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28 août 2025
SAINT-LOUIS, TERRE DE PATRIMOINES
Son architecture coloniale unique côtoie les richesses naturelles du Djoudj et la tradition culinaire du "Ceebu jën", symbolisant l'alliance parfaite entre patrimoine bâti, environnemental et immatériel que les autorités s'efforcent de préserver
En évoquant Saint-Louis, on pense à ses potentialités touristiques, sa diversité culturelle. Mais aussi son patrimoine historique et ses fantastiques trésors architecturaux qui ont valu à l’île son inscription, en 2000, après le Parc national des oiseaux du Djoudj en 1981, sur la liste emblématique des trésors de l’humanité. En 2021, l’Unesco a encore enrichi la liste de merveilles mondiales dans le nord du pays en y ajoutant le « Ceebu Jën ».
En 2025, le Sénégal compte huit biens inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce qui lui permet d’occuper une place importante en Afrique. Parmi ces trésors, trois se trouvent dans la région de Saint-Louis dont les potentialités touristiques attirent, chaque année, de nombreux touristes en quête de découvertes et de sensations. Aujourd’hui, vieille de plus de 350 ans, l’ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (Aof), qui se trouve entre le présent et le passé, recèle d’un patrimoine architectural riche d’une grande diversité de formes. L’île présente un ensemble urbain, architectural, historique et culturel parmi les plus remarquables de l’Afrique de l’Ouest. Ses valeurs architecturales et son rôle dans la formation des élites politiques en Afrique de l’Ouest ont été mis en avant pour la classer au Patrimoine mondial de l’Humanité en 2000, après un premier classement en 1976 comme secteur sauvegardé par le président Léopold Sédar Senghor.
Aujourd’hui, le visiteur ne peut s’empêcher de suspendre son regard aux balcons en bois ciselé qui se détachent des façades de nombreuses maisons et bâtiments de l’île. Mais, avec les vicissitudes du temps, Saint-Louis subit un dépérissement de son cadre bâti et le vieillissement de son patrimoine est devenu une réalité indéniable. Car, malgré l’adoption du Plan de sauvegarde et de mise en valeur (Psmv) élaboré et approuvé par décret présidentiel n°2008-694, qui avait réussi à le sauver d’une inscription sur la liste du patrimoine en péril, la lutte pour la sauvegarde du patrimoine est loin d’être gagnée. La mise en œuvre du Programme de développement touristique (Pdt) conjuguée aux efforts de la gouvernance concertée pour la gestion du patrimoine pourrait redonner à la ville tricentenaire un nouveau souffle. Parc national des oiseaux du Djoudj et le « Ceebu jën » À Saint-Louis, se trouve également une autre merveille qui promet une expérience unique et inoubliable : le Parc national des oiseaux du Djoudj. Situé à environ 60 kilomètres de Saint-Louis, ce site exceptionnel, avec ses 16.000 hectares de zones humides riches en biodiversité, est l’une des réserves ornithologiques les plus importantes du monde. Reconnu en patrimoine mondial par l’Unesco depuis 1981, ce havre de paix pour les oiseaux migrateurs du Paléarctique, est un sanctuaire vital pour la nidification des pélicans blancs, hérons pourprés et bihoreaux, des grands cormorans, des spatules d’Afrique, des grandes aigrettes, entre autres.
Depuis décembre 2021, le « Ceebu jën » (riz au poisson) est devenu le 8e bien sénégalais classé. En ajoutant cette nouvelle inscription à sa prestigieuse liste, l’Unesco reconnaît la valeur exceptionnelle de ce plat ancestral rebaptisé « Jollof rice » au Ghana et au Nigeria et des savoirs, pratiques et savoir-faire qui l’entourent. Après des années de persévérance, le Sénégal a réussi à inscrire au patrimoine culturel immatériel de l’humanité ce patrimoine culinaire qui s’est ouvert à l’universel. Dans leur ouvrage « Ceebu jën, un patrimoine bien sénégalais » (Harmattan, 74 pages), Fatima Fall Niang et Alpha Amadou Sy, respectivement spécialiste en conservation préventive et philosophe, retracent le long itinéraire de cette spécialité qui ravive à la fois les yeux et l’estomac et devenue, par la force des choses, symbole de multiculturalisme et d’universalisme. Ce livre est une invite à préserver ce patrimoine immatériel bien sénégalais dans ses vertus et ses richesses, pour assurer sa transmission aux générations futures. Avec le label Unesco, symbole de la beauté et de l’importance historique, ces trois merveilles, mieux promues, pourraient permettre d’attirer davantage de touristes à la recherche de nouvelles aventures et de nouvelles sensations.
