LA DÉSINVOLTURE D'UNE RÉPONSE RÉDIGÉE HÂTIVEMENT SUR COMMANDE
EXCLUSIF SENEPLUS - Pour conférer une base légale à la vente des trois hectares de Le Dantec, on tente au moyen d’une analyse ubuesque, de faire dire à la loi ce qu’elle ne dit pas. Abdou Latif Coulibaly entretient des amalgames volontaires
« À chaque fois que l’Etat se débarrasse d’un terrain nu ou bâti, il faut l’intervention d’une loi», dixit Alla Kane.
Réponse à monsieur Abdou Latif Coulibaly ou la désinvolture d’une réponse rédigée hâtivement sur commande
Dans un article publié sur le site de DakarActu sous l’intitulé « Le Dantec : Analyse partielle et tendancieuse d’un ancien ministre », monsieur Abdou Latif Coulibaly (ministre, secrétaire général du Gouvernement, maire) estime partielle et tendancieuse mon analyse sur le projet de vente de trois hectares du terrain de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar.
Monsieur Coulibaly me reproche d’avoir ignoré les dispositions de la loi n° 94-64 du 22 août 1994 autorisant la vente des terrains domaniaux à usage industriel ou commercial.
Selon lui, « le législateur a entendu organiser avec la loi du 22 août 1994 un système d’autorisation globale générale et permanente ». En conclusion de son texte qui contient plus d’arguties que de raisonnements solides, il écrit :
« En refusant (volontairement) de discuter des dispositions de la loi de 1994 que l’ancien ministre du Budget Abdoulaye Sow n’a pas pourtant manqué de citer dans son texte, il propose une analyse partielle et tendancieuse de la question évoquée. À quelle fin a-t-il procédé ainsi ? Je ne saurai répondre à la question. Nous ne lui ferons cependant pas l’insulte d’insinuer que la volonté de l’auteur d’éluder dans son analyse cette loi de 1994 procéderait d’une mauvaise foi » (nous mettons en gras).
En réponse aux reproches de monsieur Coulibaly, il est produit le présent document qui a pour objet d’analyser la loi n° 94-64 du 22 août 1994 et son décret n° 95-737 du 31 juillet 1995.
Avant d’examiner les deux textes précités, faisons trois remarques pour souligner la réponse malaisée de monsieur Coulibaly.
Premièrement, il écrit : « Mamadou Abdoulaye Sow, ancien ministre du Budget, Inspecteur principal du Trésor à la retraite « soupçonne une illégalité dans la cession d’une partie de Le Dantec » dans un texte mis en ligne le mercredi 17 août 2022 ».
Deuxièmement, il affirme que mon argumentaire s’appuie « quasi exclusivement sur les dispositions de deux textes de lois adoptées par le législateur en 1972 et en 1976. Or nulle part dans mon article, je n’ai fait référence à une loi de 1972.
Troisièmement, il me donne raison en reconnaissant qu’« il est de notoriété publique que la seule Direction des Impôts et des Domaines dispose de cette prérogative » de vendre des biens domaniaux. On se demande donc qui a autorisé le FONSIS à lancer une manifestation d’intérêt. En passant, tout membre du Gouvernement doit avoir le courage d‘attirer l’attention du chef du Gouvernement lorsqu’il prend des décisions politiques qui violent les lois ou règlements.
Monsieur Coulibaly estime que le reste de mon article « consistant à discuter de la qualité de la structure qui peut aliéner les biens immobiliers de l’État ne présente pas trop d’intérêt ». Cette question présente bien un intérêt. En premier lieu, la qualité de la personne morale qui effectue la vente du bien emporte quelques effets sur la détermination du droit applicable. En second lieu, la ressource issue de la vente doit être retracée dans les comptes du Trésor public et non dans les comptes du FONSIS. Enfin, dans les formes prévues par la loi organique relative aux lois de finances, seule une disposition expresse d’une loi de finances peut autoriser son affectation pour la reconstruction de l’hôpital Le Dantec.
