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28 août 2025
LE SALL COUPLE DE L’ASSEMBLÉE
Au sein d’une Assemblée nationale totalement dominée par Pastef, l’opposition essaie de faire entendre sa voix à travers Aïssata Tall Sall et Thierno Alassane Sall, qui tentent de s’ériger en contre-pouvoir
Au sein d’une Assemblée nationale totalement dominée par Pastef, l’opposition essaie de faire entendre sa voix à travers Aïssata Tall Sall et Thierno Alassane Sall, qui tentent de s’ériger en contre-pouvoir. Mais, les haies sont nombreuses pour arriver à incarner une forme d’alternative au régime dans cet Hémicycle.
Après les résultats de la Présidentielle du 24 mars 2024 et des Législatives du 17 novembre 2024, l’ordre politique a complètement changé dans ce pays. Alors que l’actuel parti au pouvoir et ses associés se représentent la politique comme un grand échiquier, où des blocs amis et des blocs hostiles cherchent à obtenir un avantage, l’opposition se retrouve dans un grand jeu de Monopoly, où de multiples rivaux luttent pour leur existence. En menant des luttes communes dans certains dossiers, l’opposition parlementaire montre que les ententes ne doivent pas reposer sur des fantasmes idéalistes ou idéologiques, mais sur des alliances pragmatiques, pour offrir une alternative à Diomaye-Sonko. Avec le triomphe de Pastef, supervisé pour le compte de la majorité par Ousmane Sonko, l’Assemblée nationale a complètement changé de visage. Et de pratiques ? C’est une autre histoire.
ATS, muse de Takku
Aujourd’hui, l’alarmisme surjoué ou non de Takku Wallu et des députés non inscrits est amplifié par Aïssata Tall Sall et Thierno Alassane Sall, qui incarnent une forme de résistance dans l’Hémicycle. L’ex-ministre de la Justice, qui dirige l’unique groupe parlementaire de l’opposition, est devenue une sorte de muse, une voix dissonante au sein d’une Assemblée nationale totalement dominée par Pastef avec ses 130 députés. Avec son bagout d’avocate, avec plus de 30 ans de barreau, ministre des Affaires étrangères et de la Justice sous le régime Sall, l’ancienne maire de Podor fait l’unanimité pour occuper le poste de présidente du Groupe parlementaire Takku Wallu Senegaal. Macky Sall ne s’est pas trompé en portant son choix sur elle alors que le député Abdou Mbow dirigeait le Benno bokk yaakaar, qui avait plus de moyens. Mais, elle a le «matos» pour surnager dans cette Assemblée aux couleurs de Pastef. Cette expérience étatique, couplée à son savoir-faire judiciaire, permet à Me Sall de sortir son épingle du jeu. Lors de la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom et du vote du projet de loi portant interprétation de la loi d’amnistie, Aïssata Tall Sall a remis sa robe d’avocate pour faire une plaidoirie, qui rappelle ses heures devant les prétoires. Bien sûr, il s’agit d’une existence parlementaire qui permet au groupe d’entretenir une version réchauffée de la théorie d’une opposition républicaine servie aux populations.
TAS d’engagement
Au même titre que Thierno Alassane Sall ? Le président de la République des valeurs, qui a opté pour être un député non inscrit, reste dans le sillage de son dernier mandat. Depuis le début de la 15ème Législature, il a revêtu le costume de l’opposant pour dénoncer les «dérives» du régime Pastef. Au sein de l’Hémicycle, sa voix porte haut pour faire des critiques sur la bonne gouvernance et le «non-respect» de la rupture promise par le tandem de l’Exécutif. Il a tenté de parrainer la loi portant sur l’abrogation de l’amnistie du 13 mars 2024 en déposant son projet sur la table de l’Assemblée nationale. Elle a été retoquée par Pastef qui a préféré soumettre, par le biais du député Amadou Bâ, une interprétation votée finalement le 2 avril dernier.
Passablement agacé par la tournure des évènements, le président de la République des valeurs a remis son écharpe parlementaire pour continuer à s’écharper avec le pouvoir. ATS et TAS dirigent la fronde en cours en annonçant le boycott de la prochaine plénière prévue le 14 avril, avec la venue du Premier ministre, et le recours en annulation de la loi interprétative devant le Conseil constitutionnel. TAS enrage : «L’opposition a donc décidé de boycotter les travaux initialement prévus demain. Par respect pour nos électeurs et l’opinion nationale, nous tenons cette séance d’information afin que nul n’en ignore le sens et le bien-fondé. Que se passe-t-il à l’Assemblée nationale pour que nous en arrivions là ? Deux raisons, aussi graves l’une que l’autre, motivent ce boycott. La première réside dans les violations répétées et délibérées du Règlement intérieur par la majorité, sous l’impulsion du président de l’institution, qui agit comme s’il était le président du Groupe parlementaire Pastef.»
Aujourd’hui, c’est un Sall «couple» qui tente de réanimer l’opposition, dans le coma depuis la déroute du 24 mars, au sein d’une Assemblée fortement sonkorisée. A 4 ans des grandes échéances politiques, personne ne pourra estimer les futurs dividendes électoraux. Qui sait ?
Par Ibou FALL
ADJI RABY SARR, SUISSE ET PAS FINIE
Entre De Gaulle qui dégage, Macky Sall qui s'incruste chez Mo Ibrahim, et Ndèye Khady Ndiaye qui s'autoproclame "patronne du pays", l'affaire Sweet Beauté continue de nous offrir un spectacle plus rocambolesque qu'une série Netflix
L’affaire Sweet Beauté, par laquelle tout nous tombe sur la tête depuis quatre interminables années, ne fait pas que des malheureux : entre-temps, le contumax voit sa condamnation annulée, sort de prison - où il glande pour des accusations bien plus graves que la corruption de la jeunesse - et se retrouve Premier ministre. D’ailleurs, le président de la République en personne, Bassirou Diomaye Faye, face aux journalistes, l’évoque en passant, affirmant que tout le monde sait que cette affaire est un complot.
Personne n’osera lui demander de précisions : vous savez bien, l’article quatre-vingts…
Ben, c’est pile-poil le moment où, dans la presse, tombe l’annonce : l’héroïne de l’affaire Sweet Beauté, Adji Raby Sarr, que la voiture de Madiambal Diagne conduit à l’aéroport pour quitter le pays à destination de la Suisse, bannie du peuple de Pastef dont la malédiction lui prédit la pire des fins, vient d’en être une honorable citoyenne.
