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15 août 2025
LA F2S EN GREVE GENERALE DE 48H A COMPTER D’AUJOURD’HUI
Prise en charge salariale des agents de la santé et de l’action sociale- En mouvement d’humeur depuis quelques mois, la Fédération des Syndicats de la Santé (F2S) ne compte pas reculer d’un iota dans la lutte qui l’oppose aux autorités gouvernementales.
En mouvement d’humeur depuis quelques mois, la Fédération des Syndicats de la Santé (F2S) ne compte pas reculer d’un iota dans la lutte qui l’oppose aux autorités gouvernementales. Fustigeant en effet le silence coupable du ministre de la Santé sur le traitement salarial discriminatoire des personnels de santé et de l’action sociale, les membres de la F2S comptent passer à la vitesse supérieure en déclenchant une grève générale de 48h à partir de ce matin. A la suite de cela, ils vont arborer un brassard rouge du 17 au 23 octobre avant d’organiser une marche nationale le 28 de ce mois.
Les agents de santé doublent la dose ! Ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure dans la lutte qui les oppose au ministère de la Santé et de l’Action sociale en observant à partir de ce matin une grève générale de 48, un port de brassard rouge, un sit-in, une Assemblée générale de mobilisation dans la semaine du 17 au 23 octobre 2022, suivie d’une marche nationale le 28 octobre 2022. Ene effet, la Fédération des Syndicats de la Santé (F2S) fustige le silence coupable du ministre de la sante sur le traitement salarial discriminatoire des personnels de santé et de l’action sociale.
Statuant le 7 octobre dernier sur la lutte syndicale, la F2S dit avoir trouvé des raisons encourageantes pour continuer la lutte syndicale entamée afin d’amener l’Etat du Sénégal à ret́ablir l’eq́ uitédans la prise en charge salariale des agents de la Santé et de l’Action sociale, dont la discrimination dans la répartition de l’enveloppe budget́aire mise à disposition pour les travailleurs.
Ils reprochent à l’Etat de faire la sourde oreille en ignorant les revendications syndicales légitimes des travailleurs du service public de la Santé. «Et pourtant, après avoir octroyé une augmentation de salaire de 90.000 à300.000 Fcfa en faveur des agents de la Fonction publique et cela au détriment de plusieurs agents du secteur public, des établissements publics de Santé, des collectivités locales, des universités publiques et autres. L’Etat a ainsi fini de créer un sentiment de frustration, de négligence, de laissés-pour compte chez les agents de santé parce que la mise en œuvre des accords signés avec les syndicats de la Santé a été mal faite.
Pis, il a fini de violer de façon flagrante le principe universel à travail égal, salaire égal, en omettant les travailleurs dans les établissements publics de Santé, les collectivités locales et les universités de même que dans les programmes et projets de Santé, l’Etat du Sénégal et le Ministère de la Santé particulièrement», soulignent les syndicalistes qui interpellent le ministre de la Santéet de l’Action sociale pour le respect et le suivi des protocoles et des négociations sur les points de revendications qui concernent le ministère de la Santé. Ces revendications tournent autour de l’augmentation des subventions accordées aux hôpitaux, et de la détermination de critères d’allocation objectifs, du remboursement des créances relatives àla CMU, du statut du personnel communautaire, du plan de carrière des personnels paramed́ icaux et de l’ouverture des concours d’entrée directs àl’ENDSS.
Interpelant le ministre chargé de l’Enseignement supérieur, la F2S exige l’application des revalorisations salariales dans les Universités pour tous les personnels travaillant dans la Santé et la reprise des formations à l’Endss. Elle demande au ministre des Collectiviteś territoriales de revaloriser les salaires des agents des collectivités locales sans distinction aucune, d’appliquer correctement le cadre juridique de la Fonction publique locale et de représenter les travailleurs dans le Haut Conseil des Collectivités territoriales. Les revendications vont également à l’endroit du ministère de l’Urbanisme qui devra, dans les meilleurs deĺais, travailler à respecter les promesses de l’Etat de mettre à disposition des coopératives d’habitats des syndicats de la Sante,́ des terrains à Daga Holpa et dans les zones d’aménagement concertées.
La F2S exige globalement deSidiki Kaba et de la Direction de l’Hôpital Principal de Dakar, la satisfaction des revendications légitimes des syndicats de HPD. Sur ce point, ils interpellent le ministre de la Fonction publique, employeur des fonctionnaires, d’ouvrir des négociations sur la gestion prévisionnelle des emplois et des carrières des personnels de santé et sur la conduite des négociations sur les questions nouvelles contenues dans les plateformes revendicatives des syndicats de la Santéet de l’Action sociale. Pour une première prise en charge de toutes ces revendications, La F2S demande au Premier ministre de s’impliquer, en toute responsabilité́, sur toutes les revendications transversales pour que des mesures correctrices soient prises dans les meilleurs délais afin de rétablir l’équitédans le traitement salarial des agents de santé employés par l’Etat et/ou ses démembrements.
En outre, la Fédération des syndicats de la Santé se désole de la décision unilatérale prise par l’Etat du Sénégal à propos de l’hôpital Aristide le Dantec et fustige la démarche non participative et inclusive des autorités. Elle deń once les tentatives de museler toutes les personnes qui donnent des avis contraires. C’est le cas d’Abdoulaye DIONE retenu dans les liens de la détention prolongée sans jugement depuis plus d’une semaine. Ils comptent apporter dans les prochains jours une réponse plus appropriée de soutien à leur camarade, victime d’intimidations.
Plan d’urgence pour la décongestion du PAD
Le cri de détresse des commerçants importateurs lors de la réunion présidentielle de lancement des concertations sur la lutte contre la vie chère semble être entendu. Ils avaient prévenu le chef de l’Etat d’une éventuelle hausse des prix de certaines denrées, notamment le riz, à cause de la congestion du Port autonome de Dakar. Eh bien ! Le Président Sall veut prendre le problème à bras-le-corps. Après avoir changé le directeur général du Port Autonome de Dakar (PAD), le chef de l’Etat a insisté hier en conseil des ministres sur la nécessité de la décongestion du Port. A cet effet, il a demandé une réunion, dans les meilleurs délais, autour du Premier ministre et l’ensemble des acteurs portuaires, en vue de l’exécution d’un plan d’urgence.
Point sur la gestion des inondations
Restons avec le chef de l’Etat qui veut qu’on lui fasse le point, d’une part, sur la prévention et la gestion des inondations, les actions déployées à Dakar et dans les autres régions et d’autre part, sur l’élaboration du nouveau programme décennal. Pour ce qui est de la prévention et de la sécurité routières, il est prévu la tenue prochaine d’une réunion interministérielle en vue de l’adoption en Conseil des ministres de nouvelles mesures visant à lutter efficacement contre la recrudescence des accidents.
Évaluation de l’action des pôles emplois dans les départements
Ne quittons pas la réunion hebdomadaire du gouvernement sans signaler que le Président Macky Sall a insisté sur l’impératif de la mise en œuvre du volet recrutement spécial dans le cadre du programme «Xëyu Ndaw yi», à savoir l’intégration des 1000 nouveaux volontaires de la consommation. Aussi, souhaite-t-il l’évaluation de l’action des Pôles Emplois et Entrepreneuriat des jeunes et des femmes installés dans les départements.
Le magistrat Yoro Moussa Diallo devient Aje
Le président de la République a secoué le cocotier hier en réunion de conseil des ministres. Beaucoup de directions ont changé de patron ainsi que des institutions. Le magistrat Yoro Moussa Diallo, précédemment conseiller juridique à la présidence de la République, est nommé Agent Judiciaire de l’Etat (Aje), poste vacant. Ce poste était occupé par Me Moussa Bocar Thiam qui a été promu ministre de la Communication. L’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar et maire de Mérina Dakhar revient aux affaires. Ingénieur en génie du raffinage du Pétrole et Pétrochimie, Aymérou Gningue est nommé président du Conseil d’Administration de la Holding Sociéts des Pétroles du Sénégal (Petrosen Holding SA), poste vacant. Il remplace ainsi Pr Mary Teuw Niane qui a rendu le tablier après les élections locales
Papa Ibrahima Faye directeur général du FERA
Jusqu’ici directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Saint-Louis, Papa Ibrahima Faye atterrit au Fonds d’Entretien routier autonome (Fera). Économiste-financier et précédemment Directeur du Crous, il est nommé Directeur général du Fonds d’Entretien routier autonome (Fera) en remplacement de Mamadou Faye. Ce dernier hérite de la Direction générale de la Société de Gestion des Infrastructures publiques dans les Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (Sogip SA), poste vacant. L’Ingénieur en génie civil succède à Gallo Ba qui a été promu ministre de la Fonction Publique.
Néné Fatoumata Tall, nouvelle patronne de Promise
L’ancien ministre de la Jeunesse n’a pas eu le temps de chômer. Non reconduite dans l’attelage gouvernemental, Mme Néné Fatoumata Tall, titulaire d’un master 2 en Administration des Affaires, vient d’être nommée coordonnatrice nationale du Programme de Développement de la Microfinance Islamique au Sénégal (Promise), poste vacant. Il était occupé par Fatou Diané bombardée ministre de la Femme de la Famille et de la Protection des enfants. L’ancien ministre de la Culture et de la Communication et maire de Sédhiou atterrit à la tête d’une direction générale. Abdoulaye Diop est nommé Directeur général du Conseil Sénégalais des Chargeurs (Cosec), en remplacement de Mamadou Ndione.
