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20 mai 2025
PLUSIEURS JOUEURS DE LA SELECTION U20 EN PARTANCE POUR L’EUROPE
A quelques mois de la Coupe d’Afrique des nations U20, prévue en Côte d’Ivoire du 26 avril au 18 mai 2025, la sélection dirigée par Serigne Saliou Dia doit faire face à une vague de départs de plusieurs joueurs vers l’Europe.
A quelques mois de la Coupe d’Afrique des nations U20, prévue en Côte d’Ivoire du 26 avril au 18 mai 2025, la sélection dirigée par Serigne Saliou Dia doit faire face à une vague de départs de plusieurs joueurs vers l’Europe.
Selon nos informations, entre 7 et 8 joueurs de la sélection nationale U20, ayant qualifié le Sénégal pour la prochaine Can de cette catégorie, devraient prochainement s’engager avec des clubs européens. Parmi eux, Yaya Diémé, pépite de Diambars, est en passe de rejoindre le Racing Club de Strasbourg, où il suivra les traces de Daouda Diong, déjà intégré dans l’équipe professionnelle du club alsacien. Un autre transfert est celui de Mamadou Gningue, le joueur de l’Espoir de Guédiawaye, qui a récemment quitté le Sénégal pour un club européen dont l’identité reste à confirmer.
Ces départs, bien que bénéfiques pour l’avenir de ces joueurs, posent un véritable défi au staff technique de l’Equipe nationale, qui doit ajuster ses plans en conséquence. Le sélectionneur Serigne Saliou Dia a confirmé ces départs au micro de Wiwsport tout en affichant une certaine sérénité face à cette situation. «C’est un grand défi, mais nous nous y sommes préparés en conséquence. C’est vrai que cela peut handicaper notre préparation, mais nous avons l’habitude de gérer ce genre de situation. La sélection est ouverte à tout le monde et le Sénégal possède un vivier de talents inépuisable. Nous comptons également sur certains joueurs expatriés», a déclaré le technicien sénégalais.
Par Mohamed GUEYE
LE PROJET AU DÉFI DE MACKY SALL
Le paradoxe est saisissant : un Sénégal prétendument ruiné par douze ans de gouvernance Sall, mais assez performant pour quitter le groupe des pays les moins avancés. Un grand écart rhétorique que le silence de la Cour des comptes ne fait qu'amplifier
Une réaction bien maladroite de la ministre, Yassine Fall, dont on se dit que les intérêts de son pays doivent lui être bien étrangers, a donné une ampleur extraordinaire à une déclaration d’un organisme des Nations unies. Tout le Sénégal s’était félicité de l’annonce des Nations unies du retrait prochain du Sénégal de la liste des Pays les moins avancés. Le communiqué avait d’ailleurs indiqué de manière claire que le retrait lançait un processus de cinq ans à l’issue duquel le retrait serait définitif. Il n’a pas fallu longtemps pour que les services du ministère de l’Intégration africaine et des affaires étrangères, sous la houlette de Mme Sy Yassine Fall, essaient de refroidir l’élan enthousiaste qui a saisi la Nation.
Se prenant sans doute pour Prométhée qui vient d’offrir le feu à l’humanité, Mme Fall vient, par le communiqué de ses services, enfoncer un portail largement ouvert : «Une période de 5 ans a été retenue pour permettre au Sénégal de préparer sa sortie de cette catégorie. C’est au terme de cette période transitoire que le retrait pourrait être prononcé.» Et pour montrer que le gouvernement auquel elle appartient n’entend pas se laisser distraire par ce qu’elle présente comme des « allégations », s’agissant d’un communiqué de la plus haute instance internationale au monde, la ministre Fall Yassine assure : «Afin d’éviter tout bouleversement de son programme de développement, le gouvernement travaille à l’élaboration d’une stratégie nationale de transition sans heurt, adossée à son nouveau référentiel des politiques publiques intitulé «Sénégal 2050 : Agenda national de transformation».»
On se pose la question de savoir si, en élaborant leur communiqué, les services du ministère de l’Intégration africaine ont pris le temps de lire le texte de la Résolution de AG des Nations unies datée du 19 décembre 2024. Il y est bien spécifié que l’Onu a décidé « d’accorder au Cambodge et au Sénégal, à titre exceptionnel, une période préparatoire de cinq ans conduisant à leur retrait de la catégorie des Pays les moins avancés ». Le document conclut en invitant le Sénégal et le Cambodge « à élaborer, pendant la période de 5 ans qui s’écoulera entre l’adoption de la présente résolution et leur retrait de la catégorie…, une stratégie nationale de transition sans heurt, avec l’aide des organismes des Nations unies et en collaboration avec leurs partenaires de développement bilatéraux, régionaux et multilatéraux ». Une personnalité politique du calibre qu’elle revendique aurait dû se féliciter des progrès accomplis par son pays pour arriver à ce niveau, et avoir l’humilité de reconnaître les efforts que son régime devra accomplir afin d’être au niveau des attentes.
Cette sortie de route de la ministre Yassine Fall, couplée au tonitruant silence des tenants du pouvoir, surtout face aux déclarations triomphalistes des membres de l’APR, parti de l’ancien président Macky Sall, qui ne se sont pas gênés pour souligner que ce sont les efforts de leur régime qui ont conduit au résultat que Mme Sy Yassine Fall voudrait relativiser dans son communiqué, trahit fortement le malaise dans les rangs de Pastef.
Il est indéniable pour tous les observateurs, que le Sénégal a accompli des pas de géant dans l’atteinte des critères requis pour sortir de la catégorie des PMA. Déjà, en octobre 2023, une chronique sur cette même page indiquait qu’en matière de revenu national brut, le Sénégal avait déjà dépassé les conditionnalités des Nations unies, ainsi que pour le critère du Capital humain. Le point d’achoppement était l’indice du Capital humain, avec lequel le pays continue de se débattre encore. Il faut croire qu’entre le moment où nous rédigions cette chronique et aujourd’hui, le gouvernement de M. Macky Sall a dû accomplir beaucoup de choses, pour nous valoir cette remarque de l’AG des Nations unies.
Ce qui doit inquiéter les amis de Mme Yassine Fall, c’est le temps qu’il leur reste pour transformer l’essai des Nations unies. En octobre 2023, nous disions ceci : « Sans doute qu’il y a des avantages à rester dans la catégorie des Pma. On emprunte à des taux concessionnels. On bénéficie de certaines facilités en termes d’exportations de ses produits vers les pays plus développés. En contrepartie, si l’on peut dire, on ne peut pas avoir une économie compétitive, si l’on doit toujours exporter ses matières premières sans les transformer sur place, accentuant ainsi le niveau de chômage de sa jeunesse. Par ailleurs, on se retrouvera avec une économie totalement extravertie, qui devra compter sur les échanges extérieurs pour nourrir sa population.»