Voilà donc, en résumé, une dame qui, dorénavant, en bonne Helvète qui apprend les leçons de la vie, n’aura plus besoin de visa pour bien des destinations agréables… Elle risque de skier dans les Alpes, de préférence à Gstaad en hiver, engoncée dans du vison. Elle a toutes les chances d’y croiser, comme le dirait Félix Houphouët-Boigny, des gens assez sérieux pour confier leur argent aux banques suisses. L’été, elle pourra se laisser glisser sur le lac Léman avec juste un bikini pour seul habit sans que l’inénarrable Mame Matar Guèye n’en fasse une affaire nationale.
Rien que le bonheur de ça… Y’a des malédictions qu’on appelle de tous ses vœux !
Avec ses formes voluptueuses, que le fromage et le chocolat suisse ne manqueront pas de rembourrer, qui ont mis en émoi son pays natal, ça promet des émotions fortes pour l’économie mondiale si elle s’invite d’autorité au Sommet de Davos, à une réunion de la Fifa en direction de la Coupe du monde, ou du Cio qui prépare les Jeux Olympiques…
Assez divagué, revenons à nos moutons ?
Au moment où les accusations de falsifications de chiffres de la comptabilité publique - à propos desquelles le Fmi exige des éclaircissements circonstanciés - s’accompagnent des déclarations guerrières sur les exactions dont est victime le peuple du Pastef entre 2021 et 2024, Macky Sall force la porte du Conseil d’administration de la Fondation Mo Ibrahim ; celle-là même qui distribue les bons points sur le continent en matière de respect de droits de l’Homme, de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.
C’est fait exprès ?
Etonnez-vous, par la suite, que l’image du Sénégal, selon Mo Ibrahim et les sommités mondiales de la bienséance, fasse un plongeon supplémentaire dans les abysses des pays les moins fréquentables. Après les agences de notation qui influencent les bailleurs de fonds, voilà que l’on risque de voir des gloses salées à l’international sur le respect des droits de l’Homme, la bonne gouvernance de ces bons messieurs du tandem «Diomaye môy Sonko»…
Quand le président Bassirou Diomaye Faye, devant un parterre de journalistes, évoque les mystérieuses actions souterraines de son prédécesseur, il sait sans doute de quoi il parle… Y’avait pas moyen de lui tirer les vers du nez sans risquer de tomber sous le coup du tristement célèbre article quatre-vingts ?
Soit dit en passant, le président de la République se sédentarise subitement depuis quelque temps : ça fait une paye que l’on ne nous annonce plus un de ses périples autour de la planète. Rien de grave, au moins ?
Il n’y a pas que les mauvaises nouvelles dans la vie : la France dégage, le Général de Gaulle aussi, pour céder un boulevard au président Mamadou Dia, le premier chef de gouvernement du Sénégal. On appelle ça, à l’époque, un président du Conseil de gouvernement. Rien à voir avec un Premier ministre : Mamadou Dia comme Léopold Sédar Senghor, en 1960, au sortir de la crise qui explose la Confédération du Mali, sont élus par les députés.
Question impie : il n’y a pas moyen d’honorer Mamadou Dia sans dégager De Gaulle ?
Si ce n’était que ça… Ça apprend également dans la presse à quat’ sous que le célébrissime salon Sweet Beauté renaît de ses décombres. Le p’tit local à la devanture couleur de menstrues, niché à Sacré-Cœur, qui dispense jusqu’en 2021 de fracassantes thérapies contre les maux de dos insupportables, rouvre ses portes dans un quartier tout ce qu’il y a de chic. Curieusement, Ndèye Khady Ndiaye, son entreprenante proprio, n’en est pas heureuse malgré tout : il y a de cela quelques semaines, elle se trouve même une tribune pour évoquer la suite de son procès en appel qui semble s’égarer dans le dédale des affaires judiciaires délicatement refermées sans verdict définitif. Elle se fâche aussi de n’avoir pas la reconnaissance de la République, alors qu’elle juge son rôle déterminant dans l’avènement du régime Pastef : les tridents de la présidence et de la Primature n’ont pas eu un soupir de reconnaissance à son endroit, s’énerve-t-elle dans une vidéo… Toutes ces années, pourtant, Madame tient tête au régime de Macky Sall malgré ses pistolets, ses renseignements généraux, ses juges ; elle se vante même d’être capable, quand elle a besoin d’argent frais sans trace ni témoin, d’avoir au téléphone «le président»…
Allez savoir lequel.
Sa sortie pourtant détonante ne suffit pas à son bonheur : la créature divine d’exception remet ça au micro d’un influenceur qui s’indigne en même temps qu’elle de l’article publié par de vulgaires journalistes jaloux de sa réussite. Il y a surtout l’illustration par «l’ancienne photo» qui l’énerve alors qu’elle a actuellement un totem quatre fois plus grand aux Almadies… Ndèye Khady Ndiaye doit avoir des problèmes de difficulté avec le français : «pourquoi ils ne montrent pas l’ancienne nouvelle photo ?», s’agace-t-elle. Avec Sweet Beauté version 2025, prévient celle qui s’autoproclame la patronne du pays, on va voir ce qu’est «un vrai salon de beauté».
J’en ai la cinquième lombaire qui tremble.
YASSINE FALL EXPOSE LA VISION DE DIOMAYE
Dans un entretien avec Russia Today RT, elle détaille une stratégie axée sur la souveraineté, la coopération régionale et la diversification des partenariats, tout en assumant un repositionnement affirmé sur la scène internationale.
Un an après sa nomination, Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal, dévoile les grandes lignes de la nouvelle diplomatie sénégalaise sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye. Dans un entretien avec Russia Today RT, elle détaille une stratégie axée sur la souveraineté, la coopération régionale et la diversification des partenariats, tout en assumant un repositionnement affirmé sur la scène internationale.
La ministre sénégalaise de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a dressé un bilan de sa première année à la tête de la diplomatie sénégalaise en détaillant les nouvelles orientations fixées par le président Bassirou Diomaye Faye, fondées sur « le souverainisme, la justice sociale et la prospérité ». « Ce sont des réformes importantes inspirées des engagements que nous avons pris auprès du peuple sénégalais », a-telle déclaré. Sa nomination à la tête d’un ministère rebaptisé pour intégrer l’intégration africaine est, selon elle, « un symbole, un message et un engagement » fort.
