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20 mai 2025
JE COMPRENDS VOTRE FRUSTRATION MAIS…
Dans ses vœux de nouvel an aux Sénégalais, Karim Wade a rappelé la vocation du Parti démocratique sénégalais (Pds) d'être la force politique centrale du pays.
Dans ses vœux de nouvel an aux Sénégalais, Karim Wade a rappelé la vocation du Parti démocratique sénégalais (Pds) d'être la force politique centrale du pays. Un message clair-obscur qui laisse les Sénégalais sur leur faim quant aux dessous de son audience avec le chef de l'État, à Doha, en début décembre dernier.
Dans un message de vœux aux Sénégalais, Karim Wade s'est particulièrement adressé aux militants du Parti démocratique sénégalais. D'emblée, Wade fils constate que l’année qui s’achève a été particulièrement éprouvante pour leur parti. «Les élections législatives anticipées du 17 novembre, bien en deçà de nos attentes, ont laissé un sentiment de frustration et de désarroi chez beaucoup d’entre vous», a écrit Karim Wade qui ajoute : «Je comprends votre frustration mais, à l'image de son passé glorieux, notre grand parti saura surmonter cette épreuve. Faut-il rappeler que j’ai moi-même subi durant de longues années les foudres du régime précédent.»
Toutefois, le Pds, dit-il, a constamment affiché une résilience admirable. «Loin de nous abattre, cette épreuve doit nous pousser à nous remettre en cause, à nous rassembler, à élargir nos bases pour reconstruire le PDS avec une énergie renouvelée. Le Parti démocratique sénégalais, sous la conduite visionnaire du Président Abdoulaye Wade, a toujours été un symbole de résilience et de progrès. Notre parti, né des aspirations démocratiques et libérales du peuple sénégalais, a traversé bien des épreuves et a su en sortir plus fort. Aujourd’hui encore, nous sommes appelés à nous relever, à tirer les leçons de nos erreurs et à édifier un avenir à la hauteur de nos ambitions », a rappelé le fils de l'ancien Président Abdoulaye Wade qui vit en exil depuis son élargissement de prison en 2016 dans l'affaire de la traque des biens mal acquis.
Sous ce rapport, Karim Wade entend replacer la formation libérale dont il est le Secrétaire général adjoint au centre du jeu politique. «Notre parti a la vocation d’être à nouveau la force politique centrale de notre pays. J’y prendrai ma part pour qu’il redevienne un parti fort, uni, et prêt à assumer pleinement les responsabilités du pays», a-t-il indiqué non sans inviter les militants du Pds à renouveler leur engagement au service de leur parti et de leur pays.
KARIM RESTE MUET SUR SON AUDIENCE AVEC DIOMAYE
«L’avenir du Sénégal se joue maintenant, et le PDS a un rôle essentiel à tenir pour offrir à nos concitoyens une alternative crédible, moderne et ambitieuse. Ensemble, retrouvons l’enthousiasme !» insiste Karim qui s'est fixé une priorité de rassembler toutes les forces libérales. A cet effet, il a invité toutes celles et tous ceux qui se sont éloignés du parti à reprendre leur place. «Nous devons dépasser nos divisions et travailler ensemble au service d’un projet commun. Chères militantes et chers militants, vous êtes la force vive du Pds. Je vous suis reconnaissant de votre détermination indéfectible, même dans l’adversité. Soyez convaincus que, grâce à votre fidélité et à vos sacrifices, nous mènerons le Pds vers la victoire», a conclu le n° 2 du parti démocratique sénégalais qui est resté muet sur l'audience qu'il a eue, en début décembre dernier, avec le chef de l'État, à Doha, en marge d’un forum économique. Jusque-là donc, les desseins de la rencontre qualifiée «d'échanges constructifs» par le Président Faye restent inconnus.
KHALIFA SALL LANCE UN APPEL A L’UNITE ET A LA RELANCE ECONOMIQUE
Les élections de mars et novembre 2024 ont été au cœur des réflexions de Khalifa Sall. À cet effet, il a insisté sur le fait que ces scrutins laisseront une empreinte durable dans l’histoire démocratique du Sénégal.
A l’occasion du nouvel an 2025, Khalifa Ababacar Sall, leader de la plateforme politique «Taxawu Sénégal», présentant ses vœux à la nation, souligne l'importance de l'unité, de la résilience et de la relance économique. Il souhaite une année 2025 riche d’accomplissements personnels, de paix, de santé et de prospérité pour ses concitoyens.
Les élections de mars et novembre 2024 ont été au cœur des réflexions de Khalifa Sall. À cet effet, il a insisté sur le fait que ces scrutins laisseront une empreinte durable dans l’histoire démocratique du Sénégal. Malgré les défis, le peuple sénégalais a démontré son attachement à la démocratie. Cependant, l’ancien maire de Dakar a mis en garde contre les insuffisances observées dans le processus électoral et a plaidé pour une consolidation des institutions de la République. «Les événements passés nous rappellent la nécessité d’approfondir notre démocratie et de garantir des élections transparentes et inclusives», a-t-il affirmé, tout en appelant les pouvoirs publics à respecter les libertés fondamentales. Selon lui, la violation de ces droits fragilise la cohésion nationale et érode la confiance des citoyens dans les institutions.
Au-delà des enjeux politiques, Khalifa Sall a appelé à une refonte des secteurs économiques du Sénégal. «2025 doit être l’année de la relance. Nous devons soutenir nos entreprises, lutter contre le chômage des jeunes et redresser notre économie», a-til déclaré avec force. Il a également insisté sur la nécessité d’engager des réformes dans les domaines de l'éducation et de la santé, prônant une approche inclusive et concertée.
Dans ce message porteur d’espoir, la figure emblématique de la politique sénégalaise a rappelé que l’entraide et l’unité nationale sont essentielles pour surmonter les défis du présent. «En 2025, le Sénégal continuera d’écrire son histoire. Que notre unité demeure le phare qui nous guide vers un avenir radieux», a-t-il conclu.
Les vœux de Khalifa Ababacar Sall s'inscrivent dans un contexte où les Sénégalais aspirent à un renouveau et à la paix, soulignant ainsi le rôle crucial de la politique dans la construction d’une société plus juste et solidaire. L’année 2025 s'annonce comme un tournant potentiel pour le pays, et l’appel à l’unité lancé par le leader de «Taxawu Sénégal» semble être une étape nécessaire pour répondre aux défis qui se présentent.
LE SENEGAL ET LA MAURITANIENNE DESORMAIS PRODUCTEURS DE GAZ
Les ministères chargés de l'Énergie du Sénégal et de la Mauritanie annoncent l'ouverture du premier puits du projet du grand tortue ahmeyin (GTA) marquant le couronnement des opérations techniques et l’ouverture de la voie de la commercialisation du gaz
Les ministères chargés de l'Énergie du Sénégal et de la Mauritanie annoncent avec fierté l'ouverture officielle du premier puits du projet GTA. Le franchissement de cette étape importante marque un grand pas dans l'aboutissement du projet de production de gaz et consolide le partenariat entre la Mauritanie et le Sénégal, désormais destinés à jouer un rôle clé dans l'industrie énergétique régionale.
Les ministères chargés de l'Énergie du Sénégal et de la Mauritanie annoncent l'ouverture du premier puits du projet du grand tortue ahmeyin (GTA) marquant le couronnement des opérations techniques et l’ouverture de la voie au démarrage de la commercialisation du gaz prévue très prochainement. Selon le ministre sénégalais de l’Energie, l'ouverture des puits du gaz est une étape historique pour le Sénégal. En ce sens qu’elle traduit, d’après Birame Soulèye Diop, la vision commune avec la Mauritanie de faire du projet GTA un modèle de collaboration énergétique réussi. Pour son homologue mauritanien, il s’agit d’un partenariat exemplaire qui démontre la capacité des deux pays à atteindre ensemble des objectifs ambitieux et durables. «L'avenir énergétique de notre région s'annonce prometteur», a déclaré Mohamed Ould Khaled.