LA MAITRISE DE L’INFORMATION AU NIVEAU LOCAL GARANTIT UNE PLANIFICATION EQUILIBREE
Dr Sécou Omar diédhiou, directeur de la Promotion du Développement Territorial, dégage sa mission avec comme objectif : réussir la transformation et le développement de l’intérieur du pays, en passant par une maîtrise de l’information territoriale
Propos recueillis par Abdoulaye DIALLO |
Publication 12/04/2025
La direction de la promotion du développement territorial (Dpdt) a pour mission de définir les orientations et de veiller à la mise en œuvre des politiques de développement territorial. Elle assure également l’appui et l’accompagnement technique des acteurs territoriaux et des populations à travers le développement économique et social à la base. Entretien avec son directeur, Dr Sécou Omar Diédhiou, qui pilote aussi (en collaboration avec les autres sectoriels du ministère), la Stratégie de développement et d’animation des huit pôles territoires. Avec un objectif précis : réussir la transformation et le développement de l’intérieur du pays, en passant par une maîtrise de l’information territoriale.
On ne peut pas parler de planification et de développement territorial au Sénégal, sans avoir une pensée pour l’ancien président du Conseil, Mamadou Dia.Savez-vous pourquoi ?
Oui, je crois savoir. Et c’est l’occasion, pour moi, de rendre un vibrant hommage à ce grand serviteur de l’État.
Le président Mamadou Dia est l’inspirateur de la planification du développement territorial dans notre pays. Il est donc à l’origine de la création, en 1954, des Centres d’expansion rurale (Cer). Ces entités devaient créer les fondamentaux de l’économie sénégalaise post-indépendance.
La primauté du monde rural, durant cette période, est également à l’origine de la création, plus tard, des Centres d’expansion rurale polyvalents (Cerp), qui ont connu différentes mutations institutionnelles. Et ils ont fini par être rattachés, depuis 2018, à la direction de la promotion du développement territorial (Dpdt). Ils sont, aujourd’hui, plus connus sous le nom de Centres de promotion du développement territorial (cependant). Voilà pourquoi vous avez raison, qu’on ne peut pas parler de développement territorial sans faire référence au président Mamadou Dia.
Vous l’avez dit, des Cer, on est passé aux Cerp, Cpdt, rattachés à la Dpdt. Avec toujours la même vision ?
Les mêmes objectifs ? On peut dire, de manière certaine, que le président Dia avait une vision très claire du développement. Une vision qu’il partage d’ailleurs avec les tenants du régime actuel : le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko.
La Dpdt que je dirige a pour mission de définir les orientations, et de veiller à la mise en œuvre des politiques de développement territorial. Elle assure également l’appui et l’accompagnement technique des acteurs territoriaux et des populations dans tous les domaines touchant au développement économique et social à la base. Ainsi, la vision de transformation systémique « Sénégal 2050 » du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son gouvernement, par la stratégie de développement endogène, pour un Sénégal souverain, juste et prospère, est notre cœur de métier. Parallèlement, la Dpdt pilote la Stratégie de développement et d’animation des huit pôles territoires. Bien évidemment, la mise en place des unités de valorisation industrielle des déchets dans ces pôles, l’analyse de l’impact économique et social des programmes comme celui sur le logement, et des pôles industriels ruraux du Btp… Tout cela prouve une réelle volonté d’améliorer les politiques qui sont jusqu’ici menées. La volonté politique est réelle, mais il y a un problème : la rareté des ressources.
Que faites-vous pour juguler le phénomène et favoriser des territoires viables ?
