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28 août 2025
EXPLOSIF COTE D’IVOIRE –SENEGAL
Éléphanteaux contre Lionceaux ! Côte d’Ivoire face au Sénégal ! La meilleure attaque face à la meilleure défense. Un champion en titre contre une sélection surprise.
Éléphanteaux contre Lionceaux ! Côte d’Ivoire face au Sénégal ! La meilleure attaque face à la meilleure défense. Un champion en titre contre une sélection surprise. Absolument tout oppose les jeunes cadets sénégalais qui affrontent ce vendredi 11 avril, à partir de 16 heures, leurs homologues ivoiriens pour un ticket en demies. Une belle affiche de finale. Explosif !
Les Lionceaux du Sénégal, tenants du titre, vont tenter de conserver leur trophée en affrontant les Éléphanteaux de la Côte d’Ivoire, flamboyants en phase de poule, lors des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) des moins de 17 ans, qui se joue actuellement au Maroc. Deuxième de la poule C, derrière la Tunisie, l’équipe nationale du Sénégal des moins de 17 ans, qui compte deux victoires et un match nul, va faire face à celle de la Côte d’Ivoire, une des surprises de cette compétition. Meilleure attaque du tournoi, la Côte d’Ivoire compte dans son effectif l’actuel meilleur buteur de la compétition, Alynho Haidara, auteur de 6 buts en 3 matchs.
Les Ivoiriens auront en face deux une défense sénégalaise qui n’a pas encore encaissé le moindre but.
L’entraîneur ivoirien, Bassiriki Diabaté, trouve que ‘’jouer le tenant du titre est stimulant et très intéressant, dans la mesure où on a une opportunité d’affronter un mondialiste’’.
‘’Après son sacre [en 2023], le Sénégal a représenté l’Afrique au Mondial. Le Sénégal est, pour moi, l’une des meilleures équipes de cette compétition. Elle est assez structurée, avec de très bons joueurs. C’est pour nous, une occasion aussi d’essayer d’élever notre niveau de jeu face à une très belle équipe’’, a analysé le sélectionneur des Éléphanteaux.
Selon lui, son équipe a atteint l’objectif fixé par la Fédération ivoirienne de football (FIF), en se qualifiant au Mondial, qui aura lieu du 3 au 27 novembre 2025, au Qatar.
‘’Pour nous, l’objectif majeur, c’était surtout ça. L’objectif atteint, tout ce qui arrive aujourd’hui est du bonus. Et jouer le tenant du titre est, pour moi, le plus gros bonus. C’est une très belle équipe que nous avons vu évoluer. Pour nous, l’opportunité même de jouer le tenant du titre vaut son pesant d’or. Au-delà de tout enjeu, au-delà de tout objectif, ce match seul nous suffit’’, a déclaré M. Diabaté.
Pour sa part, l’entraîneur des Lionceaux, Pape Ibrahima Faye (PIF), a indiqué que cela reste un match de football, quel que soit le niveau.
Je respecte ce sport. Je respecte chaque rencontre. Peu importe le nom de l’adversaire. C’est avant tout une activité sportive’’, a dit le technicien sénégalais.
Concernant l’équipe de la Côte d’Ivoire, qui avait éliminé, en quarts de finale, celle du Sénégal en seniors lors de la CAN 2024, PIF affirme qu’il a déjà oublié cette histoire.
‘’Non, je ne dors pas sur l’histoire. Ce n’est pas le même contexte, ni les mêmes jours, ni les mêmes enjeux. Pour nous, ça peut évoquer un fait marquant mais aujourd’hui, c’est une autre réalité. On affronte la Côte d’Ivoire, mais on aurait aussi bien pu jouer contre la Zambie ou un autre pays. On est là pour affronter tout le monde, sans aucune fixation sur une nation en particulier. Cela ne change rien pour nous. D’ailleurs, cette histoire de match des seniors, on l’a déjà oubliée. Nous sommes ici pour jouer la CAN U17’’, a précisé Pape Ibrahima Faye.
