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28 août 2025
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REVUE DE PRESSE DU 15 AVRIL 2025 : OUSMANE SONKO IMPRIME SA MARQUE, LA JUSTICE S’ACCELERE, LA SANTE ECLABOUSSEE
La presse sénégalaise de ce mardi 15 avril 2025 est largement dominée par les déclarations chocs du Premier ministre Ousmane Sonko, la montée en puissance de l’appareil judiciaire, et des révélations troublantes sur la gestion des fonds liés au Covid-19.
(SenePlus) La presse sénégalaise de ce mardi 15 avril 2025 est largement dominée par les déclarations chocs du Premier ministre Ousmane Sonko, la montée en puissance de l’appareil judiciaire, et des révélations troublantes sur la gestion des fonds liés au Covid-19. Entre posture ferme du chef du gouvernement, avancées judiciaires et secousses dans la sphère sportive et diplomatique, les titres reflètent une actualité aussi dense que tendue.
Politique : Ousmane Sonko hausse le ton et trace sa ligne
Depuis son accession à la primature, Ousmane Sonko n’a cessé d’imprimer sa marque. Aujourd’hui encore, plusieurs journaux mettent en avant son discours offensif et sa volonté d’imposer une gouvernance sans concession.
Le Sud Quotidien barre sa une du titre : « Ousmane Sonko fixe sa ligne », évoquant les trois priorités du chef du gouvernement : l’emploi, la justice, et la moralisation de la vie publique. Un cap que Sonko entend suivre sans détour.
Le journal Yoor-Yoor annonce la couleur : « Le PM Sonko hausse le ton et prône la tolérance zéro », insistant sur sa volonté de mettre fin aux passe-droits et aux privilèges indus.
Même ton du côté de L’AS, qui résume la posture du Premier ministre en une formule : « Ce sera zéro tolérance ». Le quotidien note que Sonko, en répondant aux députés, a été direct, ferme, et parfois même provocateur.
Le Quotidien va plus loin en titrant : « Sonko tout show », décrivant une prestation musclée du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, où il n’a laissé aucune place à l’ambiguïté : ni pour ses adversaires politiques, ni pour ses collaborateurs.
Point Actu, dans un style plus incisif, parle d’un homme décidé à balayer devant sa porte : « Sonko promet la géhenne aux détracteurs du Projet ».
Même Le Républicain met en avant des premiers résultats de sa gestion, affirmant en titre : « Déjà 60 milliards CFA d’économie réalisée (Ousmane Sonko) », une annonce qui, si elle est confirmée, marquerait un virage dans la gestion des deniers publics.
Enfin, POP souligne l’assurance de Sonko face à ses adversaires : « Le PM défie l’opposition : il se dit politiquement indestructible ».
Justice : la machine s’emballe, les procédures s’accélèrent
Sur le terrain judiciaire, la dynamique enclenchée semble irréversible. Plusieurs titres confirment l’activation de dossiers explosifs.
EnQuête annonce ainsi : « La machine judiciaire s’emballe », laissant entendre que les instructions et interpellations s’intensifient, notamment dans des dossiers sensibles liés à la corruption et à la gestion publique.
Tribune, dans une formule percutante, avertit : « Enfin la machine activée, allez jusqu’au bout… », appelant à ce que l'élan de justice enclenché ne soit pas un feu de paille.
Les Échos braque ses projecteurs sur un procès très attendu : « Le procès de l’horreur hier au tribunal », révélant aussi « Une dizaine d’arrestations hier à la DIC », ce qui montre que l’appareil judiciaire s’attaque désormais à des dossiers d’envergure.
Le journal Source A va encore plus loin en titrant : « SONKO, PROC XXXL DE LA RÉPUBLIQUE », laissant entendre que le Premier ministre pourrait lui-même jouer un rôle déterminant dans la refondation judiciaire du pays.
Direct News s’interroge quant à la réaction du Garde des Sceaux, visiblement pris entre pressions politiques et urgences institutionnelles : « Qu’attend le Garde des Sceaux pour jeter l’éponge ? ».
Santé : scandale autour des fonds Covid-19
Un autre pan de l’actualité attire l’attention : la gestion trouble des fonds alloués à la lutte contre le Covid-19.
L’Observateur révèle : « Fonds Force Covid-19 : les masques tombent au ministère de la Santé », à travers une enquête exclusive qui pointe du doigt une utilisation douteuse des fonds publics. Le journal promet de lever le voile sur « les dessous d’une enquête explosive ».
Le journal Grand Panel emboîte le pas et parle d’« Injustice derrière les chiffres », dénonçant une gestion opaque des ressources dans les ministères sous l’ancienne administration.
Économie : défis et opportunités
L’économie reste l’un des chantiers phares du gouvernement. L’AS évoque une situation préoccupante : « Près de 1 000 emplois perdus en 2024 », mais indique que des mesures sont en préparation pour y remédier.
