Etat, mais même de tenter de les orienter dans un sens qui serait favorable à ses intérêts. Il se dit même dans les cercles du pouvoir, que c’est l’une des raisons qui ont dissuadé le Président Macky Sall de la soutenir pour la présidence de l’Assemblée. Le chef de l’Etat et ses proches craignaient de la voir remettre en place une autre armée mexicaine à sa solde, qui n’aurait été là que pour préparer et servir son agenda personnel.
Cela avait d’ailleurs inquiété des députés de son parti, qui avaient fait savoir au président de l’Apr, qu’ils ne se sentaient pas enthousiasmés par l’idée de voir Mimi Touré monter au Perchoir de l’Assemblée nationale.
Avec sa rébellion ouverte, Mimi Touré a fini d’exposer toutes les personnalités proches du pouvoir, qui ont semblé sensibles ou qui ont déclaré soutenir ses prétentions et voulu la défendre. Il ne faudrait pas s’étonner de voir, au fil des communiqués du Conseil des ministres, au titre de mesures individuelles, que des changements sont opérés dans plusieurs structures de l’Etat. Même si elle ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme de la part de ses anciens camarades de parti, l’ancienne Envoyée spéciale de Macky Sall avait tout de même ses obligés. Et pour ceux-là, risque de venir le temps de manger leur pain noir.
Par Madiambal DIAGNE
SI J’AVAIS UN CONSEIL À DONNER À MIMI TOURÉ
Aminata Touré fait exactement ce qu’elle reprochait avec véhémence à son prédécesseur à la fonction de Premier ministre, Abdoul Mbaye. Elle n’est plus à sa place dans cette Assemblée nationale et devrait rendre son mandat
J’ai facilité les retrouvailles entre le Président Macky Sall et Mme Aminata Touré, après leur brouille consécutive au limogeage de cette dernière, en novembre 2020, de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Il ne saurait être question de révéler les péripéties et la teneur des discussions, à moins d’y être autorisé par les protagonistes qui souhaiteraient satisfaire à un devoir de vérité et de transparence. Seulement, je ne peux me taire devant de graves accusations que Mimi Touré a portées à l’endroit du président de la République et de son épouse. Dans une lettre, en date du 15 septembre 2022, adressée au chef de l’Etat et qu’elle a pris soin de rendre publique, Mme Aminata Touré alerte sur un projet «d’actions de neutralisation physique» concocté contre sa personne par «des éléments proches de l’entourage du président de la République et de la Première dame qui envisageraient de l’attaquer physiquement afin que le suppléant en droit de siéger puisse la remplacer définitivement à l’Assemblée nationale».
Il est triste que Mimi Touré en arrive à user des mêmes méthodes que Abdoul Mbaye
On ne peut pas ne pas avoir la gorge nouée, en relisant certains écrits de Mimi Touré. Pour exprimer son courroux parce qu’elle n’a pas été choisie par le Président Macky Sall pour le poste de présidente de l’Assemblée nationale, elle cherche aujourd’hui à faire le plus mal, en personnalisant le débat politique et surtout en adoptant la stratégie de la terre brûlée. Mimi Touré verse dans l’invective, et fait exactement ce qu’elle reprochait avec hargne et véhémence à son prédécesseur à la fonction de Premier ministre, Abdoul Mbaye.
Le simple fait que de tous les responsables politiques sénégalais, du pouvoir comme de l’opposition, Mimi Touré ne trouve que la seule personne de Abdoul Mbaye pour lui apporter un soutien public dans cette nouvelle croisade contre Macky Sall, devrait lui faire prendre la mesure de son fourvoiement. On a beau vouloir être amnésique, on peut encore se remémorer les esclandres de la passation du témoin entre ces deux personnes. De même, qu’est-ce que Mimi Touré avait épargné à Abdoul Mbaye quand celui-ci avait sollicité la protection de l’ambassade de France (son autre Patrie) à Dakar quand il estimait craindre pour sa vie parce qu’il aurait été victime d’un cambriolage à son domicile ?
Justement, quelle est cette facilité à prêter à chaque fois au pouvoir politique, le sinistre dessein de chercher à assassiner des adversaires, sans jamais déposer une plainte, encore moins fournir la moindre preuve ? C’est devenu une rengaine que quiconque n’est pas d’accord avec le pouvoir politique sorte pour déclarer être dans la ligne de mire d’escadrons de la mort, alors que pas une seule fois quelqu’un n’a été tué ou blessé !
