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14 juin 2025
REVALORISATION SALARIALE, KAOLACK ENTRE DANS LA DANSE
A l'instar des autres régions du Sénégal, l'intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales de Kaolack a initié une marche pacifique pour dénoncer la marginalisation des collectivités territoriales. Elle exige une revalorisation salariale.
A l'instar des autres régions du Sénégal, l'intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales de Kaolack a initié une marche pacifique pour dénoncer la marginalisation des collectivités territoriales. Elle exige une revalorisation salariale.
Les agents de la mairie de Kaolack, à travers une marche dans les rues de la région, ont battu le macadam jusqu'à la préfecture de Kaolack pour exiger la revalorisation des salaires. Selon Abdou Ndiaye, secrétaire général national des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal affiliée à la Cnts, « cette marche est initiée pour déplorer une augmentation de 100 000 f sur le salaire pour les agents fonctionnaires de l'État mais les travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal ne font pas partie de cette augmentation ». Raison pour laquelle l'intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal a pris la responsabilité de déposer un préavis de grève pour annoncer d'emblée qu’elle a décrété 72h de grève d'avertissement le 21, 22 et 23 août courant.
« On ne peut pas admettre qu'on augmente le salaire des fonctionnaires et que les travailleurs des collectivités territoriales soient toujours laissés en rade. L'intersyndicale ne restera pas passive devant cette injustice, et n'acceptera plus la marginalisation des travailleurs des collectivités territoriales. On va montrer à l'État du Sénégal que les travailleurs des collectivités territoriales sont très importants dans ce pays », a tonné le secrétaire général des travailleurs des collectivités territoriales Abdou Ndiaye.
Toutes les communes de la région de Kaolack sont mobilisées pour prendre part à cette marche, fait-il savoir.
LIVERPOOL SANS MANE, UN VIDE IMMENCE
Hier soir, Manchester United s’est imposé face à Liverpool sur le score de deux buts à un. Liverpool n'a, ainsi, toujours pas remporté le moindre match après trois journées. Cela faisait dix années que les Reds n'avaient pas connu un tel boitement
Hier soir, Manchester United s’est imposé face à Liverpool sur le score de deux buts à un. Liverpool n'a, ainsi, toujours pas remporté le moindre match après trois journées. Cela faisait dix années que les Reds n'avaient pas connu un début de saison aussi compliqué.
Pour une ex gloire du club, les maux de Liverpool portent un nom : Sadio Mané. Dean Saunders estime que le départ de l'international sénégalais, transféré au Bayern Munich, cet été, a eu un impact négatif sur les performances du club. « C’est facile à dire, mais vous ne pouvez pas laisser un joueur comme Mane partir et le remplacer. Sadio Mane manque à Liverpool, il portait le combat sur le côté gauche. Il faisait plus que marquer ! », a-t-il déclaré.
MODIFICATION DU CODE DES MARCHES PUBLICS, DES VOIX S'ELEVENT
Selon Birahime Seck, Coordonnateur du Forum Civil, la modification du décret portant modifiant le Code des Marchés publics est synonyme d’une casse organisée pour enrichir directement des entreprises.
Le président de la République, Macky Sall, a pris, le 12 août dernier, un décret modifiant et complétant le décret n°2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics. En effet, ce décret fait suite au rapport de présentation du ministère des Finances et du Budget qui indique que « c’est dans un souci de garantir un accès large et fiable à une énergie de qualité et à bon marché ». Mais selon Birahime Seck, Coordonnateur du Forum Civil, ce décret du président de la République modifiant le Code des Marchés publics est synonyme d’une casse organisée pour enrichir directement des entreprises. « L’exclusion des achats mentionnés dans votre décret du 12 août 2022 est en contradiction avec la Constitution et les Directives de l’UEMOA sur les Marchés publics », a-t-il posté sur sa page Facebook.
