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14 juillet 2025
Par El Amath THIAM
QUAND UN EX-PROCUREUR OUBLIE LES PRINCIPES QU’IL A DEFENDUS
Nous assistons aujourd’hui à une dérive institutionnelle d’une gravité inouïe, où un ancien procureur de la Crei, devenu député, se permet de contester publiquement une décision juridictionnelle
Nous assistons aujourd’hui à une dérive institutionnelle d’une gravité inouïe, où un ancien procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), devenu député, se permet de contester publiquement une décision juridictionnelle prise par le juge d’instruction près le Pôle judiciaire et le procureur de ladite juridiction, lors de la première comparution du député Farba Ngom.
Qu’avons-nous donc ici ?
Un magistrat devenu homme politique, qui prétend dicter au juge instructeur près du Pôle financier la conduite à tenir dans un dossier judiciaire en cours, allant jusqu’à exiger que la personne concernée soit inculpée et placée sous mandat de dépôt ou contrôle judiciaire au moins. Cette posture revient à défendre une justice d’exception où toute personne poursuivie devrait être placée en détention par principe. Or, la détention provisoire est une exception et non une règle, en vertu des principes de nécessité et de proportionnalité consacrés par le Droit pénal moderne.
Il est sans doute emporté par son zèle parlementaire au mépris des règles élémentaires de la procédure pénale. L’honorable député semble avoir oublié -ou feint d’ignorerque le juge d’instruction n’est pas un simple exécutant du Parquet financier, mais un magistrat indépendant, chargé de mener une enquête impartiale (entre accusation et défense). Une précision qui, visiblement, lui a échappé… Contrairement à la juridiction qu’il a servie -la Crei où la présomption d’innocence était souvent bafouée-, le droit commun offre aux justiciables des garanties procédurales fondamentales.
Un reniement des principes et un désaveu de ses anciens collègues
Le plus troublant dans cette affaire n’est pas seulement l’attitude d’ingérence manifeste de cet ancien procureur dans une procédure en cours, mais également le manque de considération, voire de courtoisie élémentaire, à l’égard de ses anciens collègues magistrats. En se permettant de critiquer ouvertement le travail d’un juge d’instruction et du Parquet financier, il remet en cause, avec une légèreté sidérante, la probité et l’indépendance de ceux qu’il a pourtant côtoyés et avec qui il partageait autrefois la noble mission de rendre justice..
Le rappel étant pédagogique, le juge d’instruction, magistrat indépendant, tient sa légitimité de la Constitution et des lois de la République, et non des pressions exercées par un ancien procureur ou par toute autre personnalité, fût-elle politique. Il instruit à charge et à décharge, et ses décisions sont guidées par le Droit, et non par des considérations aux allures d’un règlement de compte déguisé.
Dans ce cas précis, le juge d’instruction a fait preuve de rigueur et de respect des principes fondamentaux du Droit, en renvoyant l’audience pour permettre aux avocats du député mis en cause de prendre connaissance de l’intégralité du dossier.
Cela relève d’un droit universellement reconnu : le droit à une défense éclairée, principe cardinal consacré tant par la Constitution que par les instruments internationaux ratifiés par notre pays, notamment :
L’article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui consacre le droit de toute personne poursuivie à être informée de la nature et des motifs des accusations portées contre elle, et à bénéficier du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense ;
L’article 7 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, qui garantit le droit à un procès équitable et à une défense pleine et entière.
Or, au mépris de ces principes, l’ancien procureur, aujourd’hui député, s’indigne et réclame une inculpation immédiate assortie d’un mandat de dépôt ou un contrôle judiciaire. Il s’agit de l’apologie d’une justice avec un tribunal d’exception, où la précipitation et l’arbitraire priment sur les droits fondamentaux. Force est de constater que la justice ne se rend pas à la hâte ou dans un désert, et nul ne peut imposer au juge une décision par voie de chantage médiatique ou par injonction politique
Une interférence politique inacceptable dans le fonctionnement de la Justice
L’indépendance de la Justice n’est pas une faveur, mais un impératif constitutionnel.
La séparation des pouvoirs, principe fondamental de tout Etat de Droit, interdit à tout pouvoir exécutif, législatif ou ancien magistrat reconverti en politique, d’interférer dans une procédure en cours..
Or, en contestant publiquement la décision du juge, et exigeant une inculpation suivie d’une détention immédiate, l’ancien procureur cherche à usurper les prérogatives du magistrat instructeur et à transformer la procédure en une affaire à régler sur la place publique
Nous sommes donc face à une violation manifeste du principe d’indépendance du pouvoir judiciaire, garanti notamment par :
L’article 88 de la Constitution, qui consacre l’indépendance du pouvoir judiciaire face aux autres pouvoirs ;
Les principes fondamentaux des Nations unies sur l’indépendance de la Magistrature, qui prohibent toute influence indue sur les magistrats dans l’exercice de leurs fonctions
Cette attitude, si elle devait prospérer, constituerait un dangereux précédent où tout justiciable pourrait être jugé non pas au regard de la loi, mais au bon vouloir d’une personne ou d’un groupe puissant.
Un comportement juridiquement et éthiquement condamnable
Au-delà de l’atteinte à la Justice, cette posture soulève inéluctablement une gêne et des bruits de couloirs entre ses anciens collègues qui s’évertuent pour faire du Droit un outil de justice sociale et non un instrument pour renvoyer injustement des justiciables au purgatoire.
Comment un magistrat, qui a longtemps prôné la rigueur judiciaire et instruit des dossiers sensibles, peut-il aujourd’hui contester publiquement une procédure engagée par un juge dans l’exercice de ses fonctions ?
Comment justifier qu’un ancien procureur, désormais député, prenne une position ouvertement hostile à un principe fondamental du Droit : celui du contradictoire/communication de dossier, un droit inaliénable du respect de la défense ?
Il relève d’une stratégie de pression politique sur le magistrat instructeur, ce qui pourrait caractériser une tentative d’entrave à la Justice, infraction prévue et punie par les articles 197 et 198 du Code pénal qui réprime toute manœuvre visant à influencer une procédure judiciaire en cours ou à jeter le discrédit sur un acte ou une décision juridictionnelle.
L’urgence d’un rappel à l’ordre et d’une protection de l’autorité judiciaire
Face à de telles dérives, il est impératif que l’Etat, le Conseil supérieur de la Magistrature et les autorités judiciaires rappellent avec fermeté les principes fondamentaux du Droit :
Aucune personnalité politique ne saurait imposer sa vision de la justice à un magistrat dans l’exercice de ses fonctions.
Toute tentative de discréditer publiquement une décision de Justice en dehors des voies de recours légales constitue une atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire.
L’Etat doit garantir la protection des magistrats contre toute pression politique ou médiatique visant à influer sur leurs décisions.
Que l’on soit ancien procureur ou député, nul n’est au-dessus des principes fondamentaux de la Justice.
Un choix entre Etat de Droit et ingérence politique
Nous sommes aujourd’hui face à un test majeur pour l’indépendance de la Justice. Soit nous acceptons que des déclarations intempestives et politisées puissent remettre en cause des décisions prises en toute légalité par un magistrat dans l’exercice de ses fonctions, et nous ouvrons la voie à une instrumentalisation systématique de la Justice par des considérations partisanes.
