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15 août 2025
par Birane DIOP
LE MAGE DU KREMLIN, DANS LES COULISSES DU POUVOIR RUSSE
Le roman donne des clés pour mieux comprendre les dérives autoritaires de Poutine et sa vision du monde étriquée. Giuliano Da Empoli décrit avec éloquence la Russie du nouveau Tsar et les mécanismes du fonctionnement des courtisans
Ces dernières années, beaucoup d’écrivains talentueux, de renommée mondiale m’ont invité dans leur domicile pour m’offrir de grands textes sur la littérature, la politique, l’économie pour faire évoluer ma vision du monde, à l’aune du populisme, des débats surannés, de la guerre, de la catastrophe écologique. Mais la plus marquante voire la plus fascinante de toutes ces invitations, est celle de Giuliano Da Empoli, avec son livre Le Mage du Kremlin.
D’abord, qui est Giuliano Da Empoli ? D’origine italienne et suisse, Giuliano Da Empoli est un brillant essayiste et conseiller politique très influent en Italie – pays qui a basculé à nouveau dans le fascisme. Il a été conseiller de Matteo Renzi. Il est aussi enseignant à Sciences Po Paris. En avril dernier, il a publié aux éditions « Gallimard » un texte magistral, sous forme de récit Le Mage du Kremlin.
Dans ce roman politique passionnant et drôle à la fois, Giuliano Da Empoli pénètre dans les arcanes du pouvoir russe, où lèche-bottes et apparatchiks mènent un conflit insidieux sous différents registres, en toile de fond, le cynisme, la corruption et la bassesse. Il met en scène un personnage central très éblouissant, Vladislav Sourkov, alias Vadim Baranov, issu du théâtre subversif et de la télé-réalité avant de devenir le grand stratège de Vladimir Poutine. Le maître du Kremlin, par ricochet de la Russie. « Celui qui possède le temps. »
Nostalgique de l’URSS, l’ancien colonel du KGB, veut restaurer la verticalité du pouvoir que la Russie avait perdue, après la défaite de la guerre froide, survenue le 25 décembre 1991. Une période de souffrance, de chaos et de honte absolue pour tous les Russes. Et selon Vladimir Poutine, l’horizontalité des affaires publiques ; cette vision occidentale, a conduit son pays dans la décadence au cours des dernières décennies. Par conséquent, il faut revenir aux anciens types d’organisations qui avaient permis à la Russie de Staline, d’Alexandre Nevski de marcher sur la scène internationale. La Russie a besoin d’un chef, mieux, d’un homme fort, qui dirige le pays d’une main de fer ; le tout en contrôlant les médias, et en restreignant les libertés publiques. Sans cela, cette idée de la « grande Russie » réhabilitée de sa dignité n’adviendra jamais. Elle ne sera qu’un vœu pieux. Une chimère.
À bien des égards, les mots inscrits dans ce roman sont bouleversants. Le Mage du Kremlin donne des clés pour mieux comprendre les dérives autoritaires de Vladimir Poutine, et sa vision du monde étriquée. Giuliano Da Empoli décrit avec éloquence la Russie du nouveau Tsar et les mécanismes du fonctionnement des courtisans, in fine, des castes fonctionnaires.
De la guerre en Tchétchénie à la crise ukrainienne, en passant par les jeux olympiques d’hiver 2014, l’intellectuel organique italien nous offre une étude exhaustive sur le pouvoir, à l’heure où la guerre tonne en Europe, et ses conséquences économiques et sociales dans toutes les régions du monde.
Lisez ce magnifique livre qui sera sans doute le Goncourt de cette année. C’est tout le mal que je souhaite à son auteur. Giuliano Da Empoli est le plus grand romancier de cette époque. Il n’y a aucun débat là-dessus !
ASECNA, LA GRÈVE DES CONTRÔLEURS AÉRIENS AU MENU DE LA RÉUNION DU COMITÉ DES MINISTRES
La 70e session extraordinaire de la réunion du Comité des ministres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) s’est ouverte lundi à Dakar, avec à l’ordre du jour les perturbations notées lors de la grève
Dakar, 17 oct (APS) - La 70e session extraordinaire de la réunion du Comité des ministres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) s’est ouverte lundi à Dakar, avec à l’ordre du jour les perturbations notées lors de la grève des contrôleurs aériens le 23 septembre, a constaté l’APS.
Plusieurs ministres et représentants des Etats membres, des directeurs généraux et des administrateurs, ont pris part à la cérémonie d’ouverture au siège de l’institution dans la capitale sénégalaise.
L’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) avait décrété un mot d’ordre de grève pour réclamer, entre autres, une amélioration de leurs conditions de travail et de meilleurs plans de carrière.
Cette grève avait paralysé plusieurs aéroports des pays membres de l’ASECNA.
Intervenant lors de l’ouverture de la cérémonie, le président du comité des ministres de l’ASECNA, Oumarou Malam Alma, a déclaré que la grève du mois de septembre relève d’une question existentielle pour l’ASECNA.
Il dit espérer que la sérénité sera retrouvée sur le plan social afin de permettre à l’ASECNA de continuer à assurer fort utilement sa mission de sécurité de la navigation aérienne au bénéfice de la communauté aéronautique internationale, régionale, des Etats respectifs et des usagers.
"Cette mission suppose la sérénité, une gestion adéquate des conflits professionnels et un engagement responsable de tous pour que l’ASECNA (…) puisse continuer à accomplir dans les meilleures conditions possibles la mission de service publique à elle confiée par nos Etats", a dit le ministre nigérien des Transports aériens.
Le ministre sénégalais des Transports Aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Doudou Ka, a pour sa part exprimé" l’engagement de son pays à ’’soutenir et à accompagner cet instrument essentiel de coopération qu’est l’ASECNA".