Il faut dire que là, l’Etat du Sénégal a jugé nécessaire de s’appuyer sur les sociétés publiques (Senelec, Petrosen Holding et ses filiales, Petrosen Exploitation & Production et Petrosen Trading & Service SA, la Société africaine de raffinage, le Réseau gazier du Sénégal et l’Institut national du Pétrole et du Gaz) pour développer ledit secteur. Selon le décret, il est apparu nécessaire de soustraire les activités des sociétés publiques du secteur de l’énergie du champ du code des marchés.
Pour une bonne mise en œuvre dudit décret, les autorités contractantes, sociétés publiques en charge de l’application de la politique pétrolière, de l’exploration, de l’exploitation des ressources pétrolières, gazières, du raffinage et de la commercialisation des produits pétroliers et gaziers, de la construction, de l’exploitation et de l’entretien d’infrastructures de transport et de distribution du gaz naturel, de la production, du transport, de la distribution de l’énergie électrique, selon leurs activités, peuvent sans appliquer les procédures prévues par le code des marchés. Ainsi, en son article 2, il est indiqué que le ministère des Finances et du Budget, celui du Pétrole et des Énergies sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au journal officiel, lit-on dans le document.
CE QUE J'AI PERDU A CAUSE D'ADJI SARR
Gabrielle Kane est parmi les boucliers de Adji Sar, la masseuse qui accuse Ousmane Sonko de viol et menaces de mort. Cette position lui vaut quelques déboires.
Gabrielle Kane est parmi les boucliers de Adji Sar, la masseuse qui accuse Ousmane Sonko de viol et menaces de mort. Cette position lui vaut quelques déboires.
Son employeur, Afri capital dont elle est la directrice de la communication, ne veut plus d’elle à cause de cette affaire politico-judiciaire. «La société me propose une certaine somme pour partir parce que le dossier Adji Sarr/Sonko la dérange», confie-t-elle dans un entretien paru ce mardi dans les colonnes de Source A.
Gabrielle Kane a décliné l’offre de son entreprise, invitant ses dirigeants à assumer leur décision de se séparer d’elle. «Je n’ai pas à subir une pression, pour partir à l’amiable, proteste-t-elle. Je leur ai demandé de me licencier, si j’ai commis une faute professionnelle et de me le notifier. Chose qu’ils n’ont pas toujours faite.»
L’affaire Sonko-Adji Sarr a fait perdre à l’activiste beaucoup de ses amis. A cause de son choix de défendre la masseuse alors que ces derniers sont des inconditionnels du leader de Pastef.
«Ce sont des gens qui ont fait les mêmes études que moi en France, qui vivent toujours en France et que j’ai connus en France, confie-t-elle. On a fait beaucoup de choses ensemble. Je ne partage pas leur point de vue. Aujourd’hui, je les ai perdus. Ce qui amena les sorties de Mollah Morgun contre moi.»
Malgré cette situation, Gabrielle Kane ne regrette pas son engagement pour Adji Sarr. Elle confie à Source A que si c’était à refaire, elle le referait.
Toutefois, elle réclame que la justice juge cette affaire : «Adji Sarr a porté plainte, il faut aller devant le juge, qu’il y ait un procès, qu’on sache ce qui s’est passé.»
L’activiste ajoute : «Ce n’est pas qu’une question d’accusations de viol. Des gens ont été tués. Des gens ont perdu leurs investissements. L’image du Sénégal a été terni à l’international parce qu’une femme a accusé un homme de viol. Cela a divisé les Sénégalais. On a le droit de connaître la vérité.»
MACKY SALL, DE MAÎTRE DU JEU À L'OTAGE DU JEU
Toute décision non consensuelle de la part du président, dans la formation du futur gouvernement comme dans l’installation du prochain bureau de l’Assemblée nationale, pourrait avoir des répercussions dévastatrices pour son régime
Tenaillé entre trois feux (l’opposition, les alliances et les ambitieux de l’APR), assis sur une ‘’majorité’’ très précaire et hétérogène, Macky Sall passe du statut de seul Maitre du jeu à celui d’otage du jeu. Toute décision non consensuelle de sa part, dans la formation du futur gouvernement comme dans l’installation du prochain Bureau de l’Assemblée nationale, pourrait avoir des répercussions dévastatrices pour son régime.