Mieux, «il démontre la capacité de nos deux pays à relever ensemble des défis ambitieux et à construire un avenir énergétique prometteur pour toute la région». Au-delà de son importance technique, ce premier forage symbolise l’espoir. D’autant plus que le gaz extrait du champ GTA renforcera les revenus des deux nations, en plus de créer des emplois locaux et de favoriser des investissements dans les infrastructures. Avec ce premier puits, les deux pays entrent dans une nouvelle phase de valorisation de leurs ressources gazières. Situé à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal, le grand tortue ahmeyin (GTA) représente l'une des plus grandes découvertes gazières en eaux profondes de la région. Porté par une coopération exemplaire entre les deux nations, ce projet témoigne de leur engagement à exploiter de manière durable les ressources naturelles, au bénéfice des populations et des économies des deux pays.
Cheikh Oumar Diagne limogé
Le désormais ex-Directeur des moyens généraux à la présidence de la République a été perdu par ses déclarations en déphasage avec les convictions du chef de l’Etat. Même si le Président Diomaye n’avait pas jugé nécessaire de se séparer de Cheikh Oumar Diagne après la polémique sur les confréries, sa sortie sur les tirailleurs sénégalais a été la goutte d’eau de trop. A la surprise générale, le chef de l’Etat a pris un décret lundi pour limoger Cheikh Oumar Diagne. Ce dernier est remplacé par Papa Thione Dieng au poste de Directeur des moyens généraux à la présidence de la République.
1 223 détenus graciés
Le chef de l’Etat n’a pas dérogé à la règle en cette veille de nouvel an. Par tradition républicaine, Bassirou Diomaye Faye a accordé sa grâce à mille deux cent vingt-trois (1 223) personnes condamnées pour diverses infractions et détenues dans les différents établissements pénitentiaires du pays. D’après le ministère de la Justice, les bénéficiaires de cette mesure de clémence sont des délinquants primaires, des détenus présentant des gages de resocialisation ou âgés, des individus gravement malades et des mineurs. Ils ont l’opportunité de retrouver leurs familles et de se réinsérer dans la société
L’Etat freine les ASP
La Direction de la sécurité publique (DSP) demande de mettre un terme à l'emploi des Agents de Sécurité de Proximité (ASP) dans les missions de régulation de la circulation, de contrôle des véhicules, ainsi que dans toutes les autres missions sur la voie publique. Dans une note, le Directeur de la DSP, Ndiarra Sène signale que cette mesure prend effet à compter de la date de signature de la présente note.
Remise des récompenses de la compétition «Setal Sunu Gox»
Dans le cadre de la journée nationale de mobilisation citoyenne «Setal Sunu Réew» initiée par le chef de l’Etat, une compétition «Setal Sunu Gox» a été lancée pour distinguer les quartiers les plus propres et les meilleures initiatives. Selon un communiqué, le comité de suivi, réuni en sa séance de délibération du 30 décembre 2024, a pu sélectionner par ordre «les initiatives suivantes : premier prix: Cité Lamy (commune de Thiès Est/ Thiès); deuxième prix: Quartier Diokoul Ndiourène (commune de Rufisque Ouest/ Dakar); troisième prix: village de Taïba Niassène (commune de Nioro/ Kaolack)». D’après le texte, des prix d'encouragement sont décernés à des initiatives pertinentes dans les régions et à des personnalités qui se sont distinguées sur le terrain lors de la journée nationale de mobilisation citoyenne «Setal Sunu Réew» du 07 décembre 2024. Selon la note, une cérémonie de remise des trois premiers prix, présidée par le ministre, se tiendra, ce vendredi 03 janvier 2025 à Thiès à Cité Lamy, à partir de 10h 30 mn.
Les pétards brûlent l'hôtel Espadon de Saly
Les pétards ont failli gâcher la fête ce 31 décembre dans la station balnéaire de Saly. A l’accoutumée, à minuit, les pétards fusent de partout pour illuminer le nouvel an. L'hôtel Espadon non loin du lieu de rassemblement des fêtards a pris feu. Les sapeurs de Saly et de Mbour sont intervenus pour limiter les dégâts. Selon des informations de Dakaractu, 04 cases ont pris feu. Il y a eu plus de peur que de mal parce que l'hôtel ne fonctionnait plus.
Les pétards provoquent un incendie dans une maison à Kaolack
En cette période de fête, les incendies causés par les pétards sont fréquents. Au quartier Léona Niassène de Kaolack, un incendie s’est déclaré dans une maison abandonnée, ce mercredi vers les coups de 19 heures. Selon une source de dakaractu, l’incendie a été causé par des pétards. Les sapeurspompiers ont fait le déplacement pour éteindre le feu. Aucun dégât n’a été enregistré.
La commune de Koul tient son budget
La commune de Koul, dans le département de Tivaouane, tient son budget pour l'exercice 2025 et voté à l'unanimité des 48 conseillers présents, sur un total de 56 conseillers, en présence de l'adjoint au Sous-préfet de l'arrondissement de Mérina Dakhar et de l'adjoint au Percepteur du département. Il s'établit en recettes et dépenses à 326 339 357 Fcfa dont 176 257 409 millions pour le fonctionnement et 150 081 948 millions pour l'investissement. Le taux d'investissement est de 45,98% contre 54;01% pour le fonctionnement. Les domaines de l'éducation, de la santé, de l'hydraulique, de la jeunesse et du sport sont les secteurs ciblés pour les investissements. Selon le Maire Modou Fall, il a été noté la faiblesse des fonds propres dans les recettes de la commune, et dans ce cadre, tous les intervenants ont insisté sur le recouvrement des taxes, pour relever les fonds propres de la commune. Par ailleurs, les conseillers ont préconisé une sensibilisation accrue de la population pour qu'elle s'acquitte de leurs devoirs.
Des «navétanes» sans violence, une rareté à Mont-Rolland
Dans la commune de Mont-Rolland, c'est très rare qu'une finale «navétanes» se joue sans violence. En général, les spectateurs quittent le terrain en courant dans tous les sens, pour éviter les jets de pierres et autres formes de violence. Pourtant le Maire Yves Lamine Ciss estime qu'aucun projet ne peut se réaliser dans la violence. Il fait remarquer que fort heureusement, depuis quelques années, il est noté une baisse de la violence dans les activités sportives de vacances dans la commune. Mais cette année, c'est dans l'apothéose que la finale de la Coupe du Maire s'est jouée avec zéro violence. « Cela nous réconforte et nous encourage dans la mise en œuvre des initiatives locales, pour prendre en charge tous les problèmes liés au développement du sport dans la collectivité territoriale », a-t-il indiqué. Il souligne que dans ce domaine, un pas de géant a été acté et il convient que tout le monde se donne la main, pour aller d'abord dans le sens de la consolidation des acquis, puis vers l'amélioration, afin de lever très haut le flambeau du sport, à la fois un jeu et un business. Et pour réussir les deux, il faut y mettre du sérieux, en respectant tous ceux qui gravitent autour du secteur. Il a en tout affiché l'ambition de moderniser le stade. Il a annoncé dans ce cadre la signature d'une convention avec un partenaire. Et en attendant, il est prévu dans le budget 2025 l'érection d'une grille de protection et de toilettes, en attendant la tribune, l'éclairage et pourquoi pas le gazon synthétique.
Le 1er bébé de l’année est né au poste de santé de Thiaroye Sur Mer
Les autorités ont célébré hier le premier bébé de l’année 2025. Elle est née au poste de santé El Hadji Ibrahima Camara, à Thiaroye Sur Mer où s’est rendue la marraine, ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Maïmouna Dièye, accompagnée de Dr Ibrahima Sy, ministre de la Santé, et du directeur général de la Rts, Pape Alé Niang.
L’évêque de Ziguinchor pour une Casamance réconciliée et pacifiée
L’évêque du diocèse de Ziguinchor, Jean-Baptiste Valter Manga, a invité, mercredi à Diongol, un village du département de Bignona, les populations, les pouvoirs publics et les ex-combattants, à travailler pour une Casamance réconciliée et pacifiée. Il arrive que des gens s’entretuent. Mais il faut savoir que, quand un homme tue un autre, c’est qu’il a tué son propre frère. Nous devons travailler pour une Casamance réconciliée et pacifiée, a lancé Mgr Jean Baptiste Valter Manga dans son homélie à l’occasion de la Journée internationale de la paix organisée à Diongol, dans le département de Bignona. Le chef de village de Diongol, Abdoulaye Goudiaby, le représentant du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc), Nouha Cissé et la présidente du Conseil d’administration de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance, Ndèye Marie Thiam, avaient pris part à la messe. Situé derrière les villages de Diaboudior, de Soutou (petit Paris), Brindiago, Diongol, longtemps éprouvé par le conflit armé, a été choisi cette année par le diocèse de Ziguinchor pour y célébrer la Journée internationale de la paix, rapporte l’Aps. Les populations de ce village gardent encore les séquelles du conflit armé ayant opposé les soldats de l’Armée sénégalaise aux combattants du Mouvement des forces de la Casamance (MFDC) qui réclamaient l’indépendance de cette partie méridionale du pays.