Mimi Touré, Abdoul Mbaye, Mankeur Ndiaye, Ousmane Sonko, Mamadou Lamine Diallo, Khalifa Ababacar Sall, Barthélemy Dias, Serigne Moustapha Sy, Cheikh Oumar Diagne, Imam Alioune Ndao, des journalistes, des syndicalistes, entre autres, craindraient tous pour leur vie. Comble de lâcheté, le «droitde-l’hommiste», Alioune Tine, pour se sortir d’un débat sur Twitter avec moi, déclarait se fonder sur cela et sur une sortie du ministre Cheikh Oumar Anne qui l’accusait d’être politiquement partisan, pour dire craindre désormais pour sa vie. Avec un sourire dépité, on s’est rappelé la bruyante fuite de Alioune Tine en 2012 pour se sauver des escadrons de la mort du «dictateur» Abdoulaye Wade. Il était allé se réfugier chez le «Grand démocrate» Blaise Compaoré ! L’épisode a vite été oublié. On en finit par banaliser toutes les impostures. Comme celle de ces nombreux universitaires qui tordaient le cou à tous les principes de Droit pour défendre, comme des experts neutres, des causes partisanes et qui finissent par être cooptés dans le nouveau directoire politique du parti Pastef de Ousmane Sonko. Nous ne nous y trompions pas quand nous soulignions dans ces colonnes : «Le manifeste des 102 impostures» (1er mars 2021) pour répondre à un groupe d’universitaires qui avaient publié un pamphlet pour fustiger l’état de la démocratie au Sénégal.
Les autres armes non conventionnelles de Mimi
Si elle en jugeait par les nombreux «likes» et autres «j’aime» qui fleurissent sur les réseaux sociaux, Mimi Touré peut croire qu’elle a le vent en poupe. Elle se tromperait. Ceux qui l’encouragent ainsi, sont ceux qui considèrent que tout ce qui déplairait à Macky Sall leur plait. Cela ne saurait être un objectif politique. Nous lui disions la même chose, le 7 juillet 2014, dans un papier intitulé : «Devoir de vérité entre amis», quand elle empruntait la même voie, après avoir été démise du poste de Premier ministre. Mimi fait des sorties à l’emporte-pièce juste pour remuer le couteau dans la plaie. Elle voudrait porter un combat contre un népotisme relatif à des liens de parenté avec le président de la République. Les juristes diront la pertinence ou l’adéquation ou la conformité d’une telle démarche avec les principes fondamentaux de la République. Il reste qu’on peut se demander si Mimi Touré a encore toute sa tête. Quand elle battait campagne en 2019 pour la réélection de Macky Sall, ne savait-elle pas que le président de la République avait déjà nommé son propre frère, Aliou Sall, à un emploi public ?
Mieux, elle disait sur la nomination de Aliou Sall à la Caisse des dépôts et consignations, le 29 juillet 2017, au micro de la Rfm et avec fermeté : «C’est le président de la République qui nomme aux fonctions civiles et militaires, point barre !» Ne savait-elle pas également que Mansour Faye, frère de la Première dame, était aux affaires depuis 2012 ? Pourtant, Aminata Touré a battu campagne à Saint-Louis, en 2019, et aux élections législatives de juillet 2022 aux côtés du même Mansour Faye.
A cette dernière occasion, elle se félicitait des réalisations dans la ville de Saint-Louis ainsi que de la bonne gouvernance et raillait l’opposition, leur disant : «Avec le pétrole et le gaz, nous ne donnerons pas nos richesses à des amateurs.» On peut sous-entendre alors que Mansour Faye n’apparaissait pas comme un «amateur» aux yeux de Mimi Touré. Quid de Amadou Mame Diop que le Président Macky Sall lui a préféré au Perchoir ? Mimi Touré avait battu campagne à ses côtés à Richard-Toll et cela ne semblait pas la déranger le moins du monde. Il nous revient à l’esprit l’apostrophe de Michel Poniatowski à l’endroit de l’ancienne ministre Françoise Giroud : «Quand on a goûté aussi longtemps à la soupe, il est bizarre de lui trouver à la fin un goût amer.»
De même, Mimi Touré s’épanche sur l’intention qu’elle prête au Président Macky Sall de se préparer à se déclarer candidat pour la Présidentielle de 2024, et que cela justifierait qu’il n’ait pas voulu d’elle à la tête de l’Assemblée nationale. L’argument apparaît bien spécieux car on ne sait pas comment un président de l’Assemblée nationale pourrait empêcher un tel projet politique. Aussi, devant des personnes qui pouvaient travailler l’oreille de Macky Sall en faveur de ses propres intérêts, Mimi Touré n’a jamais manifesté une opposition à l’idée avancée d’une nouvelle candidature de Macky Sall. Peut-être que l’idée était prématurée ou que Mimi cachait bien son jeu comme «Maisy Mouse», le célèbre personnage de Lucy Cousins.
