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14 juin 2025
LES MOTEURS DE LA VIOLENCE CONJUGALE
Toutes les six heures, une femme décède sous les coups de son conjoint dans le monde. Des chiffres qui renseignent sur une réalité effarante que vivent les femmes
Toutes les six heures, une femme décède sous les coups de son conjoint dans le monde. Des chiffres qui renseignent sur une réalité effarante que vivent les femmes. A l’occasion du 1er Festival féministe «Jotaay Ji», la discussion a porté sur les mécanismes des violences conjugales. Au Sénégal, force est de constater que la société est souvent complice des bourreaux.
Chaque six heures dans le monde, une femme décède sous les coups de son conjoint. Dans chacun de nos quartiers, il y a une famille dont le chef «bat» sa femme. Il arrive qu’au cœur de la nuit, des cris déchirants s’échappent de cette chaumière. Et très souvent, quand ces cris fusent, beaucoup de ceux qui auraient pu porter secours, choisissent de détourner le regard. Parce que l’on reste encore convaincu qu’un mari a le pouvoir de «corriger» sa femme. Certains se poseront d’abord la question «qu’est-ce qu’elle a fait pour mériter ces coups ?».
Et selon la réponse qu’ils sont prêts à donner, ils prendront parti pour le mari violent ou pour la femme battue. Mais comment les couples basculent dans ce cycle de violence ? La question a été abordée ce dimanche au dernier jour du Festival féministe de Dakar. Layti Fary Ndiaye, Aminata Libain Mbengue et Alima Diallo ont tenu une discussion sur la question. Les trois féministes ont présenté les différentes étapes du cycle de la violence conjugale. Ce cycle que les spécialistes ont étudié et schématisé, tente de dégager les processus répétitifs liés à la violence entre partenaires. Tension, explosion, justification et lune de miel sont des étapes qui se manifestent de diverses façons dans le couple. Mais dans toutes ces étapes, le conjoint violent est toujours à la baguette jouant d’effets psychologiques pour mieux dominer sa victime.
Dans les familles sénégalaises ou le «mougn» et le «soutoura», en clair l’endurance et la culture du secret, sont des règles que l’on rappelle toujours aux épouses et aux filles, les maris violents n’ont pas beaucoup d’efforts à faire pour maintenir leurs victimes sous une cloche. Le terme de «kilifeu» que porte le mari oblige même à se soumettre aux ordres suivant des normes culturelles ou religieuses. «Ce qui se passe entre le couple découle des rapports sociaux», rappelle de ce fait la sociologue Layti Fary Ndiaye.
Dans la phase de tensions, explique-t-elle, la personne violente utilise divers mécanismes. Silence lourd, regard menaçant, irritation, augmentation des conflits, impatience de plus en plus présente, mise en avant des erreurs, etc. Tout cela concourant à saper l’estime et la confiance de la victime qui cherche avant tout à apaiser les tensions. Quand arrive la phase de justification, c’est la même personne qui va chercher à se déresponsabiliser. «Tu ne m’écoute pas quand je parle, j’ai beaucoup de travail» sont autant de manipulations qui vont marcher puisque la victime va elle-même chercher des explications pour justifier les tensions. Entre la phase dite de la lune de miel et la phase de violence proprement dite, les situations se multiplient et la victime perd de plus en plus confiance. Mais toujours, la famille est là pour apaiser et convaincre la femme de redoubler d’efforts. «Il y a une sublimation de la violence féminine et on pense que c’est normal pour une femme de souffrir», évoque une paneliste en citant certains adages qui vont dans le même sens.
La question de la prise en charge
Comment reconnaître et prendre en charge ces victimes de violence ? La question est loin d’être tranchée. Et pour Dr Ndèye Khady Babou, il y a encore un énorme travail à faire sur la détection de ces cas. Elle estime en effet que le personnel médical ne sait pas écouter ou n’a pas été formé à écouter les signes de détresse physique ou psychologique. «Pour le médecin par exemple, c’est de se dire que cette femme, c’est la 3e ou la 5e fois que je la vois. Et chaque fois, ce sont des céphalées alors qu’au niveau physique, il n’y a rien. Peut-être qu’il y a autre chose. Et il prend le temps de l’écouter et de l’examiner, de chercher des blessures de défense qui sont localisées sur certaines parties du corps quand la personne essaie de se protéger des coups». Mais plus globalement, la spécialiste en santé publique estime que le personnel médical doit être formé. «Il y a des victimes qui ont été brutalement abusées et là, il y a des signes physiques.