Quand on a, avant tout le monde, déclaré son pays en ruine et assuré que rien n’y a été fait de bon durant les 12 années précédentes, on peut être saisi d’effroi devant la mission de le maintenir dans une trajectoire de croissance inclusive. N’oublions pas que le Comité des politiques de développement des Nations unies évalue les efforts des pays tous les 3 ans, pour s’assurer qu’ils n’ont pas flanché dans leurs efforts pour sortir de la catégorie. Les cinq années qui sont accordées au Sénégal serviront essentiellement à vérifier que le pays maintient ses efforts dans chacune des catégories concernées. Rappelons que pour sortir de la catégorie des PMA, un pays doit atteindre les seuils de sortie établis pour au moins deux des 3 catégories. Le CDP revoit la liste des PMA tous les trois ans. Il faut que pour chaque critère, les pays aient dépassé les seuils de sortie durant au moins 3 années d’affilée, pour garantir qu’ils ne retomberont pas en dessous.
Difficile aujourd’hui, quelles que puissent être les conclusions de la Cour des comptes dont personne ne comprend plus pourquoi elles se font attendre, de faire admettre que le Sénégal a été mis en ruine au cours des 12 années de Macky, et puisse, juste à son départ, être déclassé. Le gouvernement de Sonko, qui a du mal à tenir ses promesses sur le plan économique et social, se demande sans doute par où il lui faudra passer pour ne pas faire baisser la barre en dessous des critères imposés par le Plan Sénégal émergent (PSE) de Macky Sall. On sait que beaucoup de Sénégalais rêvent sans doute de voir le pétrole et le gaz dont l’exploitation vient de commencer, permettre d’améliorer encore plus notre balance des paiements et réduire notre dépendance à l’exportation des produits essentiellement agricoles ou de l’or qui, de manière incidente, est notre premier produit d’exportation depuis un certain nombre d’années.
Les gens ne voudront certainement pas accepter que l’on douche notre optimisme. Mais il faudrait se rappeler que des pays comme l’Angola, très riche en pétrole, et puissance militaire en Afrique centrale, la Zambie dont les ressources minières, surtout le cuivre, sont de classe mondiale, fassent partie des PMA. C’est dire que la gouvernance politique et économique, la lutte contre les inégalités sociales sont des éléments importants. A quoi il faudra également ajouter une bonne diplomatie économique, pour ne pas être trop rapidement mis en compétition avec des pays mieux équipés que nous.
N’oublions pas que, en tant que pays non PMA, nos relations commerciales avec des pays de l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique en particulier, vont évoluer. L’initiative Tout Sauf les Armes (Tsa) qui nous a permis d’exporter dans les pays d’Europe sans quotas ni douanes risque de nous être retirée, maintenant que nous naviguons vers l’exportation de nos hydrocarbures. Pour nos produits halieutiques et agricoles, nous risquons de nous voir appliquer des droits de douanes assez importants, d’autant plus que nous ne semblons pas nous y préparer, à voir la réaction de notre ministre. En plus, en étant Pma, nous avions des problèmes pour remplir nos taux d’exportation aux Etats-Unis dans le cadre de l’Agoa (Africa growth opportunity Act), qui permet d’exporter dans le pays de l’Oncle Sam. Les choses nous seront-elles facilitées, au moment où nous nous apprêtons à changer de catégorie ? En devenant producteur et exportateur d’hydrocarbures, il ne nous sera pas appliqué de faveur par rapport à des pays comme le Nigéria, l’Algérie ou même l’Arabie Saoudite, si nous exportons vers des pays avec lesquels nous n’avons pas d’accords commerciaux bilatéraux.
Tous ces défis, qui vont avoir un impact sur les politiques économiques et sociales de l’Etat, doivent déjà être anticipés, et non pas ramenés à de simples exercices de compétition entre régimes politiques entrant et sortant. En partant, Macky Sall n’a pas démoli tout ce qu’il a réalisé en douze ans. Le nouveau pouvoir n’a pas à s’acharner à réduire les prouesses de ses prédécesseurs à néant, d’autant plus qu’il continue d’en bénéficier, et sur tous les plans. Il serait judicieux, pour nos autorités, de se préparer, à l’issue du délai des 5 ans, de pouvoir démontrer qu’elles ont été en mesure de relever le défi et de faire sortir définitivement le pays du groupe des PMA.
N’oublions pas qu’en son temps, le président Abdou Diouf, face à une situation menaçant ruine, avait cru bon de se réfugier sous le manteau des PMA, qui lui permettait de bénéficier des avantages liés à cette situation. Abdoulaye Wade, qui l’avait accusé de «manque d’ambition», n’a pas jugé utile d’en sortir, ayant pris tout le bénéfice de la politique de son prédécesseur. Macky Sall, qui a entamé le processus de sortie, ne pourra qu’être heureux, 5 ans après, de voir que ses efforts n’auront pas été vains.
EVA LIZA CISS AFFICHE SES AMBITIONS SUR LA SCENE
La musique d’Eva Liza est de plus en plus connue des Sénégalais. L’artiste a partagé la scène du Grand Bal du samedi 04 avec Youssou Ndour
L’artiste Eva Liza et sa maison de production «free To Be» sont dans une dynamique d’une tournée au Sénégal. elle a ainsi assuré la première partie du concert du Dakar inside festival de dadju et Tayc tenu le samedi 21 décembre 2024 au grand théâtre de Dakar. L’artiste a affiché face à la presse sa stratégie pour se positionner sur le marché de la scène musicale.
La musique d’Eva Liza est de plus en plus connue des Sénégalais. L’artiste a partagé la scène du Grand Bal du samedi 04 avec Youssou Ndour. D’origine sénégalaise, Eva Liza Ciss, résidente en Suisse, à choisi la capitale sénégalaise pour faire découvrir son nouveau tube «Kima Done». Ce qui marque dans la foulée sa pénétration de ce marché afin de tisser sa toile.
L’artiste est aussi socialement engagé. Elle a, dans ce sens, initié des œuvres humanitaires dont a bénéficié l’école d’excellence Mariama Ba de Gorée. La jeune artiste s’est fait remarquer à travers un duo, à la suite d’un showcase, avec Youssou Ndour sur l’esplanade du Grand théâtre. Les titres de la chanteuse, «Kima Done», qui traduit, «Qui je suis» et la chanson, «Free To Be», sont à la fois une façon pour l’artiste de décliner ses origines, contrastant avec la géographie de son espace de naissance en Suisse composé de la neige et de montagnes...