Soit nous réaffirmons avec force que la Justice ne peut être dictée ni par des pressions politiques, ni par d’anciens magistrats devenus acteurs politiques, mais uniquement par les principes de Droit.
Le choix est simple : l’Etat de Droit ou la loi du plus fort
Pour notre part, la position de «Justice sans frontières» est claire : nous défendons l’indépendance de la Justice, l’autorité des décisions judiciaires et le respect des droits fondamentaux.
Comme disait le juge Hans Kelsen : «La Justice ne doit pas être ce que veulent les puissants, mais ce que dicte la loi etla conscience du magistrat.» Toute société qui affaiblit son appareil judiciaire compromet la confiance des citoyens et menace l’équilibre démocratique.
Laisser la Justice suivre son cours, sans interférence ni instrumentalisation, est la seule voie possible pour assurer une société juste, équitable, démocratique et respectueuse de l’Etat de Droit.
RESTER DANS LA DYNAMIQUE DE DAKAR !
Leader du Groupe C, le Sénégal entame, cet après-midi, la dernière fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin, à Rabat, au Maroc, face au Rwanda
Leader du Groupe C, le Sénégal entame, cet après-midi, la dernière fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin, à Rabat, au Maroc, face au Rwanda (14h Gmt). Invaincus lors de la fenêtre de Dakar, les Lions auront à cœur de rééditer le même exploit en terre marocaine.
L’Equipe nationale masculine débute, cet après-midi, la dernière fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025, à Rabat, au Maroc. Les Lions feront face au Rwanda.
Leader du Groupe C avec trois victoires en autant de sorties, la bande à Youssou Ndoye est quasi assurée de prendre part à la phase finale de l’Afrobasket, prévue en août prochain en Angola. Une dynamique de succès sur laquelle les Lions, coachés par le duo Mamadou Guèye «Pabi» et Parfait Adjivon, en l’absence du sélectionneur, Desagana Diop, doivent surfer pour réaliser la même performance en terre marocaine.
D’ailleurs, à la veille de ce match, le technicien sénégalais exhorte ses joueurs à plus d’humilité.
«Je rappelle deux principes fondamentaux : l’humilité et la résilience. Il ne faut jamais se sentir invincible, même si nous avons fait carton plein chez nous», déclare le technicien. Qui revient sur les conditions de travail à Rabat. «A Dakar, nous avons eu le temps de travailler sur trois ou quatre jours, dans des conditions optimales et devant notre public. Pour contre à Rabat, c’est au dernier moment que nous sommes au complet, mais ce n’est pas une excuse», a confié Pabi Guèye, qui a finalement récupéré ses deux retardataires, à savoir le meneur, Brancou Badio, et l’ailier, Pape Moustapha Diop.
Lors de la dernière confrontation à Dakar, les Lions s’étaient largement imposée sur le score de 81 à 58 face au Rwandais. C’est d’ailleurs le même groupe qui a été retenu par le staff technique. Seul Ousmane Ndiaye de Baskonia, en Espagne, absent depuis les pré-qualifications aux Jo 2024, effectue son grand retour au sein de la Tanière.
Côté adversaire, le Rwanda, coaché par le Sénégalais, Cheikh Sarr, a conservé la plupart des joueurs présents lors de la fenêtre de novembre, mais en procédant à de légers ajustements avec l’inclusion de quatre nouveaux joueurs. Il s’agit de Lars Licken Ishimwe, Bruno Shema, Axelle Mpoyo et Ntore Habimana.
Suffisant pour prendre très au sérieux cette équipe rwandaise, qui occupe la troisième place du groupe et qui aura à cœur de valider son billet pour la phase finale en Angola.
Il reste maintenant à confirmer afin de conserver la tête du groupe. Il faudra, pour cela, effectuer une bonne entame, cet après-midi, face à une équipe rwandaise qui continue de progresser au fil des années.
A noter qu’après le Rwanda, les Lions joueront contre le Gabon, samedi, avant de finir par le Cameroun, dimanche.
Par Serigne Saliou DIAGNE
22 ANNEES DE COURAGE, D’AUDACE ET DE VERITE AU QUOTIDIEN
Le Quotidien célébrera le 24 février ses vingt-deux ans d’existence et de publication dans l’espace médiatique sénégalais. Des années qui n’auront pas été de tout repos, car à chacune des étapes de la vie de ce canard, l’adversité a pu être terrible
Le Quotidien célébrera le 24 février ses vingt-deux ans d’existence et de publication dans l’espace médiatique sénégalais. Ce sont des années qui n’auront pas été de tout repos, d’autant plus qu’à chacune des étapes de la vie de ce canard, l’adversité a pu être terrible. Cette adversité, elle se nourrit de l’idéal du journal Le Quotidien qui est d’être le témoin de la vérité et de l’histoire vivante du Sénégal.
Plus de deux décennies maintenant que ce journal navigue dans la matrice qu’il s’est fixée de «tout savoir avoir tout le monde» et de faire du partage de l’information vraie son sacerdoce. Le Quotidien d’hier, celui d’aujourd’hui et celui de demain seront les mêmes quant à leurs objectifs premiers et missions constantes.
Au fil des ans, je comprends avec du recul pourquoi le fondateur Madiambal Diagne tenait à ce qu’on touche à toutes les composantes de cet outil : de la distribution des tracts pour le lancement du journal, à l’immersion au travail de la rédaction, en passant par la vente des éditions du dimanche dans les coins de rue ou des veillées avec les équipes d’imprimerie et de distribution. C’est toute une chaîne qui, non seulement renseigne beaucoup sur l’humain, mais donne à voir clair sur les dynamiques d’un pays.
Célébrer l’anniversaire du Quotidien, c’est le célébrer avec des milliers de lecteurs ici et ailleurs qui sont des soutiens indéfectibles à toutes les étapes de la vie de ce journal. Ils partagent leurs regards et avis critiques, font des suggestions sur certaines approches éditoriales et ont la sincérité d’être fidèles à ce journal qui est plus le leur que le nôtre. Cette exigence de qualité de la part des lecteurs, cet impératif d’un journalisme rigoureux, factuel et sans compromission avec la vérité poussent à redoubler d’efforts pour maintenir le «label Quotidien» qui aura fini d’être une adresse de référence pour tous les professionnels des médias. Je suis souvent pris d’émerveillement quand je reçois des emails de certaines personnes qui s’intéressent au journal et à son contenu.
A tous nos lecteurs, nos sincères remerciements malgré une année éprouvante, le soutien constant aura permis de tenir et il est une motivation pour relever davantage de défis. Une attention particulière va à l’endroit de nos annonceurs et partenaires, dans un pays où, au gré des pouvoirs et des humeurs des «hommes forts» qui se succèdent à la tête, il est courant de vouloir peindre Le Quotidien comme une fréquentation à risque. On sourit de façon narquoise à ceux qui, dans une logique de nous conseiller, suggèrent que ce journal devrait être plus tendre avec les tenants des rênes.