"La crise que traverse l’ASECNA (…) est une alerte qui méritait bien qu’on s’y attarde, un tant soit peu, ne serait-ce que pour en saisir les contours et les voies de remédiation possibles’’, a-t-il déclaré.
Il a invité l’Agence à garantir en toutes circonstances une parfaite continuité de service dans les espaces supérieurs dédié au trafic international ainsi que dans les espaces nationaux.
"La grève des contrôleurs aériens est une opportunité pour mener la réflexion sur l’importance stratégique de la gestion de nos espaces aériens’’, a estimé Doudou Ka.
Il a appelé le comité des ministres à consacrer cette journée à des échanges approfondis sur les missions et le devenir de l’ASECNA et surtout sur le statut de son personnel, dans un environnement où le transport aérien est devenu l’un des principaux vecteurs de l’économie mondiale.
par Mamadou Lamine Sow
SAUVER AIR SÉNÉGAL SA, UN IMPÉRATIF NATIONAL
La compagnie nationale doit entamer une cure d’austérité, un Cost Killing, avec moins de destinations, moins d’avions et moins d’effectifs ; proposer au gouvernement un repli stratégique de plusieurs mois pour mieux revenir sur le marché
La situation d’Air Sénégal en crise avec une dette d’environ 40 milliards dans un contexte de relance économique interpelle les Sénégalais d’ici et d’ailleurs ; Quid de la réalisation de la vision prospective « Sénégal hub aérien régional », un des piliers essentiels du plan Sénégal émergent qui dépend grandement de sa survie ?
L’État du Sénégal, pour profiter de la mondialisation et mieux s’inscrire dans la dynamique de l’émergence, a misé sur son industrie du transport aérien avec l’ambition d’ouvrir le Sénégal au reste du monde, en faire un pays accessible, attractif, productif et compétitif.
En effet, le Sénégal a bien compris que le secteur du transport aérien, en tant que rouage de la mondialisation, mérite d’être soutenu à la mesure des enjeux qu’il porte pour faciliter l’intégration et favoriser un développement équilibré et inclusif.
La situation d’Air Sénégal SA mérite donc une attention particulière.
Pour rappel, Air Sénégal SA est créée le 19 avril 2016 avec l'ambition de devenir un acteur majeur du transport aérien en Afrique de l'ouest. Certifiée le 29 avril 2018, elle démarre ses opérations commerciales le 14 mai de la même année, avec une flotte composée de 2 ATR 72-600 ; 2 A319 et 2 A321. En novembre 2017, la compagnie commande 2 airbus long courrier de type A330-900 de dernière génération pour desservir la route Dakar-Paris inaugurée le 1er février 2019 et permettre la poursuite de son développement intercontinental vers l'Amérique du Nord et le Brésil.
Le 8 mars 2019, Air Sénégal devient la première compagnie africaine à intégrer dans sa flotte le nouvel A330-900 et reçoit le prix de « Compagnie aérienne la plus prometteuse de l'Afrique de l'Ouest pour l'année 2018 » par Capital Finance International en raison de l'ouverture de sa ligne Dakar-Paris-Dakar ainsi que de l'acquisition de deux Airbus A330-900 neo.
Aujourd’hui, la compagnie dispose d’une flotte de 9 appareils en service et de 7 en commande : 2 A330-900 ; 2 A321 ; 2 A319 ; 1 A220-300 ; 2 ATR 72-600 et 7 A220-300 livrables d’ici 2024.
La compagnie compte un effectif d’environ 1875 agents pour 9 avions opérant sur 24 destinations dont Abuja, Accra, Niamey, Ouagadougou suspendues et Dakar vers Cotonou-Douala-Libreville, à compter du 30 octobre pour motifs de faibles performances financières, pendant que les dessertes de Genève, Johannesburg et Londres sont reportées.
La compagnie a également annoncé la suspension prochaine de la ligne New York-Baltimore alternative de Washington-Dulles, inaugurée le 2 septembre 2021, ainsi que des réductions de rotations hebdomadaires vers l’Espagne, l’Italie et le Maroc, alors que des augmentations de fréquences étaient prévues pour ces destinations.
En bref, le programme d’exploitation de la compagnie subit un chamboulement chaotique, alors qu’il est le socle du cœur de métier de l’entreprise. Il représente le produit vendu aux clients ; sa stabilité est primordiale, sa rentabilité est sensée être testée grâce à l’économie des lignes avant qu’il ne soit mis en vente.
Que s’est-il donc passé ? … absence d’études de marché sérieuses, de méthode de travail, méconnaissance des bonnes pratiques ou encore insuffisances croisées dans l’organisation des directions commerciales et directions de l’exploitation ou simplement a-t-on voulu aller trop vite en besogne ?...
La bonne pratique voudrait que les propositions de dessertes et les ouvertures de lignes viennent des commerciaux, après des études de marché et avis des représentants régionaux et des délégués de marché.
L’avis de tous les responsables est déterminant car un programme d’exploitation a des incidences tant sur le plan financier que sur le plan des ressources humaines.
Les objectifs quantitatifs et qualitatifs de progression du coefficient de remplissage et de la recette moyenne des vols sont fixés aux différents vendeurs de la compagnie qui doivent se les approprier à travers des conférences des ventes avec une certaine prise de conscience de la mission qui leur est assignée.
Toute modification du programme en cours d’exploitation, du fait des irrégularités d’exploitation, impacte la gestion et le contrôle des opérations, les services programme et réservation de la direction commerciale d’où la nécessité d’une bonne coordination.
Également, il est essentiel qu’une activité chargée des statistiques et des études commerciales se consacre au suivi des trafics et recettes réalisés pour pouvoir alimenter un système d’économie des lignes afin d’apprécier la rentabilité des vols en cours d’exploitation.
Tous ces facteurs de distorsion du programme des vols ont dû entraîner une réputation de non-qualité, dégrader l’image de la compagnie et contribuer à décourager les bons clients.