Plus 2024 approche, plus la puissance du président de la République diminue. Et les dernières élections législatives n’ont fait qu’accélérer le processus. Tenaillé entre trois feux (l’opposition, les alliances et les ambitieux de l’APR), Macky Sall semble de plus en plus perdu dans ses propres schémas. Même nommer et dégommer des ministres –autrefois des prérogatives dont il usait et abusait- sont devenus problématiques dans ce contexte post-élections législatives. Aussi aurait-il intérêt pour nombre d’observateurs à attendre l’installation de la 14e législature pour former le nouveau gouvernement que tous les Sénégalais attendent, depuis le mercredi 03 Aout.
Dans nos précédentes éditions, des sources proches du Palais confiaient : ‘’Les députés n’ont certes pas de code de conduite qu’ils sont obligés de respecter, mais le message est le grand besoin d’unité dans les rangs de la coalition’’. A cet effet, pour donner les grandes orientations, informait la source dans notre édition du jeudi, le président de la République a prévu de recevoir, aujourd’hui, les 82 élus de la coalition Benno Bokk Yaakaar.’’
Quelles seront ses directives ? Qui désignera-t-il comme successeur de Moustapha Niasse à la tête de l’Assemblée nationale ? Qui pour en être vice-présidents ? Qui pour être questeurs, secrétaires ou président de groupe parlementaire ? Les enchères risquent d’être très rudes. Les choix plus que jamais aléatoires pour le président de la République. Ce serait presque miraculeux que ses décisions fassent l’unanimité au sein de la très hétérogène majorité présidentielle.
Les germes de l’implosion
Déjà, dans son propre parti, les pics ont commencé. Dernièrement, des proches de la tête de liste, Aminata Touré, ont élevé la voix pour pester fort contre un des concurrents directs de leur mentor. En l’occurrence l’ancien tout puissant ministre de l’Economie et des Finances Amadou Ba, deuxième sur la liste nationale de BBY aux dernières législatives et coordonnateur national de la coalition. ‘’Mimi, disait son collaborateur Bassirou Dieng répondant à un article dont il accusait Amadou Ba d’être l’instigateur, c’est la femme sociale, la femme rassembleur, la femme loyale… Elle ne sera jamais dans la félonie, dans la loyauté à demi-mesure…’’ Monsieur Dieng décrivait ainsi implicitement l’ancien ministre comme un comploteur, peu courageux et déloyal qui essaierait de dénigrer son leader.
Dans la foulée, d’autres voix de BBY comme Ibrahima Sène (responsable au Parti de l’indépendance et du travail) se sont élevées pour présenter Aminata Touré comme la candidate ‘’idéale’’ pour diriger la prochaine législature. Jusque-là rien n’a filtré sur les choix du chef.
C’est dire qu’autant la nomination du Premier ministre et du nouveau gouvernement est un casse-tête, autant la constitution du prochain bureau de l’Assemblée nationale et le choix de son patron seront compliqués pour le Président de la République, assis sur une majorité très précaire. Toute décision non consensuelle pourrait, en effet, avoir des répercussions dévastatrices pour son régime. La tâche est d’autant plus ardue que Macky Sall ne dispose que d’une dizaine de postes à pourvoir pour une majorité riche de près de 10 partis au moins, pour un total de 83 députés seulement sur les 165 que compte l’Assemblée nationale.
Ainsi, la marge de manœuvre reste très limitée. Naguère maitre de ses choix, le Président Sall est ainsi devenu l’otage de ses choix. A quelques jets de la Présidentielle de 2024 de laquelle il est exclu, selon la Constitution, il ne dispose en effet que de trois leviers pour garder les rangs serrés au sein de la mouvance présidentielle et encourager ses poulains à continuer à obéir dans l’espoir de bénéficier des futurs décrets. D’abord, c’est l’argent, ensuite la formation du futur gouvernement, enfin le Haut conseil des collectivités territoriales.
