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DE L’APOTHÈSE THÉORIQUE DE LA MORT DU SYSTÈME À SON RENOUVEAU AU SEIN DE L’ANTISYSTÈME
Prendre en compte les revendications, les alertes, les différentes perceptions et les contributions des acteurs avec qui vous avez cheminé dans la noirceur des incertitudes est une preuve de respect à leur égard
Gouverner, c'est aussi accepter une remise en cause légitime des actions posées. Dans une société où des gens ont engagé leur vie pour changer de régime, il demeure légitime d'interroger l'autorité sur ses choix, sa vision ou ses actions. D’autant plus que, quiconque accepte à présent les mêmes faits et personnes qu’il combattait dans un temps récent, prouve aux yeux de la nation que son engagement pour le changement n’était axé ni sur des idéaux ni sur des principes. Pour reprendre l’expression de Philippe De Leener, « devenir un acteur politique, c’est refuser de devenir ce que l’on combat ». Et, combattre un système, c’est avant tout combattre ceux qui l’incarnent, le défendent et le maintiennent en marche.
Quel que soit le niveau de charisme d’un gouvernant, il n’est jamais infaillible. Il doit toujours se rappeler qu’il n’est rien sans le peuple souverain. Il est d’actes ou de paroles qui transfigurent la réalité dans son essence. Si le fameux système est passé d'un ensemble structurel pour devenir uniquement des règles, comme l'explique le Premier ministre. Nous sommes en droit de nous questionner sur le prix des sacrifices consentis. Était-il nécessaire de mettre la vie de plus d'uns au front de combat juste pour faire muter les normes institutionnelles ? La vérité porte l'étendard de la lumière divine, quelle qu'en soit la force déployée pour la mettre sous silence, elle scintillera.
La vérité est que les règles sont élaborées, maintenues, défendues et manipulées par des humains qui n’ont qu’une rationalité, se maintenir au pouvoir quoique cela coûte à la Nation. Reconduire ces mêmes acteurs qui luttaient pour vous effacer moralement et physiquement sur l’échiquier politique à des postes de responsabilités est une faute non négligeable. Accepter une erreur ne rend point un gouvernant faible mais humble, car toute tentative de légitimation mène à la dissonance qui peut souvent conduire à la condescendance et au mépris des gouvernés. Et quand la dissonance s'installe, on cherche les moyens pour la justifier, quitte à faire des gymnastiques intellectuelles afin de nier l'évidence. Mais, la réalité est factuelle, le pouvoir a ses ombres que les spectacles en live n'élucident pas.
Le gouvernement, de son slogan Jub Jubal Jubanti, a choisi une gestion basée sur la clarté et l’inclusion de tous les citoyens. De ce fait, l’univers politique paraît plus ouvert au regard des gouvernés ; le pouvoir perd une part du mystère qui tenait à sa nature de monde caché et secret. Il ne l’est sans doute pas moins, mais ses apparences chaque jour manifestées provoquent une chute de curiosité et un désenchantement. Ce qui laisse comprendre que dans l’imaginaire des gouvernés, ils ne sont pas les décideurs mais des acteurs participants à la régulation de l’ordre politique.
La minimisation des frustrations légitimes conduit souvent à la protestation populaire. Prendre en compte les revendications, les alertes, les différentes perceptions et les contributions des acteurs avec qui vous avez cheminé dans la noirceur des incertitudes est une preuve de respect à leur égard. Chaque vision déclinée par ce nouveau gouvernement sera analysée par l'opinion publique qui n'a ménagé aucun effort pour lui emboîter le pas dans les moments d'embarras. L'écoute est un art en politique qui s'avère être bénéfique pour la bonne marche de la société.
LE CDEPS DÉNONCE LES ENTORSES DANS LA NOMINATION DES MEMBRES DU CNRA
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal dénonce de graves irrégularités, remettant en question l’indépendance de cet organe régulateur.
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a vivement critiqué les récentes nominations au sein du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA).
Dans un communiqué publié ce jour, le CDEPS dénonce de graves irrégularités dans ce processus, mettant en péril l’indépendance de cet organisme régulateur.
Selon le CDEPS, le décret portant nomination des membres du CNRA, signé le 11 décembre dernier, comporte plusieurs anomalies notamment « l’atteinte à la compétence du Président de la République , le non-respect de la durée du mandat, le manque d’indépendance ».
Le CDEPS rappelle que la nomination des membres du CNRA relève de la seule compétence du Président et non du ministre de la Communication.
Un climat de tension grandissant dans le secteur des médias
Il souligne également que le mandat des membres du CNRA est de six ans, non renouvelable et non révocable, a-t-il déclaré jugeant ces nouvelles nominations illégales.