A défaut d’être dans les rangs ou de vouloir trop libérer les voix, on peut payer le prix de sanctions économiques. Cette année aura été un exemple patent où toutes sortes d’attaques économiques auront été menées contre ce journal pour qu’il ne puisse plus paraître. La presse dans son ensemble aura souffert, mais les coups de bélier sur Le Quotidien laissent encore leurs séquelles.
Entre des croisades économiques et fiscales, une rupture de l’intégralité des six conventions publicitaires que nous détenions avec des entités étatiques, ainsi que le refus jusqu’à ce jour de nous rembourser toutes les commandes publicitaires exécutées cette dernière année, tout aura été fait pour fragiliser économiquement le journal et tuer notre modèle d’affaires. Certains partenaires et annonceurs du privé et de la coopération internationale, malgré cette conspiration pour asphyxier Le Quotidien, sont restés à nos côtés et n’auront pas hésité, comme toujours, de faire de nos espaces publicitaires la vitrine privilégiée de leur communication. En affaires, quand des personnes vous font confiance quand tout conspire à vous nuire et à vous isoler, on ne peut que leur devoir une infinie gratitude.
En célébrant l’anniversaire du Quotidien, je tiens également à célébrer un personnel fait de professionnels aguerris, rigoureux dans leur métier et surtout nourris du même idéal. Au Quotidien, il y a un esprit, et cet esprit crie tout haut les mots : liberté, démocratie, transparence et vérité. A force de baigner dans un tel environnement, tous les agents que nous sommes finissent par être d’un même moule qui consolide un esprit singulier dans le traitement de l’information et surtout dope un courage pour faire face contre vents et marées. Cette année aura été difficile sur plusieurs plans pour toutes les équipes du Quotidien, mais chacun aura pu être résilient, sacrifié une part de soi et surtout aura fait preuve de beaucoup de compréhension. Notre fondateur a l’habitude de nous dire «Boul raggal dara», nos équipes montrent chaque jour qu’elles sont à la hauteur de cette devise. En prenant date pour des jours meilleurs, je ne peux pas ne pas les remercier pour la compréhension et le dynamisme, malgré toute la morosité dans le secteur des médias.
Pour finir avec cet anniversaire du Quotidien, je vais rendre un hommage à Madiambal Diagne pour avoir eu l’audace de créer ce journal, le courage de le faire vivre de toute son énergie et la constance de l’appuyer de tous ses moyens pour qu’il continue d’être une tribune d’expression de voix plurielles et un lieu vivant contribuant à promouvoir la démocratie et renforcer le modèle républicain du Sénégal. Il n’aimera pas me l’entendre dire, mais il a toujours laissé au Quotidien une pleine liberté éditoriale. Tous ceux qui ont pu collaborer avec lui savent qu’il ne se sera jamais caché derrière un reporter, un chroniqueur ou un journaliste pour émettre une opinion. Il n’aura jamais commandé de Unes pour tenter de porter quelques agendas. Le Sénégal est un pays où par manque de sincérité d’un grand nombre, on cherche toujours à habiller ceux avec qui nous ne sommes pas d’accord des pires défauts. Le temps est le juge qui, à mon humble avis, le rétablira dans toute sa vérité, pour l’homme de courage qu’il est et le chevalier tenant coûte que coûte à la préservation d’un code d’honneur. Je ne cesse de lui dire qu’il est trop démocrate, trop ouvert et trop libre. Le succès et la longévité du titre que vous tenez entre vos mains sont sûrement une part de réponse que communique son abnégation. Au Quotidien, un excellent anniversaire. En espérant que ce titre vive encore des décennies et des décennies.
L’ETAT SE RETIRE DU FINANCEMENTDESCOMPETITIONS AFRICAINES INTERCLUBS
Coup de tonnerre sur le football. Alors que le football local commence à prendre son envol et que certains clubs tentent de titiller les grands d’Afrique, le ministère des Sports, a décidé de ne plus octroyer des titres de voyages aux clubs africains
Coup de tonnerre sur le football. Alors que le football local avait commencé à prendre son envol et que certains clubs tentent de titiller les grands d’Afrique, le ministère des Sports, a décidé de ne plus octroyer des titres de voyages aux clubs « africains ».
Politique d’austérité ou volonté manifeste de « tuer » le football local ? Cette question vaut son pesant d’or à la suite de la décision du département des Sports de ne plus prendre en charge les titres de voyage pour les clubs sénégalais qualifies en compétitions interclubs (Ligue des champions et coupe de la confédération de la CAF). L’Etat du Sénégal a tout simplement annoncé son retrait par rapport à la prise en charge des compétitions africaines interclubs.
Les clubs sénégalais qualifiés pour la Coupe CAF et la Ligue des champions africaine devront désormais compter sur leurs propres moyens. L’Etat qui, depuis les indépendances, subventionnait jusque-là ces clubs a annoncé son désengagement concernant les compétitions africaines interclubs.
Dans son courrier daté du 19 février 2025 dans lequel le ministère des sports a informé la décision à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Madame Khady Diène Gaye y révèle les motivations d’un tel acte. Elle précise que : « au regard des nouvelles orientations relatives à la gestion des compétitions internationales, les ressources budgétaires seront exclusivement dédiées à la prise en charge de nos différentes équipes ». Reste à savoir si l’Etat, va s’occuper des différentes sélections.
« CETTE ANNONCE POURRAIT MÊME SAPER LE MORAL DU CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL ET DE LA COUPE DU SÉNÉGAL »
Membre du Jaraaf de Dakar et président de la Commission communication de la Ligue sénégalaise de football professionnel, Pape Momar Lo, sonne déjà l’alerte. « Personnellement, je suis surpris par cette décision concernant les clubs professionnels. Jusqu'ici, les clubs emploient plus d'un millier de jeunes, participent à l'animation de la politique sportive à côté de la Fédération sénégalaise de football (FSF) sans aucun soutien de l'Etat.
Il serait intéressant de connaître la contribution en valeur absolue comme relative de cette prise en charge dans le budget annoncé. En quoi cette prise en charge peut déséquilibrer les prévisions ministérielles ? La participation aux compétitions internationales coûte cher aux clubs malgré l'important soutien de la FSF à l'échelle de ses moyens.
A mon avis, c'est une décision qu'il faut rediscuter. Cette annonce pourrait même saper le moral du championnat professionnel et de la coupe du Sénégal », a déclaré le charge de communication de la Ligue sénégalaise de football professionnel.
LA FSF EXIGE DES GARANTIES DE SÉCURITE OU LA DÉLOCALISATION DE SOUDAN-SÉNÉGAL
L’heure est à la vigilance. L’enjeu en veut la chandelle. Et pour cause, une qualification a une phase finale de coupe du monde de la Fifa est une affaire de gros sous
L’heure est à la vigilance. L’enjeu en veut la chandelle. Et pour cause, une qualification a une phase finale de coupe du monde de la Fifa est une affaire de gros sous, surtout pour des sélections africaines. Voilà pourquoi, la Fédération sénégalaise de football, après avoir marqué son étonnement sur la programmation du match Soudan-Sénégal à Benghazi en Libye, exige des garanties de sécurité et de sureté suite aux désagréments subis par le Nigeria et le Benin, a défaut d’une délocalisation. Mieux, l’instance fédérale souhaite que ce match entre le premier et son dauphin se déroule le 21 mars et non le 22 mars au non de l’equite sportive. La balle est dans le camp de la FiFA.