Les leviers pour conserver la majorité : l’argent, le gouvernement, le HCCT
Au-delà de la formation du gouvernement et de l’installation de la 14e législature, l’enjeu fondamental pour le chef de l’Etat, c’est de gouverner en toute sérénité avec 83 députés qui lui restent fidèles le reste de son mandat, condition sine qua non pour dérouler sa politique. Toute frustration d’un seul membre de la majorité, fusse-t-il le plus insignifiant, risque de lui être fort préjudiciable. Rarement, un président de la République sénégalais n’aura été si vulnérable vis-à-vis de ses députés et du pouvoir législatif. Rarement, des députés n’auront été si ‘’puissants’’ devant un chef de l’Exécutif.
Autrefois, considéré comme simple chambre d’enregistrement des mesures prises par l’Exécutif, l’Assemblée nationale retrouve ainsi tous les atours d’un véritable pouvoir. Pour les 18 mois qui lui restent à la tête du Sénégal, Macky Sall sera obligé de tenir compte, non seulement, des humeurs de ses alliés et néo-alliés, mais aussi, de l’humeur de ses propres hommes pour ne pas provoquer l’éclatement de sa majorité qui ne tient qu’à un fil, pardon, qu’à un député.
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14È LÉGISLATURE : VOICI LES URGENCES DES SÉNÉGALAIS
Lumière sur le cas Aristide Le Dantec, plus d’éthique et moins de scandales, baisse des prix des denrées alimentaires, plus de contrôle, voire baisse des prix des loyers… ce sont entre autres les attentes des Sénéglais à l'égard de leurs nouveaux élus
En attendant l’installation de la quatorzième législature, les Sénégalais ont une idée claire de ce qu’ils attendent des nouveaux élus de leur assemblée nationale. Les questions sociales sont en tête de toutes.
De la baisse des prix des denrées alimentaires et du contrôle des loyers, aux questions de la bonne gouvernance, en passant par le dossier de l’hôpital Aristide Le Dantec, il est attendu des nouveaux députés des actions concrètes sur toutes ces questions. Les Sénégalais veut surtout des lois allant dans le sens de l'allègement de leurs difficultés de la vie quotidienne.
Dans ce micro trottoir réalisé à Dakar, nous leur avons donné la parole. Des nouveaux élus, les citoyens exigent aussi de l’exemplarité quand on sait les différents scandales qui ont jalonnés la précédente législature.
LE CAS DU SOLDAT DÉTHIÉ FALL
Malgré son apport pour asseoir l'alliance Yewwi Askan Wi dans l'échiquier national, l'ancien lieutenant d'Idrissa Seck souffre d'un manque d'ancrage politique pour prétendre voler de ses propres ailes lors de la prochaine présidentielle
Depuis son départ de Rewmi, le président du Parti Républicain et du Progrès (Prp), Déthié Fall, est en train de tracer son chemin. Mais malgré l'apport et surtout l'expertise du mandataire national de Yewwi Askan Wi pour asseoir cette alliance de l'opposition dans l'échiquier politique, le polytechnicien bute sur un manque d'ancrage politique pour prétendre voler de ses propres ailes lors de la prochaine élection présidentielle.
Si Thierno Bocoum et Dr Abdourahmane Diouf ont évoqué des raisons personnelles en quittant le parti Rewmi et son président Idrissa Seck, pour le président du parti PRP en revanche, la cause est un secret de Polichinelle. Le ralliement de son mentor à la mouvance présidentielle a été déterminant dans sa décision de quitter l'actuel président du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE).
Principal pourfendeur du régime lors de la dernière législature en tant que député, l'ancien protégé de Mara ne pouvait se permettre de se renier en allant rejoindre la mouvance présidentielle. Depuis, le mandataire national de la coalition Yewwi Askan Wi a bien pris ses marques dans cette principale force de l'opposition qui a fait trembler le régime de Macky Sall lors des Législatives.