REDEPLOIEMENT AFRICAIN ET DIVERSIFICATION DES PARTENAIRES
La nouvelle diplomatie sénégalaise privilégie les pays africains limitrophes. « Le premier pays visité par le président, ça a été la Mauritanie. Ce n’est pas ce qui se passait avant », rappelle Mme Fall. Des commissions mixtes, comme celle entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau, ont été initiées pour renforcer la coopération économique. La ministre insiste également sur la diversification des partenariats internationaux : « Je suis allée en Russie, au Japon, en Chine, aux États-Unis », soulignant une volonté de sortir des circuits classiques. Elle met aussi en avant la volonté de professionnaliser le corps diplomatique, renforcer les représentations consulaires à l’heure où les flux migratoires augmentent, et affirmer le Sénégal sur la scène multilatérale. « Nous avons condamné ce qui se passe à Gaza et nous continuons de le faire », a-t-elle ajouté.
PARTENARIAT RENFORCE AVEC LA RUSSIE
Revenant sur sa récente visite à Moscou, elle a salué des échanges « très riches » avec Sergueï Lavrov, son homologue russe. Les discussions ont porté sur l’éducation, l’énergie, le commerce et la coopération technique. « Nous avons pu obtenir la possibilité d’importer directement du blé, des hydrocarbures et de l’engrais depuis la Russie », a-t-elle précisé. Une relance de la commission intergouvernementale entre les deux pays est en préparation. Une visite du président sénégalais en Russie est envisagée « en 2025 ou 2026 ».
SOUVERAINETE SECURITAIRE ET DEPART DES TROUPES FRANÇAISES
À propos du départ des forces françaises du territoire sénégalais, Mme Fall est catégorique : « Le Sénégal est un pays souverain [… ] Il est temps que le Sénégal décide qu’il n’a plus besoin de troupes étrangères. » Elle évoque un processus en cours avec la libération de plusieurs emprises militaires. Évoquant les événements de 2024, la ministre a souligné l’importance de ne pas oublier « les 80 et quelques victimes » des violences politiques. « Nous voulons réconcilier le peuple sénégalais avec la justice », a-telle affirmé, dénonçant son instrumentalisation passée.
SECURITE AU SAHEL ET AMBITION MULTILATERALE
Face à la crise au Sahel, jugée « très virulente », elle prône la coopération régionale. Le Sénégal agit au niveau bilatéral et sousrégional pour sécuriser les frontières et partager les formations. Elle a rappelé la contribution sénégalaise au maintien de la paix en Afrique et au-delà. La ministre a renouvelé l’appel du Sénégal à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU : « Nous demandons quatre sièges pour l’Afrique, deux avec droit de veto. » Elle a également exprimé l’intérêt du Sénégal pour les BRICS, saluant « une alternative pour les pays du Sud ». Ancienne économiste ayant travaillé 13 ans à l’ONU à New York, Yassine Fall affiche une volonté claire : renforcer l’intégration régionale ; diversifier les partenariats, notamment avec le Brésil et Cuba ; repositionner l’Afrique dans les institutions multilatérales ; dénoncer l’injustice du système financier mondial et des agences de notation ; établir des ponts avec la diaspora africaine ; promouvoir la coopération technologique, notamment avec la Russie. « La diplomatie sénégalaise est désormais une diplomatie de rupture, enracinée dans les priorités africaines et résolument tournée vers un monde multipolaire », a conclu Mme Fall. .
LE JEUNE INTERMITTENT OU "FAST DIET", DIAGNOSTIC DU DOCTEUR ABDOUL AZIZ LY
Le jeûne intermittent « Fast Diet » marche-t-il pour les personnes souffrant de maladies chroniques dans l’amélioration de leur santé ? Fait-il perdre du poids ? A-t-il des effets secondaires ? Enfin est-ce que le jeûne en vaut la chandelle?
Le jeûne intermittent « Fast Diet » marche-t-il pour les personnes souffrant de maladies chroniques dans l’amélioration de leur santé ? Fait-il perdre du poids ? A-t-il des effets secondaires ? Enfin est-ce que le jeûne en vaut la chandelle? Dr Abdoul Aziz Ly, endocrinologue, Diabétologue Nutritionniste spécialiste des maladies Métaboliques, Médecin interne à l’hôpital de Tivaouane apporte des éclairages. Selon lui, cette dernière décennie s’est singularisée par l’apparition de plusieurs types de régimes alimentaires parfois même catalogués de miracles pour lutter contre le surpoids, l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle ou un bien-être.
«Les jeûnes intermittents se sont particulièrement distingués par leur engouement empirique mais également par le nombre de publications scientifiques suscitées pour nous aider à démêler le vrai du faux ». Qu’est-ce que le jeûne intermittent ?
Le jeûne se définit par la privation partielle ou totale àl’exception, le plus souvent, d’eau de toute alimentation pendant une période. Le jeûne intermittent est un type de jeûne qui consiste à̀ alterner des périodes de prise alimentaire et des périodes de restriction plus ou moins longues, il est donc possible de boire de l’eau ou des boissons non caloriques comme du café ou thé sans sucre pendant ce jeûne. Il peut influencer la sécrétion d'hormones, telles que l'insuline, et contribuer à̀ la régulation des prises de repas, pouvant aider à̀ réduire ou stopper les processus qui peuvent aboutir à̀ certaines maladies.
Quels sont les types de jeunes intermittents qui existent ?
Il existe essentiellement 3 (trois) types de jeunes intermittents dont le jeûne intermittent avec Alimentation à durée limitée. Sur ce point, avec différentes formules 12/12 et 16/8. Sur une journée de 24 heures, on ne s’alimente pas pendant 16 heures ou 12 heures et l’alimentation normale se fait sur une période de 8 heures ou 12 heures selon la formule adoptée. Lors de la période d’abstinence. Le jeûne alterné. La personne jeûne un jour sur deux. Une journée, elle peut manger sans restriction et l’autre, elle ne boit que de l’eau. Une version modifiée de ce régime lui permet de consommer durant la période de jeûne l’équivalent d’1/4 de son repas normal. Le jeûne intermittent. Il consiste ̀à manger normalement 5 jours dans la semaine et àjeûner deux jours consécutifs ou non. Les jours de jeûne, une petite prise alimentaire ne dépassant pas 1/4 de son repas normal sur les deux jours est autorisée.
Quelles sont les avantages et les inconvénients des jeûnes intermittents ?