Mohamadou Diaïté hérite de la Direction générale de La Poste
Sa mission va consister sans doute à redresser le groupe La Poste qui est dans un gouffre. L’inspecteur des impôts et des domaines, Mohamadou Diaïté, précédemment directeur de l’Administration et du personnel à la Direction générale des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur général de la société nationale « La Poste ». Il remplace Abdoulaye Bibi Baldé. Le chef de l’Etat a également promu l’administrateur civil Yellamine Goumbala au poste de Secrétaire général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (Artp) en remplacement de Samba Alassane Thiam.
Pr Chérif Baldé prend la Direction générale du Cereeq
A peine installé à la présidence du Conseil de Réglementation de l’Agence sénégalaise de Règlementation Pharmaceutique (Arp), Pr Chérif Baldé change de fauteuil. Professeur Physico-Chimiste des Universités, M. Baldé est nommé Directeur général du Centre Expérimental de Recherche et d’Etudes pour l’Équipement (Cereeq). Il remplace à ce poste Professeur Papa Goumba Lo, admis à la retraite. Par ailleurs, l’administrateur civil Léonce Nzally, jusque-là Directeur de l’administration générale et de l’Équipement (Dage) au ministère de la Culture et de la Communication, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, poste vacant ;
Crous du Sine Saloum
L’université du Sine Saloum tient désormais ses œuvres sociales. L’universitaire Ousseynou Diop est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres Universitaires sociales du Sine Saloum. Professeur Ousseynou Diop, agrégé en biophysique à l'Ucad est également le maire de la Commune de Sibassor (Kaolack). Quant à Ahmadou Bamba Ka, Docteur ès Lettres, il devient le Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Saint-Louis, en remplacement de Papa Ibrahima Faye. M. Ka, responsable de l’Apr, a été chef de cabinet du ministre de l’Enseignement Supérieur Mary Teuw Niane. Jusqu’à sa nomination, il était conseiller au Crous.
Un bus de Dakar Dem Dikk prend feu sur l’autoroute à péage
Un accident s’est produit hier vers 20h sur l’autoroute à péage, impliquant un véhicule de transport en commun, un bus, un minibus et un véhicule particulier à hauteur de la forêt de Mbao, dans le sens Dakar-AIBD. Quasi simultanément et dans le même sens, selon le service de communication de l'autoroute, un bus de Dakar Dem Dikk a pris feu à hauteur de Diamaguène. Il renseigne, en effet, que le bilan provisoire de l'accidentfait état de 3 blessés graves et 27 blessés légers ;
3e mandat : Y en a marre met en garde le Président Macky Sall
La question du troisième mandat est de plus en plus agitée par des responsables de la mouvance présidentielle qui ont commencé à jeter le masque. Le mouvement Y en a marre monte au créneau pour mettre en garde le Président Macky Sall contre une tentative de vouloir briguer un troisième mandat à la Présidentielle de 2024. Aliou Sané et compagnie qui sont à l’affût ont lancé un nouveau slogan de lutte : «Bu Ko Sax Jéem» (N’essaie même pas). Par respect à la Constitution, le mouvement Y en a marre invite Macky Sall à ne pas suivre ses laudateurs qui lui demandent de se présenter à la Présidentielle de 2024.
Réseau de trafiquants de migrants
La Police de Yeumbeul Comico a démantelé un réseau de trafiquants de migrants à Boune. Selon nos sources, le réseau est entretenu par des Sénégalais dont M. Sow et O. D. qui est en fuite. Ils tentaient de convoyer 16 jeunes dont des Gambiens vers l'Espagne. Informés de leur présence à Boune, les limiers de Yeumbeul se sont lancés à leurs trousses. Ils ont réussi à mettre la main sur M. Sow et des Gambiens. Ils sont déférés au parquet en attendant de retrouver le chef du réseau O. D. qui est activement recherché.
Des sœurs filment deux responsables de BBY nus
Responsables de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), Ismaila Dembélé et Abdoulaye Ba ne peuvent plus vaquer à leurs occupations tranquillement à cause de leurs vidéos intimes qui se sont retrouvées sur la toile publique. Ils ont été filmés nus à leur insu par leur petite amie, Haby Dia. Les vidéos se sont retrouvées sur la place publique lorsque les deux victimes ont refusé de céder au chantage de Haby Dia qui leur réclame 6,5 millions de francs. C’est ainsi qu’ils ont déposé une plainte contre Haby Dia et Oumy Dia qui ont fait face hier au juge du tribunal de grande instance de Dakar pour collecte illicite de données, diffusion d'images contraires aux bonnes mœurs et tentative d'extorsion de fonds. Haby Dia a avoué avoir filmé Abdoulaye Bâ durant un appel vidéo. Elle a pris les images d’Ismaïla Dembélé lors d'une partie de galipette dans une chambre d'hôtel. Pour se faire de l’argent, la ravissante commerçante Haby Dia a réclamé 500 mille francs à Abdoulaye Bâ sous la menace de publier ses images pornographiques. Ensuite, la prévenue a instruit à sa sœur aînée, Oumy Dia, de demander une rançon de 6 millions de francs à Ismaila Dembélé. Mais, les deux hommes n'ont pas cédé aux chantages. Ainsi, Haby Dia ne s’est pas fait prier pour envoyer les vidéos aux adversaires politiques de leurs victimes qui ont demandé la démission du sieur Bâ du Conseil municipal de Ourossogui. A la barre, elle prétend avoir agi ainsi parce qu’elle est harcelée par M. Ba. Finalement, Haby Dia a été condamnée à deux ans dont quatre mois ferme. Son acolyte va purger deux ans dont deux mois ferme pour tentative d'extorsion de fonds.
La commune de Nguéniène lance un marché de 300 millions
La commune de Nguéniène veut mettre l’éducation au cœur de sa politique. Ragaillardies par les résultats de l’année dernière plaçant la commune première dans le département de Mbour avec 79% de réussite au CFEE alors que la moyenne est de 73% au niveau départemental, les autorités municipales ont décidé de réduire les abris provisoires dans les écoles. Héritant d’un marché de construction de deux salles de classe de l’ancienne équipe, le maire Alpha Samb a augmenté le nombre en y ajoutant 06 nouvelles classes en plus de la clôture de plusieurs écoles. A l’en croire, un appel d’offres de 300 millions Fcfa pour la construction de 8 salles de classe et la clôture de 04 écoles a été lancé la semaine passée. Son objectif est d’éradiquer les abris provisoires d’ici deux ans. Cet appel d’offres concerne également la réfection de bâtiments publics en état de délabrement avancé ainsi que la construction de postes de santé. Pour appuyer les parents d’élèves, la mairie a dégagé également une enveloppe de 15 millions pour l’achat de fournitures scolaires qui seront distribuées dans les 43 écoles publiques primaires de la commune.
Malaise à l’Apr de Pikine
L'Alliance pour la République (Apr) de Pikine est dans un tourbillon. Après sa débâcle aux élections législatives dans les 12 communes de Pikine, les démissions se succèdent. Maguette Dia, une des pionnières de l'Apr dans la commune de Pikine-Nord, a claqué la porte depuis hier. Elle fustige le népotisme et la promotion permanente de perdants. Mme Dia promet de lancer son mouvement politique dans les prochains jours.
«LA COMMANDE EXTERIEURE, CE N’EST PAS MA PREOCCUPATION »
Alioune Ndiaye, directeur de Pikini Production - Journaliste, Alioune Ndiaye est désormais un «gourou» de la création audiovisuelle - ENTRETIEN
Journaliste, Alioune Ndiaye est désormais un «gourou» de la création audiovisuelle. Le directeur de la société de production «Pikini» a écrit de sa main l’une des séries les plus controversées. «Famille sénégalaise» suscite moults réactions à chaque diffusion. Mais l’ancien journaliste est clair, la série s’adresse d’abord à un public sénégalais.
Pikini Production est déjà bien implantée dans la production audiovisuelle sénégalaise. Un petit regard dans le rétroviseur ?
Les productions, je pense qu’on en a fait au moins dix. Avec 8 films, je pense. Les émissions, on les diffuse dans les télévisons, c’est du revenu sharing. Par exemple, à un moment, on a eu une émission sur la Tfm, Table Ya Ngoné, qui est une émission de télévente. On a aussi diffusé une émission, Leçon de mariage, sur la Sen Tv, une autre émission qui s’appelle Sargal. J’ai dirigé le projet de la Télé futurs médias (Tfm), j’ai voyagé partout dans le monde et cela m’a permis de connaître la part importante qu’occupe la production. C’est ce qui m’a poussé à mettre en place ma structure. On produit des émissions, on va chercher des sponsors et la télé va aussi chercher des sponsors, après, il y a une clef de répartition. Ce sont des revenus sharing. Notre modèle économique, c’est la vente de nos produits. Il y a Canal qui est là, à travers Sunu Yeuf, qui achète nos produits et il y a l’exploitation de YouTube qui nous permet d’équilibrer nos comptes. Mais, je suis journaliste de base pour reprendre le doyen Mame Less Camara.
Vos séries les plus en vue sont Famille sénégalaise et Dikoon. Et certains vous reprochent de vous focaliser trop sur l’amour. Que répondez-vous ?
