Depuis la publication d’une résolution adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 19 décembre 2024, des débats ont animé la sphère publique. Cette résolution accorde, à titre exceptionnel, une période préparatoire de cinq ans au Cambodge et au Sénégal pour les accompagner dans leur sortie progressive de la catégorie des PMA.
Cependant, certains médias ont mal interprété ou présenté cette information, créant de la confusion. Des titres d’articles laissent entendre que le Sénégal serait déjà sorti de cette liste, ce qui est faux. Il faut préciser que le processus a été enclenché depuis 2021 et va se terminer en 2029.
Soleil check vous dit tout.
C’est quoi être dans le classement des Pays les Moins Avancés?
Depuis 1971, les Nations unies reconnaissent les pays les moins avancés (PMA) comme une catégorie d’États jugés très défavorisés dans leur processus de développement, pour des raisons structurelles, historiques mais aussi géographiques.
L’ONU évalue le reclassement des pays sur la base de trois indicateurs :
1.Revenu national brut (RNB) par habitant
Indice du capital humain (ICH) : Mesure des indicateurs liés à la santé et à l’éducation (mortalité des moins de 5 ans, scolarisation, alphabétisation).
Indice de vulnérabilité économique et environnementale (IVE) : Évalue la vulnérabilité structurelle d’un pays aux chocs externes.
Pour sortir de la catégorie des PMA, un pays doit atteindre les seuils pour deux des trois indicateurs lors de deux examens triennaux consécutifs réalisés par le Comité des politiques de développement (CPD).
Quelles sont les Conséquences d’un reclassement?
Si en 2029, la sortie du Sénégal se confirme, de l’avis des experts interrogés, on peut retenir que l’avantage est surtout du côté de l’image du Sénégal, un pays qui est à un niveau intermédiaire ou même émergent économiquement. Mais, il faut noter comme conséquences :
•un accès réduit aux aides internationales : Le reclassement entraînera la perte de certaines mesures de soutien réservées aux PMA, comme les préférences commerciales. Toutefois, des mécanismes de “transition sans heurt” permettent de bénéficier d’aides pendant une période limitée après le reclassement.
•un impact sur les partenaires bilatéraux : Par exemple, la France, principal partenaire du Sénégal, pourrait retirer ce dernier de sa liste de pays prioritaires.
•Effets sur les marchés internationaux : Les impacts les plus significatifs pourraient concerner les relations commerciales avec l’Union européenne, l’Inde, la Chine et le Royaume-Uni.
Diery DIAGNE
TAHIROU SARR, UN NATIONALISTE DÉCOMPLEXÉ
« Il nous faut instaurer une carte de séjour à court et long terme pour les étrangers sauf les Gambiens, car cela permettra aux Sénégalais d’avoir accès à l’emploi », a affirmé Tahirou Sarr, leader du parti « Les nationalistes, « Jël liñu moom »
D’une démarche sûre et assurée, l’homme de 39 ans s’avance vers le pupitre au cœur de l’hémicycle à l’occasion de la Déclaration de politique générale (Dpg) du Premier ministre, Ousmane Sonko, le 27 décembre dernier afin de lancer son message pour un contrôle strict des étrangers dans notre pays. « Il nous faut instaurer une carte de séjour à court et long terme pour les étrangers sauf les Gambiens, car cela permettra aux Sénégalais d’avoir accès à l’emploi », a affirmé Tahirou Sarr, leader du parti « Les nationalistes, « Jël liñu moom » (ndlr : Prendre ce qui nous appartient).