Pour les victimes sous le coup de violences verbales, psychologiques ou économiques, il y a aussi des choses à faire, pas seulement par le personnel médical, mais par tous les relais communautaires comme les badienou gox, etc.». Le Sénégal a adopté le protocole de prise en charge des violences basées sur le genre défini par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en l’adaptant aux réalités du pays. «Maintenant il faudrait juste démocratiser ça. Ces protocoles doivent pouvoir être fonctionnels pour tout le personnel médical et paramédical. Aujourd’hui, vu le nombre de personnes victimes de violences basées sur le genre, il ne devrait plus seulement s’agir de dire qu’on va former un groupe de personnel et laisser les autres. Cela devrait même être dans le curricula du personnel soignant de manière générale», souligne-t-elle. Le danger étant que quand une personne victime de violence n’est pas prise en charge ou que cette prise en charge est tardive, des dénouements tragiques ne sont pas à exclure. Et ces dernières années, le Sénégal a vécu son lot de féminicides, des femmes tuées par leurs con-joints.
Le festival Jotaay Ji a posé le débat sur un certain nombre de problématiques qui plombent l’épanouissement des femmes dans la société. Mais il ressort de ces discussions que c’est la société sénégalaise elle-même qui doit être refondée. Cela passe par une éducation plus appropriée pour faire comprendre aux jeunes générations qu’homme ou femme, les mêmes règles d’humanité s’appliquent. «Dans cette société, quand les femmes ne doutent pas, les hommes ont un problème», fustige Aminata Libain Mben¬gue.
LE SYNACOM ENCORE EN GREVE
Le Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) décrète un deuxième mot d’ordre de grève totale de 72 h du mercredi 24 août au vendredi 26 août 2022, pour exiger du gouvernement, le respect de leurs points de revendication.
Le Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) décrète un deuxième mot d’ordre de grève totale de 72 h du mercredi 24 août au vendredi 26 août 2022, pour exiger du gouvernement, le respect de leurs points de revendication.
Après une grève générale de 72 heures (du 19 au 21 juillet 2022), le Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) a décidé de remettre ça. Dans le cadre de l’exécution de leur deuxième plan d’actions, Adama Mohamed Mbaye, Secrétaire général du Synacom, et ses camarades ont annoncé hier, dans un communiqué, «une grève totale de 72 heures du mercredi 24 août au vendredi 26 août 2022».
Par conséquent, les activités d’enquêtes, de contrôles et de surveillance du marché, les opérations de délivrance de documents administratifs seront suspendues. De manière précise, la Déclaration d’importation de produits alimentaires (Dipa), les autorisations Fra, les certificats de qualité, les bordereaux de vérification et de conditionnement, les autorisations d’importation d’instruments de mesure, les certificats de conformité, les licences d’exportation de ferraille, les cartes «commerçant», les cartes «import-export», les agréments de locaux pour les activités portuaires,… ne seront plus délivrés jusqu’à nouvel ordre. S’y ajoute le boycott de toutes les activités de négociations commerciales internationales.
Ces travailleurs du ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises (Pme) exigent de l’Etat, «l’alignement de la rémunération des commissaires aux Enquêtes économiques et des contrôleurs du contrôle économique à l’aune des autres sortants de l’Ecole nationale d’administration (Ena) ainsi que la revalorisation salariale des autres agents du département».
Ils revendiquent également, «le recrutement dans la Fonction publique des agents temporaires (chauffeurs, agents administratifs, agents contractuels) du département, la dotation suffisante de moyens logistiques pour une poursuite correcte des missions dédiées, la rénovation de l’ensemble des services régionaux et départementaux du commerce».
Le 29 juillet, la Direction de la solde a indiqué que les salaires des agents des secteurs de l’éducation, de la santé, des Forces de défense et de sécurité, des administrateurs civils et des autres sortants de l’Ena, ont été revalorisés. Et dès le mercredi 3 août 2022, ces mesures de revalorisation salariale devraient être généralisées au profit de tous les autres corps de l’Administration (Magistrats, agents des hiérarchies A, B, C, D et E).
Le Secrétaire général du Synacom confirme qu’il y a une augmentation de salaire pour tout le monde. Mais déplore Adama Mohamed Mbaye, il n’y a toujours d’équité entre Enarques.
A cet effet, le Synacom invite tous les agents à se mobiliser pour la réussite de cette activité dans l’optique de la satisfaction de ses revendications.
LE MINISTRE YANKHOBA DIATARA «GÈLE» LA DÉCISION DE LA DIRECTION
Le ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications s’invite dans le bras de fer entre la direction du 3ème opérateur de téléphonie au Sénégal « Expresso » et le syndicat des travailleurs de cet opérateur.
Le ministère de l’Économie numérique et des Télécommunications gèle la procédure de licenciement des agents enclenchée par la Direction générale du groupe EXPRESSO. Dans un communiqué rendu hier, lundi 22 août, le ministère dirigé par Yankhoba Diatara a demandé fermement à la Direction d’Expresso Sénégal de suspendre et de surseoir à toute volonté de licenciement des agents.