La sortie du Fanal illumine l'histoire de Ndar
La 24e édition du festival «Fanal» s'est déroulée sur la place Baya Ndar (Ex Faidherbe). Elle a rassemblé le secrétaire d'État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bacary Sarr, l'organisatrice du festival, Marie Madeleine Diallo, des représentants de la ville, les populations et de nombreux touristes étrangers. Trois lanternes illuminées ont été amenées sur la place de la ville, accompagnées de danses et de chants locaux. Ces lanternes ont défilé dans les rues avant-hier. Le fanal est une œuvre d’art grandeur nature illuminée et dotée de roulettes pour se déplacer. La procession s’accompagne de chants fredonnés par une troupe de femmes. Ces dernières chantent les louanges d’un parrain ou d’une marraine choisie parmi les personnalités de la ville. A l’origine, ce spectacle renvoyait aux Signares accompagnées de leurs domestiques portant des lampions pour leur éclairer la voie sur le chemin de l’église, le dernier jour de l’an. Aujourd’hui, dans beaucoup de quartiers de Saint-Louis, grâce à l’implication de la promotrice, des troupes de chant existent ainsi que des ouvriers capables de fabriquer le fanal. La 24e édition a encore permis de promouvoir le patrimoine culturel de Saint-Louis.
Deux sites d'orpaillage clandestins démantelés
Les soldats de la zone militaire n°4 ne lâchent pas les orpailleurs clandestins. En patrouille dans la zone, les militaires ont démantelé deux sites d'orpaillage clandestins hier, à Dioubeba et Djidian, dans la zone de la Falémé. Les soldats ont saisi plus de 50 groupes électrogènes et divers matériels. Les opérations se poursuivent pour nettoyer la zone. Question écrite au ministre de l'Enseignement supérieur Une autre question écrite sur la table du gouvernement. Le député Abdou Kadyr Sonko a adressé une question écrite au ministre de l'Enseignement supérieur sur l'organisation de certains concours nationaux à l’étranger (ex: ENA). Pour le parlementaire, ces concours offriraient aux étudiants sénégalais à l’étranger des opportunités équivalentes à celles de leurs compatriotes résidant au Sénégal. Élu sur la liste PASTEF Europe, M. Sonko est statisticien, responsable depuis 1995 du Service Statistique et Informatique à l'Observatoire régional de Santé Auvergne Rhône-Alpes.
par Kristian Laubjerg
LA VIOLENCE POLITIQUE COMME STRATÉGIE DE COMMUNICATION
Derrière l'utilisation systématique du terme 'terroriste' se cache une réalité bien plus nuancée, où les notions de résistance, d'occupation et de légitimité s'entremêlent
Cet article examine plusieurs questions essentielles concernant l’utilisation de l’étiquette de "terroriste". Les Palestiniens, représentés par le Hamas (1), auraient-ils disposé de moyens plus pacifiques lorsqu’ils ont attaqué les régions du sud d’Israël le 7 octobre 2023 ? Le Hamas a été inscrit sur la liste des organisations terroristes par les États-Unis en 1997. Cela fait maintenant plus de 23 ans que le président américain George W. Bush a lancé la « guerre contre le terrorisme ». L’objectif de cette guerre était de promouvoir la démocratie, la liberté et les droits humains afin de supprimer les causes du terrorisme international.
Les États-Unis ont souvent eu de grandes difficultés à respecter les conventions internationales pendant cette guerre. Ils ont fréquemment eu recours à des violences extrêmes et à la terreur, notamment en capturant des prisonniers qu’ils transféraient dans des lieux secrets, où ces derniers subissaient violences et tortures. Ce comportement reproduit aujourd’hui ce que l’on observe dans le conflit d’Israël contre les Palestiniens. Le récit véhiculé par les médias traditionnels occidentaux affirme qu’Israël est une démocratie. Par définition, Israël ne pourrait donc pas mener des actes terroristes ou prendre des otages et aurait au contraire le droit de se défendre contre des terroristes – une qualification pourtant validée à l'origine par son principal allié, les États-Unis.
Cet article montre comment le récit des médias traditionnels manipule le public afin de promouvoir des politiques favorisant les intérêts des États-Unis et des nations occidentales. La population ciblée par ces médias est conditionnée à associer systématiquement l’étiquette de "terroriste" à ceux qui s’opposent aux intérêts des États-Unis.
Contexte
L’origine du terme "terroriste" remonte à l’après-Révolution française, à la fin du XVIIIe siècle, lorsque Robespierre régna par la terreur entre 1792 et 1794. Les royalistes et les opposants au principe d’égalité – l’un des principes fondamentaux de la Révolution – étaient torturés et tués. Depuis, le concept de terreur a souvent été associé à des objectifs révolutionnaires et à la résistance contre l’ordre établi. Déclarer un ennemi "terroriste" permet de le transformer en monstre – ou, pour reprendre les mots du Ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, en "animal" – évoquant la peur et la panique rien qu’à la mention de ce terme.
Les récents épisodes de violence au Proche-Orient ont ravivé le débat sur la nécessité de définir universellement ce qui qualifie un acteur de "terroriste". Les États devraient-ils être exemptés de cette qualification, même lorsque la violence exercée par leurs agents, comme l’armée israélienne (IDF), dépasse largement celle du Hamas et du Hezbollah ? Le Hamas est une entité élue qui administre Gaza depuis 2006, théoriquement sous l’égide de l’Autorité palestinienne, laquelle a reconnu le Droit international humanitaire, ce qui implique des obligations tant pour Israël que pour le Hamas.
L’État d’Israël contrôle tous les aspects de la vie à Gaza. La population entière y est surveillée et soumise à un contrôle strict. Israël approuve toutes les marchandises entrant dans Gaza, et aucun Palestinien ne peut entrer ou sortir sans l’approbation des autorités israéliennes. Ces autorités contrôlent même les approvisionnements en nourriture et en eau. La rétention de ces biens essentiels constitue le fondement de l’accusation de génocide portée contre Israël.
Pour rendre justice aux crimes les plus graves commis dans le monde, la communauté internationale a créé la Cour pénale internationale (CPI)(2). En novembre 2024, celle-ci a émis des mandats d’arrêt contre un leader militaire du Hamas ainsi que contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant.
D’après les autorités juridiques internationales, Israël demeure une puissance occupante et, à ce titre, est tenu de garantir les besoins fondamentaux de la population qu’il occupe. Lorsque les moyens pacifiques échouent à mettre fin à une occupation étrangère, les peuples ont le droit de se battre pour leur liberté et leur indépendance. Le droit des Palestiniens à l’autodétermination est largement reconnu. De nombreuses résolutions de l’ONU ont confirmé ce droit, notamment la résolution 242 du Conseil de sécurité adoptée en novembre 1967.
Les médias traditionnels, en collusion avec les politiques dictées par quelques grandes agences de presse, se concentrent rapidement sur les atrocités commises par le Hamas tout en écartant leur justification et leur contexte. Un communiqué conjoint publié en décembre 2023 (3) éclaire pourtant les raisons derrière ces événements tragiques.
Les médias n'ont fait aucune référence aux nombreuses résolutions de l'ONU déclarant l'occupation israélienne des territoires palestiniens illégale et en conflit avec le droit international. L'attaque a été décrite avec un vocabulaire qui ne pouvait laisser personne indifférent. Les récits ont été amplifiés par la prise de deux cent cinquante otages par le Hamas. Le terme "prise d'otages" est généralement appliqué à un acte commis par des terroristes, tandis que le terme "prisonnier" est réservé aux États entreprenant des actes similaires. Depuis le 7 octobre 2023, Israël a capturé plus de 10 500 civils palestiniens en Cisjordanie. Ils sont détenus sans procès équitable et souvent soumis à la torture. Officiellement, ils sont appelés prisonniers mais ne sont pas différents des otages et pourraient faire partie d'un accord d'échange avec les personnes capturées par le Hamas.