Je continue à croire que Mimi Touré vaut mieux que cette posture qu’elle s’obstine à se donner
Mimi Touré est en train de travailler contre elle-même et est partie pour déposer un bouquet de chrysanthèmes sur sa carrière politique. Elle a choisi de garder son mandat de députée et de quitter le groupe parlementaire Benno bokk yaakaar. Libre à elle de le faire mais devrait-elle, comme elle l’annonce du reste, utiliser systématiquement son mandat contre le camp politique qui lui a permis de l’obtenir ? Elle ne tirerait aucune gloire d’une déchéance forcée de son mandat, d’autant qu’elle n’est pas sans savoir que de nombreux députés de l’opposition se feraient un plaisir d’assouvir une certaine petite vengeance ou de lui régler de vieux comptes. Il est étonnant et insolite que pas un député de la majorité qu’elle prétendait incarner à l’Assemblée nationale ne l’ait suivie dans sa fronde. Placé dans les mêmes circonstances en 2008, Macky Sall avait rendu au Président Wade, tous les mandats électifs obtenus sous la bannière du Parti démocratique sénégalais (Pds) et avait réussi à entraîner dans son départ, d’autres députés de la majorité. Au registre des principes éthiques, Mimi ne devrait pas faire moins que celui qu’elle pourfend !
En outre, on peut bien se demander si les prétentions de Mimi Touré seraient plus légitimes devant le profil bas d’un Aly Ngouille Ndiaye, d’un Oumar Youm ou d’un Abdoulaye Daouda Diallo ou d’autres responsables politiques qui peuvent se targuer de gagner régulièrement dans leurs fiefs ? Mais le plus désolant pour toute personne qui voudrait continuer de garder Mimi Touré en estime, est de la voir se jeter ainsi dans la gueule du loup. On devine bien que nombre de ses collègues députés lui rendront la vie dure dans les travées de l’Assemblée nationale. Elle va en essuyer des vertes et des pas mûres, on va la vexer, la provoquer, lui manquer de respect, au risque pour elle de se donner en spectacle et écorner gravement son image. On peut même considérer qu’en ne la choisissant pas pour la présidence de l’Assemblée nationale, Macky Sall a pu éviter à Mimi Touré une déconvenue certaine, pour ne pas dire l’humiliation de voir des députés de son propre camp voter pour un autre candidat. Le camouflet et les conséquences politiques ne sauraient être acceptables pour le camp du Président Sall. Fallait-il que le Président Sall prît un tel risque avec une majorité devenue si volatile ? Assurément non !
Au demeurant, franchement, dans sa posture actuelle et vu les circonstances et surtout sa stature et son parcours, Mimi Touré mériterait mieux que d’avoir à croiser le fer, à chaque séance parlementaire, avec des Mame Diarra Fam, Coura Macky, Guy Marius Sagna, entre autres. Non, elle n’est plus à sa place dans cette Assemblée nationale et devrait rendre son mandat. Si j’avais un conseil d’ami à lui donner, ce serait bien celui-là !
SADIO MANE SUR LE PODIUM DU BALLON D'OR
L’attaquant international sénégalais, champion d’Afrique et meilleur joueur de la CAN 2021, sacré joueur de l’année 2022 par la CAF sera ce lundi 17 aux côtés de Karim Benzema, qui, sans surprise va succéder à Lionel Messi
Sadio Mané sur le podium du Ballon d’or France Football, informent des sources dignes de foi ! L’attaquant international sénégalais, champion d’Afrique et meilleur joueur de la coupe d’Afrique des nations (CAN 2021), sacré joueur de l’année 2022 par la CAF sera ce lundi 17 aux côtés de Karim Benzema, qui, sans surprise va succéder à Lionel Messi. C’est la deuxième plus grosse performance pour un joueur africain, après celle de Georges Weah en 1995. Jamais, un joueur du continent n’a réussi à atteindre ce niveau. Ni Drogba (4ème) encore moins Samuel Eto’o Fils. Pourtant, ils y avaient bel et bien leur place.
Sadio Mané ne sera pas le ballon d’or France Football. En tout cas pas cette année où tout semble indiquer que c’est l’attaquant du Real Madrid, Karim Benzema qui, va succéder à Lionel Messi, absent paradoxalement, tout comme Neymar Jr de la liste des 30 joueurs. Sportivement, l’attaquant français a survolé la saison en rapportant la finale de la Ligue des champions devant Liverpool de Sadio Mané au stade de France, le 28 mai dernier. Mieux, l’exemplarité qui était le seul critère devant empêchant à KB9 de devenir le 5ème français dans ce palmarès ; et qui avait privé Zinedine Zidane du sacre en 2000 et 2006, a été supprimé. Il ne reste plus qu’à dérouler le tapis rouge à l’ex-banni du football français lors de la cérémonie du trophée le plus convoité de l’année ce lundi 17 octobre, au Théâtre du Châtelet, Paris, France. Quant à l’attaquant du Bayern Munich, il va devoir se contenter d’une place sur podium.