Dans l’ensemble, les données probantes suggèrent que les régimes de jeûne intermittents ne sont pas nocifs physiquement ou mentalement c’est-à-dire en termes d’humeur chez les adultes en bonne santé, de poids normal, en surpoids ou obèses. Il semble que presque tous les régimes de jeûnes intermittents puissent entraîner une perte de poids. Les études actuelles ont démontré une amélioration significative de la pression artérielle lors du jeune intermittent. Le jeûne intermittent contribue à équilibrer la composition du microbiote intestinale. Les données manquent concernant les impacts du jeûne intermittent sur d’autres comportements de santé, tels que l’alimentation, le sommeil et l’activité physique. Il existe peu de données reliant les régimes de jeûne intermittent aux résultats cliniques, tels que le diabète, les maladies cardiovasculaires, le cancer ou d’autres maladies chroniques, comme la maladie d’Alzheimer. Le jeûne alterné pourrait ne pas être pratique car il entraîne une faim intense les jours de jeûne. Le jeûne intermittent peut être responsable d’une faim considérable qui ne diminue pas avec le temps, de sensations de froid, d’irritabilité, de manque d'énergie.
Que doit-on retenir ?
Dans tous les cas, le jeûne se doit d'être adapté au rythme de vie et de travail de chacun. Il ne doit pas être pratiqué sous la contrainte ou dans le seul but de perte de poids. Il doit être bien encadré pour ne pas présenter de danger, notamment en cas de pathologies (diabète…), de prise de médicaments, ou de dérives vers des troubles du comportement alimentaire. Bien s’hydrater régulièrement avec de l’eau, du thé ou des infusions est donc primordial pour tenir le rythme et éviter maux de tête, fatigue intense, sensation de faim ou de constipation. « Il est ainsi recommandé d’envisager cette pratique avec des professionnels de santé qualifiés, et de mettre en place une alimentation saine et équilibrée dans le temps pour limiter le risque de carences et de complications ».
LES SURFACES EMBLAVEES PASSENT DE 400 A 1100 Ha POUR LE MAÏS ET DE 1600 A 3000 Ha POUR LE RIZ
La Société nationale d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta de Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) a augmenté ses exploitations agricoles à Matam.
La Société nationale d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta de Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) a augmenté ses exploitations agricoles à Matam. Ainsi, les surfaces emblavées par la SAED dans la région Nord passent de 400 à 1100 hectares pour le maïs et de 1600 à 3000 hectares pour le riz.
Le Directeur général de la Société nationale d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta de Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), en tournée dans la délégation de Matam, a tiré un bilan positif de l’accroissement des exploitations agricoles dans les casiers d’Orkadiéré, Ounaré, Matam et Kobilo. En compagnie des autorités administratives, Alassane Ba a magnifié, devant les producteurs, des grandes avancées des exploitations notées pour la contre-saison froide de maïs, avec 1 100 hectares cultivés, contre 400 l’année dernière. De même, pour la contresaison chaude de riz, les superficies sont passées de 1 600 à presque 3 000 hectares.
Jugeant, à cet égard, que «les superficies emblavées pour les cultures de riz et de maïs sont plus importantes que les précédentes, en raison du soutien (en semences, engrais et d’autres intrants agricoles), fourni par l’État aux producteurs victimes des inondations causées par le débordement du fleuve Sénégal en 2024»
Au niveau des casiers agricoles où le bon comportement des cultures présage des bons rendements à venir, les producteurs croisent les doigts et prient que les fruits tiennent la promesse des fleurs.
De Orkadiéré à Kobilo et Matam, les présidents des casiers, qui ont salué les efforts consentis par l’Etat, ont saisi l’occasion pour formuler des doléances. Parmi lesquelles, la remise à niveau des réseaux d’irrigation et de drainage des parcelles, des digues de protection et des ouvrages de génie civil ainsi que des équipements de pompage… Ce en plus de l’atténuation du coût des factures élevées d’électricité.
.Après avoir réitéré l’engagement de la SAED aux côtés des producteurs de la zone pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire, le Directeur général de la SAED, a fait part de la volonté de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé «d’installer des panneaux solaires dans les champs, dans le but de réduire le coût de l’électricité de près de 40%».
TRUMP AFFOLE L’AFRIQUE
Face à l’onde de choc créée par les nouvelles surtaxes américaines, les économistes Souleymane Keita et Demba Moussa Dembélé sonnent l’alerte
Face à l’onde de choc créée par les nouvelles surtaxes américaines, les économistes Souleymane Keita et Demba Moussa Dembélé sonnent l’alerte : l’urgence, pour les économies africaines, selon eux, c’est de rompre avec la dépendance structurelle vis-à-vis des marchés extérieurs. Tous deux plaident en faveur d’un modèle économique plus résilient, reposant sur l’intégration régionale, la transformation locale des ressources et la diversification des partenariats commerciaux. Pour le Sénégal, cette crise apparaît non seulement comme une menace sérieuse à court terme, mais également comme un catalyseur potentiel d’une refondation économique stratégique à l’échelle nationale et continentale.
SOULEYMANE KEITA, ENSEIGNANT-CHERCHEUR A L’UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR : « Des initiatives de diversification des partenaires commerciaux s’avèrent inéluctables »
L’annonce de l’entrée en vigueur depuis, hier mercredi 9 avril 2025, d’une nouvelle série de surtaxes douanières décidée par l’administration américaine de Donald Trump, suivie du retropedalage de ce dernier, marque une inflexion majeure dans les échanges commerciaux internationaux. Sur le plan diplomatique, les autorités sénégalaises demeurent prudentes. Cependant, le Premier ministre a affirmé la volonté du gouvernement de défendre la souveraineté économique du pays. Cette position ouvre la voie à des initiatives de diversification des partenaires commerciaux, de renforcement des chaînes de valeurs locales, et de redéfinition stratégique des priorités commerciales.
Ces mesures, qui visent plusieurs puissances économiques ainsi que des nations émergentes, concernent également le Sénégal, avec l’instauration d’un droit de douane minimal de 10 % sur les produits en provenance du pays.
Cette orientation protectionniste du gouvernement américain s’inscrit dans une volonté affichée de « "rééquilibrer" des relations commerciales jugées historiquement désavantageuses pour les États-Unis », analyse l’économiste industriel, Souleymane Keita, enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Outre la Chine (34 %), l’Union européenne (20 %), le Japon (24 %), la Corée du Sud (25 %) et l’Inde (26 %), certains pays comme le Viêt Nam (46 %) et le Cambodge (49 %) sont particulièrement ciblés, en raison de leur dynamisme industriel croissant.