Le ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications s’invite dans le bras de fer entre la direction du 3ème opérateur de téléphonie au Sénégal « Expresso » et le syndicat des travailleurs de cet opérateur. Dans un communiqué de presse rendu public hier, lundi 22 août, le ministère dirigé par Yankhoba Diatara précisant à l’endroit de l’opinion nationale et internationale « qu’il suit avec toute la rigueur qui sied la situation à Expresso Sénégal », demande l’arrêt immédiat de la procédure de licenciement des agents enclenchée par la Direction générale du groupe EXPRESSO. « Le ministre indique d’ores et déjà qu’il demande fermement à la Direction d’Expresso Sénégal de suspendre et de surseoir à toute volonté de licenciement des agents concernés », martèle-la Cellule de Communication dans ce document avant de préciser. « Il ne saurait en être ainsi à la suite des échanges et des conclusions que le Ministère a conjointement et de manière consensuelle arrêtées avec la Direction d’Expresso Sénégal ».
Poursuivant, la Cellule de Communication du ministère de l’Économie numérique et des Télécommunications renseigne que « depuis l’éclatement de cette affaire, le Ministre Yankhoba Diatara ne cesse d’inviter et de convoquer les parties prenantes autour du dialogue afin de trouver une issue heureuse pour tous ». « C’est à cet effet qu’il a reçu en audience le CEO du Group EXPRESSO et lui a rappelé les engagements pris devant le Chef de l’Etat au moment de l’acquisition de la licence 4G » ajoutent encore les services du ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications tout en précisant qu’il « a été proposé » dans le cadre d’un règlement de cette situation, «la mise en place d’une commission de négociation coordonnée par le Secrétaire général du ministère, pour réunir les deux parties autour de la table de discussions afin de trouver les voies et moyens les plus appropriés pour dépasser le contentieux ». « Le souci du Gouvernement du Sénégal étant de tout faire pour préserver les emplois dès lors que le secteur des télécommunications ne souffre pas de crise particulière », martèle encore la Cellule de Communication du ministère de l’Économie numérique et des Télécommunications dans ce document avant de rassurer. « En attendant de trouver un compromis entre les parties, le Ministère de l’Économie numérique et des Télécommunications tient à rassurer les agents qu’ils ne sauraient être victimes de licenciement de la part de la Direction d’Expresso Sénégal dans le cas actuel de la procédure ».
VERS LA FAILLITE DES CIMENTERIES
Les derniers fleurons de l’industrie sénégalaise sont en passe de tomber. Si on y prend garde, les trois grandes cimenteries sénégalaises pourraient mettre la clé sous le paillasson
Les derniers fleurons de l’industrie sénégalaise sont en passe de tomber. Si on y prend garde, les trois grandes cimenteries sénégalaises pourraient mettre la clé sous le paillasson. D’ailleurs, l’une d’elle, Dangote Cement Sénégal a déjà envoyé tout son personnel en «congés collectifs». Ce, à cause des difficultés actuelles que traverse cette entreprise, causées par des facteurs exogènes liés à la pandémie de la covid-19, mais aussi et surtout, la crise entre la Russie et l’Ukraine. Plus de 5000 emplois directs sont ainsi menacés, si l’Etat du Sénégal ne prend pas de mesures idoines pour mettre fin aux pertes sèches qu’enregistrent depuis plus deux ans ces industries.
Alors qu’on n’a pas encore fini d’épiloguer sur la déroute des Industries Chimiques du Sénégal (ICS), d’autres fleurons de notre économie agonisent et risquent même de mettre la clé sous le paillasson. Une note d’information du 22 juillet dernier envoyant à «tout le personnel» de Dangote Cement Sénégal en «congés collectifs» symbolise bien un tel désarroi. Elle informe que «compte tenu des difficultés actuelles que traverse l’entreprise, un arrêt total de l’usine est attendu d’ici la fin de ce mois de juillet 2022». Et pour «éviter la mise au chômage de l’ensemble du personnel, une décision qui pourrait avoir un impact regrettable sur l’aspect social, la Direction générale a proposé la mise en congés collectifs payés de l’ensemble du personnel durant tout le mois d’août 2022».
L’ETAT AU BANC DES ACCUSES
Alors qu’il nous était impossible de trouver un interlocuteur au niveau des Directions générales des trois cimenteries (Sococim, Dangote, Cimenterie du Sahel), des travailleurs sous couvert de l’anonymat, craignant de se retrouver sur le carreau, ont accepté de nous parler. Selon eux, la responsabilité incombe à l’Etat du Sénégal qui a «bloqué les prix du ciment alors que les prix des matières premières (charbon, clinker, emballage, gypse, pièces de rechanges) ont flambé de plus de 200 % dans certains cas. Ce qui fait que tout le monde vend à perte». Ce qui leur fait dire que «l’Etat a mis les cimenteries en faillite».