Dans le même registre, Source A évoque des « fortunes diverses » pour les entreprises et les ménages dans ce contexte de reprise post-électorale.
Diplomatie : coopération renforcée entre Podor et Meknès
Sur le front diplomatique, L’Info annonce un rapprochement stratégique : « Podor et Meknès pour une coopération dynamique », illustrant l’ouverture régionale du Sénégal, notamment avec le Maroc.
Sport : entre fierté nationale et tensions internationales
La sphère sportive n’est pas en reste. Rewmi Sports met en une un avertissement ferme de l’entraîneur du PSG : « La grosse mise en garde de l’entraîneur à ses joueurs ! », alors que le club parisien aborde une phase décisive en Ligue des Champions.
Record consacre sa couverture au gardien des Lions : « Yewhann, un numéro 2 en puissance », saluant ses performances récentes et son avenir prometteur.
Dans un registre plus politique, Stades annonce : « Le Sénégal proteste et saisit la CAF », après des décisions jugées injustes lors de la CAN U20.
Point Actu Sport revient sur la Liga espagnole : « L’Atlético s’est fait peur mais domine finalement Valladolid », dans une fin de saison très disputée.
FOSSOYEURS DE LA VERITE, QUAND L’AIGREUR SE FAIT PAMPHLET
EXCLUSIF SENEPLUS - Macky Sall n’est pas un héros. Mais il n’est pas non plus le bourreau qu’on veut faire croire. L’accuser d’avoir "enterré" la démocratie sénégalaise, c’est faire preuve d’une amnésie sélective
Il y a quelque chose de presque théâtral dans cette obsession qu’ont certains à vouloir constamment noyer la vérité, dans le ressentiment. Le récent article, intitulé « Macky Sall, fossoyeur de la démocratie sénégalaise et caution morale de la fondation Mo Ibrahim » s’inscrit dans cette veine. Présenté comme une analyse politique, il n’est en réalité qu’un acte d’accusation rageur, bâti sur une série de jugements à l’emporte-pièce et de conclusions expéditives. Un pamphlet dicté non par l’amour de la démocratie, mais par une frustration politique difficile à cacher. Un brûlot rédigé non pour éclairer, mais pour salir ; non pour débattre, mais pour détruire. Les auteurs de ce brûlot se présentent comme des vigies de la République, des défenseurs de la démocratie bafouée. Mais leur texte transpire davantage l’aigreur que la lucidité. Leur cible ? Macky Sall, un homme qu’ils détestent plus qu’ils ne comprennent, et dont ils caricaturent l’action pour mieux satisfaire leurs fantasmes de rupture.
Soyons clairs : critiquer un dirigeant est sain, nécessaire, démocratique. Mais encore faut-il que la critique repose sur des faits, une logique, un minimum d’honnêteté intellectuelle. Ici, rien de cela. Juste une colère froide, une frustration à peine dissimulée d’avoir perdu le monopole du discours politique. Les auteurs, sans nuance ni retenue, livrent un procès à charge contre un homme qu’ils n’ont jamais vraiment voulu comprendre, préférant caricaturer sa gouvernance plutôt que d’en analyser les effets.
À les lire, Macky Sall n’aurait eu pour seule ambition que de briser la démocratie sénégalaise. Rien que ça. L’accuser d’avoir "enterré" la démocratie sénégalaise, c’est faire preuve d’une amnésie sélective. En deux mandats, son gouvernement a assuré la tenue régulière d’élections pluralistes, dans un contexte régional marqué par les coups d’État à répétition (Mali, Guinée, Burkina Faso, Niger). Il a consolidé des institutions comme le Conseil constitutionnel, maintenu la liberté de la presse — malgré les critiques — et renforcé la digitalisation de l’administration publique pour plus de transparence. Mais tout cela est sans importance pour nos justiciers autoproclamés.
Dans leur vision, la démocratie ne se résume pas à des institutions fortes ou à un État de droit, mais à la capacité de l’opposition à faire ce qu’elle veut, quand elle veut, sans rendre de comptes. Le vrai scandale, pour eux, c’est que Macky Sall ait gouverné sans leur permission, sans leur validation idéologique. Leur démocratie est à géométrie variable : ils la défendent quand elle les sert, la dénoncent quand elle les expose.
Peut-on débattre de certaines dérives dans la gestion du pouvoir ? Bien sûr. Mais parler de “fossoyeur” de la démocratie, dans un pays où la passation de pouvoir est demeurée pacifique et l’armée fidèle à sa neutralité républicaine, relève d’une exagération outrancière. Il ne s’agit plus ici d’analyse, mais d’un règlement de comptes déguisé en manifeste.