Seulement, Eva Liza déclare restée ancrée dans ses origines sénégalaises. Ce qui fait de l’artiste pop une chanteuse métissée et qui porte cet héritage en bandoulière notamment dans les images de la vidéo de la chanson, « Kima Done». Quant à la composition de «Free To Be» qui signifie, «Libre d’être», l’artiste assume que ce premier titre sonne effectivement comme une quête d’identité. Le titre écrit alors qu’elle n’avait que quinze ans, est inspiré d’une question métaphysique et ou identitaire qui consiste à se demander : Qu’est-ce que tu veux être ? Et la réponse qui est contenue dans le refrain est sans ambiguïté : «c’est d’être une personne qui est libre d’être celle qu’elle veut être.» La part de ses origines africaines et sénégalaises est, dit-elle, mise en valeur par l’image dans les vidéos. Dans les images de «Kima Done», par exemple, à côté des montagnes, les symboles sénégalaises sont mises en avant, notamment les baobabs, le lac rose..., entre autres éléments de son métissage culturel. La mode est aussi prégnante dans les clips de l’artiste avec des tenues styles africains. La chorégraphie est aussi un pan important dans la création d’Eva Liza Ciss. Les pas de danses dans ses vidéos sont inspirés, dit-elle, des mouvements de l’artiste pour donner plus d’identité propre à sa création chorégraphique. Elle raconte ainsi une histoire sur scène. Eva Liza clame, à ce titre, qu’elle ne va jamais sur scène pour ne rien dire. Elle ambitionnait enfin de compte de faire des performances à travers le monde pour faire rêver à travers les histoires qu’elle raconte par le biais de sa musique et ses chorégraphies.
DES SOCIALISTES DE THIES Y VOIENT DES RESSEMBLANCES AVEC L'APPEL DU GENERAL DE GAULLE
L'appel lancé par Serigne Mbaye Thiam pour aller dans le sens de la remobilisation des verts, afin de reconstruire "le patrimoine national" qu'est le Parti Socialiste (PS), est au cœur du débat politique.
L'appel lancé par Serigne Mbaye Thiam pour aller dans le sens de la remobilisation des verts, afin de reconstruire "le patrimoine national" qu'est le Parti Socialiste (PS), est au cœur du débat politique. A Thiès, l'idée a été bien accueillie par les socialistes et certains y voient même des ressemblances avec le fameux appel du 18 juin du général de gaulle. C'est en tout cas l'avis de Pape Amadou Sall pour qui, le PS ne peut continuer à fonctionner comme le passé.
Depuis la survenue de la première alternance politique au Sénégal en 2000, le Parti Socialiste (PS) est dans une mauvaise passe, avec le départ massif de responsables et de militants. C'est ainsi qu'il est devenu méconnaissable dans beaucoup de zones du pays. Mais en réalité, le déclin a commencé depuis le congrès sans débat de 1996, marqué par le départ de deux grosses pointures; en l'occurrence Djibo Leyti Kâ et Moustapha Niasse. Le rythme s'est accentué entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2000, avant de connaître sa vitesse de croisière après la défaite de 2000.
Le magistère d'Ousmane Tanor Dieng a ensuite insufflé un souffle nouveau, mais jamais à la dimension requise, pour avoir un rayonnement propre à entrevoir une victoire électorale. Après la traversée du désert de 2000 à 2012, le PS est parvenu à revenir aux affaires, mais derrière l'Alliance Pour la République (APR), parti au pouvoir d'alors, dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Mais malgré cette position, les socialistes n'ont jamais pu retrouver leurs marques d'alors et la défaite du 24 mars dernier, marquée par l'arrivée d'un nouveau pouvoir, reverse encore le PS dans le camp de l'opposition et avec des lendemains politiques pour le moins sombre. C'est conscient d'une telle situation que l'ancien ministre Serigne Mbaye Thiam a lancé un appel au changement de paradigme, pour que les socialistes aillent dans la parfaite unité, vers la reconstruction du parti. «En cet instant crucial où le Parti socialiste, notre parti, retourne à nouveau dans l’opposition, l’analyse lucide et objective de cette double défaite impose l’exigence de procéder à une évaluation sans complaisance de la trajectoire du parti, de sa démarche et de sa présence sur l’échiquier politique, plus particulièrement depuis 2019. Ce travail d’évaluation doit servir à préparer l’avenir ; il s’agit, en particulier, de repenser notre positionnement dans un champ politique et social profondément bouleversé et de bâtir une nouvelle offre politique qui réponde aux aspirations du peuple sénégalais ainsi qu’aux évolutions en cours en Afrique et dans le monde», lit-on d'emblée dans son appel. Pour lui, le fait que le parti soit confronté à «un leadership en mal d’inspiration et d’initiative, et une démobilisation de ses structures de base, nous impose humilité, réalisme et audace pour nous réinventer, nous rassembler et bâtir une alternative porteuse d’espoir». Et d'après lui, la présente situation convoque l’exigence de lucidité, indispensable à tout renouvellement qualitatif et positif. En tout cas à Thiès, l'appel est bien accueilli par les responsables approchés.
Pour Pape Amadou Sall, secrétaire général de coordination à Thiès et membre du bureau politique, cet appel est venu à son heure, il est intervenu dans le contexte d'une troisième alternance politique dans le pays, marqué par le retour du Parti socialiste à l'opposition après 2000, sous le règne de Maître Abdoulaye Wade. Il est d'avis que Serigne Mbaye Thiam n'est pas à son cours d'essai, car lors du rappel à Dieu du secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, il avait pris ses responsabilités pour couper court au débat sur la succession et dans ce sillage, il avait lui-même désigné Aminata Mbengue Ndiaye. Il y avait à l'époque Aminata Mbengue Ndiaye, Abdou Khadre Cissokho, etc. Mais, d'après lui toujours, même s'il y avait des sons discordants, un consensus avait finalement été scellé autour d’Aminata Mbengue Ndiaye. Il note ensuite que c'est ce même Serigne Mbaye Thiam qui est encore monté au créneau cette fois-ci; tout comme le général de Gaulle l'avait fait avec son appel du 18 juin, pour l'intérêt général et supérieur de la France. Et là aussi, il indique que pour l'intérêt supérieur du parti, considéré comme un patrimoine national, que personne n'a le droit de regarder disparaître, il a encore pris ses responsabilités pour dire qu'il faut secouer le cocotier. Il laisse entendre qu'il fallait que quelqu'un le fasse et vu sa position de secrétaire national aux élections, sa position de proche collaborateur de OTD, son record de présence au gouvernement de 2012 à 2024, il est la personne indiquée pour lancer cet appel à la remobilisation et à la reconstruction du parti. Il souligne que l'appel est destiné à tous les camarades, mais n’est aussi dirigé contre personne. C’est un hymne à la mobilisation aux retrouvailles qui vont même au-delà des socialistes et contre les échappés solitaires et individuels toujours vouées à l'échec. Il s'agit donc à ses yeux d'inciter à la réflexion et au sursaut, c'est un appel à l'action dans un cours délai, pour aboutir à un cadre ouvert et efficace; qui va prendre en charge toutes les préoccupations de remise en selle du Parti socialiste,
«POUR LA RELANCE DE LA MACHINE SOCIALISTE, IL FAUT UNE OFFRE ADAPTEE A LA REALITE ACTUELLE»