Ce qui explique aujourd’hui, le départ progressif des clients d’affaires et autres clients rémunérateurs vers d’autres compagnies plus stables et la prééminence de la basse contribution sur la qualité des recettes de la compagnie.
En vérité, un bon programme de vol stable est obtenu à partir d’une analyse de l'essentiel des courants économiques et culturels de nos États pour en déduire le marché ou tout au moins son centre de gravité. C’est à partir des analyses issues de ces courants de trafic qu’il est possible d’obtenir l’établissement de programmes de vol réalistes rentables et durables, des états financiers, prévisions et budgets ainsi que les solutions et stratégies pour engager l’entreprise sur le chemin de la rentabilité.
Une refonte totale du réseau doit être envisagée sans délai pour permettre une amélioration de la productivité des machines et une réduction des coûts directs de lignes, ainsi que la méthode à implémenter pour assurer la régularité et la ponctualité du programme des vols issu du réseau reconfiguré.
Air Sénégal est à la croisée des chemins, elle doit relever le défi à l’instar des compagnies aériennes africaines dont la durée de vie moyenne sur les 20 dernières années est la plus courte dans le monde : plusieurs raisons à cela. D’abord, elles font face à des coûts d’exploitation les plus élevés au monde (carburant, assurance, maintenance), à des marchés fragmentés de taille limitée et à des taxes exorbitantes.
Tous ces facteurs contribuent à la cherté des titres de transport, à la limitation du trafic et par conséquent empêchent ces compagnies d’atteindre la taille critique de la rentabilité.
Ainsi, elles continuent de souffrir des mêmes handicaps par manque de consolidation, déficits, insuffisance de liaisons et accaparement du marché par les grandes compagnies.
Les compagnies africaines sont encore petites, ce n’est donc pas surprenant que ce soit les plus faibles qui disparaissent : pour une même année, les dix plus grandes compagnies africaines ont transporté ensemble 46 millions de passagers, alors qu’Emirates à elle seule, en a transporté 66 millions de passagers, Lufthansa 100 millions et American Airlines 199 millions…
Le secteur aérien est particulièrement taxé par les États
Il est difficile à une compagnie aérienne africaine de gagner de l’argent par la vente de billets. 40 à 50 % du coût total du billet d’avion payé à la compagnie aérienne qui vous transporte est constitué de taxes, de redevances et de frais qui sont reversés aux gouvernements.
Seules des activités annexes, comme la manutention aéroportuaire ou le fret, sont rémunératrices. Si toutes les taxes étaient supprimées et qu’il ne restait que des redevances destinées spécifiquement à recouvrer les coûts de fourniture d’installations pour l’aviation civile, les voyages aériens en Afrique deviendraient abordables.
Les compagnies aériennes sont utilisées comme collecteurs de taxes, alors qu’elles devraient être protégées pour surmonter les périodes de crise qu’elles traversent.
« Taxe de solidarité, d’enregistrement, de timbre, de départ, d’aéroport, d’embarquement, environnementale, d’infrastructure, sur les voyages à l’étranger, de développement touristique… », il existe plus d’une centaine de types de taxes, redevances et droits différents dans les différentes régions d’Afrique.
Imposer de telles charges, surtout lorsque le secteur du transport aérien ne bénéficie d’aucun retour sur investissement, ne fait qu’inhiber sa capacité à conduire le développement économique à son plein potentiel.
Au plan de la rentabilité, les compagnies aériennes ont du mal à mettre en place des stratégies de rentabilités financières suffisantes du fait :
Qu’elles font face d’une part, à une montée croissante de leurs coûts à cause des nouvelles exigences (normatives, tarifaires, sécuritaires, énergétiques, sanitaires, environnementales. …)
et d’autre part, subissent en même temps, une baisse des recettes unitaires du fait de la concurrence et des difficultés financières. La parade est donc la guerre des prix.
La mondialisation et l’internet donnent l’occasion au consommateur que nous sommes, d’exercer notre liberté de choix de la manière la plus étendue pour profiter d’une offre mondiale sur notre écran, d’où la nécessité pour Air Sénégal de rendre son offre compétitive.
Les transporteurs régionaux comme Air Sénégal font face à d’autres difficultés spécifiques croissantes, notamment des coûts opérationnels élevés, une multitude d’opérateurs, un marché étroit et très concurrentiel ce qui pèse sur leurs finances et conduit à des faillites récurrentes, malgré des perspectives économiques favorables.
Leurs opérations sont marquées par un certain nombre de problèmes à résoudre qui tient au fait des capitaux mobilisés :
Les compagnies sont de petites tailles, n'ont pas assez d'avions et donc vivent des tensions sur la flotte, dès qu'il y a un incident technique qui fait qu'un avion doit être d'urgence mis en entretien en dehors des révisions périodiques programmées, il y’a des vols qui sont retardés de plusieurs heures voire reportés ou annulés.
Ces compagnies ont aussi des problèmes de renouvellement et modernisation de flotte. Les avions coûtent très chers. Il faut, pour pouvoir survivre, avoir la possibilité de renouveler la totalité de la flotte et l’adapter au réseau. Cela représente des investissements importants.
Il y a également autre chose qui ne dépend pas de la responsabilité de ces compagnies : l'évolution de notre espace régional plus particulièrement et de notre continent : l’intégration africaine prônée par nos chefs d’État est primordiale pour la survie de nos compagnies nationales.
Par ailleurs, si la conjoncture économique perdure dans un marché qui se contracte, la situation devient encore plus difficile, avec un impact global sur le transport aérien international pas seulement sur Air Sénégal.
Dans un tel marché où, en plus le nombre d'opérateurs n'a pas diminué, augmenter ses parts de marché ou son trafic suppose, ou des sacrifices sur les tarifs au détriment de la recette totale, ou une amélioration considérable de la qualité des services pour lesquels, davantage de progrès restent à accomplir.
