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28 août 2025
LA PRODUCTION PETROLIERE DOPE LE SECTEUR EXTRACTIF
Les industries extractives ont connu, en février 2025, un bond de 60, 8%, dû principalement à la prise en compte du démarrage de l’extraction de pétrole au Sénégal, selon le dernier Indice harmonisé de la production industrielle (Ihpi) de l’Ansd
Les industries extractives ont connu, en février 2025, un bond de 60, 8%, dû principalement à la prise en compte du démarrage de l’extraction de pétrole au Sénégal, selon le dernier Indice harmonisé de la production industrielle (Ihpi) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie relève une bonne tenue du secteur extractif en février 2025. Au cours de cette période sous revue, l’Ansd note une hausse de la production des industries extractives de 60, 8%. Un bond dû, selon ce démembrement du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération, «à la prise en compte du démarrage de l’extraction de pétrole au Sénégal, ainsi qu’à la vigueur de l’activité d’extraction de minerais métalliques qui a enregistré une hausse de 26, 7%». Pour rappel, en février 2025, le champ pétrolier Sangomar avait produit 2, 70 millions de barils de pétrole brut, d’après le rapport du ministère de l’Energie, du pétrole et des mines. L’augmentation de la production du secteur extractif a ainsi impacté la production industrielle, hors égrenage de coton, qui s’est relevée de 19, 4% relativement à celle de la même période en 2024.
Au-delà du secteur extractif, cette évolution positive de la production industrielle est aussi renforcée par «l’accroissement de la production des industries environnementales qui a crû de 27, 1% et, dans une moindre mesure, la hausse des industries manufacturières de 0, 4%».
Cette évolution de la production des industries environnementales, explique l’Ansd, «est liée à la progression de 27, 2% notée dans l’activité de traitement et d’élimination des déchets. Cependant, celle des activités de collecte des eaux usées et boues s’amoindrit de 62, 9% sur la période sous revue. De même, la production au cours des deux premiers mois de 2025 s’est améliorée de 27, 1%, comparativement à celle de la période correspondante de 2024»
Relativement à la hausse de la production manufacturière, elle «est attribuable principalement à la bonne tenue de l’activité de fabrication de papier et carton, des produits métallurgiques et de fonderie de 16, 7% et des produits du raffinage et de la cokéfaction 12, 7%». Toutefois, il est observé «une chute de la fabrication des matériaux minéraux de 8, 3%, des produits agroalimentaires 4, 8% et des produits chimiques et pharmaceutiques 1, 5% sur la période sous revue. Sur les deux premiers mois de 2025, la production des industries manufacturières s’accroît de 6, 3%, comparativement à son niveau de la période correspondante en 2024».
La production d’électricité, de gaz et d’eau se rétracte d’1, 9% en février 2025, souligne l’Agence. Avant de préciser : «Cette diminution est imputable à la baisse notée dans la production d’électricité et de gaz d’1, 9% et d’eau 1, 9% sur la période sous revue.
En cumul sur les deux premiers mois de l’année 2025, la production d’électricité, de gaz et d’eau progresse de 0, 3%, comparée à celle de la période correspondante de 2024.»
S’agissant de l’égrenage de coton, l’activité est marquée en février 2025 par un «renforcement de 98, 2% de la production par rapport à la même période de l’année 2024. En cumul sur les deux premiers mois de 2025, la production totale d’égrenage de coton a également augmenté de 33, 7%, en comparaison avec son niveau de la période correspondante en 2024».
CES «OISEAUX RARES» A DENICHER AVANT LE MONDIAL
Les tacticiens aiment souvent répéter : «Une bonne équipe, c’est d’abord une bonne défense.» Le football étant un jeu d’équilibre, cette vérité tactique doit aussi avoir un impact sur la fluidité de l’animation offensive.
Après la perte de sa couronne à la Can U17, le Mondial va vite arriver pour le Sénégal. Du coup, le sélectionneur des Lionceaux, tirant le bilan de «Maroc 2025» et fort de ses acquis défensifs, va devoir défricher le chantier offensif qui l’attend d’ici novembre prochain. Le Qatar est si loin… si près.
Les tacticiens aiment souvent répéter : «Une bonne équipe, c’est d’abord une bonne défense.» Le football étant un jeu d’équilibre, cette vérité tactique doit aussi avoir un impact sur la fluidité de l’animation offensive.
Justement, c’est ce déséquilibre qui a été noté dans le jeu des Lionceaux au sortir de la Can U17, avec comme conséquence directe : la perte de leur couronne dès les quarts de finale suite à leur revers face à la Côte d’Ivoire. Une élimination d’autant plus amère que les gamins de Pape Ibrahima Faye (PIF) ont été dominateurs face aux Eléphanteaux, pêchant surtout dans le dernier tiers, pour ne pas dire dans le dernier geste.
Le Mondial, un autre niveau qui exige des certitudes dans chaque secteur
Entre une solidité défensive (zéro but encaissé) et une attaque assez timide (3 buts en 4 matchs), le gap est important, impactant la prestation des coéquipiers de Ibrahima Sory Sow.