LES MENAGES TIENNENT LE BON BOUT
Selon Mme Thiané Guèye de la Direction de la planification, de la recherche et des statistiques, (Dprs), il y a lieu de réfléchir encore sur comment booster l'investissement dans le secteur de la santé
Selon la Direction de la planification, de la recherche et des statistiques, (Dprs), les dépenses totales tournaient en 2022 autour de plus de 886 milliards et en 2023 à 931 milliards. Ce qui montre, selon elle, une répartition de la part des dépenses courantes dans les dépenses totales de santé qui tournent autour de 81% pour 2022, plus de 96% en 2023. Selon Mme Thiané Guèye, la directrice de cette institution, il y a lieu de réfléchir encore sur comment booster l'investissement dans le secteur de la santé.
Parlant de la répartition des dépenses de santé par source de financement, elle a fait ressortir que ce sont les ménages qui sont à la tête des dépenses. Des propos tenus hier, jeudi 10 avril, lors de l’atelier de validation du rapport des comptes de la santé 2022-2023 avec le comité de pilotage. Selon les experts qui ont travaillé sur cet outil, les comptes mesurent les flux financiers dans le secteur de la santé d'un pays pendant une année. Ce qui fait que le document présenté représente l’élaboration de deux exercices dont celui de 2022 et de 2023.
Après 15 mois de collecte des données, de vérification, le ministère de la Santé et de l’action sociale est passé à la validation du rapport des comptes pour les années 2022 et 2023. Pour la Directrice de la planification, de la recherche et de statistique, Thiané Gueye, avec un budget total de 134 077 169 francs, l'État du Sénégal n'a participé pour le rapport qu’à hauteur de 45 millions. D'où l'importance de revoir, selon elle, la participation de l'État. « Nous ne pouvons pas toujours dépendre des partenaires financiers pour élaborer un document aussi important. C’est une question de souveraineté nationale. Nous avons pris l'engagement avec l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour produire les comptes pour les deux ans. Nous devons donc avoir les moyens pour pouvoir le faire», a-t-elle plaidé devant le secrétaire général du Msas. Et d’ajouter: «cette ligne budgétaire est sous-dotée. En 2005, la ligne avait 200 millions, mais d'une année à une autre, on a senti une baisse, une réduction jusqu'à 45 millions».
Revenant dans la collecte pour la production de cet outil, la Dprs a évoqué une insuffisance dans l'archivage ainsi qu’un défaut d'harmonisation des outils, surtout au niveau des établissements publics de santé. « Nous avons constaté qu'il y a eu une insuffisance dans la désintégration des agrégations des données financières dans certaines structures de santé. Nous avons aussi senti une réticence et une faible implication du secteur privé sanitaire », a-t-elle évoqué. Et d’ajouter : « c'est grâce à l'article de l'Ansd qui produit chaque année les états financiers des structures privées de santé, qu'on a pu compléter notre étude. Mais quand même, ce serait bien que les structures privées répondent à la collecte qui nous permet vraiment d'être exhaustives».
DES DÉPENSES COURANTES
Selon la Dprs, en 2022, les dépenses totales tournaient autour de 886 milliards, 19 millions. Et en 2023, 931 milliards. Ce qui montre selon elle, une répartition de la part des dépenses courantes dans les dépenses totales de santé qui tournent autour de 81% pour 2022, plus de 96% en 2023. Selon Mme Thiané, il y a lieu de réfléchir encore sur comment booster l'investissement dans le secteur de la santé.
Parlant de la répartition des dépenses de santé par source de financement, elle a fait ressortir que ce sont les ménages qui sont à la tête des dépenses avec 41% en 2022, 43% en 2023, suivi des partenaires, 22% en 2022 et 23,2% en 2023 et l'État en troisième position avec 19,8% en 2022 et 21,3% en 2023. Les entreprises sont à 11,5% en 2022 et 6,8% en 2023. Les Ong 2,4% en 2022 et 2,5% en 2023. Les producteurs territoriaux sont à 2,2% en 2022 et 3,2% en 2023.