En tout état de cause, un nouveau paradigme, un modèle de croissance à même de mieux servir les intérêts d’Air Sénégal s’impose : d’abord pour le client : « mieux servir le marché du transport aérien en qualité et à des tarifs abordables par un service simple et de proximité » ; pour l’État actionnaire « relier le Sénégal à l'Afrique et au reste du monde, connecter notre économie à l’économie mondiale » et pour l’entreprise « trouver le modèle de croissance qui soit bénéfique aux systèmes d’exploitation mis en place de nature à pérenniser ses activités ».
Air Sénégal doit entamer une cure d’austérité, un Cost Killing, avec moins de destinations, moins d’avions et moins d’effectifs ; proposer au gouvernement un repli stratégique de plusieurs mois pour mieux revenir sur le marché.
L’adaptation ne suffira pas pour venir à bout du mal profond. Ce qu’il faut, c’est restructurer pour sortir la compagnie de la crise dans laquelle, elle est plongée avant même celle du Covid-19, le temps de consolider son modèle et d’assainir ses finances.
Il s’agit d’élaborer un plan de sauvetage et d’opérer un repli stratégique pour mieux revenir.
Il convient pour cela, de présenter au Conseil des ministres, un plan de restructuration en 6 points.
Réajustement du programme
Ce plan devra réajuster le programme des vols en reprenant toutes les destinations une à une, faire la revue de la rentabilité de chaque ligne pour ne conserver que celles qui couvrent leurs frais d’exploitation.
Le réseau sera réorienté en optimisant les vols de façon à économiser un certain volume d’heures de vols et éviter les vols démultiplicateurs de coûts directs d’une part, et d’autre part renforçer les lignes à haute rentabilité ; hypothèse dans laquelle, le cœur de métier transport régulier passage et cargo, devra jouer son rôle de pourvoyeur de recettes en quantité et en qualité pour couvrir toutes les charges de l’entreprise et dégager un solde positif ; le poids des charges sur l’économie du système d’exploitation devra être compatible au volume d’activités de la compagnie et enfin, chaque ligne devra couvrir la totalité des couts directs qu’elle génère et dégager une marge suffisante pour couvrir la quote part des charges de structure qui lui sont imputées. Plus de lignes de prestige exploitées sans subvention dédiées de l’État actionnaire.
Après ce nouveau passage au crible des destinations conservées, un tri est opéré entre celles qui verront leurs fréquences augmentées et celles dont les dessertes vont baisser…
Dimensionnement de la flotte
Une cure d’austérité sur la flotte qui devra être uniformisée davantage et dimensionnée au volume des dessertes nécessaires dans une logique de compression des coûts.
Rééchelonnement de la dette
La dette Air Sénégal est principalement une dette souveraine due aux banques et groupes financiers ayant assuré la garantie de financement de la flotte, l’intervention de l’État est une obligation légale devant la défaillance de la société.
En ce qui concerne la dette opérationnelle aux partenaires techniques, ce plan de redressement devra permettre de disposer d’un document de synthèse explicitant les moyens de parvenir à la rentabilité, pour négocier un rééchelonnement, un véritable concordat à l’amiable avec les différents partenaires, notamment les divers créanciers.
En effet les éléments de progrès contenus dans le plan devront servir de support pour dégager les moyens financiers de remboursement des créances de la Compagnie d’une part, et les ressources pour pérenniser son exploitation d’autre part.
La dette fiscale de l’État du Sénégal devra, quant à elle, si applicable, être apurée purement et simplement par remise gracieuse accompagnée d’un régime de défiscalisation totale sur les 5 prochaines années.
Assainissement social
Comme pour le programme de vols, Air Sénégal devra diligenter des études poste par poste pour ramener les effectifs aux standards internationaux de 110 à 120 personnels par avion, le ratio est aujourd’hui à 209 agents par avion, ce qui devra conduire à une suppression de 700 à 800 postes. Parmi les premières professions concernées, celles qui disparaîtront d’elles-mêmes avec la digitalisation des process, en sus des départs pour raisons diverses, retraites ou motifs personnels.
Assainissement financier
L’assainissement financier, dernier volet de cette cure d’amaigrissement devra débuter par une renégociation avec les créanciers, les banques d’investissement, les lessors et les fournisseurs, pour un rééchelonnement de la dette. L’État du Sénégal devra faire adopter dans sa loi des finances, une dotation budgétaire annuelle à affecter à la compagnie nationale. C’est ce qui permettra d’éviter le pire durant ces moments de crise.
Certification IOSA, parrainage BSP& recherche de partenaire à moyen terme
Une fois que la compagnie sera restructurée et assainie, viendra la recherche d’un nouveau partenaire stratégique avec une proposition de valeur sérieuse envers des majors tels que Turkish Airlines, Qatar Airways ou bien d’autres. …. Un choix de l’État du Sénégal et non de la Direction Générale.
Le Hub Air Sénégal à AIBD consent un Transit à toutes les compagnies qui desservent Dakar avec des interconnections de vols et échanges de passagers sur la base de Code Share ou d’Accords commerciaux avec Air Sénégal à travers différents types d’agréements : BITA, MITA, BPA, SPA, Bloc Space hard ou soft, Free Flow… ce qui lui permet d’optimiser les droits de trafic du Sénégal à travers les accords aériens signés avec les États tiers et à terme, de devenir la véritable Compagnie de la CEDEAO.
Disposer d’un tel hub dynamique et performant reste une formidable opportunité pour Air Sénégal d’intégrer une Alliance mondiale avec comme préalable sa certification IOSA par IATA.