Soudan -Sénégal au Benina Stadium-Benghazi, le 22 mars 2025 a partir de 19 heures ! Ce n’est plus une rumeur. C’est devenu une information. En effet, la Fédération internationale des associations de football (FIFA) a, par lettre en date du 18 février, informé, la Fédération sénégalaise de football (FSF) de la tenue de cette rencontre en terre libyenne pour le compte de la 5eme journée des qualifications de la coupe du monde de football United 2026 (Etats-Unis, Mexique et Canada) entre le Soudan leader du groupe B avec 10 points + 6 et son dauphin, le Sénégal (8 points + 5).
Étonnement et réserves
Toutefois, comme on pouvait s’y attendre la réponse de la FSF n’a pas tardé à tomber.
Dans une lettre adressée à Gordon Savic, Responsable des qualifications et des matchs internationaux à la Fifa, l’instance fédérale marque d’emblée son étonnement.
« Nous vous accusons bonne réception de votre courriel du 18 Février 2025 relatif à la programmation des matches de Mars 2025 comptant pour la qualification à la Coupe du Monde 2026. Cette programmation a retenu notre attention à plus d’un titre. Tout d’abord, le match Soudan vs Sénégal est prévu en Libye (Benina Stadium-Benghazi) où la situation sécuritaire et les antécédents vécus par les sélections qui s’y sont rendues dernièrement nous poussent à émettre de vives réserves sur le choix porté sur ce site », lit-on dans la missive envoyée au responsable des programmations des matches avec des ampliations à l’administration de la CAF et de la FIFA.
Demande de délocalisation
La Fédération sénégalaise de football ne se contente pas seulement de s’étonner et d’émettre des réserves, elle a aussi formulé un souhait de voir le match délocalisé.
« Ainsi, à défaut de délocaliser le match, la FSF sollicite que la FIFA et la CAF prennent toutes les dispositions nécessaires afin de garantir la sécurité et la sureté de sa délégation durant tout son séjour en terre libyenne », précise l’administration fédérale sénégalaise.
« Par ailleurs, nous vous faisons constater que le Sénégal est la seule équipe à être programmée dans un intervalle de trois jours entre le premier match en Libye et le deuxième au Sénégal, alors que son adversaire aura bénéficié d’un jour de repos supplémentaire », fait encore remarquer la FSF.
Qui souligne-t-on dans l’édit, « Compte tenu de l’enjeu de ces deux rencontres et afin de garantir l’équité sportive, nous souhaiterions que le match Soudan vs Sénégal soit programmé le 21 mars 2025 ».
Si au niveau de la FSF, on refuse tout commentaire, du cote du Caire et de Zurich, on ne manque pas de s’étonner.
« Comment peut-on pallier à une situation découlant d’une guerre civile dans un pays en délocalisant les matches dans un autre pays en guerre civile et sanctionné par la CAF, à deux reprises, pour des manquements graves au niveau sécuritaire ? », s’interroge un membre du Comité exécutif de la CAF avec qui Sud Quotidien s’est entretenu à partir du Caire, siège de la CAF.
A Zurich aussi, l’information est prise au sérieuse et devrait faire l’objet d’une étude minutieuse, nous confie-t-on.
Les cas du Nigeria et du Benin
Il faut noter que la Libye est en passe de devenir un cas. Lors des dernières qualifications à la Can Maroc, deux équipes y ont vécu des calvaires inouïs. D’abord, ce sont les Super Egales du Nigeria, qui avaient refusé de jouer le match à Benghazi le 15 octobre 2024. Les vice-champions d’Afrique avaient invoqué de mauvais traitements subis à leur arrivée dans le pays quelque 48 heures avant le coup d’envoi. Les images et vidéos des joueurs et les officiels nigérians retenus dans un aéroport fermé à clé pendant plus de 16 heures, à près de 250 km de leur destination, après que leur vol charter a été détourné l’approche de Benghazi avant d’atterrir à Bayda, étaient devenues virales dans les réseaux sociaux.
Les coéquipiers de Lookman Ademola, joueur de l’année de la CAF avaient déclaré qu’ils n’avaient eu accès ni à de la nourriture ni à de l’eau et qu’ils n’avaient pas été contactés par les autorités libyennes au cours de cet épisode, et qu’ils avaient décidé de rentrer au Nigeria plutôt que d’honorer le match.
La sentence de la CAF ne s’était pas faite entendre. Le Nigeria a été déclaré vainqueur sur tapis vert (3-0).
Quant aux Guépards du Benin, même s’ils ont livré leur match contre la Libye en Tripoli, ils se souviendront pendant longtemps de ce lundi 18 novembre 2024 comptant pour la deuxième journée des qualifications à la CAN marocaine. « Notre analyste vidéo tunisien a été pourchassé et frappé. Nous avons ensuite passé plus d’une heure et demie enfermés dans notre vestiaire », avait témoigne Gernot Rohr, le sélectionneur franco-allemand des Guépards.
Rappelons qu’après 4 journées, « Les Faucons de Jediane » ou « Les Crocodiles du Nil » occupent la première place du groupe B avec 10 points +6, suivis du Sénégal (8 points +5), de la Rd Congo (7 points +2), du Togo (3 points – 1), du Soudan Sud (2 points -7) et de la Mauritanie (1 point -5).
LE CALENDRIER
15-21 novembre 2023 : 1re et 2e journées
3-11 juin 2024 : 3e et 4e journées
17-25 mars 2025 : 5e et 6e journées
1er-9 septembre 2025 : 7e et 8e journées
6-14 octobre 2025 : 9e et 10e journées
10-18 novembre 2025 : tournoi de barrage africain à quatre
NOS SYSTEMES D'ELEVAGE AUSSI POSENT PROBLEME
Le Sénégal va célébrer, samedi 22 février 2025, la 9ème édition de la Journée de l’Elevage, sous le thème : «La valorisation des produits d'origine animale, un stimulateur pour la souveraineté alimentaire». Dr Ibrahima Thiam, préconise un investissement
Le Sénégal va célébrer, ce samedi 22 février 2025, la 9ème édition de la Journée de l’Elevage, sous le thème : «La valorisation des produits d'origine animale, un stimulateur pour la souveraineté alimentaire». C’est dans un contexte où les produits laitiers importés sont souvent jugés de mauvaise qualité, pour un pays ne disposant pas d’une politique de développement de sa filière laitière. Dans cet entretien réalisé lors d’une tournée sur le vol de bétail dans les régions de Kaffrine et Kaolack, le spécialiste en productions animales et expert au Bureau sous-régional de l’Organisation des Nations pour l’alimentation et l’agriculture (FAO/SFW), Dr Ibrahima Thiam, recommande un investissement conséquent et continu dans le secteur de l’élevage, le développement de la culture fourragère basé sur la maîtrise de l’eau et l'amélioration génétique des races pour booster la production laitière. Ce qui limiterait les milliards perdus dans les importations de produits laitiers. Surtout que, selon la FAO, le Sénégal a importé rien qu’en 2023 plus de 24.856,1 tonnes en lait et produits laitiers, pour une valeur de 76.881.000 millions de dollars américains.