Il est rapidement apparu que la contre-attaque d'Israël à l'insurrection du Hamas n'était pas seulement une question de vengeance. L'objectif est de chasser les Palestiniens de leur terre ancestrale par tous les moyens disponibles, y compris en ciblant les civils lors de raids aériens et terrestres, par la famine, la destruction d'hôpitaux et d'écoles, et en bloquant toute aide et nourriture entrant à Gaza depuis Israël.
L'argument
Suite aux événements spectaculaires du 11 septembre 2001, avec trois attaques terroristes contre les États-Unis, ce pays a pris la tête de la guerre mondiale contre le terrorisme. Il est vite devenu évident que cette guerre n'avait pas l'intention de cibler tous les terroristes, mais seulement ceux qui menaçaient les intérêts des États-Unis et de leurs collaborateurs. Nous soutiendrons que si un État ami de l'Occident politique applique des méthodes terroristes contre des terroristes non étatiques et des États parrainant le terrorisme, tels que définis par le Bureau du contre-terrorisme du Département d'État américain, ces États ne seront pas enregistrés comme terroristes, ni par l'Occident ni par l'ONU.
Cet article montrera que deux ensembles de vocabulaires sont utilisés pour décrire des actions identiques de deux parties belligérantes lorsque l'une est enregistrée comme terroriste. Ainsi, un point important de l'article est que les terroristes sont principalement ceux qui utilisent des actes incroyablement violents qui menacent l'ordre mondial existant tel que dirigé et servant les intérêts des États-Unis et de leurs alliés principalement occidentaux, ainsi que les valeurs présumées inhérentes aux démocraties libérales telles qu'elles ont évolué et été définies par les politiques de libre marché et les droits de l'homme.
L'utilisation des concepts dépend de leur contribution au soutien et au renforcement du pouvoir américain. Les États-Unis font souvent des déclarations de façade sur les valeurs démocratiques et les droits de l'homme. Ils appliquent un récit qui donne une image d'eux-mêmes comme leader des démocraties libérales, alors que la vérité est que les États-Unis ont des États clients parmi les monarchies médiévales, les juntes militaires, les autocraties présidentielles et les démocraties libérales.(4) Lorsque les États-Unis et leurs alliés catégorisent un acte comme terroriste, ils sont conscients de la connotation péjorative du terme et comprennent que son utilisation condamne et délégitimise tout motif politique que l'acte cherche à promouvoir, même lorsqu'un monde plus juste et égal pour tous fait partie des valeurs centrales de la mission du soi-disant terroriste.
Ce type d'étiquetage négatif s'applique au cas du Hamas, qui, au fil des années, est devenu le principal parti de résistance luttant pour la libération des Palestiniens dans la Gaza occupée et en Cisjordanie. Le Hamas est devenu un combattant contre une force d'occupation israélienne contrôlant la vie quotidienne des Palestiniens. En l'absence d'une définition générale du terrorisme, nous soutiendrons que ceux qui enregistrent un acte comme terroriste le font sur la base d'intérêts opportunistes et nationaux servant à préserver l'hégémonie américaine et à assurer le soutien aux alliés tout en brisant et en rendant difficile l'établissement d'alliances entre pays opposés à cette hégémonie.
La catégorisation de l'organisation Hamas comme terroriste conduit automatiquement à des attitudes négatives envers ses activités malgré sa base de popularité parmi le peuple qu'elle défend. Nous soutiendrons que les médias exploitent ce fait pour des raisons commerciales plutôt que de présenter l'acte dans son contexte politique, historique et socio-économique pour permettre au public de mieux comprendre l'importance de l'événement.
De plus, nous soutiendrons qu'il n'y a pas de différence entre le terrorisme commis par des acteurs étatiques et non étatiques en ce qui concerne le ciblage des civils et la cruauté des méthodes appliquées. S'il y a une différence, elle apparaît dans l'ampleur de la violence et le nombre de victimes touchées. Des États comme Israël ont accès à des armements modernes et avancés. Ce sont les méthodes, et non les acteurs, qui doivent déterminer si un acte doit être qualifié de terroriste. Nous pensons que les acteurs commettant un soulèvement violent contre un ennemi occupant sont justifiés, surtout en dernier recours lorsque d'autres approches plus pacifiques ont été épuisées.
Les acteurs étatiques commettant des actes similaires doivent être condamnés et sanctionnés, car un État comme Israël dispose des ressources et de la technologie pour protéger les civils. Cet article vise à refléter la compréhension d'une communauté qui a été opprimée et menacée dans son identité au point d'être convaincue que le seul moyen restant d'affirmer sa dignité est de commettre un acte violent contre la force occupante et ceux qu'elle représente, qu'il s'agisse de civils ou de représentants du régime. On dit parfois que la rébellion violente est justifiée, ou que son atrocité morale est rectifiée, par le manque d'alternatives.
Le 7 octobre 2023, une attaque violente a eu lieu contre les agences militaires et de sécurité israéliennes. Au moment de cette rébellion contre un ennemi occupant, certains civils ont été blessés, d'autres tués, tandis que d'autres encore ont été pris en otages. Il n'entre pas dans le cadre de cet article de déterminer l'innocence des civils impliqués dans l'attaque. Ces civils innocents étaient-ils des dommages collatéraux, comme les Américains appellent les victimes innocentes des guerres ? La conscience des atrocités de l'État d'Israël contre les Palestiniens rend-elle les civils complices ? Aucun Israélien ne peut ignorer que 750 000 Palestiniens ont été expulsés de leurs terres en 1948 pour être remplacés par de nouveaux arrivants juifs dans les territoires palestiniens. Depuis lors, les Palestiniens ont soit été occupés par Israël, soit vécu comme des citoyens de seconde classe dans un État d'apartheid. L'événement de 1948 a été nommé la Nakba - la catastrophe.
Le Hamas devrait-il s'abstenir de soulèvements violents en tant que seul parti de résistance de facto ? Ne serait-ce pas comme abandonner tout espoir de libération ? Le discours sur le droit d'Israël à se défendre dissimule la croyance que les actes terroristes commis par les États sont considérés comme moralement défensifs. Nous soutiendrons qu'une position similaire s'applique aux mouvements de libération luttant pour l'établissement d'une souveraineté et d'une libération nationale, comme le fait le Hamas. Nous pensons que la violence exercée par le Hamas est d'une nature différente de celle qui, par exemple, a été perpétrée par le groupe somalien al-Shabaab lorsqu'il a tué plus de 700 étudiants à l'Université de Garissa au Kenya en 2015.
Le poids de l'étiquette terroriste
Avec plus de 200 définitions du terrorisme, il n'est pas étonnant qu'aucun accord n'existe sur une définition générale. Par conséquent, les sentiments subjectifs et les motivations de l'agent enregistreur jouent un rôle essentiel dans la catégorisation des individus, des organisations et des États comme terroristes. Le terme "terroriste" devient une partie de l'arsenal pour combattre un ennemi. On peut douter de l'utilité d'enregistrer une entité comme terroriste lorsqu'on constate que les États-Unis sont le pays le plus actif pour proposer et décider qui est terroriste.
Lorsqu'ils enregistrent une entité comme terroriste, les États-Unis obligent leurs alliés à adopter et accepter cet enregistrement. Les États-Unis appliquent des sanctions négatives contre les pays qui ignorent la catégorisation terroriste. Les implications d'être enregistré comme terroriste ou sponsor du terrorisme ont un coût élevé. On estime que le revenu par habitant de Cuba est d'un tiers ou d'un quart de ce qu'il serait sans les sanctions américaines contre un État sponsor du terrorisme.
Le point de vue idéologique du Bureau du contre-terrorisme du Département d'État américain façonne la signification du terrorisme. Ce département enregistre un parti politique comme terroriste et ignore le contexte quand c'est le plus opportun pour les États-Unis. La guerre actuelle au Moyen-Orient entre le gouvernement démocratiquement élu du Hamas à Gaza et Israël ignore le fait que l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre 2023 était une réponse à l'occupation israélienne et au blocus de Gaza, qui est devenue la plus grande prison à ciel ouvert du monde sans issue pour les prisonniers.