Recommandations
L’intervention de l’État est primordiale, du recentrage du programme des vols, de la flotte à l’allègement des effectifs, en passant par l’élimination des liaisons non rentables, ce plan a, au niveau descriptif, tout pour fonctionner, cependant, au niveau dynamique, ces mesures sont techniques, elles n’auront de chance de réussir qu’avec la mise au travail de l’ensemble du personnel qui devra prendre conscience de la situation critique que traverse la compagnie ; une période qui devra être marquée par une forte volonté de recherche d’économies ; secouer le personnel en le mettant en face de la précarité de son emploi et des véritables enjeux de l’Entreprise.
Le soutien du gouvernement devra être sans faille car les performances de la compagnie contribuent à la vitalité de l’économie nationale dans la triple perspective de la croissance économique, de l’investissement et également du transfert de technologie et d’emplois.
Mamadou Lamine Sow est pilote de ligne, ancien DG aviation civile (Anacim), ancien DG Air Sénégal SA.
L’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemo) a publié la note d’analyse sur l’indice harmonisé des prix à la consommation du mois de juin 2022. Au Sénégal, l’Uemoa souligne que l’indice s’est établi à 117,6, soit un rebond de 1,9%
L’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemo) a publié la note d’analyse sur l’indice harmonisé des prix à la consommation du mois de juin 2022. Au Sénégal, l’Uemoa souligne que l’indice s’est établi à 117,6, soit un rebond de 1,9% en variation mensuelle. Comparé à son niveau de mars 2022 et de juin 2021, l’indice a respectivement augmenté de 3,6% et de 8,9%.
Le taux d’inflation en moyenne annuelle est à 5,0 % en juin 2022 soit une augmentation de 0,6 point de pourcentage par rapport au mois précédent, selon la note, qui rappelle que l’augmentation des prix s’est ressentie à tous les niveaux : primaire, secondaire et tertiaire.
La remontée mensuelle de l’indice global fait suite à la hausse du niveau des prix des fonctions : « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (2,7%), « loisirs et culture » (8,3%), « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » (0,3%), « Transport » (0,9%), « Communication » (1,4%) et « Restaurant et Hôtels » (0,7%) ».
De même, le niveau des prix des produits frais a augmenté de 3,5%, celui des produits de l’énergie de 1,2% et celui des hors produits frais et énergie de 1,5%, d’après toujours l’Uemoa.
MULTIPLE PHOTOS
QATAR 2022, LES DERNIERS RÉGLAGES DE LA MESSE MONDIALE
La FIFA et le Qatar ont fait, ce lundi, à Doha, les dernières mises à jour sur la coupe du monde qui démarre dans un mois. Un processus d'entrée par voie terrestre pour les fans des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite
La FIFA et le Qatar ont fait, ce lundi, à Doha, les dernières mises à jour sur la coupe du monde qui démarre dans un mois.
Un processus d'entrée par voie terrestre pour les fans des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite
Le passage frontalier terrestre d'Abu Samra entre le Qatar et l'Arabie saoudite est prêt à accueillir les supporters de la Coupe du monde de football du 1er novembre 2022 au 23 décembre 2022.
Le ministère de l'Intérieur du Qatar a annoncé que les fans qui souhaitent entrer dans le pays par la frontière d'Abou Samra avec un permis d'entrée exceptionnel dans leur voiture doivent avoir un permis d'entrée de véhicule approuvé via la plate-forme Hayya. Le passage frontalier, avec des installations améliorées et un parking gratuit, pourrait désormais recevoir 4 000 voyageurs par heure et est ouvert aux visiteurs.
1,5 million de demandes de visa reçu par le Qatar pour le Mondial de footbal
Un centre de services consulaires internationaux sera ouvert au DECC avec 90 employés de 45 ambassades qui seront sur place pour aider les fans
Une grande variété d'activités sera disponible pour tous les fans pour découvrir le pays et célébrer le plus grand tournoi de football au monde
Il y aura plus de 90 sites et attractions à visiter, y compris toutes les activités d'itinérance dans d'autres endroits comme Souq Waqif et Msheireb
Le festival des fans de la FIFA sera le cœur des options de divertissement pour les fans. Jusqu'à 40 000 fans pourront (Regarder le football et assister à un concert de musique et bien plus encore
POUR LE SÉNÉGAL ET LA RDC, PAS QUESTION DE RENONCER AU GAZ ET AU PÉTROLE
Les richesses pétrolières et gazières récemment découvertes en RDC et au Sénégal laissent entrevoir un potentiel important de développement, mais l'urgence climatique pourraient avoir raison des espoirs suscités dans ces pays
Menace ou opportunité en or ? Logée dans l'Atlantique à une dizaine de kilomètres au large de Saint-Louis, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, le terminal gazier se perd dans la brume de ce matin d'octobre. Une pirogue de pêcheurs glisse sur le sable humide après une nuit en mer. "Pas beaucoup de poissons", peste El Hadji Gaye, qui regarde médusé les récentes installations venues rétrécir son horizon, qu'il croyait immuable.
Le Sénégal, comme la République démocratique du Congo (RDC), a récemment découvert des ressources pétrolières et gazières et nourrit grâce à elles l'espoir de richesse et d'industrialisation. Ils ne veulent en aucun cas y renoncer, malgré la pression des pays occidentaux et l'arrêt par ces derniers du financement des projets d'exploitation des énergies fossiles à l'étranger au nom de la lutte contre le réchauffement climatique.
Le président sénégalais Macky Sall dénonce "une injustice" et déploie une diplomatie active pour justifier le début de l'exploitation à partir de 2023. "N'étant pas les plus grands pollueurs puisque n'étant pas industrialisés, il serait injuste dans la recherche de solution (au réchauffement) qu'on veuille interdire à l'Afrique d'utiliser les ressources naturelles qui sont dans son sous-sol", a-t-il martelé en mai lors de la visite du chancelier allemand Olaf Scholz.