« Avec les dépenses courantes, c'est toujours les ménages qui sont en tête. Ils ne font pas d'investissement, mais ils participent au fonctionnement des structures. Ils sont toujours à 49,9%, presque 50%. L'administration suit avec 22%, avec les dépenses courantes. Les partenaires techniques financiers sont à 17,4% en 2023, les entreprises à 7,9% en 2023, et les ONG à 2,7%.
L’étude a aussi révélé pour ce qui concerne le paiement direct une diminution d'une année à une autre. « Nous avons constaté qu'en 2022, c'était à 47%, en 2023, 44%. Raison pour laquelle nous devons vraiment développer des stratégies pour l'assurance maladie, des stratégies pour la protection sociale, pour nous permettre de plus en plus de diminuer ce taux de participation pour cette couche».
LA GESTION DES STRUCTURES DE SANTÉ
Dans la gestion des établissements de santé, le document révèle que ce sont des officines qui sont actives. « Toutes les dépenses sont orientées vers l'achat des médicaments. Et cet achat que ce soit des médicaments en vente libre ou sur ordonnance, se fait le plus souvent chez ces officines qui gagnent la plus grande part par rapport aux prestataires, suivi des hôpitaux, des prestataires de soins ambulatoires comme les postes de santé et les centres de santé. Nous avons les prestataires de l'administratif du financement du système de soins. Nous avons aussi les prestataires de soins préventifs qui en font partie », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : « ce qui va vraiment être un déphasage avec la politique du gouvernement qui demande à mettre en avant les politiques de prévention au lieu de mettre des procédures de soins préventifs ». Toujours dans les dépenses au niveau des structures de santé, après les médicaments, le document évoque la rémunération du personnel, les paiements, les indemnités et les services non-sanitaires.
L’AFP REPORTE SON CONGRES
Les militants progressistes et autres observateurs de la vie politique sénégalaise qui s’impatientaient de connaitre le successeur de Moustapha Niasse à la tête de l'Alliance des Forces de Progrès (AFP) devront prendre leur mal en patience.
L'Alliance des Forces de Progrès (Afp) a annoncé hier, jeudi 10 avril, à travers un communiqué de presse le report à une date ultérieure de son congrès initialement prévu pour demain, samedi 12 avril, en raison du double deuil qui a frappé le Sénégal suite au rappel à Dieu du Khalife général des Layènes, Seydina Mouhamadou Makhtar Laye, et du Président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara.
Les militants progressistes et autres observateurs de la vie politique sénégalaise qui s’impatientaient de connaitre le successeur de Moustapha Niasse à la tête de l'Alliance des Forces de Progrès (AFP) devront prendre leur mal en patience. En effet, le congrès initialement prévu pour demain, samedi 12 avril, a été reporté à une date ultérieure qui sera rendue publique dans les meilleurs délais, a annoncé hier, jeudi 10 avril, l'Alliance des Forces de Progrès dans un communiqué de presse.
Les camarades de l’ancien président de l’Assemblée nationale ont justifié cette décision prise « après une large concertation » par le double deuil qui a frappé le Sénégal suite au rappel à Dieu du Khalife général des Layènes, Seydina Mouhamadou Makhtar Laye et du Président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara. « Le Secrétaire général de l'AFP, Moustapha Niasse, et l'ensemble des militants s'inclinent, avec émotion et recueillement, devant la mémoire des illustres disparus et prient Dieu, dans Sa Miséricorde infinie, pour qu'Il les accueille en Son Paradis »,a imploré l’Afp dans ce document.
Pour rappel, s’exprimant lors d’un un d’un point de presse tenu, le mercredi 9 avril dernier, en prélude à ce congrès, Marcel Diana Ndiaye, Secrétaire national chargé de l’administration de la permanence du parti, avait confirmé le départ de Niasse à la tête de l’Afp à l’issus de cet événement. « Il est en retrait, mais loin de la retraite », avait-il indiqué avant de préciser que le parti travaille pour l’instant à trouver un successeur consensuel.
Poursuivant son propos, Marcel Diana Ndiaye a également annoncé d’autres changements majeurs lors de cette assemblée générale. Le porte-parole du jour du comité d’organisation de cette rencontre, a notamment annoncé un renouvellement de la direction à travers le rajeunissement des cadres et le renforcement de la collégialité. « Nous allons installer une nouvelle direction fortement rajeunie », a insisté Marcel Diana Ndiaye qui soulignera que cette approche collective vise à éviter les divisions internes tout en capitalisant sur l’expérience des anciens.