SEUL GEORGES WEAH A FAIT MIEUX
Ce qui constitue tout de même une grosse performance pour la star du football sénégalais. Sacré joueur de l’année par la CAF, meilleur joueur de la CAN 2021, champion d’Afrique en titre avec le Sénégal, Sadio Mané est en passe de devenir le meilleur joueur de tous les temps au pays de la Téranga. Au niveau africain, seul Georges Weah, actuel président de la République du Libéria a fait mieux. L’ancien attaquant du Milan AC, est jusque-là le seul joueur du continent africain a remporté le ballon d’or France Football. C’était l’année de l’internationalisation du trophée. Jadis, il était exclusivement réservé aux joueurs européens. Ce qui fait d’ailleurs que les deux montres du football mondial ne figurent pas sur le palmarès. Il s’agit d’Edson Arantes do Nascimento dit Pelé et de Diégo Armando Maradona.
Rappelons que c’est sous l’impulsion des journalistes Gabriel Hanot, Jacques Ferran, Jacques Goddet et Jacques de Ryswick que le magasine France Football a créé la récompense dénommée Ballon d’or. Une très belle dame qui fait l’objet de toutes les convoitises. Nonobstant son âge, elle ne laisse apparaître aucune ride. Toutefois, ces attributions n’ont jamais été un long fleuve tranquille. Elles sont accompagnées de contestations, les unes plus virulentes que les autres. Ce qui se pousse certains observateurs à se poser des questions sur sa sincérité du vote. Mais surtout son caractère politique et mercatile qui la dévoie de plus en plus.
LE GRAND CHAMBOULEMENT
Cette année par exemple, on notera quatre grands changements. Alors que le trophée était attribué à l’issue d’une année civile, FF parle désormais de deux demi-saisons (janvier-juillet et août-décembre). Par conséquent, les performances des joueurs à la coupe du monde Qatar 2022 ne seront prises en compte que pour la saison 2022-2023. «On aboutit à une clarification des performances à comptabiliser et à évaluer», a détaillé Pascal Ferré, rédacteur en chef de France Football. Mais en plus du nouveau calendrier, FF a aussi changé son juré.
Ainsi, en plus des Rédactions de FF et de l’Equipe, il faut y ajouter son ambassadeur Didier Drogba et deux autres journalistes : le Vietnamien Truong Ahn Ngoc (du média The Thao & Van Hoa) et la Tchèque Karolina Hlavackova (du média Ruik). Motif: ils avaient donné le quinté exact des vainqueurs 2021. Ils participeront donc à la création des listes. Mais le plus étonnant, c’est au niveau de la sélection des votants.
De 170 journalistes, la liste a été rétrécie à 100 votants que FF appelle «élite de vrais connaisseurs». Sauf qu’ils sont choisis sur la base des 100 premiers pays au classement Fifa. L’Afrique voit ainsi son quota se rétrécir comme une peau de chagrin. Puisqu’elle n’aura droit qu’à 17 voire 20 votants ; contre une quarantaine accordée à l’Europe ; 18 à l’Asie, 10 à l’Amérique du Sud, 10 à la Concacaf et zéro à l’OFC. Un tel tamis vise selon «FF», à éviter les votes «fantaisistes». La dernière «révolution» qualifiée d’anti-Lionel Messi, c’est la disparition du critère «carrière du joueur». «Une manière de considérer la course au Ballon d’or comme une compétition ouverte, et non comme une chasse gardée», justifie Pascal Ferré.
Désormais, les 100 journalistes considérés comme une «élite de vrais connaisseurs» vont choisir le Ballon d’or à partir de trois critères. D’abord, ces performances individuelles et le caractère décisif et impressionnant des prétendants. Ensuite, les performances collectives et le palmarès accumulé au cours de la saison et enfin la classe du joueur et son sens du fair-play. A vous de jouer !