Justement, le capitaine des Lionceaux (2 buts) a été l’une des rares satisfactions, comme d’ailleurs le secteur défensif. Du coup, le sélectionneur est fixé sur le gros chantier offensif qui l’attend d’ici le Mondial qatari, prévu en novembre prochain et où forcément le niveau sera beaucoup plus relevé dans ces joutes qui, pour la première fois, vont réunir 48 équipes.
D’ici là, PIF a le temps de réajuster son groupe, en mettant surtout le curseur sur l’animation offensive.
Pape Faye : «L’animation offensive est bonne. Le chantier, c’est la finition»
D’ailleurs, il en est conscient comme il nous l’a confié, en mode express, au moment de monter dans l’avion du retour pour Dakar.
«Même un initié sait que les attaquants n’ont pas été à la hauteur. Donc le chantier, c’est la finition», avoue le technicien sénégalais. Qui ajoute : «L’animation offensive est bonne, car comme vous l’avez constaté, l’équipe s’est créé beaucoup d’occasions lors des matchs.»
Il sera donc question de multiplier les travaux d’atelier, mais aussi de dénicher des profils d’attaquants-tueurs, à même de trouver une solution à cette inefficacité offensive qui fait désordre.
Une détection qui est la tasse de thé du formateur qu’est Pape Faye et qui pourrait aussi concerner le milieu du terrain, le cœur du jeu, là où se gagnent les matchs et où on a senti l’absence de milieux créateurs, à même de réguler le jeu, de casser les lignes. Présent dans ce secteur médian et malgré ses qualités de frappe sur les balles arrêtées, Ibrahima Sory Sow ayant été assez discret dans l’exercice lié au dépassement de fonction.
L’avantage pour Pape Faye est qu’il sait où il doit mettre l’accent. Il a sept mois pour trouver la solution à cette équation offensive. Le Qatar, c’est si loin… si près.
Par Hamidou ANNE
NOUS VOUS APPELONS À UN MINIMUM DE DÉCENCE…
Pour tenter d’ensevelir, aux yeux de nos compatriotes, la fierté que représente Macky Sall, célébré à juste raison partout dans le monde, ils ont choisi l’ignominie de la calomnie… ne réussissant qu’à ajouter au déshonneur le mépris des Sénégalais
Un groupe de 56 personnes désignées «universitaires» ou «intellectuels», mais en réalité quelques esprits chagrins de Pastef, ont fustigé l’entrée du président Macky Sall au Conseil de la Fondation Mo Ibrahim. Ils ont poussé le ridicule et l’indécence jusqu’à publier un texte dans la presse, disséminant rage, haine et aigreur, face à la multiplication des honneurs faits au président Macky Sall, ancien président de la République de tous les Sénégalais, et donc honneurs destinés au Sénégal, leur pays..
Dans ce texte, l’impudeur rejoint la perfidie, tant le propos est vaseux, la démarche inélégante et le fond contraire à la retenue et à la décence. Mais il ne s’agit que de la continuation de la petite guerre fangeuse menée par ces hommes et femmes depuis des années contre le président Macky Sall, son autorité, son bilan et ses succès retentissants tant nationaux qu’internationaux. Ces militants du chaos, déguisés en intellectuels pétitionnaires, ne daignent guère quitter l’estrade après la fin du meeting. Ils poursuivent leur prestation de très mauvais goût, pour se couvrir ainsi de ridicule.
Ils oublient que le temps des joutes électorales est derrière nous ; place désormais, pour le pouvoir en place qu’ils soutiennent, à la perpétuation de l’œuvre de Macky Sall. Le prolongement du Brt, du Ter ; la réalisation de milliers de kilomètres de routes et de centaines de kilomètres d’autoroutes ; la construction d’hôpitaux de dernière génération et d’universités répondant aux standards internationaux ; la promotion à des niveaux sans précédent de l’équité territoriale et de l’inclusion sociale, entre autres chantiers prioritaires, qui attendent le régime actuel.
Comme frappés d’une grande déception, car leur guide égaré, Ousmane Sonko, n’est pas au Palais, les pétitionnaires revanchards causent et ragent toujours… Ils sont devenus l’incarnation d’une parole creuse et vidée de son sens car avachie et banale
Tout le monde aura remarqué que le groupe des 222 universitaires, auteurs des pétitions intempestives dont celle de mars 2024 dénonçant la loi portant amnistie et appelant à son abrogation pure et simple en cas d’alternance, a fondu comme neige au soleil. Il ne reste qu’une nuée de fantassins téméraires, préposés aux basses besognes, pendant que l’autre partie de la troupe se terre dans le confort de l’arrièregarde, préférant faire le choix de la guerre par procuration.