L’un des passages les plus révélateurs du texte est sans doute celui qui attaque la Fondation Mo Ibrahim pour avoir salué le refus de Macky Sall de briguer un troisième mandat. Il faut croire que pour ses détracteurs, reconnaître un mérite, même symbolique, c’est déjà trahir leur croisade. Ce que leur prose ne digère pas, c’est que Macky Sall ait su — contre toutes les suspicions, les rumeurs, les pressions — se retirer sans crise majeure, là où tant d’autres se sont accrochés au pouvoir. Ils auraient voulu un scénario de chaos. Ils espéraient une rupture brutale, une confiscation du pouvoir, une tentative de passage en force pour pouvoir s’ériger en résistants. Le calme les a pris au dépourvu. Et dans ce silence politique qu’ils n’avaient pas anticipé, ils hurlent plus fort encore leur rage.
Les auteurs du texte adoptent une posture qui, sous couvert de défense des libertés, justifie l’impunité. Toute décision judiciaire qui n’est pas allée dans le sens de leur camp a été automatiquement qualifiée de “politique”. Toute sanction contre un leader de l’opposition est devenue “répression”. Et pourtant, ces mêmes auteurs n’ont jamais proposé de modèle alternatif crédible, ni de garanties institutionnelles supérieures à celles qu’ils dénoncent. On est ici dans une logique binaire : le pouvoir est par nature corrompu, l’opposition par nature pure. Cette vision manichéenne, loin de servir la démocratie, l’appauvrit. Car elle empêche tout débat sur le fond, toute critique honnête, toute reconnaissance des avancées.
Il est aussi frappant de constater que ces mêmes auteurs, si prompts à dénoncer la “répression” ou la “dictature”, sont restés muets face à l’appel à la violence de certains leaders politiques. Ils n’ont vu aucun problème à ce que des responsables politiques appellent à brûler des bâtiments publics, attaquent les forces de l’ordre, ou refusent de se présenter devant la justice. Leur indignation est sélective, leur conception de la justice profondément biaisée : tout verdict qui condamne leur camp est politique, toute relaxe de l’autre camp est une manipulation.
Ils veulent une justice à leur image : partisane, instrumentalisée, soumise. Et ils osent ensuite parler de démocratie ?
Ce pamphlet révèle aussi une autre crise : celle d’une partie de l’intelligentsia sénégalaise, qui a renoncé à l’exigence de complexité. Nombreux sont ceux qui, par calcul ou conformisme, se sont alignés sur le discours dominant d’une opposition radicalisée. Ils disent parler au nom du peuple, mais ne rendent jamais compte à ce peuple. Et lorsqu’ils se heurtent à la réalité – celle d’un président qui part volontairement, d’un processus électoral apaisé, d’une transmission républicaine du pouvoir – ils perdent pied. Alors, ils écrivent. Non pas pour comprendre, mais pour se venger. Les véritables fossoyeurs de la démocratie se cachent parfois dans les colonnes de tribunes enflammées, dans les invectives des réseaux sociaux, dans les ambitions mal dissimulées de ceux qui rêvent d’un pouvoir sans garde-fous. Ils manipulent, travestissent, exagèrent… et se font passer pour des résistants.
La politique n’est pas une scène de théâtre, et le peuple sénégalais n’est pas un public à manipuler. Les citoyens méritent mieux que des pamphlets aigris et des indignations de façade. Ils méritent une « intelligentsia » responsable, capable de critiquer sans haïr, de proposer sans détruire, d’analyser sans déformer. Macky Sall n’est pas un héros. Mais il n’est pas non plus le bourreau de la démocratie qu’on veut faire croire. Il a gouverné, parfois avec fermeté, parfois avec maladresse. Mais il a aussi refusé la tentation du pouvoir perpétuel, et c’est là une victoire que ses contempteurs ne lui pardonneront jamais. Macky Sall n’est pas exempt de critiques. Des erreurs ont été commises, des décisions ont parfois manqué de pédagogie, des tensions ont existé, parfois nourries par son propre camp. Mais cela ne justifie pas qu’on le réduise à une caricature. Son héritage est complexe, comme celui de tout chef d’État.
L’histoire jugera, avec sérénité. En attendant, qu’on cesse de faire passer la colère pour du courage, et le pamphlet pour de la pensée.
L'UE SE MÉFIE DES SERVICES SECRETS AMÉRICAINS
L'institution fournit désormais des téléphones jetables et des ordinateurs basiques à ses fonctionnaires, une pratique jusqu'alors réservée aux voyages en Chine et Ukraine. Un signe supplémentaire de la détérioration des relations transatlantiques
(SenePlus) - La Commission européenne a récemment pris des mesures de sécurité inhabituelles pour ses fonctionnaires se rendant aux États-Unis, reflétant une détérioration significative des relations transatlantiques depuis le retour de Donald Trump à la présidence américaine.
Selon des informations rapportées par le Financial Times, l'institution européenne fournit désormais des "téléphones jetables" et des ordinateurs portables basiques à certains membres du personnel se rendant aux États-Unis, une pratique jusqu'alors réservée aux déplacements en Chine et en Ukraine.