Effectivement, il y a des pressions sur les ressources et des défis croissants en matière de gouvernance. Et la Dpdt adapte ses stratégies pour garantir un développement territorial durable.
C’est ainsi que notre service met en place plusieurs actions spécifiques, pour favoriser des territoires viables. Entre autres, l’aide apportée aux collectivités territoriales pour prioriser les projets en fonction de l’impact local et de la faisabilité, en optimisant l’utilisation des ressources financières et humaines disponibles, la diversification des sources de financement, l’accompagnement technique et méthodologique et la valorisation des ressources locales, par la promotion de secteurs locaux, à fort potentiel comme l’agriculture, le tourisme ou l’artisanat, afin de stimuler l’économie et de générer de revenus pour les collectivités. Ces actions permettent à la Dpdt de promouvoir un développement territorial durable, même dans un contexte de ressources limitées. Si l’on vous suit, l’idée est de valoriser les ressources locales pour le développement économique, social et environnemental de nos territoires.
Quels leviers pour y arriver ?
Le nouveau référentiel de politique économique et sociale, « Sénégal horizon 2050 » a été très clair, en mettant en avant le potentiel de chaque territoire, et visant à construire un Sénégal souverain, juste et prospère.
L’Axe 3 de ce référentiel, consacré à l’aménagement et au développement durable des territoires, fait justement appel à la transversalité de la Dpdt. En tant que direction technique nationale, la Dpdt joue un rôle essentiel dans la planification et le développement économique, social et environnemental de nos territoires et dans la valorisation des ressources territoriales. Pour concrétiser cette vision, une attention particulière sera accordée à la maîtrise de l’information territoriale, afin de garantir une planification équilibrée. Nous allons aussi miser sur des prises de décision justes, plus de justice sociale et spatiale, et une équité territoriale pour réduire les inégalités entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest.
Il nous faudra des énergies positives, pour réussir la transformation systémique et le développement de nos territoires. Avec mon équipe, nous travaillons avec détermination pour contribuer à l’amélioration de la politique sectorielle des pôles territoires. À cet effet, notre objectif est double : d’une part, accompagner la définition des orientations et veiller à la mise en œuvre des politiques de développement des territoires, et assurer l’appui technique. D’autre part, outiller et soutenir les acteurs territoriaux, et les populations, dans tous les domaines du développement économique et social.
De manière concrète, quels axes allez-vous privilégier pour changer le visage de nos terroirs ?
Nous avons des projets portés par des actions collaboratives et solidaires, structurées autour de quatre axes prioritaires. Premier axe : promouvoir l’attractivité, la compétitivité et le développement économique durable des territoires. Deuxième axe : assurer la transition écologique et numérique, impératif pour les territoires.
La direction est en train de mobiliser tous les leviers publics existants, en collaboration avec les autres directions ministérielles pour soutenir les initiatives des citoyens, des entreprises et des collectivités territoriales, dans ce domaine.
Troisième axe : mettre en place un programme ambitieux de soutien à la ruralité. Le Sénégal, avec sa forte composante rurale, doit voir se renforcer l’agriculture, la pêche et l’élevage, leviers essentiels pour le développement territorial. Quatrième et dernier axe : réorganiser le Projet Dpdt/Fao intitulé « appui à la résilience des systèmes alimentaires », en élaborant des Plans alimentaires territorialisés dans chaque pôle économique, afin de garantir une alimentation saine, locale et durable pour tous.
Ces axes soutiennent notre feuille de route. Je suis convaincu que l’action concertée et coordonnée est la clé de notre succès. Je m’engage à être présent sur le terrain pour comprendre la réalité de chaque territoire. L’accès aux services publics de base pose aussi problème.
Que comptez-vous faire pour favoriser plus d’équité territoriale ?
Dans le cadre de ses missions, et avec l’appui de nos structures déconcentrées, la Dpdt joue un rôle clé pour garantir un accès amélioré aux services publics de base, en particulier dans les territoires les plus isolés ou vulnérables.