LE « OUI…MAIS » DU FDR À L'APPEL AU DIALOGUE
L’opposition regroupée au sein du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR), n’entend pas aller sans conditions au dialogue politique appelé par le nouveau régime, pour le 28 mai prochain.
L’opposition sénégalaise, regroupée au sein du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR), n’entend pas aller sans conditions au dialogue politique appelé par le nouveau régime, pour le 28 mai prochain. Face à la presse hier, jeudi 10 avril, le front de l’opposition a fait part de sa disponibilité à aller aux concertations en question, non sans manquer d’étaler ses revendications et préalables à un dialogue sincère et ordonné.
Le Front pour la Défense de la Démocratie (FDR), qui réunit plus de 70 formations politiques d’opposition, a tenu hier, jeudi 10 avril 2025, une conférence de presse au siège de Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, l’ancien maire socialiste de Dakar, pour se prononcer sur divers sujets de l’actualité politique nationale. L’occasion a été saisie par le député Abdou Mbow, Mamadou Lamine Massaly (président de la commission Diaspora du FDR et porte-parole du Front), Samba Sy, ancien ministre, et bien d’autres personnalités de l’opposition, pour apprécier l’appel au dialogue politique appelé par le chef de l’Etat, le 28 mai prochain et dicter les conditions du front par rapport à ces concertations.
Pour M M Massaly, « Cette annonce intervient après plusieurs décisions unilatérales prises sans aucune concertation, notamment sur les conditions d’organisation des législatives anticipées et sur les commissions d’inscription sur les listes électorales ». Tout en dénonçant ces « coups de force », le front de l’opposition se dit favorable à ces concertations, à condition qu’elles soient sincères et permettent des échanges fructueux dans l’intérêt du Sénégal. Toutefois, le front avertit qu’il ne cautionnera « aucun dialogue-subterfuge visant à couvrir un transfert anticonstitutionnel du pouvoir exécutif à un Premier ministre super-fort ». En tout état de cause, le Front pour la Défense de la Démocratie (FDR) rappelle qu’il revient au Président de la République de prouver sa sincérité en s’engageant solennellement à faire respecter les libertés inscrites dans la Constitution et à appliquer l’ensemble des recommandations consensuelles issues des discussions, le cas échéant. « Un tel engagement s’impose d’autant plus que le consensus obtenu à l’occasion de la seule rencontre à laquelle l’opposition a participé avec le ministre de l’Intérieur, à la veille des législatives de 2024, avait été cavalièrement invalidé par l’Exécutif », relève le front. Parmi les revendications essentielles du FDR figurent : le plafonnement de la caution électorale à 30 millions de FCFA pour la présidentielle ; une réforme de la loi 81-17 du 6 mai 1981 sur les partis politiques, incluant leur financement et le statut du chef de l’opposition ; la création d’une commission d’évaluation de la CENA et du CNRA ; le renforcement des pouvoirs de l’OFNAC entre autres.
Le Front pour la défense de la démocratie et de la République n’a pas manqué par ailleurs de brocarder le régime en place, relativement à l’adoption dite « à la hussarde de la loi interprétative de la loi portant amnistie de 2024 ». De même, à en croire l’opposition, « le président de la République a annoncé un projet de révision constitutionnelle tendant à instituer un Premier ministre super-fort ». Pour le front, derrière cette manœuvre, se cache une manœuvre claire : instaurer un système où le pouvoir exécutif serait capté par une figure non élue, au grand dam de la démocratie ! « Autrement dit, donner corps et vie institutionnelle à l’État-Sonko que le FDR ne cesse de dénoncer », a dit sans ambages Massaly, porte-parole du jour.