Les commissaires et hauts fonctionnaires qui participeront aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale la semaine prochaine ont reçu ces nouvelles consignes, selon quatre personnes familières avec la situation citées par le quotidien britannique. "Ils craignent que les États-Unis n'accèdent aux systèmes de la Commission", a confié l'un des responsables au Financial Times.
D'après le journal, les recommandations adressées à l'ensemble du personnel voyageant aux États-Unis comprennent également des conseils pour éteindre leurs téléphones à la frontière et les placer dans des pochettes spéciales afin de les protéger contre l'espionnage s'ils sont laissés sans surveillance.
La Commission européenne a confirmé au Financial Times avoir récemment mis à jour ses conseils de sécurité pour les États-Unis, tout en précisant qu'aucune instruction spécifique concernant l'utilisation de téléphones jetables n'avait été donnée par écrit. Le service diplomatique du bloc a été impliqué dans cette mise à jour, comme c'est généralement le cas.
Cette décision de traiter les États-Unis comme un risque potentiel pour la sécurité souligne la dégradation des relations depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. "L'alliance transatlantique est terminée", a déclaré un cinquième responsable européen au Financial Times.
Le président américain a notamment accusé l'UE d'avoir été créée pour "arnaquer les États-Unis" et a annoncé des droits de douane dits "réciproques" de 20% sur les exportations du bloc, qu'il a ensuite réduits de moitié pour une période de 90 jours.
Dans ce contexte tendu, plusieurs commissaires européens se rendront à Washington pour les réunions du FMI et de la Banque mondiale du 21 au 26 avril : Valdis Dombrovskis, commissaire à l'économie, Maria Luís Albuquerque, responsable des services financiers, et Jozef Síkela, chargé de l'aide au développement.
Pour Luuk van Middelaar, directeur de l'Institut bruxellois de géopolitique cité par le Financial Times, cette attitude prudente n'est pas surprenante : "Washington n'est pas Pékin ou Moscou, mais c'est un adversaire qui a tendance à utiliser des méthodes extra-légales pour faire avancer ses intérêts et son pouvoir."
L'expert rappelle que l'administration du président Barack Obama avait déjà fait l'objet d'allégations d'espionnage du téléphone de la chancelière allemande Angela Merkel en 2013. "Les administrations démocrates utilisent les mêmes tactiques", a-t-il ajouté. "C'est une acceptation de la réalité par la Commission."
Le journal britannique note également que les fonctionnaires de la Commission ont reçu pour instruction de s'assurer que leurs visas figurent dans leurs documents diplomatiques "laissez-passer" plutôt que dans leurs passeports nationaux, une précaution supplémentaire dans ce climat de méfiance croissante.
TRUMP COUPE LES VIVRES À HARVARD
Washington suspend 2,2 milliards de dollars d'aides à la prestigieuse université, qui refuse de modifier ses politiques sur le recrutement et l'inclusion. Un conflit qui pourrait faire jurisprudence pour l'ensemble du système universitaire américain
(SenePlus) - L'administration Trump a gelé lundi 2,2 milliards de dollars d'aides fédérales destinées à Harvard, après que la prestigieuse université a refusé de se plier aux exigences du gouvernement concernant sa gouvernance interne et ses politiques de recrutement, selon les informations rapportées par Le Monde et relayées par plusieurs médias américains.
Cette prise de position ferme fait suite à une lettre de l'administration Trump datée du 11 avril, dans laquelle une task force gouvernementale accusait Harvard de ne pas respecter "les conditions de droits intellectuels et civiques justifiant un investissement fédéral". Cette équipe spéciale, théoriquement chargée de lutter contre l'antisémitisme, regroupe les ministères fédéraux de la santé et de l'éducation.
La réaction présidentielle ne s'est pas fait attendre. Dans un communiqué publié lundi soir, le gouvernement a annoncé le gel immédiat de 2,2 milliards de dollars d'aides, sur un total de 9 milliards promis à l'université et à son hôpital pour les prochaines années.
Parmi les demandes adressées à Harvard, le gouvernement fédéral exige notamment :
La réforme du recrutement des étudiants internationaux "afin d'empêcher l'admission d'étudiants hostiles aux valeurs américaines"
L'abandon des politiques de diversité et d'inclusion dans le recrutement des élèves
Un audit de la "diversité idéologique" au sein du corps enseignant
La suppression de toute "préférence fondée sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l'origine nationale" dans les pratiques d'embauche
Cette offensive s'appuie sur un double prétexte : d'une part, l'accusation de ne pas avoir lutté efficacement contre l'antisémitisme lors des manifestations propalestiniennes qui ont suivi les événements du 7 octobre 2023 ; d'autre part, le rejet des politiques d'inclusion de l'université, déjà condamnées par un arrêt de la Cour suprême à l'été 2023.