Nous accompagnons les collectivités territoriales dans la définition et la mise en œuvre de stratégies locales de développement, prenant en compte l’accès aux services publics de base (santé, éducation, eau, transport, etc.). Il s’agit de permettre une planification adaptée aux réalités locales, tout en mettant en avant l’importance d’une gestion optimisée des ressources, pour ces services essentiels. Nous soutenons aussi la construction d’infrastructures d’assainissement, de réseaux d’eau potable et de centres de santé.
Ce soutien est crucial dans des zones où les moyens sont limités, afin de garantir la durabilité et la qualité des infrastructures. En résumé, la Dpdt agit en faveur de l’amélioration de l’accès aux services publics de base en soutenant la planification locale, renforçant la gouvernance, accompagnant les projets d’infrastructure, et en développant les compétences locales. Ces interventions, en adéquation avec ses missions, contribuent à un développement territorial inclusif et durable. La formation est un autre défi à relever pour les collectivités territoriales.
Avez-vous des projets dans ce sens pour les aider à renforcer leurs capacités de gestion ?
La Dpdt soutient les collectivités territoriales à travers une série de formations pratiques, destinées à renforcer leur capacité de gestion de projet et à favoriser le développement local.
Ces formations couvrent divers domaines essentiels pour la gestion efficace des projets territoriaux, tels que celle administrative et financière, l’entrepreneuriat féminin et la jeunesse, les techniques de participation citoyenne et la transformation des produits locaux (céréales, fruits, légumes).
Par ces formations régulières, nous aidons les exécutifs locaux à acquérir des compétences nécessaires pour gérer efficacement les services de base et coordonner les projets de développement.
L'AFFICHE JARAAF-AJEL EN ATTRACTION
Qualifiée mardi en demi-finale de la Coupe du Sénégal, l'équipe de la Médina va effectuer un court voyage difficile au stade Ngalandou Diouf de Rufisque. Les médinois, leaders du classement avec 35 points (10) vont croiser le troisième AJEL 33 points (7).
Le déplacement du Jaraaf de Dakar, leader de la Ligue 1 sénégalaise à Rufisque pour affronter l'AJEL dimanche, est l'attraction de la 19e journée du championnat.
Qualifiée mardi en demi-finale de la Coupe du Sénégal, l'équipe de la Médina va effectuer un court voyage difficile au stade Ngalandou Diouf de Rufisque. Les médinois, leaders du classement avec 35 points (10) vont croiser le troisième AJEL 33 points (7).
Promus dans l'élite cette saison, les Rufisquois sont dans une bonne dynamique avec cinq victoires d'affilée. À domicile, ils vont tenter d'enchainer une sixième victoire et détrôner le Jaraaf de son fauteuil. Au match aller, l'AJEL avait accroché (1-1) le Jaraaf. Le match de Dimanche sera donc une nouvelle manche pour l'entraineur du Jaraaf Malick Daf et ses protégés. L'équipe de la Médina, après son élimination en compétition continentale a retrouvé sa dynamique et récupéré ses blessés comme son attaquant vedette Souleymane Cissé. Les joueurs du Jaraaf vont essayer de sortir de la confrontation avec les rufisquois par un résultat positif.
La 19e journée de la Ligue 1 sera marquée aussi par la rencontre opposant le dauphin, l'Union sportive de Gorée à la SONACOS de Diourbel. Les insulaires n'ont pas encore craché sur le fauteuil et vont essayer de décrocher les trois points devant les huiliers. Les rencontres Guédiawaye FC-Génération foot, Casa sports-Dakar Sacré coeur et Wally Daan -Jamono de Fatick sont les autres chocs de la 19e journée.
PROGRAMME DE LA 19E JOURNÉE DE LIGUE 1 :
SAMEDI 12 AVRIL
Oslo FA-AS Pikine
US Gorée-SONACOS
DIMANCHE 13 AVRIL
AJEL-Jaraaf
Linguère- Tengueth FC ;
Wally Daan- Jamono de Fatick
Casa sports-Dakar Sacré coeur
Guédiawaye FC-Génération foot
HABIB BEYE REGARDE A NOUVEAU VERS LE BAS
A six journées de la fin du championnat, le Stade Rennais continue sa saison ratée. La défaite face à Auxerre le week-end dernier (0-1) a un peu plus terni le tableau et noirci les améliorations visibles depuis l’arrivée d’Habib Beye.