Président du Parti Républicain pour le Progrès, l'ancien vice-président du parti Rewmi est sans conteste l'un des artisans de la montée en puissance de Yewwi Askan Wi. Surtout de l'inter-coalition YAW-Wallu saluée par beaucoup d'analystes et politistes comme un coup de maître qui a permis leurs résultats positifs lors des élections législatives.
Polytechnicien, ce '' soldat '' de 45 ans, fier de brandir à chaque fois le service militaire qu'il a effectué lors de sa formation à l'école polytechnique, est parvenu à asseoir son aura médiatique. Au front ces derniers mois lors des dernières manifestations de l'opposition, ce qui lui a valu d'ailleurs un séjour carcéral éclair, Déthié Fall est sorti de l'anonymat. Il est aussi connu que les autres leaders de la coalition Yaw.
CANDIDAT EN 2024 DANS QUELLE «BASE» ?
Toutefois, cette ascension médiatique et politique est-elle suffisante pour avoir des chances réelles en 2024 ? La réponse est mitigée. Son principal handicap est son manque d'identification politique sur le territoire national. Là où des leaders politiques comme Ousmane Sonko qui, au-delà de son envergure nationale sans équivoque, est identifié comme étant maître à Ziguinchor, ou encore Barthélemy Dias et Khalifa Sall à Dakar, lui peine à s'imposer. Il n’a pas de ''zone de confort'' politique. Et c'est là son principal défi s'il veut rattraper son retard sur ses adversaires, et être un candidat plausible en 2024 comme il l’a laissé entendre devant le khalife de Médina Baye Cheikh Mahi Niasse il y a quelques jours.
En effet, les règles du jeu ont été définies à l’avance par les membres de Yaw : aller ensemble aux élections locales et législatives ; et pour la présidentielle de 2024, chaque prétendant est libre de se présenter à la seule condition de soutenir le candidat le mieux placé au deuxième tour. Comme l'ex-maire de Dakar (inéligible pour le moment) qui a déclaré sa candidature avant les Locales sur la chaîne «France 24» et Ousmane Sonko il y a quelques jours qui a officiellement annoncé qu'il sera candidat en 2024, Déthié Fall va vouloir certainement tenter le coup. Mais pour avoir les coudées franches à 18 mois de la prochaine présidentielle, il devra refaire le tour du Sénégal pour convaincre les Sénégalais de la légitimité de sa candidature. D'autant qu'il n'est plus député et n'a plus de tribune pour montrer ses talents d'orateur et avoir une visibilité médiatique. Les élections locales et législatives étant terminées, pour les mois à venir, les leaders vont se concentrer moins sur la coalition Yaw. Ça sera chacun pour soi et Dieu pour ...les plus représentatifs.
MBAYE GUEYE D'EMG, DES TÉNORS SOUS WADE, ET MAMOUR DIALLO CITÉS DANS LE TONG-TONG FONCIER A DAKAR
Le mouvement "Sunu Gaal Ca Kanam" (Ndlr : Sénégal en avant) a débusqué, hier 9 dossiers objet de litige foncier à Dakar.
Le mouvement "Sunu Gaal Ca Kanam" (Ndlr : Sénégal en avant) a débusqué, hier 9 dossiers objet de litige foncier à Dakar. Devant la presse, Mame Ousmane Ndoye a dénoncé une campagne de prédation foncière orchestrée par des religieux, des fonctionnaires des domaines et des promoteurs immobiliers.
Tout de blanc habillé et coiffé d'un bonnet noir, un homme est tombé en transes. Ses cris ont hypnotisé toute la salle dans laquelle se tenait la conférence de presse du mouvement "Sunu Gaal Ca Kanam" sur de présumés scandales fonciers. L'homme en question est un frère de Massaer Sèye. Ce dernier s'est retrouvé, d'après le président du mouvement "Sunu Gaal Ca Kanam", dans un litige foncier l'opposant au célébrissime homme d'affaires Mbaye Gueye d'EMG sur une parcelle de terre sise au site du phare des Mamelles.