Selon Mamadou Ibra Kane, le CNRA est censé être une autorité indépendante or les nouveaux membres ne répondent pas à ce critère, notamment en termes d’affiliation politique.
Par ailleurs, le CDEPS dénonce une série d’atteintes à la liberté de la presse depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Le communiqué souligne que ces agissements mettent en péril la stabilité du Sénégal, les médias ayant un rôle crucial à jouer dans la vie démocratique du pays et appelle les autorités à respecter la loi et à garantir un environnement propice à l’exercice du journalisme.
Les médias sénégalais demandent plus de garanties
En outre, il demande une plus grande transparence dans les processus de nomination au sein des organes de régulation.
Le CDEPS appelle également à la mise en place d’une Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle (HARCA), conformément aux textes en vigueur.
Cette nouvelle instance devrait garantir une meilleure indépendance et une plus grande représentativité de tous les acteurs du secteur.
Il dénonce également une nouvelle atteinte à la liberté de la presse au Sénégal.
L’OPPOSITION DOS AU MUR, SE RÉAJUSTER OU PÉRIR
Après la dissolution de la coalition Benno Bokk Yaakaar, les partis historiques de gauche comme le PS, l’AFP, la LD et le PIT se retrouvent face à un défi majeur : se réinventer pour éviter de sombrer dans l'oubli politique.
Au sortir d’élections législatives désastreuses pour les partis de gauche, l’heure de l’introspection est arrivée. Avec la fin brutale de la coalition Benno Bokk Yaakaar et n’ayant plus de filet protecteur, le PS, l’AFP, la LD, le PIT… doivent reprendre leur destin en mains.
Le Parti socialiste a ce destin bien singulier que deux fois de suite, il s’est retrouvé face aux dures réalités de la perte du pouvoir. La première fois directement avec la chute du PS en 2000, après 40 ans de règne sans partage. La seconde fois, de façon indirecte, puisque le Parti socialiste est cette fois acteur en tant qu’allié. Mais un des alliés les plus stratégiques et sans doute le mieux considéré par le président Macky Sall.
Ce n’est sans doute pas pour rien que l’essentiel des ténors de ce parti s’est retrouvé à des postures importantes du gouvernement, directions et institutions majeures. Par exemple, Serigne Mbaye Thiam a battu le record de longévité politique en étant le seul à rester ministre du début à la fin du magistère de Macky Sall. Alors qu’Alioune Ndoye a géré des portefeuilles stratégiques comme les Pêches et l’Économie maritime, en plus d’être maire de Dakar-Plateau. Figure emblématique du Parti socialiste, Aminata Mbengue Ndiaye a elle aussi fait l’expérience gouvernementale dès 2012 comme ministre de l’Élevage avant d’atterrir au Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), en novembre 2019. Même après le décès d’Ousmane Tanor Dieng, quelques mois seulement après la réélection pour un second mandat de Macky Sall à la tête de l’État, le PS reste au premier plan du régime.
Mais une situation nouvelle se présente avec la chute de Macky Sall et la dissolution de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) qui s’en est suivie, bien logiquement. Une douche froide.
La malédiction n’est pas que verte. Les formations politiques classiques qui ont récolté, malgré les coalitions, des scores honteux lors des dernières Législatives, ont bien intérêt à se secouer, si elles ne veulent pas simplement disparaître de la scène politique sénégalaise. Il ne s’agit sans doute pas de singer les méthodes de Pastef. Très rarement l’histoire se répète en politique. L’originalité du Parti socialiste, de l’Alliance des forces de progrès, du Parti de l’indépendance et du travail, de la Ligue démocratique, etc., formations qui ont assurément marqué leur époque, a toujours consisté dans leur capacité à se renouveler, à se refaire sur la base d’une analyse concrète de la réalité.
‘’Que toute la gauche réunie ne puisse même pas avoir un député à l’Assemblée nationale est grave. Cette seule situation devrait créer un électrochoc’’, estime un membre de la défunte coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY).
Si l’ancienne présidente régionale des femmes du Parti socialiste, Rokhaya Camara, a pu être élue députée, c’est sous la bannière de la liste Jamm ak Jarin qu’elle a pu passer à travers les mailles de la nasse.
Il faut dire que les contestations n’ont pas manqué au sein de ces formations politiques dans les choix idéologiques et stratégiques, lorsque la rue a commencé à chauffer et que Pastef a pris son envol. Mais les concepts érodés de ‘’discipline’’ ou de ‘’ligne’’ du parti ont empêché aux directions de ces partis d’apprécier à sa juste dimension l’ampleur de la cassure entre la classe politique et les masses populaires, plus particulièrement avec la frange jeune.