Derrière ses grosses lunettes barrant un visage rond, le nouveau député de la 15e législature au discours décomplexé, a réussi à séduire une partie de l’électorat en pointant du doigt les étrangers coupables, à ses yeux, du déclassement social de certains Sénégalais et de la compression des salaires au détriment des nationaux. Tahirou Sarr dans un style posé et calme a su s’imposer comme une des figures marquantes des réseaux sociaux en multipliant les coups d’éclat comme celui de vouloir interdire aux Libanaises d’accoucher au Sénégal pour cause de réciprocité à des rumeurs concernant l’interdiction d’accoucher pour les africaines au pays des cèdres. Des propos polémiques qui l’ont rendu populaire au sein d’une frange de la population, notamment les jeunes. Son parti s’est classé 6e lors des dernières élections législatives avec 26 876 voix (0,74%) derrière Pastef, « Takku Wallu Sénégal », « Jam ak Njarin », «Samm Sa Kaddu » et la coalition « And Nawlé ».
Cet ancien militant du parti « Rewmi » qui a choisi la voie du nationalisme, multiplie les saillies contre les communautés guinéennes accusées d’imposer une concurrence déloyale aux travailleurs sénégalais. Ainsi, il réclame une politique nationale centrée sur la préférence nationale dans l’accès au logement, à l’emploi et l’interdiction de l’accès à la propriété foncière aux étrangers. Des propos controversés qui lui ont valu plus tard d’être dans le viseur du Cnra (Conseil Nationale de Régulation Audio- visuel) qui a demandé aux médias audiovisuels de « mettre un terme définitif » à la diffusion de « messages xénophobes contre certaines communautés, de nationalité sénégalaise ou établies au Sénégal », indique un communiqué publié le 2 avril passé. Une déclaration destinée au leader des Nationalistes, souvent accusé par les organisations de droits de l’homme de diffuser des propos susceptibles d’inciter à la haine, à la discrimination et au racisme. « Je n’ai pas peur des qualificatifs raciste, xénophobe. Tout mon engagement vise à préserver notre sécurité nationale en assurant un meilleur contrôle des étrangers qui entrent dans notre pays », a-t-il indiqué dans la presse en février. Sous ce vernis d’un ultranationalisme assumé, ce consultant dans un cabinet-conseils en politique a aussi choisi comme cheval de bataille la lutte contre les fraudes à l’état civil qui, dit-il, font des Sénégalais des sans- papiers dans leur propre pays.
LES NOMINATIONS DU CONSEIL DES MINISTRES DU 8 JANVIER 2025
Le communiqué du Conseil des ministres a fait part de nominations par département
Le communiqué du Conseil des ministres a fait part de nominations par département.
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
– Présidence de la République
Madame Ndèye Aïssatou Tabara TOURE, précédemment préfet du département de Bambèye est nommée Secrétaire général de la Délégation générale de l’Entrepreneuriat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), en remplacement de Monsieur Cheikh Ahmadou Bamba FALL.
Monsieur Cheikh Aliou BEYE, Ingénieur en gestion de développement urbain, est nommé Président du Conseil de surveillance de la Délégation générale à la Promotion des Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU) en remplacement de Monsieur Adama BA.
– Primature
Monsieur Ibrahima FALL, contrôleur de gestion, est nommé Directeur général de l’observatoire national sur l’investissement, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine KEITA.
– Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
Monsieur Khouraichi Abdoulaye THIAM, titulaire d’un master en management de l’Administration est nommé Administrateur du Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE), en remplacement de madame Sokhna Nata Samb.
– Ministère des Finances et du Budget (MFB)
Monsieur Ahmed Lamine ATHIE, précédemment Directeur des Waqf et des partenariats à
Haute Autorité du WAQF, est nommé Directeur général du Waqf, en remplacement de Monsieur Racine BA ;
Monsieur Cheikh Sidiya El Moctar BEYE, inspecteur général d’Etat à la retraite, est nommé
Président du Conseil d’Administration du Fonds souverain d’investissement stratégiques en remplacement de Madame Nafissatou DIOP.
Direction générale des impôts et Domaines (DGID).