Passons maintenant à l’analyse de la loi n° 94-64 du 22 août 1994 et de son décret n° 95-737 du 31 juillet 1995.
Analyse de la loi n° 94-64 du 22 août 1994 (JORS n° 5595 du 27 août 1994, page 391)
La loi n° 94-64 de 1994 est prise sur le fondement des articles 41 et 42 du Code du Domaine de l’État qui renvoient respectivement à des terrains à mettre en valeur et à des terrains mis en valeur.
En passant, je précise que j’ai participé en 1994 à l’élaboration de ce texte en ma qualité de Directeur de Cabinet du ministre chargé des Domaines. J’étais présent à la séance du 27 juillet 1994 de la Commission des Finances, du Plan et de l’Économie de l’Assemblée nationale qui examinait le projet de loi numéro 37/94 autorisant la vente des terrains domaniaux à usage industriel ou commercial.
L’article 41 du Code dispose :
« La vente a lieu de gré à gré ou par voie d’adjudication, celle-ci étant réalisée aux enchères publiques ou par le procès combiné des enchères verbales et des soumissions cachetées, avec obligation de mise en valeur et aux conditions fixées dans chaque cas. Elle doit être autorisée par une loi.(…) ».
L’article 42 du Code dispose :
« Les immeubles non affectés consistant en terrains portant des constructions, installations ou aménagements, peuvent faire l’objet d’autorisations d’occuper à titre précaire et révocable, de baux ordinaires, de baux emphytéotiques, de concessions de droit de superficie, celles-ci pouvant comporter la vente des constructions installations ou aménagements existants, dans des conditions qui seront déterminées par décret. La propriété ne peut en être transférée qu’en vertu d’une loi ».
Ces deux articles du Code du Domaine de l’État posent la règle selon laquelle toute vente d’un terrain du domaine privé immobilier de l’État doit être autorisée par une loi.
Raisonnons par l’absurde en considérant que la loi n° 94-64 instaure « un système d’autorisation globale générale et permanente ».
La loi de 1994 trouve son fondement dans le contexte de l’époque (le changement de parité de la monnaie) avec comme motivation la relance de l’activité économique. Voici ce que dit l’exposé des motifs de la loi :
« Afin de saisir les opportunités offertes par le changement de parité de la monnaie, et dans le cadre de la relance de l’activité économique, les entreprises devraient pour plus de garantie de leurs investissements, accéder à la pleine propriété des terrains d’assiette des unités de production installées dans le domaine immobilier privé de l’État.
En conséquence, il y a lieu d’autoriser conformément au Code du Domaine de l’État, la cession des terrains domaniaux à usage industriel ou commercial ».
En substance, la loi de 1994 est destinée à favoriser l’accession des entreprises à « la pleine propriété des terrains d’assiette des unités de production installées dans le domaine immobilier privé de l’État ».
Question : Le terrain de Le Dantec est-il un terrain d’assiette d’une unité de production ? À mon avis, la réponse est négative.
La lecture de l’exposé des motifs aurait dû épuiser toute discussion sur l’application de la loi n° 94-64 du 22 août 1994 dans le cadre de la vente du terrain Le Dantec.
Voici ce que ditl’article premier de la loi :
« Est autorisé, en application des dispositions des articles 41 et 42 de la loi n° 76-66 du 2 juillet 1976 portant Code du Domaine de l’État, la vente des terrains domaniaux à usage industriel ou commercial dans le respect des plans d’urbanisme ou de lotissement approuvés ».
Comme on peut le constater, l’intitulé de la loi en question est non équivoque : la loi du 22 août 1994 autorise la vente des terrains domaniaux à usage industriel ou commercial.
Question : Le terrain d’assiette de Le Dantec est-il un terrain domanial à usage industriel ou commercial ? De mon point de vue, la réponse est non.