On constate que le Sénégal n’est pas autosuffisant en lait. Comment l’expliquer ?
Il y a plusieurs facteurs qui expliquent que le Sénégal ne soit pas autosuffisant en lait. On peut prendre comme premier facteur la qualité génétique de nos races. Nous avons des races locales, qui sont les zébus Gobra, dans la partie Nord, les Ndamas au Sud et les produits de leurs croisements au Centre (Djakoré). Ce sont des races à faible productivité, qui, au meilleur des cas, ne peuvent produire que 2 litres de lait par jour, et sur une période ne dépassant même pas les 3 mois de la saison des pluies. Donc, en moyenne, la production de nos races tourne autour de 1 litre par jour sur 7-8 mois de lactation. Comparé à certaines races occidentales qui peuvent produire 30 à 40 litres, comme la Holstein, la qualité génétique de nos races est très faible.
Il y a aussi la qualité de nos pâturages. Nous n’avons que trois mois de pluies et l’alimentation détermine globalement la productivité de nos animaux. Par exemple, au Nord du pays, de Podor jusqu’à Sud Linguère (Thiel, Gassane), un hectare de pâturage produit entre 100 et 500 kilos de fourrage ; ce qui est très faible comparé à des zones comme la Basse-Casamance, où la productivité des pâturages peut aller jusqu’à 2 tonnes, voire plus à l’hectare. En dehors des trois mois de la saison des pluies, où on a des pâturages d’excellente qualité, le reste n’est que des herbacées naturelles qui finissent par terminer leur cycle, jaunir et s’assécher, et donc, pratiquement avec une valeur nutritive nulle.
Nos systèmes d’élevage posent aussi problème. Les animaux sont obligés de se déplacer du Nord au Sud pour aller rechercher des pâturages. Evidemment, ce déplacement-là entraîne une perte de poids, parce que la marche constitue une dépense d’énergie. C’est ce qui explique que, d’habitude, nos animaux ne peuvent pas produire une grande quantité de lait. L’autre aspect qu’il faut signaler, en termes de contraintes, c’est l’aspect santé animale. Notre pays fait face à différentes maladies, que ce soit d’abord chez les petits ruminants comme chez les bovins. On a encore la persistance de certaines maladies épizootiques comme la fièvre de la vallée du Rift, la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la fièvre aphteuse, les pasteurelloses et les charbons (bactéridien et symptomatique). On note aussi, la problématique de la gestion de l’espace. Globalement, les terres ne sont pas extensibles, ce qui fait qu’il y a une érosion des terres pastorales au bénéficie des terres agricoles, dans la mesure où l’extension de l’agriculture se fait à partir des terres pastorales. Ce qui, d’ailleurs, entraine des conflits, justifie l’adoption récente du Code pastoral.
Existerait-il d’autres raisons qui justifient ce déficit ?
Oui ! En effet, les organisations professionnelles d’élevage sont peu outillées et n’ont pas les moyens d’accompagner les éleveurs pour acquérir les financements indispensables au développement de la filière laitière. En outre, le secteur de l’élevage doit être financé, avec plus d’attention, comme tous les secteurs, en particulier celui de l’agriculture. Et le gros problème qu’on a par rapport à la filière laitière, c’est le manque de compétitivité de nos systèmes de production par rapport aux importations de lait et produits laitiers.
On note, par exemple, une absence de subvention des acteurs. Dans les pays développés, les éleveurs sont subventionnés sur toute la chaîne de valeur. Depuis la production ou l’achat de fourrages, les producteurs, collecteurs, transporteurs, artisans et industriels jusqu’aux consommateurs, ily a des subventions qui sont mises en place.
Au Sénégal, il n’existe pas de subventions. Pis, on se rend compte que, concernant la filière laitière, avec le Tarif extérieur commun (TEC) de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), le lait est taxé à 5% seulement, alors que la TVA sur les autres produits dont le lait local est taxée à 18%. C’est donc ce tarif-là qui fait que le lait en poudre rentre de façon préférentielle et vient concurrencer la filière laitière locale.
Le dispositif institutionnel est également à questionner. Le personnel de l’élevage est très réduit, du niveau national jusqu’au niveau local. Il aurait fallu qu’on ait un dispositif plus maillé pour prendre en charge l’appui-conseil par rapport aux systèmes de production, la formation des éleveurs et des organisations professionnelles. Il faut aussi un accompagnement pour lutter contre les maladies animales. Il faut qu’on ait les moyens de nos politiques pour pouvoir vacciner le cheptel régulièrement et conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) qui est d’atteindre un taux de 80% par an. Et pour ce faire, il faut que le Sénégal puisse produire ces vaccins et qu’on puisse en disposer pour mener des campagnes de vaccination annuelles.
Le lait importé est jugé comme étant de mauvaise qualité. Comment percevez-vous cette question ?
C’est difficile de répondre à la question parce que ceux qui sont habilités à dire que ce lait n’est pas de bonne qualité, c’est peut-être ceux qui font le contrôle. Mais, il y a des textes législatifs et réglementaires qui existent par rapport à la qualité des produits laitiers. Maintenant, est-ce que c’est appliqué ou pas, ça, c’est un autre problème. Mais ce qu’on peut dire concernant le lait qui est importé, c’est qu’il ne s’agit d’ailleurs, la plupart, pas de lait, mais des produits laitiers. Ceci pour la bonne et simple raison que ce sont des excédents de l’Union Européenne (UE), des États-Unis ou du Brésil qui nous arrivent transformés en poudre dont la matière grasse. En Europe, ils ont l’habitude de prendre les excédents et d’en faire du beurre ou du fromage, mais généralement du beurre. Quand on enlève la matière grasse, il va rester un peu du lait écrémé ou demi-écrémé, selon le degré d’extraction. Et le processus utilisé, pour que ces sous-produits-là ne se gâtent pas, c’est d’en faire de la poudre de lait par dessiccation. Et c’est ça qui nous arrive au Port de Dakar. Arrivé ici aussi, on a un problème qu’il est quand-même important de souligner, c’est qu’il y a des laits pour lesquels on ajoute de la matière grasse végétale. Vous le voyez sur certains sachets où il est marqué «matière grasse végétale». Dès l’instant qu’il y a ajout de matière grasse autre que celle naturelle dans du lait, ce n’est plus du lait, c’est un produit laitier. Donc, dire qu’on consomme du lait, non, mais on nous vend généralement des produits laitiers qui sont des sous-produits sans aucune valeur, d’où cette problématique de concurrence du lait local qui est étouffé par les importations.
Quelles solutions préconisez-vous?
Je parlerai d’abord peut-être des solutions qui sont à un niveau supra. En termes de politique d’élevage, il nous faut une véritable politique laitière. Mais la politique laitière, ça se fait sur le long terme. On ne mène pas une politique laitière sur 5 ans. Il faut au minimum 20 à 25 ans pour mettre en place une politique laitière continue qui nous permettrait d’avoir l’autosuffisance en lait.