«C'est d'autant plus important; que l'intérim assuré par Aminata Mbengue Ndiaye dure depuis plus de 6 ans, alors que le mandat officiel est de 4 ans, C'est une aberration que l'intérim puisse durer plus que le mandat officiel. Je sens qu'il n'y a rien de personnel derrière cet appel, car les prochaines batailles politiques seront inéluctablement portées par les générations postindépendance. Il est clair que le PS a encore un rôle à jouer, une expertise à partager, d'où la nécessité d'engager tout de suite une dynamique puissante de reconstruction. L'appel est aussi là pour diversifier et moderniser les structures du parti, les modes de fonctionnement et de communication, il s'agit de réinventer de nouveaux modèles de fonctionnement, de financement et de mobilisation. Le PS est un parti classique, qui ne peut plus se permettre de fonctionner comme par le passé. L'appel donc peut constituer le socle sur lequel va se bâtir son processus de survie», a aussi argumenté Pape Amadou Sall. «J'adhère totalement à cet appel. L'ampleur de l'effritement des rangs depuis 2000 est telle qu'il faut agir rapidement pour remettre les pendules à l'heure. Mais il faut aussi noter que c'est avec l'avènement de BBY que le PS s'est davantage assombri, pour la simple raison qu'il n'a rien gagné dans le cadre de cette coalition», a réagi Yves Lamine Ciss Maire de Mont-Rolland. Il note que les jeunes nés 5 ans avant 2000 ne connaissent pratiquement pas le parti socialiste. Et après la défaite de 2000, l'œuvre de relance a été laborieuse, même si Ousmane Tanor Dieng a réussi à faire un travail de titan dans ce domaine, il était candidat à la présidentielle de 2007 et 2012, mais n'a jamais pu retrouver les marques d'antan. Depuis 2012, le PS est resté scotché à la coalition BBY, ce qui a contribué à assombrir davantage sa trajectoire, en tant qu'instrument de conquête du pouvoir. Il s'y ajoute, à l'en croire, que le regard de la jeunesse politique d'aujourd'hui le considère comme le parti de la vieille garde. Il estime en tout cas que pour relancer la machine socialiste, il faut mettre en mouvement une nouvelle offre politique, adaptée à la réalité actuelle. Il urge également de promouvoir des jeunes à la tête, car quelqu'un qui n'a pas d'ambition présidentielle ne doit pas diriger un parti.
Népotisme au COUD
Ça sent le népotisme au Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) où le Directeur général Ndéné Mbodji a remplacé El Hadji Mamadou Baldé par son ami Djidiack Faye au poste stratégique de directeur des restaurants universitaires. Mais le comble dans tout ça, signale notre source, c’est qu’El Hadji Mamadou Baldé, connu pour ses qualités et sa formation académique, devient le conseiller du DG en restauration. Un poste qui, d’après notre interlocuteur, vient d'être créé pour la première fois dans l'architecture hiérarchique du COUD. En effet, explique-t-il, c’est comme si on créait le poste de vice-président cumulativement au poste de Premier ministre. Autrement, Djidiack Faye n’est là que pour la forme mais c'est Baldé qui gère l'opérationnalité des restaurants.
Abdoul Mbaye sur la résidence du président de l’Assemblée
L’ancien Premier ministre demande la restitution de la résidence du président de l’Assemblée nationale. Selon Abdoul Mbaye, cette résidence a un statut de palais de la République. Pour lui, la céder dépasse l’entendement, la récupérer est une exigence d’intérêt public. Il ajoute qu’il y a aussi tous ces terrains bâtis, y compris des domaines militaires, cédés dans le cadre de stratagèmes inventés pour contourner et donc violer la loi.
Le boulanger avoue le meurtre de son beau-fils de 3 ans
Du nouveau dans l'affaire du garçon de 3 ans découvert mort, samedi dernier, dans une fosse septique de l'école élémentaire de Koussan, dans la région de Tambacounda. L'enquête ouverte par les gendarmes de la brigade territoriale de Goudiry a permis de mettre la main sur le présumé meurtrier. Il s'agit de l’époux de la mère de la victime. Interrogé par les enquêteurs, S. D., boulanger de son état, a avoué avoir tué son beaufils T. Dieng par strangulation. Le présumé meurtrier a dévoilé le mobile du crime, lors de son interrogatoire dans les locaux de cette unité de la compagnie de gendarmerie de Bakel. Selon ses explications, la mère de la victime aurait été victime d'un viol, avant qu'il ne l'épouse. Par la suite, il a constaté avec surprise que sa femme a contracté une grossesse dont il n'est pas l'auteur, rapporte seneweb. Cela lui est resté en travers de la gorge, pendant trois ans. Finalement, il a tué par strangulation son beau-fils pour se « venger », d'après ses aveux. Le présumé meurtrier a tenté de masquer son crime. ll est placé en garde à vue.
Des objectifs seront désormais fixés aux directeurs d’hôpitaux
Le ministre de la Santé en tournée dans le Sud du pays s’est rendu à l’hôpital régional de Kolda pour échanger avec les travailleurs sur les défis rencontrés et présenter des mesures concrètes pour améliorer la qualité des soins et la gestion des structures sanitaires. Dr Ibrahima Sy a annoncé la mise en place de contrats de performance avec les hôpitaux, afin d’augmenter les subventions pour les établissements qui enregistrent des résultats significatifs. Cette initiative vise, dit-il, à encourager une gestion efficace et une meilleure prise en charge des patients. Il annonce un programme de recrutement de personnel médical et paramédical pour pallier le manque de ressources humaines, notamment dans les régions les plus éloignées. Selon le ministre de la santé cette mesure s’inscrit dans une stratégie globale visant à renforcer les capacités des hôpitaux et à garantir un accès équitable aux soins. Le ministre a insisté sur l’importance de fixer des objectifs clairs aux directeurs d’hôpitaux, avec des contrats de gestion axés sur les résultats. A l’en croire si des progrès ne sont pas constatés au bout de deux ans, des changements de leadership seront envisagés pour assurer la performance des établissements. La collaboration avec le ministère de la Famille et de la Solidarité sera renforcée pour mieux prendre en charge les populations vulnérables à travers des mécanismes d’assurance et de soutien social adaptés.
Le présumé meurtrier de Diary Sow envoyé en prison
Déféré vendredi dernier par la police de Malika pour meurtre de Diary Sow, El H. M. Fall avait bénéficié d’un retour de parquet. Il a été inculpé hier et placé sous mandat de dépôt.
Hommage à Mademba Sock et Mansour Cama
La Caisse de Sécurité Sociale a baptisé deux de ses agences qui vont porter les noms du défunt syndicaliste Mademba Sock et Mansour Cama, deux figures éminentes du monde du travail. Les cérémonies sont prévues aujourd’hui dans la matinée à l’agence de la VDN qui s’appellera « agence feu Mansour Cama », ancien président de la CNES et celle de Pikine-Guédiawaye au nom de feu Mademba Sock, ancien président du Conseil d'Administration de la CSS. Selon la note du CSS, ces deux personnalités ont marqué de manière indélébile le secteur de la protection sociale, en y apportant un engagement sans faille et un dévouement exemplaire. Leurs contributions ont également été déterminantes dans le développement de notre économie et le renforcement du tissu social.