VOICI LA LISTE DES NOMMES
Trent ALEXANDER-ARNOLD (ANG, Liverpool)
Karim BENZEMA (FRA, Real Madrid)
Joao CANCELO (POR, Manchester City)
CASEMIRO (BRE, Real Madrid)
Thibaut COURTOIS (BEL, Real Madrid)
CRISTIANO RONALDO (POR, Juventus puis Manchester United)
Kevin DE BRUYNE (BEL, Manchester City)
Luis DIAZ (COL, FC Porto puis Liverpool)
FABINHO (BRE, Liverpool)
Phil FODEN (ANG, Manchester City)
Erling HAALAND (NOR, Borussia Dortmund puis Manchester City)
Sébastien HALLER (CIV, Ajax puis Borussia Dortmund)
Harry KANE (ANG, Tottenham)
Joshua KIMMICH (ALL, Bayern Munich)
Rafael LEAO (POR, AC Milan)
Robert LEWANDOWSKI (POL, Bayern Munich puis FC Barcelone)
Riyad MAHREZ (ALG, Manchester City)
Mike MAIGNAN (FRA, AC Milan)
Sadio MANÉ (SEN, Liverpool puis Bayern Munich)
Kylian MBAPPÉ (FRA, Paris-SG)
Luka MODRIC (CRO, Real Madrid)
Christopher NKUNKU (FRA, RB Leipzig)
Darwin NUÑEZ (URU, Benfica puis Liverpool)
Antonio RÜDIGER (ALL, Chelsea puis Real Madrid)
Mohamed SALAH (EGY, Liverpool)
Bernardo SILVA (POR, Manchester City)
SON Heung-min (CDS, Tottenham)
Virgil VAN DIJK (HOL, Liverpool)
VINICIUS JUNIOR (BRE, Real Madrid)
Dusan VLAHOVIC (SER, Fiorentina puis Juventus)
L’AS DOUANES EMPOCHE SON 10EME TITRE ET RETROUVE LA BAL
La Douane a réalisé la passe des 2 victoires en mettant la main sur la finale retour du championnat masculin de basket.
L’AS Douanes a été sacrée championne du Sénégal en remportant ce samedi devant le Dakar Université Club (DUC), le deuxième acte de la finale du play-off masculin. Dans un duel indécis d’un bout à l’autre, les Gabelous ont attendu les dernières secondes pour s’imposer au bout du suspense (73- 70) et arraché du coup leur 10ème titre de leur histoire (1998, 2007, 2008, 2011, 2014, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2022. Cet ultime titre, propulse les Soldats de l’économie à la 3ème édition de la Basketball African League (BAL) et confirme leur suprématie dans le basketball masculin.
La Douane a réalisé la passe des 2 victoires en mettant la main sur la finale retour du championnat masculin de basket. Après avoir remporté le premier acte sur la marque de (71-66), les Gabelous ont confirmé, ce samedi 15 octobre au stadium Marius Ndiaye, en exerçant une fois de plus leur domination devant le Dakar université club (73-70). Une victoire à l’arrachée qui ne s’est dessinée qu’à l’issue d’une rencontre indécise d’un bout à l’autre.
Décidés à arracher un troisième match d’appui ou «Belle», les «Etudiants» du DUC ont très vite bandé les muscles. Grâce à leur pointeur, en verve sur les tirs primés, Cheikh Bamba Diallo prend un départ canon pour enlever d’autorité le premier quart temps (16-22). En s’appuyant sur leur bon pivot Samba Daly Fall, les Gabelous ne tardent à faire la jonction (22-22) et ensuite se détacher (38-29). Ils atteignent la mi-temps avec un avantage de quatre points (38-34).
Au retour des vestiaires, le DUC allait revenir avec de bons arguments en défense et dans le jeu de transitions. Ce qui aura un écho au tableau d’affichage. Son meneur Thierno Niang et autre Cheikh Tidiane Faye prennent vite les devants (40-46, 4e). Pas pour longtemps, le meneur Alkaly Ndour permet aux Gabelous de réduire l’écart et de boucler cet troisième acte de jeu avec un handicap de 4 points (52-56, 30e). Dans le dernier quart temps, les hommes du coach de l’As Douanes Mamadou Guèye «Pa bi» restent sur les talons de l’adversaire (64- 64. 6e) avant de les contraindre à un chassé-croisé.
Aux tirs primés de Bamba Dieng et de Adama Diakité, permettant au DUC de repasser devant (66- 70), l’As Douanes répondait par une série de lancer-francs conclue par Madiara Dieng. Les Gabelous restent au contact (69-70, 8e) et se feront fort de prendre une courte et précieuse avance à dix secondes de la fin (71-70). C’est le tournant de la rencontre.
Dans cette dernière possession, le coach Sir Parfait Adjivon tente le coup de génie après le temps mort demandé. Dans cette attaque, les Gabelous manquent un dernier shoot. Dans cette ultime attaque menée par les Gabelous, le pivot Samba Daly Fall ne se loupe pas et marque d’un dunk le dernier panier de la partie. Ce dernier a terminé MVP de la finale et meilleur marqueur (17 pts). Cheikh Bamba Diallo du Duc se voit décerner le trophée Fair-Play.