Monsieur Jean KONE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608855/F, précédemment Directeur du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal, est nommé Directeur Général des impôts et Domaines, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIAGNE ;
Monsieur Cheikh Mouhamed Hady DIEYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 515385/J, précédemment Directeur des Grandes entreprises, est nommé coordonnateur de la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Abdou Aziz GUEYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Makhaly FAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606893/J, précédemment en service à l’inspection général des finances, est nommé Directeur des grandes entreprises à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Hady DIEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndèye Aissatou NDAO, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n°606886/J, précédemment Directeur des moyennes entreprises, est nommée Directeur du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal à la Direction Générale des impôts et Domaines, en remplacement de Monsieur Jean KONE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Yama Kouyaté, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606885/G, précédemment Directeur du recouvrement, est nommée Directeur des moyennes entreprises à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Madame Ndèye Aïssatou NDAO, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Mamadou NDIAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n°602574/F, précédemment en service à l’inspection général des finances, est nommé Directeur du Recouvrement à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Madame Yama Kouyaté, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima NDIAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 611438/C, précédemment en service à la direction du Contrôle interne, est nommé Directeur de l’Administration et du personnel à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Abdou Ben Jenkins SAMBOU.
– Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement
Monsieur Seydou Mandiang est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Office des Forages ruraux (OFOR), en remplacement de Monsieur Alpha Bayla GUEYE ;
Monsieur Serigne Mbacké Dieng, Ingénieur, spécialiste en gestion des projets en infrastructures hydraulique est nommé Directeur général de l’Office des Forages ruraux (OFOR), en remplacement de Monsieur Hamade NDIAYE.
– Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires
Monsieur Mamadou Abibou Diagne, docteur vétérinaire de classe exceptionnelle, matricule de solde n°600694/E est nommé Secrétaire Général du Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, en remplacement de Monsieur Bassirou NDIAYE ;
Monsieur Babacar FAYE, est nommé Directeur Général de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN), en remplacement de Monsieur Saliou SAMB.
– Ministère des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens
Monsieur Moctar BA, Manager logistique est nommé Directeur général de la Société les Grands Trains du Sénégal (GTS) en remplacement de Monsieur Oumar Amadou SOW ;
Monsieur Bassirou Coly, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société les Grands Trains du Sénégal (GTS), en remplacement de Madame Seynabou NDIEGUENE.
– Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
Monsieur Mouhamadou THIOMBANE, Ingénieur en Télécommunication et Electronique – Expert en Management de Projets est nommé Directeur général de Sénégal Connect Park (SCP), en remplacement de Monsieur Bassirou Abdoul BA.
– Ministère de la Famille et des Solidarités
Madame Aïda Bodian, enseignante est nommée Président du Conseil de surveillance du
Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la résilience (CSAR) en remplacement de Monsieur Ernest Ndigue Ngom ;
– Ministère de l’Industrie et du Commerce
Monsieur Matar Ndiaga SYLLA, expert agréé industrie est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Promotion des sites industriels (APROSI), en remplacement de Monsieur Sémou DIOUF ;
– Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Monsieur Lamine SANE, enseignant-chercheur en télécommunications, est nommé Directeur général de l’Agence Nationale de Recherche Scientifique Appliquée, en remplacement de Monsieur Cheikh Mouhamadou Mbacké LO ;
– Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires
Monsieur Sidy Alboury NDIAYE est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), en remplacement de Monsieur Mamadou GASSAMA ;
Monsieur Alioune KEBE administrateur de société titulaire d’un master en fiscalité et droit des affaires est nommé Directeur du Centre national de la Fonction publique locale et de la Formation, en remplacement de Monsieur Abdou Khadre NDIAYE.
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QUAND LES SERVIETTES HYGIENIQUES DÉRÈGLENT LES FEMMES
Les serviettes hygiéniques sont souvent utilisées comme solutions pour gérer ce flux et permettre aux femmes de traverser cette période plus sereinement. Cependant, leur usage n’est pas sans risque pour l’hygiène menstruelle
Les règles, ou menstrues, s’accompagnent d’un écoulement mensuel de sang chez les femmes. Les serviettes hygiéniques sont souvent utilisées comme solutions pour gérer ce flux et permettre aux femmes de traverser cette période plus sereinement. Cependant, leur usage n’est pas sans risque pour l’hygiène menstruelle.