Pour cela, je vous donne l’exemple de la Tunisie. En 2000, ce pays saharien était déjà autosuffisant en lait. Et comment ils ont fait pour arriver à ce résultat ? Procédons par le parallélisme comparatif. Si je prends l’exemple de ce pays, c’est qu’il ressemble fortement au Sénégal, en termes de populations, de superficie et que même notre pays est plus doté par la nature (pluviométrie, climat, ressources souterraines en eau). La Tunisie était comme le Sénégal, avec de faibles productivités des races locales, un climat sec et des pluviométries dans certaines zones qui tournaient autour de 100 millimètres par an. Malgré tout, ils sont parvenus à bâtir une filière laitière durable et viable qui a permis d’atteindre l’autosuffisance en lait en 25 ans.
Première chose donc, il faut un Document de politique qui décline clairement les ambitions basées sur l’objectif de production qu’on doit aligner sur l’augmentation de la population et les besoins de consommation de lait. C’est essentiel. Il faut aussi trouver une stratégie de financement. Un autre aspect, c’est l’amélioration génétique parla création d’un Centre national d’amélioration génétique à côté duquel, il y a des unités départementales de diffusion de la génétique. Il faudra faire donc de telle sorte que, dans tous les départements et arrondissements du Sénégal, les services d’amélioration génétique seront accessibles à tous les éleveurs et toute l’année
Ainsi, le Centre national d’amélioration génétique (CNAG) qui est situé présentement à Dahra, mais devait à mon avis être délocalisé à Dakar pour des raisons de qualité du climat plus adapté aux races exotiques devant produire des semences destinées à l’insémination artificielle, devrait jouer pleinement son rôle en disposant d’experts et techniciens, zootechniciens et vétérinaires qualifiés, qui vont scruter les meilleures géniteurs de race, les importer et faire en sorte qu’on puisse collecter les semences in situ, les tester, les mettre en paillettes et les conserver pour diffusion jusqu’au niveau local. La Tunisie, par exemple, a mis en place un système d’insémination très rodé, pour lequel non seulement ils ont formé des inséminateurs au niveau national, mais aussi des inséminateurs de proximité.
En termes d’amélioration génétique, il faut éviter d’importer des animaux car cela délocalise les emplois qui auraient dû être créés au Sénégal pour les femmes et les jeunes de ce pays qui ont besoin d’emplois durables. Il est reconnu qu’en matière de production animale, on ne doit pas importer des animaux parce qu’il y a des risques de propagation de zoonoses et d’autres maladies contagieuses, mais aussi des ectoparasites exotiques qui existent dans certains pays, mais pas au Sénégal.
L’État du Sénégal, actuellement, met des milliards sur les importations d’animaux. Techniquement, ce n’est pas viable, ce n’est pas démocratique, parce qu’on concentre une partie de la richesse nationale sur une certaine association au détriment de l’ensemble des éleveurs. A titre d’exemple, si l’Etat investissait 2 milliards par an dans l’insémination, cela aurait pu permettre de créer une chaine de valeur vertueuse de l’insémination au Sénégal, avec des milliers d’emplois durables pour les jeunes professionnels vétérinaires et zootechniciens. Cela aurait permis, par exemple, d’inséminer entre 50 et 60.000 vaches par an. Avec un taux de réussite, rien qu’en une seule insémination, de 30%, ce qui a été vérifié au Sénégal dans la pratique, ce sera au moins 18.000 naissances par an contre seulement 2.500 vaches importées en 2024 au Sénégal. L’audit de ce programme devrait permettre de meilleures prises de décision dans l’avenir. Il en va de l’atteinte de la souveraineté laitière du Sénégal.
Que faudrait-il faire pour améliorer la qualité de l’alimentation des animaux ?
On peut arriver à la souveraineté alimentaire pour le bétail ; mais il faut aussi une importante capacité de production fourragère toute l’année. Le premier problème de l’élevage, c’est l’alimentation. Il faut que nos animaux puissent disposer d’herbes de qualité toute l’année. Ce qu’on a souvent au Sénégal, c’est de l’herbe asséchée, qui n’a plus aucune valeur nutritive. Il faut cultiver du fourrage parle développement de l’agrobusiness. Nous avons 240.000 hectares dans la vallée du Fleuve Sénégal et on exploite à peine la moitié en production rizicole. Le Sénégal doit encourager et accompagner les investissements privés surtout nationaux
La culture fourragère est très rentable et des sociétés étrangères dont je tairai les noms exploitent cette opportunité, mais écoulent leurs productions à l’étranger. Il est temps qu’on puisse arriver à ce que, véritablement, on puisse produire du fourrage. Ce sont là les clés de la souveraineté laitière du Sénégal qui a importé, selon la FAO, plus de 24.856,1 tonnes en lait et produits laitiers en 2023, pour une valeur de 76.881.000 millions de dollars américains.
Par Alioune BA
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET COMMUNICATION
Depuis quelques années, l’intelligence artificielle s’est immiscée dans le paysage de la communication, redéfinissant les interactions entre les individus, les entreprises et les médias, changeant ainsi, notre façon de communiquer
Depuis quelques années, l’intelligence artificielle (IA) s’est immiscée dans le paysage de la communication, redéfinissant les interactions entre les individus, les entreprises et les médias, changeant ainsi, notre façon de communiquer.
Des algorithmes conversationnels aux outils d’analyse prédictive, cette révolution technologique bouleverse les pratiques traditionnelles et soulève des enjeux cruciaux, tant sur le plan éthique qu’opérationnel. Aujourd’hui, l’Intelligence Artificielle (IA) joue un rôle central dans cette transition. En effet, les systèmes d’IA, dotés de capacités d’apprentissage automatique et de traitement du langage naturel, permettent une analyse rapide et précise des données textuelles, rendant la communication plus efficiente. Par exemple, les chatbots (agents conversationnels) et assistants vocaux, utilisés par de nombreuses entreprises, offrent un support instantané aux utilisateurs, tout en collectant des informations sur leurs préférences qui peuvent aider à personnaliser les interactions.
Toutefois, cette évolution soulève des questions éthiques et sociétales, telles que la protection de la vie privée et l’impact surl’emploi des professionnels de la communication. Ainsi, il est primordial de considérer comment l’intégration de l’IA dans les pratiques de communication peut transformer, non seulement les dynamiques d’échange, mais également, les normes sociales qui leur sont associées.
L’IA AU CŒUR DE LA TRANSFORMATION DES METIERS DE LA COMMUNICATION
L’intégration de l’IA dans les métiers de la communication n’est plus une projection futuriste, mais une réalité bien ancrée. Des rédacteurs aux spécialistes du marketing digital, en passant parles relations publiques, tous doivent composer avec des technologies de plus en plus performantes.
Les chatbots et assistants virtuels, comme ChatGPT d’OpenAI ou Bard de Google, permettent d’automatiser une partie des échanges avec le public. Ces outils sont aujourd’hui capables de générer des réponses en temps réel, d’adapter leur discours en fonction du contexte et même d’optimiser la gestion des relations clients. «Grâce à l’IA, nous pouvons offrir une assistance personnalisée 24h/24 et 7j/7», explique Sophie Martin, responsable d’une agence de communication digitale à Paris.