Usurpation d’identités
S. Tine a du cran. Il est présumé être un faussaire qui s’accaparait des terrains d’autrui. Mieux, pour se rendre crédible, il était même prêt à porter plainte contre les vrais propriétaires desdits terrains. Mais son entreprise délictuelle a été mise à nu par la Dscos. D’où sa comparution hier devant la barre des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye pour escroquerie. En effet, il ressort des débats d’audience que le mis en cause a été mis au arrêt par la Dscos. Le fraudeur utilisait de fausses délibérations et de fausses cartes d’identité nationale pour s’approprier des parcelles qui étaient entre Keur Massar et Mbao. Pire, le mis en cause a eu l’audace de porter plainte contre les véritables propriétaires des terrains qui n’avaient pas souvent assez de moyens pour se défendre. Mais ses agissements ont été arrêtés grâce à la DSCOS, à la suite de nombreuses plaintes et dénonciations dont certaines déposées par le mis en cause lui-même. Il a été écroué. Devant le prétoire, il a tenté de nier les faits. Malgré tout, il a été condamné à six mois de prison ferme.
Arrestation d’un mécanicien pour vol d’une moto
Mécanicien de son état, Ababacar se repose actuellement à la citadelle du silence pour vol en réunion. Selon nos sources, le quidam a été alpagué par la police des Parcelles assainies pour agression suivie de vol d’une moto suite à une plainte de O. Diallo. Ce dernier, après avoir été agressé aux abords de l’arène nationale et dépossédé de sa moto, a pu par un système Gps localiser son engin aux Parcelles assainies Unité 18. Sans tarder alors, Diallo se rend à la police des Parcelles assainies pour expliquer sa mésaventure et porter plainte. Sur ce, les hommes du Commissaire Kébé, notamment ceux de la brigade de recherches, ont localisé la maison où était stationnée la moto. Ils ont retrouvé la moto chez le mécanicien Ababacar. Ce dernier dit que la moto lui est confiée par Th. Basse alias Youm connu des milieux interlopes et A. Faye pour la réparation. Des allégations qui ne vont guère convaincre les limiers qui vont placer en garde à vue le mécanicien pour les besoins de l’enquête. Les recherches entreprises par les limiers pour retrouver les complices ont été vaines. Ababacar est déféré au parquet pour vol en réunion de moto.
Violences navétanes
Les violences dans les Navétanes continuent de plus belle. Aux Parcelles assainies, des scènes inouïes de violences ont été enregistrées lors d’un match de football entre l’Asc Unité 22 et Unité 26. Il y a eu un désordre total obligeant les forces de l’ordre à intervenir pour disperser les manifestants. Nos sources renseignent d’ailleurs que six personnes ont été interpellées avant d’être déférées au parquet pour destruction de biens appartenant à autrui et violences et voies de fait.
Flagrant délit de vol à la station Shell Soprim
Voleur professionnel, A. Fall croyait échapper à la vigilance de la sécurité. Il a dérobé le téléphone portable d’un pompiste à la station Shell Soprim ! Mais au moment de quitter les lieux, il a été interpellé par les employés de la station qui vont le remettre aux limiers en service sur le Brt. Ces agents de Police vont à leur tour le mettre à la disposition des éléments de la Brigade de recherches de la police des Parcelles assainies. A. Fall a été déféré au parquet pour flagrant délit de vol.
Suspension de la vente aux enchères des biens de 7TV
La vente aux enchères des biens du groupe 3M Multimedia de Maimouna Ndour Faye, prévue hier, a finalement été suspendue, selon la RFM qui cite une source proche du dossier. Cette suspension fait suite à une demande en référé sur difficultés déposée par la patronne de la 7TV. Pour rappel, ce contentieux qui date de 2016 oppose le groupe 3M Multimedia de Maimouna Ndour Faye et Gold Media Afrique. Elle porte sur une somme de 89 millions de francs CFA que le groupe 3M Multimedia doit à Gold Media Afrique. L’audience est prévue le lundi 13 janvier devant le tribunal de commerce de Dakar.
Démenti sur la mort du Khalife de la famille omarienne au Mali
Enlevé par les éléments du groupe jihadiste JNIM, le 26 décembre 2024, alors qu’il revenait de la localité de Diabadiala, Thierno Amadou Hady Tall, Khalife général de la confrérie Tidyaniya de Nioro du Sahel, serait mort. Son décès a été confirmé dans un enregistrement audio attribué au chef de la Katiba du Macina, Amadou Kouffa, rapporte Maliweb.Net. L’enregistrement en langue peul à l’origine de l’annonce du décès du Khalife général de la confrérie Tidyaniya du Mali dure plus de quatre minutes. Il est attribué par plusieurs sources concordantes à Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina, la branche du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM selon son acronyme arabe) au Centre et au Sud du Mali. Le même groupe terroriste a revendiqué l’enlèvement du Khalife. L’auteur de l’audio devenu viral sur les réseaux sociaux explique que Thierno Amadou Hady Tall a succombé à ses blessures sur le chemin pour avoir été interrogé pour les faits supposés de sa collaboration avec les autorités maliennes. Mais la famille Tall a démenti l’information sans autre précision. Pour rappel, le Khalife a été blessé lors du rapt du 26 décembre 2024 à Diabadiala situé à quelque 70 km de la ville de Nioro du Sahel.
LE DEBAT SUR LES BASES MILITAIRES FRANÇAIS AU MENU DES QUOTIDIENS
Les parutions de ce mardi font écho de la réplique du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, à Emmanuel Macron
Plusieurs quotidiens se font l’écho, ce mardi, de la réplique du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, à Emmanuel Macron, selon lequel il y aurait eu des négociations entre la France et les pays africains sur le départ des soldats français présents en Afrique.
Les propos du dirigeant français, après l’annonce du retrait des principales bases militaires françaises, ont ‘’suscité une levée de boucliers au Sénégal et au Tchad’’, souligne Le Soleil en rappelant que ces deux pays ‘’avaient mobilisé des troupes [appelées tirailleurs sénégalais] pour sauver la France’’.
‘’Les États africains n’ont jamais négocié le départ des soldats français sur leur sol. C’est la précision faite, hier, par le Sénégal […] et le Tchad. Ces deux pays annoncent avoir pris cette décision en toute souveraineté’’, écrit le journal.
WalfQuotidien signale que le retrait des militaires français en Afrique a été l’un des thèmes du discours du président Macron devant les ambassadeurs de son pays réunis lundi à Paris.
Selon le même journal, Emmanuel Macron a banalisé le retrait des bases militaires françaises installées en Afrique ‘’en soulignant ‘l’ingratitude’ des pays qui ont rompu les accords militaires’’ les liant jusque-là à la France.