Et le message semble d'autant plus à même d'être écouté par les Européens que ceux-ci, frappés par la crise énergétique, cherchent à diversifier leurs approvisionnements depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. En témoigne la venue de M. Scholz.
Urgence climatique
Pourtant, la situation est "urgente", rappelle Aliou Ba, responsable de la campagne océan Greenpeace Afrique. L'objectif de contenir le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle semble déjà hors d'atteinte, les dégâts, irréversibles, et l'exploitation de ces ressources émettrices de gaz à effet de serre "va encore exacerber la situation", explique-t-il.
Pour François Gemenne, l'un des rapporteurs du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), "il est très difficile quand vous êtes pauvre de renoncer à un trésor, il faut donc proposer quelque chose de plus intéressant en face"."Tout l’enjeu est que ces pays puissent choisir et fassent le choix d’une économie décarbonée", estime-t-il. "Et cela passe par le transfert de technologie et l'investissement dans le renouvelable, encore largement insuffisants".
L'offre "d'alternatives technologiques et financières conséquentes" pour la transition écologique était au coeur des discours des autorités congolaises lors de la pré-Cop organisée début octobre à Kinshasa. Mais le gouvernement de cet immense pays d'Afrique centrale au coeur de la forêt tropicale défend aussi son droit à exploiter son pétrole et son gaz, malgré les critiques des organisations de défense de l'environnement qui mettent en garde contre la libération de grandes quantités de carbone.
Le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde a rappelé que certains pays européens étaient "retournés à l'usage des sources d'énergies polluantes qu'ils avaient préalablement bannies", comme le charbon. Il faut éviter de "tomber dans l'arbitraire, avec certains Etats libres de poursuivre, voire d'augmenter leurs émissions, et d'autres empêchés d'exploiter leurs ressources naturelles", a-t-il demandé.
"C'est paradoxalement l'argent du pétrole perçu comme de l'argent sale qui nous permettra d'avoir suffisamment de moyens, de nous réapproprier notre souveraineté environnementale et de réduire nos émissions venant de la déforestation", plaide Tosi Mpanu Mpanu, négociateur de la RDC aux conférences climat des Nations unies.
Électrification
Au Sénégal, les champs pétroliers et gaziers ne représentent respectivement que 0,07% et 0,5% des réserves mondiales, mais "elles sont assez importantes à l’échelle de notre pays pour changer radicalement son économie, son tissu industriel et donc ses perspectives d’avenir", dit à l'AFP la ministre du Pétrole Sophie Gladima. "Le simple fait d’exploiter nos hydrocarbures va nous permettre non seulement d’accélérer l’accès universel à l’électricité, mais également et surtout baisser le coût des facteurs de production pour favoriser l’industrialisation du pays", assure-t-elle.
Elle invoque aussi les opportunités de création d'emplois. L’Institut national du pétrole et du gaz (INPG) a été créé pour former les jeunes à la maîtrise des compétences techniques requises. Cet avenir imposé par l'Etat sénégalais, les pêcheurs de Saint-Louis s'en sentent exclus.
A mesure que l'exploitation approche, les autorités ont accru leur contrôle sur la future plateforme gazière. Un périmètre de sécurité a été établi et un bateau patrouille pour interpeller tout homme de la mer souhaitant franchir une barrière invisible.
"Ce lieu était celui où on trouvait le plus de poissons", affirme El Hadji Gaye. "Maintenant on est pris au piège parce qu'on ne peut plus y accéder, ni aller plus au nord, dans les eaux mauritaniennes", explique ce pêcheur de 39 ans, engoncé dans un gilet de sauvetage recouvrant son ciré vert.
Derrière lui, une quinzaine de ses camarades pousse leur pirogue multicolore sur la plage au rythme d'un chant revigorant, fruit des traditions centenaires du peuple de la langue de Barbarie.
"Moi, je ne sais faire que pêcher. Mes parents étaient pêcheurs. Mes grands parents aussi. Qu'est-ce que je vais devenir ? Que vont faire mes enfants ?" questionne El Hadji. Il se retourne, observe ses amis, les vagues qui s'écrasent sur le rivage et plus loin, si proche, la plateforme qui trône sur l'Océan. A Saint Louis, les marins ne sont plus maîtres en leur royaume.
SONKO AURA UNE FORMIDABLE OCCASION DE SE RENDRE COMPTE DES …
Directeur général, ministre et aujourd’hui député, Abdoulaye Diouf Sarr a caressé presque tout le clavier du régime de Macky Sall depuis 2012. L’actuel premier vice-président de l’Assemblée nationale raconte à Bés bi sa nouvelle fonction ... ENTRETIEN
Directeur général, ministre et aujourd’hui député, Abdoulaye Diouf Sarr a caressé presque tout le clavier du régime de Macky Sall depuis 2012. L’actuel premier vice-président de l’Assemblée nationale raconte à Bés bi sa nouvelle fonction et décortique l’actualité tumultueuse à l’Hémicycle. La proposition de loi de Mimi Touré, l’examen du budget, l’amnistie annoncée en faveur de Khalifa Sall et Karim Wade, … Diouf Sarr livre ses amendements.
On a connu Abdoulaye Diouf Sarr Dg du Coud puis ministre de 2014 à 2022 et aujourd’hui député. Qu’est-ce qui change aujourd’hui dans votre vie ?
Rien n’a changé fondamentalement dans ma vie. La mission spécifique n’est plus la même, mais je reste toujours au service de mon pays. Certainement, la charge de la mise en œuvre opérationnelle et différente de celle du législateur.
L’Assemblée nationale a été installée dans le chaos le 12 septembre dernier. Comment avez-vous vécu cette journée ?
J’ai vécu la journée du 12 septembre avec désolation comme tous les démocrates et les républicains de ce pays. C’est une tâche noire que nous devons gommer par des consensus forts sur des questions qui transcendent le dogme de nos agendas politiques.