Le personnel de Harvard, plus ancienne université des États-Unis fondée en 1636, avait fortement incité sa direction à résister. En avril, plus de 800 membres du corps enseignant ont signé une lettre exhortant l'établissement à "monter une opposition coordonnée à ces attaques antidémocratiques", rapporte Le Monde.
Larry Summers, ancien président de Harvard et ancien secrétaire au Trésor sous Bill Clinton, a publiquement soutenu cette résistance sur son compte X : "Je suis très heureux de voir le président Garber diriger Harvard et j'espère que toutes les universités résisteront aux demandes extrajudiciaires et déraisonnables du gouvernement fédéral."
Face à cette situation, Harvard a anticipé d'éventuelles difficultés financières en émettant 750 millions de dollars d'obligations, qui pourraient servir de trésorerie en cas de coupure prolongée des subventions fédérales.
VAGUE D’ARRESTATIONS DANS L’AFFAIRE DES FONDS COVID DÉTOURNÉS
L’enquête sur la gestion des fonds liés à la pandémie s’intensifie avec une série d’interpellations touchant des figures issues de milieux variés, dont le chroniqueur Abdou Aziz Mbaye, la styliste Sadya Guèye et le musicien Baba Hamdy.
L’enquête sur la gestion des fonds alloués durant la pandémie de Covid-19 prend de l’ampleur, avec une série d’arrestations touchant plusieurs personnalités issues de divers secteurs. Ces interpellations font suite à la mise au jour d’une fraude d’envergure liée à la convention entre l’État et les employeurs durant la crise sanitaire.
Parmi les personnes arrêtées figurent le chroniqueur de TFM Abdou Aziz Mbaye, la styliste Sadya Guèye, le Directeur de l’Administration Générale et de l’Équipement (DAGE) Mamadou Ngom Niang, ainsi que les commerçants Bassirou Fall et Djibril Kane
Le Sage Mamadou Sène a également été appréhendé. Une femme nommée Fatou Faty, qui se présente comme prestataire de services, a aussi été interpellée, selon les informations de Dakarposte.
Tous ces individus ont été auditionnés ce lundi par les enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC) et placés en garde à vue. Le musicien Baba Hamdy a également été placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire.
Concernant le rappeur Simon, membre du mouvement citoyen Y’en a marre, il a été présenté au procureur puis placé sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction.
Les personnes mises en cause font face à plusieurs chefs d’accusation, notamment l’escroquerie sur des fonds publics, le faux et usage de faux, entre autres délits.
Démb, ci dibéer ji, lañu doon amal i ndajey ñaxtu, fii ci Senegaal, ngir naqarlu lay xew fa Palestin. Li ñu ko dugge woon du lenn lu moy ngir àdduna sépp xam ne li ñuy teg askanu Palestin metti na leen ba fu metti yam. Nde, kenn umpalewul ne, bu yàgg ba tay waa Israayel ñi ngi leen di bóom. Réewi jullit yi ba ci sax réew yi nga xam ne duñu ay réewi jullit ñi ngi koy ñaawlu, di ko metitlu. Looloo waraloon, fii ci réewum Senegaal tamit, am ñu génnoon ngir fésal seen tiis ak naqar. Ginnaaw gi, ñu génnee ab yégle daldi ciy dëxëñ lu bari. Muy fa Israayel jëm ak Palestin ak ñoom li ñuy sàkku ci Nguurug Senegaal ak mbooleem ñi nga xam ne lii metti na leen.
Xare bi dox diggante Israayel ak Hamas tàmbaliwul tay. Xanaa kay, dafa am lu xolliwaat góom bi. Bóom gi fa am, jamono jii, mi ngi dooraat juróom-ñaari fan ci weeru oktoobar, atum 2023. Booba ba tay nag, sox yi moom, daanaka dakkul. Ay junni-junniy doomi-aadamaa ñàkk nañu ci seen bakkan. Saa su ñu jàppee ne jeex na rekk, fekk booba la Waalo gën a aay. Dafa di, ñoom dañoo gis ne Israayel mébétam mooy def ni Almaañ defoon ci ñaareelu xare àddina si. Maanaam, li fay xew du ab xare kese. Aw xeet lëmm lañu fa bëgg a faagaagal. Ñoom li ñuy def nii dafa salfaañe sàrt bi àddina sépp bokk ñeel gëddaal doomu-aadama. Lépp àddina si teg ci seen bët, te, kenn yéyul yàbbi ci. Menn réew newu leen déet.
Li ci gën a doy-waar mooy dañuy bóom ñoo xam ne duñu ay sóobare. Maanaam, ay maxejj, ay jigéen, ay xale, ay màggat. Te, yamuñu foofu rekk. Ndax, dañu cee boole xañ leen ndox, kuuraŋ, lekk ak naan, paj ak njàng, yépp boole kook sox yu dul jeex. Bés bu nekk ñuy bóom ñoo xam ne yoruñu ay ngànnaay, du dara. Maanaam, ñoom dañuy maasale rekk. Ay radu gumba lañu yor, bàyyiwuñu kenn.