Je ne m’intéresse pas seulement à l’amour. Disons qu’il y a des produits de grande consommation qui sont les produits liés à la famille, à l’histoire de la famille. Vous savez, j’ai fait toute ma carrière dans le monde des mass médias. Ce que j’ai appris, c’est qu’on ne fait pas de la stratégie par l’offre, on fait de la stratégie par la demande. C’est-à-dire ce que les gens ont envie de regarder, c’est ça qu’il faut leur montrer. A côté maintenant, vous pouvez leur proposer d’autres produits, des produits nouveaux qu’ils peuvent accepter, qu’ils peuvent ne pas accepter. Nous avons beaucoup de films qui traitent de la famille. On a même crée une série qui s’appelle Bess, qui parle des évènements qui arrivent dans la vie de tous les jours. C’était carrément une série, mais elle n’a pas eu le même succès que les feuilletons que nous proposons sur le thème de la famille. Il y a ce qu’on appelle en sociologie, la Pyramide de Maslow. Et cette Pyramide de Maslow, c’est en fonction des niveaux de vie, des centres d’intérêt des individus. On a senti que les niveaux de vie ne sont pas élevés, donc l’intérêt est centré autour de la famille. On n’est pas dans l’abstraction, on est plus dans la famille, on est dans ce qu’on vit, dans ce qu’on voit. Nous ne faisons pas que ça. Même dans les films où nous traitons d’amour, de famille, si vous regardez bien la sociologie d’écriture, il y a des messages qui dépassent le cadre de l’amour et de la famille pour les gens qui regardent vraiment. Il y a des gens qui me reprochent que l’on parle beaucoup d’amour. Mais non ! Il y a des films où on parle de polygamie. Si vous regardez bien, si vous entendez bien, on parle d’autres choses. Parce que je ne fais pas de films pour les Chinois ou pour les Européens. Je fais des films d’abord pour les Sénégalais, maintenant si après consommation sénégalaise, le produit intéresse quelques autres, c’est tant mieux. J’écris les films que je produis et j’écris d’abord pour les Sénégalais. Mon esprit et mon objectif, c’est de faire quelque chose qui intéresse les Sénégalais. La commande extérieure, ce n’est pas ma préoccupation première.
Combien coûte la production d’une série ou d’un téléfilm ?
Ça dépend du film. Ça dépend de ce qu’on fait. Ce qu’on fait, encore une fois, ce n’est pas du théâtre, ce sont des téléfilms, des feuilletons ou des séries. Ça dépend du projet qui peut coûter très cher. Je vois des gens faire un projet dans un appartement. Il y a peu de scènes extérieures, il y a peu de gens. Un projet comme ça peut se faire avec 25 millions de nos francs. J’entends souvent les gens raconter, surtout dans les réseaux sociaux, que ceux qui travaillent dans la pro¬duction ne sont pas payés. S’ils ne sont pas payés, ils ne vont pas travailler. Les gens qui travaillent doivent être rémunérés. Ça c’est clair ! Ils viennent travailler pour être payés.
Peut-on savoir le cachet que vous payez aux artistes comédiens que vous engagez dans vos productions ?
Ça dépend. C’est comme faire travailler un journaliste. Moi j’ai dirigé un groupe de presse, le Groupe futurs médias, j’ai dirigé un journal et une radio. C’est comme ça si vous engagez quelqu’un pour le travail, à la seule différence que les comédiens, ce sont des intermittents. On signe des contrats. Je ne peux pas me mettre à révéler le cachet des gens. Ce n’est pas décent. On discute, on tombe d’accord en fonction des critères pour la rémunération.
Quel est le chiffre d’affaires de Pikini Production depuis sa mise en place en 2015 ?
(Eclat de rire) Je ne peux entrer dans les détails. Je ne peux pas donner de chiffre. C’est la cuisine interne de notre entreprise. On fait face à nos engagements. Des maisons de production, dans des économies beaucoup plus développées, brassent beaucoup d’argent. Il faut multiplier les sources de revenus. Orange a lancé Wido, sa plateforme de téléchargement. Nous allons travailler avec eux, mais il y a d’autres sources de revenus aussi.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ?
Pour moi, si vous voulez réaliser quelque chose, il y a des obstacles, il y a des difficultés, il y a des choses qui se dressent devant vous. Je ne me pose jamais de questions sur quelle difficulté je vais rencontrer. C’est normal. Il faut négocier avec les artistes, ce qui n’est pas commode. Maintenant moi, je ne suis pas de ceux qui disent qu’on devrait avoir des financements. Le Fonds de promotion de l’industrie audiovisuelle (Fopica) est là. Aujourd’hui, au Sénégal, la série la plus suivie, c’est la série Famille sénégalaise.
Vous vous basez sur le nombre de personnes qui l’ont regardée sur YouTube par exemple ?
Non on est à quatorze, quinze épisodes. Et sur internet, on fait entre 2 millions, 2 millions 500, 3 millions de vues par épisode. Allez sur YouTube, allez sur notre chaîne, vous allez voir. En ce moment, Famille sénégalaise est la première série au Sénégal. Et je ne parle que de YouTube. Je ne parle pas de ce qu’on fait à la télé. Dans l’hypothèse qu’on fasse le même score à la télévision, on ferait 6 millions de vues.
Cela vous permet de mettre la main sur une grosse somme d’argent ?
Oh non. En fait, les gens commettent l’erreur de dire que si tu as 2 millions de vues, tu as 2 millions de francs. YouTube paie en fonction des publicités. Ce sont eux-mêmes qui décident d’en mettre ou de ne pas en mettre, en fonction de l’audience. Il y a aussi d’autres critères. C’est aléatoire.
Quels sont vos projets ?
Mon ancien projet est toujours mon projet. Mon projet a été toujours de créer une société de média. Ça n’a pas changé.
Par Henri Eli Yangane SENE
LES CARENCES CACHEES DE LA GRANDE MUETTE DU SECTEUR PRIMAIRE
Près de 26 milliards de F Cfa était l’allocation au secteur de l’élevage en 2020. Ce budget a connu une augmentation d’environ 1 milliard de francs Cfa, portant ainsi cette enveloppe à plus de 27 milliards en 2021
Le secteur de l’élevage sénégalais amorçait l’ère d’une intégrité systémique de la structure elle-même et sa corporation en 2015. Des changements souhaités tels que la création d’un Secrétariat général à cette date, ainsi que son appui plutôt par le Plan national de développement de l’élevage (Pnde), cadre de référence, sont devenus aux yeux des acteurs, huit (8) années encore inachevées. Ainsi, se succède une bourde sectorielle favorisée par la crise du Covid-19 depuis 2020 qui a suscité une bienveillance conjoncturelle de l’Etat, volant au secours de l’administration publique et privée. Cependant, cet élan ayant comme maître-mot «Résilience nationale», a marqué forfait le secteur de l’élevage qui s’insurge en bandoulière entre autres maux : lenteurs administratives sur les augmentations affectées dans la Fonction publique et privée, dévalorisation accentuée des salaires, absence d’indemnités de risques encourus dans la pratique, rétention de primes, conditions de travail difficiles et manque de considération de l’Etat. Les cris revendicatifs sporadiques de ces soldats de la seringue et des productions animalières ne sont pas si assourdissants à l’endroit du gouvernement du Sénégal pour un traitement prioritaire des urgences.
Près de 26 milliards de F Cfa était l’allocation au secteur de l’élevage en 2020. Ce budget a connu une augmentation d’environ 1 milliard de francs Cfa, portant ainsi cette enveloppe à plus de 27 milliards en 2021. Un budget qui prévisiblement montre à suffisance le panorama représentatif de succession de chiffres assez dérisoires et persistants au fil des années. Contrairement aux autres secteurs primaires, à savoir la pêche et l’agriculture, des pans soutenus aujourd’hui par des politiques publiques et investissements porteurs de développement, l’élevage participerait au loin sous l’effet d’une inclusion dans le tissu du changement. Etant une insuffisance dans la prise en charge des réels défis, l’élevage au Sénégal aurait tardivement vu naître ses différentes attributions le 23 septembre 2013, suite au décret n°2013-1281.
A cet effet, le ministère de l’Elevage et des productions animales, sous l’autorité du Premier ministre d’alors, prépare et met en œuvre la politique définie par le chef de l’Etat. Par ailleurs, dans cette même mission régalienne à contribution efficace et effective de l’autosuffisance alimentaire, l’environnement du secteur a été amélioré afin de favoriser la réalisation des objectifs du Plan Sénégal émergent (Pse) institué en 2012. En 2017, malgré une situation pastorale assez difficile en 2016, les acteurs de l’élevage ont dû contrebalancer les performances, l’une des plus satisfaisantes, à 97%. Relativement au suivi de la mise en œuvre de la politique sectorielle entraînée par l’augmentation et la sécurisation des productions animales, et l’amélioration de leur qualité, ces principaux indicateurs sont vaillamment portés d’une main secourable par l’ensemble des directions nationales (services vétérinaires, développement des équidés, industries animales…).
Essoufflement des équipements et infrastructures affectés…
L’approvisionnement en viande de qualité à suffisance, proportionnellement au vaste marché de consommation, est l’un des objectifs majeurs des acteurs de l’élevage. Cependant, le personnel administratif, les vétérinaires et autres techniciens du Ministère de l’élevage et des productions animales (Mepa), qui ne représentent pas plus de sept cents (700) agents pour le maillage territorial et qui demeurent des piliers confirmés, semblent dès lors ignorés dans cette chaîne de distribution. Un travail de prévention en amont, à travers une inspection intensive du cheptel, un contrôle qualité de produits indispensables précités (viande bovine et viande de volaille industrielle), serait réduit à néant, ce qui est plus qu’aléatoire avec plus de deux cent mille tonnes (200 000 t) consommées chaque année. Par conséquent, eu égard à ces résultats satisfaisants, le cadre de vie, d’exercice de la pratique des agents techniques de l’élevage, des ingénieurs des travaux de l’élevage voire des ingénieurs zootechniciens mêmes, n’est pas entretenu.