A six journées de la fin du championnat, le Stade Rennais continue sa saison ratée. La défaite face à Auxerre le week-end dernier (0-1) a un peu plus terni le tableau et noirci les améliorations visibles depuis l’arrivée d’Habib Beye. S’il n’y a pas de quoi jouer à se faire peur, les Rennais doivent encore regarder derrière au classement avant un déplacement au Havre dimanche et la réception de Nantes.
Vite que la saison se termine ! Voilà le sentiment partagé par de nombreux supporters rennais. Après la déception de l’année dernière terminée à la 10ème place, le Stade Rennais va récidiver et est même parti pour faire pire. Un déclassement brutal pour le club qui restait il y a peu sur six qualifications européennes de suite. Dans cette saison illisible à trois entraineurs (Stephan, Sampaoli, Beye), deux présidents (Cloarec, Pouille) et bientôt deux directeurs sportifs (départ attendu de Massara qui sera remplacé par Loic Désiré), un chiffre fort sonne comme le symbole du spleen des fans rouges et noirs : 16 ! Les Rennais ont subi le week-end dernier leur 16ème défaite de la saison en 28 matchs soit plus de 57% de défaites ! Seuls trois clubs font pire cette saison (Le Havre et Saint Etienne en sont à 17 et Montpellier à 21 défaites).
"TROUVER DE LA CONSTANCE DANS LA PERFORMANCE"
Habib Beye avait annoncé avant le match face à Auxerre l’objectif 1ere moitié de tableau mais après une domination générale mais stérile face à l’AJA, les Rennais se sont fait punir en fin de match sur un corner et une tête de Jubal. Ce match qui méritait sans doute un 0-0 est le premier vrai accroc pour le 3e entraineur rennais de la saison. Beye le reconnaissait lui-même : "Plus le match a avancé, moins on a trouvé de solution, moi le premier et c’est ma responsabilité".
Beye s’est aussi agacé d’une question lui demandant si Rennes était une équipe trop facile à lire et à battre. L’entraineur rennais défend son travail avec une équipe bretonne il est vrai plus cohérente et concernée. "Toutes les datas ont augmenté depuis notre arrivée" at-il assuré ce vendredi en conférence de presse reconnaissant des axes d’amélioration importants pour "trouver de la constance dans la performance".
Reste qu’en neuf matchs depuis son arrivée fin janvier, son bilan est désormais de 5 victoires pour 4 défaites et Habib Beye se heurte lui aussi à ce qui ressemble à un plafond de verre face aux équipes mieux classées. Hormis une victoire face à Strasbourg pour son début de mandat, le Rennes de Beye s’est incliné face à Paris, Lille, Lens et même Auxerre. Sur l’ensemble de la saison, les Bretons ont pris 8 points sur 57 possibles face aux équipes les précédant au classement. Une conclusion s’impose. Rennes malgré le 6e budget et la 4e masse salariale estimée de la Ligue 1 est à sa place !
UNE ATTAQUE INSUFFISANTE
C’est en attaque particulièrement que les Rennais semblent manquer de créativité et de talent particulièrement en l’absence de Ludovic Blas toujours blessé qui va manquer son 4e match de rang. Les investissements massifs lors du dernier mercato d’hiver étaient censés corriger les erreurs de l’été. Les recrues en défense donnent satisfaction (Jacquet, Rouault, Brassier) mais les offensifs n’apportent pour le moment aucune plus-value (Kyogo Furuhashi, Mousa Tamari, Ayanda Sishuba, Kazeem Olaigbe). Beye leur préfère le jeune Kader Meité, 17 ans, issu du centre de formation, qui vient d’enchainer 4 titularisations mais court après son premier but. Il reste désormais six journées pour finir la saison et se projeter sur la prochaine. Le travail est conséquent et le projet encore flou pour réussir à changer la trajectoire. Une fois le cas Massara officiellement réglé, quelle sera la stratégie rennaise autour de Loic Désiré? Mais d’abord, il s’agit de sécuriser le maintien. Avec 6 points d’avance sur le barragiste – voire sept si on prend en compte la différence de buts très en faveur de Rennes – il ne manque plus grand-chose. Ce déplacement au Havre dimanche 17h15 sera suivi de la réception de Nantes deux équipes juste derrière les Bretons à respectivement 5 et 2 points. Les Rennais seraient inspirés de bien négocier ces deux rendez-vous car ce sera Lyon, Toulouse, Nice et Marseille ensuite au programme. Au vu des états de service face aux "gros", les supporteurs auraient de quoi se faire peur jusqu’au bout.