Il s’y ajoute que le mépris ou l’ignorance des nouveaux outils de communication ont créé un isolement systémique de la vieille classe politique engluée dans des erreurs d’appréciation en chaîne. ‘’Nous avons passé plus de temps à essayer de contenir les problèmes que certains camarades nous posaient de l’intérieur qu’à apprécier correctement la situation politique’’, confie-t-on, à bas verbe.
C’est dire que l’opposition, pour ce qui en reste encore, devra faire le dur exercice d’une remise en cause profonde, sans aucun esprit de complaisance, loin de la bonne vieille politique de l’autruche. Si tant est qu’elle tienne encore à exister.
SONKO RÉPOND SÈCHEMENT À MACRON SUR LE DÉPART DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES
Le Premier ministre conteste l'affirmation selon laquelle le départ des bases françaises aurait fait l'objet de négociations préalables. "La France n'a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l'Afrique sa sécurité et sa souveraineté", tranche-t-il
(SenePlus) - Dans une déclaration cinglante ce lundi 6 janvier 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a vivement réagi aux propos tenus par le président français Emmanuel Macron lors de la conférence annuelle des ambassadeurs à l'Élysée, concernant le retrait des bases militaires françaises d'Afrique.
Le chef du gouvernement a particulièrement contesté l'affirmation du président Macron selon laquelle le départ des bases françaises aurait fait l'objet de négociations préalables avec les pays africains concernés. "Dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée", a déclaré Ousmane Sonko, ajoutant qu'"aucune discussion ou négociation n'a eu lieu à ce jour".
Le Premier ministre a tenu à réaffirmer que la décision de faire partir les bases militaires françaises "découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain", rejetant ainsi la version du président français qui avait suggéré avoir "consenti la primeur de l'annonce à ces pays africains" par "simple commodité et par politesse".
La réponse de Sonko s'est faite particulièrement acerbe lorsqu'il a abordé la déclaration de Macron affirmant "qu'aucun pays africain ne serait aujourd'hui souverain, si la France ne s'était déployée". Le Premier ministre sénégalais a réfuté cette vision, soulignant que "la France n'a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l'Afrique sa sécurité et sa souveraineté". Il a notamment cité l'exemple de l'intervention française en Libye, qui selon lui, a "contribué à déstabiliser certains pays africains [...] avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel".
Dans une conclusion particulièrement mordante, le Premier ministre a rappelé le rôle crucial des soldats africains dans la libération de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. "Si les soldats Africains, quelque fois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s'étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd'hui encore, Allemande", a-t-il déclaré.
Cette passe d'armes entre les dirigeants français et sénégalais intervient dans un contexte de redéfinition des relations franco-africaines, marqué par une volonté croissante d'autonomie des États africains dans la gestion de leur sécurité et de leur souveraineté.
HAUSSE DES PRIX DU SUCRE ET DE L'HUILE
La Fédération nationale des boutiques pour la modernisation (Fnbm) a alerté sur la hausse soudaine de ces denrées, provoquant la colère des consommateurs, tandis que les boutiquiers cherchent à l’expliquer.
La Fédération nationale des boutiques pour la modernisation (Fnbm) à travers un communiqué de presse, a informé l’opinion sur la hausse préoccupante des prix du sucre et de l’huile sur le marché. Cette hausse subite fait gronder de colère les consommateurs, tandis que les boutiquiers tentent de la justifier.
Il est 8 heures à Nord Foire. Les activités de la vie quotidienne reprennent timidement. Les habitants sortent progressivement de chez eux. Un vent léger caresse les façades des maisons de ce quartier aisé de Dakar. Dans une ruelle cahoteuse, une dame, rondouillarde, avance d’un pas lent, mais assuré. La mine souriante, Halima Sow vient de quitter la boutique située au coin de ce sentier ombragé en ce début de journée. Elle tient deux baguettes de pain enveloppées dans du papier journal. En dépit de sa bonne mine, la mère de famille est, depuis quelque temps, préoccupée par la hausse du prix de certaines denrées alimentaires, en l’occurrence le sucre et l’huile. Prise de court par cette nouvelle hausse, Halima exprime, sans sourciller, son amertume. « Je suis assez surprise de constater une telle hausse de la part du boutiquier. Le gouvernement avait, pourtant, bien fixé les prix des denrées alimentaires. Je ne sais pas pourquoi il y a une hausse soudaine », s’interroge, d’un air pantois, la mère de famille, la tête couverte d’un voile de couleur vive, avec des lunettes en équilibre sur les narines.
Les boutiquiers accusent les grossistes
À peine le seuil de la porte franchi, nous croisons des clients qui ont investi la boutique, donnant l’impression d’être dans un capharnaüm. L’entrée, jouxtée par des sacs de pommes de terre et d’oignons, rend l’accès difficile. Les murmures feutrés rythment l’ambiance de ce commerce. Une odeur particulière empeste l’air. Derrière le comptoir, Mouhamed Diallo, le tenancier tartine du chocolat sur une tranche de pain. Il reconnaît, d’emblée, la hausse des prix du sucre et de l’huile durant ces derniers temps, et il tente de donner des explications. À l’en croire, chacun voit midi à sa porte dans cette situation. Face à la hausse des prix des grossistes, les détaillants, soutient-il, se retrouvent dans l’obligation d’ajuster leurs tarifs. « Je suis obligé de répercuter cette augmentation sur mes produits », explique-t-il, avec un débit rapide. Ainsi, le litre d’huile, qui coûtait auparavant 1.000 FCfa, est désormais vendu avec 100 FCfa de plus. « Le kilogramme de sucre, lui, est maintenu à 600 FCfa, mais il y a une hausse de 100 FCfa », informe Mouhamed Diallo, débordé par la clientèle.
Alléger ce fardeau
À quelques encablures de la boutique, une autre femme balaie les feuilles et quelques détritus qui s’étaient accumulés devant sa maison. Chaque coup de balai semble rythmé par ses pas, créant ainsi une sorte de danse métronomique. L’air résigné, Aminata Guèye se dit exaspérée par la constante augmentation des prix des denrées alimentaires. Pour cette mère de famille, remplir le panier de la ménagère est devenu un véritable casse-tête. « Les hausses des prix des produits de première nécessité sont incessantes, et cela nous met, nous les mères de famille, dans une situation très difficile. Nous sommes obligées d’adapter constamment notre budget pour pouvoir acheter l’essentiel », confie-t-elle, les yeux mi-clos pour se protéger de la poussière soulevée par le vent. De plus, la mère de famille lance un appel aux autorités compétentes pour qu’elles interviennent afin de remédier à cette situation. « La vie est devenue très chère au Sénégal. Nous espérons que le gouvernement pourra nous aider à alléger ce fardeau financier », souhaite Aminata Guèye. Nous quittons le quartier Nord Foire pour nous rendre aux Parcelles Assainies. L’ambiance y est plus animée.
Les rues grouillent de monde et une atmosphère festive y règne. Dans l’une des boutiques de la place, nous trouvons Ibrahima. Le boutiquier, très placide, écoute de la musique diffusée par une radio solidement accrochée au-dessus d’une fenêtre grillagée. Contrairement aux autres boutiquiers rencontrés, Ibrahima fait figure d’exception, car il n’a pas encore revu à la hausse les prix du sucre et de l’huile. « Je n’ai pas augmenté les prix de ces produits pour le moment, car je les ai achetés à un prix raisonnable. Mais si les prochains achats me coûtent plus cher, je serais contraint de répercuter cette hausse sur mes prix de vente », explique-t-il. Il ajoute qu’il aurait pu suivre cette nouvelle tendance, mais qu’il a préféré préserver sa clientèle. « Beaucoup de clients pensent, à tort, que les boutiquiers sont responsables des hausses. En réalité, nous sommes contraints de suivre les prix imposés par les grossistes. Par exemple, j’achète un sac de sucre 28.850 FCfa pour revendre à 600 FCfa le kilogramme.
Au final, je ne gagne que 1.150 FCfa sur ce sac », explique Ibrahima d’une voix empreinte de sérénité. Notre discussion est interrompue par l’arrivée d’une cliente habituée, Sokhna Ndiaye. Légèrement voûtée, les poings sur les hanches, elle parcourt du regard les étagères surchargées de produits. Venue chercher des condiments pour préparer le déjeuner, elle est stupéfaite en apprenant cette « saugrenue » hausse des prix de certaines denrées. La grâce renfrognée, elle estime qu’il faudrait une intervention ferme du gouvernement pour réguler durablement ces prix homologués. Montrant du doigt une affiche indiquant les prix du gaz, du riz et d’autres produits, elle s’exclame : « c’est inadmissible d’apprendre chaque matin une nouvelle hausse des prix des denrées alimentaires. Il faut un contrôle permanent et des sanctions pour ceux qui ne respectent pas la réglementation ».
« Identifier les véritables raisons de la hausse des prix »
Selon le président de l’Union nationale des boutiquiers du Sénégal, Oumar Diallo, des produits comme le sucre et l’huile connaissent une hausse inquiétante actuellement sur le marché. À l’en croire, le sac de sucre est vendu, aujourd’hui, à 29.750 FCfa alors que le prix homologué est à 28.850 FCfa. « Il est impossible de vendre le kilogramme de sucre à 600 FCfa, car nous ne pouvons pas vendre à perte tout en supportant les frais liés au transport », dit-il. Pour l’huile, la bouteille de 20 litres est vendue à 21.500 FCfa, voire 22.500 FCfa, au lieu de 19.500 FCfa. « Toutes les catégories d’huile ont connu une hausse », explique Oumar Diallo. À l’en croire, la récurrence des cas de hausse pour ces denrées doit pousser à de véritables réflexions. « La question à se poser est pourquoi, à chaque période, nous vivons une situation pareille avec des pénuries et une hausse des prix. Il faut de profonds échanges entre l’État et tous les acteurs pour identifier les véritables raisons, d’autant plus que le Ramadan et la Korité approchent et les besoins vont augmenter », propose M. Diallo.
LE MMA, NOUVEAU TREMPLIN POUR LES LUTTEURS SÉNÉGALAIS
Les arts martiaux mixtes s’imposent progressivement, captivant les lutteurs en quête de nouveaux défis et de renommée internationale.
Les arts martiaux mixtes, souvent désignés sous l’acronyme anglais Mma (Mixed martial arts), sont en pleine conquête planétaire, et le Sénégal n’y fait pas exception. Ce sport de combat, qui combine plusieurs autres disciplines, est en train de faire une percée dans l’arène sénégalaise, poussant de nombreux lutteurs à tenter une transition vers l’octogone (cage de huit côtés où se tiennent les combats). Grâce à leur détermination et à leur ténacité, des ambassadeurs comme Bombardier, Siteu, « Reug Reug » et Tafisr Bâ font briller le Sénégal sur la scène internationale.
Au Sénégal, la lutte demeure une tradition bien ancrée. Elle déchaîne les passions, fait battre les cœurs des hommes comme des femmes, des petits comme des grands. Discipline de référence, omniprésente dans le temps et dans l’espace, elle est considérée par des milliers de jeunes comme un tremplin pour un avenir meilleur. Chaque week-end et même pendant certains jours de la semaine, l’arène vibre au rythme des exploits des lutteurs de tout ordre ; l’honneur suprême étant d’être couronné «Roi des arènes».
Mais ces dernières années, le Mixed martial arts ou Mma, anciennement appelé « Free fight », a gagné en popularité, tant aux niveaux amateur que professionnel. Cette discipline, qui combine différents types d’arts martiaux comme le jiu-jitsu, la boxe anglaise ou thaïe, attire aujourd’hui de nombreux lutteurs désireux de se faire un nom. Et des gains. Avec de dignes représentants, le Sénégal brille dans le monde du Mma qui ne fait pourtant pas partie de sa tradition sportive. Aujourd’hui, le pays peut aussi se targuer d’avoir un fils pionnier de ce sport aussi exigeant que passionnant en France, dont il est l’un des acteurs principaux de la légalisation du Mma en 2020. Né au Sénégal d’un père béninois, Bertrand Amoussou a été multiple champion de France de judo et quatre fois champion du monde de ju-jitsu fighting.
Président de la commission française de Mma (Cfmma), il a aussi été à la tête de la Fédération internationale d’arts martiaux mixtes (Immaf) de 2013 à 2015. La naissance du Mma professionnel au Sénégal est actée le samedi 5 mai 2018, avec le combat ayant opposé deux fils du pays, Bombardier et Rocky Balboa, à l’Arena de Genève (Suisse). Le duel a duré quelques secondes. Le B52 de Mbour a malmené son adversaire avant de le mettre K.O. Bien après lui, Siteu a, lui aussi, pris d’assaut le monde du Mma pour combler ses saisons blanches dans l’arène. Son agent américain, Legacy, l’avait testé face à Santos Holmes, le 4 juin 2019, en Californie (États-Unis). À cette occasion, « Yalmine » avait, sans difficulté, plié son adversaire. Après ce premier test réussi, Siteu a confirmé, le 28 septembre 2019, face à Carl Culpepper lors d’un choc organisé par Soboba Sports Complex, dans le cadre du World Heavyweight Championship. Cependant, le phénomène de Lansar a raté, en janvier 2022, son troisième combat face à Jakori Savage. Depuis ce revers, l’enfant de Diamaguène semble avoir tourné le dos au Mma. ;
TAFSIR BA, « REUG REUG», TAPHA TINE… DES VALEURS SÛRES DU MMA SÉNÉGALAIS
Dans l’univers impitoyable du Mma, décrocher un titre est loin d’être une mince affaire. Il faut faire ses preuves, et le chemin qui y mène est parfois parsemé d’embûches. Les débuts de « Reug Reug », Oumar Kane de son vrai nom, à la One Championship, remontent au 22 janvier 2021 à Singapour. Il y a hissé très haut le drapeau national. Trois années plus tard, en novembre 2024, à Bangkok, en Thaïlande, l’enfant de Thiaroye-sur-Mer a réalisé un grand exploit en dominant le Russe Anatoly Malykhin, champion invaincu aux 10 victoires par K.O. et classé dixième meilleur combattant de Mma poids lourds, toutes organisations confondues. Un succès qui a permis au combattant sénégalais de remporter le titre mondial des poids lourds One heavyweight. L’exploit lui a valu d’être élevé par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le 24 décembre 2024, en même temps que Mouhamed Tafsir Bâ, au rang de Chevalier de l’Ordre du mérite. Ce titre, qui est la marque indélébile de sa bravoure et de sa maîtrise de cet art de combat, lui ouvre de nombreuses portes, aussi bien en termes de notoriété que d’opportunités de carrière. Certains observateurs sont même convaincus que « Reug Reug » pourrait bientôt intégrer les grandes ligues comme l’Ultimate fighting championship (Ufc), la Professional fighting league (Pfl). Ce qui devrait augmenter sa valeur marchande et lui permettre de brasser des montants colossaux.
Outre « Reug Reug », Tafsir Bâ qui pratique la boxe anglaise, la boxe sanda (en amateur), le Mma et le kickboxing, est aussi en train de tracer sa voie. Athlète pétri de qualités, il fait partie des meilleurs dans les arts martiaux. En septembre dernier, il a été sacré champion du monde en kickboxing dans la catégorie des moins de 91 kg, après sa victoire sur l’Ouzbek, Murodbek Azimov. En Mma, il a signé, le samedi 30 novembre 2024, à Abidjan (Côte d’Ivoire), son deuxième succès en autant de combats, face au Nigérian Amao Sodik. Pour leurs grands débuts dans le Mixed martial art (Mma), quatre espoirs de la lutte ont été engagés par Éric Favre Nation Mma, le 30 novembre 2024, en Côte d’Ivoire. Serigne Ndiaye II avait dompté le Camerounais Fofé Thioffo Pierre-Eric dit Billy Black, tandis que Ada Fass avait pris le meilleur sur l’Ivoirien Dominique Dago.
Par contre, Alboury et Petit Lô avaient, malheureusement, échoué face respectivement à Koné Kassoum et Israël Mano. Quant à Malick Niang, Blindé, Thiatou Yoff, Call de Jap, motivés par Bombardier et surtout par « Reug Reug », ils restent des valeurs sûres du Mma et pourraient valoir au Sénégal beaucoup de satisfaction avec un bon encadrement. Le chef de file de l’écurie Baol Mbollo, Tapha Tine, a, lui aussi, de solides arguments pour réussir dans cette discipline. Seulement, le « Géant » du Baol, à presque 40 ans, pourrait éprouver des difficultés pour intégrer les prestigieuses ligues. Son baptême du feu est prévu le 1er février 2025, à Lomé (Togo), contre le Thaïlandais Benz. Depuis que le chemin a été défriché par Bombardier, beaucoup de lutteurs ont cédé aux sirènes du Mma qui offre de belles perspectives et s’accompagne parfois de revenus élevés. Son système de rémunération permet à certains combattants expérimentés d’amasser de rondelettes sommes au cours de leur carrière.
ENGOUEMENT DES LUTTEURS POUR LE MMA
Lorsqu’il croisait Balboa en 2018, le B52 était « Roi des arènes ». Son cachet était très loin de ce qu’il gagnait dans ce sport qu’il découvrait à peine. « Je dis souvent à mes frères lutteurs qu’on ne peut débuter une carrière de Mma et vouloir gagner tout de suite beaucoup de millions. Il faut faire ses preuves et intégrer les plus grandes ligues pour prétendre à de gros émoluments », relativise le lutteur à la retraite. L’engouement est réel ; même si la transition vers l’octogone n’est pas souvent aussi évidente. Pour Maître Dame Seck, expert sénégalais du Mma, l’appât du gain explique la ruée des lutteurs vers ce sport.
Pour espérer décrocher le jackpot, note-t-il, il faut trimer et gravir les échelons. « Comme dans le milieu de la lutte, il faut passer par les « mbapatt », faire ses preuves et réaliser des exploits avant de prétendre à de gros cachets », explique-t-il. Les lutteurs qui ont fait leur entrée dans le Mma, précise-t-il, sont déjà des professionnels. Ainsi, relève Maître Seck, « ils peuvent facilement avoir des gains importants, mais la route est très longue ». Pour sa part, Bertrand Amoussou est d’avis qu’il est très difficile de vivre du Mma si l’on ne figure pas dans le Top 10 ou 15 mondial. Il assure que l’Ufc (Ultimate fight championship) est la ligue qui peut garantir au combattant de vivre correctement du Mma, à condition qu’il soit parmi les meilleurs. « Il y a aussi la Professional fighting league (Pfl) qui permet à ses champions comme Francis Ngannou de tirer leur épingle du jeu », précise-t-il. Plus connu sous le surnom de Pape Sène, Lamine Sène, surnommé « Black Rock » (Roc Noir) dans le milieu du Mma, est d’avis que le succès du Mma dépend de l’organisation avec laquelle le combattant est lié.
EN ATTENDANT LA LÉGALISATION
Avec un intérêt croissant des lutteurs pour le Mma, le Sénégal veut s’affirmer comme un carrefour du Mma. Cependant, en l’absence de fédération agréée, il est difficile de dire avec exactitude le nombre de pratiquants et de clubs qui existent au Sénégal. Maître Dame Seck informe qu’avant l’arrêt de leurs activités en 2020, la discipline était très dynamique au Sénégal. « J’ai beaucoup de clubs de taekwondo, ainsi que des clubs de Apkido qui sont tous dirigés par mes élèves partout dans le pays. Dans tous ces clubs, j’avais demandé qu’on crée une session Mma », explique l’expert sénégalais. C’est ce qui explique, à son avis, le foisonnement de clubs à Ziguinchor, Fatick, Kaolack, Saint-Louis… « Plus de 25 clubs de Mma, avec plus de 500 compétiteurs, pratiquaient le Mma dans toutes les catégories », précise-t-il. Malgré l’engouement suscité par la discipline qui est en train de conquérir le cœur des Sénégalais, sa légalisation se fait toujours attendre.
Le ministère des Sports tarde encore à autoriser sa pratique. « Nous avons de très grands combattants, malheureusement, on interdit la pratique de ce sport chez nous. Et le fait qu’on soit parti organiser un événement de Mma en Côte d’Ivoire en y amenant nos grands champions est une défaite pour notre pays », déplore Bombardier. Portée sur les fonts baptismaux en 2016, l’Association «Mma Sénégal» organisait régulièrement des combats amateurs, selon Maître Dame Seck, mentor de cette structure. « C’est en début 2020 que le ministère des Sports nous a demandé de surseoir à nos activités, le temps de voir la meilleure organisation à adopter pour le Mma, c’est-à-dire soit une fédération soit un Cnp », informe-t-il.
Le triomphe de « Reug Reug » en Thaïlande en novembre dernier, explique-t-il, a davantage mis en lumière ce sport de combat. « Nous avons relancé le ministère des Sports qui est actuellement dans les dispositions pour reconnaître le Mma. Il y a un cahier des charges qui nous a été remis et nous l’avons déjà rempli », rassure ce pionnier des arts martiaux au Sénégal. Maître Dame Seck demeure convaincu qu’en janvier 2025, « l’Association Mma Sénégal » sera enregistrée pour aboutir à la mise sur pied d’un Comité national provisoire (Cnp) de Mma. Pour sa part, Insa Diop, ancien pratiquant et actuel entraîneur de Mma, soutient que leur association a aussi déposé un dossier pour la pratique du Mma amateur. Du côté du Comité national de gestion (Cng) de la lutte, la Direction administrative et technique nous apprend qu’elle avait déposé un document au ministère des Sports pour faire en sorte que la lutte devienne une Fédération de lutte et disciplines associées où le Mma sera intégré. Cependant, le président de l’instance dirigeante de la lutte, Malick Ngom, reste prudent à ce sujet. Il affirme qu’ils vont continuer la réflexion par rapport à cette problématique du Mma au Sénégal.
LES AMBITIONS D’UNE NOUVELLE LIGUE 100% AFRICAINE
Si la lutte traditionnelle reste une préférence sportive locale, le Mma propose un défi physique supplémentaire. Ainsi, pour promouvoir les talents sportifs locaux et internationaux, le Français Éric Favre a lancé, en octobre 2024, à Dakar, la ligue Éric Favre Nation Mma. Cette nouvelle structure s’est assigné comme objectif d’offrir aux combattants une opportunité de mettre à l’épreuve leurs compétences en lutte, boxe, jiu-jitsu, entre autres arts martiaux. Éric Favre affirme que « cette organisation est la première Ligue de Mma 100% africaine ; une plateforme dédiée à la promotion des arts martiaux mixtes sur le continent africain ». En fusionnant passion, talent et diversité culturelle, affirme-t-il, cette ligue vise à propulser les athlètes africains sur la scène internationale tout en célébrant l’héritage sportif du continent. Et il invite tous les sportifs à les rejoindre dans cette aventure pour faire trembler rings et octogones d’Afrique et du monde entier.
MALI, DES JIHADISTES ANNONCENT LE DÉCÈS DE THIERNO AMADOU HADY TALL
Dans un message audio attribué à Amadou Koufa, leader du GSIM, il est indiqué que le chef religieux enlevé fin décembre a succombé à ses blessures lors de son transfert.
Un influent chef musulman malien prêchant la modération est décédé à la suite de son enlèvement par des jihadistes fin décembre, indique un message audio attribué à un des principaux chefs jihadistes et circulant sur les réseaux sociaux lundi.
Thierno Amadou Hady Tall avait été victime près de la frontière mauritanienne d'un kidnapping imputé au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim suivant l'acronyme arabe), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda. Il a succombé après le rapt au cours de son transfert vers un lieu où il devait être interrogé, dit un enregistrement sonore attribué à Amadou Koufa, un des chefs du Jnim.
Un membre de la famille, s'exprimant auprès de l'AFP sous le couvert de l'anonymat pour sa sécurité, a jugé "crédible" l'annonce de sa mort. Thierno Amadou Hady Tall avait été blessé au cours du rapt alors qu'il revenait dans un convoi de voitures d'une rencontre religieuse, a-t-il rapporté.
Le Jnim, partisan d'une application littérale rigoriste de l'islam, accusait Thierno Amadou Hady Tall de traiter avec l’État malien, que combattent les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique.
Thierno Amadou Hady Tall était le khalife général de la Tijâniya, l'un des principaux courants du soufisme en Afrique de l'Ouest, et prêchait la non-violence.
ME EL HADJI DIOUF EXIGE LA LUMIÈRE SUR LA MORT DE BASSIROU DIOP EN DÉTENTION
L’avocat dénonce des zones d’ombre et appelle les organisations internationales et de défense des droits humains à s’impliquer pour faire éclater la vérité.
L’avocat Me El Hadji a continué, lundi, à réclamer la lumière sur la mort en détention de Bassirou Diop, un des préposés à la sécurité de la coalition Sam Sa Kaddu lors des élections législatives du 17 novembre.
‘’Nous déplorons cette mort enregistrée parmi nos clients et nous demandons aux instances internationales et organisation des droits de l’homme de la dénoncer’’, a-t-il déclaré à des journalistes après l’annonce du verdict des 80 préposés à la sécurité de la coalition Sam Sama Kadu ce lundi.
Bassirou Diop un des inculpés pour des faits de violences sur des marchands est décédé en prison ‘’d’une mort naturelle’’ le 7 décembre selon une source officielle.
Le tribunal de Grande instance, dans son délibéré a déclaré l’action publique éteinte pour son cas. ‘’Bassirou Diop a des droits, c’est un être humain et il est mort en détention’’, a martelé son avocat qui veut que cette mort soit élucidée.
Selon Me. Diouf, »le certificat de genre de mort parle de contusion au niveau de la tempe droite, la question étant de savoir ce qui est à l’origine de cette contusion ».
L’autopsie ne conclut pas à une mort naturelle mais évoque des problèmes cardiaques, a-t-il dit en soulignant qu’un sujet cardiaque peut mourir d’une crise cardiaque s’il reçoit un coup.
Me Diouf a affiché sa volonté d’interjeter appel estimant que ses clients n’ont rien fait de si grave pour mériter une condamnation.
Le tribunal de grande instance de Saint-Louis (nord) a condamné à trois ans de prison ferme trois membres de la sécurité de la coalition « Samm Sa Kaddu », poursuivis pour des actes de violence sur des marchands.
La juridiction a prononcé également d’autres peines allant de deux ans, dont six mois ferme, à trois ans, assortis de deux ans ferme, à l’encontre de certains des prévenus dans cette affaire qui remonte à la campagne électorale des législatives du 17 novembre dernier. D’autres mis en cause ont été relaxés.
Au titre des dommages et intérêts, les parties civiles recevront des sommes allant de 50 000 à 500 000 francs CFA.
Les faits pour lesquels les prévenus ont comparu remontent au 11 novembre dernier. Ce jour-là, des heurts avaient éclaté entre des marchands ambulants de Sor, un quartier de Saint-Louis, et la garde rapprochée de la coalition « Samm Sa Kaddu ».
Ces échauffourées se sont produites alors qu’une caravane de cette coalition de l’opposition sillonnait les rues de ce quartier, à quelque jours du scrutin des législatives du 17 novembre