Le parti Pastef a encore trahi sa parole et renoncé sans convaincre à l’abrogation de la loi d’amnistie. A la place, sa majorité à l’Assemblée nationale a voté une loi inique dite d’interprétation dont la seule volonté est d’absoudre les casseurs pour pointer du doigt les Forces de défense et de sécurité, armure républicaine face au projet insurrectionnel de Ousmane Sonko. Face à cette manœuvre, qui relève d’une ruse avec les principes et les engagements d’hier, résonne le silence gêné des pétitionnaires…
Les pétitionnaires portent une immense responsabilité dans les événements de ces dernières années, par leur lâcheté, leur attitude excessivement partisane visant à dégrader l’image de l’intellectuel dont l’honneur réside dans la sacralisation de la vérité scientifique, de la mesure et de la hauteur, loin de l’esprit de cour et de la soumission à la loi de la rue et aux dogmes des réseaux sociaux.
Où étaient ces intellectuels quand l’université Cheikh Anta Diop a été profanée par des hordes sauvages ? Ont-ils écrit la moindre ligne quand ce temple du savoir a été incendié par des groupes qui répondaient du parti Pastef et exécutaient ses appels permanents à l’insurrection ? Ceux qui n’ont pas osé sortir de leur réserve lorsque le lieu de fabrication et de dissémination du savoir était attaqué, caillassé et brûlé ne peuvent décemment se draper du manteau de l’intellectuel ou de la toge de l’universitaire, tant ils ont cédé à la compromission.
Face aux arrestations et emprisonnements tous azimuts d’activistes, de militants politiques, de journalistes, de chefs d’entreprise, ces intellectuels ont pris la tangente, préférant s’emmurer dans le refuge du silence coupable.
En ce moment, de nombreux Sénégalais sont victimes d’une interdiction illégale de sortie du territoire, qui n’est basée sur aucun acte légal ou réglementaire. Mansour Faye, maire de Saint-Louis, ancien ministre, fait à nouveau l’objet d’une interdiction de voyage par une administration foulant aux pieds une décision de Justice rendue en sa faveur par la plus suprême de notre institution judiciaire, sans que la plume des pétitionnaires ne soit trempée dans l’encre de l’indignation, de la défense de la liberté, pilier essentiel de la République. En effet, le jeudi 10 avril, alors qu’il était muni d’une décision du juge de la Cour suprême, la police lui a interdit à nouveau de voyager au mépris de l’Etat de Droit. Là encore, les promoteurs de ce même Etat de Droit, dans un texte du 23 février 2021, intitulé «La crise de l’Etat de Droit au Sénégal», sont subitement devenus aphones.
Le 4 avril, un propos d’une dangerosité extrême a été tenu, demandant que l’on exerce une pression populaire sur les magistrats. Motus et bouche cousue de nos pétitionnaires, en totale rupture avec leurs principes maintes fois proclamés en matière de séparation des pouvoirs et d’indépendance de la Justice.
Ces pétitionnaires, durant les douze années du régime du Président Macky Sall, ont constamment milité pour la sortie du président de la République du Conseil supérieur de la Magistrature. Aujourd’hui que le régime qu’ils soutiennent revient sur cette promesse, les mêmes universitaires font semblant de ne rien entendre et de ne rien voir, trahissant leurs engagements d’hier au nom d’une invitation à la soupe du pouvoir.
Ces pétitionnaires déguisés en intellectuels sont en vérité des experts des vérités alternatives et de la duplicité. Sinon, Abdoul Aziz Diouf, Benoît Tine, Pape Samba Ndiaye, entre autres, auraient assumé leurs titres de militants du Pastef et de membres de la majorité actuelle, car nommés à divers postes de responsabilité étatique depuis le 2 avril 2024.
Mais que demander à des universitaires jadis encagoulés, désormais obligés de montrer leur mauvaise foi au grand jour et de persister pour plaire à leurs maîtres, dans la calomnie et la médisance ?
Les attaques indignes contre le Président Macky Sall, digne fils du Sénégal et parmi les leaders d’une Afrique moderne et conquérante, sont vaines et le resteront. Le symbole donne à penser, disait le philosophe Paul Ricœur. En effet, quand cette tribune d’une grossièreté inqualifiable était publiée, le président Macky Sall, au Sommet de la Fédération pour la paix universelle, à l’invitation du Sunhak Peace Prize, délivrait à Séoul, dans la lointaine Corée du Sud, une leçon inaugurale sur les enjeux de la réforme de la gouvernance économique mondiale. Il y réitérait ses combats sur une nécessaire réforme des mécanismes de la dette, pour permettre aux pays du Sud de relever le défi de la mobilisation des ressources en vue du financement de leurs économies.
Le président Sall promouvait la paix quand des esprits chétifs s’en prenaient à son honorabilité. Ils se déshonorent et menacent ainsi de déshonorer notre pays.
L’acharnement sans précédent de la dame désormais estampillée du sceau de la girouette nationale, puis d’une cohorte de plumitifs, révèle une nouvelle fois l’incurie de ce régime et de ses suppôts qui, incapables de répondre aux préoccupations les plus élémentaires des Sénégalais, s’emmurent dans le déni, le reniement, l’apitoiement et la vulgarité.
Un minimum de décence est requis, tant le spectacle qu’ils donnent de notre pays est regrettable.