Existe-t-il des risques de blocage du budget, vu la configuration des forces politiques à l’Assemblée nationale ?
Non ! L’ingénierie de nôtre régime politique a prévu des mécanismes qui garantissent la permanence de l’offre publique : donc le blocage du budget n’est pas techniquement possible. Mais je pense sincèrement que même en l’absence de ces sûretés, il existera toujours un dépassement des clivages si des questions d’intérêts majeurs comme le vote du budget se présentent.
On vous sent en retrait depuis votre perte de la mairie de Yoff. Nourrissez-vous toujours des ambitions pour cette commune ?
Vous savez, Yoff est dans mon Adn, l’ambition de servir son terroir n’a pas de limites temporelles. La coalition Benno bokk yaakaar travaille à la reconquête des territoires gagnés par l’opposition.
Comment jugez-vous le travail de l’actuelle équipe municipale de Yoff après 8 mois d’exercice ?
Je suis mal placé pour y apporter un jugement. Je leur souhaite bonne réussite dans l’intérêt de toutes les populations de Yoff.
Diouf Sarr est-il à la retraite politique à l’Assemblée nationale ?
Au contraire, l’Assemblée nationale est le point de départ de l’expression de toute la disponibilité que je souhaite apporter à mon pays.
Quelles sont vos nouvelles ambitions ?
Mes ambitions ne sont pas à géométrie variable. Je suis rivé sur ma contribution à la réalisation de l’émergence du Sénégal.
En tant qu’économiste, comment expliquez-vous les périodes difficiles que vivent les Sénégalais avec la hausse des prix des denrées et la faiblesse du pouvoir d’achat ?
Le Sénégal traverse des perturbations causées par des chocs exogènes. La guerre russo-ukrainienne, la crise pétrolière et le dérèglement climatique, sans oublier les caprices monétaires qui nous plongent dans une crise économique qui affecte les populations. Heureusement que l’Etat est en train de prendre de bonnes mesures pour amortir les conséquences des chocs qui seraient dévastateurs si rien n’était fait.
Allez-vous voter la proposition de loi de Mimi Touré ?
Pour moi, la compétence et les valeurs intrinsèques de la personne sont mes critères de choix des ressources humaines. Je pense qu’une telle loi entre les mains d’un gouvernant vicieux, peut être source d’injustice autrement plus injuste.
Soutenez-vous une amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade ?
Si c’est un consensus national pour racoler une fracture politico- sociale on peut s’y plier ! Mais faisons attention de ne pas laisser aux générations futures une « jurisprudence » qui mettrait les hommes politiques au-dessus des autres sénégalais en termes d’opportunités judiciaires à saisir.
Sonko qui entame une tournée nationale accuse le pouvoir de vouloir le liquider. Quelle réponse lui opposez-vous ?
Sa tournée nationale sera une formidable occasion de se rendre compte des réalisations du Pse à l’échelle de toutes les régions.
Que pensez- vous de la création du Réseau des élus locaux du Sénégal créé par les élus de Yewwi askan wi en parallèle à l’Association des maires du Sénégal ?
Je pense sincèrement que quelqu’un comme Khalifa Sall qui connait bien ce dossier arrivera certainement à les convaincre que cette question doit sortir du terrain de cette forme d’opposition.
LE SÉNÉGAL PARMI TROIS PAYS VISÉS PAR UNE CAMPAGNE DE VULGARISATION DES DROITS FONCIERS DES FEMMES
L’Ethiopie, l’Ouganda et le Sénégal ont été choisis pour le déroulement de la campagne internationale ‘’Stand For Her Land’’ (Debout pour réclamer ses terres), en vue d’une ‘’sécurisation des droits fonciers des femmes’’
Dakar, 17 oct (APS) – L’Ethiopie, l’Ouganda et le Sénégal ont été choisis pour le déroulement de la campagne internationale ‘’Stand For Her Land’’ (Debout pour réclamer ses terres), en vue d’une ‘’sécurisation des droits fonciers des femmes’’, a appris l’APS lundi des auteurs de ladite initiative.
Au Sénégal, les animateurs de cette campagne d’une durée de cinq ans veulent ‘’réduire les gaps entre les lois et les pratiques autour du droit foncier des femmes’’ et ‘’engager les communautés locales dans la réalisation des droits fonciers des femmes’’.
Lancée à l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale, célébrée le 15 octobre, cette initiative est soutenue financièrement par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement.
Elle donne l’occasion aux femmes et aux décideurs préoccupés par l’accès des femmes à la propriété foncière de ‘’revenir sur les difficultés qu’elles éprouvent surtout en zone rurale pour accéder et contrôler la terre’’, explique CICODEV Afrique dans un communiqué.
Au Sénégal, la campagne va se dérouler dans 31 communes se trouvant dans les régions de Fatick, Kaolack (centre), Kédougou (sud-est), Saint-Louis (nord), Tambacounda (est) et Thiès (ouest).
‘’Il s’agira, lors de cette campagne, de contribuer au plaidoyer pour réduire les gaps entre les lois et les pratiques autour du droit foncier des femmes’’, précise Seynabou Diouf, de l’Association des femmes juristes du Sénégal et membre de l’Alliance nationale femmes et foncier (ANFF) du Sénégal.
Dans un communiqué de CICODEV Afrique, l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement, Mme Diouf affirme que le plaidoyer va consister aussi à ‘’engager les communautés locales dans la réalisation des droits fonciers des femmes’’.
‘’La campagne vise à dynamiser l’[ANFFG] pour en faire une plateforme durable en faveur des droits fonciers des femmes, engager et renforcer les parties prenantes en termes de connaissances et de ressources, pour le plaidoyer en faveur des droits fonciers des femmes’’, a-t-elle expliqué.