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ORPHELIN DE SON PRESIDENT
Magistrat émérite, Mamadou Badio Camara et le Conseil constitutionnel se sont fortement distingués par leur ferme opposition à la volonté de Macky Sall, de reporter la dernière élection présidentielle de février à décembre 2024
Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, est décédé hier, jeudi 10 avril, à Dakar à l’âge de 73 ans. Magistrat émérite, Mamadou Badio Camara et ses collègues du Conseil constitutionnel se sont fortement distingués par leur ferme opposition à la volonté de l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall, de reporter la dernière élection présidentielle de février à décembre 2024.
Le Conseil constitutionnel orphelin est de son président. Mamadou Badio Camara est décédé hier, jeudi 10 avril à Dakar, à l’âge de 73 ans. Magistrat émérite, Mamadou Badio Camara a accédé à la présidence de cette haute juridiction à la suite de sa nomination, le 5 septembre 2022 par décret présidentiel, en remplacement de Papa Oumar Sakho. En 2024, le défunt magistrat et ses collègues du Conseil constitutionnel se sont fortement distingués par leur ferme opposition à la volonté de l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall, de reporter la dernière élection présidentielle de février à décembre.
A travers plusieurs décisions successives, le Conseil constitutionnel a ainsi pu permettre la tenue de la présidentielle avec un léger décalage de la date initiale et la passation du pouvoir entre le président sortant, Macky Sall, et son successeur, Bassirou Diomaye Diakhar Faye dans les délais constitutionnels après la cérémonie d’’investiture tenue le 2 avril 2024.
S’exprimant le 3 octobre dernier à Paris à l’édition 2024 de la Nuit du droit, évènement organisé par le Conseil constitutionnel français, Mamadou Badio Camara avait révélé que le Conseil constitutionnel avait signifié au président Macky Sall que la Constitution ne lui permettait pas de briguer un nouveau mandat, après être resté 12 ans à la tête du pays.
Dans son discours, lors de l’investiture du président Bassirou Diomaye Faye, le 2 avril 2024 à Diamniadio, Mamadou Badio Camara avait également fait remarquer à l’endroit de l’actuel chef de l’Etat que le « choix incontestable et éclatant du peuple sénégalais lors de l’élection présidentielle du 24 mars, symbolise sa volonté de changer de paradigme dans sa gouvernance et de génération dans son gouvernement ».
Loin de s’en tenir-là, Mamadou Badio Camara avait aussi invité le Président Diomaye à se souvenir, « à l’heure où surgiront les inévitables tentations du pouvoir, l’ivresse de la puissance, les démons de la division, de la main de Dieu, dont la volonté domine et détermine inéluctablement les moments que nous vivons ».
Poursuivant son propos, après avoir prié pour « que cette bénédiction divine ne cesse de tirer notre pays de tous les traquenards tendus par la main de l’homme, en particulier dans la perspective d’une exploitation prochaine, et porteuse d’espoir, du pétrole et du gaz », le défunt président du Conseil constitutionnel avait déclaré à l’endroit du président élu : « Vous êtes désormais le garant de la démocratie sénégalaise, du respect des institutions, des droits et libertés, gage de la stabilité de l’État et de l’unité du Peuple sénégalais, dans sa diversité. Prions que les espoirs de notre peuple, placés en vous, Monsieur le président de la République, fleurissent et portent fruits. Que Dieu Le Tout-Puissant vous assiste ! »
Diplômé de l’École nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), section Magistrature, faisant partie de la 2e promotion, Mamadou Ba dio Camara a occupé plusieurs fonctions au sein de la magistrature de 1977 année où il a débuté sa carrière jusqu’à son décès. De Premier substitut du procureur à Dakar, il est passé par les tribunaux de grande instance de Kaolack en tant que Procureur de la République puis à Ziguinchor, à partir de 1984 avant d’atterrir en 1991 à la Cour d’appel de Dakar comme Substitut général. Nommé Procureur-adjoint à Dakar de 1993 à 1998, Mamadou Badio Camara a finalement rejoint la Cour de cassation après sa nomination comme conseiller puis secrétaire général au sein de cette juridiction. En 2008, il a intégré la Cour suprême après sa nomination comme Secrétaire général, fonction qu’il cumula avec