Voici ce que dit l’article 2 de la loi : « Les conditions particulières de la vente desdits terrains sont fixées par décret ».
Le décret pris en application de cet article est numéroté 95-737 en date du 31 juillet 1995 Admettre que la loi de 1994 constitue le fondement légal de la vente des 3 ha de Le Dantec, revient à reconnaitre que c’est ce décret pris il y a 27 ans qui fixe les conditions particulières de la vente du terrain de Le Dantec.
Pour conférer une base légale à la vente des trois hectares, on tente, au moyen d’une analyse ubuesque, de faire dire à la loi du 22 août 1994 ce qu’elle ne dit pas. Il n’est pas nécessaire d’être un juriste ou un magistrat pour savoir qu’on ne peut pas interpréter une loi d’application générale comme étant destinée à remplacer une loi spéciale. Si la loi de 1994 a un caractère général, on se demande pourquoi le législateur est intervenu en 1995 pour autoriser la vente du domaine privé immobilier bâti de l’État à usage d'hôtels ou de réceptifs touristiques et de ses dépendances (la loi n° 95-12 du 7 avril 1995).
Analyse du décret n° 95-737 du 31 juillet 1995 portant application de la loi n° 94-64 du 22 août 1994 (JORS n° 5651 du 9 septembre 1995, pages 378-379).
L’objet dudit décret est de déterminer les formes et les conditions d’application de la loi de 1994. Ainsi, les dispositions du décret « déterminent les conditions particulières de l’aliénation des terrains domaniaux dont la vente est autorisée par la loi n° 94-64 du 22 août 1994 » (article premier).
Quels sont les terrains domaniaux à usage industriel ou commercial dont la vente est autorisée par la loi de 1994 ?
Ils sont de deux types selon l’article 2 du décret qui dispose :
« Les terrains domaniaux dont la vente est autorisée par la loi susvisée sont :
- les terrains domaniaux attribués par voie de permis ou d’autorisation d’occuper, de bail ordinaire, de bail emphytéotique ou ayant fait l’objet d’une concession du droit de superficie dans les conditions fixées par les articles 38, 39 et 40 du Code du Domaine de l’État ;
- les terrains domaniaux à bâtir réservés à l’industrie ou au commerce ».
Question : Le terrain d’assiette de l’hôpital Le Dantec rentre-t-il dans l’une des deux catégories et, plus précisément, est-il un terrain domanial à bâtir réservé à l’industrie ou au commerce » ? Les lecteurs avertis apprécieront.
Les terrains domaniaux à usage industriel ou commercial dont la vente est autorisée par la loi de 1994 font l’objet d’une demande cession, c’est-à-dire la vente n’est pas réalisée à l’initiative de l’État.
L’article 3 du décret désigne les personnes qui peuvent solliciter la cession et énumère les pièces à joindre à la requête. Conformément à l’article 4, la demande de cession doit être accompagnée « du titre administratif correspondant à l’un des modes d’amodiation prévus à l’article 2 ou du dossier prévu au paragraphe b de l’article 3 ».
« Avant la transmission du dossier de la demande (de cession) au Directeur de l’Enregistrement, des Domaines et du Timbre, le Receveur vérifie la concordance des renseignements (…) » et « réclame s’il y a lieu, les droits, redevances et taxes exigibles… ». (article 5).
Enfin, l’article 6 dispose : « Les dossiers des demandes classés par zone sont soumis à l’avis de la Commission de Contrôle des Opérations Domaniales »[1].
À rappeler que, selon l’article 2 du décret n° 81-557 du 21 mai 1981 portant application du Code du Domaine de l’État en ce qui concerne le domaine privé, « la Commission est chargée de donner son avis sur l’opportunité, la régularité et les conditions financières de toutes les opérations intéressant le domaine privé de l’État …notamment les aliénations d’immeubles … ».
Question : toutes ces prescriptions du décret d’application de la loi de 1994 ont-elles été respectées dans la procédure de vente du terrain de Le Dantec ?