Te, ñoom ñi ñuy gën a diir mooy fajkat yi, saabalkat yi ak ñiy jàppale askan wi. Bu dee am na ñu naan leen déet, Etaasini moom bokku ci. Moom, daf naan leen waaw góor ! Di leen jàppale ci koppar ak ciy ngànnaay. Ñoom nëbbatuwuñu ci wenn yoon.
Looloo tax, ñi doon amal ndajem ñaxtu mi, démb, ci dibéer ji, ñi ngi wone seen naqar ci liy xew fa réew mooma. Di leen wax ne ñi ngi ànd ak ñoom. Rax-ci-dolli, ñi ngi rafetlu taxawaayu Nguurug Senegaal ak réewi kippaangoog Haay (Afrique du Sud, Namibie, Sénégal, Belize, Bolivie, Colombie, Honduras et Malaisie). Ndax, ñoom fésal nañu seen yéene. Te, seen bëgg-bëgg mooy waa Israayel teggi seen loxo ci waa Palestin, bàyyi leen ñu nekk seen jàmm.
Ñi ngi sàkku tamit ci Nguuru Senegaal mu dog jokkalante yi mu am ak réew moomu di noote, boole kook di boddi xeet. Te, bu ñu yam foofu. Nañu ci boole dàq seen ndaw li fi nekk (ambassadeur). Te, ñu bañ a jëndati mbooleem ndefar yi nga xam ne Israayel lañu jóge.
Mu mel ni xare boobu yàgg na te metti lool. Donte ne sax, ci askanu Palestin la gën a mettee. Ñu lay dóor metti na. Waaye, dóore tamit, yombul. Te ba tay, saafara amagu ci. Réew yu baree ngi koy ñaawlu ak a naqarlu. Loolu terewul, sox yaa ngay wéy. Li mat a laaj kay mooy lan moo mën a dakkal xare boobu ?
ALERTE SUR LE RECUL DES PROGRÈS EN SANTÉ MATERNELLE ET INFANTILE
Le dernier rapport Countdown 2030 publié dans The Lancet met en lumière une baisse préoccupante des avancées en santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile depuis 2020. En cause : les crises sanitaires, les conflits armés...
Les progrès réalisés dans le cadre de la lutte contre la mortalité maternelle et infantile ont connu une diminution ‘’alarmante’’, après l’année 2020, due aux crises sanitaires, armées et environnementales, a fait ressortir le dernier rapport Countdown 2030 de la revue scientifique britannique The Lancet.
‘’Un ralentissement alarmant des progrès du taux d’amélioration dans le domaine de la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, a été observé. Cela en raison de crises globales telles que la pandémie de Covid-19, l’insécurité alimentaire, les conflits armés et le changement climatique. La priorité accordée à la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente (SRMNIA), ainsi que le financement de la nutrition a également diminué’’, a déclaré Cheikh Mbacké Faye directeur exécutif d’African Population and Health Research Center (APHRC).
Il prenait part, lundi, à Dakar, à la publication du rapport Countdown 2025 intitulé : ‘’Suivi des progrès en santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, adolescente et en nutrition’’.
Le rapport ‘’Countdown to 2030 / The Lancet 2025’’ aborde des questions cruciales telles que la survie, la nutrition, la couverture des interventions sanitaires et la qualité des soins dans 80 pays à revenu faible et intermédiaire.
‘’Les taux annuels moyens de réduction de la mortinatalité [les enfants nés sans vie après 6 mois de grossesse], de la mortalité maternelle, néonatale, infantile, et adolescente dans les pays à faible revenu et intermédiaire de la tranche inférieure entre 2016 et 2022 étaient généralement de l’ordre de 2 à 3%. Ce rythme de baisse est nettement inférieur à celui observé entre 2000 et 2015 et reste bien en-deçà du niveau requis pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD)’’, souligne le document.
Pire, ‘’ces objectifs de mortalité apparaissent particulièrement éloignés pour les pays d’Afrique subsaharienne’’, a fait observer M. Diouf.
Venu présider la rencontre, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a indiqué que ‘’le rapport d’analyse du pays du +Countdown 2030+, est un instrument primordial à la décision’’, relevant que ‘’la mortalité maternelle a atteint des niveaux inacceptables’’.
Selon le ministre, ‘’environ 287 000 femmes sont décédées pendant ou après une grossesse ou un accouchement en 2020. Environ 87% des décès maternels dans le monde, dont la plupart auraient pu être évités, sont survenus en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud’’.
Face à cette situation, ‘’le Sénégal a élaboré et mis en œuvre plusieurs plans avec l’objectif de réduire la mortalité matérielle néonatale et infantile’’, a-t-il précisé.