Chaque mois, Fama Ndao accueille ce qu’elle appelle des « invités particuliers ». Habituée à leur arrivée, elle sait « comment les gérer depuis leur première apparition ». Les serviettes hygiéniques se sont imposées comme ses alliées. Avec la candeur d’une enfant, cette juriste d’une trentaine d’années avoue les utiliser sans trop y réfléchir. Elle admet néanmoins stresser davantage à l’idée d’avoir ses règles qu’au sujet des protections qu’elle utilise. « Je ne me pose pas de questions sur les serviettes hygiéniques car je suis obligée de les utiliser », confie-t-elle. Le manque d’informations sur ces produits la pousse à les employer en toute confiance. Elle précise que sa protection périodique est de qualité et absorbante, ce qui suffit à la rassurer. « Je me sens en sécurité et je préfère éviter les doutes », dit-elle, bien que son ton laisse percevoir un manque de conviction.
C’est également le cas de Coumba Diop. Cette jeune femme avoue ne pas porter une attention particulière aux protections qu’elle utilise. Elle affirme se sentir « bien » et ne nourrit aucun doute à leur sujet.
Khady Gueye, quant à elle, privilégie les achats de serviettes hygiéniques dans les supermarchés, estimant que cela est plus sûr que dans les boutiques de quartier. « Je les utilise depuis l’adolescence, et cela ne m’a jamais posé problème », affirme cette jeune femme au teint ébène et de taille moyenne.
De son côté, Safietou Cissé achète ses serviettes hygiéniques chaque 15 du mois chez le boutiquier du coin. L’arrivée de ses règles s’accompagne de maux de ventre et de courbatures, qu’elle soulage à l’aide de calmants. Cependant, ses protections périodiques restent incontournables pour gérer cette période. Elle avoue ne pas prêter attention à leur composition ou à leurs caractéristiques. « Je ne regarde pas trop, je me base juste sur l’avis des gens », reconnaît-elle. Pourtant, la jeune femme de 20 ans confie ressentir des irritations et un certain inconfort durant les dix premières minutes d’utilisation. « C’est des choses qui m’arrivent souvent, mais j’ai appris à m’adapter avec le temps », explique-t-elle avec détachement.
Protections périodiques : des risques sanitaires à ne pas négliger
Les protections périodiques, bien qu’essentielles pour le confort et l’hygiène des femmes, ne sont pas sans risques, selon Dr Aliou Cissé, gynécologue au Centre de santé Mame Abdou des Parcelles Assainies. Il souligne que la question de la propreté est cruciale, car une mauvaise utilisation peut entraîner des infections génitales.
« Il est important de changer les serviettes hygiéniques toutes les 4 à 6 heures afin d’éviter les irritations et d’utiliser des protections propres et bien absorbantes », recommande le spécialiste.
Dr Abdoulaye Diop, également gynécologue, abonde dans le même sens : « Les risques sanitaires liés aux serviettes hygiéniques dépendent de leur utilisation. Il n’est pas recommandé de les porter pendant de longues heures. »
Concernant les serviettes hygiéniques lavables, Dr Diop met en garde contre les dangers liés à leur propreté. « Si elles ne sont pas correctement nettoyées, elles peuvent devenir des vecteurs d’infections ou provoquer un choc toxique. Ce dernier est causé par une bactérie appelée staphylocoque, bien que ce soit un phénomène très rare », précise-t-il.
Entre irritations, démangeaisons et inconfort
« Je n’utilise pas n’importe quelle serviette hygiénique car j’ai souffert de démangeaisons et d’irritations », affirme Bineta Ba. Elle avoue ressentir une gêne et se méfier des protections périodiques. Les appréhensions sont similaires pour Mamy Leye, une ménagère qui déclare ne pas se sentir à l’aise avec ces produits. « J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de produits chimiques dans les serviettes hygiéniques », dénonce-t-elle.