A en croire Mame Ousmane Ndoye qui est le porte-voix de la famille Sèye, des fonctionnaires véreux du Cadastre et de l’Urbanisme ont modifié la position des plans du terrain sur ce littoral des Mamelles abritant le phare. "Le morcellement porte sur 11.000 m2 et les parcelles sont vendues à coup de milliards dans le Domaine public maritime sans autorisation préalable du Président de la République à qui la loi confère à titre discrétionnaire un déclassement dans cette emprise du littoral.
Le Code du Domaine Public Maritime en son Article 19 est très clair et très précis sur ces Attribution du Chef de l’Etat de notre pays. Ici entre autres bénéficiaires, nous pouvons nommer Mbaye Gueye de EMG et le marabout Khassimou Mbacké», renseigne Mame Ousmane Ndoye qui était en conférence de presse, hier.
L'autre présumé scandale foncier concerne l'aéroport de Dakar Yoff piste 03/21 TF 4407 DG. Ce dossier, selon Monsieur Ndoye, est issu des lotissements de 2003-2004-2008 sur lt TF 5019 DG. " Les autorités en charge à l’époque du dossier sont : Mr Farba Senghor Ministre sous Wade, Abdoulaye Diop ministre du Budget, Vincent Max Bibi ex-Directeur des Domaines sous Wade. Ils ont été sommés de réparer le tort causé aux héritiers de Dame Mbengue avec la complicité des autorités de l’aéroport, a-t-il clamé avant d’ajouter que :" Mr Matiago Mbissan avait émis un avis favorable de 660 m sur l’axe de la piste 03/21 abandonné par l’aéroport. Il a été recommandé l’autorisation de l’Ads dirigé à l’époque par Mbaye Ndiaye. Malheureusement, les chantages de son fils Fallou Ndiaye a rencontré le refus catégorique de pilier au chantage du mandataire de la famille de Mariam Mbengue et Khary Ndoye malgré plusieurs réunions conciliatoires tenues dans le palais de la République. Malheureusement encore, le problème de Tobago a grevé cette résolution de problème. J’informe le Président Macky Sall qui a hérité de ce dossier, que malgré les recommandations données à M Baïla Wane et autres. Silence total.
Par la suite, M. Mamour Diallo Directeur des Domaines, M. Pape Diagne, M. Fallou Gueye actuel Directeur des Domaines. Ce dernier, inexplicablement sur les terrains de la BOA recasement des lotissements dont les superficies des parcelles portent sur 200 m2 s’est débrouillé avec les services du Cadastre et de l’Urbanisme pour réduire les surfaces de ces parcelles de terrains et ainsi créer d’autres lots qu’ils ont eu la latitude de se les partager au vu et au su des sachant et sous la barbe et le nez de l’Etat dans une totale impunité. Leur modus operandi ? Ils ont pris comme couverture des marabouts, des autorités de la justice et des personnes de tenues gradés pour couvrir leurs bases arrière".
Le président du mouvement "Sunu Gaal Ca Kanam" a, par ailleurs, lors de son face à face avec les journalistes, déballé 7 autres dossiers de présumés scandales fonciers. Il s'agit entre autres des dossiers : EGBOS S.A terrain sis à Yoff Ouest Foire sur la bande verte et des familles de Tanka, du Projet de 1074 parcelles à Ouest Foire sur la bande verte, des 2 Décrets en 1978 sur un terrain de 154 ha à Diamniadio. Mais déjà présent, il précise qu’il ne s'agit que d'une alerte et n'exclut pas d'autres formes de lutte. "Nous appelons le chef de l'Etat à se pencher sur ces dossiers. Nous ne pouvons pas comprenons, Monsieur le Président, que vous donniez des ordres à vos subalternes et qu'ils refusent d'exécuter. Il faut sanctionner ces gens. Parce que ce sont des criminels et des voleurs. Nous vous demandons Monsieur le Président d'ordonner l'arrêt de tous les travaux sur ces titres fonciers et l'ouverture d'une enquête pour élucider les conditions d'attribution de ces terres", a-t-il demandé à son "ami", le Président, Macky Sall.