De toute cette analyse, il ressort que le terrain d’assiette de l’hôpital Le Dantec ne rentre pas dans les deux catégories de terrains domaniaux à usage industriel ou commercial dont la vente est autorisée par la loi de 1994.
Quand il est question de sujets sérieux qui sont au centre des préoccupations des populations, Mamadou Abdoulaye Sow adoptera toujours la posture d’un citoyen soucieux de l’intérêt général et non la posture d’un citoyen qui entretient des confusions et des amalgames volontaires comme l’insinue monsieur Coulibaly.
Mamadou Abdoulaye Sow est Inspecteur principal du Trésor à la retraite.
[1] La CCOD est prévue par l’article 55 du Code du Domaine de l’État qui dispose :
Les projets intéressant le domaine de l’État, des communes, des communautés rurales, des établissements publics, des sociétés d’économie mixte soumises au contrôle de l’État et des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique et soumises au contrôle de l’État, sont soumis à l’avis d’une commission de contrôle des opérations domaniales la composition, les attributions et les règles de fonctionnement de cette commission sont fixées par décret.
LA COUPE DU MONDE A DAKAR LE 6 SEPTEMBRE
La capitale sénégalaise va accueillir le trophée de la Coupe du monde, le 6 septembre prochain. L’exhibition est prévue au Grand Théâtre et le public aura l’occasion d’admirer de plus près ce bijou de 6,1 kg en or massif.
La capitale sénégalaise va accueillir le trophée de la Coupe du monde, le 6 septembre prochain. L’exhibition est prévue au Grand Théâtre et le public aura l’occasion d’admirer de plus près ce bijou de 6,1 kg en or massif. Mais elle sera précédée d’une cérémonie prévue dans un hôtel de la place en présence des légendes du football mondial notamment David Trézéguet qui accompagnera le trophée.
Dakar constitue une étape de la grande tournée du trophée initiée par la FIFA et lancée au mois de mai dernier à Dubaï, capitale des Emirats arabes unis. Celle-ci compte 50 escales dont celles prévues dans les 32 pays qualifiés.
L’Afrique sera représentée au Mondial par la Tunisie, le Maroc, le Cameroun, le Ghana et le Sénégal.
LE RETRAIT DU MALI, COURONNEMENT DES DÉFAITES DE LA FRANCE EN AFRIQUE
L’influence française dans ses colonies africaines est confrontée à un défi majeur du fait d’une véritable crise de confiance qui a poussé les peuples de ces pays à haïr leur ‘mère France’, selon le journal panarabe “Al-Araby Al-Jadid”journal
Le départ des dernières troupes françaises engagées dans le cadre de l’opération Barkhane au Mali confirme la perte de vitesse de la France dans ses anciennes colonies africaines, au profit de la Russie, estime le journal panarabe “Al-Araby Al-Jadid”.
En première page de son édition du mercredi 17 août, le quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid a choisi une photo d’Emmanuel Macron décorant à titre posthume un soldat français tombé au Mali en septembre dernier. Neuf ans après le lancement de l’opération Barkhane contre les djihadistes, les derniers militaires français ont quitté le Mali lundi. Al-Araby Al-Jadid en tire un bilan très négatif pour la France :
“L’influence française dans ses colonies africaines est confrontée à un défi majeur du fait d’une véritable crise de confiance qui a poussé les peuples de ces pays à haïr leur ‘mère France’, la plupart des pays francophones [d’Afrique] étant aujourd’hui classés parmi les pays les plus pauvres et les moins stables”, ajoute le journal.
Le retrait des troupes françaises, renchérit Al-Araby Al-Jadid, constitue ainsi “une nouvelle défaite française en Afrique”, qui est aussi une “défaite morale”. Le quotidien rappelle comment les relations se sont tendues avec Bamako à la suite des deux coups d’État qu’a connus le pays en 2020 et 2021, et après le recours aux mercenaires russes du groupe Wagner décidé par la junte au pouvoir.
FIEVRE HEMORRAGIQUE DE CRIMEE-CONGO, LE SENEGAL ENREGISTRE SON PREMIER DECES
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo a fait son entrée au pays de la Teranga. Selon le journal L’Observateur, quatre cas ont été signalés et une femme originaire de la région de Podor est morte de cette maladie.
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo a fait son entrée au pays de la Teranga. Selon le journal L’Observateur, quatre cas ont été signalés et une femme originaire de la région de Podor est morte de cette maladie. Elle est provoquée par un virus dénommé nairovirus transmis par les tiques. Les symptômes sont une forte fièvre, des douleurs ainsi que des nausées et vomissements, généralement trois à quatre jours après la contamination.
La maladie peut être responsable de formes hémorragiques graves avec une létalité de 10 à 40%.
La transmission à l’homme du virus se fait par piqûre de tique ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d’animaux immédiatement après l’abattage.
La majorité des cas surviennent chez les personnes impliquées dans l’industrie de l’élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.
par Marcel Luccin
ÉTHIQUE ET PUBLICITÉ
Patrick Chamoiseau place les courses de yoles rondes au cœur d’une réflexion fondamentale. Il nous invite à faire le lien entre éthique et publicité, dans un contexte de délabrement des mœurs et d’exigences sociales
Spectacle audiovisuel; exploit sportif, incroyable succès populaire.
Ce qui gâche l’affaire : ces voiles réduites à des panneaux publicitaires :
» William Saurin attaque Mac Donald… »
Les sponsors en guise d’éthique,
devrait mettre fin à cette indécence…
Aider sans dénaturer…
Patrick Chamoiseau
Nos intellectuels peuvent-ils penser à tout ou alors, y a-t-il des sujets plus pertinents que d’autres ? De manière impromptue Patrick Chamoiseau place les courses de yoles rondes au cœur d’une réflexion fondamentale. Il nous invite à faire le lien entre éthique et publicité, dans un contexte de délabrement des mœurs et d’exigences sociales.
A l’évidence, tout un pan de la culture et du patrimoine martiniquais est douloureusement mis à l’épreuve par des publicités omniprésentes. Ce phénomène, révèle à la fois une forme de violence sournoise et une vigilance collective qui se dégrade. Autant que le mécénat est présent partout, la pensée de Patrick Chamoiseau est limpide et pédagogique. Elle met en évidence la fragilité d’une pratique sportive « divertissement » partie de rien, devenue soluble dans de la publicité. Il n’est certes pas question de nier le rôle moteur des soutiens financiers, mais de faire preuve de vigilance quant aux aptitudes à valoriser les comportements vertueux, ceux qui ouvrent les portes de la responsabilité et de la dignité.
S’il faut avant tout redéfinir la Martinique, je suis tenté de dire que son insularité ne la réduit pas uniquement à un espace entouré d’eau mais que son existence effective dépend en grande partie de la conduite des individus qui la composent. L’insularité n’est certes pas un prétexte pour se séparer du monde mais une différence qui exige solidarité et sauvegarde des valeurs essentielles. S’agissant de l’éthique ou de la morale, c’est comme dans la restauration. Chaque prestataire de services doit avoir à cœur le bien-être des consommateurs.
Malgré nos multiples questionnements, tous les espoirs ne sont pas totalement perdus. Il suffit d’avoir la volonté de contourner les préjugés qui veulent que nous soyons des individus naturellement crédules aux sourires candides. Manifester le désir de se positionner adroitement au milieu des centres de décisions, des transactions, ne signifie pas vouloir l’affrontement, ni le rejet de l’autre. C’est surtout la volonté de faire savoir que l’on a compris la mécanique des techniques et des pratiques commerciales en vogue.