Le Hamas a relancé une guerre de libération qui, selon le DIH, constitue une cause légitime de résistance violente lorsque toutes les autres options ont été explorées. Ainsi, le droit de résister à une occupation illégale est un droit protégé et essentiel des peuples occupés partout. Nous pensons que toutes les approches, y compris diplomatiques, ont été tentées depuis qu'Israël a occupé en 1967 ce qui restait de la Palestine après la création d'Israël en 1948.
Tous les efforts vers une solution permettant aux deux peuples de vivre côte à côte ont échoué. Avant le 7 octobre, la libération palestinienne de l'occupation israélienne avait progressivement perdu son urgence en tant que priorité politique au sein de la communauté internationale. La réponse d'Israël à l'événement du 7 octobre 2023 a suscité une sympathie mondiale pour la guerre de libération du Hamas, et les yeux du monde se sont concentrés sur Gaza et finalement aussi sur le Liban.
Pratiquement toutes les parties, acteurs étatiques et non étatiques, opposées à la domination mondiale des États-Unis et de leurs alliés, et particulièrement à la présence de ces puissances au Moyen-Orient, finissent par être enregistrées comme terroristes ou sponsors du terrorisme. Un tel enregistrement présente plusieurs avantages pour les États-Unis. Cela leur permet d'apporter un soutien indéfectible à l'ennemi du terroriste déclaré. La cible de l'État terroriste sera désormais moralement justifiée d'appliquer des moyens non démocratiques pour vaincre l'agent terroriste. Il s'ensuit également que le soutien des États-Unis à l'ennemi enregistré comme terroriste, tel que le Hamas et le Hezbollah, conduit à des demandes accrues de livraisons d'armes. Depuis le début du siècle, la guerre contre le terrorisme a signifié un profit important pour les fabricants d'armes transnationaux.
Les désaccords sur une définition internationalement acceptée du terrorisme vont probablement se poursuivre, principalement parce que cela donne un pouvoir considérable à l'acteur qui enregistre. Pour cette raison, il a été avancé que le terrorisme est un terme bien trop précieux pour les gouvernements des démocraties libérales pour être contrôlé et défini de manière adéquate.
Le privilège d'Israël de tuer
La réaction parmi les démocraties libérales occidentales se considérant comme alliées d'Israël a parlé d'une seule voix : Israël a le droit de se défendre. Cela implique en fait qu'Israël peut utiliser tous les moyens de la guerre moderne pour vaincre son ennemi. Une "démocratie" doit se protéger contre les terroristes, même lorsque l'étiquette est appliquée à un mouvement luttant pour la libération nationale.(5) À l'exception du gouvernement turc, aucun leader du monde politique occidental n'a parlé des droits des Palestiniens à résister à une occupation illégale.
Les dirigeants occidentaux et les médias qui les soutiennent nous ont fait croire que le Hamas, en entrant dans le sud d'Israël à pied ou à moto avec des armes légères, était une menace pour l'existence de l'État d'Israël. Le Hamas n'a pas d'armée moderne, pas de force aérienne, pas de marine, pas de systèmes de défense aérienne et pas d'armes nucléaires, contrairement à Israël. On a dit à la Palestine, y compris la bande de Gaza, d'accepter de vivre à Gaza dans des conditions de camp de concentration, d'accepter la marginalisation, les blessures, l'injustice et l'humiliation pour toujours. On a débattu pour savoir si Israël occupait Gaza puisqu'il n'y avait, jusqu'au 7 octobre 2023, aucune troupe israélienne sur le terrain. Israël a légalisé les colonies juives internationalement illégales en Cisjordanie avec l'objectif apparent de rendre finalement impossible une solution à deux États.
Au cours de la dernière année, des manifestations de masse dans les grandes villes du monde ont commencé à faire évoluer le récit. Face à la destruction de zones résidentielles à Gaza au-delà de toute réparation, le droit d'Israël à se défendre sonne de plus en plus creux. La question a été soulevée quant à la raison d'être de l'attaque du Hamas le 7 octobre. "Pourquoi ont-ils sacrifié leurs vies, celles de leurs familles et amis, et celles du reste des Palestiniens à Gaza ? Pourquoi ont-ils décidé d'affronter l'une des armées les plus puissantes du monde, en utilisant les armes les plus élémentaires ?"(6)
La réponse la plus probable est que l'attaque contre Israël était un appel désespéré au monde pour obtenir de l'aide. Malgré de nombreuses résolutions de l'ONU ignorées par Israël et le gouvernement américain, l'occupation dure maintenant depuis 1967. L'acte du Hamas le 7 octobre devrait être considéré comme peut-être le dernier appel au monde pour attirer l'attention sur les conditions inhumaines dans lesquelles ils ont dû vivre pendant des décennies.
Pas de place pour deux États
L'application du terme "terroriste" au parti Hamas élu de Gaza exclut pratiquement la possibilité d'un État indépendant pour le peuple palestinien, puisque l'influence de l'Autorité palestinienne et du parti Fatah est presque inexistante et n'a aucun poids face à l'occupation israélienne. La résistance la plus importante à l'occupation israélienne est celle fournie par le Hamas. Il est donc devenu impératif pour le gouvernement israélien d'éliminer le Hamas et, avec lui, tous ses partisans de la population de Gaza et un nombre croissant de partisans en Cisjordanie.
Toute la carrière de Netanyahu a été consacrée à écraser les espoirs d'un État palestinien indépendant et à protéger les acquis du mouvement des colons de droite israéliens, sa base politique principale. Pour ce faire, il a dû repousser la pression de l'Europe occidentale. Il utilise l'héritage de l'Holocauste et joue les pays d'Europe de l'Est et centrale contre les vieux pays d'Europe occidentale, tels que la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne. Le Premier ministre hongrois a été parmi les premiers dirigeants européens à s'opposer à la décision de la CPI. Il a déclaré que Netanyahu serait le bienvenu à Budapest. Il n'aurait rien à craindre en s'y rendant. Le Premier ministre israélien est un grand héros dans certains de ces pays nationalistes et xénophobes qui ne veulent pas d'immigration musulmane. Netanyahu est un héros pour ces dirigeants d'Europe centrale parce qu'il ne se laisse pas bousculer par les autres.
Lorsque Netanyahu a été mis au défi de former un nouveau gouvernement en 2022, il a dû promettre à la droite religieuse qu'il serait, le moment venu, sous réserve du "timing" et des intérêts internationaux d'Israël, favorablement disposé à l'annexion de la Cisjordanie et de Gaza. Une autre étape cruciale vers l'annexion de la Cisjordanie a été le transfert du contrôle de l'armée israélienne à l'administration civile au sein du Ministère de la Défense. Le transfert de l'autorité en Cisjordanie du contrôle militaire au contrôle civil est considéré comme une étape d'escalade vers l'annexion.
Puisqu'une seconde Nakba est devenue impossible à mettre en œuvre, les pays voisins refusant d'accepter les réfugiés palestiniens, il s'ensuit que le meurtre de masse et le génocide offrent des solutions possibles pour éviter la création d'un État palestinien indépendant et permettre l'annexion de la Cisjordanie et de Gaza dans un Grand Israël aux frontières de la Palestine biblique. Le gouvernement israélien et ses porte-parole ont, à de nombreuses reprises après l'attaque du Hamas du 7 octobre, suggéré que les Palestiniens doivent quitter leurs résidences actuelles. Le Premier ministre israélien a même déclaré, dans une interview, qu'il est temps que les Palestiniens cessent de rêver à leur propre État.
Le Jewish Currents a souligné ceci : "Le fait est qu'Israël a une politique concertée pour avoir le plus de terres possible avec le moins de Palestiniens possible - on y arrive de deux façons : le nettoyage ethnique et le meurtre. Et principalement, il a emprunté la première voie, avec des processus de coercition, pour pousser les gens à partir. Cependant, nous voyons maintenant la seconde ; il y a un effort délibéré pour au moins réduire la population à Gaza, pour 'liquider le ghetto'."(7) Dans la planification de la guerre, Israël officiel ne laisse aucune place à une solution à deux États. Par conséquent, il vise à chasser les Palestiniens par tous les moyens, même par des mesures terroristes et génocidaires, de Gaza et de Cisjordanie. Il est devenu évident que les Palestiniens paient le prix de l'Holocauste commis par les Européens.