Après avoir été ravi du titre en 2021 par son adversaire du jour, l’As Douanes prend sa revanche. C’est leur dixième sacre après ceux de 1998, 2007, 2008, 2011, 2014, 2016, 2017, 2018 et 2019. Elle se qualifie également pour la 2ème fois de son histoire à la BAL. L’AS Douanes avait pris part à la 3ème édition de la Basketball Africa League (BAL). Les Gabelous avaient pris part à la 1ère édition, disputée à Kigali en 2021 avec en prime un match en quarts de finale perdu devant l’US Monastir.
SANKARA TOUJOURS VIVANT
Samedi 15 octobre, à Dakar des Sankaristes et panafricanistes ont revisité la vision, les valeurs et les idées de Thomas Sankara, assassiné, il y a 35 ans jour pour jour.
Samedi 15 octobre, à Dakar des Sankaristes et panafricanistes ont revisité la vision, les valeurs et les idées de Thomas Sankara, assassiné, il y a 35 ans jour pour jour.
Il n’est plus, il y a 35 ans, mais sa vision, ses valeurs, ses idées sont encore d’actualité croient comme fer les condisciples de Thomas Sankara. Ils ont tenu à lui rendre un vibrant hommage ce samedi 15 octobre dans le cadre des activités mensuelles de l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement endogène (Arcade), appelées «Samedis de l’économie».
Abdou Aziz Ndao, membre de FRAPP a soutenu qu’il est plus temps et urgent que l’Afrique prenne son destin en main. «Aujourd’hui, nous devons être capables de choisir nos partenaires et non se faire choisir», soutient-il. Parce que dit-il «eux (français) prennent le temps de nous étudier avant de venir piller nos ressources ». Donc, «commençons à penser africain, à agir africain et à se nourrir de nos produits ». Il ajoute : « Aujourd’hui 80% du territoire Burkinabé est occupé par les djihadistes». D’où l’urgence de s’unir pour mettre en place «des écoles de guerre devant nous permettre d’élaborer des stratégies de guerre pour se prémunir des fossoyeurs, faute de quoi nous allons tout simplement disparaitre», avertit-il.
Le doyen Alla Kane, ancien inspecteur des impôts et domaines de saluer la vision du leader charismatique, Thomas Sankara qui a su changer le nom de pays «Haute-Volta pour devenir Burkina Faso qui signifie littéralement patrie des personnes intègres». Il estime que 35 ans pour faire jaillir la vérité sur l’assassinat de Thomas Sankara est «trop». Ce qui lui fera dire que «l’élite africaine est responsable de tout ce qui se passe de mal sur le continent», notamment «la petite bourgeoisie». Qui, pour lui, doit être «dénoncée et combattue». M. Kane de soutenir que l’assassinat de Sankara n’aurait pas été si le monde avait connu l’avènement des réseaux sociaux.
Selon lui : «Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont un levier puissant pour dénoncer, alerter et prévenir sur tout ce qui se trame». Henriette Faye de Arcade de dénoncer : «35 ans après l’assassinat de du visionnaire Sankara, l’impérialisme est toujours présente en Afrique et sous différentes formes. Pire encore, sous le couvert des fils d’Afrique ».
Pour conforter ses propos, elle convoque entre autres citations : « Les grandes tragédies de l’histoire révèlent les grands hommes, mais ce sont les minables qui provoquent toujours ces tragédies». Selon elle, cette citation montre bien la grandeur de l’homme mais également combien ses complices sont minables. La seconde citation : «on peut tuer un homme mais pas ces idées », illustre bien la commémoration de sa vision du leader, soutient-t-elle Demba Moussa Dembélé, président de l’Arcade de rappeler que l’Afrique a toujours eu de grands hommes, des visionnaires comme Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Mouammar Kadhafi, Cheikh Anta Diop entre autres qui ont été tous «liquidés par la France».
« PERSONNE N’A INTERET QU’ON AILLE AU SCRUTIN PRESIDENTIEL DE 2024 SANS OUSMANE SONKO »
Invité de l’émission Grand jury de la Radio futurs média (Rfm privée), Mary Teuw Niane a indiqué que « personne n’a intérêt qu’on aille au scrutin présidentiel sans le principal opposant à Macky Sall »
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Mary Teuw Niane, demande la levée de l’épée Damoclès sur les maires de Ziguinchor et de la ville de Dakar.
Invité de l’émission Grand jury de la Radio futurs média (Rfm privée), Mary Teuw Niane a indiqué que « personne n’a intérêt qu’on aille au scrutin présidentiel sans le principal opposant à Macky Sall ». « Il faut profiter de cette période pour vider tous les contentieux qui ont des relents politiques. Et c’est dans ce sens que je pense qu’il est important de terminer cette épée de Damoclès qui est sur la tête de Ousmane Sonko et Barthélémy Dias », a-t-il lancé.
Avant d’ajouter : « On parle de Khalifa Sall et de Karim Wade, mais on oublie quand même qu’il y a deux autres leaders de l’opposition qui, pour d’autres raisons, peuvent être dans une situation d’inéligibilité. Et personne n’a intérêt qu’on aille aux élections présidentielles et que Monsieur Ousmane Sonko ne puisse pas y participer. Et personne n’a intérêt aussi que cette période floue puisse durer très longtemps. Je pense qu’il faut solder toutes ces questions. Je pense que toutes ces questions peuvent être soldées à la fois dans le respect de la justice, mais aussi pour le bien de la démocratie sénégalaise».
Loin de s’en tenir là, l’ancien Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, toujours en perceptive de la prochaine élection présidentielle de 2024, a également invité le président de la République, Macky Sall, à rassurer tout le monde en disant publiquement qu’il n’est pas candidat en 2024. « Ce qui rassure tout le monde, c’est que le président de la République dise publiquement qu’il n’est pas candidat en 2024. Il l’a dit avant les élections de février 2019. Il a dit que c’était le dernier mandat qu’il souhaitait. Donc, c’est simplement confirmer cela. Et cela rassurera tout le monde et libérera les énergies, les esprits, et calmera tout le monde », a-t-il assuré.
NOTRE ASSOCIATION N’EST PAS RIVALE D’UNE AUTRE ASSOCIATION ET NOUS NE SOMMES PAS DANS L’ADVERSITE AVEC L’ÉTAT CENTRAL
Les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, ont procédé, le samedi 15 octobre dernier, au lancement officiel du Réseau des élus locaux du Sénégal (REELS).
Ousmane Sonko » Le Réseau des élus de l’opposition, particulièrement de la coalition Yewwi Askan Wi, porté sur les fonts baptismaux samedi dernier, n’est pas une doublure de l’Association des maires du Sénégal (Ams). Pas plus qu’il n’entend entamer un quelconque bras de fer avec le pouvoir en place. Ainsi en a fait état son président nouvellement élu, le maire de Ziguinchor Ousmane Sonko, lors de la mise en place dudit réseau, en déclarant urbi et orbi que : « Notre association n’est pas rivale d’une autre association et nous ne sommes pas dans l’adversité avec l’Etat central » .
L es leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, ont procédé, le samedi 15 octobre dernier, au lancement officiel du Réseau des élus locaux du Sénégal (REELS). C’était au cours d’une assemblée générale qui s’est tenue en présence de plusieurs élus majoritairement de l’opposition. Le maire de la commune de Ziguinchor et leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, a été désigné président de cette nouvelle structure en quelque sorte parallèle à l’Association des maires du Sénégal (Ams), et qui va regrouper les élus de l’opposition issue de cette dite coalition.
Pour rappel, la mise en place du Réseau des Élus Locaux du Sénégal (REELS) a été formulée lors d’une conférence de presse au lendemain des dernières élections locales. Aussi, son président Ousmane Sonko dira : «Nous avions considere qu’il était important de continuer cette logique de solidarité, de regroupement, a travers une association que nous avons dénommée le Reseau des Elus Locaux du Senegal (REELS) qui diffère de l’Association classique qu’on connaissait : Association des maires du Senegal (Ams) ».
Selon toujours le maire de Ziguinchor, ancien candidat à la présidentielle de 2019, le REELS va regrouper l’ensemble des elus de la coalition Yewwi Askan Wi qui sont au nombre de 81 et les autres maires qui embrassent la cause de ladite coalition. Cependant, Ousmane Sonko a tenu à dire que l’initiative de création du REELS ne devait être perçue comme une sorte de rivalité avec l’Association des Maires du Sénégal (AMS) et/ou avec le pouvoir en place. Ce qui l’a poussé à relever que « Notre association n’est pas rivale d’une autre association et nous ne sommes pas dans l’adversité avec l’État central ».
Le maire de Ziguinchor et président du REELS est assisté dans ses fonctions par trois vice-présidents dont le maire de la ville de Dakar, Barthélémy Dias, désigné premier vice-président, suivi de Babacar Guèye, Président du conseil départemental de Keur Massar etAmina Kanté, maire de la commune de Sam Notaire comme troisième vice-président.
Les autres membres du bureau de cette nouvelle organisation des élus de l’opposition sont : Dr Mamadou Djitté , maire de la commune de Thiès Ouest, Secrétaire général, Me Assane Kassé maire de Rufisque nord, Secrétaire général adjoint. Adama Sarr, maire Keur Massar Nord trésorier secondé par le président du Conseil départemental de Rufisque, Papa Mamadou FAM. Dr Aziz Mbodji, tête de liste malheureux de YAW à Kaolack est Secrétaire national à la communication et Porte-Parole. Mme Khady Mahecor Diouf, maire de la commune de Golf Sud estla Secrétaire adjointe nationale à la communication.