Il ne faut pas se voiler la face, l’histoire de la Martinique est jalonnée d’acceptations traditionnelles. On s’accommode, par peur de bousculer les règles du jeu. On fait l’unanimité sur des légèretés au dépend des opportunités, faute d’innovations.
Les inquiétudes de Patrick Chamoiseau quant au clivage entre yoles traditionnelles et publicités sont lumineuses, conquérantes et suggèrent des interprétations fécondes. L’évocation de l’indispensable éthique est à la fois courageuse et consolante pour ceux qui œuvrent pour que notre société soit plus vivable. Dans ces conditions, deux arguments chatouillent l’imaginaire. L’un, vaudrait que même en vantant l’impact populaire des courses de yoles, rares sommes-nous à proposer une interprétation claire de l’intégration de la yole martiniquaise dans le patrimoine immatériel de l’Unesco. L’autre argument réside dans l’invisibilité des effets pervers de la publicité qui abondamment, illumine les courses de yoles.
Si le mot « publicité » a un sens, il se termine toujours par un acte d’achat et de soumission. La sponsorisation, sournoisement conditionne les comportements, modifie le langage commun, insidieusement transforme les mentalités. C’est de l’idolâtrie prétendent certains d’entre nous. Si ce n’est pas le cas, ça lui ressemble étrangement. Curieusement, on trouve à la fois demande d’assistance réitérée et recherche de profits.
Depuis quelques décennies, les courses de yoles rondes offrent à la population toute entière un spectacle unique, riche en émotions clairement revigorantes pour le moral. Tous ces questionnements en germe suscitent des interprétations, puisqu’ils orientent l’imaginaire vers le caractère authentique d’un patrimoine ancré dans la culture martiniquaise. Toutefois il ne faut pas négliger l’influence de l’argent et la lumière projetée sur les différents protagonistes.
Partant de là, on découvre l’originalité d’une démarche qui permet d’étudier le principe de fonctionnement de la publicité qui vante les mérites de la consommation et de vérifier l’interdépendance entre mécènes et acteurs sociaux. Tout se passe comme si une main invisible canalise, oriente, diversifie activités et produits en fonction des attentes. A l’évidence, les courses de yoles ouvrent droit à de larges possibilités dans le domaine de la publicité et du développement humain.
Transformer la donne, exige réflexion et prise de conscience de la vulnérabilité d’un système d’apparence confortable. Il est certes malaisé d’appréhender le changement sans maîtrise des caractéristiques spécifiques du système, sans possibilité de mettre en balance les sacrifices des yoleurs et la contribution des sponsors. Deux valeurs se font face. L’une est incluse dans un schéma d’utilité sociale, l’autre dans une logique de profit. Précisément, à ce niveau Patrick Chamoiseau en y intégrant la notion d’éthique met opportunément en relief un rapport de force évident.
EMIRATES ARABES UNIS, UN PARTENAIRE ECONOMIQUE ET STRATEGIQUE POUR L'AFRIQUE
Se penchant sur les acteurs économiques dans le continent africain, on se rend compte que les Émirats sont un allié économique de premier plan dans la promotion du développement et du bien-être en faveur des africains.
Se penchant sur les acteurs économiques dans le continent africain, on se rend compte que les Émirats sont un allié économique de premier plan dans la promotion du développement et du bien-être en faveur des africains. Il paraît que les Émirats, dans ces relations avec l'Afrique n'adoptent pas seulement pour le bénévolat comme un outil de développement; mais aussi pour les accords économiques tout en fournissant leur expertise dans ce domaine.
Initiative d’Etihad 7, un plan de relance pour l’économie africaine.
Le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale des Émirats Arabes Unis, a annoncé, il y a un an, le lancement de l’initiative Etihad 7, dans le cadre des activités de la Semaine de la durabilité d’Abou Dhabi 2022. Le programme visait, à ce moment-là, à fournir de l’électricité propre à 100 millions de personnes sur le continent africain, d’ici 2035. Il a collecté des fonds auprès des secteurs publics et privés, pour investir dans l’énergie propre, sous la direction et la coordination du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale et du Bureau de l’Envoyé spécial pour le changement climatique.
