SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
15 juin 2025
Par Samba Souba SARR
OUSMANE SONKO OU LE CYNISME DANS LA MANIPULATION
Le loup est encore sorti du bois, tenaillé non pas par la faim cette fois, mais par une inquiétude morose, une peur bleue, quant à son avenir politico-judiciaire au Sénégal.
Le loup est encore sorti du bois, tenaillé non pas par la faim cette fois, mais par une inquiétude morose, une peur bleue, quant à son avenir politico-judiciaire au Sénégal.
En effet, n’ayant pas pu être député dans cette 14eme législature, ne pouvant plus se prévaloir d’une quelconque nouvelle « Immunité parlementaire », Ousmane SONKO à découvert, prend conscience de toute sa vulnérabilité, de toute sa faiblesse, face à ces dossiers compromettants qui l’attendent au « Temple de Thémis ».
Pas moyen d’y échapper !!!!! les élections locales derrières nous, les élections législatives itou, la fin des vacances judicaires qui se profile en Septembre 2022, son face à face avec le Juge d’instruction sur le dossier de viol de notre « sœurette » Adji Raby SARR est inévitable. Ce dossier qui n’augure rien de bon pour lui, source de sa déchéance prochaine, la manipulation et la désinformation demeurent son seul crédo pour sauver sa vieille peau devant cette Gaminette, enfin héroïne qui nous libérera de cette calamité qui nous guette depuis 2014.
Une manipulation à laquelle il use et abuse sans retenue, sans scrupule, durant ses tenues populistes.
Comme à l’accoutumée, dans son dernier point de presse, il s’y est voluptueusement adonné allant même, par moments, à manquer de respect à ses « ouailles » aveugles et à insulter leur intelligence. Ainsi, en bon manipulateur, Ousmane Sonko les avait sevrés pour un bon moment de ses discours pernicieux et déjà, ses disciples convulsaient en manque des prophéties du Gourou BABA qu’ils boivent jusqu’à la lie. Le dernier discours creux, décousu, de leur leader les a encore requinqués et ils pensent conquérir l’Univers avec. Pauvres militants abusés, pauvres militants abêtis !!!!
Qu’à cela ne tienne, mais au moins qu’on s’accorde sur un point : SONKO ne parlait pas à « nous », SENEGALAIS intelligents.
Tout citoyen averti, s’est aperçu très vite que le speech du leader du Pastef qui a duré deux tours d’horloge, s’est résumé en deux temps forts. Le reste avait pour objet d’amuser la galerie, et tenir en haleine son auditoire handicapé sur qui, on déroule la machine de propagande et de manipulation de Joseph GOEBBELS à l’ère hitlérienne.
Dans un premier temps, le gus s’est évertué à rappeler les clauses de la coalition perverse, dévergondée de YAW d’abord, et de YAW-WALLU ensuite. Le maintien et la sauvegarde de la coalition YAW-WALLU dans laquelle patauge le Pastef reste le seul rempart, la seule bouée de sauvetage contre les déboires judiciaires prochaines de son Responsable.
Oui, Ousmane SONKO ne compte que sur d' éventuelles propositions de loi qu’aurait initiée cette coalition, au besoin, pour sa réhabilitation une fois déchu de ses droits par le juge, ou pouvoir peser sur la balance en cas de rapport de force avec le pouvoir de Macky SALL. C’est ainsi qu’il est prêt dans son discours, à jeter à la vindicte populaire tout leader de la coalition qui s’emploierait à quitter leur navire tanguant dans les eaux troubles d'un compagnonnage insincére, pour regagner la majorité présidentielle. Au demeurant, SONKO a même menacé de publier, de vulgariser les termes de leurs accords politiques, afin que nul n’en ignore, et prendre à cet effet les Sénégalais en témoin. Cependant dans ce souci de maintenir ses « camarades » dans les liens de la décence et de la loyauté, SONKO, l’hypermnésie a vite oublié que dans une vie récente, il avait trainé Abdoulaye WADE et son fils dans la boue. Il serait inutile d’y revenir mais de toute façon la Famille WADE n’a pas encore statué sur ces crimes de lèse-majesté dont SONKO serait l'auteur. Par ailleurs, ce qui est constant: l’amnistie de Karim WADE, c’est avec Macky SALL, qui semble avoir la majorité, ou avec personne. La révision de son procès risque de lui échapper, car elle s’apprécie au niveau de la Justice indépendante et non au niveau de l’assemblée.
Poursuivant sa pauvre et chaotique communication, car faisant du coq à l'âne, à 18 mois des élections, Ousmane SONKO nous informe qu’il est candidat à ces élections présidentielles à venir en 2024, dans un mépris déroutant des règles et normes du Pastef à qui ce choix revenait à travers ses instances de DÉCISIONS avec toute la solennité qui sied. Le plus petit Sénégalais a compris, derrière cette précipitation, derrière cette démarche ingrate de renégat, se cache une volonté d'usurper le statut de « Candidat déclaré » à la Présidentielle, et de pouvoir s’en victimiser au cas ou il serait convoqué par la JUSTICE ou condamné par celle-ci. Mais dans cet exercice, SONKO doit se garder de ne pas oublier, lui citoyen Sénégalais, qu'avant tout, il est inculpé depuis 18 mois pour viol et doit en répondre devant les juridictions de son pays avant de candidater pour le diriger en 2024. C'est ça la vérité. La manipulation ne passera pas ! Cette manipulation brute, sauvage, cynique et macabre qu’il aurait aussi tenté sur le bas peuple, en le faisant croire que feu François MANCABOU aurait été torturé à mort pour avoir refusé de signer le PV de police ou il était question de l’incriminer. A priori, ce qui échappe à Ousmane SONKO, depuis Novembre 2016 il est possible pour le justiciable Sénégalais de se faire assister par un avocat dés son interpellation par la police. L’officier de police judiciaire est tenu de notifier ses droits à l’interpellé au risque de faire annuler toute la procédure de l’enquête de police, le PV y compris. Comme ce fut le cas sur le dossier Khalifa SALL. Ce qui veut dire en clair : tout justiciable interrogé sans la présence de son avocat entraine la nullité du procès-verbal d’audition. Dans cette situation, quel conseil aurait laissé François MANCABOU se faire torturer pour avoir refusé de signer un PV qui aurait confondu Ousmane SONKO ????? Une histoire à dormir debout dont le soubassement reste la victimisation, principal fonds de commerce de la politique du Pastef.
Le Pastef n’a pas de militants. Les pro SONKO ne sont pas avec lui. Ils sont juste contre Macky SALL pour diverses raisons qu'eux mêmes ignorent des fois, et que nous nous refuseront d’énumérer ici. En réalité rien n’attire chez Ousmane SONKO.
LA CONFIGURATION DES GROUPES PARLEMENTAIRES DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les sujets politiques, notamment la configuration des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, dominent l’édition des quotidiens pour ce lundi.
Dakar, 22 août (APS) – Les sujets politiques, notamment la configuration des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, dominent l’édition des quotidiens pour ce lundi.
Pour un ‘’fonctionnement normal et sans heurts de la 14e législature’’, a dit à Sud Quotidien l’enseignant-chercheur El Hadj Oumar Diop, de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, ‘’la majorité a intérêt à se rapprocher davantage de l’opposition’’.
‘’Sans une négociation entre l’opposition et la majorité sur certains dossiers, la collaboration (…) sera extrêmement difficile’’, prévient M. Diop.
Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition présidentielle, a obtenu de justesse la majorité des sièges, puisque l’ancien président de l’Assemblée nationale Pape Diop, seul député élu de Bokk Gis Gis, s’est rangé de son côté, lui permettant d’obtenir 83 élus, contre 82 pour l’opposition.
L’As annonce que BBY va créer plusieurs groupes parlementaires à l’Assemblée nationale. Cette décision a été prise lors d’une réunion de Macky Sall avec les élus de Benno Bokk Yaakaar, selon le journal.
A cette occasion, ‘’des consignes ont été données [en vue de l’élection des membres] du bureau de l’Assemblée nationale. Pour le choix des titulaires, tous ont convenu de faire confiance, une fois de plus, à leur leader, Macky Sall, qui va désigner les meilleurs profils’’, écrit Le Quotidien.
‘’Benno a manqué de solidarité et de générosité’’ lors des élections législatives du 31 juillet dernier, note Bés Bi Le Jour, citant Macky Sall.
‘’Je ne tolérerai plus que des ministres et des directeurs généraux ne mouillent pas le maillot’’, a averti le leader de BBY, lors de sa rencontre avec les nouveaux députés de la coalition présidentielle.
WalfQuotidien évoque ‘’le casse-tête Mimi’’. L’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Touré, alias Mimi, est ‘’un caillou dans la chaussure de Macky Sall’’, affirme le journal.
Il ajoute que cette ancienne cheffe du gouvernement est ‘’pressentie’’ pour être présidente de l’Assemblée nationale. Elle a dirigé la liste de BBY aux élections législatives.
‘’Un précédent dangereux’’
Potentielle ‘’dauphine’’ de Macky Sall, Aminata Touré est dans une ‘’situation délicate’’, dans la mesure où son ‘’hostilité contre un troisième mandat’’ de l’actuel chef de l’Etat ‘’est un secret de Polichinelle’’, affirme WalfQuotidien.
Tribune s’est intéressé au ‘’protocole de Massalikoul Djinane’’, du nom de la grande mosquée que la communauté mouride a fait construire à Dakar. Lors de son inauguration en 2019, ‘’devant Serigne Mountakha Mbacké (le khalife des mourides), Macky Sall avait promis [à Abdoulaye Wade] le retour sans condition de Karim Wade’’ au Sénégal.
En mars 2015, le fils de l’ex-président de la République, ancien ministre, a été jugé coupable d’enrichissement illicite et condamné à une peine de six ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 138 milliards de francs CFA. Il a bénéficié d’une grâce accordée par Macky Sall en 2016 et vit en exil au Qatar depuis six ans.
Selon Tribune, Karim Wade a fait part au khalife des mourides de sa volonté de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Mais il n’est pas éligible en raison de sa condamnation, selon la loi sénégalaise.
‘’A Touba où ils étaient ce week-end pour remercier la communauté mouride, les députés nouvellement élus de Wallu Sénégal ont confié au khalife général, Serigne Mountakha Mbacké, que Karim Wade sera leur candidat à la présidentielle de 2024’’, rapporte Source A.
La coalition Wallu Sénégal est dirigée par le PDS, le parti d’Abdoulaye Wade, dont le fils est déjà le candidat désigné pour le prochain scrutin présidentiel.
‘’L’amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade serait un précédent dangereux’’, écrit Vox Populi en citant Ibrahima Sène, du Parti de l’indépendance et du travail, qui est membre de BBY.
Ibrahima Sène suggère que la loi électorale soit modifiée pour permettre à Karim Wade et à l’ancien maire de Dakar de se présenter à l’élection présidentielle, s’ils le désirent. Khalifa Sall a été condamné en 2018 à cinq ans de prison pour ‘’escroquerie portant sur les deniers publics’’. Bénéficiant d’une grâce accordée par Macky Sall, il a été libéré.
‘’Le discrédit de la justice’’
‘’Benno en roue libre’’, titre L’info, concernant l’élection des membres du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) prévue en septembre prochain.
Quatre-vingt conseillers seront élus et 70 autres seront nommés par le chef de l’Etat, rappelle le journal.
‘’La majorité présidentielle n’aura quasiment que des figurants, des adversaires qui n’ont pas le poids électoral nécessaire pour l’inquiéter’’, commente L’info.
Cette élection a été boycottée par plusieurs partis d’opposition, qui jugent le HCCT inutile et coûteux.
Le journal EnQuête s’est surtout intéressé aux ‘’nouveaux combats de l’UMS’’, l’Union des magistrats du Sénégal. Dans le budget alloué cette année au ministère de la Justice, ‘’aucun franc n’a été prévu pour l’équipement et la réhabilitation des juridictions’’, déclare le président de l’UMS, Ousmane Chimère Diouf.
‘’Les magistrats font partie des mieux traités de l’Etat du Sénégal. Pourtant, ce corps, qui fait des envieux, ne manque pas de problèmes’’, lit-on dans EnQuête.
Kritik’ pose la question de savoir s’il existe un magistrat ‘’prêt’’ pour mener l’instruction de l’affaire de viol opposant la jeune dame Adji Sarr au député Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud). La longue attente du procès engendre ‘’le discrédit de la justice’’, affirme le même journal, rappelant que le magistrat chargé d’instruire cette affaire est décédé l’année dernière.
L’Observateur annonce la présence au Sénégal de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Quatre cas ont été signalés dans le pays, et une femme est morte de cette maladie, selon le journal.
Le Soleil assure que 163.028 ménages bénéficiaires du programme ‘’Cash Transfer’’ recevront le financement de 80.000 francs CFA prévu pour eux par le président de la République. Les transferts avaient été suspendus en raison des élections législatives, selon Le Soleil.
VIDEO
LES INONDATIONS ET DES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE LUNDI
Les parutions de ce lundi 22 août 2022 traitent dans leur ensemble les conséquences des récentes pluies du week-end à Keur Massa, Rufisque et autres localités du pays ainsi des sujets politiques en relation avec la nouvelle législature.
Les parutions de ce lundi 22 août 2022 traitent dans leur ensemble les conséquences des récentes pluies du week-end à Keur Massa, Rufisque et autres localités du pays ainsi des sujets politiques en relation avec la nouvelle législature et le retour de Karim fils. Ecoutez la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur la Zik Fm.
WAFU/A – U15, LE SENEGAL CONSERVE SON TITRE
Après avoir dominé le Liberia (3-0) en finale, Le Sénégal est bien la meilleure équipe de l’Union des fédérations ouest-africaines de football de la catégorie des moins de 15 ans
Le Sénégal est bien la meilleure équipe de l’Union des fédérations ouest-africaines de football de la catégorie des moins de 15 ans. Après avoir corrigé la Sierra-Leone (1-3), les Lionceaux ont dominé ce matin en finale le Liberia, pays hôte de la compétition, grâce à un doublé de Yaya Diémé et une réalisation de Mame Mody Sy. C’est la deuxième fois que le Sénégal remporte cette compétition sur deux éditions. Un record !
Clairement supérieurs à leurs adversaires, les Lionceaux ont su se montrer dominateurs dans tous les secteurs du jeu. Avec une possession dépassant les 65%, les partenaires de Souleymane Diop ont, après 5 minutes de jeu, trouvé la faille. C’est Yaya Diémé qui provoque un penalty avant de le transformer une minute plus tard. Le but du break est intervenu après quelques secondes du coup d’envoi de la seconde partie.
Lancé par Thiam, Mame Mody Sy ne se fait pas prier pour mettre les siens à l’abri. Son contrôle enchaîné d’une frappe n’a laissé aucune chance au gardien adverse. A la 52e minute, sur service du latéral S. Ka, Yaya Diémé marque le troisième but de la partie et son doublé dans cette rencontre.
L’addition aurait pu être beaucoup plus salée si le gardien libérien n’avait pas multiplié les parades. Le duel se termine sur un succès écrasant des Lions sur le score de trois buts à zéro (3-0). Pour la deuxième fois de suite, le Sénégal remporte le trophée de l’Ufoa de la zone A de la catégorie des moins de 15 ans.
Les Lionceaux raflent toutes les distinctions individuelles
A noter que le Sénégal a fait la razzia sur les récompenses individuelles. En effet, sur le plan individuel, Yaya Diémé, auteur d’un doublé face au Liberia, a été élu homme de la finale. Souleymane Diop de Diambars termine meilleur buteur de cette compétition. Le portier Mouhamed Diallo gagne le trophée du meilleur gardien de but et Mame Mody Sy est élu meilleur joueur de cette campagne.
LE CASA EN GUINEE POUR LA PREMIERE EDITION
Coupe des champions d’Afrique de l’Ouest - La Guinée accueille ce mois-ci, la première édition de la Coupe des champions d’Afrique de l’Ouest (en Anglais Wacc).
La Guinée accueille ce mois-ci, la première édition de la Coupe des champions d’Afrique de l’Ouest (en Anglais Wacc). L’objectif du tournoi est de permettre aux participants d’être rodés avant le début des compétitions de la Confé¬dé¬ration africaine de football (Caf).
C’est une compétition qui va réunir quatre clubs de l’Afrique de l’Ouest. Deux équipes locales disputent cette édition inaugurale (Horoya, club champion de la Guinée, et Soar, l’équipe vice-championne). Les deux autres équipes sont le Casamance Sporting Club du Sénégal et Djoliba du Mali.
«La Coupe des champions d’Afrique de l’Ouest est un concept qui soutient la préparation des clubs ouest-africains qualifiés pour la campagne africaine. Il s’agit de réunir, pour cette première édition, quatre clubs vainqueurs de leurs championnats respectifs et/ou qualifiés en Ligue des Champions, dans un même pays, dans le but de disputer plusieurs matchs amicaux. Cela leur permettrait de mieux se préparer pour la nouvelle campagne», a déclaré Alpha Mady Touré, coordinateur du projet, selon Cafonline. «Il s’agit pour nous d’aider à améliorer les performances des clubs de la zone ouest-africaine dont le seul porte-drapeau à ce jour reste le Horoya Ac de Guinée. Une bonne préparation, avec l’implication du Horoya, peut déboucher sur une bonne performance collective, grâce à ce match amical. Nous y croyons fermement», a ajouté Touré, sans oublier de préciser que la compétition sera prochainement ouverte aux clubs des autres zones de la Caf.
Début rassurant du Casa et du Horoya
Pour son premier match, ce dimanche, le Casa Sports a dicté sa loi à l’Académie Soar (2-1). Alors qu’en première heure, le Horoya s’est imposé (2-1) face aux Maliens de Djoliba Ac.
A noter que Horoya dispute les préliminaires de la Ldc Caf contre les Hawks de Gambie, tandis que Soar affrontera l’As Nigelec du Niger. Le Casa joue la Js Kabylie d’Algérie et Djo¬liba affronte le Deportivo Mon-gomo de Guinée Equa¬toriale.
RETRAITE DES MAGISTRATS, L’UMS RECLAME L’HARMONISATION
Les doléances de l’Ums ne changent pas : elle dénonce les attaques contre la Justice, réclame l’indépendance du secteur et veut une harmonisation de l’âge du départ à la retraite des magistrats.
Les doléances de l’Ums ne changent pas : elle dénonce les attaques contre la Justice, réclame l’indépendance du secteur et veut une harmonisation de l’âge du départ à la retraite des magistrats.
Après un an de pause, l’Union des magistrats sénégalais (Ums) a tenu ce week-end, une Assemblée générale ordinaire à Saly. Le Bureau exécutif, élu le 7 août 2021, a retrouvé les magistrats en plénière pour présenter un rapport sur ses activités, lors de la cérémonie d’ouverture présidée par Me Malick Sall. Ousmane Chimère Diouf, le président de l’Ums, a peint un tableau très sombre sur les difficultés que la Justice rencontre. Evidem-ment, l’indépendance de la Justice est revenue comme une rengaine dans tous les discours. «Ce principe fondamental, posé par la Constitution, doit renvoyer à la capacité de la Justice à fonctionner à l’abri de tout parti pris, de toute pression d’où qu’elle vienne et quelle que soit sa forme, et de toute interférence. Pour reprendre Thierry Renoux, «être indépendant, c’est n’avoir rien à craindre ni à désirer de personne»», expose le président de l’Ums.
Par ailleurs, le président de l’Ums a condamné les attaques contre le pouvoir judiciaire. «La Justice a fait l’objet d’attaques à tort ou à raison de citoyens. Si la critique objective, fondée sur une argumentation juridique, est nécessaire pour faire avancer le Droit, il n’en est pas de même d’attaques visant la personne même du magistrat dans l’exercice de ses fonctions, en remettant en cause son intégrité, sa dignité et son honorabilité», expose-t-il. L’Ums condamne «fermement ce genre d’attitudes» aux «antipodes de tous les principes républicains». Il demande à la Chancellerie de faire face à cette situation en invoquant l’article 619 du Code de procédure pénale. «Si la Constitution a créé des droits pour les citoyens qu’ils peuvent légitimement réclamer, ceux-ci sont également assujettis à des obligations à titre de membres de la société. Le respect des institutions de la République prévu et énuméré par la loi fondamentale dans son article 6 doit donc être perçu par tous comme une évidence», poursuit Ousmane Chimère Diouf. Par contre, il admet que certaines personnes ignorent les règles de fonctionnement de la Justice. «Nul ne peut affaiblir la Justice, garante de l’Etat de droit et de l’équilibre de la société, puisqu’elle tient ses pouvoirs directement de la loi et aucun citoyen n’est au-dessus de celle-ci», répète M. Diouf.
Par ailleurs, l’Ums est aussi préoccupée par les conditions de travail «difficiles» des magistrats et le manque de ressources humaines. M. Diouf cite les résultats d’un recensement mené auprès des secrétaires généraux des différentes cours d’appel en révélant qu’un mémorandum a été remis au chef de l’Etat. «Au niveau des ressources humaines, le nombre total de magistrats avoisine 510. En 2017, pour une population de quinze millions d’habitants, les indicateurs étaient constitués d’un nombre de 3,30 et 3,36 magistrats pour 30 266 habitants et un magistrat pour 29 798 habitants. La Direction des services judiciaires avait en son temps élaboré un plan de recrutement annuel de 30 magistrats, qui devait permettre d’aboutir au nombre de 1355 magistrats nécessaires pour une meilleure distribution de la Justice. Ce plan n’a jamais été respecté.»
La situation a été rendue plus complexe par la création de nouvelles cours d’appel et de tribunaux de grande instance et d’instance. «Il y a aussi la multiplication des chambres au niveau de la Cour suprême et les nombreux départs à la retraite posant encore une fois le débat sur l’harmonisation de l’âge de la retraite, et les cas de décès», avance le président de l’Ums. Il y a aussi la modicité des budgets dans les juridictions. «Les budgets octroyés aux juridictions ne permettaient pas leur bon fonctionnement. A ce titre, leur élaboration doit émaner à titre principal des chefs de juridiction utilisateurs de ces crédits. Au vu du déficit de matériel constaté dans certaines juridictions, nos investigations nous ont permis de constater que pour le budget de 2022, aucun franc n’a été prévu pour l’équipement et la réhabilitation des juridictions ; ce qui est incompréhensible», explique M. Diouf.
Cette situation explique l’état de délabrement de certaines juridictions comme le Palais de justice de Saint-Louis. «Pour son image, la sécurité des acteurs et des justiciables, la Justice ne doit pas être rendue dans ces conditions, l’autre exemple est le Tgi de Mbour, logé dans une maison conventionnée qui n’obéit donc pas aux normes requises pour abriter une juridiction, et les cas similaires sont nombreux. Notre pays est en retard dans la construction de juridictions, aucune haute juridiction n’a effectivement été construite à l’exception de la Cour des comptes qui a récemment pris possession de ses nouveaux locaux et de la Cour d’appel de Dakar, logée au Palais de justice. Comment un pays comme le Sénégal peut-il ne pas construire une Cour suprême et un Conseil constitutionnel ?», s’est interrogé le président de l’Ums.
Une enveloppe de 250 milliards
Par ailleurs, l’Ums réclame de nouveaux véhicules de fonction pour les chefs de Cour et de Parquets généraux. Pour elle, ceux qu’ils utilisent sont vétustes. «Le bureau a constaté que les chefs de Cour et de Parquets généraux, couvrant deux à trois régions, circulent avec des véhicules de fonction datant de 2005 ou 2008 et ne sont pas bénéficiaires de l’indemnité dite kilométrique créée pour les fonctionnaires de tout bord titulaires du droit de disposer de véhicules de fonction. Il est nécessaire de doter ces magistrats de la haute hiérarchie judiciaire de véhicules dignes de leur rang. Il en est de même des présidents de tribunaux de grande instance, du commerce, du travail, d’instance, des présidents de Chambre d’accusation, des doyens des juges, des procureurs de la République et des délégués des procureurs», plaide Ousmane Chimère Diouf.
SALLE DES GAGES
Les députés de BBY reçus au Palais. La rencontre a duré de 16h à 2h00 du matin. Le gouvernement formé au lendemain de l’installation de l’Assemblée
Tous les nouveaux élus ont eu l’occasion de s’exprimer pour renouveler leur fidélité à leur coalition. Des consignes ont été données par rapport aux votes cruciaux à venir du Bureau de l’Assemblée. Et pour le choix de titulaires, tous ont convenu de faire, une fois de plus, confiance à leur leader, Macky Sall, pour désigner les meilleurs profils selon les postes.
Un marathon de dix heures de temps, de 16h à 2h du matin, du samedi au dimanche, pour ferrer une alliance. Sans doute que le jeu en vaut la chandelle pour Macky Sall, le leader de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby). Le président de la Répu¬blique a rassemblé, comme annoncé préalablement dans Le Quotidien, tous les députés élus de sa coalition, ainsi que les leaders des différentes formations alliées au pouvoir dans la Salle des banquets du palais de la Répu¬blique.
On peut imaginer que l’ordre du jour portait essentiellement sur le travail parlementaire dans la nouvelle Assemblée qui va bientôt être installée. Et avant cela, dès le premier jour, les stratégies à mettre en place pour sécuriser les différents postes du Bureau de l’Assem¬blée, en commençant par le plus important, le premier d’entre eux, celui de président.
Macky Sall a écouté tout le monde, car tous les députés présents ont tenu à s’exprimer. Il n’y avait d’ailleurs que deux absents, qui se trouvaient hors du pays, et avaient tenu à justifier préalablement leurs déplacements. Tous ont voulu donner des gages de leur fidélité à la coalition et à son leader. Et pour bien le souligner, il a été décidé, à l’unanimité, de reproduire le même schéma que lors des investitures. A savoir, laisser le choix des occupants des différents postes au chef de la coalition. Et chacun des présents a promis de se soumettre aux décisions qui seront prises. Ceux qui auraient des prétentions, devraient les taire et comprendre que le chef ne vise que l’intérêt commun. D’ailleurs, étant donné que certains députés pourraient se retrouver à d’autres stations hors de l’Hémicycle, il y avait de fortes chances de pouvoir satisfaire des ambitions les plus crues.
Les participants ont tous convenu de taire querelles et ressentiments pour se focaliser sur l’objectif majeur, face aux enjeux découlant d’une majorité parlementaire fortement chahutée. Tous ont été conscients qu’il ne fallait aucune faille à l’Assemblée, pour permettre à la majorité de conserver… sa majorité !
Fort de sa longue expérience du Perchoir, le président Moustapha Niasse a partagé avec les nouveaux venus et ses collègues plus jeunes, quelques artifices pour sécuriser les votes, et s’assurer que, tout en respectant le caractère secret du scrutin, il ne pourrait y avoir de défection en leur sein.
D’autres propositions allant dans le même sens ont été faites également par d’autres, qui ont permis à tous et à chacun de croire que, sauf tremblement de terre, toute mauvaise surprise serait évitée. Le constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall, également présent à la rencontre, a gratifié l’assistance d’un cours de Droit public sur les rapports entre l’Assemblée et l’Exécutif.
Il faut souligner que le Président de la République prévoit de convoquer l’Assem¬blée nationale dès le mois prochain, aux environs du 14 septembre. Dans la foulée de l’installation de l’Assemblée nationale, un remaniement ministériel sera annoncé, qui verra enfin, un Premier ministre prendre également fonction.
Par Madiambal DIAGNE
MACKY SALL N’A RIEN À CRAINDRE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Même la perte du perchoir ne saurait sonner le glas du régime de Macky. Le seul président de l’Assemblée n’a pas de pouvoirs particuliers pour bloquer le fonctionnement des institutions, pas même celui du parlement qu’il dirige
Les élections législatives du 31 juillet 2022 ont produit une situation politique inédite, avec une majorité relative pour la coalition au pouvoir, et il aura fallu des arrangements ou autres combinaisons pour arriver à asseoir une stricte majorité absolue.
Le ralliement du député Pape Diop de la Coalition Bokk gis gis a fait l’affaire. La majorité est donc si ténue, au point qu’à entendre la chronique ambiante, c’est comme si le Président Macky Sall allait vers une perspective fatale avec la prochaine installation du Bureau de l’Assemblée nationale ou la formation de son gouvernement. Il faudrait savoir raison garder car il n’en est rien. Macky Sall n’aurait pas trop à craindre de cela ; non seulement au regard du fonctionnement des institutions et de leurs rapports mais aussi de la réalité des équilibres politiques ! Certes, son camp a perdu l’atout politique majeur de pouvoir s’asseoir confortablement sur une majorité parlementaire hégémonique ou monolithique mais en revanche, le système politique et démocratique aura indubitablement gagné en équilibre des forces et cette situation devra constituer une belle opportunité d’approfondissement de la démocratie et d’amélioration de la gouvernance publique. L’exercice du contrôle de l’action gouvernementale se trouvera plus affirmé. Au demeurant, la situation, notamment la prochaine formation du Bureau de l’Assemblée nationale, n’induit pas moins quelques risques politiques qu’il convient cependant d’examiner avec circonspection.
Le seul et unique enjeu est le Perchoir
Le Président Sall aura à convoquer pour les prochains jours, la première session de l’Assemblée nationale fraîchement élue. Si son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, élu député, daigne se déplacer le jour de l’installation et qu’il se montrait disponible, il lui reviendrait l’honorable devoir de présider la séance d’élection du nouveau bureau au titre du député le plus âgé. La structuration du bureau est déterminée par le Règlement intérieur de l’Assemblée. «Le président de l’Assemblée nationale est élu au scrutin uninominal, à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si cette majorité n’est pas atteinte au premier tour du scrutin, il est procédé à un second tour, pour lequel l’élection est acquise à la majorité relative. Les vice-présidents, les secrétaires et les questeurs sont élus au scrutin de liste, pour chaque fonction. Chaque groupe de l’Assemblée peut présenter une liste par fonction. Tous ces scrutins sont secrets et ont lieu à la représentation proportionnelle selon la méthode du quotient électoral, calculé sur la base du nombre des députés inscrits dans chaque groupe, avec répartition des restes selon le système de la plus forte moyenne. Les postes de vice-présidents et de questeurs sont attribués (…), en donnant la priorité au groupe ayant obtenu le plus de voix». On voit ainsi que seul le poste de président de l’Assemblée nationale sera âprement disputé et que les autres postes reviendront pratiquement d’office aux différents groupes parlementaires, en fonction de leur représentativité. Sans doute qu’il ne manquera pas de batailles internes à chaque groupe parlementaire pour la répartition des postes qui lui reviendraient de droit.
La compétition sera ouverte pour le poste de président de l’institution qui ne manque certes pas d’enjeux politiques et autres. Le président de l’Assemblée nationale est la deuxième personnalité de l’Etat et assure le remplacement provisoire du président de la République en cas de vacance du pouvoir. Aussi, bénéficie-t-il d’importantes prérogatives liées à la fonction. Si le(a) candidat(e) présenté(e) par le groupe Benno bokk yaakaar (Bby) fait le carton plein des 83 votes de députés de son camp, il(elle) sera élu(e) sans fioritures. Mais cela pourrait ne pas être évident en raison d’éventuelles frictions ou querelles de positionnement. On peut se rappeler qu’en France par exemple, la députée de La République en marche (Lrem), Yael Braun Pivet, n’avait pas réussi à mobiliser l’intégralité des voix du camp macroniste (250 députés), encore moins arriver à pêcher des voix dans d’autres groupes parlementaires pour obtenir la majorité absolue de 277 voix, lors du vote pour la présidence de l’Assemblée nationale. Elle a fini par être élue au second tour avec 244 voix alors qu’elle en avait engrangé 238 au premier tour. Elle a dû son salut au maintien de candidatures concurrentes de l’opposition parlementaire. Le même scénario pourrait se dérouler au Sénégal.
Seulement les pouvoirs politiques n’aiment pas jouer au funambulisme. Qui va croire que le Président Macky Sall ne travaillera pas à consolider son camp en s’assurant du vote de chacun des députés de Bby, en dépit des ancrages ou clivages politiques ou qu’il ne pourra pas grappiller des voix dans d’autres groupes parlementaires ? Le vote à bulletin secret ne devrait pas être redouté que par Bby. On voit bien que certaines coteries de Yewwi et de Wallu se révèleront de si bons amis qui n’auraient pas besoin de trop de persuasion pour revêtir le manteau de parfaits judas. Le pouvoir comme l’opposition pourraient essuyer des votes négatifs émanant de leurs députés respectifs. Chaque camp développe des astuces pour surveiller les votes de ses députés. Cela est si vrai que les coalitions Yewwi et Wallu ont tenu plusieurs séances de réglages pour se serrer les coudes et mobiliser leurs députés qui sont, sur le papier, au nombre total de 80. Le Président Macky Sall en a fait de même avec les députés de Bby le samedi 20 août 2022 de 16 heures au dimanche 21 août 2022 à 2 heures passées, sans compter d’autres audiences plus spécifiques. Tour à tour, les députés ont fait serment de fidélité et de loyauté !
L’impossible blocage des institutions
Un camouflet politique pour la majorité serait de perdre le Perchoir ; ce qui constituerait une première et serait un mauvais présage pour la poursuite de l’exercice du pouvoir. Il sera ainsi important de réaliser les consensus les plus solides au sein de la majorité. Toutefois, la perte du Perchoir ne saurait sonner le glas du régime de Macky Sall. Le seul président de l’Assemblée nationale n’a pas de pouvoirs particuliers pour bloquer le fonctionnement des institutions, pas même celui de l’Assemblée nationale qu’il dirige. Le président de la République gardera toute la latitude de constituer son gouvernement après avoir nommé son Premier ministre. Ce dernier pourra faire sa déclaration de politique générale dans un délai de trois mois et il lui sera loisible, au terme de l’article 55 de la Constitution, de demander ou de ne pas demander le vote confiance des députés. La Première ministre, Elisabeth Borne, s’était bien gardée de demander le vote de confiance des députés français, dans la situation de la majorité relative de son camp politique. Qu’en est-il du spectre fatidique de la motion de censure contre le gouvernement ? La configuration de l’Assemblée nationale du Sénégal montre qu’une motion de censure ne pourrait prospérer qu’en cas de défection de quelques députés de Bby. Le cas échéant, le président de la République pourrait reconduire immédiatement le gouvernement déchu, qui aura un sursis d’une année avant de pouvoir essuyer une autre motion de censure. L’article 86 de la Constitution fixe l’impossibilité de voter deux motions de censure dans la même année.
Pour le reste des rapports entre le gouvernement et l’Assemblée nationale, il convient de souligner que la plupart des textes de lois qui font le menu des sessions parlementaires n’exigent pas la majorité absolue des députés pour être adoptés. En outre, on ne voit pas trop quelles lois organiques ou réformes constitutionnelles le gouvernement pourrait songer à faire adopter pendant les quelques mois qui séparent de l’échéance de l’élection présidentielle de 2024. Aussi, pour ce qu’il s’agit des lois de finances par exemple, l’article 68 de la Constitution indique qu’en cas de blocage imputable à l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat peut la mettre en œuvre par décret. L’hostilité des députés n’aurait pas de conséquences néfastes. Le gouvernement aura tous les moyens pour fonctionner convenablement et le blocage éventuel de l’Etat n’est qu’une vue d’esprit.
La fin du «chacun pour soi, Macky pour tous !»
Pourrait-on s’imaginer que les députés de Bby manqueront tant d’altruisme, à l’égard d’un quelconque de leurs camarades, jusqu’à offrir le poste de président de l’Assemblée nationale à l’opposition ? Seront-ils incapables d’arrêter le massacre et enfin de faire leur la devise des «frères Scott» selon laquelle «on gagne ensemble et on perd ensemble» ? On augure que le Président Sall est parvenu à obtenir de sa majorité le soutien nécessaire pour dégager des consensus politiques. Il reste qu’il n’a point le dos au mur devant la situation politique actuelle pour risquer le moindre chantage. La responsabilité du recul politique de Bby est imputable à chacun de ses acteurs qui se sont mutuellement combattus avec férocité. On a l’habitude de relever que Bokk yaakaar se révèle toujours comme le plus farouche adversaire de Benno. Au lendemain des élections locales, le constat était implacable : «Benno perdue par ses divisions» (24 janvier 2022). Il s’ajoute, à ses querelles, des attitudes et autres comportements d’arrogance de parvenus ou d’outrecuidance de nouveaux riches, qui ont pu rebuter les populations. Le 3 août 2015 nous alertions dans «Macky ou la tentation du suicide collectif» que «si l’on n’y prend pas garde, le gouvernement sera assez chahuté, parce que d’autres ministres feront encore montre d’insubordination ou de mauvaise tenue, pour ne pas dire de rébellion ; (…) Toutes les bévues portent leur signature. Nous ne nous y étions pas trompés dans une chronique intitulée «Mais Macky, où on va là ?», en date du 22 mai 2012. Déjà, nous tirions la sonnette d’alarme sur les risques encourus avec les comportements de certains responsables au pouvoir».
Le revers ou recul électoral du 31 juillet 2022 trouve largement son explication. Macky Sall laissera-t-il son régime se saborder par les turpitudes de ses propres partisans ? Du reste, les députés de Bby lui doivent leur élection. En effet, force est de dire que c’est le Président Macky Sall qui a daigné les investir de manière discrétionnaire sur les listes de sa coalition et qui leur a donné pour l’essentiel, les moyens pour battre campagne ; que ces députés ont battu campagne exclusivement sur son bilan et son coefficient personnel. Personne ne lui a imposé quoi que ce soit pour figurer sur les listes et à la position choisie par lui ! Alors, ils seraient bien malvenus de se mettre dans une posture de le gêner ! De toute façon, on ne s’imagine pas que le Président Sall se laissera marcher sur les pieds car c’est un secret de polichinelle que le chef de l’Etat s’est décidé à changer de fusil d’épaule, pour ne pas dire de façon de faire avec ses collaborateurs. Il a toujours cherché à faire jouer la conciliation jusqu’à ne pas sanctionner les fautes et dérives les plus nocives à la cohésion de son camp politique et la perception de sa gouvernance. Il semble désormais arriver au bout de sa patience ! A l’égard de ses députés, notamment ceux identifiés comme des candidats potentiels au Perchoir et qui, en cas de désillusion, pourraient être tentés de chercher à exercer des représailles, le message est sans équivoque selon lequel quiconque se sera illustré par un comportement réfractaire ou hostile aura bien choisi de se mettre au ban de la majorité et devra renoncer à toute ambition de figurer au gouvernement ou de prétendre à une autre fonction. En outre, ils seraient bien nombreux à devoir craindre la fragilisation du pouvoir, bien plus que le Président Macky Sall lui-même qui, dans tous les cas, restera chef de l’Etat jusqu’en 2024 et travaillera avec le gouvernement de son choix.
La nouvelle Assemblée nationale : une fosse aux lions ?
Les prochains débats parlementaires s’annoncent passionnants et vont exiger plus d’assiduité et de rigueur dans le travail des députés. On ne manquera pas de vivre des situations de «guérilla parlementaire» car l’opposition cherchera obstinément à gêner le gouvernement. Ce sera de bonne guerre ! C’est pourquoi il faudrait que le Président Sall veille à ne pas trop dégarnir les rangs de sa majorité de ses pontes et autres personnalités d’expérience pour les porter au gouvernement ou à d’autres positions dans l’appareil d’Etat. Le débat parlementaire devrait gagner en intensité peut-être par la qualité des députés, mais le nombre important de députés de l’opposition et la multiplicité des groupes parlementaires et les temps de parole devraient imposer à la majorité de Bby de pouvoir compter sur des députés qui auront de la bouteille. Il devrait en être aussi de la qualité des membres du gouvernement. Les ministres qui se faisaient écrire des déclarations, qu’ils lisaient comme des écoliers, se verront malmener ou bouffer par les députés. Les pratiques qui consistaient à s’assurer, par des procédés peu orthodoxes, de la bienveillance de députés de la majorité comme de l’opposition, avant tout passage devant l’Assemblée nationale, ne pourront plus opérer. Il faudra pour un ministre, posséder ses dossiers, avoir le bagout, la verve et le verbe nécessaires pour faire face ou tenir la dragée haute. Autrement, si Bby perd le débat parlementaire de manière lamentable, elle perdra auprès de l’opinion, encore et encore, en termes de la perception de la qualité des personnels politiques et de la gouvernance. Il reste à savoir de quel bois se chaufferont tous ces nouveaux députés du pouvoir comme de l’opposition !
AMAR SYLLA REJOINT SON CLUB, LA FSBB SAISIT RÉAL BÉTIS ET RAPPELLE BAMBA DIALLO !
La FSBB explique une situation tendue pour le joueur Amar Sylla qui aurait préféré retourner dans son club.
Un changement est apporté sur la liste des 12 Lions qui vont défendre les couleurs du Sénégal lors de la 4e fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde 2023. La FSBB explique une situation tendue pour le joueur Amar Sylla qui aurait préféré retourner dans son club.
DeSagana Diop avait déjà choisi hier les joueurs en partance pour la Tunisie. Il avait recalé deux joueurs à l’issue de la deuxième victoire face au Cap-Vert. Ce samedi, la Fédération Sénégalaise de Basket-ball informe qu’Amar Sylla a décidé de rejoindre son club en Espagne pour des raisons personnelles. Il est remplacé par Bamba Diallo.
Dans son communiqué, la fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) souligne qu’elle « a pris acte de la décision personnelle du joueur et rappelle que selon les règlements de la Fiba, tout joueur convoqué par son équipe nationale est tenu de répondre à celle ci, tout club qui utilise un joueur convoqué pendant la période des fenêtres encourt des sanctions notamment la perte des matchs joués par ce dernier durant toute cette période ».
Ainsi, l’instance fédérale est entrée en contact avec le club du joueur. Sans doute pour savoir quelle suite donner à cette situation. « La fédération sénégalaise a ainsi saisi le Betis Séville club dont le joueur est sociétaire pour rappeler cette disposition du règlement. La FSBB et l’entraîneur ne souhaitent pas retenir en sélection un joueur qui décide de retourner à son club au détriment de l’équipe nationale » explique la missive adressée à la presse.
L’ailier-fort de 20 ans s’est engagé avec son nouveau club au début de ce mois d’août. Amar Sylla a disputé un des deux matchs amicaux face au Cap-Vert. Il a rendu une bonne copie hier lors de la seconde victoire
ISMAÏLA SARR FILE À ASTON VILLA
Convoité par Leeds United et Crystal Palace, Ismaïla Sarr devrait finalement rejoindre Aston Villa. Après l’accord annoncé entre les Villans et Watford, l’attaquant des Lions a convenu d’un bail de 5 ans contre montant estimé à 30 millions d’euros
À quelques mois de la coupe du monde avec le Sénégal, Ismaïla Sarr va finalement rester dans l’élite du football anglais. Convoité par Leeds United et Crystal Palace, Ismaïla Sarr devrait finalement rejoindre Aston Villa. Après l’accord annoncé entre les Villans et Watford, l’attaquant des Lions a convenu d’un bail de 5 ans contre montant estimé à 30 millions d’euros.
Ismaïla Sarr va finalement enfiler le maillot d’Aston Villa. Convoité aussi bien par Crystal Palace et Leeds, l’attaquant des Lions a choisi les Villans pour effectuer un retour en Premier League.
Selon Foot Mercato Aston Villa et Watford ont trouvé un accord définitif et, l’attaquant sénégalais s’engagera avec les Villans. Encore sous contrat avec les Hornets jusqu’en 2024, l’attaquant sénégalais partirait contre 28 millions d’euros, auxquels s’ajoutent un pourcentage en cas de revente de l’attaquant sénégalais (15%). Le joueur de 24 ans aurait déjà passé avec succès sa visite médicale et devrait signer ce lundi un contrat de 4 ans vient en renfort en perspective pour le club de Stevan Gerrard et une attaque où il viendra compenser le départ du Burkinabé Bertrand Traoré parti en Turquie.
L’entraîneur des Villans se serait déjà entretenu par voie téléphonique avec le natif de Saint Louis. Arrivé en 2019 à Watford, en provenance de Rennes, pour 30 millions d’euros, Ismaila Sarr a inscrit 25 buts et 19 passes décisives en 95 apparitions toutes compétions confondues avec de Watford. Les Hornets qui ont manqué l’occasion de s’emparer ce samedi de la première place de Championship lors de son déplacement sur la pelouse de Preston North End. Privés de leurs meilleurs éléments offensifs dont l’attaquant des Lions, ils n’ont pu faire mieux qu’un match nul vierge (0-0) qui leur classe à la 2e place.