‘’Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu’’
La réplique du chef du gouvernement sénégalais ne s’est pas fait attendre. ‘’Sonko renverse la table de Macron’’, titre WalfQuotidien.
‘’Guerre des mots entre le président français et le Premier ministre sénégalais’’, renchérit Vox Populi, lequel fait remarquer que ‘’Macron narre l’histoire à sa façon’’.
‘’On a choisi de bouger en Afrique […] parce qu’il fallait bouger […] Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce’’, écrit Vox Populi en citant le dirigeant français.
Ousmane Sonko ‘’dément’’ Emmanuel Macron en soutenant que, concernant le Sénégal, cette affirmation du président français ‘’est totalement erronée’’. ‘’Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu. La décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté’’, affirme le même journal en citant M. Sonko.
‘’Sonko recadre Macron’’ et réagit ‘’fermement’’ à ses propos selon lesquels il y aurait eu ‘’un supposé retrait ‘poliment consenti’ des bases militaires françaises’’ installées en Afrique, lit-on dans les colonnes de L’Observateur. Ce dernier considère que ce ‘’face-à-face diplomatique’’ entre Ousmane Sonko et Emmanuel Macron met surtout en lumière ‘’une fracture croissante entre le Sénégal et la France, et une lutte acharnée pour affirmer la souveraineté africaine’’.
Le président français ‘’s’est déchaîné pour solder ses comptes avec des dirigeants africains de l’espace francophone où la France a une assise enfouie dans les profondeurs de l’histoire’’, note Le Quotidien.
‘’Macron sans codes diplomatiques’’, titre le même journal.
L’As note que ‘’Macron crie à l’ingratitude, Sonko lui rabat le caquet’’.
L’As enfonce le clou en citant le Premier ministre sénégalais : ‘’La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.’’
‘’Alors qu’on n’a pas fini de commenter le départ des militaires français d’Afrique francophone et des perspectives de la coopération militaire entre lesdits partenaires, une sortie de Macron vient compliquer la tâche’’, fait observer le quotidien EnQuête.
‘’La main lourde’’ de la justice
Pour le reste, les quotidiens reviennent sur les ‘’turbulences’’ notées au sein du Pastef (pouvoir), en lien avec le tollé engendré par la nomination de la sociologue Aoua Bocar Ly-Tall au poste de membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel.
‘’Malgré l’appel au calme du ‘chef’, [Ousmane Sonko en l’occurrence], le feu couve [sous la cendre]’’ au Pastef, où Fadilou Keïta, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignation, ‘’dirige la ‘rébellion’ contre Bassirou Diomaye Faye’’, écrit Tribune.
‘’La sortie d’Ousmane Sonko avait réussi à calmer les ardeurs des [militants de Pastef] qui s’en étaient pris violemment au président Bassirou Diomaye Faye à cause de la nomination d’Aoua Bocar Ly-Tall au poste de membre du CNRA. Mais Fadilou Keïta, qui s’était plus tôt attiré les foudres de ses camarades de parti, trouve injuste que ces derniers ne veuillent accorder du crédit qu’aux [propos] d’Ousmane Sonko’’, résume le quotidien Les Échos.
Les quotidiens se sont également intéressés au verdict du procès des membres de la garde rapprochée de la coalition ‘’Samm Sa Kaddu’’, en lien avec les violences notées lors de la campagne en vue des élections législatives du 17 novembre dernier.
Cinquante-cinq prévenus sur 80 ont bénéficié d’une relaxe pure et simple, trois autres ont été condamnés à trois ans de prison ferme, quatre autres encore à deux ans, dont six mois ferme.
Treize prévenus ont écopé d’une peine de trois mois de prison ferme. Huit autres ont été condamnés à six mois avec sursis, 35 autres encore à trois mois avec sursis, ce qui fait au total 24 personnes condamnées à la prison ferme, 12 prévenus ayant été relaxés, les autres bénéficiant d’un sursis.
La justice a eu ‘’la main lourde’’ dans cette affaire, commentent Sud Quotidien et Le Quotidien.
LA RECRUDESCENCE DES VIOLS EST LE RESULTAT D’UN ENSEMBLE DE FACTEURS IMBRIQUES
Les cas de viols défraient la chronique depuis quelque temps. Loin d’être un phénomène nouveau, le sociologue Souleymane Lô indique que plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de ce mal.
Les cas de viols défraient la chronique depuis quelque temps. Loin d’être un phénomène nouveau, le sociologue Souleymane Lô indique que plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de ce mal.
Le sociologue Souleymane Lô explique que bien vrai que les violences sexuelles aient toujours existé, leur augmentation et leur médiatisation récente soulèvent des questions sur les causes profondes de cette tragédie sociale. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce fait. « La recrudescence des viols au Sénégal est le résultat d’un ensemble de facteurs imbriqués : des normes culturelles oppressives, des facteurs psychologiques, des inégalités économiques », a débuté M. Lô. Les premières causes peuvent être d’ordre économique. Selon les explications du sociologue, les inégalités économiques exposent davantage les femmes et les filles des milieux défavorisés aux violences sexuelles.
« Les conditions de vie précaires, notamment dans les zones urbaines et périurbaines, favorisent les abus. C’est souvent le cas avec les jeunes filles employées comme domestiques ou travaillant dans des conditions informelles qui sont souvent vulnérables aux violences de leurs employeurs ou collègues », argumente-il. « Les changements rapides au sein de la société sénégalaise, notamment en termes d’urbanisation et de modernisation, entraînent parfois une perte de valeurs morales notamment avec l’accès facile à des contenus pornographiques violents qui influence négativement certains comportements, en particulier chez les jeunes », poursuit-il. Il souligne également l’impact des facteurs culturels et sociaux. « La société sénégalaise reste marquée par des normes patriarcales où les hommes détiennent souvent une position dominante, reléguant les femmes à une position subordonnée. Cette configuration sociale renforce les comportements de domination masculine, incluant les violences sexuelles qui s’en justifient », avance le sociologue.
Et d’ajouter : « Le viol dans certains cas fait partie des formes de punition sociale à l’encontre de la femme qui transgresse certaines règles notamment celle relatives à ses déplacements à des moments où elle est censée être à côté de la maman ». Le manque de prise en charge psychologique peut également être un facteur expliquant la recrudescence des viols d’après M. Lo. « Les auteurs de violences sexuelles ont parfois eux-mêmes été victimes de violences ou ont grandi dans des environnements toxiques, reproduisant ainsi des comportements appris.
Ainsi, le manque de prise en charge des troubles psychologiques peut contribuer également à l’augmentation des comportements déviants », a-t-il fait savoir. Pour y remédier, le sociologue préconise une approche multidimensionnelle. « Cela inclut l’éducation à la sexualité, la réforme du système judiciaire, l’autonomisation des femmes et la sensibilisation communautaire afin de briser les tabous et de protéger les victimes. La lutte contre ce fléau nécessite une mobilisation collective de tous les acteurs de la société », conclut-il.