Ainsi, pour certains, il est prévu que cette initiative ambitieuse serait le point culminant dans les efforts des Émirats Arabes Unis dans le programme de la durabilité internationale dans les dix ans à venir. En effet, les Émirats aideront les pays africains à répondre immédiatement à leurs besoins croissants de l'énergie sans contribuer à émettre du gaz à effet de serre. Son Excellence Cheikh Shakbut bin Nahyan bin Mubarak Al Nahyan, secrétaire d’État, a déclaré à cet égard : «l'Afrique et les Émirats entretiennent des relations économiques, culturelles, politiques et populaires. D’ailleurs, l’énorme potentiel en Afrique encourage de futures coopérations dans les années à venir. Son Excellence a ajouté : «l'électricité en particulier et l'énergie renouvelable sont unes des clés à libérer ce potentiel mais aussi à soutenir l'économie du continent tout en permettant à des milliers de gens à contribuer dans le développement d'un continent en plein essor.» Shakbut a signalé : «les Émirats avec Etihad 7 renforcent les efforts du développement durable dans un effort conjoint avec les Nations-Unies en Afrique tout en prenant en compte la politique étrangère des Émirats à cet égard. En effet, le programme a pour vocation de faciliter le développement durable en apportant des solutions aux principaux défis empêchant de monter des projets sur les énergies propres à prix raisonnables dans les pays émergents. »
Sénégal et Émirats arabes unis, un éminent modèle.
Dans l’alignement de ses anciens efforts visant à tisser des bonnes relations économiques avec le continent africain ; début février 2020, les Émirats arabes unis et le Sénégal ont signé jeudi à Abou Dhabi des accords et des protocoles d'accord pour renforcer la coopération dans les domaines du développement et de la modernisation du gouvernement, de l'éducation et de la lutte contre le terrorisme, ainsi que de la coordination technique, militaire et humanitaire. En outre, en tandem (les Émirats arabes unis et le Royaume-Uni) les EAU ont soutenu le projet d'intervention d'urgence au Sénégal d'une valeur de 540 millions de dirhams.
Le partenariat des EAU aux niveaux du financement humanitaire et commercial reflète les bonnes relations de longue date entre les EAU et le Sénégal mais aussi l’Afrique en général; ces relations d’ailleurs remontent au milieu des années 70 et incluent un large spectre économique et de développement.
ÇA BLOQUE ENTRE ASTON VILLA ET ISMAÏLA SARR
Selon Sky sport, Aston Villa s’est retirée de sa décision de signer l’attaquant de Watford, Ismaïla Sarr. Pour rappel, l’ailier des Lions du Sénégal devait effectuer son retour en Premier League, à la faveur d’un accord conclu avec Watford samedi
Selon Sky sport, Aston Villa s’est retirée de sa décision de signer l’attaquant de Watford, Ismaïla Sarr. Pour rappel, l’ailier des Lions du Sénégal devait effectuer son retour en Premier League, à la faveur d’un accord conclu avec Watford samedi pour un montant de plus de 25 millions de livres sterling avec des modules complémentaires. Le champion d’Afrique devait d’ailleurs subir un examen médical, à Birmingham, ce lundi. Mais, des problèmes sont apparus lorsque les deux parties ont commencé à discuter des détails de l’accord, qui comprenait la possibilité que Cameron Archer ou Kortney Hause rejoignent Watford en prêt.
La source précise que les patrons de Steven Gerrard et Villa avaient des réserves croissantes sur l’accord et se sont éloignés.
Affaire à suivre !
AFFAIRE SWEET BEAUTE, ADJI SARR CHERCHE UNE AUTRE ISSUE
Vers l’internationalisation du dossier Adji Sarr. Il est vrai que sur le plan politique, l’affaire Sonko-Adji Sarr est déjà dans l’International. Cette fois-ci, elle pourra prendre d’autres proportions, mais judiciaires.