‘’Accaparement des terres à grande échelle’’
L’initiative ‘’Stand For Her Land’’, ou S4HL, ‘’ambitionne de porter un plaidoyer global, afin de combler le fossé existant entre les lois et les pratiques foncières en vue d’une effectivité et d’une sécurisation des droits fonciers des femmes’’.
Au Sénégal, elle est dirigée par CICODEV Afrique, qui exerce les fonctions de coordonnateur de l’Alliance nationale femmes et foncier, selon le communiqué.
L’initiative de lancer cette campagne est née de quelques constats, dont le ‘’faible accès des femmes aux ressources foncières et productives’’ et ‘’la raréfaction de la terre qui est une ressource statique’’.
S’y ajoutent ‘’l’accaparement des terres à grande échelle, qui réduit les chances d’accès des femmes à la terre’’ et ‘’l’ignorance des femmes de leurs droits, des procédures d’acquisition des terres, mais également l’absence de moyens financiers pour la mise en valeurs des parcelles de terres’’.
‘’Le changement voulu dans le cadre de cette campagne est de voir les communautés et les femmes (…) conscientes et capables de défendre leurs droits fonciers au regard [des] lois’’, affirme le communiqué.
Les résultats attendus de la campagne S4HL sont essentiellement de deux ordres. D’abord, ‘’bâtir une alliance nationale femmes et foncier attractive, plus dynamique, résiliente, structurée, indépendante, crédible et résolument engagée à faire valoir le droit des femmes à l’accès et au contrôle de la terre’’.
Ensuite assurer l’‘’effectivité de la participation des membres de l’[ANFF] aux mécanismes de gouvernance du foncier’’.
BALLON D'OR, LA LISTE DES 10 FINALISTES
Le compte à rebours est lancé. Alors que le classement de 20 joueurs parmi les 30 nominés depuis août dernier, a été déjà dévoilé, dont CR7, 20e, et Mahrez, 12e, on connait la liste des 10 finalistes. Parmi eux, figure en bonne place Sadio Mané.
Le compte à rebours est lancé. Alors que le classement de 20 joueurs parmi les 30 nominés depuis août dernier, a été déjà dévoilé, dont CR7, 20e, et Mahrez, 12e, on connait la liste des 10 finalistes. Parmi eux, figure en bonne place Sadio Mané. 4e en 2019, l’attaquant sénégalais est attendu sur le podium, pour cette édition, sauf grande surprise. Jusque-là le Libérien George Weah, vainqueur en 1995, est le seul Africain sur le podium du Ballon d’or. A suivre !
Les 10 finalistes :
Karim Benzema (Real Madrid)
Thibaut Courtois (Real Madrid)
Kevin De Bruyne (Manchester City)
Erling Haaland (Borussia Dortmund/Manchester City)
Robert Lewandowski (Bayern Munich/FC Barcelone)
Sadio Mané (Liverpool/Bayern Munich)
Kylian Mbappé (PSG)
Luka Modric (Real Madrid)
Mohamed Salah (Liverpool)
Vinicius Jr (Real Madrid)
LA POSTE, THIERNO LO ANNONCE DES MESURES DE REDRESSEMENT
La Poste traverse une mauvaise passe financière. Annonçant des mesures de sortie de crise, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Moussa Bocar Thiam, a insisté sur la masse salariale, à presque 1,2 milliard
La Poste traverse une mauvaise passe financière. Annonçant des mesures de sortie de crise, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Moussa Bocar Thiam, a insisté sur la masse salariale, à presque 1,2 milliard F CFA, par mois, parmi les difficultés, contre 4 milliards F CFA de recettes, par an. Invité du JDD, Thierno Lô, est d’avis que c’est « la clientèle politique qui gangrène » la boîte.
Il explique : « La Poste, son mal a commencé depuis le Parti socialiste (PS), le président Wade, jusqu’à maintenant. Quand nous sommes devant des situations, il faut qu’on les analyse froidement. Parce que si on met de la pommade et qu’on ne touche pas le fond du problème, nous ne réglerons jamais les problèmes. Si vous allez au niveau de la Poste, c’est la masse salariale qui pose un véritable problème. Parce que les gens qui sont passés là-bas, très franchement, ont pris des clientèles politiques, qui gangrènent l’évolution de la Poste. Je pense que tout Directeur qui viendra à la Poste, qui va laisser cette clientèle politique sur place, aura des problèmes. Parce que la Poste connait déjà des problèmes avec les nouvelles technologies. Le courrier, l’achat de timbres, tout ça, avec les nouvelles technologies, où les gens envoient des mails, et font tout à travers les réseaux sociaux. Donc, les missions de la Poste ont été bousculées. Mais, la Poste a toujours une vocation quelle peut servir mais à condition de faire l’assainissement qu’il faut, laisser les professionnels et travailler avec le strict minimum conforme aux nouvelles exigences du monde. Je ne sais pas ce qu’ils vont faire ? Mais, il faut réduire le personnel. Tous ceux qui sont au niveau de la Poste et qui n’ont pas de fonction réelle, et qui prennent leur argent à la fin de chaque mois, il faut que l’État les prenne pour les recaser ailleurs ou leur trouver de structure de financement pour qu’ils aillent faire d’autres activités. »
Emporté par la crise, Abdoulaye Bibi Baldé a été remplacé par Mohamadou Diaité à la tête de la Poste. L’inspecteur des Impôts et des Domaines « devra prendre ses responsabilités », selon Thierno Lô.
La Royal Mail, les services postaux britanniques, ne survivra pas sans la vague de suppressions de postes annoncée vendredi par l’entreprise, a affirmé son directeur général, Simon Thompson.
Sur le plan de redressement, au Sénégal, Moussa Bocar Thiam a déjà fait savoir que l’État misera sur les redéploiements de personnel et les départs négociés, mais pas les licenciements.