REBONDISSEMENT DANS L'AFFAIRE BOUGHAZELY
Désormais, personne n’est en détention dans le cadre de l’affaire Boughazely. Le seul mis en cause incarcéré jusque-là, c’était le Burkinabé Moussa Ouédraogo. Il a été libéré jeudi dernier par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel.
Désormais, personne n’est en détention dans le cadre de l’affaire Boughazely. Le seul mis en cause incarcéré jusque-là, c’était le Burkinabé Moussa Ouédraogo. Il a été libéré jeudi dernier par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel. D’après Libération, qui donne l’information, il reste cependant sous contrôle judiciaire.
Moussa Ouédraogo rejoint ainsi les six autres mis en cause dans cette affaire : Oumar Samb, Khalifa Ababacar Dia, Ousmane Dione alias «Nguess», Mallé Diagne, Mamadou Diop et Seydina Fall Boughazely. Ces derniers sont également sous contrôle judiciaire.
Libération signale un autre rebondissement dans ce dossier : la nouvelle arrestation, le 27 juillet dernier, de Alassane Sy dit Kalidou Sy. Ce gérant d’un bar-restaurant a été arrêté puis relâché à l’éclatement de l’affaire.
Face aux gendarmes, il y a donc près d'un mois, il a juré être victime d’une homonymie, qu’il ne serait pas le Kalidou Sy dit «Kalz» que les enquêteurs recherchent. Présenté au Doyen des juges, il a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire.
Tout ce beau monde est poursuivi pour association de malfaiteurs, contrefaçon et fabrication de signes monétaires ayant cours légal sur le territoire national et à l’étranger, blanchiment de capitaux et (pour Boughazely) tentative de corruption.
Par Momar SAMB
1444, 14E LEGISLATURE ET 14 ?
Le rapprochement des dates de la nouvelle année musulmane 1444 et de la 14e législature présage d’une atmosphère de débats exclusivement orientés vers l’intérêt général du Peuple.
Chères Concitoyennes,
Chers Concitoyens,
Ce moment est crucial dans la construction de notre Nation, de l’ancrage de notre démocratie et de l’affermissement du dialogue républicain.
Le rapprochement des dates de la nouvelle année musulmane 1444 et de la 14e législature présage d’une atmosphère de débats exclusivement orientés vers l’intérêt général du Peuple.
Notre Constitution en ses articles 7 et 8, accorde aux citoyens et citoyennes une place centrale : être au début et à la fin, être le «fer de lance» du processus de développement économique, social, culturel,…
La nouvelle configuration de l’assemblée du Peuple devrait permettre d’exprimer, avec responsabilité, des idées et des opinions et non déboucher sur des blocages et rivalités.
14 interrogations ou thèmes de réflexion devraient être abordés et des solutions proposées.
1 Pourquoi maintenir à 75 ans l’âge limite de candidature à la présidence de la République (article 28) ?
L’histoire politique montre que des présidents âgés de plus de 75 ans ont été élus dans les démocraties (A. Wade, 75 ans au Sénégal, J. Biden, 78 ans aux Usa, P. Biya, 85 ans au Cameroun, …) et d’autres souhaitent revenir au pouvoir (Lula, 77 ans du Brésil, Trump, 76 ans aux Usa). Cette disposition est antidémocratique et ne donne pas une place à l’homme qui est au centre de notre Loi Fondamentale (article 7). Elle ne rejoint pas les propos de A. Einstein : «la valeur d’un homme tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à recevoir», ni ceux de A. Hampathé Bâ : «Un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle.»
2 L’instauration d’un service militaire obligatoire dès l’âge de 18 à 24 ans n’est-elle pas un moyen pour instruire cette force juvénile ?
Les futurs diplômés et les jeunes, en fonction de leur qualification, serviront l’intérêt général du pays. Nos professeurs des lycées et universités, les médecins européens venaient faire leur service militaire de 2 ans. Ce service est une voie pour aider les citoyens à préparer leur entrée dans la vie active et servir leur Nation.