celle de président de la Chambre criminelle de la Cour suprême de 2008 à 2013. Au mois d’août de la même année, il est promu Procureur général avant d’accéder aux fonctions suprêmes au niveau de cette haute juridiction après sa nomination en avril 2015 comme Premier président de la Cour suprême. Sur le plan international, Mamadou Badio Camara a eu à occuper durant sa carrière diverses fonctions dont celle de Chargé de mission de l’Organisation internationale de la Francophonie (O.I.F) : mission d’audit organisationnel de la Cour de cassation d’Haïti (Port-au-Prince, juin 2007) et mission d’appui à la justice pénale (Port-au-Prince, juin 2008) et membre élu du comité des Nations-Unies sur les disparitions forcées en 2011.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 11 AVRIL 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien, WiwSport
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien, WiwSport
Plus de la moitié du salaire part dans le loyer : une réalité insoutenable pour les Sénégalais. Moussa Bala Fofana dévoile un plan de 18 000 hectares à travers le pays pour transformer l'accès à la propriété et libérer le pouvoir d'achat des citoyens
(SenePlus) - Un Sénégalais moyen consacre plus de la moitié de ses revenus à se loger. Face à cette situation préoccupante, le gouvernement lance un programme d'envergure visant à construire 500 000 logements sur les dix prochaines années. Analyse d'une initiative qui pourrait transformer le paysage immobilier du pays.
Selon les déclarations du ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, la situation actuelle du logement au Sénégal représente un défi majeur pour les ménages. Lors de la présentation du Programme national d'accès au logement et de rénovation urbaine (PNALRU), le ministre a révélé un chiffre alarmant : "Un Sénégalais, peu importe son niveau de revenus, donne minimum 54% de ses revenus pour payer un loyer", a-t-il affirmé.
Cette proportion dépasse largement les standards internationaux recommandés, qui suggèrent qu'un ménage ne devrait pas consacrer plus de 30% de ses revenus au logement. Le ministre a souligné l'importance cruciale de réduire cette charge financière : "Voilà l'importance aujourd'hui de ramener cela dans des proportions acceptables. Et chaque effort que nous ferons dans le domaine du logement permettra à un Sénégalais de mieux vivre."
L'accès à la propriété représenterait une véritable libération financière pour de nombreux Sénégalais. M. Fofana a expliqué : "Parce que si quelqu'un payait 50% de ses revenus dans le loyer et qu'il devient propriétaire, c'est 50% de ses revenus qui vont aller dans sa santé, dans l'éducation des enfants, dans l'épargne, dans la qualité de vie."
Au-delà de l'impact direct sur les ménages, le ministre a également mis en avant les retombées macroéconomiques attendues : "Et c'est aussi autant d'argent qu'on va investir dans notre économie. Parce que le bâtiment, nous ne l'oublions pas, c'est un secteur de l'économie qui a un rôle important à jouer en termes de taux de croissance."
Pour répondre à ces défis, le gouvernement a élaboré un ambitieux programme baptisé "Pénal Rue" (PNALRU). Son objectif principal est clairement défini : "L'objectif clairement fixé ici, c'est donc d'atteindre 500 000 logements à 10 ans", a précisé le ministre.
Le PNALRU s'appuie sur plusieurs données quantitatives impressionnantes :
18 000 hectares identifiés à travers le territoire national
4 000 hectares ciblés à la sortie 5 de l'autoroute Illa-Touba pour une zone industrielle du bâtiment
500 000 logements à construire sur une période de 10 à 15 ans
13 chefs-lieux de région concernés par le projet d'extension, plus Mbour et Touba
Contrairement aux programmes précédents qui ont souvent échoué faute de financement adéquat, le PNALRU propose un modèle économique autonome. Le ministre a expliqué cette nouvelle approche : "Avant, nous demandions à l'État de financer les verdes. Vous imaginez, si nous devons construire, je dirais, 10 000 hectares et on demande à l'État de financer les verdes, c'est quelque chose que l'État ne pourra pas supporter."
Cette réflexion est d'autant plus pertinente dans le contexte économique actuel du Sénégal, caractérisé par "un déficit de plus de 12%, d'un endettement à plus de 100% et d'une tension trésorerie qui ne fait plus débat", selon les propos du ministre.