”Aujourd’hui, notre pays est à un tournant décisif en matière de santé des femmes, des enfants et des adolescents’’, a reconnu Ibrahima Sy, assurant que ‘’la santé de la mère et de l’enfant constitue l’une des préoccupations de santé publique dans le monde en général et dans la région africaine en particulier’’.
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SONKO SE DIT POLITIQUEMENT INDESTRUCTIBLE
Lors des questions d'actualité au gouvernement ce lundi, le Premier ministre a regretté une opposition qui, selon lui, privilégie les attaques personnelles au détriment des véritables défis du pays, appelant à un débat républicain sur le fond
(SenePlus) - Le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé sa détermination face aux attaques personnelles, se déclarant "politiquement indestructible" lors de la séance plénière sur les questions d'actualité du gouvernement à l'Assemblée nationale ce lundi.
"Je ne m'intéresse pas aux attaques crypto-personnelles. Je suis politiquement indestructible. Je rends grâce à Dieu pour cela", a déclaré le chef du gouvernement, répondant ainsi aux critiques formulées par certains opposants.
Sonko a déploré l'attitude d'une opposition qui, selon lui, cherche à "enfermer le pays dans des débats de personnes" plutôt que de se concentrer sur les véritables priorités nationales comme l'élevage, les ressources naturelles ou les objectifs économiques.
"À une certaine opposition, je dis que la haine ne peut pas être un moteur politique. Surtout lorsqu'elle est dirigée contre une personne qui ne vous a rien fait", a-t-il souligné, ajoutant qu'il occupe son poste "par la volonté divine" et qu'il est "honoré de l'amour" que lui portent de nombreux compatriotes.
Le Premier ministre a appelé à un débat d'idées centré sur les enjeux nationaux et non sur les personnalités. "Ce qui m'importe, c'est l'avenir d'un pays prospère. Si nous avons une opposition républicaine, qu'elle s'oppose de manière républicaine", a-t-il affirmé.
Sonko s'est dit "ouvert au dialogue et aux débats contradictoires", rappelant son attitude passée à l'Assemblée nationale lorsqu'il siégeait dans l'opposition.
PÉRIL SUR LA LIBERTÉ SYNDICALE
Dans un pays où le chômage sévit, les représailles contre les délégués syndicaux sont devenues monnaie courante, transformant l'exercice d'un droit constitutionnel en acte de bravoure parfois suicidaire
Bien que garantie par la Constitution, le Code du travail et les traités internationaux, la liberté syndicale est de plus en plus menacée au Sénégal, au vu et au su de tous.
“Tout travailleur peut adhérer librement à un syndicat dans le cadre de sa profession.” Ce droit du travailleur garanti par la Constitution et les traités internationaux n'a jamais été autant foulé aux pieds au Sénégal. Dans certaines entreprises, les employeurs étouffent systématiquement toute tentative des travailleurs à se regrouper et à créer un syndicat. Ceux qui bravent l'interdiction sont souvent victimes de représailles, qui peuvent aller jusqu'au licenciement. Journaliste, Ankou Sodjago a été licencié de son entreprise, à la suite de la mise en place d'un syndicat. Il revient sur les péripéties ayant mené à la création d'un syndicat dans leur boite.
‘’Pendant deux ans, tout était bloqué, jusqu’à ce que trois d’entre nous prennent leurs responsabilités. Mais beaucoup de collègues refusaient de se joindre à nous, par peur ou par loyauté envers l’employeur’’, raconte-t-il.
Avec ce syndicat, ils espéraient défendre leurs droits dans leur entreprise, œuvrer pour l'amélioration de leurs conditions. Finalement, cela s'est révélé être source de problème. Par des subterfuges, l'employeur a fini par licencier deux d'entre eux. Ankou s'est senti désabusé, abandonné par les siens. Le Syndicat des professionnels de l'information et de la communication (Synpics), souligne-t-il, les a certes soutenus, mais c'était d'un soutien très faible. ‘’Ils nous ont pris un avocat, ont fait un communiqué, mais j'ai l'impression qu'ils nous ont abandonnés en cours de route. Ils ne sont pas allés jusqu'au bout, à mon avis”, lâche-t-il un peu amer.
La crainte de représailles étouffe la liberté syndicale
Les représailles contre l'exercice de la liberté syndicale ne se limitent pas au secteur de la presse. C'est valable dans presque tous les secteurs de la vie professionnelle. Dans l’enseignement privé, par exemple, les syndicats sont rares ou dormants quand ils existent. Les enseignants ne s’y rallient que lorsqu’ils sont en difficulté avec leur établissement, souvent trop tard, renseignent certaines sources. Même situation dans le secteur de la santé, de l’industrie ou des transports où les travailleurs évoluent dans l’informel ou dans des zones grises du droit du travail. Isolés, sans contrat, soumis à des horaires épuisants et à des rémunérations aléatoires, ces derniers sont à la merci des propriétaires de véhicules. ‘’Il faut être prêt à tout perdre pour s’engager’’, soupire un délégué syndical du secteur, lui-même sous pression.