Le maire de la commune de Ndoulo Mamadou Kany Bèye est Secrétaire chargé des relations extérieures et Yankhoba Diémé, président du Conseil départemental de Bignona est Secrétaire Adjoint chargé des relations extérieures.
L’organisation est gérée par Maimouna Dièye, maire de la commune de la Patte-d’oie comme Secrétaire et David Diatta, maire de Kafountine comme Secrétaire Adjoint. Le maire de la commune de Dieuppeul-Derklé, Cheikh Guèye, est désigné Secrétaire permanant et Bara Gaye, maire de la commune de Yeumbeul Sud, en est le Commissaire aux comptes.
SONKO JETTE UN PAVE DANS LA MARE DU GOUVERNEMENT
Le leader de Pastef Ousmane Sonko est encore, une fois de plus, monté au créneau pour dénoncer le bradage des ressources pétrolières et gazières du Sénégal par le régime en place.
Le leader de Pastef Ousmane Sonko conteste les 10% de parts réservés à l’Etat du Sénégal dans les contrats pétroliers et gaziers. Dans une déclaration diffusée le samedi 15 octobre dernier sur les réseaux sociaux, le maire de Ziguinchor s’est engagé à renégocier les contrats une fois élu président du Sénégal. Par ailleurs, Ousmane Sonko a indiqué, contrairement à la volonté du gouvernement, qu’on n’est pas à la veille de la « baisse du coût de la vie » au Sénégal.
Le leader de Pastef Ousmane Sonko est encore, une fois de plus, monté au créneau pour dénoncer le bradage des ressources pétrolières et gazières du Sénégal par le régime en place.
Dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux notamment sur la chaîne Youtube de Jotna dans la nuit du samedi 15 octobre dernier, le maire de Ziguinchor, faisant une comparaison avec la gestion des ressources pétrolières et gazières des pays comme le Qatar, Dubaï et l’Arabie Saoudite, a déploré le faible pourcentage détenu par le Sénégal sur les contrats des ressources pétrolières et gazières.
« Des pays comme le Qatar, ce pays, petit par la superficie, Dubaï, l’Arabie Saoudite, ont une place privilégiée sur l’échiquier mondial parce qu’ils ont jalousement préservé la souveraineté de leurs ressources. En plus des ressources pétrolières et gazières, nous avons la richesse du sol et le climat propice en plus. Malheureusement, nous ne détenons que 10% sur ces ressources pétrolières et gazières », a-t-il fait remarquer avant de faire part de sa volonté de renégocier les contrats une fois élu président du Sénégal.
« Voilà pourquoi, si nous sommes portés à la tête de ce pays, parla grâce de Dieu, nous nous attèlerons à renégocier tout contrat qui nous a dépouillés de nos ressources, mais également toute exonération fiscale indue laissant nos populations dans le dénuement et nos jeunes en proie au chômage ».
Par ailleurs, revenant sur les dernières concertations sur la lutte contre la vie chère initiées par le gouvernement, Ousmane Sonko a indiqué qu’on n’est pas à la veille de la « baisse du coût de la vie » au Sénégal. « Tant que le Sénégal dépend de l’extérieur pour les denrées de première nécessité, nous sommes loin de l’autosuffisance alimentaire clamée depuis des années par ce régime en place. Les prix du loyer ne baisseront pas non plus, parce que la découverte des ressources naturelles a éveillé la convoitise de beaucoup de pays, d’où le défilé de dirigeants mondiaux au Sénégal. Et voilà ce qui exacerbe le coût de la vie », a expliqué le leader de Pastef qui prône la mise en place d’infrastructures économiques basées notamment sur l’agriculture et l’industrie.
Loin de s’en tenir-là, le leader de Pastef a également mis en garde le chef, Macky Sall, sur le risque que constitue une éventuelle troisième candidature. « Macky Sall doit savoir que c’est fini pour lui. Quelqu’un qui avait 65% aux élections ne parvient même plus à avoir 45%. Il n’est là que pour voler les élections. Les gens qui lui disent qu’il a les forces de l’ordre, la capacité, le droit… et peut se présenter pour un troisième mandat le trompent. J’espère qu’ils ont vu ce qui s’est passé en Iran. Lorsque le peuple est déterminé, rien ne peut l’arrêter », a t-il prévenu.
Auparavant, Ousmane Sonko a annoncé la reprise de ses tournées politiques sur l’étendue du territoire national. C’est le département de Mbour qui est choisi par le leader de Pastef pour être le point de démarrage de ces tournées qui seront sanctionnées au mois de juillet 2023 par un congrès de renouvellement des instances de Pastef.