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14 juillet 2025
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SYMBIL ET LE DÉCRET ROYAL DE FATIMÉ RAYMONNE HABRÉ
Parler d’une des facettes peu relatée de la traite arabe en Afrique noire, c’est ce que fait, l’épouse du défunt président de la République du Tchad, Hissène Habré, Fatimé Raymonne Habré Dans son roman intitulé, « Symbil et le décret royal»
Parler d’une des facettes peu relatée de la traite arabe en Afrique noire, c’est ce que fait, l’épouse du défunt président de la République du Tchad, Hissène Habré, Fatimé Raymonne Habré. Dans son roman intitulé, « Symbil et le décret royal », l’auteure lève le voile sur le harem.
A travers l’histoire d’une jeune fille qu’elle a choisie comme personnage principal, Mme Habré évoque la situation des esclaves noirs déportés vers les pays arabes. Des faits qu’elle estime que les arabes « tentent d’effacer » dans les annales de l’histoire, parce que jugées « tabou ». Ainsi, de page en page, l’auteure nous fait decouvrir des expériences féminines tirées de cette douloureuse épisode de traite arabe.
« J’ai voulu vraiment parler de ces expériences vécues, des douleurs, des peines, des joies, des rêves biaisés tirés d’une histoire », a-t-elle soutenu, le mardi 18 février dernier, pendant qu’elle présentait son ouvrage à l’Institut français de Dakar.
En fait, le livre met en exergue le récit de Symbil, une jeune fille de 15 ans enlevée par des caravaniers, près de la palmeraie, en plein désert du Sahara. La romancière revient alors, sur le parcours de la jeune fille dans tout son péril jusqu’à ce qu’elle soit vendue par un harem d’un sultan arabe.
« Cela me permet, de décrier complètement c’est quoi un harem et comment on y vit; quelle est son évolution et tous les problèmes qui se trouvent au niveau de ce livre: la question de l’esclavage, toute la douleur qu’on peut en ressentir », a rapporté Fatimé Rayonne Habré.
En réalité, souligne l’épouse de l’ancien président tchadien, que le harem, ce n’est pas ce qu’on pense. «Parfois, les peintres orientalistes ont vraiment beaucoup fantasmé au niveau du harem où on voit que des belles femmes et tout; c’est loin d’être la réalité. Le harem, c’est la matrice de la monarchie. C’est là que vont naître les princes. Ce n’est pas du tout simplement une question de dire, c’est pour le roi et c’est la satisfaction de sa libido. Non, pas du tout », a dénoncé la juriste de formation.
Mme Habré explique également que le harem permet, dans le temps, aux clans d’organiser et de garder le pouvoir. « À partir de ce moment-là, vous avez le harem, le devoir dynastique qui est attribué aux femmes pour pouvoir donc procréer, assurer une descendance et garder le pouvoir », fait-elle savoir.
Le lecteur suit cette histoire jusqu’à ce que Symbil retourne chez elle, en Afrique, à plus de dix mille kilomètres, soixante-cinq ans après. Elle avait 80 ans. « Elle aura passé 65 ans et ses parents n’ont aucune nouvelle. Qu’est-ce qu’elle est devenue sur le plan de son identité aussi? On va voir que son identité a été écrasée complètement alors qu’elle revient chez elle et essaie de s’insérer dans sa société », détaille Fatimé Raymonne Habré.
Il convient de noter que ce roman a remporté le Grand prix du livre Féminin Ken Bugul, édition 2024.
L’ASSASSINAT HORRIBLE DE LUMUMBA ET L'INDEPENDANCE AFRICAINE EN DEBAT
Le Musée des Civilisations Noires de Dakar a démarré, samedi 22 février, son activité intitulée « Black History Month », une célébration annuelle visant à honorer l'histoire et les contributions des peuples africains et de la diaspora.
Le Musée des Civilisations Noires de Dakar a démarré, samedi 22 février, son activité intitulée « Black History Month », une célébration annuelle visant à honorer l'histoire et les contributions des peuples africains et de la diaspora. L'événement a débuté par la projection du film "Lumumba" du réalisateur haïtien Raoul Peck, suivi d'un débat animé par des figures intellectuelles et politiques de premier plan.
L a projection du film "Lumumba" a permis de rendre un hommage cinématographique à un martyr de l'indépendance congolaise. Le film "Lumumba",retraçant la vie et le combat de Patrice Lumumba, héros de l'indépendance congolaise, a été projeté devant un public composé d’élèves du lycée John F Kennedy, d'étudiants, d'intellectuels et de militants panafricains. Ce documentaire poignant rappelle le parcours de Lumumba, depuis son ascension politique jusqu'à son assassinat en 1961, un événement qui a marqué l'histoire de l'Afrique et du monde. En outre, le film atteste la cruauté de ses bourreaux. Et met en lumière les luttes pour l'indépendance africaine, les interférences étrangères et les défis de la néo colonisation.
RÉFLEXIONS SUR L'INDÉPENDANCE ET LES RÉPARATIONS
Après la projection, un débat animé par Dr Oumar Dia a réuni des intervenants : Fodé Roland Diagne, Pr Aziz Salmone Fall, Dr Djamila Mascat et Dr Dialo Diop. Les échanges ont porté sur les thèmes de l'indépendance africaine, les réparations historiques, et la nécessité d'une unité continentale pour faire face aux défis actuels
Fodé Roland Diagne a souligné l'importance de tirer les leçons des luttes passées, notamment celles du Congo, pour construire une indépendance réelle et non formelle. Il a rappelé que les indépendances africaines, souvent octroyées, ont été marquées par des interférences étrangères,notamment celles de l'ONU et de l'OTAN, qui ont contribué à affaiblirlesmouvements de libération. Pour sa part, le Pr Aziz Salmone Fall, spécialiste des réparations, a abordé la question des compensations dues aux peuples africains pour les crimes commis pendant la colonisation et la traite transatlantique. Il a insisté sur la nécessité d'une solidarité africaine et internationale pour obtenir justice et réparation.
Cependant, Dr Djamila Mascat, philosophe et chercheuse, à l’Université d’Oustrecht, Pays Bas a, quant à elle, évoqué les défis actuels de l'Afrique, notamment la persistance du racisme systémique et la nécessité de réécrire l'histoire africaine pour qu'elle soit enseignée de manière véridique aux générations futures.
VERNISSAGE : UNE EXPOSITION SUR LES VICTIMES DU RACISME
La journée s'est achevée parle vernissage d'une exposition mettant en lumière les victimes du racisme systémique à travers l'histoire. Les œuvres, commandées à de jeunes artistes africains, rappellent que le racisme, bien que souvent non nommé, structure encore aujourd'hui les relations sociales et économiques à l'échelle mondiale. Cette exposition, bien que temporaire, a permis de rappeler que les luttes contre le racisme et pour l'égalité restent d'actualité. Cette célébration du Black History Month au Musée des Civilisations Noires s'inscrit dans un cadre plus large de commémoration des centenaires de naissance de grandes figures de l'émancipation africaine, dont Patrice Lumumba, Malcolm X et Franz Fanon. Ces événements visent à honorerla mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et à inspirer les générations futures à poursuivre le combat pour une Afrique unie et libérée. Cette journée a été l'occasion de rappeler que l'histoire africaine, souvent méconnue ou déformée, doit être réappropriée et enseignée avec rigueur, ont affirmé les intervenants.
LE GOUVERNEMENT ET LE MFDC SIGNENT UN ACCORD A BISSAU
Le gouvernement sénégalais et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont conclu, dimanche, un accord de paix, sous l’égide du président bissau guinéen Umaro Sissoco Embaló, selon le Premier ministre Ousmane Sonko, en visite dans ce pays
Un pas vers la paix définitive au Sud du Sénégal a été franchi hier, à Bissau. Le gouvernement sénégalais et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont conclu, dimanche, un accord de paix, sous l’égide du président bissau guinéen Umaro Sissoco Embaló, selon le Premier ministre Ousmane Sonko, en visite dans ce pays et relayé par l’Agence de presse sénégalaise.
«Nous avons pu participer à la conclusion de cet accord important qui constitue un très grand pas vers la paix définitive en Casamance», a déclaré Ousmane Sonko, lors d’un point de presse au palais de la République de Guinée-Bissau, en compagnie du chef de l’Etat bissau guinéen et de son Premier ministre Rui Duarte Barros.
Le Premier ministre sénégalais, qui était porteur d’un message du président Bassirou Diomaye auprès de son homologue, a indiqué avoir participé à la clôture des négociations entamées il y a trois jours par un comité qui était mis en place en ce sens. « Nous étions porteur d’un message de son excellence le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. En marge de cela, nous avons eu à clôturer les travaux portant sur les négociations entre le MFDC et l’État du Sénégal », a souligné Ousmane Sonko.
Umaro Sissoco Embaló a magnifié les relations entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, deux pays qui partagent une frontière commune. La Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique, qui a débuté en 1982. Il a continuellement baissé en intensité, mais a causé des milliers de victimes et entamé l’économie de cette région, depuis son éclatement en 1982. Au moins 250 combattants du MFDC ont déposé les armes, le 13 mai 2023, lors d’une cérémonie organisée à Mongone, une localité du département de Bignona, qui abritait par le passé une importante base du mouvement irrédentiste.
MD ET APS
LE SECTEUR PRIVE AU CŒUR DES ATTENTES
Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a réaffirmé, le vendredi 21 février, l’impératif de rationaliser les finances publiques et de consolider le rôle du secteur privé en tant que moteur du développement économique na
Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a réaffirmé, le vendredi 21 février, l’impératif de rationaliser les finances publiques et de consolider le rôle du secteur privé en tant que moteur du développement économique national.
S’exprimant devant les députés lors de la séance « Questions d’actualité au gouvernement », le ministre a insisté sur le fait que l’État ne saurait assumer seul l’ensemble des responsabilités économiques. Son rôle primordial est de garantir le bon fonctionnement des services publics essentiels notamment l’éducation, la santé et les infrastructures – tout en facilitant et en accompagnant les initiatives des citoyens et des collectivités territoriales. Cette orientation s’inscrit dans le cadre du Plan 2005-2009, qui ambitionne de favoriser un développement logistique performant à travers des territoires compétitifs, véritables piliers de la souveraineté nationale.
Vers une souveraineté économique durable
Le ministre a mis en exergue l’importance d’une autonomie budgétaire accrue, soulignant que la souveraineté économique repose sur la capacité de l’État à financer ses déficits sans recourir à des dispositifs exceptionnels tels que l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) ou des politiques d’austérité sévères.
Toutefois, il a tenu à préciser que l’approche prônée ne relève pas d’une logique d’austérité, mais plutôt de la mise en œuvre de réformes structurelles permettant de dégager des marges budgétaires suffisantes pour assurer une gestion plus efficace des finances publiques.
Réformes et modernisation de l’économie
Dans cette perspective, plusieurs réformes clés sont envisagées au nombre desquelles la refonte du Code des investissements, afin d’optimiser les dispositifs d’incitation économique ; la modernisation des procédures administratives, en vue de réduire les lourdeurs bureaucratiques ; et une meilleure gestion du budget de l’État, dans une logique d’efficience et de rationalisation des dépenses publiques. Ces réformes visent à accroître la compétitivité économique du Sénégal et à poser les bases d’un développement soutenu et inclusif.
Une redéfinition du rôle de l’état dans l’économie
Le ministre a plaidé également pour une restructuration du rôle de l’État, estimant que celui-ci doit avant tout se concentrer sur ses missions stratégiques, tout en mettant en place un environnement propice au développement du secteur privé. Il a par ailleurs suggéré que certains services publics pourraient être assumés par des acteurs privés, sous un cadre réglementaire strict garantissant leur efficacité et leur accessibilité.
Un secteur privé au cœur du référentiel “Sénégal 2050”
La concrétisation des ambitions du référentiel Sénégal 2050 ne repose pas uniquement sur l’action publique, a rappelé Abdourahmane Sarr. Le secteur privé doit jouer un rôle déterminant dans cette dynamique, à condition que les réformes nécessaires soient mises en œuvre pour améliorer le climat des affaires et encourager les investissements, tant publics que privés.
Une mobilisation collective pour un avenir prospère
Enfin, le ministre a lancé un appel à une mobilisation générale, soulignant que la réussite du programme économique du Sénégal passe par une gestion rigoureuse des finances publiques et une implication accrue du secteur privé dans la transformation économique du pays
L’adoption de ces réformes et la promotion d’un partenariat renforcé entre l’État et le secteur privé apparaissent ainsi comme les leviers essentiels d’une croissance économique durable et souveraine.
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JOE CABRAL PRONE UNE TRANSFORMATION MENTALE ET LE DEVELOPPEMENT PERSONNEL
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm, Joe Cabral, Directeur du Laboratoire de recherches sur les institutions et la Croissance (LINC) de l’Ucad montrent les voies de salut pour sortir de l’impasse économique qui menace gravement le pays
Le professeur titulaire à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (Faseg) à l’université Cheikh Anta Diop (Ucad), François Joseph Cabral préconise une confiance en soi et un changement du modèle éducatif et des valeurs pour sortir le Sénégal de la crise économique difficile qu’il traverse depuis la publication du rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques de 2019 au 31 mars 2024. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 23 février, le Pr Joe Cabral par ailleurs Directeur du Laboratoire de recherches sur les institutions et la Croissance (LINC) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a, en effet, indiqué que la transformation mentale et le développement personnel sont les seules voies de salut pour sortir de l’impasse économique qui menace gravement le pays.
Pour sortir de la crise économique difficile que traverse le Sénégal depuis la publication du rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques, gestions de 2019 au 31 mars 2024, le Professeur titulaire à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (Faseg) à l’université Cheikh Anta Diop (Ucad), François Joseph Cabral prône la transformation des mentalités comme voie de salut. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 23 février, le Pr Joe Cabral par ailleurs Directeur du Laboratoire de recherches sur les institutions et la Croissance (LINC) de l’Ucad, citant en exemple des pays comme l'Allemagne, la Hollande et encore l'Angleterre, a indiqué que c'est une volonté de réussir ensemble qui a permis à ces pays de sortir de leur statut de puissance vaincue, pour être aujourd’hui des puissances qui drainent l'Europe.
Estimant qu’il « nous faut quand même tenir compte du fait que nous devons être nous-mêmes, penser par nous-mêmes, retrouver nos référents culturels et sociaux mentaux », le Pr Joe Cabral par ailleurs enseignant-chercheur au département d’Analyse et Politiques économiques a insisté sur la nécessité d’un changement du modèle éducatif et des valeurs pour, dit-il, favoriser cette transformation de mentalités. « Le canal le plus utilisé, c'est la combinaison de l'école, donc de votre modèle éducatif que vous allez changer, et de vos valeurs que vous allez transmettre. L'éducation retrouve son sens, transmettre des connaissances, mais également inculquer des valeurs. Parce que c'est par l'école que l'enfant apprend à avoir confiance en qui : d'abord au maître, qui lui transmet la connaissance. Que les parents d'élèves aient confiance à l'école, et que les acteurs se font confiance en eux », a-t-il assuré avant d’ajouter toujours au sujet de l’école. « C'est un laboratoire éminent et important qui permet d'avoir ce gain public que j'appelle la confiance. Et justement, parlant de confiance, si vous n'avez pas conscience de vous, si vous n'avez pas une connaissance de qui vous êtes, cette confiance, vous ne pouvez pas l'avoir »
En effet, depuis la publication du rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques gestions de 2019 au 31 mars 2024 le 12 février dernier, les perspectives économiques du Sénégal sur le maché financier ne cessent de se détériorer. Le vendredi 21 février dernier, l’agence de notation, Moody’s Ratings (Moody’s) a, d’ailleurs dans ce sens-là, déclassé les notations de l’émetteur à long terme et des titres de créance non garantis de premier rang en devises étrangères du gouvernement du Sénégal de B1 à B3 et a modifié la perspective, qui devient négative.
MGR ANDRE GUEYE REMPLACE MGR BENJAMIN NDIAYE
Le pape François a nommé, le samedi 22 février dernier, Monseigneur André Guèye, évêque de Thiès et administrateur apostolique de Saint-Louis du Sénégal, nouvel archevêque métropolitain de Dakar en remplacement de Monseigneur Benjamin Ndiaye.
Le pape François a nommé, le samedi 22 février dernier, Monseigneur André Guèye, évêque de Thiès et administrateur apostolique de Saint-Louis du Sénégal, nouvel archevêque métropolitain de Dakar en remplacement de Monseigneur Benjamin Ndiaye. Dans un communiqué rendu public, le service presse du Vatican a indiqué que cette décision du Saint Père fait suite au renoncement de Monseigneur Benjamin Ndiaye au gouvernement pastoral.
Changement à la tête de l’Archidiocèse de Dakar. Le pape François a nommé le samedi 22 février dernier, Monseigneur André Guèye, évêque de Thiès et administrateur apostolique de Saint-Louis du Sénégal, nouvel archevêque métropolitain de Dakar, en remplacement de Monseigneur Benjamin Ndiaye. Cette décision fait suite au renoncement de Monseigneur Benjamin Ndiaye au gouvernement pastoral, a indiqué le service presse du Vatican dans un communiqué rendu public. Né le 28 octobre 1948 à Fadiouth, le désormais ancien archevêque de Dakar a atteint la limite d’âge pour exercer la charge d’évêque fixée à 75 ans parle Code du droit canonique. En effet, selon le Canon 401 §1 : « Un évêque diocésain doit présenter sa démission au Pape lorsqu’il atteint 75 ans. Le pape peut alors accepter ou prolonger son ministère selon les circonstances ».
Quatrième archevêque autochtone de Dakar après Cardinal Hyacinthe Thiandoum, Cardinal Théodore Adrien Sarr et Monseigneur Benjamin Ndiaye, André Guèye, né le 6 janvier 1967 à Pallo-Younga (57 ans), a fait ses études philosophiques au Grand Séminaire, François Libermann de Sébikhotane (Dakar) et au Séminaire Saint Jean Marie Vianney de Brin (Ziguinchor) avant de s’envoler vers Rome pour ses études de la théologie ̀a l'université Pontificale Uranienne. Ordonńe prêtre le 27 juin 1992 dans la cathédrale Sainte Anne de Thiès, André Guèye a exercé diverses fonctions au sein du diocèse de Thiès. Vicaire paroissial̀a la paroisse Sainte Croix de Bambey de 1992 à1997, puis vicaire paroissial ̀a la paroisse Cathédrale Sainte Anne de Thiès de 1997 à 2004, il a été aussi Curé de la paroisse Saint-Curé d’Ars de Fandène de 2004 à 2006 avant de se lancer dans la formation des futures prêtes comme professeur de philosophie au Séminaire Saint-Jean Marie Vianney de Brin (2006- 2021). Le 18 janvier 2013, il a été nommé évêque de Thiès en remplacement de Mgr Jacques Sarr, rappelé à Dieu le 18 janvier 2011.
REACTIONS… REACTIONS…
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, BASSIROU DIOMAYE DIAKHAR FAYE : J’adresse mes chaleureuses félicitations à Mgr André Guèye, Je rends également hommage à Mgr Benjamin Ndiaye»
« J’adresse mes chaleureuses félicitations à Monseigneur André Guèye pour sa nomination par Sa Sainteté le Pape François en tant qu’Archevêque de Dakar. Que son magistère soit éclairé par la sagesse et guidé par la grâce, au service de la foi et du bien commun. Je rends également hommage à Monseigneur Benjamin Ndiaye, dont l’engagement exemplaire en faveur du dialogue, de la concorde et de la paix restera une source d’inspiration pour notre Nation. Le Sénégal lui est profondément reconnaissant ».
AMADOU BA, ANCIEN PREMIER MINISTRE ET PRESIDENT DE LA NOUVELLE RESPONSABILITE : « Je rends hommage à Mgr Benjamin Ndiaye, dont le leadership éclairé et la voix empreinte de sagesse ont profondément marqué son temps »
J’adresse mes sincères félicitations à Monseigneur André Guèye pour sa nomination en tant qu’Archevêque de Dakar par Sa Sainteté le Pape François. Son engagement au service de l’Église et de la communauté témoigne de son humilité, de sa sagesse et de son profond attachement aux valeurs de paix et de solidarité. Cette mission, qu’il assume avec foi et responsabilité, sera sans nul doute un jalon important dans le renforcement du dialogue et de la fraternité au sein de notre Nation. Le rôle de l’Église dans la construction d’une société unie et apaisée est fondamental. Par son parcours exemplaire et sa proximité avec les fidèles, Monseigneur André Guèye incarne ces valeurs de partage et d’ouverture qui nous rassemblent. Sa nomination marque une nouvelle étape dans la continuité du travail accompli pour promouvoir la cohésion sociale et spirituelle. Je rends également hommage à Monseigneur Benjamin Ndiaye, dont le leadership éclairé et la voix empreinte de sagesse ont profondément marqué son temps. Son engagement en faveur du dialogue interreligieux et du vivre-ensemble restera une source d’inspiration pour tous. Que son magistère soit guidé par la sagesse et la grâce, au service de la foi et du bien commun ».
L’ALLIANCE FRANÇAISE DE ZIGUINCHOR, LE COMBAT POUR LA RECONSTRUCTION
Lecture, débats d’idées, promotion de la pensée universelle, réception de résidents qui viennent du reste de l’Afrique et du monde, notamment de la Guyane, de la Guadeloupe, etc. C’est à cela que servait l’Alliance française de Ziguinchor Incendiée
Il est des jours où tout peut basculer dans les minutes qui suivent. Il est également des scènes de chaos qui peuvent anéantir, en seulement quelques secondes, les investissements planifiés des décennies durant. L’Alliance française de Ziguinchor (Af), qui n’a pas résisté à la furie des jeunes manifestants, a été brûlée en 2023. Elle a été dévastée ! Près de deux ans après l’incendie, cet établissement se bat pour la restauration de son environnement d’antan afin de pouvoir y recevoir son monde habituel.
Lecture, débats d’idées, promotion de la pensée universelle, réception de résidents qui viennent du reste de l’Afrique et du monde, notamment de la Guyane, de la Guadeloupe, etc. C’est à cela que servait l’Alliance française de Ziguinchor. Mais, le 1er juin 2023, tout a basculé. Cet espace a été incendié lors des manifestations politico-judiciaires liées à l’affaire Ousmane Sonko. Cette nuit-là, des jeunes en colère ont lancé des cocktails Molotov dans ce site. Très vite, les flammes déciment tout sur leur passage. L’Alliance s’écroule. Il n’y reste plus rien. La bibliothèque, le matériel informatique, les six salles de cours, la salle de spectacle avec sa jauge de 500 places, l’espace campus France, la médiathèque, le bloc administratif, la salle dédiée aux séances d’incubation, le restaurant … Tout a été emporté par les flammes. Hélas ! Les 4300 m2 sont partis en fumée. La terre de l’Alliance se noircit et change de physionomie. Au lendemain de cet « acte criminel », toutes les activités ont été à l’arrêt. Plus de séance de lecture et de révision pour les élèves et les étudiants, pas d’endroit pour les manifestations culturelles et de productions audiovisuelles… Ce qui a résisté aux flammes, ce sont les arbres au sein desquels l’on contemple des oiseaux qui ne cessent de gazouiller. Ils maintiennent la flore intacte. En revanche, aucun bâtiment n’y est sorti de terre. Tout se fait dans des conteneurs qui servent de bureaux au personnel. À l’Alliance, il faut tout reprendre. Donc, tout est y urgence.
Directrice de l’Alliance française de Ziguinchor depuis septembre 2020, Nathalie Carratié-Faye a eu la malchance de tomber sur plusieurs épisodes malheureux.
« On ne tue pas la parole et la pensée »
D’abord, la Covid-19, ensuite la première manifestation de mars 2021, celle du 15 mai 2023 qui a vu brûler la maison des artistes et enfin les échauffourées de juin 2023 ayant occasionné le chaos. Elle évoque ces tragiques événements avec le cœur meurtri. « Aujourd’hui, nous sommes dans une grande difficulté », pleure Nathalie Carratié-Faye. Ces difficultés dont elle parle ont véritablement commencé le soir du 1er juin 2023. Les images ahurissantes de cet incendie ont très vite fait le tour de la toile. Qui pour arrêter les flammes cette nuit-là ? Personne !
Pour Mme Faye, c’est un dommage collatéral, mais également un « acte criminel » et odieux à la fois. « Tous ces événements ont rendu la programmation et la vie un peu difficiles au sein de l’Alliance. Pourtant, les gens manifestaient de l’autre côté. Ça partait dans tous les sens. Nous avons payé un lourd tribut lors de ces manifestations. Le 1er juin 2023, il n’y avait personne dans la rue. Il n’y avait pas de manifestation. Ce jour-là, des jeunes ont lancé des cocktails Molotov dans l’Alliance. Malheureusement, un des petits espaces contenait des bombonnes de gaz et ça a propulsé le feu », regrette la maîtresse des lieux.
Des jeunes qui arpentaient les rues de la capitale régionale du Sud ont profité des scènes de violence pour s’attaquer à l’Alliance française qui, pourtant, accueille les citoyens du Sénégal et du monde entier. Après cet épisode tragique, l’administration a décidé de s’organiser pour rouvrir les portes de l’Alliance au public. Une phase et une transition difficiles pour la directrice Nathalie Carratié-Faye et tout son personnel. Au mois de septembre 2023, l’Alliance reprend progressivement ses activités. Pour atteindre cet objectif, il a fallu la mobilisation de tous. « Dans un premier temps, nous avons, avec le soutien de tous, procédé au nettoyage de l’Alliance afin d’offrir au public un espace propre. Nous avions des produits inflammables à l’intérieur de l’Alliance et c’était dangereux. Nous nous sommes mobilisés. Parce que, pour nous, on ne tue pas la parole et on ne tue pas aussi la pensée », a-t-elle soutenu.
Les choses bougent. À notre passage à l’Alliance française de Ziguinchor, la semaine dernière, nous y avons trouvé des étudiants de l’Ufr Santé de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Cette après-midi-là, Ibrahima Koné et ses camarades se sont donné rendez-vous dans cet espace pour une réunion préparatoire de leurs journées de consultations gratuites et de don de sang. Pour ce jeune futur médecin, l’Af est un cadre agréable qui a besoin d’être refait.
1,3 milliard de FCfa nécessaire
Détruire ce qui a été construit peut aller très vite. Mais, la reconstruction peut durer une éternité. Pour tout refaire afin de permettre à l’Alliance française de Ziguinchor de retrouver son visage d’antan, il faut mobiliser un budget colossal. D’après la responsable des lieux, l’enveloppe financière tourne autour de 2 millions d’euros, environ 1 milliard 300 millions de FCfa.
Selon Mme Faye, cet investissement vaut le coût. « Cette Alliance est au service des Sénégalais. Ce sont les enfants qui viennent ici pour apprendre. Nous allons tout refaire avec du bioclimatique parce qu’on pratique l’inclusion des personnes vivant avec un handicap. Nous sommes très actifs », déclare Nathalie Carratié-Faye. Pour sa part, le président du Conseil d’administration de l’Af de Ziguinchor, Upahotep Kajor Mendy, indique que la structure qu’il a l’honneur de diriger travaille aux côtés de la Direction pour la reconstruction de l’Af de Ziguinchor qui, soutient-il, va prendre en compte les préoccupations environnementales. Dans le nouveau projet de reconstruction, M. Mendy estime que le patrimoine architectural de la Casamance sera jalousement conservé. « L’Af de Ziguinchor se situe à quelques mètres du lycée Djignabo et beaucoup d’élèves venaient passer du temps dans ce cadre qui appartient à tous les Ziguinchorois et à toutes les populations. L’Af est une institution encrée dans notre patrimoine. Les gens viennent de façon spontanée. Nous sommes là pour combattre la pensée unique », poursuit Upahotep Kajor Mendy.
Dans cette volonté de reconstruire l’Af de Ziguinchor, le président du Conseil d’administration invite les Ziguinchorois et toutes les bonnes volontés à se joindre à eux afin de rendre « plus beau et attrayant cet espace ». De plus, il rappelle que le dîner de gala est une « belle occasion pour réussir le projet de reconstruction ».
Dans cette phase de reconstruction, le ministère français des Affaires étrangères a promis de venir en aide à l’Alliance française de Ziguinchor. Outre ce soutien, le Premier ministre Ousmane Sonko, dit-on, a adressé une correspondance à Mme l’Ambassadrice de France au Sénégal pour lui faire savoir que le gouvernement va apporter son assistance à l’Alliance française de Ziguinchor afin de l’aider à réussir le projet de réhabilitation. « Nous sommes plutôt positifs. Cette maison devient de plus en plus très dynamique. Il y a des étudiants de l’Ufr Santé et des élèves du lycée Djignabo qui passent le plus clair de leur temps au sein de l’Alliance. Nous avons de vraies difficultés de travail. Moi, je n’ai pas de bureau, idem pour le reste de l’équipe. Donc, le besoin est pressant », indique Nathalie Carratié-Faye, invitant les uns et les autres à croire en eux « parce qu’au sein de l’Alliance, nous, nous croyons en nous ».
Un dîner spectacle pour se relancer
Dans une dynamique de recherche de fonds devant servir à la reconstruction totale de l’Alliance française de Ziguinchor, la directrice et son équipe ont concocté plusieurs stratégies. Outre la collecte déjà faite à Dakar, un dîner a été organisé le 15 février 2025 dans les jardins de l’Alliance française de Ziguinchor. Faire de l’Alliance française de Ziguinchor une institution aussi belle qu’une jeune fille. C’est la volonté de la Direction et du Conseil d’administration de cet établissement qui combattent la pensée unique et figée. À l’Alliance, le personnel n’a jamais baissé les bras et tout le monde est maintenu à son poste. Cette énergie intense et cet élan du cœur ont permis de maintenir cette maison du peuple qui, à tout prix, veut se relever ! Mais, ça sera avec l’appui de tous !
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 24 FEVRIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien
JUBB, JUBBAL, JUBBANTI, ET MAINTENANT, AU TOUR DE LA FSF
L'ère post-Senghor s'annonce comme un tournant décisif pour le foot sénégalais, appelant à une rupture avec les vieilles pratiques. Le futur président de la FSF devra incarner les valeurs de probité et de transparence que réclame aujourd'hui la population
Alors que l’actuel président de la Fédération Sénégalaise de Football, Augustin Senghor, vient de faire acte de candidature au conseil de la FIFA et par la même occasion, sans le dire, laisser à d’autre le combat à sa succession, il est déjà temps de s'interroger sur le devenir de cette future présidence.
Il n’est pas question ici de faire le bilan de l’actuelle direction, mais de penser à l'avenir, à l’heure où notre pays prétend légitimement à plus de transparence, d’honnêteté et de compétences.
Il ne fait nul doute, après la récente (r)évolution politique et l’engouement généré par celle-ci au sein de notre peuple, que la FSF ne peut se soustraire au Jubb, jubbal, jubbanti !
Dès lors, que devons nous attendre du prochain président de la FSF ? Quel profil doit-il avoir pour répondre aux attentes des acteurs de football sénégalais, et plus généralement de notre population.
Cette demande de changement implique, de fait, l’obligation de faire table rase de l’ancienne direction. Un sentiment néfaste, accompagné d’un rejet fort pour la prochaine direction pourrait naître si des pensionnaires actuels du Comex venaient à prendre les rênes. Cet éternel recommencement, déjà trop prégnant depuis de nombreuses décennies doit être écarté.
Le futur candidat devra par ailleurs montrer sa probité et aura un devoir moral fondamental vis-à-vis du peuple sénégalais, loin de toute source imaginable de conflit d'intérêt. Aussi, le pouvoir et l’argent ne font souvent pas bon ménage. Le futur président sera élu pour l’intérêt du football et des sénégalais, uniquement ! Et non pour ses intérêts ou son orgueil. Cette droiture envers la justice implique que les candidats qui seront amenés à se déclarer devront montrer patte blanche et ne pas être, d’ores et déjà, empêtrés dans diverses affaires juridiques.
Outre ce respect et cette connaissance du droit, qui sont des prérequis nécessaires pour occuper un poste demandant une connaissance fine des textes juridiques énoncés par la FIFA et la CAF, le futur président devra faire preuve d’ouverture et de transparence à l’égard de tous. Le football sénégalais se compose de diverses strates. Qu’ils soient amateurs, professionnels, jeunes, adultes, hommes ou femmes, chaque acteur de notre football doit se sentir représenté légitimement par son président.
Que les candidats honnêtes, compétents, vierges de tout soupçon et avec la capacité d’apporter un regard neuf se déclare ! Jubb, jubbal, jubbanti !