Maimouna Gningue, une jeune femme de 23 ans, souffre également d’irritations, ce qui l’amène à choisir soigneusement ses protections. « Je me demande toujours si c’est sûr », confie-t-elle, tout en exprimant des doutes sur le processus de fabrication de ces produits.
Ndeye Bineta Gaye, quant à elle, se montre particulièrement exigeante. « Je vérifie toujours la longueur, la capacité d’absorption et la qualité de la serviette hygiénique », explique-t-elle. Comptable de profession, elle raconte avoir vécu des expériences désagréables avec certaines protections, qui lui ont causé des démangeaisons. Depuis, elle se montre méfiante à leur égard.
Serviettes hygiéniques : quelles alternatives ?
Fabienne Faye a longtemps souffert d’irritations dues à l’utilisation de serviettes hygiéniques jetables, allant jusqu’à développer des éruptions cutanées en fin de règles. Ces désagréments l’ont poussée à rechercher la cause de ses irritations. De fil en aiguille, elle s’est intéressée aux protections menstruelles alternatives. Avec le soutien de sa mère, elles ont décidé de promouvoir un retour aux sources.
« À l’époque, nos grands-mères utilisaient des morceaux de tissu durant leurs règles, et elles n’ont jamais eu de problèmes d’irritations ou d’autres soucis liés aux perturbateurs endocriniens », explique Fabienne. C’est ainsi qu’en 2020, elles ont lancé un projet pour répondre aux besoins des femmes modernes tout en valorisant des pratiques plus saines et écologiques.
Moony Africa : une révolution locale des protections menstruelles
Créée en décembre 2020, Moony Africa s’est donné pour mission d’accompagner les femmes à chaque étape de leur vie, de l’adolescence à la ménopause. « Nous proposons des protections réutilisables, saines et économiques : une excellente alternative aux protections jetables, non biodégradables et toxiques », explique Fabienne Faye, fondatrice de l’entreprise.
Moony Africa propose des culottes menstruelles fabriquées au Sénégal et des cups menstruelles. Les culottes, vendues entre 12 500 FCFA et 13 500 FCFA, offrent une solution pratique, durable et confortable. En partenariat avec Apiafrique, l’entreprise propose également des serviettes menstruelles lavables, qui constituent une autre option écologique pour les femmes.
Apiafrique : le textile au service de l’hygiène
Basée à Ngaparou, Apiafrique se spécialise dans la conception, la fabrication et la distribution de produits d’hygiène textile réutilisables. « Nos serviettes sont écologiques, absorbantes et sans produits chimiques », précise Fatima Aidara Gueye, responsable commerciale.
Elle souligne qu’une femme utilise environ 8 000 protections périodiques au cours de sa vie, ce qui représente une tonne de déchets non biodégradables. « Ces déchets mettent 450 ans à se décomposer et contiennent jusqu’à 50 produits chimiques différents », alerte-t-elle.
Les serviettes hygiéniques lavables d’Apiafrique, proposées entre 1 500 FCFA et 3 500 FCFA, peuvent être utilisées jusqu’à 400 fois et ont une durée de vie de 2 à 5 ans.
Les tissus d’un autre temps
Avant l’apparition des serviettes hygiéniques jetables, les tissus étaient la seule solution pour gérer les règles. Mounass Gueye, 54 ans, se souvient bien de cette époque. Elle utilisait de vieux pagnes qu’elle lavait, découpait en morceaux et pliait pour les utiliser tout au long de la période.
« Après le bain, je lavais ces morceaux et je les faisais sécher au soleil », se remémore-t-elle. La couturière veillait à changer ses tissus fréquemment pour garantir une hygiène irréprochable. « J’avais pris l’habitude d’en faire usage, et cela ne me dérangeait aucunement », raconte-t-elle.
L’arrivée des protections modernes a néanmoins facilité la vie de Mounass et de nombreuses femmes de sa génération. « J’ai appris à les utiliser et j’ai montré à mes filles comment surmonter cette période en toute discrétion », conclut-elle avec satisfaction.