Pour tenter d’ensevelir, aux yeux de nos compatriotes, la fierté que représente le président Macky Sall, célébré à juste raison partout dans le monde, ils ont choisi l’ignominie de la calomnie… ne réussissant qu’à ajouter au déshonneur le mépris des Sénégalais.
Par Fatou Warkha SAMBE
LE VIOL, UN CRIME TOUJOURS BANALISE
Ce qui frappe aujourd’hui, c’est cette étrange tendance de la société à accorder plus d’empathie aux bourreaux qu’aux victimes
Le viol est un crime. Un crime violent, dévastateur, qui ne laisse aucune victime indemne. Il détruit le corps, bouleverse l’esprit, érode l’estime de soi, fracture les liens familiaux et sociaux. Il peut engendrer des troubles post-traumatiques, des dépressions chroniques, de l’isolement, voire des pensées suicidaires. Et pourtant, malgré cette gravité, le viol est aujourd’hui traité comme un sujet de débat banalisé. Un fait dont chacun peut se saisir sans en comprendre ni la portée ni la douleur.
La sensibilité du sujet n’impose plus, hélas, une quelconque retenue ou maîtrise avant de s’exprimer. Dès qu’un cas de viol émerge, c’est une course à l’opinion. Comme des vautours, beaucoup se précipitent sur l’affaire, non pas pour comprendre ou compatir, mais pour juger, spéculer, et surtout jeter l’opprobre sur celle qui a osé parler. Le réflexe est trop souvent de protéger l’agresseur présumé et de culpabiliser la victime, comme si son malheur était suspect, comme si sa souffrance devait être justifiée.
La loi n°2020-05 du 10 janvier 2020, qui a renforcé la législation existante en criminalisant explicitement les actes de pédophilie et de viol, a été adoptée dans un contexte d’urgence sociale. Cette avancée législative, bien que salutaire, ne résulte ni d’un éveil soudain des institutions ni d’un simple élan humanitaire. Elle est le fruit de longues luttes menées par les organisations féminines et féministes, mais aussi -et surtout- d’une série de faits divers dramatiques, notamment des cas de viols suivis de meurtres, qui ont profondément choqué l’opinion publique. Le meurtre de Bineta Camara en 2019, tout comme d’autres affaires similaires à Thiès ou Kaolack, a mis à nu l’inaction chronique de l’Etat face à ces violences sexuelles, forçant ainsi l’Exécutif à réagir sous la pression populaire.
Nous étions tous d’accord : le viol et la pédophilie sont des réalités au Sénégal. Cette loi, bien que tardive, était devenue inévitable face à l’horreur répétée de faits divers qui mettaient en lumière notre incapacité à protéger les femmes. Mais si l’on ne prête pas attention au discours qui émerge aujourd’- hui, nous risquons de perdre ces acquis fragiles. Une partie de la population sénégalaise semble frappée d’amnésie collective : on oublie si vite la situation dramatique qui a précédé cette loi, les cris des familles brisées, l’indignation populaire et les mobilisations sans relâche des militantes. Aujourd’hui, ce que nous constatons, c’est une banalisation inquiétante du viol dans les discours publics. La manière dont les gens s’expriment sur ces sujets témoigne soit d’une ignorance totale, soit d’un mépris qui ne dit pas son nom. Cela révèle à quel point une clarification est nécessaire.
Le viol, selon la loi sénégalaise, est défini à l’article 320 du Code pénal comme «tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur une personne par la violence, la contrainte, la menace ou la surprise». Cependant, un flou persiste autour de cette notion, alimenté par des ambiguïtés juridiques, des résistances sociales et un traitement inadéquat des victimes.
Si l’on se base sur cette définition, il devient évident que la question de la virginité de la victime n’a aucune pertinence. Pourtant, dans les discussions publiques et même parfois dans les procédures, cette question revient comme un critère d’authenticité ou de gravité du viol, ce qui constitue une forme grave de stigmatisation. Cette logique perversement morale continue d’alimenter la stigmatisation des survivantes et empêche une prise en charge objective et juste des cas de violences sexuelles.
De plus, les gens semblent largement ignorer le rôle crucial du certificat médical dans la procédure. Ce document ne sert pas à juger de la moralité ou de l’historique sexuel de la victime, mais à établir des preuves médicales de violences subies : lésions, traumatismes, traces d’Adn, etc. Il est un outil juridique permettant d’appuyer la plainte et de protéger les droits de la victime.
La banalisation actuelle du viol dans l’espace public est aussi le fruit d’une histoire récente qui a profondément marqué le pays. En effet, le viol s’est invité au cœur du débat politique et médiatique national, exposé à travers une affaire très médiatisée impliquant une figure politique influente. Pendant des mois, cette affaire a polarisé l’opinion, éclipsant les enjeux de fond et réduisant les violences sexuelles à un terrain de querelles partisanes. Cette politisation du viol a contribué à brouiller les repères et à affaiblir la gravité perçue de ce crime. En lieu et place d’un débat sur la protection des femmes, nous avons assisté à une lutte d’influence où les paroles des victimes ont été minimisées. Cette séquence a laissé des séquelles durables : aujourd’hui, évoquer un cas de viol dans l’espace public suscite davantage de suspicion que de solidarité.