Dans les départements et communes des 14 régions du Sénégal, nous pouvons clairement apercevoir, sans ambigüité, un accueil non hospitalier, les indisposant dans leur collaboration avec les populations. Une écrasante majorité des bâtiments abritant les services de l’élevage et des productions animales marquent les stigmates de la vieillesse, pire certains menacent ruine au grand dam des agents méritants. En d’autres termes, cette acceptation de ces conditions de travail dévoilerait un esprit armé d’engouement à un dévouement ferme et inconditionné à servir et veiller à la santé animale et même humaine, considérant aujourd’hui la réalité du «One Health».
A cela s’ajoute le fait que beaucoup de chefs de poste vétérinaires sont en location dans les communes devant l’absence de poste construit. Une somme de ces limites qui se solde par la non-concrétisation des perspectives soulevées en 2018 sur l’appui au pastoralisme et ses panoplies de projets et programmes. En 2022, quatre (4) années se sont écoulées, ces projections ne sont toujours pas réalisées comme le stipulait le rapport d’activités 2017 sur son point 2 : «Le renforcement des réalisations en termes d’infrastructures et d’équipements pastoraux dans une résilience des systèmes d’élevage.» Un parc automobile (véhicules ou cyclomoteurs) vieillissant ou absent accentue une carence continue du secteur. Cette défaillance favorise des tractations intempestives sur les indemnités, lesquelles doivent faciliter un quelconque déplacement en cas d’intervention dans les zones à vaste étendue, aux confins des communes.
Ainsi, de ces tourments de souffre-douleur, après cette insuffisance de moyens de déplacement, les agents, en plus de subir les affres de cette vague aux allures ségrégationnistes sur les primes et salaires, les asphyxient : le logement à des prix écrémés et de lourds frais d’investissement comme l’achat d’une motocyclette pour mieux prendre en charge leurs missions régaliennes. Un constat similaire est aussi opéré en zone insulaire, particulièrement dans les îles du Saloum, où une vedette a été affectée, mais cette fois-ci, c’est dans l’opérationnalisation de son encadrement que se situe le dysfonctionnement. Bien que cette dernière existe et jouant un rôle primordial dans le désenclavement de ces îles du Sénégal, la ressource humaine pour son fonctionnement n’est pas prise en compte. La présence en permanence d’un conducteur de vedette au service des agents favoriserait plus de célérité des agents durant les interventions pour un meilleur maillage et une inclusion de façon effective des îles aux différents programmes du service de l’élevage. Au plan infrastructurel, dans le lot des moyens indispensables, nous pouvons compter des parcs à vaccination en nombre très insuffisant. En outre, les risques pourraient s’accroître avec une insécurité menaçante chez les agents de l’élevage lors des campagnes de vaccination des grands ruminants (bovins).
Par ailleurs, des coups de sabot de bœufs ou de chevaux, des blessures causées par les coups de cornes et des morsures sont des accidents très fréquents. Contentionner ces bovins dans des parcs destinés à la vaccination serait d’un grand apport sécuritaire pour éviter des accidents de travail. Un autre facteur rend la liste des problèmes loin d’être exhaustive ; il s’agit du plateau technique en manque. Nous pouvons en citer des seringues, du matériel de chirurgie, des vêleuses, des sondes naseau-œsophagiennes, des gants aseptiques, etc. En ce sens, la satisfaction intégrale est prise en charge en général par les cliniques privées qui sont malheureusement insuffisantes pour la polarisation à cause de ses coûts prohibitifs. Malgré cette faible privatisation de la médecine vétérinaire, les services publics de l’élevage et des productions animales assurent toujours de façon efficace, les soins de santé sur les animaux dans la majeure partie du territoire national. Il est à noter qu’afin de mieux assurer les interventions cliniques sur le terrain, les agents sont obligés de se ravitailler en médicaments vétérinaires, partant de leurs fonds propres. Cette démarche salutaire promeut l’accessibilité, la proximité et la disponibilité de ce service vis-à-vis des populations.
Risques du métier et dégradation sociale des acteurs de l’élevage
«Un secteur de l’élevage compétitif, satisfaisant de manière durable la demande nationale en produits animaux et assurant la promotion socio-économique de ses acteurs» est la nouvelle articulation actualisée depuis 2014 dans le Plan Sénégal émergent (Pse). La vision précitée, qui est la «compétitivité», commence à être matérialisée par la filière laitière appuyée par la race bovine, le développement de l’aviculture et le l’apiculture, la promotion des cultures fourragères, le développement de la filière équine avec le renforcement génétique, les haras nationaux, l’amélioration de la stabulation, etc.
L’opérationnalisation du système de collecte de données, pour améliorer le pilotage du secteur et contribuer à rendre l’élevage davantage attractif à l’investissement privé, figurait parmi les actions motrices de développement du secteur. De lourdes tâches dont les agents ne feront qu’une priorité sont corroborées au sacerdoce et obligation de respect de mener à bien toutes les politiques de l’Etat. Œuvrant toujours au nom de l’action concrète, les acteurs axent leurs interventions sur quatre (4) domaines généraux :
1) le zoo sanitaire du bétail,
2) la sécurisation du cheptel,
3) les chaînes de valeurs animales,
4) l’accès des produits animaux.
Ces acquis, qui préfigurent les premiers jalons posés en 2012, étaient la contribution majeure à l’atteinte maximale à l’autosuffisance alimentaire, seul gage à l’effort de lutte contre la pauvreté. En effet, sur une déclinaison assez claire du vrai sens du devoir des agents véritables adeptes de performances probantes, les missions titanesques sur le terrain ne sont pas sans risques. Ces tâches non aisées témoignent aujourd’hui de la forte précarité qui sévit en ces temps dans le secteur de l’élevage.
D’abord, au plan technique, l’exposition permanente des agents ainsi que de leur famille aux zoonoses qui sont à une récurrence extrême démontrant au loin de l’effectivité de ce qu’on appelle la surveillance épidémiologique tant défendue. Il existe certaines maladies transmissibles de l’animal à l’homme et qui constituent une sérieuse menace pour les agents sur le terrain lors des activités de clinique vétérinaire et durant l’inspection de salubrité des viandes destinées à la consommation humaine. Parmi ces maladies, nous pouvons citer : la fièvre de la vallée du Rift, la fièvre Crimée Congo, la grippe aviaire et la rage. Il existe d’autres pathologies avec une surveillance continue et qui sont en contact direct avec l’homme, favorisant des conditions difficiles de travail.
Dans la mise en œuvre des missions assignées au secteur de l’élevage, il était question d’accentuer l’intervention sur l’objectif intitulé : Assurer l’amélioration et la protection de la santé animale. Depuis des années, ceci était la clé de voûte des acteurs pour une meilleure prévention. Mais nonobstant la mise sur pied du Système national de surveillance épidémiologique des maladies animales (Snse), avec ses efforts encourageants par exemple sur la planification pour le contrôle et l’éradication de la Peste des petits ruminants (Ppr) pour lequel le Sénégal s’est engagé à l’horizon 2025, des dommages surgissent souvent chez les agents dans l’exercice de leur fonction. Assurer leur immunité en cas de contagion d’une de ces maladies est un parcours du combattant. L’administration du vaccin anti-rabique aux agents de terrain, en cette année 2022, témoigne de la nécessité d’assurer au personnel technique, une bonne immunisation. Soulever les risques d’empoisonnement paraît irréaliste dans l’entendement.
Le risque existe bel et bien souvent lors de l’extermination, par les services vétérinaires, des chiens errants lorsqu’ils deviennent, en des périodes de l’année et dans certaines zones du territoire, très envahissants et qui fragiliseraient la quiétude des populations.
Ainsi, une mauvaise manipulation de la strychnine, un poison redoutable qu’utilisent les services vétérinaires, peut virer au drame faute d’un cadre de services d’urgences rapides et de protection après des accidents de travail. Ensuite, au plan sécuritaire, il est doublement noté son imperméabilité générale dans le secteur. Les agents font face, dans un état inoffensif, aux exactions courantes et sommaires d’abattages clandestins. Ce sont des opérations perpétrées et récidivées par les malfaiteurs, des instigateurs généralement dangereux. Sur ce terrain très hostile, un autre phénomène le justifie : la commercialisation de façon frauduleuse des médicaments vétérinaires, ainsi que leur circulation dans le marché noir. Les vétérinaires sont obligés de s’adapter, avec des moyens dissuasifs qui leur sont propres jusque-là. Dans cette même chaîne d’une fébrilité accrue, se trouvent les éleveurs qui sont dans le groupe des producteurs.
Toutefois, ils ne peuvent être écartés des plus faibles de cette exaction majeure dans la zone rurale, celle du vol de bétail. Ce fléau est transversalement une des plus grandes préoccupations et défis de tous les agents de ce grand secteur porteur, l’élevage. Cette résignation des acteurs, relative à ces problématiques qui se meuvent dans une éternelle récidive, persiste toujours bien qu’il eut un plan d’actions élaboré depuis 2014. Il était question à cette époque, d’entamer une lutte structurelle mettant fin à la pratique redoutée du vol de bétail à travers la sensibilisation et l’information, lutter contre les abattages clandestins, l’identification et enfin la plus urgente : la prise de décisions rigoureuses et immédiates sur le renforcement du dispositif sécuritaire et la révision du cadre réglementaire et législatif.