Le moindre de deux maux
Les pays qui soutiennent des organisations terroristes sont souvent sanctionnés négativement par les puissances occidentales, généralement à l'initiative des États-Unis. L'enregistrement d'une nation entière comme sponsor du terrorisme sert l'impact voulu de bloquer les alliances contre les intérêts américains. Cette arme a été utilisée contre la Libye de Kadhafi, qui a été accusée à plusieurs reprises de financer le terrorisme international, en particulier les groupes luttant pour la libération de la Palestine. Aujourd'hui, l'accusation de parrainage du terrorisme international est le plus fortement adressée à l'Iran, considéré comme essentiel pour la survie et le fonctionnement du Hamas et du Hezbollah. Par conséquent, il a été enregistré comme un État parrainant le terrorisme.
Les États-Unis ont également inclus la Corée du Nord et Cuba sur la liste des quatre États parrains du terrorisme. À l'exception du Corps des Gardiens de la révolution islamique iranien (CGRI), la communauté internationale et l'ONU n'appliquent pas le concept de terroristes aux armées nationales, même lorsqu'une armée est issue d'organisations terroristes et continue de commettre des actes terroristes, comme c'est le cas de l'armée israélienne. Le CGRI a été classé comme organisation terroriste étrangère en 2019 par le président Trump. C'était la première fois que des agents de sécurité d'un État étaient déclarés terroristes. Le CGRI compte 190 000 soldats avec des liens en Afghanistan, en Irak, au Liban et dans les territoires palestiniens.
L'hypocrisie de l'enregistrement d'un ennemi avec un terme chargé de valeur comme terroriste devient apparente lorsqu'on examine d'autres guerres impliquant les États-Unis. Nous nous souvenons des atrocités commises par l'armée américaine au Vietnam, où elle a utilisé des bombes au napalm sur des villages soupçonnés de collaborer avec l'ennemi communiste du Vietcong. L'armée américaine a pulvérisé des champs entiers avec des agents orange - un pesticide - rendant ainsi impossible la culture de produits alimentaires. Le principe derrière ce type de terrorisme d'État commis par le leader du soi-disant monde libre semble être "le moindre de deux maux" - être communiste est un mal, et le moindre mal est d'être tué.
Le terrorisme d'État n'est pas nouveau pour les pays occidentaux. Considérez quand les forces alliées pendant la Seconde Guerre mondiale ont entrepris des raids aériens sur Hambourg (1943) et Dresde (1945), avec des victimes civiles de 40 000 et 25 000 respectivement. Ces raids terroristes ont été commercialisés comme nécessaires et jugés moralement justifiés. On supposait que l'objectif délibéré de tuer des civils allemands contribuerait à mettre fin à la guerre et ainsi réduire la souffrance globale. Les mouvements de résistance dans les pays occupés par l'Allemagne nazie ont toujours été considérés comme des combattants de la liberté, même lorsque des civils innocents étaient parmi les victimes. Peut-être que les générations futures jugeront l'acte du Hamas du 7 octobre 2023 d'une perspective différente s'il finit par aboutir à la libération des Palestiniens de l'occupation inhumaine et illégale d'Israël.
Les médias et le terrorisme
L'importance des médias dans la formation de nos opinions et positions politiques est souvent sous-estimée, en particulier par ceux qui sont sous leur influence. La plupart des individus aiment croire qu'ils ont une vision critique des nouvelles qui leur sont présentées. Après tout, la presse opère dans des communautés qui prétendent pratiquer le principe de la liberté d'expression. Cependant, les décideurs sont souvent prêts à agir sur la base d'informations non vérifiées. Ainsi, lorsque Reuters et d'autres agences de presse ont rapporté que des supporters de football israéliens avaient été brutalement battus par des groupes pro-palestiniens aux Pays-Bas, où un match avait été joué début novembre 2024 entre des clubs israéliens et néerlandais, les chefs d'État, des États-Unis au petit Danemark, se sont empressés de déclarer que cela leur rappelait les pogroms subis par les Juifs européens. Après quelques jours, il s'est avéré que les supporters juifs avaient provoqué les troubles.
Un exemple de l'impact silencieux mais constant des médias apparaît dans deux enquêtes menées sur 75 ans. Un échantillon de citoyens français a été interrogé à la fin de la Seconde Guerre mondiale sur qui, selon eux, avait principalement contribué à la chute de l'Allemagne nazie. En 1945, 57% ont répondu que la défaite allemande était due à l'Armée rouge de l'URSS, et seulement 20% l'ont attribuée aux armées des États-Unis et de leurs alliés. Lorsque la même question a été posée en 2024, 60% ont répondu que c'était grâce à l'armée américaine, et seulement 25% ont reconnu la contribution de l'URSS.(8)
Lorsque les médias racontent l'histoire d'un groupe qui, selon le Bureau du contre-terrorisme américain, a été enregistré comme terroriste étranger, cela conduit rarement à comprendre les motifs de ceux qui commettent l'acte. La plupart des descriptions laissent le public dans un état émotionnel d'horreur et de panique. La position de la population générale se retourne presque automatiquement contre les agresseurs, qui ne peuvent que réagir à une agression en cours, comme une occupation illégale de leur terre patrimoniale. Cette attitude exclusivement négative envers ceux qui commettent des actes violents affecte également les politiciens qui sont censés chercher des solutions mais échouent à cause des préjugés créés par les médias. La même presse décrit en termes horrifiques les actes du Hamas mais dresse une image glamour de l'armée israélienne comme défenseurs de l'État démocratique d'Israël.
Le rôle trompeur des États-Unis
Depuis le 7 octobre 2023, les événements n'ont fait que renforcer l'image des États-Unis comme une nation aux doubles standards. Les mandats d'arrêt émis par la CPI contre un leader du Hamas, le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la défense le 21 novembre 2024 impliquent les États-Unis et l'UE. Les États-Unis n'ont à aucun moment montré une volonté de retenir l'aide ou la livraison d'armes à Israël lorsqu'il est devenu apparent pour tout observateur de la guerre qu'Israël visait à diminuer le nombre de Palestiniens.
Au lieu de cela, ils ont opposé leur veto à quatre résolutions de cessez-le-feu au Conseil de sécurité de l'ONU pour permettre à Israël de poursuivre ses interventions génocidaires. Le secrétaire d'État américain a entrepris de nombreuses missions au Moyen-Orient pour convaincre la communauté internationale des intentions pacifiques et qu'il était un médiateur impartial. La vérité est qu'il agissait comme l'avocat et le porte-parole d'Israël auprès des voisins arabes d'Israël, les encourageant à recevoir des réfugiés palestiniens de Gaza.
Le rôle des États-Unis et de leurs soutiens occidentaux est pire que la complicité. Ils ont été activement impliqués avec les États-Unis aux commandes. Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont fourni des informations de renseignement essentielles, tandis que d'autres, comme les Pays-Bas et le Danemark, ont fourni du matériel militaire. Ainsi, les mandats impliquent, par exemple, ces deux derniers gouvernements pour violation de leurs lois nationales, qui interdisent les exportations d'armes vers des pays impliqués dans des activités de guerre criminelles. Ce soutien a permis à Israël de poursuivre sa guerre génocidaire en toute impunité. On peut donc conclure avec une grande certitude que le gouvernement américain a activement soutenu Israël dans sa guerre génocidaire contre les Palestiniens. Les mandats de la CPI vont très probablement perturber le discours sur le droit d'Israël à l'autodéfense parmi ses partisans indéfectibles des pays de l'UE.
Briser l'identité terroriste avec le rêve américain
Pour mieux comprendre comment les États-Unis perçoivent leurs relations avec Israël dans le contexte de leur guerre commune contre le Hamas, nous devons identifier les valeurs sous-jacentes de la guerre américaine contre la terreur telles qu'elles ont été reconnues par la Commission du 11 septembre établie par l'ancien président américain George W. Bush.(9) Jusqu'à aujourd'hui, c'est la tentative la plus complète d'analyser les causes du terrorisme. Le rapport suggère que les enfants et les jeunes du monde entier, en particulier dans le monde musulman, devraient être éduqués sur l'excellent exemple des États-Unis, régis par la dignité et les valeurs démocratiques.