YEHVANN DIOUF SIGNE UN RECORD AVEC 14 ARRETS
Le gardien international sénégalais de Reims Yehvann Diouf a signé un match à 14 arrêts lors de la victoire du club champenois à Lens (2-0) hier, vendredi 11 avril 2025. Un record en L1 depuis qu'Opta analyse la compétition.
Le gardien international sénégalais de Reims Yehvann Diouf a signé un match à 14 arrêts lors de la victoire du club champenois à Lens (2-0) hier, vendredi 11 avril 2025. Un record en L1 depuis qu'Opta analyse la compétition.
Quatorze. C'est le nombre d'arrêts réalisés par Yehvann Diouf lors de la victoire de Reims à Lens (2- 0) hier, vendredi 11 avril 2025. Le gardien et capitaine du club champenois a été, avec Keito Nakamura, auteur d'un doublé, l'acteur clé de ce match d'ouverture de la 29e journée. Aucun autre gardien n'a fait aussi bien en L1 depuis qu'Opta analyse la compétition. Dans les cinq grands Championnats européens, il faut remonter au 27 août 2022 et un match à 19 arrêts de Yann Sommer avec le Borussia M'Gladbach face au Bayern Munich (1-1) pour trouver mieux.
Au total, Diouf a réalisé 122 arrêts en Ligue 1 cette saison, 2e plus haut total parmi les 5 grands Championnats européens cette saison (130 pour Mark Flekken avec Brentford en Premier League). Il est aussi celui qui a « évité » le plus grand nombre de buts dans le top 5 européen en 2024-25 selon le modèle Expected Goals d'Opta (15.7 - 57.7 xGoT et 42 buts encaissés hors CSC).
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END DU 12 AVRIL 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record,
Des étudiants se sont réunis, hier, à la faculté des Sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) pour dénoncer le couplage des semestres. Ce système est une source d’échec et d’abandon, selon eux.
Brandissant des morceaux rouges, des étudiants de la faculté des Sciences juridiques et politiques se sont rassemblés, hier, au sein de leur faculté pour exprimer leur ras-le-bol face au système de couplage des semestres. Ils dénoncent ce choix qu’ils jugent "injuste et responsable de nombreux échecs, voire d'abandons.
‘’Nous dénonçons ce système de couplage qui brise le rêve des étudiants. Ces derniers qui sont venus à l'université Cheikh Anta Diop avec le rêve de faire partie de ceux-là qui, dans un futur proche, vont donner les plus grandes idées de notre pays et permettre à notre cher Sénégal de se développer. Ces étudiants, aujourd'hui, sont victimes d'une injustice : le couplage des semestres", a soutenu le porte-parole du jour, Seydina Oumar Niang. Ces étudiants regrettent le fait qu'après trois ans d'études, ils ne puissent pas avoir une Licence, parce que le système de couplage ne leur permet pas de continuer leurs études. ‘’Imaginez cet étudiant qui, à cause du système de couplage, se retrouve dans une situation absurde. Par exemple, en deuxième année, le droit pénal et la procédure pénale - deux matières pourtant distinctes avec des travaux dirigés séparés - sont fusionnées en une seule note’’, a indiqué le porte-parole du jour. Parlant des conséquences, il ajoute : "Ces étudiants voient leurs notes gelées, comme si elles n’existaient pas sur la plateforme, et ils finissent par être recalés sans même comprendre la raison."
À la faculté des Sciences juridiques et politiques, il y a un département de sciences politiques où les apprenants en Licence 1, 2 et 3 font 24 matières. Avec le système de couplage, ils font deux semaines d'examens pour 24 matières. Selon Seydina Oumar Niang, le système de couplage profite à tout le monde, sauf à l'étudiant. "Il profite à l'administration, au ministère de l'Enseignement supérieur, à tout le monde, sauf au principal intéressé".