En plus, des dommages collatéraux de cette grande paralysie du secteur suite au mouvement d’humeur des agents du secteur de l’élevage, surgissent en nombre des éleveurs et producteurs qui en pâtissent. Ces derniers n’ont qu’une et seule source de revenu financière, l’élevage, un secteur important de l’économie nationale. Ses activités assurent les moyens de subsistance de 30% des ménages en milieu rural. Le Plan national de développement de l’élevage depuis 2016 le réaffirmait à partir de son référentiel. En ces temps tumultueux où tout est à l’arrêt, l’inspection de la salubrité des viandes n’est plus systématique et la sécurisation du cheptel est moindre, la dispense des techniques et d’outils en termes de formation, d’encadrement et d’investissement sur la réalisation de projets est plus ou moins inaccessible.
Enfin, les dures conditions de travail ne sont jamais sanctionnées proportionnellement par une assurance sur le risque. Supposé encadré dans la budgétisation annuelle de l’élevage et des productions animales qui est tablée en 2022 à plus de 29 milliards, ce chiffre est loin de satisfaire tous les manquements d’ordre social. Les primes de risques et les indemnités de logement sont devenues une demande profonde et légale. Son alignement pour tous les fonctionnaires de l’élevage est un droit absolu vu l’arrimage depuis quelques mois des augmentations des primes dans des secteurs par l’Etat du Sénégal. Le fonds d’intervention institué par décret de son caractère impersonnel serait au grand avantage de tous les agents de l’élevage. L’exceptionnalité ne doit pas constituer un désavantage à ces mandatés et assermentés de l’Etat pour l’amélioration de leur cadre de vie social, de travail, de leur indemnisation face aux risques d’accidents, d’exposition aux zoonoses, d’agression en présence d’abattages clandestins, de vol de bétail et d’utilisation de produits dangereux.
Henri Eli Yangane SENE Journaliste
LE SENEGAL CHANGE SON FUSIL D’ÉPAULE DANS LA CRISE RUSSO-UKRAINIENNE
En votant mercredi en faveur de la résolution de l’AG de l’Onu qui condamne les annexions de territoires ukrainiens par Moscou, Dakar a mis fin au louvoiement dont il fait preuve depuis le début de l’invasion russe.
Si le Sénégal a toujours affiché une position de neutralité dans les conflits, préférant privilégier la diplomatie et la réconciliation, ses partenaires traditionnels ont toujours eu du mal à comprendre sa position dans la guerre en Ukraine. En votant hier en faveur de la résolution de l’Ag de l’Onu qui condamne les annexions de territoires ukrainiens par Moscou, Dakar a mis fin au louvoiement dont il fait preuve depuis le début de l’invasion russe.
Que dire ? Le Sénégal est revenu à… l’orthodoxie diplomatique en votant en faveur de la résolution, qui condamne les annexions de territoires de l’Ukraine par Moscou. Hier, l’Assemblée générale de l’Onu a désapprouvé, à une large majorité, les «annexions illégales» de territoires ukrainiens par la Russie, après l’organisation de «pseudo-référendums» dans ces territoires conquis à la force des bombardements. En détails, il y a 143 votes contre les annexions, 35 abstentions, parmi lesquelles la Chine, l’Inde, le Pakistan et l’Afrique du Sud, et cinq pays pour, à savoir la Corée du Nord, l’Erythrée, la Syrie, la Biélorussie et la Russie. Autant d’Etats parias…
Cette résolution de l’Assemblée générale, composée de 193 Etats membres, réunie en urgence depuis lundi, reste symbolique. Même si ces votes ne vont pas infléchir Moscou, qui continue à bombarder les territoires ukrainiens occupés, ils montrent un isolement de plus en plus accru de la Russie. Avec la durée de la guerre et ses drames, les annexions, qui violent la souveraineté de l’Ukraine, les pays soutenant Poutine dans son opération commencent à s’amenuiser. Même en Afrique, où la plupart des pays ont voté pour la résolution. Savez-vous que le Mali, où se trouve Wagner, une milice russe, s’est abstenu…
Aujourd’hui, on est loin de la bipolarisation constatée au début de la guerre. A l’époque, les Etats africains votaient systématiquement contre ou s’abstenaient de soutenir toute résolution contre la Russie. Pour Dakar, c’est aussi la fin de la neutralité ou d’un non-alignement qui ne s’expliquait pas aux yeux de ses partenaires stratégiques. Depuis le début du conflit, les Etats-Unis multipliaient les efforts pour maintenir le Sénégal, un partenaire stratégique et solide en Afrique, dans sa sphère d’influence. Ils ont envoyé plusieurs diplomates de haut rang à Dakar dont le secrétaire d’Etat et plusieurs sous-secrétaires, fait un appui à hauteur… de 7,2 milliards F Cfa pour aider le pays à faire face à la conjoncture mondiale provoquée par la guerre ukrainienne dont la plus grande conséquence est l’exposition de plusieurs pays africains à l’insécurité alimentaire. Lors de la dernière Assemblée générale de l’Onu, Joe Biden a cédé sa place au pupitre de l’Onu à Macky Sall, qui s’est adressé au Peuple onusien dès les premières heures de ce rendez-vous annuel. Commentant le non-alignement des pays africains, Emmanuel Macron avait parlé d’hypocrisie. En visite à Dakar, la semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine avait plaidé aussi pour un isolement total de Moscou en Afrique.
Malgré les relations entretenues avec la Russie, certains analystes ont toujours eu du mal à suivre la voie «empruntée» par le Sénégal. Pour eux, les autorités ne «peuvent pas être» derrière Vladimir Poutine. Même s’il a reçu Macky Sall à Sotchi au début du conflit. Car la carte diplomatique de notre pays est très simple : Usa, Ue, Royaume-Uni, Canada et Arabie Saoudite, et Maroc pour d’autres considérations géostratégiques… Selon eux, il est dans le camp de la «démocratie» et non «de l’occupation».
En présidant, depuis des décennies, le Comité des Nations unies pour l’exercice des droits inaliénables du Peuple palestinien, le Sénégal ne pouvait sans doute s’accommoder de l’occupation de régions ukrainiennes entières par un autre Etat. Est-ce une position définitive du Sénégal sur ce conflit ? Même si l’on sait que le dynamisme de la diplomatie sénégalaise, vantée à travers le monde, ne lui permettrait pas de se retrouver taxée d’être à la solde d’un pays ou d’une coterie. Wait and see ! Il faut rappeler que le 2 mars dernier, le Sénégal faisait partie des 35 Etats qui se sont abstenus de soutenir la résolution de l’Assemblée générale de l’Onu, qui condamne l’agression de l’Ukraine par la Fédération russe. On a vu sur les réseaux sociaux, des bien-pensants se gausser de la position du Sénégal, que certains ont jugée frileuse, allant jusqu’à se demander ce qui pouvait justifier cette «crainte de la Russie». A l’époque, cette position n’a pas semblé rencontrer l’approbation des partenaires traditionnels de notre pays. On avait vu un «échange de tweets» entre le Président Macky Sall et le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Dans le compte-rendu qu’il avait fait de sa conversation avec le dirigeant sénégalais, l’homme politique canadien a mis en avant «l’invasion injustifiable et non provoquée de l’Ukraine par la Russie, et on a discuté de l’importance du Droit international et des valeurs démocratiques».
Quelques semaines plus tard, le Sénégal faisait partie des pays qui ont voté en faveur de la résolution du Conseil des Nations unies sur les droits humains pour dénoncer l’agression russe en Ukraine.
Ce vote est une victoire pour le camp occidental, mais qui n’occulte pas le fait que, comme toutes les résolutions des Nations unies, en dehors de celles du Conseil de sécurité, elle n’a qu’une valeur symbolique.
«PERSONNE NE VA M’EMBARQUER DANS LA POLITIQUE POLITICIENNE»
Le maire de Kaolack et self-made-man, Serigne Mboup, a parlé au journal Le Quotidien quelques jours après la nomination du nouveau gouvernement.
Propos recueillis par Mohamed GUEYE |
Publication 13/10/2022
Le maire de Kaolack et self-made-man, Serigne Mboup, a parlé au journal Le Quotidien quelques jours après la nomination du nouveau gouvernement. Des problèmes techniques ont empêché la rapide publication de cet entretien dont les propos restent toutefois toujours d’actualité. Dans son style franc et direct, le fondateur du Comptoir commercial Bara Mboup n’a évité aucune question, imposant même au journal, une sévère relecture. Sur la lutte contre la vie chère, son entrée en politique, ses ambitions pour Kaolack et pour son pays, le président de l’Unccias n’y va pas avec le dos de la cuillère.
A deux reprises, il y a eu des manifestations publiques regroupant les acteurs de l’économie, auxquelles vous avez brillé par votre absence. La première a été un point de presse de tous les acteurs du secteur privé dont vous avez été l’absent le plus remarquable. La seconde fois a été la rencontre convoquée par le président de la République autour de la concertation sur la vie chère. Tout le monde était présent, sauf le président Serigne Mboup. Qu’est-ce qui explique cela ?
Permettez-moi avant toute chose, de présenter mes condoléances aux habitants de Kaolack, qui viennent d’être frappés par une tragédie avec la mort de 4 personnes suite à l’effondrement d’un bâtiment (c’était juste la veille de cet entretien, en début du mois. Ndlr). Cela s’est d’ailleurs passé dans mon quartier, et touche des personnes que je connaissais bien. Je n’étais pas présent, mais j’en ai parlé avec le Préfet, et d’ailleurs, nous allons entamer une inspection de certains bâtiments pour voir ceux qui sont vétustes et demandent réhabilitation ou démolition.