« CONJONCTURE DELICATE » EN AFRIQUE
Selon lui : « Les pays africains, pour leur part, se trouvent plongés dans une conjoncture délicate, marquée par une forte vulnérabilité liée à leur dépendance à un nombre restreint de marchés d’exportation. Le Sénégal, partenaire commercial des ÉtatsUnis dans le cadre de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), est directement concerné par cette évolution ».
EFFETS DIRECTS SUR L’ECONOMIE SENEGALAISE
Dans le cas où l’AGOA est maintenu sans modifications, « les produits sénégalais textiles, produits agricoles transformés, ressources halieutiques continueront de bénéficier d’une exonération de droits de douane, limitant ainsi les impacts immédiats de la décision américaine », indique l’économiste industriel. Toutefois, si certaines surtaxes venaient à s’appliquer même partiellement en dehors du cadre de l’AGOA, « la compétitivité du Sénégal serait sévèrement affectée par rapport à d’autres exportateurs, notamment asiatiques ou latino-américains », précise-t-il.
En scénario pessimiste, « une éventuelle exclusion du Sénégal de l’AGOA entraînerait une baisse significative des exportations textiles, pouvant atteindre 30 %, avec à la clé la suppression de milliers d’emplois et une contraction sensible des recettes en devises », prévient-il, non sans rappeler que les États-Unis représentent près de 15 % des exportations sénégalaises bénéficiant de l’AGOA.
EFFETS INDIRECTS : CHAINES D’APPROVISIONNEMENT ET INVESTISSEMENTS
Les conséquences de ces mesures dépassent le cadre strict des exportations. Certaines entreprises sénégalaises, qui importent des matières premières américaines (médicaments, équipements technologiques, etc.), pourraient voir leurs coûts de production grimper, affectant l’ensemble du tissu industriel. Par ailleurs, l’incertitude réglementaire générée pourrait freiner les investissements directs étrangers, notamment dans les secteurs clés des hydrocarbures et des infrastructures, où interviennent des firmes américaines telles qu’Exxon Mobil ou Kosmos Energy
Enfin, dans un contexte de guerre commerciale globale (USA-ChineUE), les perturbations sur les chaînes logistiques mondiales pourraient entraîner une flambée des prix à l’importation, touchant des produits stratégiques comme le pétrole, le blé ou les machines-outils.
RIPOSTES AFRICAINES : ENTRE ISOLEMENT STRATEGIQUE ET QUETE D’UNITE COMMERCIALE
Face à cette tourmente commerciale sans précédent, le professeur dira que les réactions des pays africains demeurent fragmentées, révélant l’absence d’une politique commerciale continentale véritablement coordonnée, en dépit des ambitions affichées de la Zone de libreéchange continentale africaine (ZLECAf).
DES REPONSES NATIONALES CONTRASTEES
Pour s’en convaincre, l’expert industriel donne en exemple le cas du Zimbabwe. A l’en croire, le président Emmerson Mnangagwa a pris l’initiative de suspendre les droits de douane sur les importations américaines, dans le but de stimuler le commerce bilatéral. Cette décision, motivée par une volonté d’apaisement et de coopération, reflète une orientation pragmatique face à un relèvement tarifaire de 18 %.
Face aux surtaxes américaines, plusieurs pays africains adoptent des stratégies différenciées. Le Lesotho, dont les exportations textiles vers les États-Unis représentent 45% de ses ventes extérieures et plus de 10 % de son PIB, a dépêché une délégation pour négocier un allègement tarifaire. L’Afrique du Sud, pour sa part, opte pour une réponse prudente et privilégie le dialogue, bien que ses exportations soient frappées d’un tarif de 31%, remettant en question les acquis de l’AGOA. Madagascar, confronté à une surtaxe de 47 % sur des produits clés comme la vanille, les métaux et les vêtements, a entamé une démarche diplomatique pour obtenir une révision des mesures. Quant au Nigeria, tout en valorisant le partenariat stratégique avec Washington, sa ministre du Commerce appelle à accélérer le commerce intra-africain à travers la ZLECAf et le PAPSS, afin de réduire la vulnérabilité économique du continent.
DEMBA MOUSSA DEMBELE, ECONOMISTE : «Des pays comme le Sénégal seront très affectés »
La récente décision de l’administration Trump d’instaurer des surtaxes douanières constitue un tournant décisif dans les relations commerciales entre les États-Unis et l’Afrique. L’African Growth and Opportunity Act (AGOA), qui visait à faciliter l’accès des produits africains au marché américain en les exemptant de droits de douane, semble désormais remis en cause. Dès lors, plusieurs observateurs, dont l’économiste sénégalais Demba Moussa Dembélé, estiment que cette orientation marque la fin de l’AGOA tel qu’on le connaissait
La décision du président américain Donald Trump de fouler aux pieds et de manière unilatérale les règles de l’Organisation de Mondiale du Commerce (OMC) ne sera pas sans conséquences pour tous les pays singulièrement les pays africains les moins avancés (PMA). Comme l’a souligné le Premier ministre de Singapour, c’est même l’ensemble du système de libre-échange qui vacille. Interrogé sur les effets immédiats de ces droits de douane dont un taux de 10 % est appliqué au Sénégal, Demba Moussa Dembélé reconnaît la difficulté à quantifier, à ce stade, l’impact précis sur les exportations sénégalaises. Il précise que ces mesures toucheront non seulement les produits précédemment éligibles à l’AGOA, mais également l’ensemble des exportations à destination des États-Unis. Cependant, nuance-t-il, l’ampleur des échanges commerciaux entre le Sénégal et les États-Unis demeure modeste. Selon les données de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), les États-Unis ne figuraient qu’au dixième rang des partenaires à l’importation du Sénégal en 2024. En comparaison, la Chine s’impose désormais comme le premier partenaire commercial du pays.
UN IMPACT GENERALISE A L’ECHELLE DU CONTINENT
Au-delà du cas sénégalais, tous les pays africains seront touchés. L’imposition d’un tarif d’au moins 10 % sur la majorité des exportations africaines vers les ÉtatsUnis signifie une érosion de leur compétitivité, surtout pour les produits qui étaient déjà soumis à des taxes, et qui le seront désormais davantage. Les produits les plus exposés sont : le pétrole brut, les minerais et les denrées agricoles. Ainsi, les grands exportateurs de pétrole comme l’Algérie, l’Angola ou le Nigeria subiront de plein fouet cette réforme tarifaire. La Côte d’Ivoire, dont une part importante du cacao est écoulée sur le marché américain, figure également parmi les pays à risque. Quant aux pays les moins avancés (PMA) – parmi lesquels figure le Sénégal – leur vulnérabilité est accentuée par leur forte dépendance au régime préférentiel de l’AGOA. Demba Moussa Dembélé cite les exemples de Madagascar, frappé de 47 % de taxes sur la vanille et les métaux, ou du Lesotho, confronté à un tarif de 50 % sur ses exportations de diamants et de textiles. Ce dernier envisage d’ailleurs l’envoi d’une délégation à Washington pour tenter d’amortir le choc.