Protections périodiques : une diversité au service des femmes
Les protections périodiques évoluent et se diversifient avec l’arrivée de nouveaux produits sur le marché, tels que les coupes menstruelles, les tampons ou encore les culottes menstruelles, pour le plus grand bonheur des usagères.
La coupe menstruelle : pratique et économique
La coupe menstruelle, ou cup, est un dispositif de protection hygiénique féminine en forme de petit entonnoir aux bords arrondis, souvent terminé par une tige. Placée à l’intérieur du vagin, elle permet de recueillir le flux menstruel. Une fois insérée, la coupe peut être conservée jusqu’à quatre heures avant d’être vidée, rincée et réutilisée. Elle peut contenir entre 10 et 30 ml de fluides.
Marième Soda Sarr, mère de famille, utilise la coupe menstruelle depuis plusieurs années et en vante les bienfaits. Elle explique avoir adopté ce type de protection après l’avoir reçue en cadeau d’une amie. « Les serviettes m’irritent, mais la coupe est top. Tu oublies même que tu es en période », confie-t-elle. Marième, responsable dans une petite entreprise, se dit particulièrement à l’aise avec la coupe menstruelle, notamment parce qu’elle se remplit lentement et offre une grande autonomie. Elle a acheté sa coupe entre 13 000 FCFA et 16 000 FCFA.
Les tampons : une discrétion appréciée
Le tampon hygiénique est une protection intime insérée pour absorber le flux menstruel. Il est composé d’une partie centrale absorbante, d’une fine couche extérieure facilitant l’insertion et le retrait, et d’une cordelette pour le retirer. Les tampons doivent être changés toutes les quatre heures pour éviter tout risque d’infection.
Aldiouma Diop utilise des tampons depuis 2005, après avoir abandonné les serviettes hygiéniques qui lui provoquaient des irritations et des petits boutons. « Après les règles, j’avais toujours des petits boutons dans mes parties intimes », raconte-t-elle. Assistante de direction, Aldiouma trouve les tampons efficaces et confortables, en plus d’être discrets.
Les culottes menstruelles : une solution innovante
« J’ai découvert le concept de la culotte menstruelle en 2018, et j’ai trouvé cela génial », déclare Marie Pauline, fondatrice de la marque sénégalaise Melanin Secrets. Convaincue par le potentiel de ce produit, elle a vu dans les culottes menstruelles une réponse aux nombreux tracas associés aux règles, comme le stress lié aux fuites.
Après près de deux ans de recherches, Marie Pauline a lancé sa propre marque, offrant une solution réutilisable avec une durée de vie comprise entre 3 et 5 ans. Ces culottes sont pensées pour combiner confort, absorption et durabilité.
Dieynaba Diop, utilisatrice convaincue, a découvert les culottes menstruelles sur les conseils d’une amie vivant à l’étranger. Depuis, elle ne peut plus s’en passer. « C’est une aubaine pour moi : elles sont confortables et hyper absorbantes », affirme-t-elle. Dieynaba a acheté ces protections pour 15 000 FCFA l’unité et se dit entièrement satisfaite.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 9 JANVIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, EnQuête, Le Soleil, Vox Populi, Libération, L'Observateur, Le Quotidien, Record, L'As, Yoor-Yoor Bi, WiwSport, Le Verdict News
AU TCHAD, LA SITUATION EST SOUS CONTRÔLE, SELON ABDERAMANE KOULAMALLAH
Après des tirs nourris signalés près du palais présidentiel à N'Djamena, le ministre d’État et porte-parole du gouvernement a affirmé que la situation est maîtrisée.
Des échanges de tirs ont éclaté au centre-ville de N'Djamena, près du palais présidentiel, semant la panique au sein de la population. Si aucune déclaration officielle n’a encore été faite pour expliquer les événements, des sources évoquent une attaque attribuée par des hommes armés contre la présidence. Le ministre d’État, Abderamane Koulamallah, a assuré que la situation est sous contrôle, promettant des éclaircissements dans les prochaines heures.