Les conclusions ont ignoré l'inégalité caractérisant les pays dominés par les politiques de libre marché. Le libre marché est la solution pour la paix et le développement et surtout l'instrument par lequel le terrorisme et la violence politique devraient être combattus. Une nouvelle génération grandira reconnaissante envers les États-Unis pour leur avoir donné espoir et opportunités. Les résultats et conclusions de la Commission du 11 septembre nous informent également sur les raisons pour lesquelles le Bureau du contre-terrorisme est plus enclin à rechercher des terroristes dans les pays musulmans, que l'Occident politique considère comme autoritaires. Les musulmans individuels et les organisations islamiques sont surreprésentés dans le registre tenu du Bureau.
Dans cet essai, nous avons montré que l'étiquette terroriste appliquée à un parti comme le Hamas et à un peuple comme les Palestiniens ne contribuera pas à jeter les bases d'une coexistence pacifique avec les Israéliens. Au contraire, le terme a encouragé Israël et ses alliés à appliquer des moyens disproportionnés et génocidaires pour exterminer les Palestiniens, qu'ils fassent partie ou non du Hamas. Comme nous l'avons montré ici, le terme terroriste est utilisé à des fins politiques pour indiquer qui est apprécié et qui est l'ennemi. Nous pensons qu'aucune solution finale n'apparaîtra tant que les mouvements de libération, comme le Hamas, ne seront pas mentionnés sans l'épithète de "terroriste".
L'OLP de Yasser Arafat et l'ANC de Nelson Mandela étaient initialement tous deux enregistrés comme organisations terroristes. Lorsque ces groupes ont été dissociés de l'étiquette terroriste, ils ont pu dialoguer d'égal à égal avec leurs voisins et ennemis. Le seul vestige du parti Fatah d'Arafat est l'Autorité palestinienne, qui a aujourd'hui été réduite à une agence d'exécution des forces israéliennes occupant la Cisjordanie. C'est contre cette organisation mourante que le Hamas a pu obtenir le gouvernement de Gaza. Nous pensons qu'il ne sert à rien pour un règlement pacifique de l'avenir des Palestiniens de les chasser de leur terre ancestrale sur la base de l'étiquette terroriste.
L'obstacle le plus critique à cette déclassification est l'attitude agressive de la superpuissance mondiale, les États-Unis, qui continuent de croire qu'ils doivent fixer les normes pour la planète entière. Plus important encore est la capacité et la volonté d'agir selon les valeurs qu'ils prétendent promouvoir. L'intervention violente du Hamas entreprise avec d'autres groupes de résistance dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023 a mis la question de l'avenir de la Palestine au premier plan de l'attention de la communauté internationale. Ce faisant, elle nous a tous amenés à mieux comprendre ce que représentent les États-Unis et leur acolyte, Israël. Pendant la présidence de G.W. Bush, le terme "États voyous" est apparu.(10)
Initialement, il était principalement appliqué à la Corée du Nord, à Cuba, à l'Iran, à l'Irak et à la Libye, qui étaient considérés comme des menaces pour les politiques et économiques des États-Unis et de leurs alliés. Si nous élargissons le groupe et définissons un État voyou comme celui qui menace la paix mondiale, nous serons obligés de mettre les États-Unis et Israël en tête de la liste des États voyous.
Notes
1 Hamas est l’acronyme de Harakat al-Muqawama al-Islamiya (« Mouvement de résistance islamique »). En 2005, Israël s’est retiré de Gaza. L’Autorité palestinienne a convoqué des élections l’année suivante et le Hamas a remporté la majorité des sièges au parlement, battant ainsi le Fatah, le parti de l’Autorité palestinienne, qui a continué à gouverner la Cisjordanie.
2 La CPI, basée à La Haye, cherche à enquêter sur les responsables de crimes graves tels que le génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre et à les poursuivre.
3 Le 28 décembre 2023, plusieurs factions de la résistance, dont le Hamas, le FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), le JIP (Mouvement du Jihad islamique palestinien), le FDLP (Front démocratique de libération de la Palestine) et le FPLP_GC (Front populaire de libération de la Palestine – Commandement général), ont publié une déclaration commune à Beyrouth.
4 Imperium Uncloaked, critique de Grey Anderson dans NLR n° 147 (mai/juin 2024) de Someone Else's Empire : British Illusions and American Hegemony de Tom Stevenson, Londres et New York, 2023.
5 The Cant about Israel's Right to Self Defense , par M. Reza Behnam, 23 août 2024, dans Z-Network.
6 An Essential Question Still Unanswered, par Cesar Chelala dans Counterpunch, 11 novembre 2024.
7 Arielle Angel : Leaving Zion, dans une interview à New Left Review, n° 148, 2024 (elle est la rédactrice en chef du magazine juif-américain Jewish Currents).
8 L'histoire face aux manipulateurs, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, n° 847, octobre 2024).
9 Rapport de la Commission du 11 septembre. Rapport final de la Commission nationale sur les attaques terroristes aux États-Unis, juillet 2004.
10 Certains théoriciens internationaux utilisent le terme « État voyou » pour décrire les États qu'ils considèrent comme une menace pour la paix mondiale. La définition d'un État voyou est déterminée exclusivement par le gouvernement américain et inclut principalement les pays qui soutiennent le terrorisme.
(Traduction Bernard Tornare)
lettre d'amérique, par rama yade
L’AFRIQUE À LA CONQUÊTE DE L’ESPACE ?
Espace et Afrique : voilà deux mots qu’on entend rarement dans la même phrase. Pourtant, loin des discours misérabilistes, le continent africain y est, depuis quelques années, pleinement engagé dans la course à l’espace
«Le 11 juillet 2022 à 23 h, c’est la foule des grands jours à la Maison Blanche. Dans l’auditorium du bâtiment Eisenhower, le Président Joe Biden et l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson, sont venus saluer un jour «historique» et, après des années d’attente, dévoiler la première image en couleur du télescope spatial James Webb, du nom de l’administrateur de la Nasa des années soixante à l’époque d’Apollo : Webb’s First Deep Field.
L’engin vient de saisir une partie de la première lumière apparue lors du big bang. L’aube des temps. Dès le lendemain, c’est un festival d’images bouleversantes : nébuleuses, falaises cosmiques, quintettes, spectres et un univers qui s’évalue à des centaines de millions d’années-lumière. Formation des étoiles après le big bang, apparition des premières galaxies, détermination des planètes habitables. L’origine de la vie.»
C’est ainsi que s’ouvre l’une de mes «Leçons de l’Amérique» que je viens de publier à Paris. L’Amérique et l’innovation : un vieux couple qui a encore de beaux jours devant lui, tant il porte les secrets de l’hégémonie économique des Etats-Unis.
L’aventure spatiale américaine continue. Et comme celle du premier homme sur la Lune, une génération va l’accompagner.
L’Afrique dans la danse
A peine cinq mois plus tard, le 13 décembre 2022, un évènement passé inaperçu a aussi eu lieu à Washington : Isa Ali Ibrahim, ministre des Communications et de l’économie numérique de la République fédérale du Nigeria, et Francis Ngabo, Directeur général de l’Agence spatiale rwandaise, ont signé les Accords d’Artemis, en présence de ce même Bill Nelson, de la secrétaire d’Etat adjointe aux Océans et aux affaires environnementales et scientifiques internationales, Monica Medina, et du Secrétaire exécutif du Conseil national de l’espace des Etats-Unis, Chirag Parikh. Le Nigeria et le Rwanda rejoignaient ce jour-là 23 autres pays affirmant leur engagement en faveur d’une exploration spatiale transparente, sûre et durable. «En tant que premiers pays africains à signer les accords Artemis, le Nigeria et le Rwanda illustrent la portée mondiale des accords et démontrent leur leadership dans l’exploration spatiale», déclarait Nelson. Sans doute le moment le plus confidentiel du Sommet Usa-Afrique était le plus important.
Elon Musk
Espace et Afrique : voilà deux mots qu’on entend rarement dans la même phrase. Pourtant, loin des discours misérabilistes, le continent africain y est, depuis quelques années, pleinement engagé dans la course à l’espace.
Il n’est pas étonnant que, lors de son dernier passage à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, Elon Musk, patron de Space X et de Starlink, rencontrait une série de leaders africains comme le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, le Président namibien, Nangolo Mbumba, et le Premier ministre du Lesotho, Sam Matekane. Au même moment, le President du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, s’envolait au cœur de la Silicon Valley pour rencontrer les champions de la tech, y compris les responsables de Space X. Celui-là même dont la fusée Falcon 9 avait, quelques semaines plus tôt, accueilli le premier satellite -le Gaindesat1A nanosat- conçu et lancé par des ingénieurs sénégalais depuis la Californie.