En journalisme, l’IA s’invite également dans la production de contenu. Les algorithmes développés par des entreprises comme Narrative Science ou Automated Insights permettent de générer des articles à partir de données brutes, notamment dans les domaines de la finance et du sport. Toutefois, cette évolution interroge : quelle place reste-t-il au journaliste humain dans ce nouvel écosystème ?
DES ENJEUX ETHIQUES ET INFORMATIONNELS MAJEURS
Si l’IA facilite la communication et accroît la rapidité de diffusion de l’information, elle soulève également des questions éthiques et informationnelles. L’une des principales préoccupations est la fiabilité des contenus générés. En 2023, une étude de l’université de Stanford a révélé que certains modèles de langage avaient tendance à produire des biais cognitifs ou des informations erronées, faute d’une validation humaine rigoureuse.
La prolifération des deepfakes, ces vidéos manipulées parIA, accentue le défi de la vérification des sources. Selon un rapport du MIT Technology Review, ces contenus falsifiés ont augmenté de 900 % entre 2019 et 2022, compromettant la confiance du public envers les médias traditionnels. «Nous devons repenser nos méthodes de fact-checking et d’éducation aux médias», souligne Pierre Dubois, expert en cybersécurité.
IMPACT DE L’IA SUR LES PRATIQUES D’ECHANGE D’INFORMATIONS
Aujourd’hui, l’IA révolutionne les pratiques d’échange d’informations, en redéfinissant non seulement, la manière dont les données sont partagées, mais aussi, la confiance que les utilisateurs accordent à ces systèmes. En facilitant l’analyse massive de données, l’IA permet une personnalisation accrue des échanges, où chaque utilisateur reçoit des informations adaptées à ses besoins spécifiques, augmentant ainsi, l’efficacité des communications (Briggs et al., 2007). Cependant, cette prospection de données soulève des préoccupations relatives à la vie privée et à la sécurité des informations personnelles, une dynamique que les entreprises doivent gérer avec soin pour maintenir la confiance de l’utilisateur.
D’autre part, des phénomènes, tels que l’émergence d’écosystèmes de communication intelligents, illustrent comment l’IA peut créer des chaînes de valeur interconnectées et réactives. Cependant, ces innovations nécessitent également une réflexion éthique approfondie, afin de garantir qu’elles ne compromettent pas les fondements mêmes d’une communication saine (Kasza et al., 2019).
L’IA modifie profondément la façon dont l’information est consommée et perçue. Grâce aux algorithmes de recommandation, les plateformes comme Facebook, YouTube et TikTok analysent les comportements des utilisateurs afin de leur proposer du contenu personnalisé. Si cette personnalisation améliore l’expérience utilisateur, elle enferme aussi les individus dans des « bulles de filtres », limitant leur exposition à des points de vue divergents.
Par ailleurs, la communication de crise est également impactée. En 2020, lors de la pandémie de Covid-19, des systèmes d’IA ont été utilisés pour détecter les fake news et orienter les citoyens vers des informations officielles. Toutefois, la capacité de ces systèmes à distinguer la désinformation d’une critique légitime reste sujette à débat.
VERS UNE REGULATION ET UNE MEILLEURE ETHIQUE DE L’IA
L’essor de l’IA dans la communication suscite des problématiques éthiques qui font appel à la responsabilité, à l’authenticité et à la transparence des échanges d’information. Les outils d’IA, en automatisant des processus de communication, peuvent conduire à des dérives telles que la désinformation ou la manipulation des contenus. Par exemple, les hackathons, qui favorisent la créativité et l’innovation dans le domaine technologique, démontrent comment l’intégration de l’IA peut transformer les dynamiques d’apprentissage (Demir et al., 2024). Cette transformation doit s’accompagner d’une réflexion éthique, car les utilisateurs d’IA doivent naviguer entre l’innovation et l’intégrité. En outre, comme le souligne (Hartle et al., 2009), une culture académique axée sur le développement et la compréhension des valeurs est essentielle pour éviter que les mécanismes de l’IA ne soient perçus comme des outils de transgression ; d’où la nécessité d’établir des cadres éthiques qui favorisent une communication responsable, tout en valorisant les avantages des technologies modernes
Face aux risques posés par l’IA, les instances internationales cherchent à établir des régulations adaptées. L’Union européenne, par exemple, travaille sur l’AI Act, un projet de législation visant à encadrer les usages de l’intelligence artificielle en fonction de leur niveau de risque. Des entreprises comme OpenAI et Google se sont également engagées à rendre leurs modèles plus transparents et à limiter les biais algorithmiques.
En parallèle, des initiatives émergent pour favoriser une approche plus éthique de l’IA. L’organisation Reporters sans frontières (RSF) milite pour une IA responsable dans le journalisme, tandis que des ONG développent des outils de détection des manipulations informationnelles.
ENTRE PROMESSES ET DEFIS, UNE MUTATION INEVITABLE
L’impact de l’IA sur la communication est indéniable. En influençant les pratiques et les dynamiques d’échange, cette technologie redéfinit la manière dont nous interagissons et partageons l’information. Aujourd’hui, les outils d’IA, tel que les chatbots et les systèmes de recommandation, ne se contentent plus d’automatiser des tâches ; ils transforment également notre conception de la communication.
En simplifiant l’accès à l’information et en personnalisant les échanges, ils élargissent notre capacité à dialoguer efficacement dans un environnement saturé d’informations. Toutefois, cette révolution pose des questions éthiques et pratiques essentielles, notamment concernant la désinformation et la dépendance technologique. Il devient crucial de formaliser des stratégies qui régulent l’intégration de l’IA dans nos pratiques communicationnelles tout en préservant l’authenticité des interactions humaines, garantissant ainsi une coexistence harmonieuse entre innovation technologique et valeurs humaines fondamentales. Ainsi, l’enjeu pour les professionnels sera donc de trouver un équilibre entre innovation et responsabilité, afin de garantir une information fiable et une communication respectueuse des valeurs démocratiques.
L’ÉLEVAGE EN QUÊTE DE PANACÉE
Alors que près de la moitié des ménages ruraux en dépendent, ce pan crucial de l'économie reste bridé par des obstacles structurels. À quelques heures de la Journée nationale de l'Élevage, les nouvelles autorités dévoilent une feuille de route ambitieuse
Le Sénégal célèbre demain, samedi 22 février 2025, la Journée nationale de l’Élevage, un sous-secteur d’une importance stratégique pour l'économie et la souveraineté alimentaire du pays. Malgré son potentiel, l'élevage reste cependant sous-exploité, bien que pratiqué par 29,5 % des ménages sénégalais, soit 476 668 foyers. Ce secteur pourrait pourtant offrir de grandes opportunités en matière de revenus, d’emplois et de renforcement de la résilience face aux crises alimentaires.