La culture patriarcale profondément ancrée dans la société sénégalaise joue un rôle-clé dans la persistance de ce flou. Les stéréotypes de genre, le manque de sensibilisation et le tabou entourant les violences sexuelles participent à la banalisation du viol. Souvent, la victime est perçue comme responsable, qu’elle ait provoqué l’agression par son comportement, sa tenue vestimentaire ou sa manière d’interagir. C’est une culture du silence qui protège l’agresseur et culpabilise la victime.
Ce qui frappe aujourd’hui, c’est cette étrange tendance de la société à accorder plus d’empathie aux bourreaux qu’aux victimes. On observe de plus en plus fréquemment des familles d’auteurs présumés de viol se présenter devant la presse, non pas pour exprimer leur compassion envers la victime, mais pour dénoncer des complots, accuser d’autres femmes ou chercher à discréditer la parole de celle qui accuse.
Il n’est pas rare de voir émerger des élans de solidarité en faveur de l’accusé : des campagnes de soutien, des collectes de fonds, des hashtags de réhabilitation. Cette inversion morale inquiète. Car, en réalité, il est extrêmement difficile d’inculper une personne de viol si elle n’a rien à se reprocher. Le système judiciaire, déjà lent et lourd, exige des preuves tangibles. Si la procédure aboutit, c’est que des éléments solides ont été retenus.
Par ailleurs, l’un des arguments les plus fréquemment brandis pour discréditer les victimes est celui des fausses accusations. Il faut pourtant rappeler que les fausses accusations de viol représentent une minorité infime des cas. Les études internationales sérieuses, notamment celles de l’Onu ou d’Amnesty International, estiment qu’elles représentent entre 2 et 8% des plaintes. En d’autres termes, plus de 90% des accusations sont fondés.
Les femmes victimes de viol, déjà souvent isolées par la violence qu’elles ont subie, doivent aussi faire face à la stigmatisation sociale. La peur du jugement, de la non-reconnaissance de leur souffrance et le manque de soutien font que de nombreuses victimes choisissent de ne pas porter plainte. Elles se retrouvent dans une situation de vulnérabilité encore plus grande, ce qui perpétue la culture de l’impunité et de la souffrance silencieuse.
Le flou persistant autour de la notion de viol au Sénégal appelle non seulement à une réforme juridique plus rigoureuse, mais surtout à un changement profond des mentalités. Il est urgent d’éduquer sur le consentement, de déconstruire les stéréotypes qui culpabilisent les victimes et de créer des espaces de parole et de protection.
La société tout entière doit se sentir concernée. Cela commence par écouter, croire, accompagner, mais surtout par refuser de banaliser.
Nous devons refuser collectivement ce glissement vers l’indifférence. Il est temps d’agir, chacun à son niveau, pour bâtir une société qui protège les corps, respecte les voix et rend justice aux silences trop longtemps ignorés. Le viol n’est pas une simple question de définition juridique : il est le reflet de résistances sociales, d’un manque de conscience collective et d’une justice souvent inadaptée aux réalités des victimes. Tant que ce flou persistera, les femmes continueront à être les premières victimes de la violence et du silence. Ce flou ne doit plus couvrir nos silences : il est temps de faire la lumière, ensemble.
UN PONT CULTUREL SUR FOND DE TAMBOUR COMME VECTEUR DE MEMOIRE, DE TRADITION, ET D’ECHANGE
Soirée de percussion Chine - Sénégal - Le Grand Théâtre national de Dakar a vibré, jeudi, au rythme d’une rencontre inédite entre les traditions percussives de la Chine et celles du Sénégal.
Le Grand Théâtre national de Dakar a vibré, jeudi, au rythme d’une rencontre inédite entre les traditions percussives de la Chine et celles du Sénégal. Intitulée « Tambours et musique en harmonie », cette soirée exceptionnelle marquait une étape importante de la tournée de présentation du groupe chinois de percussion au Sénégal.
Le public, venu en nombre, a assisté à un spectacle d’une rare intensité, où les tambours millénaires de Chine ont dialogué avec les battements puissants du célèbre groupe sénégalais Doudou Ndiaye Coumba Rose. Un véritable pont culturel, dressé à coups de baguettes, de peaux tendues et de gestes millimétrés.
La cérémonie s’est ouverte par les allocutions officielles. Le Directeur général du Grand Théâtre a salué, avec chaleur, cette collaboration entre l’institution culturelle sénégalaise et l’ambassade de la République populaire de Chine. Il a rappelé l’importance du Grand Théâtre comme « espace de diffusion et laboratoire de création », et souligné la constance de l’engagement chinois dans le domaine de la coopération culturelle.