Vers l’internationalisation du dossier Adji Sarr. Il est vrai que sur le plan politique, l’affaire Sonko-Adji Sarr est déjà dans l’International. Cette fois-ci, elle pourra prendre d’autres proportions, mais judiciaires. Etant entendu qu’il est de notoriété publique que le dossier stagne.
L’AS ne croyait pas si bien dire en posant la question : «Pourquoi Sitor et pas Sonko ?». D’après des sources dignes de foi, le camp de Adji Sarr envisage d’aller porter plainte contre Sonko à Bruxelles parce que, selon nos sources, ses proches pensent que le délai raisonnable pour rendre justice est largement dépassé.
Ayant ainsi constaté la défaillance, ils ont décidé de saisir Bruxelles qui a des compétences internationales pour un pays qui a ratifié la compétence universelle.
Pour la petite histoire, c’est cette même loi sur la compétence universelle qui avait poussé la Belgique à réclamer l’extradition de Hissein Habre étant donné que le Sénégal à l’époque ne voulait pas le juger et faisait du dilatoire.
Dans l’affaire Adji-Sonko, cela semble être la même chose. Si le Sénégal ne veut pas vider le
dossier, la Belgique le fera à sa place.
Au sommet de l’Etat, d’après nos sources, il y a deux tendances : celle qui freine des quatre fers pour ne pas montrer au monde que le Sénégal a une justice qui a failli d’où le recours à la Belgique, et l’autre qui estime que la fille est dans son Droit et que leur adversaire politique n’a que ce qu’il mérite.
Qui plus est, des organisations féministes occidentales vont entrer dans la danse dans les jours à venir pour prêter main forte à Gabrielle Kane qui brille désormais sur le terrain social. Elles vont ainsi dénoncer le déni de justice et exiger qu’une plainte soit déposée à Bruxelles ou Paris.
Du côté de la magistrature, une source indique qu’en matière criminelle, le juge d’instruction a un délai de dix ans à partir de son dernier acte. Ainsi d’après lui, le juge Omar Makham Diallo a posé son dernier acte en entendant le capitaine Touré et qu’il poursuit son travail sans pression.
La même source évoque la souveraineté des Etats en matière pénale pour attester de l’inopportunité de cette mesure. En tout état de cause, nos sources croient savoir que la famille tient à la tenue de ce procès pour rendre justice à Adji Sarr.
LES EXPLOITANTS DU LAC ROSE INQUIETS DU CORPS ETRANGER
L’évacuation des eaux pluviales dans le lac Rose cause de multiples problèmes aux travailleurs de ce secteur d’activité. Inquiets de cette situation, les exploitants des sels du lac Rose sonnent l’alerte.
En effet, pour ces travailleurs, les eaux pluviales augmentent la quantité de l’eau du lac en réduisant par la même occasion sa teneur en sel. Ce qui peut mettre en péril leur activité.
Selon le président de la Coopérative des sels du lac Rose, Maguette Ndior, les eaux pluviales causent d'énormes difficultés aux exploitants.
«Nous sommes obligés d’attendre des mois pour avoir la ressource, parce que le sel se trouve au fond de l'eau. Donc, ça demande une certaine quantité d’eau. Et les eaux de pluie risquent de compliquer la situation, car avec la montée des eaux, le sel se dissout. Ainsi, il faut attendre un bon moment pour avoir un produit de bonne qualité. Raison pour laquelle on demande la création de réceptacles pour limiter le remplissage du lac» plaide-t-il.
Interpellé sur la question, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement rassure ces exploitants de sels. «Leurs griefs seront pris en compte et leurs préoccupations seront étudiées», promet Serigne Mbaye Thiam sur les ondes de Rsi.
Par ailleurs, le ministre demande à la population riveraine de ne pas déverser de substances nocives dans les canons.