Le sous-secteur de l’Elevage joue un rôle clé pour l’économie et la souveraineté alimentaire. Cependant, les politiques de développement du cheptel n’ont jamais permis aux acteurs de surmonter les contraintes majeures telles que le manque d’investissements publics et de services de crédit, l’insuffisance des pâturages, du fourrage et des points d’eau, ainsi que la forte incidence des maladies animales. Tous ces facteurs font que le Sénégal peine toujours à atteindre l’autosuffisance en viande et en lait malgré les différentes politiques mises en place parles régimes précédents. Conscientes de ces enjeux cruciaux, les nouvelles autorités semblent déterminées à exploiter pleinement le potentiel de l’élevage par l’entremise de réformes ambitieuses. Ce sous-secteur représente en effet 28,5 % de la valeur ajoutée du secteur primaire et 4,3 % du Produit intérieur brut (PIB), justifiant ainsi la nécessité de politiques publiques adaptées.
En milieu rural, l’élevage est encore plus déterminant, avec 47 % des ménages ruraux qui en dépendent pour leurs besoins en protéines animales et leurs revenus. Ces derniers permettent notamment de couvrir les dépenses de santé et d’éducation des enfants. De plus, l’élevage soutient efficacement les systèmes agricoles mixtes, combinant production agricole et élevage.
De nouvelles mesures pour dynamiser le secteur
À l’approche de la Journée nationale de l’Élevage, le Conseil des ministres de mercredi a mis en avant des actions prioritaires. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a demandé au Premier ministre et au ministre en charge de l’Élevage d’accélérer l’actualisation du Programme national de production fourragère. Cette initiative vise à garantir une meilleure maîtrise des prix de l’alimentation du bétail et à mettre en place une stratégie efficace de lutte contre les feux de brousse.
Dans cette même dynamique, le chef de l’État a ordonné l’exécution immédiate d’un plan d’aménagement des parcours du bétail et des zones de pâturage, en particulier dans la zone sylvo-pastorale. Il a également insisté sur la nécessité d’un recensement national régulier du cheptel, afin d’optimiser les ressources et les interventions de l’État dans le secteur.
Lutte contre l’insécurité et le vol de bétail et promotion des filières avicoles et laitières
La sécurisation du bétail figure aussi parmi les priorités. Le président Bassirou Diomaye Faye a instruit le ministre des Forces armées et celui de l’Intérieur de renforcer les actions préventives contre le vol de bétail. Par ailleurs, il a demandé un recensement exhaustif des infra structures et équipements pastoraux réalisés par l’État, afin d’en optimiser l’exploitation et l’entretien.
Concernant la filière avicole, le président a exhorté les ministères concernés à favoriser la production locale de viande et de lait, en encourageant la consommation des productions animales nationales. Il a également sollicité une réforme du Fonds de Stabulation (FONSTAB), en revoyant les critères d’attribution et les dotations financières.
Vers une modernisation durable du secteur
Dans le cadre de cette vision ambitieuse, le gouvernement s’engage aussi à renforcer les ressources humaines spécialisées, tout en poursuivant les campagnes de vaccination du cheptel et les recherches sur l’amélioration des races bovines.
Toutes ces mesures, annoncées à l’occasion de la Journée nationale de l’Élevage, témoignent d’une volonté politique forte d’accompagner les acteurs du secteur. Si elles sont appliquées avec rigueur et engagement, elles pourraient permettre de relever les défis de la souveraineté alimentaire et d'assurer un avenir prospère à l'élevage sénégalais.
UN AUDIT SITUATIONNEL ANNONCÉ DANS LE SECTEUR DES HYDROCARBURES
Dans un contexte marqué par des défis liés à l’approvisionnement et à la sécurité énergétique, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a effectué hier, jeudi, une visite stratégique sur des sites de stockage d’hydrocarbures
Dans un contexte marqué par des défis liés à l’approvisionnement et à la sécurité énergétique, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a effectué hier, jeudi, une visite stratégique sur plusieurs sites de stockage d’hydrocarbures à Dakar. Cette tournée, qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la sécurité énergétique nationale, a permis d’évaluer l’état actuel des infrastructures et de tracer les perspectives pour l’avenir.
Lors de cette visite, le ministre a tenu à saluer les efforts déjà consentis par les acteurs du secteur, qui ont su développer des infrastructures stratégiques permettant au Sénégal de répondre aux besoins de sa population, tout en jouant un rôle clé dans l’exportation vers d’autres pays africains. Toutefois, il a souligné l’importance de renforcer ces acquis à travers de nouveaux projets d’envergure, afin d’améliorer l’approvisionnement et la résilience énergétique du pays. « Nous devons revisiter toute la stratégie d’approvisionnement du pays en hydrocarbures. L’objectif est de garantir une distribution efficace, à un coût abordable, tout en repensant le mécanisme de subvention », a déclaré le ministre. Dans cette dynamique, un audit situationnel sera mené afin d’évaluer les capacités de stockage, la chaîne d’approvisionnement et la structure des prix. Ce travail, confié à des experts du secteur, vise à optimiser la gestion des ressources énergétiques et à mieux orienter les investissements publics et privés.
Le ministre a également insisté sur la nécessité d’un dialogue élargi avec l’ensemble des acteurs du secteur, qu’ils soient publics ou privés, afin de dégager des solutions pérennes en phase avec la vision du gouvernement à l’horizon 2050.
Un engagement du secteur privé et un renforcement du stockage
Au terme de sa visite sur le site de DOT avec Ola Energy, le ministre s’est dit satisfait des engagements pris par les opérateurs privés pour accompagner l’État dans la sécurisation de l’approvisionnement énergétique. Il a rappelé que le développement du secteur ne peut se faire sans une implication forte du secteur privé, en particulier des entreprises locales, dont les compétences et les investissements seront essentiels à la souveraineté énergétique du pays.
Par ailleurs, les capacités de stockage et de transport ont été au cœur des échanges. Le ministre a souligné la nécessité de renforcer les infrastructures existantes, notamment les dépôts stratégiques de Dakar, Oryx, Vivo Energy et d’autres terminaux pétroliers, afin de garantir un approvisionnement fluide et sécurisé en hydrocarbures.
Vers une réorganisation des subventions et une meilleure gestion des prix
L’une des préoccupations majeures reste le coût des hydrocarbures pour les consommateurs sénégalais. Le ministre a évoqué une réflexion sur le repositionnement de la subvention, afin de mieux structurer le marché et garantir des prix accessibles
Notre objectif est d’assurer un approvisionnement stable, tout en rendant les prix des hydrocarbures plus compétitifs. Cela passe par une gestion optimisée des stocks, une modernisation des infrastructures et une meilleure maîtrise des coûts de transport et de distribution », a-t-il expliqué.
Un stock de sécurité pour une autonomie énergétique
Dans un souci de sécurisation de l’approvisionnement national, le gouvernement envisage également de constituer un stock stratégique de sécurité. Cette réserve permettra de faire face aux fluctuations du marché international et de prévenir toute pénurie susceptible d’impacter l’économie nationale.
Cette visite des sites de stockage marque une étape clé dans la restructuration du secteur énergétique sénégalais. Avec la mise en place d’un audit approfondi et l’engagement des acteurs privés et publics, le gouvernement affiche une volonté claire d’optimiser la gestion des hydrocarbures et de renforcer la souveraineté énergétique du Sénégal.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 21 FEVRIER 2025
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