Des partenariats tous azimuts
Il n’y a pas que les Etats-Unis. La Russie, la Chine et l’Union européenne développent également des programmes de partenariat avec les pays africains. Ainsi, l’Afrique du Sud et le Kenya ont signé avec la France des accords de coopération. Dans leur nouvelle politique de diversification, les Etats africains multiplient les accords : ainsi, Maram Kairé, chef de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (Ases), et Li Guoping, ingénieur en chef de l’Administration spatiale nationale de Chine (Cnsa), ont signé en septembre dernier, un accord de coopération lors de la deuxième Conférence internationale sur l’exploration de l’espace lointain (Tiandu) à Tunxi, en Chine. Quelques mois auparavant, en avril, c’est avec la Turquie que le Sénégal concluait un mémorandum d’entente avec l’Agence spatiale turque pour renforcer la formation et les infrastructures technologiques entre les deux pays.
Le nouvel eldorado de la course à l’espace
Cette effervescence s’explique par le fait que l’Afrique est la région où la croissance de l’industrie spatiale est la plus rapide. En 2015, seuls cinq pays africains s’intéressaient au développement spatial. Aujourd’hui, encouragés par le développement des nanosatellites, moins chers et plus performants, une vingtaine de pays africains ont lancé des programmes spatiaux, avec un trio de tête constitué de l’Afrique du Sud, de l’Egypte et du Nigeria, l’ensemble dépensant collectivement 4, 71 milliards de dollars dans 58 projets de satellites, soit une augmentation de 100% sur cinq ans.
Space in Africa, qui a dressé les estimations dans son rapport annuel de 2023, prévoit que cette industrie atteindra une valorisation boursière de 22, 64 milliards de dollars d’ici 2026. L’Afrique jouera un rôle important dans cet essor.
Au service du développement
La particularité africaine ? Les programmes spatiaux africains ne se contentent pas de performances technologiques. Ils poursuivent un objectif de développement économique et social à l’instar du satellite sénégalais dont la mission sera de collecter des données importantes pour la gestion de l’eau. D’autres applications spatiales permettent de cartographier les épidémies, prévenir les catastrophes naturelles, repérer les zones sinistrées, assurer la sécurité des zones escarpées, etc. Comme le décrit l’Agenda 2063 de l’Union africaine : L’Afrique que nous voulons, l’espace est la prochaine frontière du commerce et du développement, et le numérique en sera un élément crucial (cloud appliqué aux satellites, technologie blockchain, Intelligence artificielle, traitement des données, etc.). Le couronnement de cette stratégie a été l’inauguration de l’agence spatiale africaine basée au Caire en janvier 2023 puis, en février 2024, l’installation du premier conseil spatial africain lors de la 37ème session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine. Avec ses dix membres et sous l’autorité de l’Ivoirien Tidiane Ouattara, il servira de guide à l’agence et de coordonnateur des activités spatiales africaines.
Un(e) Africain(e) sur la Lune
La multiplication de ces partenariats, si elle marque l’insertion croissante de l’Afrique dans l’écosystème spatial, trahit néanmoins une faiblesse : le continent ne dispose pas d’installation de lancement autonome. Quoi d’étonnant quand on connait l’insuffisance de l’infrastructure universitaire et la faiblesse du nombre de chercheurs africains. Indiscutablement, la conquête de l’espace par l’Afrique ne pourra pas se faire à court terme sans transferts de technologie, et au mieux, sans la formation d’une génération d’ingénieurs pouvant permettre à l’Afrique d’atteindre une pleine souveraineté technologique et pourquoi pas un jour d’amener l’un de ses fils (ou filles) sur la Lune !
VIDEO
LA CÔTE D'IVOIRE ANNONCE LE DÉPART DES FORCES FRANÇAISES
Cette décision évoquée par le président Alassane Ouattara lors de son discours de fin d'année, s'inscrit dans un mouvement plus large de désengagement français du continent
(SenePlus) - Dans une allocution de fin d'année qui marque un tournant historique dans les relations franco-ivoiriennes, le président Alassane Ouattara a annoncé mardi le retrait prochain des forces militaires françaises de Côte d'Ivoire, poursuivant ainsi le recul de l'influence militaire de l'ancienne puissance coloniale dans la région.
"Dans ce contexte, nous avons décidé d'un retrait coordonné et organisé des forces françaises", a déclaré le chef d'État ivoirien, mettant en avant la modernisation des forces armées de son pays dont "les Ivoiriens devraient être fiers", selon les propos rapportés par Reuters.
Cette décision s'inscrit dans un contexte plus large de désengagement militaire français en Afrique. Selon des sources citées par l'agence Reuters en novembre, Paris envisageait déjà de réduire drastiquement sa présence militaire en Afrique de l'Ouest et centrale, prévoyant de passer d'environ 2.200 soldats actuellement à seulement 600 hommes.
Le retrait des forces françaises de Côte d'Ivoire fait suite à une série de revers diplomatiques et militaires pour la France dans la région. Depuis la fin de la période coloniale dans les années 1960, Paris a déjà dû retirer ses troupes du Mali, du Burkina Faso et du Niger, suite à des coups d'État dans ces pays et face à un sentiment anti-français grandissant.
Plus récemment encore, le Tchad, considéré comme un allié occidental majeur dans la lutte contre le terrorisme islamiste dans la région, a brutalement mis fin à son accord de coopération militaire avec la France en novembre dernier, illustrant l'ampleur du recul de l'influence française dans son ancien pré carré.
Cette nouvelle annonce du président Ouattara marque ainsi une étape supplémentaire dans la reconfiguration des relations entre la France et l'Afrique de l'Ouest, région où Paris maintient une présence militaire continue depuis les indépendances. Elle souligne également la volonté croissante des États africains d'affirmer leur souveraineté militaire et sécuritaire.
LE SPORT FAIT PARTIE DE CE QUI NOUS PERMET D’AFFIRMER NOTRE SOUVERAINETE
Invitée sur le plateau de la 2Stv, la ministre des Sports, Khary Diène Gaye, a décliné les défis qui attendent le sport en cette année 2025.
Khary Diène Gaye a décliné les défis qui attendent le sport en cette année 2025. Invitée sur le plateau de la 2Stv, la ministre des Sports a apporté des réponses sur de nombreuses questions qui agitent dans le football, le basket, l’hippisme les arts martiaux. Tout comme la préparation des prochains Jeux olympiques de la Jeunesse ( JOJ) Dakar 2026 auxquels le Sénégal accordera une attention particulière. Autant de chantiers que son département, soutiendra-t-elle, entend prendre à bras à le corps.
Arts martiaux : « un dojo national est une priorité »
« Nous nous avons constaté que le dojo nationale a déjà été démoli. C’est un dojo qui faisait partie du patrimoine historique du Sénégal. Dans nos programmes prioritaires et sectoriels, nous n’avions pas intégré la construction d’un dojo national. On avait plutôt mis l’accent sur les infrastructures de proximité au niveau des communes. Il s’agit avec l’accompagnement des maires, d’avoir des dojos municipaux. Mais, il faut qu’elle soit chapeauté par un dojo national. Mais nous prenons note parce que c’est une doléance de beaucoup de judokas. J’ai personnellement déplore la disparition de ce dojo. Un dojo national est une priorité.
« Il y a beaucoup de tiraillements dans les arts martiaux »
« Je lance un appel à tous les acteurs des arts martiaux à l’unité. Il y a beaucoup de tiraillements. C’est humain d’avoir des divergences mais les efforts et les énergies sont éparpillés, l’Etat est contraint d’avoir plusieurs interlocuteurs. Il y a quelques semaines, j’ai reçu une délégation du CNP de Viet vo dao et d’autres associations . Je leur ai demandé de s’unir et d’essayer au cours de l’année 2025 d’enclencher une procédure de mise en place d’une fédération, une structure unifiée. Ce qui nous permettra d’avoir un seul interlocuteur et rendre plus efficace nos interventions. Nous avons vu qu’il y a beaucoup de problèmes au Karaté. