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14 août 2025
L’IMAÏS VEUT PASSER DE 570 MILLE A 1 MILLION DE TONNES
La visite de l’Interprofession du maïs (Imaïs) dans les périmètres champêtres du pays, notamment dans les régions Est, Sud et Centre du Sénégal augure des lendemains meilleurs pour ce qui concerne la production attendue cette année
La visite effectuée par la délégation de l’Interprofession du maïs (Imaïs) dans les périmètres champêtres du pays, notamment dans les régions Est, Sud et Centre du Sénégal augure des lendemains meilleurs pour ce qui concerne la production attendue cette année.
Même si, pour cette prochaine saison de récolte, les prévisions annoncent une production de plus des 570.000 tonnes obtenues pendant les précédentes années, les producteurs de maïs sont sur le point de booster cette tendance, pour obtenir 1 million de tonnes en 2023. Et pour y arriver, les producteurs de maïs invitent l’Etat à instaurer les mesures d’accompagnement. Autrement dit, à mettre à leur disposition des semences de qualité, des intrants, mais surtout accroître l’assiette foncière sur tout le territoire national.
C’est en effet une volonté qui a été manifestée dans le village de Boubou Dème, situé dans la commune de Darou Salam, département de Nioro, où la délégation conduite par le président de l’Imaïs, Pape Banda Dièye, a annoncé, en termes de récolte sur le plan national, tabler sur 5 à 6 tonnes à l’hectare de maïs hybride et 2 à 3 tonnes en maïs ordinaire. Des performances qui, selon la présidente de l’Imaïs, Niouma Diaïté, ont été obtenues grâce à l’État qui a mis à disposition des producteurs un lot de 7500 tonnes d’engrais et d’urée et plus de 1000 tonnes de semences. Ce qui, du coup, a permis l’aménagement d’une superficie de 1240 ha pourl’exploitation du maïs hybride et d’autres centaines voire un millier d’hectares pour la culture du maïs ordinaire.
Pour la Direction de l’Interprofession du maïs, ces efforts aident à contribuer de manière significative à la souveraineté alimentaire dans notre pays. Car, audelà même de la mission d’appuyer le processus d’autosuffisance alimentaire dans les millions de famille, la filière est aussi une plaque tournante dans la constitution des aliments du bétail et des volailles.
Ainsi, au-delà de l’aspect rendement, de celui du suivi de l’utilisation des semences et intrants, mais surtout de la définition des prévisions de cette prochaine campagne agricole, la visite dans les différents périmètres du pays a également été prétexte pour voir avec les producteurs les contours de la contractualisation avec les partenaires de l’Imaïs. Aussi, dans ce même plan d’actions prioritaires, l’organisation tripartite a saisi l’occasion pour mettre en place une base de données exclusive aux bénéficiaires des intrants agricoles.
LE CARACTERE GENERAL ET IMPERSONNEL DE LA LOI D'AMNISTIE INQUIÈTE
Beaucoup craignent que derrière cette volonté de décrispation de l’espace politique avec la réintégration de Khalifa Sall et Karim Wade dans le jeu politique pour les prochaines échéances électorales, se cachent plusieurs enjeux inavoués
Envisagée par le président de la République dans le but de rétablir les droits de vote de Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall, la loi d’amnistie est loin de faire l’unanimité. En effet, en plus de la position ferme des partisans du fils de l’ancien président de la République qui exigent plutôt une révision de son procès, la loi d’amnistie suscite également un sentiment d’inquiétude concernant une utilisation de cette loi pour enterrer certains dossiers ou crimes économiques commis sous le régime en place par le truchement du caractère général et impersonnel de cette loi.
Depuis la sortie du chef de l’Etat, Macky Sall, demandant au ministre de la Justice « d’examiner, dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote », les supputations vont bon train autour de cette mesure. Loin de susciter une adhésion populaire à la hauteur des dénonciations de la mise à l’écart par le pouvoir en place de Khalifa Sall et Karim Wade dans le jeu politique lors des dernières échéances électorales, cette loi d’amnistie semble plutôt générer un sentiment d’inquiétude pour bon nombre de Sénégalais.
En effet, beaucoup craignent que derrière cette volonté de décrispation de l’espace politique avec la réintégration de Khalifa Sall et Karim Wade dans le jeu politique pour les prochaines échéances électorales, se cachent plusieurs enjeux inavoués. Cette appréhension est aujourd’hui renforcée par la position ferme des partisans du fils du Président Abdoulaye Wade qui exigent plutôt une révision de son procès. Mais aussi par l’avis de certains observateurs de la vie politique qui se démarquent également de ce projet d’amnistie au profit de Karim Wade et de Khalifa Ababacar Sall.
Selon eux, le rétablissement du droit de vote et d’éligibilité de Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall évoqué par chef de l’Etat pour justifier sa demande au ministre de la Justice pourrait se faire par une simple modification des articles L29 et L31 du code électoral. Il faut dire que derrières ces divergences se cachent un sentiment d’inquiétude concernant une utilisation de cette loi d’amnistie pour enterrer certains dossiers ou crimes économiques commis sous le régime en place par le truchement du caractère général et impersonnel de la loi. Parmi ceux-ci, on peut relever sans être exhaustif les événements de mars 2021, les scandales du Coud et du Prodac, les 94 milliards de Mamour Diallo et compagnie, le montage financier du Train express régional, l’affaire Petrotim et cie.
LES EVENEMENTS DE MARS 2021
Déclenchés à la suite de l’arrestation par la gendarmerie de l’actuel maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, alors qu’il se rendait à une convocation du doyen des juges d’instruction dans le cadre d’une plainte pour « viols répétés avec menace de mort », les événements de mars 2021 ont provoqué la mort de 14 jeunes sénégalais. Selon un bilan de la Croix-Rouge Sénégalaise, 600 autres personnes ont été blessées dans le cadre de la série des manifestations qui ont touché toutes les régions du pays à l’exception de Matam. Le 8 avril 2021, soit un mois après cette série de manifestations, le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba, a annoncé lors d’une rencontre de lancement du mémorandum du gouvernement sur cette série de manifestations, une commission d’enquête qui devrait « situer les responsabilités et pour rétablir toute la vérité dans une dynamique de paix et d’apaisement». Seulement, plus de deux ans aujourd’hui, aucune lumière n’a été faite sur la mort de ces jeunes. Et ce, malgré la saisine de la justice par les familles de certains victimes dont celle de feu Cheikh Wade, tailleur de 32 ans tué par balle aux Parcelles Assainies, dont une vidéo de sa mort, largement partagée dans les réseaux sociaux, montre un agent de Police viser et tirer à bout portant surlui. Avec cette loi d’amnistie, cette affaire pourrait être enterrée définitivement aux grandes dames des familles de victimes.
LES MILLIARDS DU COUD ET DU PRODAC
Outre le dossier des évènements de mars 2021, d’autres dossiers controversés de la gouvernance de l’actuel régime pourraient également être visés dans le cadre de cette loi d’amnistie. Il s’agit des « malversations financières, de détournements de deniers publics et d’octroi de subventions à des non ayants-droit » dénichées au niveau du Centre des œuvres universitaires (Coud) par l’Ofnac sous la présidence de Nafy Ngom Keita impliquant l’actuel ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Hann. Il y a aussi l’affaire des 29 milliards du Programme des domaines agricoles communautaire (Prodac), impliquant l’actuel ministre du Tourisme et des loisirs, Mame Mbaye Niang. Dans son ouvrage intitulé « Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs Cfa» consacré à cette affaire, Birahime Seck, coordonnateur du Forum civil accuse Mame Mbaye Niang d’avoir dans le cadre de contrats techniques signés, ouvert une « voie à l’enrichissement illicite rapide mais aussi à la pratique de faux et d’escroquerie ».
LE MONTAGE FINANCIER DU TRAIN EXPRESS REGIONAL
Toujours dans ce lot des dossiers au parfum de scandale de la gouvernance économique du régime en place qui pourrait être noyés dans cette loi d’amnistie annoncée pour permettre à Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall de retrouver leur droit de vote et d’éligibilité, on peut également ajouter le dossier du montage financier du Train express régional (Ter). Estimé parl’ancien ministre chargé du Développement du réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, à 568 milliards FCFA puis 780 milliards F Cfa par le président Macky Sall et 1 200 milliards par l’actuel maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, le coût de la première phase du Train express régional (Ter) : Gare de Dakar - Diamniadio (36 km) est plus que jamais objet de toutes les suspicions.
LES 94 MILLIARDS DE MAMOUR DIALLO ET COMPAGNIE
Outre ces affaires, il y a aussi celle des 94 milliards. Révélée au grand jour par Ousmane Sonko alors député de la 13e législature qui, après avoir accusé ouvertement l’ancien DGID Mamour Diallo, d’avoir mené des «transactions immobilières irrégulières et de détournements de deniers publics portant sur un montant de 94 783 159 000 FCFA », elle a poussé le député de l’opposition à saisir la justice. Seulement, sa plainte contre Mamour Diallo, l’homme d’affaires Tahirou Sarr et l’ex-directeur du Cadastre, Meïssa Ndiaye au niveau du Doyen des juges avec constitution de partie civile, sera classée sans suite au motif que Sonko « n’avait ni directement ni indirectement subi de préjudice » dans le cadre de cette transaction.
Cependant, dans son rapport d’activité pour l’année 2019, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a annoncé avoir demandé au procureur de la République l’ouverture d’une enquête contre Mamour Diallo, Tahirou Sarr et Cie pour des infractions « d’association de malfaiteurs ; d’escroquerie portant sur des deniers publics ; de tentative d’escroquerie portant sur des deniers publics et de complicité d’escroquerie portant sur les deniers publics ». Mais depuis lors, ce dossier est rangé dans les tiroirs de la Justice.
LES 250000 DOLLARS DE COMMISSION D’ALIOU SALL DANS L’AFFAIRE PETROTIM
Toujours dans ce registre des dossiers au parfum de scandale qui suscitent l’inquiétude avec cette loi d’amnistie, on peut également citer le scandale des contrats pétroliers et gaziers impliquant directement Aliou Sall, frère cadet du chef de l’Etat. Dans une enquête réalisée par nos confères du média Anglais Bbc « Un scandale à dix milliards de dollars », l’ancien maire de Guédiawaye est accusé d’avoir touché 250 000 dollars en pot-devin lié à l’attribution de deux champs pétroliers et gaziers à l’homme d’affaires Frank Timis, en 2012. Directeur général de la Caisse de dépôt et consignation (Cdc) au moment de la diffusion de cette enquête, en juin 2019, Aliou Sall tout en niant en bloque ces accusations, a annoncé sa démission à la tête de cette structure très stratégique. Loin de s’en tenir-là, le frère cadet du chef de l’Etat avait également annoncé dans la foulée de sa démission, deux plaintes pour diffamation contre la BBC au niveau international, et au niveau local, le plus rapidement possible. Seulement, plus de trois ans aujourd’hui, rien ! Aucun acte n’a été posé par la justice dans le sens d’éclairer les Sénégalais sur cette affaire d’accusation de corruption portant sur 250 000 dollars et ce, malgré la saisine du Procureur Général de la Cour d’Appel de Dakar par le ministre de la Justice pour l’ouverture d’une enquête portant sur les mêmes faits.
DJIBRIL GNINGUE, DIRECTEUR GENERAL DE LA PACTE, MEMBRE DU GRADEC : «Une loi d’amnistie pour des personnes qui ont perdu leurs droits de vote accuserait nécessairement deux limites et faiblesses majeures»
« Même si tout le monde conviendra que la consolidation du dialogue national et l’ouverture politique, qui en sont les prérequis comme facteurs d’apaisement et de décrispation, sont à saluer dans le contexte actuel, force est cependant de constater que, dans ces conditions, une loi d’amnistie pour des personnes qui ont perdu leurs droits de vote accuserait nécessairement deux limites et faiblesses majeures qui en réduiraient considérablement la portée et le sens. D’une part, en l’état actuel des dispositions du Code pénal, elle ne permettrait pas de trouver une solution définitive â la perte quasiautomatique, des droits civiques et politiques, en cas de condamnation pénale au Sénégal. Et d’autre part, la restauration du consensus social, qui serait visée entre autres parla loi d’amnistie, se heurterait par ailleurs, aux préoccupations légitimes des acteurs et des populations, relatives à la redevabilité et à la reddition des comptes dans la gouvernance des ressources. Cela veut dire qu’après la période indiquée par la loi d’amnistie, la question de la déchéance des droits civiques et politiques découlant de droit de toute condamnation pénale se reposerait et donc resterait entière. C’est pourquoi, nous pensons humblement, qu’il serait plus judicieux d’envisager plutôt la question, en rapport avec le nécessaire et indispensable réforme des dispositions y relatives du code pénal et du code électoral, pour qu’enfin une condamnation pénale ne puisse plus donnerlieu de droit, au Sénégal, à une déchéance des droits civiques et politiques comme c’est le cas dans certains pays ».
BABACAR BA, PRESIDENT DU FORUM DU JUSTICIABLE : «Si on va vers cette loi d’amnistie, on va plaider pour qu’elle soit encadrée… »
« Nous estimons que la confiscation des droits civils et politiques ne peut pas être éternel. Autrement dit, l’acte de confiscation des droits d’une personne doit être limité dans le temps. Sous ce rapport, nous pensons qu’il était temps de restaurer les droits de vote de Karim Wade et de Khalifa Sall. Maintenant, notre position favorable à la loi d’amnistie se justifie par le fait que cette mesure est prévue par la Constitution Sénégalaise. Donc, c’est une disposition légale qui est également utilisée par les grandes démocraties quand on veut procéder à une réhabilitation nationale. C’est la raison pour laquelle, nous soutenons cette mesure qui n’est pas une première au Sénégal d’autant plus que le président Senghor l’avait fait adopter puis son successeur, Abdou Diouf mais aussi le président Wade. Nous préférons cette mesure par rapport à la modification du Code électoral Nous préférons la loi d’amnistie à la modification du Code électoral même si beaucoup de personnes proposent la revue des articles L29 et L30 du Code électoral. Car, ceux qui proposent cette modification du Code électoral oublient que cela n’est pas aussi simple. Car, pour modifier le Code électoral, il faut un consensus de tous les acteurs politiques. On ne peut se lever un bon jour et procéder à la revue de ces dispositions, il faut une consultation de tous les acteurs à travers des concertations politiques pour permettre à tous les acteurs de donner leur avis. Ensuite, je rappelle que les articles L29 et L30 sont prévus pour empêcher les délinquants, les criminels, les gens qui sont poursuivis et condamnés pour crimes, pour des faits de vols aggravés. Ces dispositions sont spécialement prévues pour les empêcher de briguer le suffrage des Sénégalais. Donc aujourd’hui, si vous modifiez cette disposition, on ouvre une porte à ces délinquants-là. Nous pensons que l’amnistie a une portée beaucoup plus politique dans le sens où elle va rassembler, elle va réhabiliter. Maintenant, si toutefois, on va vers cette loi d’amnistie, on va plaider pour qu’elle soit encadrée, rédigée à tel enseigne qu’elle va concerner que les mis en cause même s’il est dit que la loi est générale et impersonnelle. On ne va pas rester là et regarder qu’on adopte n’importe quelle loi. La société civile et les acteurs politiques doivent être regardants. Nous devons faire de sorte que cette loi ne soit pas ouverte, un prétexte pour couvrir des futurs délinquants ».
KEEMTAAN GI – NAVET
Ils appuient fort sur l’accélérateur. Il faut que leur Champion fasse sa déclaration de candidature. Même si la Constitution lui interdit formellement de se représenter. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs dit cette charte fondamentale. C’est du français et pas du créole. Plutôt que de constitutionnalistes, il nous faut des grammairiens pour faire savoir à cette bande d’incultes que cette phrase ne peut être matière à interprétation. Le troisième mandat, c’est dans l’air du temps. Ils ne sont pas repus et en veulent encore surtout dans la perspective de l’exploitation de l’or noir et du gaz découverts au large de nos côtes. Ce serait un crime impardonnable que de laisser ces vilains révolutionnaires, qui appellent à se défaire de l’étreinte qu’exerce l’ancien colonisateur sur notre économie, s’emparer de cette richesse. Pour ceux qui doutaient encore de la volonté du Chef de s’accrocher au pouvoir, en voici la preuve. Ceux qui parlent sont pour la plupart des gens sans relief et sortis du néant. A l’instar de ces deux « comédiens » quand une certaine presse, certainement manipulée, saluait une sortie inopinée du Chef et « son plus fort » dans la banlieue. Pourquoi riez-vous ? Apparemment, le scénariste de cette telenovela est un piètre en la matière. Sa direction des acteurs est plus que nulle. Ça se voulait un film attendrissant montrant un président proche de son peuple. Un film qui, à travers de belles images, devait nous montrer l’excellente côte de popularité de ce président. Et voilà que tout leur retombe sur la gueule, aux réalisateurs de ce film minable. Si Racine Brejnev Talla n’en fait pas partie, qu’on nous coupe la main. Plutôt que de trouver des figurants anonymes, il présente au Chef, dans le rôle du citoyen lambda, son directeur de cabinet et non moins chargé de mission à la présidence de la République. Le bienheureux est également agent de la Dgid. Un joli cumul qui l’a vite engraissé. Y a également un autre conseiller municipal du scénariste. Lui, il a été engraissé par l’argent des inondations. Après ça, vous voulez que l’on ne doute pas de leur sincérité lorsque tous ces mauvais acteurs viennent s’égosiller pour nous présenter un 3ème mandat du président de la République comme étant une demande sociale ? Remboursez ! auraient crié les amateurs des salles obscures déçus d’avoir eu droit à un navet en lieu et place du chef d’œuvre promis. KACCOOR BI - LE TEMOIN
OURAGAN DES LIMOGEAGES DES DIRECTEURS GENERAUX SE BARRICADENT !
Il y a deux semaines, un violent ouragan de limogeages a frappé de plein fouet certaines sociétés nationales et agences d’Etat comme le Port, l’Aibd, Cos-Pétrogaz, l’Ansd, l’Apix, Dakar Dem-Dikk, le Prodac, etc. A l’approche de l’arrivée de chaque ouragan de limogeages prévue les mercredis en Conseil des ministres, de nombreux directeurs généraux se barricadent. Et votre quotidien préféré « Le Témoin » jure que tous les matériaux de construction et autres ciments antilimogeages comme les parfums, amulettes, bougies, connaissances maraboutiques, cauris, chapelets, bagues et canaris sont bons pour dresser des digues. Autrement dit, se mettre à l’abri d’un décret assassin qui pourrait faire basculer toute une vie professionnelle ou carrière financière. Toujours est-il qu’au niveau de certaines sociétés nationales et établissements publics comme la Sicap, Petrosen, la Saed, Lonase, la Snr, le Fongip, le Cices, Der/Fj (mais attention, là c’est une protégée de Marième Faye sall qui est aux commandes !), Sonacos, Ofor, Onas, Css (Caisse sécurité sociale pas Compagnie sucrière !), Cetud, Fonsis et autres, c’est le branle-bas de combat mystique et maraboutique contre les cyclones et ouragans post-législatives 2022.
CHAMPIONNE DU MONDE DE RECITAL DE CORAN :ACCUEIL TRIOMPHAL DE SOKHNA NDATTE CISSE A L’AIBD
Sokhna Ndate Cisse est de retour au Sénégal. La championne du monde au concours international de récital de Coran à Dubaï a eu droit à un accueil triomphal à l’aéroport Internationale Blaise Diagne hier. Débout sur le toit d’un véhicule et brandissant le drapeau du Sénégal, Sokhna Ndaté Cissé répondait aux vivats d’une foule composée de jeunes garçons habillés en vert. Elle levait ses deux mains de temps en temps pour répondre aux salutations de la foule. Sokhna Ndatté Cissé, âgée de 13 ans, est devenue la première femme sénégalaise à gagner ce prestigieux et sélectif concours. Cette compétition a réuni des participants venus de 52 pays de la Oumma islamique, selon l’Inspection des Daaras et de la Fédération nationale des associations d’écoles coraniques du Sénégal. La championne du monde devait être fêtée hier soir à la Maison du Coran sise à Hann. Ce sacre, c’est bien sûr quelque chose de bien mais à quand le sacre de jeunes Sénégalais dans les disciplines scientifiques ? Car — sans avoir rien contre ces concours de récitation de Coran — c’est quand même dans ces disciplines scientifiques que se dispute la compétition mondiale actuelle ! Vivement donc que nos enfants s’approprient les sciences…
CRISE LES POSTIERS GAZES PAR LA POLICE
Les postiers ont tenté hier de braver l’interdiction de manifestation devant les locaux de leur direction générale. Face à leur détermination pour dénoncer la crise actuelle de leur société, les travailleurs de la Poste ont été gazés de lacrymogènes par la Police. Certains postiers ont été blessés et du sang a coulé dans les locaux de la direction générale de la Poste. C’est une tempête de révolte qui s’est soulevée ce mardi 11 octobre devant la direction générale de la Poste à l’avenue Peytavin en plein centre-ville. Arborant des brassards rouges, tenant des pancartes et sifflets à la bouche, les 5.000 travailleurs de la Poste criaient au scandale. Ils accusent la direction et les autorités de vouloir sacrifier cette société nationale qui fut un fleuron. Dans leurs doléances exprimées lors d’un sit-in, ces postiers ont réclamé entre autres le paiement de leurs arriérés de salaires et dénoncé la suppression de leurs avantages sociaux. En effet, la Poste est confrontée à des difficultés financières et de gestion chroniques et les syndicats de la société n’ont cessé d’alerter l’opinion et les autorités sur la situation. Recevant les centrales syndicales le 03 mai dernier, le président Macky Sall avait martelé ceci : « Nous ne pouvons pas payer tous ces travailleurs, dont un grand nombre ne travaille pas », ce que les travailleurs de la Poste n’acceptent pas. Selon le secrétaire général national du syndicat des travailleurs de la Poste et des télécommunications, M. Ibrahima Sarr, « l’État a parrainé la mal gouvernance qui sévit à la Poste (…). » La Poste, qui compte plus de 5.000 travailleurs aujourd’hui, a perdu plus de la moitié de son capital social en enregistrant un déficit de 32,8 milliards de FCFA, d’après un rapport du ministère des Finances. Elle doit à l’État 189 milliards de FCFA...
POSTE : LES TRAVAILLEURS ACCUSENT L’ETAT DE LIQUIDER LEUR ENTREPRISE
Restons à la Poste pour dire que les travailleurs de cette société nationale sont persuadés que l’Etat veut liquider leur boite. Au cours d’une conférence de presse organisée ce lundi, ils ont protesté contre les arriérés de salaires et la non disponibilité des avances de rentrée des classes. Ils ont taclé au passage le président de la République Macky Sall et menacé de descendre dans la rue si rien n’est fait incessamment pour régler leurs problèmes. Ces postiers se disent très déterminés pour ne pas laisser le gouvernement faire disparaître une entreprise aussi grande que la leur. « La Poste, notre entreprise, est confrontée à un problème sans précédent. Face à cette situation qui interpelle l’État et Tous les Postiers, nous autres, partenaires sociaux, conscients du péril que court notre Entreprise si cette déliquescence se poursuit, avons décidé de faire face, afin d’y remédier », a déclaré Ahmed Diouf, secrétaire général du SNTP. « La crise s’accentue de jour en jour à cause d’un déficit de trésorerie qui est devenu chronique, entraînant l’arrêt de l’exploitation et la fermeture en masse des comptes courants postaux et comptes d’épargne par les clients. À cela s’ajoute la perte des conventions de paiement avec l’Ipres et les Bourses de sécurité familiales. Les équilibres sont très fragiles à la Poste et il y a un nouveau risque imminent de perte des seuls clients qui nous restent (Militaires et enseignants) au titre des CCP », a ajouté le SG, porte-parole du jour. Les 4200 postières et les postiers vivent avec une peur insidieuse liée aux incertitudes des lendemains de l’entreprise. Les salaires du mois de septembre ne sont toujours pas payés et aucune avance pour la rentrée scolaire n’a été perçue. Pour eux, il est injuste que la Poste soit laissée à son sort, dans un monde qui bouge à grande vitesse, avec tout l’impact qu’elle pourrait avoir dans la vie des concitoyens. La Poste a toujours été un levier très important pour l’État, dans la mise en œuvre de la vision du Président de la République, selon les dirigeants syndicaux de la Poste. Des milliers d’agents et des millions de Sénégalais sont directement impactés par la situation. Les postiers ont demandé au Premier ministre et au président de la République de trouver une solution à la situation.
CULTURE LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE NATIONAL EN BRASSARDS ROUGES
Grandeur et décadence. L’Orchestre National, vitrine de la culture nationale, meurt à petit feu. Et pourtant avec le Ballet national La Linguère et la Troupe nationale dramatique du théâtre national Daniel Sorano créés par le président Léopold Sédar Senghor, l’Orchestre national mis en place par le président Abdou Diouf en 1982 s’était illustré en accompagnant toutes les grandes vedettes qui se produisaient au Sénégal et durant les soirées, diners de galas et réceptions du président de la République. Hélas depuis quelques années, les musiciens de l’Orchestre national, qui dépendant du ministère de la Culture, vivent dans une précarité incompréhensible. Au bord du précipice, ils ont bruyamment manifesté hier leur désarroi à travers un sit-in et le port de brassards rouges. Devant leur siège, hier matin, les musiciens de l’Orchestre national ont attiré l’attention de l’opinion publique sur la situation qu’ils traversent. Ces acteurs culturels et professionnels de la musique ont fustigé la crise que traverse ce patrimoine musical sénégalaise. Selon le dramaturge Pape Faye, par ailleurs président de l’ARCOTS, l’Orchestre national ne mérite pas de vivre une telle situation. Il condamne avec la plus grande fermeté cette crise et interpelle l’autorité compétente. «Quand j’ai eu l’information que l’Orchestre national du Sénégal est confronté à des difficultés, je me suis dit que les institutions ont tué ce grand patrimoine sénégalais. L’Orchestre National du Sénégal ne mérite pas de vivre cette précarité. C’est une structure qui mérite le respect total. L’autorité compétente doit réagir pour apporter des solutions, pour soutenir l’Orchestre National avant qu’il ne soit trop tard «, a-t-il déclaré à travers Seneweb. Pape Faye interpelle directement l’Assemblée nationale sur la situation que traverse ce patrimoine. Il propose l’adoption d’une loi par les députés pour sauver ce patrimoine. «Il faut qu’on vote une loi à l’Assemblée nationale qui consiste à pousser les institutions étatiques à impliquer l’Orchestre national dans leurs activités. Au temps du Président Abdou Diouf, l’Orchestre national animait toutes les soirées de gala du gouvernement. Aujourd’hui, il est complètement zappé de toute activité organisée par les services publics», se désole M. Faye toujours sur Seneweb. Notre ami, le ministre de la Culture et du Patrimoine Historique, Aliou Sow, doit donc monter au créneau pour soulager ces musiciens qui promettent de passer à la vitesse supérieure.