3 Le rétablissement de la peine mort ne devrait-il pas nous préoccuper ?
Il est urgent de mener une politique de dissuasion des jeunes qui ont tendance à régler leurs différends par une violence mortelle.
4 Ne devrions-nous pas valoriser toutes nos ressources renouvelables pour la réalisation de pôles de développement économique viables ?
La déconcentration des agglomérations urbaines avec le renouvelable, la maîtrise de l’eau (forages à pompe solaire ou éolien, retenues des eaux) l’éclairage et la connexion contribuera à améliorer la croissance économique.
5 Pourquoi ne pas supprimer les Dipa (Demande d’importation de produits alimentaires) ?
Elles freinent le développement économique et social du pays (chômage des jeunes, devises transférées, baisse du Pib, ….) et empêchent le développement des filières (riz, tomate, sucre, pommes de terre, huile, oignons,…).
6 N’est-il pas d’actualité de réhabiliter le «Tool» (jardin) du Baron Richard, actuelle ville de Richard Toll ?
Il a testé toutes les expériences de cultures céréales et agrumes. Les politiques pour une résilience économique passent par des limitations strictes ou suppressions des importations.
7 N’est-il pas urgent de limiter l’âge des voitures importées à 4 ans ?
La transition énergétique est en marche et tous les trottoirs des villes sont occupés par des voitures en panne et nos mécaniciens ne sont pas dans l’ère de l’électronique embarquée.
8 Ne faudrait-il pas réhabiliter les fourrières de voitures et créer une usine de démolition et d’exportation du fer ?
9 La dissolution de tout parti politique qui ne concourt pas au suffrage universel ou ayant obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés pourrait-elle être envisagée pour un assainissement de l’espace politique ?
La démocratie ne se mesure pas en nombre pléthorique de partis politiques dispersés mais par addition.
10 La suppression du cumul des mandats des élus et nommés n’est-elle pas nécessaire pour desserrer les goulets d’étranglement, élargir les bases politiques et favoriser la participation ?
Le cumul des mandats affecte l’efficacité et l’efficience, réduit le temps de réflexion, de présence et d’exécution.
11 Ne faudrait-il pas procéder à la dissolution de tout parti politique ou association violant les dispositions de l’article 5 ?
12 La limitation stricte des containers de friperie (habits, chaussures), d’électroménager à courant alternatif ne serait-elle pas une résilience économique pour relancer l’artisanat ?
Des subventions ciblées sur les équipements à énergie solaire pourraient être envisagées. Ces importations ont mis à genoux toutes les industries embryonnaires (Sotiba, Cts, Bata), et entraîné le chômage technique de nos artisans (tailleurs, cordonniers, teinturiers,…).
13 Le moment n’est-il pas venu d’encadrer tous les acteurs du commerce intérieur (les organisations des commerçants, les chambres de commerce, les vendeurs à «la sauvette», «les tabliers», le secteur informel) ?
Le dysfonctionnement de ces entités crée une inflation anticipée ajoutée à l’inflation importée.
14 Les élus de l’Assemblée nationale, du Haut-conseil des collectivités territoriales, du Conseil économique, social et environnemental ne devraient-ils pas être rémunérés par indemnités de session ?
Ces élus par amour, abnégation et sacerdoce devraient accepter ce mode de traitement qui les obligera à siéger pour une durée définie. Les présidents de jury, de bureau de vote et autres bénéficient d’indemnités de session.
Ce dernier point pécuniaire pourrait se heurter à un rejet de nos représentants, mais nous devons nous préparer à la nouvelle économie d’après-guerre et être résilients.
Nos représentants doivent avoir des éclairages sur les questions sociétales, techniques, économiques, sociales et scientifiques ; ils auront besoin d’assistants compétents pour remplir leurs missions. Je ne terminerai mes questionnements sans dire que la candidature pour un 2e mandat consécutif de 5 ans est constitutionnellement entre les mains du Président sortant et le mandat d’exercer la fonction de président de la République est entre les mains du Peuple. Comme disait le Général de Gaulle, «l’élection présidentielle est la rencontre d’un homme avec son Peuple».