En ce qui concerne les raisons qui justifient cette décision de l’administration, Seydina Oumar Niang explique qu’elle traduit une volonté d’ajuster l’année universitaire. Mais cette méthode ne rassure pas les étudiants. "En quoi ajuster l'année universitaire doit rimer avec l'échec des étudiants ? En quoi cette décision est bénéfique pour les étudiants ?’’, s’est-il demandé.
Ainsi, ce groupe d’étudiants souhaite un "retour à la normale ". D’après eux, puisqu’il n'y a plus de problèmes majeurs à l'Ucad, il est possible, pour les autorités de répondre favorablement à leur requête. "Les cours peuvent se poursuivre normalement. Avec le système de couplage, non seulement les travaux dirigés ne sont pas bien faits, parce que le temps ne nous permet pas de le faire, mais les étudiants ne sont pas évalués sur la base de leur capacité de compréhension et d'assimilation, mais sur la base de leur mémorisation’’, a soutenu le porte-parole.
"Comment voulons-nous sortir le Sénégal de ce gouffre si, aujourd'hui, les étudiants ne sont pas capables d'avoir une très bonne compréhension de ce qu'ils apprennent dans les amphithéâtres ? Non, nous voulons des étudiants qui apprennent à réfléchir par eux-mêmes, qui apprennent à raisonner. Et le système de couplage ne permet pas cela, malheureusement", a poursuivi Oumar Niang.
Ce système de couplage que dénoncent aujourd’hui les étudiants a été accepté par l'ancien président de l'amicale de leur faculté "sans le consentement des étudiants", selon Seydina Oumar Niang.
LE GOUVERNEMENT MAINTIENT LE COÛT DU PÈLERINAGE À LA MECQUE À 4,3 MILLIONS DE FCFA
Le premier ministre Ousmane Sonko a fait plusieurs recommandations aux ministres concernés par l’organisation du pèlerinage 2025, insistant sur la sécurité, la santé et la qualité des services offerts aux pèlerins.
Le Premier ministre a fait plusieurs recommandations aux ministres chargés de l’organisation du prochain pèlerinage des fidèles sénégalais aux lieux saints de l’islam en Arabie saoudite, lors d’une réunion interministérielle tenue vendredi à Dakar.
Au cours de cette rencontre, le montant du paquet de services offerts à chaque pèlerin est maintenu à 4,3 millions de francs CFA. Ce montant est celui payé par les pèlerins en 2024.
La ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a été félicitée par le Premier ministre d’avoir fait en sorte qu’il reste invariable pour le prochain pèlerinage prévu du 25 mai au 15 juin, malgré la hausse du taux de convertibilité du dinar saoudien avec le franc CFA.
Le chef du gouvernement a demandé au ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens de prendre les dispositions nécessaires pour le transport des pèlerins sénégalais par la compagnie Air Sénégal, avec l’aide de la compagnie saoudienne Flynas.
Théoriquement, les deux compagnies doivent convoyer 12 860 pèlerins sénégalais en Arabie saoudite.
Ousmane Sonko veut que le programme des vols soit rigoureusement respecté, et que les pèlerins voyagent en toute sécurité et avec tout le confort.
Lors de la réunion interministérielle, il a été demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale de prendre les mesures appropriées pour la vaccination des pèlerins, sur la base des protocoles sanitaires édictés.
Le chef du gouvernement recommande aussi au même ministre de veiller à l’encadrement médical des pèlerins pendant toute la durée du pèlerinage.
Une augmentation du nombre de médecins nécessaire pour cet encadrement est prévue cette année.
Yassine Fall a été félicitée par le Premier ministre pour l’organisation du pèlerinage des Sénégalais en Arabie Saoudite en 2024.
Le ministre des Finances et du Budget est invité à augmenter, le 30 avril au plus tard, de 250 millions de francs CFA au moins le budget initialement prévu pour le pèlerinage aux lieux saints de l’islam de cette année.