5000 EMPLOIS MENACES ET UN TROU DE 75 MILLIARDS DANS LES RECETTES DE L’ETAT
L’importance du secteur de la cimenterie n’est plus à démontrer. Rien qu’au niveau de la sous-traitance, c’est plusieurs emplois qui sont menacés. Selon les travailleurs, les trois cimenteries emploient plus de 5000 personnes (emplois directs et indirects). Mieux, d’après le rapport de l’ITIE, ces industries rapportent au Trésor public des milliards de F CFA. Sur le dernier en date par exemple que nous avons visité, sur les 110 milliards collectés, les 75 milliards proviennent des trois cimenteries sénégalaises. Ce qui poussent nos interlocuteurs à dire, «qu’on est en train de saper la base de l’industrie sénégalaise». «Nous avons comme l’impression que l’Etat est en train d’étouffer les industries et les pousser vers la faillite. Nous sommes tous en danger !», s’exclament-ils. Comme solutions de sortie de crise, ils n’y voient qu’une seule alternative. «Ou l’Etat réajuste les prix ou les cimenteries nous licencient», soutiennent-ils, visiblement désemparés.
LA COVID-19 ET LA CRISE RUSSO-UKRAINIENNE
La covid-19 et la crise Russo-Ukrainienne ne seraient pas étrangères à la situation que traverse les cimenteries sénégalaises. Selon certaines sources, elles ont fait exploser les matières premières. Ce qui explique d’ailleurs la flambée du prix du ciment dans la sous-région, notamment au Mali, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Mais au Sénégal, l’Etat a décidé de maintenir les prix et de faire supporter le coût aux cimenteries. «Le gros problème, c’est qu’on sort de la covid-19 avec son impact, l’augmentation du fret sur le plan mondial et que les cimenteries utilisent pour leur énergie du charbon et d’autres types de fuel qui n’existent pas au Sénégal. Donc, il y a eu l’impact de la covid-19 pendant ces deux dernières années et les cimenteries l’ont traversé avec beaucoup de difficultés. Ensuite, ça a commencé à devenir beaucoup plus grave à partir du début de cette année. Les cimenteries ont commencé à alerter l’autorité depuis fin 2021 sur ce qui se passe. Cette année, ça s’est exacerbé avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine d’autant plus que l’énergie qui est utilisée, le charbon, par les cimenteries en grande partie, venait de la Russie. Donc, il y a une forte tension sur le marché. Ce qui fait qu’entre ces deux années, le coût par tonne du charbon a été multiplié par six et c’est ce qui n’a pas été répercuté sur le prix du ciment. D’une manière générale, c’est ça le problème», confie un cadre d’une cimenterie sénégalaise. Et d’ajouter, «les sacs aussi ont augmenté et on sait qu’au Sénégal, il y a une seule société qui fabrique des sacs. Les gens sont obligés d’importer. Nous avons deux augmentations : le coût du fret et celui du clinker qui est utilisé comme matière première pour faire le sac. Pendant ce temps, il n’y avait pas eu la possibilité d’ajuster les prix du ciment parce que tout simplement ils sont homologués depuis le mois de février 2022. Ce qui fait que les performances de toutes les cimenteries sont complètement détériorées».
UN PRODUIT SEMI-FINI PLUS CHER QUE LA TONNE DE CIMENT
Un autre paradoxe que relève notre interlocuteur, c’est le prix du clinker. «Actuellement, sur le plan international, le prix du clinker est même plus cher que le prix de vente du ciment au Sénégal. Il est à peu près à 85 euros. Quand il arrive au Port de Dakar, il revient à 55 000 FCFA. Si vous calculez les autres frais, de dédouanement, transport et tout qui tournent autour de 25 ou 26 dollars. Ça fait 71 000 FCFA pour le produit semi-fini alors que le prix du ciment au Sénégal tourne autour de 65 000 F CFA. Donc, le produit semi fini est même plus cher que le prix du ciment au Sénégal. Sans compter la transformation pour en faire du ciment. Mais, c’est surtout les coûts de l’énergie qui ont carrément explosé. Ce qui fait qu’à ce rythme-là, les cimenteries se retrouvent avec des pertes sèches». «Beaucoup de cimenteries ont fermé leurs portes depuis plusieurs mois à cause des tensions sur le marché», se désole-t-il. Autre incongruité, souligne notre interlocuteur, c’est que L’Etat du Sénégal n’a accordé aucune subvention aux cimenteries. «Depuis la crise de la covid-19 jusqu’à ce jour, on a bénéficié d’aucune subvention de la part de l’Etat pour pouvoir surmonter nos difficultés», martèle-t-il.