UNE REPONSE AFRICAINE FRAGMENTEE ET PEU CONCERTEE
Face à cette reconfiguration des échanges mondiaux, « l’Afrique ne semble pas en mesure d’apporter une réponse unifiée, à la différence de blocs régionaux tels que l’Union européenne ou l’ASEAN », constate l’économiste pour s’en désoler. Chaque pays adopte sa propre stratégie, parfois prudente, parfois offensive. À titre d’exemple, l’Afrique du Sud a déclaré qu’elle n’imposerait pas de mesures de rétorsion, bien qu’elle soit durement frappée (31 % de taxes supplémentaires, en plus des 24 % sur ses exportations de véhicules électriques). Cette prudence semble être partagée par plusieurs autres pays africains, soucieux de ne pas aggraver les tensions commerciales ou de compromettre d’éventuelles négociations bilatérales.
DES CONSEQUENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES MAJEURES A PREVOIR
Demba Moussa Dembélé d’alerter sur la multiplicité des répercussions que ces mesures douanières entraîneront sur les économies africaines. Selon lui : « On peut s’attendre à une baisse des recettes d’exportation en raison de la diminution de la demande américaine; à une hausse des coûts à l’importation pour les produits industriels américains ; à un creusement des déficits de la balance des paiements ; et à une aggravation de l’endettement extérieur, en particulier pour les PMA ». À terme, « certaines nations pourraient sombrer dans une crise économique et sociale profonde, si des mesures d’ajustement ne sont pas prises rapidement », conclut M. Dembélé.
DÉCÈS DE MAMADOU BADIO CAMARA
La disparition du président du Conseil constitutionnel est survenue ce jeudi à Dakar. Figure respectée de la magistrature, il incarnait les valeurs de rigueur et d'attachement à l'État de droit qui ont caractérisé sa longue carrière
Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, est décédé ce jeudi à Dakar. L’annonce a été faite par Me El Hadj Aya Boun Malick Diop, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust).
« Nous avons le regret de vous annoncer le rappel à Dieu de Monsieur Mamadou Badio Camara, Président du Conseil constitutionnel. Le décès est survenu ce jeudi à Dakar. Que le Bon Dieu lui accorde Son pardon et l’accueille dans Son Paradis Firdaws », a déclaré Me Diop.
Nommé en 2023 à la tête de la plus haute juridiction constitutionnelle du pays, Mamadou Badio Camara symbolisait la rigueur, la discrétion et un profond attachement aux principes de l’État de droit. Magistrat chevronné, il a marqué de son empreinte plusieurs décennies de la vie judiciaire sénégalaise.
La date et le lieu de la levée du corps n’ont pas encore été communiqués.
NIASSE CEDE SON FAUTEUIL LE 12 AVRIL PROCHAIN
Le vent de la transition générationnelle souffle enfin sur l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) qui a confirmé la date du 12 avril prochain pour son assemblée générale.
Le vent de la transition générationnelle souffle enfin sur l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) qui a confirmé la date du 12 avril prochain pour son assemblée générale. S’exprimant hier, mercredi 9 avril lors d’un point de presse en prélude de cet événement, Marcel Diana Ndiaye, Secrétaire national chargé de l’administration de la permanence du parti, a révélé que cette rencontre sera marquée par des changements majeurs dont l’élection du successeur de Niasse qui va quitter son poste de Secrétaire général, 27 ans après.
L’Alliance des Forces de Progrès (AFP) se prépare à franchir un nouveau cap dans la scène politique sénégalaise. 27 ans après sa fondation par son leader charismatique, Moustapha Niasse à travers son appel du 16 juin 1998 à ses camarades socialistes à la suite du congrès sans débat qui était sanctionné par l’ascension parrainée de feu Ousmane Tanor Dieng au poste de Secrétaire général du Parti socialiste, l’Afp va tenir son congrès le 12 avril prochain. Ce rendez-vous entre militants progressistes qui se tient dans le contexte politique national marqué par la troisième alternance avec l’arrivé au pouvoir des jeunes sera marqué par une ambiance tout à fait particulière. En effet, la transition générationnelle tant attendue va enfin se concrétiser avec le départ de Moustapha Niasse de son poste de Secrétaire général de l’Afp.
S’exprimant hier, mercredi 9 avril lors d’un point de presse en prélude de cet événement, Marcel Diana Ndiaye, Secrétaire national chargé de l’administration de la permanence du parti, a confirmé le départ de Niasse à la tête de l’Afp. « Il est en retrait, mais loin de la retraite », a-t-il indiqué avant de préciser au sujet du successeur de Niasse que le parti travaille pour l’instant à trouver le consensus.
Poursuivant son propos, Marcel Diana Ndiaye a également annoncé d’autres changements majeurs lors de cette assemblée générale. Le porte-parole du jour du comité d’organisation de cette rencontre, a notamment annoncé un renouvellement de la direction à travers le rajeunissement des cadres et le renforcement de la collégialité. « Nous allons installer une nouvelle direction fortement rajeunie », a insisté Marcel Diana Ndiaye qui souligne que cette approche collective vise à éviter les divisions internes tout en capitalisant sur l’expérience des anciens.
L’ASSEMBLEE NATIONALE REPORTE SON FACE A FACE AVEC LE GOUVERNEMENT
L’Assemblée nationale a annoncé hier, mercredi 9 avril le report au lundi 14 avril prochain à 10 heures de la séance de questions d’actualité du Premier ministre, initialement prévue pour ce jeudi 10 avril.
L’Assemblée nationale a annoncé hier, mercredi 9 avril le report au lundi 14 avril prochain à 10 heures de la séance de questions d’actualité du Premier ministre, initialement prévue pour ce jeudi 10 avril. Dans un communiqué rendu public, la Direction de la communication de l’Assemblée nationale a précisé que le report de ce rendez-vous tant attendu est lié au rappel à Dieu du vénéré guide la communauté religieuse des Layènes, Serigne Mouhamadou Makhtar Thiaw Laye.
Le deuxième déplacement du Premier ministre à l’Assemblée nationale pour y répondre aux questions d’actualité de la représentation nationale et initialement prévue pour ce jeudi 10 avril n’aura finalement pas lieu. En effet, en raison du rappel à Dieu du vénéré guide la communauté religieuse des Layènes, Serigne Mouhamadou Makhtar Thiaw Laye, la Direction de la Communication de l’Assemblée nationale a annoncé le report de ce rendez-vous tant attendu au lundi 14 avril prochain à 10 heures. « La plénière consacrée aux questions d’actualité au gouvernement initialement prévue jeudi est reportée au lundi 14 avril à 10heures », a indiqué cette source qui ajoute dans la foulée. « Au nom de l’Assemblée nationale, nous réitérons nos sincères condoléances à sa famille, à la communauté Layène, ainsi qu’à l’ensemble du peuple sénégalais. Puisse le Tout-Puissant lui accorder Sa miséricorde infinie et l’accueillir dans les plus hauts degrés de Son Paradis »
Annoncé par le président du groupe parlementaire de la majorité Pastef, Ayib Daffé, en marge de leur conférence de presse tenue le 20 mars dernier, ce deuxième face à face du chef du Gouvernement, Ousmane Sonko avec la représentation devrait permettre aux députés d’interpeller ce dernier sur divers sujets qui ont marqué l’actualité nationale. Mais avec ce report, ce n’est que partie remise.
Par Thierno Seydou NIANE
NECESSITE D’UN REDRESSEMENT BUDGETAIRE
Le bilan infrastructurel reste incontestable, avec des avancées notables en matière de développement des infrastructures. Le cadre macroéconomique demeure déséquilibré, marqué par un déficit budgétaire important qui fragilise les finances publiques
Dans une précédente analyse de l’économie sénégalaise entre 2012 et 2023, plusieurs éléments préoccupants ont été mis en évidence, soulignant l’urgence d’une action corrective pour redresser la trajectoire économique du pays.
Tout d’abord, le bilan infrastructurel reste incontestable, avec des avancées notables en matière de développement des infrastructures. Toutefois, le cadre macroéconomique demeure déséquilibré, marqué par un déficit budgétaire important qui fragilise les finances publiques. Par ailleurs, la masse salariale connaît une augmentation continue, rendant le poids des dépenses publiques de plus en plus difficile à soutenir. Enfin, l’endettement atteint un niveau préoccupant, avec un service de la dette qui pèse lourdement sur les recettes fiscales, réduisant ainsi considérablement la marge de manœuvre budgétaire de l’État.
Le rapport de la Cour des Comptes met en exergue une situation alarmante en indiquant un déficit budgétaire d’environ 12 %, bien supérieur aux 4,9 % initialement annoncés. Il révèle également que le ratio dette/PIB avoisine désormais 100 %, alors qu’il était auparavant estimé à 74 %. Face à cette détérioration, le Sénégal s’expose à un risque accru de surendettement. Non seulement la dette a considérablement augmenté, mais elle est devenue plus coûteuse et plus risquée. Cette dégradation s’accompagne d’une baisse de la notation souveraine du pays, ce qui entraîne une hausse des taux d’intérêt sur les nouveaux emprunts et limite les possibilités de financement à moindre coût.
UN AJUSTEMENT BUDGETAIRE URGENT ET INDISPENSABLE
La nécessité d’un ajustement budgétaire devient incontournable pour ramener la dette et le déficit à des niveaux soutenables, tout en reconstituant une marge de manœuvre budgétaire permettant de financer les projets de développement. L’analyse des finances publiques met en lumière plusieurs problématiques majeures, notamment la gestion du déficit budgétaire, le poids croissant de la dette, l’efficacité relative des dépenses publiques et la faible mobilisation des recettes fiscales.
L’aggravation du déficit budgétaire a contribué directement à l’augmentation de l’encours de la dette. En 2023, le déficit était estimé à 12,3 % du PIB, soit environ 2 291 milliards FCFA, et à 11,6 % du PIB en 2024, soit 2 362,2 milliards FCFA. Une réduction est toutefois projetée pour 2025, avec un déficit attendu de 7,08 %, soit environ 1 600,4 milliards FCFA. Cette détérioration s’explique par les orientations budgétaires contenues dans la loi de finances rectificative (LFR) et la loi de finances initiale (LFI), qui semblent en décalage avec l’urgence d’un redressement de l’économie et des finances publiques. En effet, paradoxalement, on observe en 2024 une hausse des dépenses de fonctionnement de plus de 680 milliards FCFA, malgré une baisse des recettes estimée à 840 milliards FCFA. Le budget 2025 s’inscrit dans une tendance similaire, avec une légère hausse des ressources de seulement 100 milliards FCFA, contre une augmentation des dépenses de l’ordre de 859 milliards FCFA. Dans un contexte de marge budgétaire quasi inexistante, il est donc impératif de mettre en place un plan de retour à l’équilibre budgétaire à court terme, fondé sur une gestion rigoureuse des dépenses tout en préservant les investissements stratégiques.
Le gouvernement s’est fixé pour objectif de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2027, conformément au critère de convergence de l’UEMOA. Cependant, cette ambition suppose une réduction de plus de 8 points du ratio déficit/PIB par rapport à son niveau de 2024, et, bien que nécessaire, elle paraît difficilement atteignable sans une révision immédiate du budget 2025 à travers une loi de finances rectificative, qui devra acter une rationalisation substantielle des dépenses publiques. Une trajectoire plus réaliste consisterait à réduire progressivement le déficit, en le ramenant à 6,5 % en 2025, puis à 4,5 % en 2026, pour atteindre 3 % en 2027, tout en veillant à concilier cet ajustement avec les impératifs de relance économique.
UNE DETTE ENCORE LOURDE, MAIS DES AJUSTEMENTS NECESSAIRES
La soutenabilité de la dette publique constitue un enjeu fondamental pour préserver une marge de manœuvre budgétaire et garantir le financement des priorités de développement. Aujourd’hui, la dette totale du Sénégal est estimée, selon la Cour des comptes, à près de 18 000 milliards FCFA, ce qui correspond à un ratio dette/PIB de 99,7%, bien au-delà de la norme fixée par l’UEMOA, établie à 70%. Pour l’année 2024, la dette devrait atteindre 4 500 milliards FCFA, aggravant encore davantage la situation. Le ratio dette/PIB a ainsi progressé de près de six points en une seule année, pour s’établir à 105,7%.