En ce qui concerne votre première question, je pourrais dire que je suis à la base de ce point de presse du patronat. C’est moi, en tant que président de l’Union nationale des chambres de commerce du Sénégal, qui ai pris l’initiative d’aller rencontrer Baïdy Agne (président du Cnp. Ndlr), pour lui demander de tenir une rencontre du patronat du secteur privé. On peut avoir des divergences entre nous, mais n’empêche, devant les intérêts du pays, tout le monde se retrouve et échange. Baïdy Agne me dit que les gens avaient pensé à faire une déclaration du patronat, à laquelle serait associée la Chambre de commerce de Dakar. Je leur ai fait comprendre que je ne pouvais pas, en tant que président de l’Unccias, signer une déclaration à côté de la signature de la Chambre de Dakar, qui est une entité de l’Union. Parce que dans ce cas, on devrait autoriser tous les présidents de toutes les chambres de commerce du Sénégal de signer, ce qui ne serait pas possible.
Mais à mon niveau, je ne pensais même pas à une déclaration. Ce qui m’importait, c’est que nous, le patronat, nous nous concertions entre nous, avant de proposer quelque chose aux autorités. J’avais même décidé de ne plus en parler parce que la chose la plus importante, c’est que les gens doivent accepter les changements et les évolutions. On ne peut pas diriger des associations sans accepter des élections. Si les gens veulent se représenter pour un nouveau mandat, ils peuvent le faire, mais ils doivent être transparents et accepter d’aller aux élections.
Pour le second point, je dois dire que j’étais absent, j’étais aux Etats-Unis. Mais, surtout, nous n’avons pas été convoqués. La Chambre de commerce n’a pas reçu d’invitation. Même la Chambre de commerce de Dakar qui, souvent, était associée, n’a pas reçu d’invitation. On n’a vu que le patronat, ce que j’ai trouvé assez étrange. Car quand il faut discuter de la règlementation des prix, on ne peut pas privilégier le patronat, qui n’est là que pour ses intérêts. Pourtant, les textes sont clairs sur les prérogatives de la Chambre de commerce, qui sont, entre autres, de traiter des conditions de commercialisation.
D’accord, n’empêche que vous avez une opinion sur les 15 mesures qui sont sorties de cette rencontre au Palais ?
Sur ce point, nous n’avons aucun problème, le Président a bien synthétisé. Mais pour la suite, il faudrait qu’il travaille aussi à unir le secteur privé. On a vu, et il l’a dit lui-même, qu’il a eu des problèmes pour donner la parole aux nombreux acteurs qui étaient présents. Et il a également souhaité que l’on produise ce que nous consommons, et que l’on consomme ce que nous produisons. Cela, même à l’époque du Président Wade, on le disait, et jusqu’à présent, cela ne se matérialise pas. L’autre élément important que les gens oublient, c’est la logistique, qui peut fortement influer sur le coût de la marchandise. La logistique peut coûter jusqu’à 40% de la valeur du produit. Or, le Sénégal possède le Conseil sénégalais des chargeurs, Cosec, qui peut jouer un grand rôle à ce niveau pour régler les problèmes d’engorgement du port. Il est même payé pour cela. Chaque importateur paie au Cosec 0,20% de la valeur des marchandises déclarées. Ce montant peut atteindre 20 à 40 milliards selon les années. Je pense qu’il aurait pu servir à financer les conditions de stockage de certains produits ou aider à subventionner le transport. Mais s’il ne le fait pas, c’est du fait du patronat qui est dans le Conseil d’administration, à travers des organisations comme le Cnp, la Cnes, l’Unacois ou le Ges, qui y ont chacune, deux représentants qui, en réalité, ne savent rien du chargement et du déchargement et des enjeux. Nous avons toujours dénoncé cet état des choses. Nous l’avons fortement dénoncé avant le Covid, et nous comptons bien reprendre la dénonciation. Peut-être que les autorités ne sont pas au courant de la situation, mais il faut que tout le monde sache que cela n’est pas normal. Si on ne règle pas la situation au Cosec, nous allons vers la catastrophe. Je ne reproche rien au Directeur général, qui fait son travail de manière admirable. Il aurait même pu faire plus, n’eût été le Conseil d’administration dont 8 membres sur les 11 viennent du secteur privé, et qui ne font rien de bon. On a là des gens du secteur privé qui se sucrent avec l’argent public, sur le dos de l’Etat, et cela sans aucun contrôle. C’est la même situation que l’on retrouve à l’Ipres, à la Caisse de sécurité sociale, et autres. Ce sont des fonds qui n’ont pas été votés par l’Assemblée nationale, sur lesquels il n’y a aucune visibilité. Même les fonds à la disposition du chef de l’Etat, les députés ont un droit de regard dessus. Mais les fonds utilisés dans certaines institutions publiques, personne n’a aucun droit de regard dessus. Je ne reproche rien à mon ami Racine Sy, mais les fonds de l’Ipres doivent être gérés dans la transparence. Je ne puis comprendre que le secteur privé puisse avoir des problèmes avec la transparence, alors que ce sont eux qui devaient en être les porte-étendards.
La transparence que vous prônez devrait aussi commencer au niveau de la Chambre de commerce dont vous faites partie. Et à ce niveau, il y a d’abord cette forte mésentente qui bloque les changements. Comment dépasser cette situation ?
C’est normal que les acteurs de la Chambre de commerce ne s’entendent pas. Mais, c’est à l’Etat de tout faire pour régler la situation. Il doit faire en sorte qu’il y ait élection. Si je ne me préoccupais que de ma situation, j’aurais pu garder le silence et rester dans mon coin. Car je peux dire que j’ai atteint le sommet. Je suis président de la Chambre de commerce de Kaolack et président de l’Union nationale des chambres de commerce. Je pourrais me contenter de gérer mes mandats de manière indéfinie. Mais, cela n’est pas faire preuve de dignité. Il est bon de remettre régulièrement son mandat en jeu. Même si l’on a la possibilité de rester indéfiniment, c’est bien de savoir si on a toujours la confiance des électeurs. Et c’est le rôle de l’Etat de veiller à ce que les choses se passent de cette manière. Car les textes sont très clairs. Je rappelle que lorsque l’on a voulu procéder aux élections en 2014, certains ont convaincu le Président de changer le décret de 2003, en y introduisant de nouveaux éléments. On est allés le dénoncer à la Cour suprême, qui a cassé le décret. C’est dire que les gens ont induit le Président en erreur, et c’est un scandale. Comme on a annulé le décret, nous devions aller aux élections en 2016, et ils ont sorti comme artifice qu’ils devaient faire une réforme pour créer des chambres d’agriculture, distinctes de la Chambre de commerce. Alors que nous sommes à une période d’unification. A l’origine, les chambres de commerce englobaient le commerce, l’agriculture et le reste. Si vous regardez sur le fronton de la Chambre de commerce de Dakar, vous ne verrez écrit que «Chambre de commerce». C’est ce que les Français nous ont laissé. Parce qu’il a été considéré que le commerce englobe aussi bien l’industrie que l’agriculture, ou les autres métiers. Quand on parle de production, cela devient du domaine industriel. Mais enfin, cette prétendue réforme n’avait pour but que de leur permettre de prolonger leur mandat, ce qui n’est pas normal. C’était ma responsabilité morale de dénoncer cela. Il y a des jeunes qui montent, et qui ont envie d’accéder à des responsabilités. Moi, à 55 ans, je commence à prendre de l’âge et je dois songer à laisser la place à d’autres plus jeunes. Ce n’est pas bien que l’on ne voie que les mêmes personnes à la tête de différentes organisations. Et je rends hommage à l’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, car il a empêché cette forfaiture de continuer, con¬trairement aux deux ministres du Commerce qui se sont succédé, à savoir Alioune Sarr et Assome Diatta.
Et que pensez-vous de celui qui vient d’être nommé ?
Je pense que c’est une personne bien, qui comprend les enjeux. Nous avons eu l’occasion d’échanger et il a compris mon point de vue. J’ai aussi confiance au nouveau ministre des Finances, Moustapha Ba. Il m’a un jour dit que c’est aux Etats-Unis, lors d’une rencontre organisée par la Banque mondiale, qu’il a compris l’importance de la Chambre de commerce. Il dit qu’à cette rencontre, ce sont des représentants de la Chambre de commerce américaine qui siégeaient au nom de tout le secteur privé. Et il a pu visiter la Chambre de commerce de Kaolack, et m’a paru une personne très engagée et très à l’écoute. Donc, je pense qu’avec l’appui du chef de l’Etat, ils pourront prendre des bonnes décisions. Car la Chambre de commerce est une institution publique, qui appartient à tous. C’est vrai que qui ne s’y retrouve pas, est libre de ne pas adhérer. Mais ceux qui y sont doivent respecter les règles.
Moi, je ne peux pas imposer à l’Unacois, au Cnp ou à la Cnes, d’organiser des élections, car ce sont des privés.
Vous avez comme autre casquette, celle de maire de la Ville de Kaolack. Depuis votre installation, quel bilan pouvez-vous en tirer ?
Avant cela, je dois vous expliquer ce qui m’a poussé à briguer la mairie de Kaolack. J’étais à la tête de la Chambre de commerce de Kaolack. A l’époque, il y avait le regretté Madieyna Diouf, à la mémoire duquel je rends ici hommage, et avec qui nous avons travaillé en bonne intelligence. Mais quand il y a eu changement à la tête de la mairie, on s’est rendu compte, avec mes équipes, qu’il y avait une sorte d’incompréhension. Tous nos projets étaient bloqués ou empêchés de se développer. Au point que nous nous sommes dit qu’il fallait peut-être que l’on prenne la mairie pour faire bouger les choses. On a mis en place une structure apolitique, And nawlé, qui visait à prendre la mairie, et ainsi pouvoir agir sans pression, ni esprit partisan, pour le bien de la ville et de ses habitants.