Face à cette tyrannie des employeurs, certains renoncent tout bonnement à exercer ou même à revendiquer ce droit constitutionnel. Victime de l'exercice de ce droit, Pape Amadou Sy semble parfaitement comprendre le pourquoi la réticence des travailleurs à s'engager des secteurs comme celui de la presse. Il déclare : ‘’Qui a envie de prendre le risque de se faire licencier dans un pays où trouver un emploi est un chemin de croix ? Pour beaucoup, il faut juste gagner sa vie, peu importe les conditions.”
Ainsi, analyse-t-il, la logique de survie l’emporte de plus en plus sur les idéaux de lutte collective ; ce qui érode la liberté syndicale.
Un droit pas assez protecteur contre les licenciements
Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (CNTS/FC), Cheikh Diop reconnait les difficultés dans l'exercice de ce droit syndical. Il donne l'exemple des Ciments du Sahel, où les travailleurs rencontrent plusieurs entraves à l'exercice de la liberté syndicale. De telles violations, explique-t-il, sont assez fréquentes et il faut être tenace pour y faire face, en saisissant les instances habilitées. Mais on n’est jamais totalement à l'abri, prévient M. Diop. “Quand un employeur est hostile à l'action syndicale, tous ceux qui prennent l'initiative sont ciblés de façon sournoise. Soit on leur cherche la petite bête avec des demandes d'explication par-ci et par-là, soit, s'ils ont un CDD, on ne leur renouvelle pas à la fin du contrat. Ils cherchent tous les moyens pour liquider les travailleurs qui prennent l'initiative d'exercer leur liberté”, constate-t-il pour le regretter.
Le plus désolant, c'est que quand ils ont l'intention de licencier, difficile de les en empêcher. Le tribunal, s'il s'agit d'un travailleur ordinaire, ne peut que condamner l'entreprise à payer des dommages et intérêts, s'il estime que le licenciement est abusif.
L'autre problème, c'est que souvent, les procédures sont très longues et embarrassantes pour les travailleurs sans soutien. “La loi sénégalaise protège effectivement le travailleur, mais dans des dossiers de ce genre, la procédure peut durer un, deux ans ou même plus. Mais l'employeur est souvent condamné à payer des dommages et intérêts”.
En ce qui concerne les délégués du personnel, le tribunal peut aller jusqu'à demander leur réintégration, en cas de licenciement abusif. “Le délégué ne peut être licencié que sur autorisation de l'inspection du travail”, explique le SG de la CNTS/FC, non sans rappeler l'obligation pour les entreprises et pour l'État de respecter les conventions de l'Organisation internationale du travail sur la liberté syndicale et sur la négociation collective.
Les longues procédures judiciaires : l'autre difficulté
Engagé dans une bataille judiciaire contre son ancienne entreprise depuis des années, Pape Amadou Sy est témoin des batailles longues, couteuses, éprouvantes, et parfois vaines. ‘’On a gagné en première instance, mais l'employeur a fait appel. L’affaire est toujours pendante. Peut-être que ça se réglera dans les semaines à venir”, rapporte-t-il optimiste.
Autant de facteurs qui finissent par décourager toute initiative syndicale. Le secteur de la presse n'échappe pas à la règle. Sur plus de 200 entreprises reconnues par le ministère de la Communication, seules 16 disposent aujourd’hui d’une section syndicale du Synpics. Une sous-représentation qui est révélatrice d’un malaise profond : peur des représailles, culture syndicale faible, précarité des statuts...
Ils sont d'ailleurs nombreux les grands groupes qui n'en disposent pas. Ce qui est incompréhensible aux yeux de certains interlocuteurs. ‘’Il est de la nature du journaliste de mettre la plume dans la plaie. Donc, il est incompréhensible que les journalistes aient peur de se syndiquer”, regrette un confrère qui tente de tempérer : “La non-syndicalisation de beaucoup de confrères est liée à la peur des représailles. Le syndicalisme est perçu comme un bras de fer. Il faudrait des règles claires pour protéger ceux qui s’engagent.’’
Interpellé, ce patron de presse dit regretter surtout l'absence de culture et de formation syndicale chez les jeunes. “Je ne suis pas contre l'exercice de cette liberté syndicale, mais je pense que les gens doivent aussi essayer de se mettre à la place de l'employeur”, se défend-il. Certains, selon lui, s'endettent jusqu'au cou pour payer des salaires. “Personne n'est pas sans savoir les difficultés que les entreprises traversent. Si les patrons n'avaient pas l'esprit de sacrifice, beaucoup de travailleurs allaient se retrouver dans la rue. Je pense que parfois il faut savoir raison garder”, a-t-il plaidé.