Les projections pour 2025 confirment cette tendance inquiétante, avec un montant de dette prévisionnel estimé à 4 573,9 milliards FCFA, incluant à la fois le service de la dette et le financement du déficit budgétaire. Ce montant représente l’équivalent de la totalité des ressources attendues, ce qui illustre l’importance des ajustements à opérer.
Le service de la dette connaît également une hausse spectaculaire. Il est passé de 343,2 milliards FCFA en 2012 à 1 693 milliards FCFA en 2023, représentant alors 48,7 % des recettes fiscales, contre seulement 24,7 % en 2012. En 2024 et 2025, cette charge devrait représenter respectivement 52% et 67,1% des recettes fiscales, absorbant ainsi plus de la moitié des ressources fiscales disponibles. Une telle situation est clairement insoutenable sur le long terme et met en péril la stabilité des finances publiques.
Face à cette dynamique préoccupante, il devient impératif d’engager la dette dans une trajectoire décroissante. Pour y parvenir, une des pistes à explorer consisterait à rééchelonner et à reprofiler une partie de la dette arrivant à échéance immédiate ou à très court terme. Il serait également judicieux de privilégier des financements intérieurs, notamment ceux du marché régional de l’UEMOA, ainsi que des emprunts internationaux à des taux d’intérêt plus favorables. Cette approche permettrait de réduire la dépendance aux financements à haut risque et de mieux maîtriser les effets des fluctuations monétaires sur la dette publique.
DEPENSES PUBLIQUES : REDUCTION ET OPTIMISATION
En 2023, les dépenses courantes ont représenté 17,8 % du PIB, contre 16,16% en 2022 et une moyenne de 15 % sur la période 2012-2021. Les prévisions pour 2024 et 2025 tablent sur des niveaux encore plus élevés, atteignant respectivement 20,3 % et 19,24%, soit une moyenne de 19,77 %, un seuil particulièrement préoccupant dans un contexte de grande fragilité budgétaire. Cette progression des dépenses courantes, hors service de la dette, s'explique principalement par l’augmentation de la masse salariale et des subventions.
L’accroissement de la masse salariale est largement dû à la hausse significative du nombre d’agents publics, passé de 165 000 à 183 693. Le ratio masse salariale/recettes fiscales a ainsi grimpé de 32,2 % en 2017 à 35,15 % en 2022, puis à 35,42 % en 2023, dépassant le seuil de soutenabilité fixé par l’UEMOA (inférieur ou égal à 35 %). En 2024, ce ratio atteindrait 39,8 %, un niveau qui interpelle sur la soutenabilité à moyen terme. Face à cette situation, il devient impératif de stabiliser la masse salariale : d’abord, il conviendrait d’exclure toute politique de baisse de salaire qui apparaît comme contreproductive dans la situation actuelle ; ensuite, il faut rationaliser le quantum de recrutement, qui pourrait être basé sur les nombres de sorties et les résultats d’un audit biométrique visant à identifier les agents fictifs ; enfin, la rationalisation pourrait être opérée par la mise en œuvre d’un programme de départs volontaires.
S’agissant des subventions, une suppression totale apparaît peu réaliste et ne devrait pas être envisagée. Toutefois, leur efficacité peut être renforcée par une politique de ciblage plus rigoureuse, visant à soutenir prioritairement les ménages les plus vulnérables, tout en assurant la soutenabilité des finances publiques. Une telle stabilisation suppose parallèlement une réduction des dépenses d’investissement non prioritaires et une rationalisation accrue des dépenses courantes.
Cette nécessaire restructuration budgétaire devra néanmoins s’opérer avec prudence, en respectant deux principes fondamentaux : d’une part, la protection des dépenses sociales essentielles, notamment celles consacrées à l’accès à l’eau, à l’électricité, à l’alimentation, à l’éducation et à la santé ; d’autre part, la préservation des investissements stratégiques, qui demeurent indispensables pour soutenir une croissance durable.
MOBILISATION DES RECETTES : UNE STRATEGIE PLUS AMBITIEUSE
Dans un contexte marqué par un déficit budgétaire persistant, il apparaît indispensable d’améliorer la mobilisation des ressources domestiques, tout en veillant à préserver la dynamique économique. En 2024, les recettes fiscales sont estimées à 3 620 milliards FCFA, avec une forte progression attendue en 2025, pour atteindre 4 359,6 milliards FCFA, soit une croissance de 20,4 %. Toutefois, cette hausse des recettes ne doit pas reposer uniquement sur un relèvement des impôts, au risque de freiner l’investissement privé et de peser sur la consommation des ménages. Trois principaux défis doivent être relevés : d’une part, une pression fiscale excessive pourrait décourager l’investissement et affaiblir la demande intérieure ; d’autre part, une part importante de l’économie reste informelle, ce qui limite considérablement la capacité de l’État à collecter les recettes fiscales de manière optimale ; enfin, les réformes fiscales envisagées peuvent prendre plus de temps pour une matérialisation effective Pour faire face à ces enjeux, plusieurs pistes de réforme peuvent être envisagées. En premier lieu, il est essentiel d’élargir l’assiette fiscale plutôt que d’augmenter les taux d’imposition. Cela implique une digitalisation renforcée de l’administration fiscale, une meilleure traçabilité des transactions économiques, ainsi qu’une lutte plus rigoureuse contre l’évasion et la fraude fiscales. En parallèle, la mise en place de dispositifs incitatifs pour les entreprises, à travers une fiscalité plus compétitive, permettrait de stimuler l’investissement productif. Enfin, une rationalisation de la structure des recettes fiscales, afin d’en améliorer la qualité et la prévisibilité, ainsi qu’une réduction significative des exonérations fiscales, contribueraient à renforcer la soutenabilité des finances publiques tout en soutenant la croissance économique.
CONCLUSION
Le contexte actuel est difficile. En dépit des efforts réalisés par le gouvernement, l’économie sénégalaise traverse une phase critique nécessitant une réorientation urgente des politiques budgétaires et financières. La mise en place d’un programme économique et financier (PREF), d’une durée de deux ans (2025- 2027), visant un ajustement budgétaire pragmatique, une meilleure gestion de la dette et une réforme fiscale ambitieuse, est indispensable pour rétablir une trajectoire économique plus saine et plus résiliente.
Monsieur Thierno Seydou NIANE
Docteur en Economie
Ancien Coordonnateur Unité de Coordination et de Suivi de la Politique Economique (Ministère de l’Economie et des Finances)
Ancien Directeur Général CDC