LES SPECULATIONS GAGNENT DU TERRAIN
Face à cette situation où l’Etat semble privilégier le pouvoir d’achat des citoyens au lieu de trouver un juste équilibre et sauver les industries, les revendeurs eux, font monter les enchères. La tonne de ciment flambe notamment dans les quincailleries. Certainement à cause du trou qui causerait l’arrêt à Dangote quand on sait que cette cimenterie déverserait sur le marché entre 6000 à 7000 tonnes par jour. Un gap qui doit désormais être comblé par Sococim et la Cimenterie du Sahel. Mais, jusqu’à quand, ces deux autres industries pourront tenir ? Pour l’heure, du côté de l’Etat, on adopte la politique de l’autruche. Toutes nos tentatives de rentrer en contact avec le département du Commerce sont restées vaines. Quant à celui des mines, on nous signale qu’il est plus dans la délivrance de l’exploitation que dans la commercialisation.
AND GUEUSSEUM DIT OUI MAIS RESTE FERME SUR SES REVENDICATIONS
L’alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum qui regroupe les syndicats Sutsas-Sudtm-Sat Santé/D-Cnts Santé-Sat/Cl appelle l’ensemble de ses militants et sympathisants à une marche nationale à Thiès, le samedi 27 août prochain
L’alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum qui regroupe les syndicats Sutsas-Sudtm-Sat Santé/D-Cnts Santé-Sat/Cl appelle l’ensemble de ses militants et sympathisants à une marche nationale à Thiès, le samedi 27 août prochain, pour le respect des accords signés avec le gouvernement. Sur l’affaire Aristide Le Dantec, l’Asas a demandé à ses membres de rejoindre leurs postes d’affectations tout en saluant le déménagement, malgré certains impairs, des services de l’Hôpital Aristide Le Dantec dans les sites retenus. Les camarades de Mballo Dia Thiam l’ont fait savoir hier, lundi 22 août, dans un communiqué.
Pour demander la libération de leurs camarades de Tivaouane détenus et « lutter contre l’arbitraire à Ourossogui, Talibou Dabo et Mbour », And Gueusseum appelle, dans un communiqué qui nous parvenu hier, lundi 22 août, l’ensemble de ses militants et sympathisants à la marche nationale qui se tiendra à Thiès le samedi 27 août 2022 à partir de 09h mais aussi à celle des Travailleurs des collectivités territoriales en rade aussi fixée le 23 août 2022.
Selon Mballo Dia Thiam, cette marche est organisée pour faire « face à l'incapacité des ministères en charge de l'application des augmentations du salaire des agents délibérément omis ». Dans un autre registre dont l’arrêt des soins et la fermeture de l’hôpital Le Dantec pour cause de reconstruction, And Gueusseum salue le déménagement, malgré certains impairs, des services dudit hôpital dans les sites retenus. « Pour éviter d'autres situations macabres du genre de celles regrettables et récurrentes vécues à Linguère, Louga et tout récemment à Tivaouane, l'impérieuse nécessité de la délocalisation de Le Dantec s'impose de facto à tout Etat responsable » a fait noter la source.
Et de poursuivre : « Dans la même veine dans ce tohu-bohu et loin de toute considération subjective, tout en respectant le droit et le choix d'autres citoyens engagés dans des combats sur le foncier et sur le montage financier, And Gueusseum s'en démarquant, considère que le plus important pour les populations, le personnel et l'Etat, c'est de disposer dans les délais requis d'un établissement hospitalier de dernière génération à même d'offrir, au-delà des soins de qualité supérieure, d'assurer des missions de recherche et de formation de nos ressources humaines ».
Pour And Gueusseum, c'est aussi une exigence de faire recouvrer, à la fin des travaux, un hôpital aux normes avec l'intégralité du personnel actuel de HALD avec une sécurisation de la rémunération des agents durant la séquence temporelle d’un an et demi que durera la reconstruction. And Gueusseum a invité par la même occasion, ses camarades, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, à rejoindre leurs postes d'affectation et à se mettre au service des populations pour lesquelles ils ont été recrutés, quelles que soient les difficultés de démarrage et d'adaptation subséquemment. « And Gueusseum comme à l'accoutumée, veillera à la sauvegarde des intérêts matériels et moraux des camarades et n'hésitera point à engager les luttes nécessaires pour la rémunération, la couverture médicale et la protection sociale et avertit contre toute forme de manœuvres dilatoires ou de privation de revenus » a fait remarquer le communiqué.
Et d’exhorter le Ministère de la Santé et de l'Action sociale à davantage de communication institutionnelle et surtout sociale pour la réorientation des malades pour le continuum des soins afin d'assurer son appropriation certaine par les populations et les différents acteurs du système et au respect des engagements pris par la direction hospitalière de Le Dantec envers le personnel et ses partenaires.
Par Isabelle BENSIDOUN et Jézabel COUPPEY-SOUBEYRAN
QUE NOUS RÉSERVE L’ÉCONOMIE MONDIALE EN 2023 ?
Le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) livre son décryptage annuel des grandes tendances à venir dans son ouvrage collectif « L’économie mondiale 2023 »
THECONVERSATION.COM |
Isabelle BENSIDOUN, et Jézabel COUPPEY-SOUBEYRAN |
Publication 23/08/2022
Le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) livre son décryptage annuel des grandes tendances à venir dans son ouvrage collectif « L’économie mondiale 2023 » publié aux Éditions La Découverte (collection Repères), à paraître le 8 septembre. Tour d’horizon des grandes questions de l’année à venir avec Isabelle Bensidoun et Jézabel CouppeySoubeyran, coordinatrices de l’ouvrage.
The Conversation France : Il y a un an, on pouvait espérer que l’économie mondiale allait se relever de la crise sanitaire sans trop de séquelles. L’inflation qui pointait ne devait être que transitoire et les chaînes d’approvisionnement devaient se remettre des confinements. Des espoirs qui ont été balayés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Dès lors, quelles perspectives ?
Des perspectives sombres. Car, effectivement, les crises, même si elles sont de natures très différentes, s’enchaînent, et la guerre en Ukraine vient conforter ceux qui pensaient que l’inflation était là pour durer, accentuer les pressions sur les prix des matières premières, créer de nouveaux dysfonctionnements dans les chaînes de valeur mondiales et confronter l’Europe à une crise énergétique sans précédent. De quoi mettre l’économie mondiale au bord du précipice, selon Thomas Grjebine, avec des risques de crises alimentaire, financière et de la dette. Un scénario bien différent de celui qui prévalait l’an dernier. Résultat, la reprise n’est plus au rendez-vous. Les prévisions de croissance sont régulièrement revues à la baisse et les resserrements monétaires pour lutter contre l’inflation, qui atteignait 9,1 % aux États-Unis et 8,6 % dans la zone euro en juin 2022, risquent de plonger l’économie mondiale dans la stagnation, sinon la récession, sans pour autant parvenir à juguler une inflation dont les causes structurelles s’amoncellent (mondialisation moins dynamique, transition écologique et rattrapage salarial). À cela s’ajoute un moteur chinois qui se grippe. Pas seulement à cause de la politique zéro-Covid, mais là aussi pour des raisons plus structurelles, liées au vieillissement de la population chinoise et au ralentissement de la productivité que le développement économique du pays occasionne.
TCF : Ne risque-t-on pas, à devoir gérer les urgences provoquées par les conséquences de la guerre, d’avoir à reléguer au second plan l’urgence ultime qu’est la transition écologique ?
À court terme, les décideurs sont confrontés à des choix délicats car, en voulant juguler l’inflation, c’est la croissance qu’ils pourraient plomber ; en voulant faire face à la crise énergétique, c’est la transition écologique qu’ils menacent ; sans compter un cadre international qui s’effrite avec des tensions géopolitiques qui prennent le pas sur les questions économiques. Sur la transition écologique, le risque de ralentir le pas quand il faudrait l’accélérer est au plus haut. La guerre en Ukraine contraint en effet les Européens, mais aussi les Américains, à prendre des décisions qui vont à l’encontre des priorités qu’ils s’étaient fixés. L’Allemagne va recourir davantage au charbon pour faire face aux pénuries de gaz. Les États-Unis relancent leur production de pétrole et de gaz. En outre, le retour de l’inflation menace lui aussi la transition écologique car les tensions sociales risquent de s’exacerber avec pour conséquences des difficultés plus grandes à mettre en œuvre des mesures comme les taxes sur les émissions de CO2 dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat
TCF : Ces perspectives sombres remettent-elles en cause les plans de relance décidés pour lutter contre la pandémie ? A-t-on été trop loin ?
Après coup, il est toujours facile de se dire que c’était trop et que l’inflation en fait les frais. Mais, au moment où ces plans ont été décidés, la Russie n’avait pas envahi l’Ukraine et il faut se rappeler que les réponses à la crise financière avaient été jugées insuffisantes. Au moment de la crise sanitaire, les autorités ont tiré les leçons de ces insuffisances et force est de constater que, face à un choc d’une telle brutalité, elles n’ont pas démérité. Pour Jérôme Héricourt, leur effort budgétaire a été bien plus important qu’au moment de la crise financière et bien mieux combiné à l’action des banques centrales. Même les pays de l’Union européenne ont su, le temps de la crise, s’affranchir de leur dogmatisme budgétaire. Certes, il y aurait à redire sur la destination des aides, qui sont allées bien plus aux entreprises qu’aux ménages, et à l’urgence plus qu’à la préparation de l’avenir. Mais, globalement, ces plans de soutien ont réussi à préserver l’emploi et, même s’ils se sont évidemment traduits par une forte hausse des dépenses publiques, sans eux, les finances publiques se seraient bien plus dégradées. Ce qu’ils n’ont pas évité en revanche, c’est la hausse des inégalités sur laquelle la crise sanitaire semble bien avoir débouché.
TCF : Mais, tout de même, ces plans ne sont-ils pas à l’origine de la résurgence de l’inflation ?
Pour les pays qui ont très fortement soutenu la demande, comme les États-Unis, peut-être, mais comme on l’a souligné juste avant, c’est en priorité à l’offre que sont allées les aides. Quant au soutien monétaire des banques centrales, c’est au secteur bancaire et financier qu’il a surtout profité. Le surcroît de monnaie a bien plus inondé la sphère financière que la sphère réelle. Alors, l’inflation actuelle a peut-être une composante monétaire, mais ce n’est assurément pas la seule ni la principale. D’après Thomas Grjebine, il y a des facteurs plus profonds, plus structurels et plus inquiétants aussi car ce sont eux qui pourraient rendre l’inflation durable et récalcitrante au tour de vis monétaire des banques centrales. C’en est ainsi peut-être fini du régime de basse inflation dans lequel les pays occidentaux s’étaient installés depuis une trentaine d’années. Il faut s’attendre à plus de conflits de répartition et à de sacrés dilemmes macroéconomiques pour nos gouvernants. Il leur faut sauvegarder le pouvoir d’achat sans réduire la compétitivité ni nourrir l’inflation. Il leur faut aussi limiter les hausses des prix des matières premières et de l’énergie mais ne pas freiner les incitations à la transition écologique. Quant à la remontée des taux d’intérêt décidée par les banques centrales pour lutter contre l’inflation, il ne faudrait pas qu’elle débouche sur une crise de la dette, en particulier dans la zone euro. Car ce sont à n’en pas douter les investissements dans la transition écologique qui en pâtiraient.
TCF : La transition écologique peut-elle malgré tout accélérer ?
À ce stade, c’est difficile à dire. Le risque est grand que la transition continue de patiner. Ce serait dramatique, car il y a tant à faire. Les éclairages ne manquent d’ailleurs pas pour guider l’action publique et privée en ce domaine. Car, pour Michel Aglietta et Renaud du Tertre, il faut impérativement articuler les deux. Faire interagir une action publique volontariste et cohérente pilotée par une planification stratégique avec l’action des entreprises qui, à leur niveau, peuvent limiter les inégalités, l’exclusion sociale et les injustices, et participer à la lutte contre le changement climatique, la dégradation de l’environnement et de la biodiversité. Mais, pour cela, elles vont devoir faire évoluer leur gouvernance en profondeur, ne plus être gérées dans le seul intérêt de leurs actionnaires et s’ouvrir à celui de l’ensemble de leurs parties prenantes en tenant compte des objectifs d’un développement durable. La double valorisation du carbone, consistant à donner un prix au carbone « incorporé » aux biens polluants, mais aussi au carbone « évité », constitue à cet égard une proposition intéressante pour inciter les entreprises à se détourner des investissements les plus émissifs en gaz à effet de serre et à s’aligner sur les objectifs bas carbone.
TCF : Et les politiques commerciales qui n’ont longtemps fait aucun cas du climat, commencent-elles à s’en soucier ?
Assurément, car même s’il est encore impossible, faute de données suffisamment détaillées, de savoir si les effets négatifs du commerce sur le changement climatique (comme les transports internationaux ou l’augmentation de la production) l’emportent sur ses effets positifs (comme les transferts technologiques ou le développement de productions moins polluantes que le jeu des avantages comparatifs peut stimuler), il serait irresponsable, pour Cecilia Bellora, de continuer de mener des politiques commerciales déconnectées des préoccupations climatiques. Pourtant, aujourd’hui, nous n’en sommes parfois qu’au stade des pistes. C’est le cas de celle qui consisterait à relever les droits de douane sur les biens les plus polluants et à les baisser sur ceux qui le sont moins. Un peu moins de celle d’utiliser le commerce comme levier pour inciter nos partenaires commerciaux à être plus ambitieux dans leurs politiques climatiques, comme en témoigne l’accord de libre-échange récemment signé par l’UE avec la Nouvelle-Zélande. Une troisième piste, la plus avancée, est d’agir sur les flux commerciaux pour mettre sur un pied d’égalité, en matière de droits à émettre des gaz à effet de serre, les producteurs des pays vertueux en matière climatique et leurs concurrents étrangers sur leur marché national. Cette dernière option est celle que l’Europe cherche à mettre en place avec son mécanisme d’ajustement carbone aux frontières qui, si elle se concrétisait, serait une première au niveau mondial.
TCF : L’Europe avance un peu sur le climat, mais qu’en est-il de son ambition de bâtir sa souveraineté vis-à-vis de pays dont elle dépend trop aujourd’hui ?
En la matière, l’Europe avance aussi. Il faut dire que la crise sanitaire et maintenant la guerre en Ukraine ont jeté une lumière crue sur les vulnérabilités que nos interdépendances occasionnent. Pour Vincent Vicard et Pauline Wibaux, c’est autour du concept d’autonomie stratégique ouverte que s’articule la mise en cohérence des instruments de politique économique, tant internes qu’externes, que l’UE mobilise pour bâtir sa souveraineté économique, tout en préservant l’ouverture économique. Processus en cours, il est déjà relativement avancé sur certains dossiers, comme les projets importants d’intérêt européen commun qui autorisent les aides d’État à des investissements privés dans des domaines stratégiques (microélectronique, batteries électriques, hydrogène ou semi-conducteurs). Mais il est encore au stade des négociations sur d’autres, comme le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières ou l’instrument antisubventions. Quoi qu’il en soit, le processus est engagé pour redessiner les contours de l’insertion internationale de l’UE, qui ne peut plus désormais être accusée de naïveté.
TCF : L’opinion publique s’empare-t-elle désormais de tous ces sujets ?
Pas assez et, de ce point de vue-là, on espère utiles à toutes et tous des ouvrages comme L’Économie mondiale. Car, dans le climat d’incertitude et face à la souffrance économique et sociale que cet enchaînement incessant de crises engendre, c’est le repli sur soi et la recherche de boucs émissaires qui pourraient l’emporter. Pour sûr alors, c’est de l’immigration bien plus que du changement climatique que l’on entendra parler. Les médias ont une responsabilité majeure, un rôle crucial à jouer pour faire en sorte que le débat sur l’immigration soit bien informé. Et il nous faut collectivement prendre garde à ce que cette mission d’information ne soit pas dévoyée. Quand on rassemble les résultats des recherches en sciences sociales consacrées à l’immigration, comme le montre Anthony Edo, on se rend compte du décalage entre les représentations du phénomène et la réalité. Décalage dont il est clairement démontré qu’il influence les opinions politiques et le vote. Donc, sur l’immigration comme sur tous les autres sujets, faisons œuvre de pédagogie !
ISABELLE BENSIDOUN
ADJOINTE AU DIRECTEUR, CEPII
JÉZABEL COUPPEY-SOUBEYRAN
MAÎTRESSE DE CONFÉRENCES EN ÉCONOMIE, UNIVERSITÉ PARIS 1 PANTHÉON-SORBONNE
THECONVERSATION.COM
RISQUE DE CRUES DES FLEUVES
« Les données collectées ce dimanche 21 août, indiquent une montée progressive des niveaux d’eau avec une forte probabilité de débordement », informe le ministère de l’Eau et de l’assainissement dans un communiqué publié hier, lundi 22 août.
« Les données collectées ce dimanche 21 août, indiquent une montée progressive des niveaux d’eau avec une forte probabilité de débordement », informe le ministère de l’Eau et de l’assainissement dans un communiqué publié hier, lundi 22 août.
Le document signale aussi que concernant le fleuve Sénégal qui affiche, à la date de la collecte, des indicateurs moins préoccupants, ses cotes d’alertes pourraient être atteintes dans les semaines à venir, si les pluies, notées dans son bassin, se poursuivent avec la même intensité observée ces derniers jours. Cependant, pour le fleuve Gambie, la hausse du niveau de l’eau s’est accélérée ces dernières 48 heures ; ce niveau est ainsi proche de la cote d’alerte à la station hydrométrique de Kédougou.
En effet, il est de 6,48 mètres ce dimanche 21 août à 18 heures puis à 6,75 mètres ce lundi à 5 heures, alors que la cote d’alerte à la station de Kédougou est de 7,00 mètres. Ainsi, le ministère craint que si la tendance actuelle se poursuit dans les prochaines heures, des débordements du cours d’eau surviendront inéluctablement à Kédougou, puis à Gouloumbou.
Ainsi, les autorités invitent les populations riveraines et les porteurs d’activités aux abords de ces cours d’eau parallèlement aux diligences que l’Etat aura à entreprendre, à observer une vigilance maximale et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient liés aux risques de débordement.