Et depuis que nous avons pris les choses en main, nous nous sommes attaqués à la question de la propreté de la ville et à l’amélioration du cadre de vie. Et je pense que qui passe aujourd’hui à Kaolack se rendra compte qu’il y a eu une grande amélioration de ce côté. Et on doit rendre pour cela hommage à l’Ucg. Comme tous les services décentralisés de l’Etat, qui travaille en bonne intelligence avec la mairie. Nous en avons fini avec les dépôts sauvages d’ordures, et sommes en train de finaliser un protocole, qui inclut aussi les petites communes alentour, pour avoir un centre commun de traitement des ordures, et les choses sont en bonne voie. Nous travaillons également avec Promovilles, qui fait de bonnes choses dans la commune.
Il y a également le curage des canaux des eaux usées. L’une des causes des inondations dans la ville était le défaut de curage. Maintenant que cela se fait régulièrement, on peut constater que cette année, on n’entend pas beaucoup de récriminations sur les inondations.
A côté de cela, il y a la question de développement économique pour appuyer des jeunes et des femmes. Cela demande des fonds énormes, et nécessite des études que nous pourrons présenter au gouvernement, qui pourrait les présenter aux partenaires financiers, qui pourront venir nous financer pour améliorer le cadre de Kaolack. Et surtout revitaliser le Port de Kaolack, pour tirer l’économie. Car l’économie n’a pas besoin d’aide, elle a besoin que l’on mette en place des conditions pour que nous puissions entreprendre par nos propres efforts.
Vous semblez déjà très occupé avec la mairie de Kaolack. Pourquoi alors avoir cherché à briguer un poste de député ?
Moi, au départ, je ne voulais pas y aller. Mais un moment, nous avions pensé que cela pouvait encore plus nous faciliter les choses dans notre gestion de la ville. Mais après réflexion, on s’est rendu compte que cela n’était pas utile. Il faut également dire que sans doute, nous n’avions pas préparé cette campagne, parce qu’elle était notre première et nous nous y sommes pris très tard. Si on s’y était mieux préparés, et plus tôt, sans doute que l’issue aurait peut-être été différente.
L’un de vos différends avec l’équipe municipale sortante a été votre gestion du lieu dit Cœur de Ville. Qu’en est-il exactement ?
C’était juste beaucoup de bruit pour rien. Tout le monde sait que ce projet nous a été attribué par un décret présidentiel et nous le gérons selon les termes du contrat approuvé par la Dcmp. Rien d’obscur à cela. Il n’y a aucun problème à ce niveau. En vérité, entre Mariama Sarr et moi, il n’y a jamais eu de problèmes ; c’est son entourage qui voulait la monter contre moi, c’est tout. Ces affairistes, qui ont voulu me prendre le «Cœur de Ville», en vain, ont tenté de me déloger de la Chambre de commerce, sans succès ; et ils sont allés raconter des choses contre moi au Président. Ce sont eux qui ont fait perdre le Président à Kaolack. Tout le monde les connaît, notamment Rahma…
Quelles sont vos relations avec le Président et son parti ?
Je n’appartiens à aucun parti, j’ai toujours eu de bons rapports avec le Président Macky Sall, comme j’en avais avec le Président Wade dont le parti m’avait d’ailleurs soutenu lorsque j’accédais à la Chambre de commerce. Mais je ne fais pas de la politique partisane, je ne soutiens aucun camp. Je crois à une manière de faire, et je veux travailler pour mon pays et améliorer les choses. Certains contestent en prétendant que la mairie est un poste politique. Non, la politique demande d’avoir une opinion à laquelle on veut faire adhérer les gens. On peut leur présenter un programme, mais pour que les gens renouvellent votre mandat, ils le feront à partir des résultats. Moi je suis convaincu qu’après mes 5 ans à la tête de cette mairie, si je n’ai pas de résultats à présenter, je ne vais pas briguer un autre mandat. Personne ne va m’embarquer dans la voie de la politique politicienne.
Par exemple, il y a les étudiants ressortissants de Kaolack, qui sont venus me voir, pleins d’arrogance, pour demander que la mairie règle leurs arriérés de loyer. En ajoutant qu’ils donnaient un ultimatum à la mairie pour régler leur problème. Je leur ai dit, qu’en plus de faire montre d’arrogance, ils ont fait preuve d’ignorance. Parce que leur loyer ne relève pas d’une compétence de la mairie. Et même si c’était le cas, je pense qu’il y a d’autres priorités. Eux pleurent leur loyer, mais les jeunes élèves du primaire, qui n’ont pas de toilettes, pas de table-bancs en bon état dont certains sont dans des abris provisoires, on ne doit pas s’en occuper ? Ces enfants n’ont pas de bourses, contrairement à ces étudiants, mais ils ne pleurent pas. Sans doute qu’ils n’ont pas le choix ! Ils disent que je dois appuyer leur amicale, mais j’ai des centaines d’amicales à Kaolack ! Je leur ai dit de prendre leur mal en patience et d’attendre l’année prochaine, si nous pouvons dégager un budget pour cela. Et je le leur donnerai sur des bases claires et transparentes, parce que ce n’est pas mon ar-gent, mais celui des Kaolackois. Pour le moment, moi, je me bats pour que les enfants à Kaolack étudient dans des écoles décentes, avec des cours fleuries, parce que leur cadre d’études, c’est quelque chose qui va les marquer à vie. L’éducation sénégalaise ne devrait pas être dans des abris provisoires. On n’en fait pas pour des étudiants, pourquoi le faire pour des enfants ? Parce qu’ils ne protestent pas ? Que les étudiants me comprennent et me laissent le temps. Et ce que je leur ai dit, je le dis à tous ceux qui seraient tentés de me mettre la pression. Que ce soit des étudiants, des commerçants ou autres.
Le fait que vous vous soyez engagé dans une activité politique -on peut considérer que la gestion de la mairie est une activité politique-, ne nuit-il pas à vos activités économiques ?
Non, pas du tout. Cela aurait pu être le cas si j’avais été le Directeur général de Ccbm, mais ce n’est pas le cas. La société a son Dg, appuyé par ses adjoints. Moi je me contente de l’orientation et du contrôle. D’ailleurs, on peut dire que le travail du président de la République est plus prenant, lui qui nomme à toutes les fonctions civiles et militaires et surveille tout le fonctionnement du pays. D’ailleurs, mon père disait toujours qu’il est plus facile de gérer mille entreprises bien organisées qu’une seule société mal organisée.
Si on vous disait que c’est grâce aux privés sénégalais que ce pays a pu éviter d’autres catastrophes du type Le Joola, il faut me croire. C’est vrai que nous avons toujours des drames dans ce pays, toutes sortes de catastrophes. Mais depuis la tragédie du Joola, grâce au courage du Président Wade, des Sénégalais ont repris la gestion de la navette maritime vers Ziguinchor, avec Cosama, et on n’a jamais entendu une seule fois un seul problème. Et ce sont des Sénégalais bon teint qui gèrent cela !
Quel projet vous tient le plus à cœur, que vous aimeriez voir vraiment réaliser ?
Dans le cadre de mes entreprises, j’aimerais être en mesure de produire des véhicules Made in Sénégal. Et également, remettre en place une industrie textile nationale. Car le Sénégal consomme annuellement 400 milliards de francs en importation de tissus. Et pour Kaolack, ce que j’ai promis aux Kaolackois, c’est de leur laisser une ville propre, avec un cadre où il fait bon vivre. Et enfin, que la Chambre de commerce retrouve sa légitimité et son dynamisme. Et pour cela, nous avons aussi besoin de l’appui de l’Etat. Car si la Chambre de commerce se développe, elle pourrait réaliser plus de choses que ne le peut, par exemple, le Conseil économique, social et environnemental. Je ne dis pas que cette institution n’est pas utile, j’en suis d’ailleurs membre. Mais, je sais que la Chambre de commerce pourrait rapporter plus à l’Etat que le Cese. L’Etat devrait tout faire pour que la chambre organise ses élections, et qu’il contrôle sa gestion. La Cour des comptes n’a pas l’aptitude de contrôler le Cnp, la Cnes ou l’Unacois. Mais elle peut contrôler la Chambre de commerce, parce qu’elle gère des fonds publics.
C’est un combat que je veux mener, et je souhaite que personne ne le prenne comme un combat personnel. Et je réitère ici ce que j’avais déclaré à Baïdy Agne. Je luis avait dit : «Tu as une responsabilité morale de regrouper le patronat.» Et pour lui rendre hommage, il faut reconnaître que Mansour Cama s’est battu pour l’unité du patronat. Il n’hésitait pas à se confronter à l’Etat et à lui dire la vérité. Aujourd’hui, la majorité de ceux qui voient le chef de l’Etat ne lui disent pas la vérité, dans l’espoir de gagner des marchés. Alors que ce sont des gens qui ne représentent souvent que leur propre personne.
Que pensez-vous de l’idée d’amnistier certaines personnalités politiques ?
Je pense que c’est le temps de la réconciliation nationale. L’Etat devrait appeler tous les opposants et parler à tous. Que l’on fasse table rase du passé, comme Mandela l’avait fait en son temps. Je crois que l’on gagnerait à mettre en place un mécanisme qui rendrait difficile de détourner les fonds publics. Car après, c’est difficile de demander aux gens de rendre compte. Depuis Senghor, je n’ai jamais vu des personnes à qui on a demandé des comptes et qui ont pu rembourser le Trésor. Rendre difficiles les détournements, c’est ce que je proposerais moi. Et pour le moment, dans un esprit de réconciliation, que l’on fasse table rase du passé pour repartir sur de nouvelles bases.