L’AUGMENTATION INQUIÉTANTE DES VIOLS
Des écoles coraniques aux quartiers résidentiels, aucun lieu ne semble épargné par ce fléau. L'histoire de la petite Diary Sow à Malika, comme celle d'Awa Barry à Joal-Fadiouth, témoigne de l'inefficacité des mesures répressives
Les cas de viol sont patents au Sénégal. Pour dissuader les bourreaux, l’Etat a corsé les sanctions, avec l’adoption de la loi criminalisant le viol et la pédophilie. Malgré ces mesures draconiennes, les viols, les uns plus odieux que les autres, font légion dans le pays.
1er janvier 2024. Malika, dans la banlieue dakaroise, est consternée et terrifiée. Ce coin naguère paisible donne l’air d’un désert sombre habité par le chagrin. Le viol suivi du meurtre de Diary Sow, une fillette âgée de 12 ans, la veille, a plongé ce populeux quartier de Keur Massar dans la douleur et la tristesse. Les populations alarmées gémissent de douleurs et de pleurs. Malika reste groggy. La perte tragique de cette enfant partie à la fleur de l’âge plonge les habitants de cette localité dans l’amertume. C’est, dans la nuit du 31 décembre 2024 au 1er janvier 2025, que le drame s’est produit. Alors que les Dakarois célébraient le nouvel an à coups de feux d’artifice, Malika était enveloppée par une ombre sinistre née d’un viol suivi de meurtre.
Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par la gendarmerie, la victime a été retrouvée morte, son corps sans vie placé dans la salle de bain d’une concession voisine. L’enquête renseigne que ce crime odieux est un viol qui a mal tourné. L’auteur présumé, un voisin, a déjà reconnu les faits devant les enquêteurs. Ce viol est le énième qui a plongé le pays dans l’émoi et la consternation. Déjà, au mois de décembre 2024, une autre affaire de viol suivi de grossesse avait défrayé la chronique à Joal-Fadiouth, commune du département de Mbour, située à 100 km au sud de Dakar. Awa Barry (un pseudonyme), une fillette de 9 piges, était tombée enceinte, après avoir été abusée par son maître coranique. Ce cas emblématique de la pédocriminalité commise en milieu religieux a été révélé lors d’une émission télévisée, au mois de novembre 2024.
Cette histoire avait sidéré les Sénégalais et remis au goût du jour les nombreux cas de viol qui foisonnent dans les milieux à connotation religieuse où ce sujet était considéré comme tabou. Dans cette affaire, c’est Awa Barry qui a dénoncé les agissements de son professeur Aliou S., après quatre mois de calvaire. Inscrite en classe de Cm2, elle suivait des cours coraniques particuliers auprès de cet enseignant, quadragénaire, veuf et père de « grands enfants ». Un religieux mis en cause à Touba Par ses connaissances religieuses, celui-ci s’était fait un nom dans le voisinage et presque tout le monde allaient apprendre le Coran à son domicile. Mais c’est en début novembre que le mythe est tombé comme un château de cartes. Après un malaise, une échographie révèle que Awa Barry est enceinte.
Face à ses parents, elle s’effondre et révèle les sévices imposés par son maître depuis des mois. « A la fin des cours particuliers, il lui demandait de rester pour l’aider à faire certaines tâches ménagères. Puis, il lui faisait boire une eau qu’il disait bénite pour améliorer la mémoire de l’enfant. Une fois droguée, il la violait», avait rapporté le commandant-major Diabang de la gendarmerie de Joal-Fadiouth où la famille de la victime avait porté plainte. A Touba, 27 jeunes filles avaient accusé leur maître coranique, apparenté à une puissante famille maraboutique, de viols répétés. Le mis en cause, un nommé Serigne Khadim Mbacké, est depuis incarcéré dans l’attente de son procès.
C’est après plusieurs semaines de fuite que le présumé coupable s’est présenté lui-même à la police de Touba. D’ailleurs, un responsable de la police renseignait que le violeur présumé « a été arrêté après s’être présenté lui-même à la police. Après un interrogatoire, il a été mis à la disposition de la gendarmerie. Il était en cavale ». Cette affaire a été ébruitée à la suite d’une plainte de victimes, « jugées mineures » ayant produit des certificats médicaux. L’école coranique, où l’on dispensait des enseignements autour de l’Islam a été fermée, selon la presse locale, indiquant que l’affaire a éclaté quand une des filles a refusé de retourner à l’école parce que le maître coranique « entretenait avec elle et toutes les autres filles des rapports sexuels ». Le comble, c’est que ce cas de viols répétés a été dévoilé quelques jours avant la fin du ramadan 2023.
SI NOUS VOULONS PASSER LE SECOND TOUR, IL FAUT ABSOLUMENT GAGNER CONTRE ASEC MIMOSAS
L’entraîneur Malick Daf ne cache pas sa satisfaction tout en restant concentré sur l’objectif majeur qui se profile : un duel crucial contre l’ASEC le 12 janvier, qu’il qualifie déjà de « finale ».
Après une victoire précieuse 1-0 contre Orapa United ce dimanche, le Jaraaf (3e, 5 points) a réussi à rester dans la course pour la qualification en Coupe CAF, se tenant à égalité avec l’ASEC Mimosas (2e, 5 points). L’entraîneur Malick Daf, à l’issue de la rencontre, n’a pas caché sa satisfaction tout en restant concentré sur l’objectif majeur qui se profile : un duel crucial contre l’ASEC le 12 janvier, qu’il qualifie déjà de « finale ».
« Nous étions là pour gagner, et nous l’avons fait. C’était un match très difficile, mais nous avons montré beaucoup d’envie », a déclaré Malick Daf. L’entame de match fut, selon lui, l’une des meilleures depuis le début de la saison, avec plusieurs occasions de part et d’autre. Toutefois, le penalty raté en première période a semé un doute au sein de l’équipe. « Le penalty raté a créé un doute, mais en seconde période, nous avons modifié notre approche en introduisant davantage d’attaquants et en insistant pour marquer », a expliqué Malick Daf. L’équipe a continué à pousser et a fini par décrocher trois points cruciaux, bien que le score fût étriqué. « À l’usure, nous avons tenu bon et les changements ont apporté de la fraîcheur », a ajouté l’entraîneur. Si la victoire est au rendez-vous, le coach a souligné que l’efficacité offensive restait un point à améliorer. « Il manquait le dernier geste », a-t-il confié, en faisant référence à l’imprécision de ses joueurs dans les zones de finition. « Les joueurs ont parfois été égoïstes, cherchant à jouer individuellement au lieu de privilégier le jeu collectif », a-t-il observé, tout en précisant que cette situation pourrait s’améliorer lors du prochain match. L’enjeu est désormais clair : un match décisif contre l’ASEC Mimosas, leader du groupe C, se profile le 12 janvier. « C’est une finale. L’ASEC est une grande équipe et ce match ne sera pas facile. Si nous voulons passer le second tour, il faut absolument gagner », a affirmé Malick Daf. Conscient des défis à relever, l’entraîneur a insisté sur la nécessité de corriger les erreurs commises lors de la rencontre contre Orapa. Selon lui, un peu plus de concentration et d’efficacité pourrait faire la différence. « Rien n’est impossible en football. Avec plus de concentration, on peut y arriver », a-t-il conclu.