Ousmane Sonko a demandé au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique de prendre les dispositions nécessaires pour la délivrance des passeports aux pèlerins et la sécurisation des lieux d’enrôlement de ces futurs voyageurs.
Il est envisagé d’augmenter le personnel de sécurité sénégalais chargé de l’encadrement des pèlerins, dans le strict respect des règles fixées par l’Arabie saoudite.
Le chef du gouvernement a appelé la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères à garder le contact avec les autorités saoudiennes afin de pallier les difficultés techniques liées à l’usage du portail électronique de gestion du pèlerinage mis en place par l’Arabie saoudite.
Il a été demandé à la même ministre de veiller à ce que la réservation des hôtels et des bus se fasse correctement. Et que les opérateurs privés chargés de convoyer des pèlerins en Arabie saoudite respectent le calendrier fixé pour le déroulement du voyage religieux.
Yassine Fall a été félicitée par le Premier ministre d’avoir assuré, pour le dernier pèlerinage, celui de 2024, le déroulement des procédures d’inscription et d’enrôlement des pèlerins dans les régions où ils vivent – pour éviter leur déplacement vers d’autres régions.
Elle a également reçu les félicitations d’Ousmane Sonko pour l’agrément délivré aux voyagistes privés par l’Association du transport aérien international et la revue du cahier des charges avec lequel ces opérateurs privés sont tenus de faire voyager les pèlerins.
UN VOTE DE CONFIANCE POUR L'ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE
Le pays vient de réaliser une performance financière exceptionnelle sur le marché sous-régional, mobilisant 405 milliards de FCFA, soit près du triple de l'objectif initial. Une opération clôturée avant même l'échéance prévue
Le Sénégal vient de boucler avec succès une importante opération financière sur le marché sous-régional. En moins d’une semaine, le pays a mobilisé 405 milliards de FCFA à travers un emprunt obligataire par appel public à l’épargne, soit près de trois fois le montant initialement recherché de 150 milliards FCFA. L’opération, portée par Invictus Capital & Finance, a été clôturée de manière anticipée, bien avant l’échéance prévue du 18 mars 2025.
Un succès retentissant pour Invictus Capital & Finance
La société de gestion et d’intermédiation (SGI) Invictus Capital & Finance, cheffe de file et arrangeur principal de l’opération, a joué un rôle central dans cette levée record. Grâce à une stratégie de placement rigoureuse et une coordination efficace, elle a permis une sursouscription massive en un temps record, traduisant la performance de l’équipe et l’attractivité de l’offre proposée.
Une forte adhésion des investisseurs, reflet de la confiance dans l’État
Institutions financières, compagnies d’assurances, banques, mais aussi de nombreux particuliers ont répondu massivement à l’appel du Trésor public. Dans un contexte mondial pourtant tendu — entre inflation persistante, incertitudes géopolitiques et volatilité des marchés — la signature souveraine du Sénégal continue d’inspirer confiance. Cette affluence des souscriptions illustre la solidité perçue de l’économie sénégalaise et la crédibilité des autorités financières.
Une opération inscrite dans une stratégie globale
Ce succès marque le début d’un programme de mobilisation de ressources plus vaste. Deux autres émissions obligataires sont attendues au rythme d’une par trimestre, pour un objectif global annuel estimé à 6.000 milliards FCFA. Ces ressources serviront à financer des projets majeurs dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, du numérique, de la santé et de l’industrialisation. Ce programme s’inscrit dans la dynamique du nouveau référentiel de politique économique et sociale du Sénégal, fondé sur la transformation structurelle, la résilience et la justice sociale.
Vers une démocratisation de l’investissement et de l’épargne
Au-delà de la performance financière, cette opération témoigne aussi d’un tournant vers une inclusion financière accrue. L’élargissement de la base des souscripteurs, facilité par la digitalisation des processus et une meilleure vulgarisation des produits financiers, traduit l’émergence d’une nouvelle culture économique. Une culture où les citoyens prennent part activement au financement du développement national.
Le Sénégal démontre ainsi qu’il est non seulement capable de mobiliser rapidement des ressources significatives, mais aussi de bâtir une économie plus résiliente, inclusive et tournée vers l’avenir.