Des tirs nourris ont été entendus ce mercredi 8 janvier 2025 au centre-ville de N'Djamena, particulièrement aux abords du palais présidentiel. Ces événements ont suscité de vives inquiétudes au sein de la population. Jusqu'à présent, aucune communication officielle n'a été faite pour informer les citoyens sur les causes de cet incident. Toutefois, certaines sources parlent d'attaque menée par des éléments des hommes armés visant la présidence.
Le ministre d’État, ministre des Affaires Étrangères et porte-parole du Gouvernement, Abderamane Koulamallah, s’est brièvement exprimé depuis la présidence de la République dans une vidéo entouré des hommes de tenues. Lors de son intervention diffusée en direct sur son compte facebook, il a qualifié les événements "d’incident" et a tenu à rassurer la population en affirmant que "la situation est sous contrôle". Il a promis de revenir ultérieurement avec des précisions pour éclaircir ce qui s’est réellement passé.
TIRS NOURRIS DANS LE CENTRE DE N'DJAMENA, PRÈS DE LA PRÉSIDENCE
Alors que les tirs se poursuivaient vers 20H45 (19H45 GMT), une source sécuritaire tchadienne a indiqué à l'AFP que des hommes armés ont attaqué l'intérieur du palais présidentiel. Les autorités tchadiennes n'ont elles fait aucune déclaration.
Des tirs nourris ont été entendus mercredi soir dans le centre de la capitale tchadienne N'Djamena, près de la présidence, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Alors que les tirs se poursuivaient vers 20H45 (19H45 GMT), une source sécuritaire tchadienne a indiqué à l'AFP que des hommes armés ont attaqué l'intérieur du palais présidentiel. Les autorités tchadiennes n'ont elles fait aucune déclaration.
Toutes les voies menant vers la présidence sont fermées à la circulation. Des chars sont sortis dans les rues, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ces tirs ont eu lieu quelques heures après la visite à N'Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l'Etat Mahamat Idriss Déby Itno.
Le Tchad a annoncé par surprise fin novembre dernier qu'il mettait fin à l'accord militaire entre Paris et N'Djamena, actant la fin de soixante ans de coopération militaire depuis la fin de la colonisation française.
En mai dernier, se sont achevées à N'Djamena trois années de transition, avec l'élection de Mahamat Idriss Déby, porté au pouvoir par une junte militaire après la mort de son père Idriss Déby, tué par des rebelles au front en 2021.
Menacé par des offensives rebelles, Déby père avait pu compter sur l'appui de l'armée française pour repousser celles-ci en 2008 puis en 2019.
VERS UN NOUVEAU PACTE SOCIAL AVANT MAI 2025
Le président Faye engage le gouvernement à conclure un accord avec les syndicats et les employeurs pour améliorer les conditions de vie des citoyens, en renforçant les filets sociaux et la solidarité nationale.
Changement dans la présentation du communiqué du Conseil des ministres. En lieu et place du document physique, c’est le porte-parole du gouvernement qui est apparu à la télévision pour en donner les décisions phares prises par le chef de l’Etat.
1 – Nouveau pacte social avant mai
Le président Bassirou Diomaye Faye souligne la nécessité d’améliorer la qualité de vie des citoyens, notamment par la mise en place de filets sociaux, le renforcement de fonds de solidarité nationale, la restructuration de programmes sociaux, et l’actualisation du registre national unique afin de cibler avec précision les ménages vulnérables.
Dans le cadre de la pacification et de la stabilisation du climat social, un nouveau pacte social sera conclu avec les centrales syndicales et les organisations d’employeurs avant le 1er mai.
2 – Economie : réunion du Comité Cos-Pétrogaz
Le président de la République a réaffirmé sa vision d’une économie souveraine, endogène, territorialisée et résiliente.
Ainsi, une importance capitale est accordée à la finalisation du projet de loi sur la souveraineté économique destinée à protéger les secteurs stratégiques tels que le pétrole et le gaz, et à renforcer les intérêts des entreprises nationales particulièrement dans le secteur privé.