La solution adoptée repose sur un partenariat avec des promoteurs privés : "Les promoteurs qui vont accepter d'investir dans ce programme auront du foncier, mais 50% du foncier vont être dédiés à leur propre programme, ce qui va leur permettre de pouvoir assurer leur modèle économique et de prendre en charge la viabilisation."
Le ministre a également mentionné la mobilisation de nombreux acteurs pour soutenir ce programme : "Pour la mise à contribution des baillères publiques et des fonds dédiés à l'habitat social, le Pénal Rue a été présenté à la Caisse des dépôts et consignations, CDC, à la Banque de l'Habitat, à l'APIX, au Consortium des industriels du Sénégal, à l'Ordre des architectes, au secteur bancaire et à d'autres établissements financiers du secteur du logement."
LE FDR MET EN GARDE CONTRE UNE CONCENTRATION DES POUVOIRS À LA PRIMATURE
Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République tire la sonnette d’alarme après l’adoption jugée hâtive de la loi d’amnistie. La coalition s’inquiète d’un renforcement anticonstitutionnel des pouvoirs du Premier ministre.
Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) a vivement réagi à l’adoption précipitée de la loi interprétative relative à l’amnistie de 2024. Dans une déclaration rendue publique, la Conférence des Leaders fustige ce qu’elle qualifie de « gouvernance marquée par l’incompétence et l’irresponsabilité ».
Selon le FDR, les sorties médiatiques du président de la République des 3 et 4 avril visaient à regagner une opinion publique désabusée, mais sont révélées inefficace. Le Front dénonce également un rapport sur les finances publiques dont les conclusions seraient volontairement étouffées.
Au cœur de leurs inquiétudes : l’annonce implicite d’une révision constitutionnelle visant à renforcer les pouvoirs du Premier ministre. Pour le FDR, cette réforme cacherait une volonté de transférer de manière anticonstitutionnelle l’exécutif à une « figure non élue », ouvrant la voie à ce qu’il nomme un « État-Sonko ».
Le FDR cite plusieurs signaux inquiétants, parmi lesquels :
La centralisation des dépenses à la Primature ;
L’application au chef du gouvernement d’un article du Code pénal réservé au Président ;
Le contournement des collectivités territoriales sur les questions foncières ;
Le refus de contresigner des décrets présidentiels ;
Et l’usage systématique de l’avion présidentiel par le Premier ministre.
Par ailleurs, alors que le Président Bassirou Diomaye Faye annonce l’ouverture d’un dialogue sur le système politique, le FDR rappelle que plusieurs décisions majeures ont été prises sans concertation, notamment sur les législatives anticipées et l’inscription des électeurs.
Le FDR se dit favorable à un dialogue sincère, rappelant les acquis du Dialogue national de 2019-2023 : audit du fichier électoral, amélioration du parrainage, réforme des partis politiques, ou encore renforcement de la lutte contre la corruption.
Toutefois, il avertit qu’il ne participera à aucun « dialogue-alibi » visant à légitimer un changement de régime de manière détournée. « Il revient au Président de prouver sa sincérité en garantissant les libertés constitutionnelles et en respectant les conclusions issues des concertations », martèle le FDR.
Et de conclure : « Une nation forte se construit sur la vérité et l’éthique, non sur le reniement et la duplicité. »
À L’AFP, LE GRAND SAUT VERS L’INCONNU APRÈS MOUSTAPHA NIASSE
Le congrès du 12 avril devra trancher entre renouvellement générationnel et continuité idéologique, dans un contexte où les partis personnifiés peinent souvent à survivre à leurs fondateurs
Un vent de transition souffle sur l’Alliance des Forces de Progrès (AFP). Ce samedi 12 avril 2025, le parti fondé en 1999 par Moustapha Niasse tiendra son congrès. Il actera officiellement le départ de son fondateur et Secrétaire général, après plus de deux décennies à la tête de la formation politique.
Ce moment symbolique pourrait sceller l’entrée de l’AFP dans une nouvelle ère — ou amorcer son déclin, à l’image de nombreux partis façonnés par une figure dominante. C’est Marcel Diana Ndiaye, Secrétaire national chargé de l’administration de la permanence, qui a confirmé le retrait de Niasse lors d’un point de presse, soulignant qu’il est « en retrait, mais loin de la retraite ». Le parti travaille activement à bâtir un consensus autour de son successeur, dans un esprit de continuité mais aussi de rajeunissement.
Niasse, une carrière politique à travers les régimes
Le parcours de Moustapha Niasse (85 ans) épouse les grandes étapes de l’histoire politique sénégalaise. Haut fonctionnaire formé à l’école de l’État, il est repéré par Léopold Sédar Senghor, qui l’intègre très tôt dans la haute administration. Il devient ministre des Affaires étrangères en 1978, Premier ministre en 1983 et reste à ce poste sous Abdou Diouf jusqu’en 1984, avant de revenir brièvement dans les années 1990.
En 2000, alors qu’il se présente à l’élection présidentielle, il crée la surprise en se classant troisième avec 16,77 % des suffrages. Son soutien à Abdoulaye Wade entre les deux tours est décisif pour la première alternance politique de l’histoire du Sénégal. Dans la foulée, l’AFP entre à l’Assemblée nationale en 2001 avec 11 sièges.
Nommé Premier ministre aux premières heures de la première alternance, la lune de miel avec Wade sera de courte durée. Niasse quitte la mouvance présidentielle, s’ancre dans l’opposition, et se présente à nouveau en 2007. Il chute lourdement à la quatrième place avec 5,93 %, dépassé par la montée d’Idrissa Seck et le retour en force d’Ousmane Tanor Dieng. L’AFP, comme le Parti socialiste, boycottera ensuite les législatives de la même année.
L’homme politique rebondit en 2012, en s’alliant au sein du Front Siggil Sénégal pour soutenir Macky Sall, dans ce qui deviendra la deuxième alternance. En reconnaissance de son rôle, il est élu président de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupera pendant deux mandats consécutifs (2012–2022).
Même après avoir quitté le perchoir, l’enfant de Keur Madiabel est resté influent au sein de Benno Bok Yakaar. En 2023, il est désigné par la coalition dirigée par Macky Sall pour coordonner le processus de désignation du candidat de la majorité à l’élection présidentielle de 2024. Un signe que, malgré son retrait, sa voix continue de peser dans les cercles décisionnels.
Quel avenir pour l’AFP ?
Aujourd’hui, alors que le pays connaît une troisième alternance, l’AFP doit se réinventer. De nouveaux leaders émergent, et la pression de renouvellement se fait sentir. Créée dans la foulée du congrès sans débat du Parti socialiste de 1996, qui avait consacré Ousmane Tanor Dieng, l’AFP s’est dès le départ positionnée comme une alternative sociale-démocrate. Mais avec le départ de son fondateur emblématique, le parti fait face à un tournant stratégique.
Marcel Diana Ndiaye annonce la mise en place d’une « nouvelle direction fortement rajeunie » qui devra incarner la modernité tout en assurant la cohésion. L’un des prétendants les plus visibles est Mbaye Dione, maire de Ngoundiane, qui a publiquement affiché son ambition : « Je veux être le président. J’ai la position pour l’être, mais ce sont les militants qui vont choisir », déclarait-il en février dans une sortie médiatique à la RTS. L’ancien ministre du commerce Alioune Sarr, un temps pressenti, ne serait plus candidat.
Le legs d’un faiseur de roi
Qu’il s’agisse de Senghor, Diouf, Wade ou Macky Sall, Moustapha Niasse aura été, à chaque étape, un homme central. Diplomate, stratège, faiseur de roi, mais aussi gardien de certaines constantes politiques, il s’apprête à passer le témoin à la jeune génération, laissant à l’AFP une feuille de route claire : préserver l’héritage tout en se réinventant.
Le pari reste néanmoins périlleux. À l’image de nombreuses formations politiques en Afrique, l’AFP devra prouver qu’elle peut exister sans son fondateur et conserver sa pertinence dans un paysage politique en pleine mutation, dominé désormais par le Pastef, nouveau pouvoir et force montante.