Prenant ensuite la parole, la chargée d’affaires de l’ambassade de Chine a, elle aussi, célébré la force du tambour comme vecteur de mémoire, de tradition, et d’échange. « Aujourd’hui, les percussions chinoises sont également devenues un langage universel, sans texte, et racontent au monde le dynamisme et l’ouverture de la Chine moderne », a-t-elle affirmé. Elle a également évoqué le soutien constant de la Chine au développement culturel du Sénégal, à travers, entre autres, la construction du Grand Théâtre lui-même.
Sur scène, les artistes chinois du Conservatoire central de musique de Chine ont émerveillé l’assistance avec leurs compositions originales, alliant tradition et modernité. Leurs prestations, précises et théâtrales, ont laissé place à la fougue des percussions sénégalaises portées par la légendaire famille Doudou Ndiaye Coumba Rose. Héritiers d’un savoir transmis de génération en génération, les enfants du regretté percussionniste (Aladji, Moustapha, Buren) et les filles tambourinaires ont fait résonner la mémoire et la modernité de leur art sur les planches du théâtre.
Parmi les temps forts du spectacle, la danse du lion chinois et son pendant sénégalais, le « Simb», ont captivé le public. Ces symboles de force et de bravoure ont été portés par des chorégraphies spectaculaires, parfaitement synchronisées avec les frappes des tambours. Cette soirée unique fut bien plus qu’un simple concert : un moment de communion, une célébration vivante de la diversité culturelle, et une illustration vibrante de l’amitié sino-sénégalaise. Le tonnerre d’applaudissements final n’était qu’à la hauteur de l’émotion partagée
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MAREE HUMAINE A DAKAR POUR DIRE HALTE AU GENOCIDE A GAZA
Des drapeaux palestiniens agités, des cris puissants, des visages résolus et concentrés : la population sénégalaise a exprimé vigoureusement sa fureur face au génocide actuel à Gaza et son rejet total de l'occupation israélienne.
(SenePlus) Hier, dimanche 13 avril 2025, les rues de Dakar ont été envahies par un élan de solidarité, a constaté Dakaractu. Des milliers de Sénégalais ont répondu à l'invitation d'une importante manifestation en faveur de la Palestine, allant de l'École Normale, Bourguiba, Jet d'Eau et les allées Ababacar Sy jusqu'au terminus Liberté 5.
Des drapeaux palestiniens agités, des cris puissants, des visages résolus et concentrés : la population sénégalaise a exprimé vigoureusement sa fureur face au génocide actuel à Gaza et son rejet total de l'occupation israélienne.
Ayib Daffé, membre du groupe parlementaire Pastef, a prononcé un discours sans concession. Par la voix du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, du Premier ministre Ousmane Sonko et de tout le gouvernement, il a réaffirmé sans ambiguïté la position du Sénégal : un soutien inconditionnel au peuple palestinien martyr. «Nous demandons l'arrêt de l'occupation illégale, le respect du droit international et la mise en application des résolutions de l'ONU pour un État palestinien autonome, libre et viable», a-t-il insisté, dénonçant avec force les crimes de guerre et les atteintes systématiques à Gaza.
L'événement a rassemblé des citoyens, des dirigeants politiques, des membres de la société civile et des personnalités religieuses, tous solidaires d'un seul mot d'ordre : la justice pour la Palestine est non négociable. «Le droit international est une norme juridique universelle.» «Si les États-Unis ou d'autres nations piétinent les résolutions des Nations Unies et de la Cour pénale internationale, alors cela met en danger l'ensemble de l'humanité», a mis en garde le parlementaire, exhortant la communauté internationale à ne plus rester silencieuse.
Suivant la célébration récente de l'indépendance du Sénégal le 4 avril, les manifestants ont fait entendre un désir puissant : que la Palestine puisse également jouir d'une souveraineté totale. «Il faut poursuivre cette lutte jusqu'à ce que le peuple palestinien jouisse de sa liberté, chez lui et en sécurité», a terminé Ayib Daffé, en exhortant à maintenirla pression populaire. Le Sénégal, pays de dignité et de lutte, a signifié au monde qu'en présence d'injustice, le silence n'est plus envisageable.
UN PLAIDOYER POUR UN INTERNET MULTILINGUE AU SENEGAL
Rédigé par Ousmane Goudiaby dans le journal Sud Quotidien du lundi 14 avril 2025, cet article traite de la nécessité de promouvoir un Internet accessible dans toutes les langues locales du Sénégal, pour renforcer l’inclusion numérique
(SenePlus) Lors d'un atelier de formation tenu le samedi 12 avril 2025 à l’UCAD II, organisé par l’ONG Bokk Jang en partenariat avec l’ARTP (Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes), ICANN (organisme international de gestion des noms de domaine) et d'autres partenaires tels que GAINDE 2000 et EXPRESSO, plusieurs experts se sont prononcés en faveur de l’Acceptation Universelle (UA). Ce concept vise à garantir que tous les noms de domaine — y compris ceux utilisant des caractères non latins, des extensions nouvelles ou locales — soient reconnus et utilisés de manière uniforme sur Internet.