Dans le cadre de la gestion transparente et efficiente des ressources naturelles, la nouvelle composition du Comité Cos-Pétrogaz se réunira avant fin avril 2025.
Le développement économique régional, quant à lui, se fera par la mise en valeur des pôles territoires de manière à maximiser leur potentiel d’emploi à travers des projets structurants. L’objectif est de faire passer la part de Dakar dans le PIB national de 46 à 29% d’ici 2050.
La maîtrise du coût de la vie passera au plan structurel par le développement de la souveraineté alimentaire du Sénégal en soutenant largement le secteur primaire et l’agriculture en particulier.
Toujours, selon le Conseil des ministres, « le gouvernement a déjà consenti un effort budgétaire de 140 milliards de francs CFA pour atténuer les pressions conjoncturelles sur les prix, et sera intransigeant sur le respect des prix intérieurs ».
3 – JOJ 2026, une priorité
Le Président Bassioru Diomaye Faye a aussi évoqué les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2026 que le Sénégal va organiser. Il a, ainsi, exigé une « supervision rigoureuse de l’avancement des projets afin de garantir leur livraison à temps ».
4 – Le Premier ministre va désormais valider les dépenses d’investissement
Pour le Premier ministre, le souci de l’exécution des politiques publiques a été évoqué. De ce fait, Ousmane Sonko a annoncé la mise en place d’un dispositif renforcé pour le pilotage, le suivi et l’évaluation des programmes et projets découlant des 26 objectifs stratégiques et des réformes du plan quinquennal 2025-2029.
La rationalisation, la priorisation et l’utilisation des ressources publiques restent un enjeu majeur pour le gouvernement. C’est pourquoi, le Premier ministre a décidé que toutes les dépenses d’investissement seront validées à son niveau. Un tableau prévisionnel des opérations financières de l’Etat sera soumis par quinzaine.
5 – Législatif : deux projets de lois importants
Deux projets de lois d’envergure ont été adoptés par le Conseil des ministres. D’abord, le projet de loi portant réglementation de la microfinance, en application des directives de l’UEMOA. Ce texte consolide la gouvernance du système de microfinance en finance, renforce la protection des épargnants, encourage l’inclusion financière, favorise la mobilisation de l’épargne nationale, et intègre des innovations qui sont le champ de la finance islamique.
Ensuite, le Projet de loi portant réglementation bancaire qui internalise la loi uniforme relative à la réglementation bancaire dans les Etats membres de l’UEMOA. Il renforce la gouvernance globale du système bancaire, assure une meillleure cohérence de son cadre réglementaire, et prévoit, au-delà de la supervision, la mise en place d’un dispositif de résolution.
NOUVELLE APPROCHE POUR LE COMPTE-RENDU DU CONSEIL DES MINISTRES
Désormais, le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, ou les ministres concernés se relaieront pour informer directement les citoyens.
Le gouvernement a initié, mercredi, une nouvelle approche du compte-rendu du Conseil des ministres qui se veut ‘’plus interactive et plus simplifiée’’ en lieu et place de la lecture du communiqué par un journaliste de la télévision nationale.
‘’Dans son souci de modernisation et d’accessibilité à l’information gouvernementale, nous inaugurons une nouvelle approche plus interactive, plus simplifiée pour vous informer des décisions prises en Conseil des ministres’’, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, en faisant le compte rendu de la réunion du Conseil des ministres.
Dans cet élément diffusé sur la RTS, il a expliqué que »cette innovation a pour but de mieux informer des décisions et orientations et engager chaque citoyen autour des actions gouvernementales’’.
Ainsi, le porte-parole du gouvernement ou au besoin les autres ministres sur les questions relevant de leurs départements, se succéderont devant le pupitre pour rapporter les décisions prises en conseil des ministres, a-t-il ajouté.
Le communiqué du Conseil des ministres était jusqu’ici lu par un journaliste de la télévision publique nationale- RTS.