KANDE ETRENNE SON ETOILE DE GENERAL
Des changements ont été notés au niveau de certaines institutions de l’Armée, avec la nomination de Souleymane Kandé comme Général et chef d’Etat-major de l’Armée de terre.
Des changements ont été notés au niveau de certaines institutions de l’Armée, avec la nomination de Souleymane Kandé comme Général et chef d’Etat-major de l’Armée de terre.
Le Président Sall a passé la journée à signer des décrets. Si Souleymane Ndéné Ndiaye a quitté la présidence du Conseil d’administration d’Air Sénégal Sa et a été remplacé à ce poste par «le Général de division Joseph Mamadou Diop, précédemment chef d’Etat-major particulier du président de la République», Macky Sall, par des décrets, a procédé à des changements au niveau de certaines institutions de l’Armée.
Ainsi, il est noté que «le Général de division Mbaye Cissé, précédemment Directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds), est nommé chef d’Etat-major particulier du président de la République, en remplacement du Général de division aérienne Joseph Mamadou Diop». Le Cheds est désormais dirigé par le Général de brigade Jean Diémé, précédemment chef du Centre de prospective des Armées.
Autre nomination, c’est celle «du Général de division Philipe Henry Alfred Dia, précédemment chef d’Etat-major de l’Armée de terre», qui est maintenant «Inspecteur général des Forces armées, en remplacement du Général de division El Hadji Daouda Niang». Ce dernier, «précédemment Inspecteur général des Forces armées, est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République de Côte d’Ivoire, en remplacement de l’ambassadeur monsieur Abdou Khadir Agne».
En outre, il est porté à la connaissance du public que «le Contre-amiral Abdou Sène, précédemment Secrétaire général de la Haute autorité chargée de la coordination de la sécurité maritime, de la sûreté maritime et de la protection de l’environnement marin (Hassmar), est nommé Conseiller défense du Premier ministre».
Il faut noter également que «le Général de Brigade Souleymane Kandé, précédemment Commandant des Opérations spéciales, est nommé chef d’Etat-major de l’Armée de terre, en remplacement du Général de brigade Philipe Henry Alfred Dia». Archétype du démantèlement des bases rebelles en Casamance, Souleymane Kandé, qui a étrenné ses galons de Général ce 10 octobre, a permis à des millions de personnes de rentrer chez elles après des années d’errance.
550 MILLE MALVOYANTS MENACES DE CECITE
La prévalence de la cécité au Sénégal est de 1,42%, avec 165 mille aveugles et 550 mille malvoyants, selon le Programme national de la promotion de la santé oculaire.
La prévalence de la cécité au Sénégal est de 1,42%, avec 165 mille aveugles et 550 mille malvoyants, selon le Programme national de la promotion de la santé oculaire. Pour son coordonnateur, Dr Mouctar Dieng Badiane, les principales causes de cécités demeurent les affections curables et le déterminant principal reste la mauvaise prise en charge. Il s’exprimait hier, mercredi 12 octobre, en prélude à la Journée mondiale de la vue, célébrée ce jeudi dans la région de Kaffrine.
Pour le docteur Mouctar Dieng Badiane du Programme nationale de la santé oculaire, les causes de la cécité sont liées à plusieurs facteurs notamment la baisse de la vision où il faut des lunettes pour corriger mais aussi la cataracte comme deuxième cause de cécité au niveau du Sénégal et le trachome. Pour la Journée mondiale de la vue, célébrée ce jeudi à Kaffrine, l’objectif est de faire plus de sensibilisation pour amener les gens à avoir une meilleure santé de la vue. D’où le thème : «Aimer vos yeux, attirer l’attention du monde sur l’importance des soins oculaires».
LE TRACHOME, UN MAL EVITABLE
Pour le trachome, Dr Badiane a renseigné qu’au début des années 2000, il y a eu une enquête qui a été faite pour avoir la prévalence de départ au niveau de 58 districts sanitaires. Et parmi eux, 19 districts étaient endémiques, pour lesquels il faut mettre en place des stratégies de prise en charge des populations. «Nous avons mis en place la stratégie dénommée Chance, avec une distribution d’antibiotiques mais aussi de la chirurgie. Et ces activités ont permis de réduire considérablement la prévalence».
Et de poursuivre : «toujours parmi ces 19 districts, tous ont arrêté le traitement et seule la forme compliquée est prise en charge actuellement dans une dizaine de districts au niveau du pays». Les régions qui étaient endémiques à cette pandémie de la vue étaient Thiès, Louga et Diourbel. Pour le Dr Badiane, à ce jour, beaucoup de stratégies ont été mises en place pour réduire ce fardeau. «Nous prétendons éliminer cette maladie à l’horizon 2024, avec d’importants projets qui ont été mis en place», a-t-il évoqué.
PRISE EN CHARGE DE LA CATARACTE
Concernant la cataracte, le Dr Mouctar Badiane a laissé entendre que beaucoup d’unités de prise en charge ont été implanté dans le pays, avec plusieurs Ong et l’Organisation mondiale de la santé (Oms). «Tous les départements pourront avoir accès à la chirurgie de la cataracte. Et au début des années 2000 nous avions opéré à peu près 5 mille cas et récemment avec les 24 mille cas par an. D’où la nécessité de consolider et de pérenniser ces acquis pour prétendre éliminer les causes de cécité évitable dont la cataracte, à l’horizon 2030.»
Et d’ajouter : «des stratégies avec des partenaires ont été mises en œuvre aussi pour rendre accessible les lunettes dans trois principales régions. Et nous comptons l’étendre dans d’autres, à l’horizon 2023, pour rendre accessible les lunettes et corriger ces défauts de vision».
«LES LIMITES DU TEXTE ENFREIGNENT NOTRE ACTION»
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption 2020-2024, la présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté, a fait savoir que les limites du texte compromettaient sérieusement son action
Réagissant à l’interpellation de la Société civile qu’elle recevait hier mercredi, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption 2020-2024, la présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté, a fait savoir que les limites du texte compromettaient sérieusement son action.
« L’Ofnac a enregistré beaucoup de déclarations d’entrée comme de sortie, mais les limites sont dans le texte », a-t-elle fait savoir avant d’ajouter : « Ce sont les textes qui nous régissent. Et sous ce rapport, on ne peut transgresser ».
Et de poursuivre : « l’Ofnac l’a bien compris au point d’avoir initié des ateliers dans ces locaux pour déceler les limites et faire de nouvelles propositions aux fins d’une meilleure prise en charge des récriminations dont -il fait objet ». Ces insuffisances, a fait savoir la présidente « nous ont amené à réfléchir pendant longtemps pour voir comment réadapter les textes pour plus d’efficacité. Et ce travail a été fait, et le document est dans le circuit normal pour une meilleure prise en charge de la déclaration de patrimoine ».
Qui plus est, relève-t-elle, « Il y a beaucoup de défis à relever, beaucoup de contraintes, et également beaucoup de limites à relever. Et ce sont ces mêmes limites que nous rencontrons en ce qui concerne les rapports lorsque nous les produisons ».
Et sur ce point, elle précisera que « l’Ofnac élabore deux types de rapports. Celui d’enquête qui relève des plaintes et investigations menées. Et ces rapports sont directement transmis au maître des poursuites (procureur). Parce que dans ces rapports nous relevons des présomptions de corruption ou des faits assimilés ».
Dans ce cas précis, détaille-t-elle encore « c’est le procureur de juger de l’opportunité ou pas. Le deuxième rapport retrace toutes les activités que nous avons menées durant toute l’année. Et celui-ci est remis en premier au président de la République avant même d’être publié. Dans ledit rapport, de manière succincte, il est fait état du premier rapport transmis au procureur ».
La patronne de l’Ofnac rencontrait la société civile avec Afrikajom, Afao/Wawa, Amnesty international Sénégal, Legs-Africa, Ong 3D, Raddho, Rctb, Pfane.
IBRAHIMA SOULEYMANE NDIAYE SUCCEDE A EUGENIE ROKHAYA AW
Le Tribunal des pairs du Conseil pour l’Observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a un nouveau président, suite au décès en juillet dernier d’Eugénie Rokhaya Aw qui présidait la structure
Le Tribunal des pairs du Conseil pour l’Observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) s’est réuni hier, mercredi 12 octobre 2022, à la Maison de la presse Babacar Touré, pour élire son nouveau président, suite au décès en juillet dernier d’Eugénie Rokhaya Aw qui présidait la structure.
Et c’est à l’unanimité, indique un communiqué publié hier, mercredi 12 octobre, «que tous les membres présents ont plébiscité Ibrahima Souleymane Ndiaye, pour diriger le Tribunal jusqu’à fin septembre 2023, qui marque la fin du mandat de l’actuelle équipe».
Le nouveau président est un diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) ayant fait toute sa carrière à la Radiotélévision sénégalaise (Rts) où il a gravi tous les échelons, jusqu’au poste de directeur de la Télévision nationale.
Le Tribunal des pairs du Cored, organe indépendant et autonome, est désigné par le directoire. Il comprend douze (12) membres et élit en son sein un président. Il siège en première et en seconde instance.
En première instance, le Tribunal est composé au maximum de sept (07) membres. Les cinq (05) autres statuent en cas d’appel. Ils ont été installés en fin septembre 2020, pour un mandat de trois (03) ans renouvelable.