IL FAUT QUE LES MODES ALTERNATIFS DE REGLEMENT DES DIFFERENDS SOIENT PORTES A LA CONNAISSANCE DES SENEGALAIS
Ndiaw Diouf, ancien doyen de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, relève une large méconnaissance des modes alternatifs de règlement des différends au Sénégal et juge nécessaire de constituer un vivier d’arbitres
Le professeur de droit privé Ndiaw Diouf, ancien doyen de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, relève une large méconnaissance des modes alternatifs de règlement des différends au Sénégal et juge nécessaire de constituer un vivier d’arbitres et de médiateurs agréés par les centres d’arbitrage. M. Diouf et l’APS se sont entretenus sur ce sujet, à la suite d’une formation que l’universitaire a dispensée, avec d’autres experts de la médiation et de l’arbitrage, en décembre, à Dakar.
Professeur, quels étaient les objectifs de la formation que vous avez dispensée à Dakar sur les modes alternatifs de règlement des différends ?
Il faut replacer ces sessions de formation dans leur contexte. Il y avait un projet de l’Union européenne destiné au renforcement des structures et mécanismes d’arbitrage au Sénégal. Dans ce projet, il était prévu la vulgarisation des modes alternatifs de règlement des différends, à savoir l’arbitrage, la médiation et la conciliation. Il fallait vulgariser ces modes alternatifs de règlement des différends afin que les Sénégalais puissent se les approprier. Voilà pourquoi nous avons organisé une session de formation pour les journalistes économiques et tenu des réunions publiques d’information dans plusieurs régions du Sénégal […] Nous tenions pour mission de faire en sorte que les Sénégalais s’imprègnent davantage de ces modes alternatifs de règlement des différends.
Mais il n’y avait pas que de la vulgarisation à faire. Il y avait également la formation d’un vivier d’arbitres et de médiateurs. Il y a des centres d’arbitrage et des centres de médiation. Je pense, par exemple, au Comité national de médiation et de conciliation.
Les arbitres et médiateurs doivent être formés. Notre premier objectif, pour cette session de formation, c’était la formation d’un vivier d’arbitres et de médiateurs en vue de leur agrément par ces centres-là. Il faudrait peut-être revenir à la notion de mode alternatif de règlement des différends. La justice a toujours été considérée comme une affaire de l’État. Lorsqu’un conflit survient entre deux personnes, il est soumis à des juridictions étatiques, qui rendent des décisions exécutoires. Mais en raison de l’encombrement de ces juridictions, il était nécessaire de trouver des circuits de dérivation. C’est ce qu’on appelle les modes alternatifs de règlement des différends. Il y en a deux
Lesquels ? À quoi peuvent-ils aboutir (comme résultats) ?
Vous avez d’un côté l’arbitrage, de l’autre ce qu’on appelle la médiation et la conciliation. Dans l’arbitrage, nous avons un juge privé. Un juge qui est investi, non pas par l’État, mais par les parties. C’est un arbitre. Donc, il y a toujours une convention des parties comme base de l’arbitrage. C’est ce qu’on appelle la convention d’arbitrage. C’est un compromis. Dans un litige, les parties décident d’aller vers l’arbitrage. Il y a ce qu’on appelle la clause compromissoire des parties : avant le litige, les parties insèrent dans un contrat une clause par laquelle elles s’engagent à aller à l’arbitrage au cas où il y aurait des difficultés d’interprétation ou d’exécution du contrat.
L’arbitre est un juge. Il tranche le différend, dans le cadre d’une sentence arbitrale… Comme le fait le juge étatique. Une sentence dotée de l’autorité de la chose jugée.
En revanche, dans la médiation et la conciliation, ce sont les parties elles-mêmes qui trouvent une solution dans le cadre d’un accord de médiation. Elles trouvent un accord avec l’aide d’un tiers, qu’on appelle médiateur ou conciliateur. On distinguait traditionnellement médiation et conciliation selon que le rôle du tiers était plus ou moins actif. Mais ici, ce sont les parties qui trouvent un accord avec l’appui du tiers qu’on appelle médiateur ou conciliateur
Ce qui va résulter de la médiation ou de la conciliation est un accord de médiation. Dans l’arbitrage, c’est une sentence. Comme je le disais tout à l’heure, c’était une mission de vulgarisation. Il faut que ces mécanismes de règlement des conflits, qui ne sont pas très connus des Sénégalais, soient portés à la connaissance des Sénégalais. Je crois que les journalistes économiques sont les personnes les plus indiquées pour accompagner cette mission de vulgarisation. Voilà pourquoi on avait senti la nécessité de former les journalistes économiques.
Il y a des textes [qui encadrent les modes alternatifs de règlement des différends]. Ce sont essentiellement ceux de l’OHADA, l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires… Vous avez, dans le traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique, des stipulations consacrées à l’arbitrage. Mais c’est l’arbitrage dans le cadre de la Cour commune de justice et d’arbitrage. Vous avez ensuite ce qu’on appelle l’acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage… Dans les 17 États parties au traité de l’OHADA, c’est cet acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage qui sert de loi sur l’arbitrage…
La médiation et l’arbitrage sont-ils des professions à proprement parler ?
On a toujours besoin d’accroître les viviers d’arbitres et de médiateurs, et de conciliateurs. Voilà pourquoi on avait senti cette nécessité de former des arbitres qui vont être agréés par ces centres-là. De former des médiateurs et des conciliateurs pouvant être agréés dans les différents centres. Il faut dire qu’il n’y a pas de filière consacrée à l’arbitrage, à la médiation, à la conciliation. C’est plutôt des unités d’enseignement dans les formations classiques. Vous pouvez avoir une unité d’enseignement sur l’arbitrage. Mais il n’y a pas de filière spécifiquement réservée à la formation des arbitres ou des médiateurs. Maintenant, il y a des établissements d’enseignement supérieur privé qui font des formations certifiantes en matière d’arbitrage. Il y a par exemple [une] école de droit, de gestion et d’économie […] qui [délivre] un certificat sanctionnant la formation d’arbitres et de médiateurs. Médiateur et arbitre ne sont pas des métiers. Ce sont des qualifications.
Quelqu’un ne peut pas dire qu’il est arbitre ou médiateur de profession. On est qualifié pour faire de l’arbitrage ou de la médiation.
Le médiateur, comme l’arbitre, est une personne investie à titre occasionnel de la mission de trancher ou d’aider à trancher, à résoudre les différends. Il n’en fait pas un métier. Moi, par exemple, il m’arrive de faire de l’arbitrage pour la CCGA (une commission consultative créée au sein du ministère des Finances et du Budget)…