Alex Corenthin, enseignant-chercheur retraité de l’École Supérieure Polytechnique (ESP) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a souligné l'importance de développer Internet dans les langues locales (wolof, sérère, joola, peulh) ainsi que dans des scripts comme le wolofal (wolof écrit en caractères arabes). Selon lui, l'internet doit refléter la diversité linguistique et culturelle du Sénégal pour être véritablement inclusif et accessible au "citoyen lambda" et non réservé à une élite.
Il a insisté sur la responsabilité des ressources humaines locales pour trouver des solutions adaptées aux réalités du pays et sur l'impact que cela pourrait avoir sur un usage plus responsable et plus massif du numérique au Sénégal.
Quant à Coura Fall, vice-présidente de Bokk Jang, elle a rappelé les campagnes de sensibilisation menées depuis 2024 sur l’importance de l’Acceptation Universelle. Elle a mis en avant que cette initiative vise à intégrer les standards UA dans les infrastructures numériques locales, garantissant ainsi un internet plus équitable et ouvert.
Cet appel en faveur d'un internet multilingue est perçu comme un levier pour démocratiser l'accès au numérique, valoriser les langues nationales, et affirmer l'identité culturelle sénégalaise dans l'écosystème numérique mondial.
AL JAZEERA BLOQUÉE EN CASAMANCE
Les autorités sénégalaises auraient intercepté dimanche une équipe de la chaîne à Ziguinchor, confisquant équipements et documents. Nicolas Haque et sa collaboratrice Magali Rochat, pourtant dûment accrédités, auraient été sommés de quitter la région
(SenePlus) - Selon un communiqué de presse de l'Association de la Presse Étrangère au Sénégal (APES) daté du 13 avril 2025 parvenu à notre rédaction, une équipe de journalistes d'Al Jazeera a été détenue par les autorités sénégalaises lors d'une mission en Casamance.
L'équipe, dirigée par Nicolas Haque, chef du bureau d'Al Jazeera au Sénégal qui couvre l'Afrique de l'Ouest, et sa camerawoman Magali Rochat, a d'abord été interpellée par la police à son arrivée à l'aéroport de Cap Skirring à Ziguinchor dimanche. Après avoir été initialement libérés, ils ont été de nouveau interpellés à leur hôtel par des éléments de la gendarmerie nationale.
Les journalistes ont été conduits dans les locaux de la brigade de gendarmerie où ils ont subi des interrogatoires séparément, chacun pendant environ une heure, concernant leur déplacement prévu en Casamance. La mission de reportage portait sur le retour des déplacés de guerre dans leurs villages d'origine.
À l'issue de leur audition, les journalistes ont été libérés, mais leur matériel de reportage et leurs passeports ont été confisqués. Les autorités les ont informés qu'ils seraient renvoyés à Dakar dès le premier vol ce lundi 14 avril 2025.
L'APES dénonce fermement ce qu'elle qualifie "d'entrave sans précédent dans l'histoire du Sénégal" à l'exercice du travail journalistique d'une équipe régulièrement accréditée. L'association exige la restitution sans condition du matériel de travail des journalistes d'Al Jazeera et appelle les autorités sénégalaises à respecter la tradition d'ouverture et de tolérance du pays envers la presse.
Le communiqué souligne que le Sénégal accueille l'un des plus grands nombres de correspondants de presse en Afrique et a historiquement entretenu de bonnes relations avec les médias étrangers.
DIX INVENTEURS SENEGALAIS DISTINGUÉS
Dix (10) lauréats sénégalais ont été distingués, sur les douze (12) représentants du Sénégal au 50e Salon International des Inventions de Genève, en Suisse.
Dix (10) lauréats sénégalais ont été distingués, sur les douze (12) représentants du Sénégal au 50e Salon International des Inventions de Genève, en Suisse. C’est suite à un appel à candidatures que l’Etat du Sénégal, à travers le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), a participé au cinquantième Salon des Inventions et des Innovations de Genève (Suisse) qui s’est tenu du 9 au 13 avril 2025.
«Douze (12) inventeurs sénégalais ont été sélectionnés et ont représenté notre pays. Au terme des évaluations, 10 parmi nos 12 inventeurs ont été primés». Le Sénégal revient ainsi de Genève avec «5 médailles d’or dont 4 avec les félicitations du Jury, 1 médaille d’argent et 4 médailles de bronze», précise un communiqué du MESRI. Parmi les médaillés d’or, Mme Nafissatou Diop a été récompensée pour «une machine automatisant le décorticage, l’extraction et le raffinage du ‘’ditax’’, un fruit riche en vitamine C». Son invention «remplace le procédé manuel long et inefficace, offrant une pulpe de qualité pour l’industrie agroalimentaire et facilitant la production à grande échelle», lit-on dans ce communiqué.
Aussi, M. Diouma Kobor a présenté «un Champ photovoltaïque curviligne et linéaire (CPCL) pour alimenter des sous-stations ferroviaires, des stations de recharge rapide et des zones agricoles». Cette innovation «utilise les voies ferrées, autoroutes et clôtures inutilisées, fournissant de l’énergie solaire tout en réduisant l’impact environnemental». M. Cheikhou Kane s’est distingué avec «un procédé de traitement des phosphates d’alumine pour produire des engrais granulés (NPK), de l’alumine pure et des rejets utilisables dans le BTP». Le procédé «permet de récupérer l’alumine et le phosphate par séparation chimique, avec un rendement élevé et compétitif». Autre invention, le moteur de M. Oumar Fall Haidara, quant à lui, «couple forces fondamentales magnétiques, gravitationnelles pour générer une propulsion», utilisant «des dispositifs oscillants et des interactions de champs de force». La cinquième médaille d’or est revenue à M. Adama Kane, inventeur de «Jokko Santé», «un système de paiement numérique sécurisé dédié à la santé», qui assure que «les dépenses de santé achats, dons, assurances sont traçables de bout en bout».
La médaille d’argent a été attribuée à M. Adama Faye pour «un appareil automatique pour mesurer la vitesse de sédimentation sanguine, destiné aux hôpitaux». Ce dispositif «améliore les méthodes manuelles et automatiques existantes, offrant des résultats plus précis pour le diagnostic de pathologies inflammatoires, infections et autres troubles médicaux»
Par ailleurs, quatre autres inventeurs sénégalais ont reçu des médailles de bronze. Il s’agit de : Thiouroupe Sène, qui a conçu «une batteuse qui facilite le battage et le vannage de l’arachide» ; Mouhamed Sy, auteur d’un «système de vaccination intelligent pour poussins» ; Cheikhouna Lo avec «une voiture solaire autonome» ; et Moustapha Ngom avec «une technologie transformant les déchets plastiques en nappes écologiques sans transformation chimique». Aussi, «nos deux inventeurs qui n’ont pas été expressément primés ont présenté des inventions originales et utiles qui méritent un suivi attentif», tient à souligner le MESRI. «La Fédération française des inventeurs et l’association des inventeurs Europe France (EFI) ont décerné un diplôme de félicitations accompagné d’un trophée à la délégation Sénégalaise pour sa participation très remarquée», ajoute la source.
Suffisant pour que le ministère exprime sa fierté. «Le MESRI félicite l’ensemble des participants pourleuringéniosité, leur audace, leur disponibilité et leur patriotisme. Toutes ces inventions primées à Genève montrent un réel besoin de résoudre des problèmes concrets rencontrés au niveau local. Cette approche endogène de l’invention et de l’innovation honore le Sénégal». Enfin, «ces performances sont rendues possibles grâce à la vision du Président de la République SEM Bassirou Diomaye Diakhar Faye et aux orientations du Premier ministre Ousmane Sonko», note la même source.
Le document conclut en soulignant le rôle des autres partenaires institutionnels : «Le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, à travers la Mission du Sénégal à Genève, a joué un rôle de premier plan dans ce projet, à toutes les étapes du processus. Le concours du ministère du Commerce et de l’Industrie a été aussi déterminant».
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SEYDI GASSAMA APPELLE AU BOYCOTT D’ISRAËL
Le directeur d'Amnesty International Sénégal a exhorté dimanche, ses compatriotes à boycotter tous les produits israéliens, qualifiant Netanyahu de « criminel » et dénonçant les bombardements à Gaza
Lors d'une importante manifestation de solidarité avec le peuple palestinien qui s'est tenue dimanche à Dakar, Seydi Gassama, directeur exécutif d'Amnesty International Sénégal, a lancé un vibrant appel au boycott des produits israéliens.
Face à une foule nombreuse rassemblée dans la capitale, le responsable de l'ONG de lutte pour les droits humains a haussé le ton contre Israël, dénonçant les bombardements à Gaza qu'il qualifie d'"inacceptables". "Ce qui se passe à Gaza nous interpelle tous, c'est notre humanité à chacun de nous qui est interpellée", a-t-il déclaré avec émotion.
Dans son discours, Seydi Gassama a particulièrement insisté sur la nécessité d'un boycott économique. "Il faut boycotter Israël", a-t-il martelé, ciblant spécifiquement certains produits distribués localement. "Il faut boycotter les dattes de l'ambassadeur d'Israël à Dakar. Aucun Sénégalais ne devrait prendre les moutons de Tabaski de l'ambassadeur d'Israël", a-t-il poursuivi avec fermeté.
Le directeur d'Amnesty a qualifié ces dons d'"argent taché de sang", accusant Israël de chercher à "acheter la conscience des Sénégalais" tout en poursuivant ses opérations militaires à Gaza. "Ce sont des criminels qui confisquent la terre des Palestiniens, qui détruisent les habitations des Palestiniens", a-t-il affirmé.
Cette manifestation a rassemblé un large spectre de la société sénégalaise, avec la présence notable de nombreux députés et de diverses personnalités politiques. Seydi Gassama a également appelé le gouvernement à "continuer à être proactif" et à se joindre à l'Afrique du Sud dans ses actions juridiques internationales contre Israël.
"Netanyahu est un criminel qui doit répondre de ses crimes devant la Cour pénale internationale", a conclu le responsable d'Amnesty International, sous les applaudissements de la foule qui scandait "Boycotte Israël" et "Vive la résistance".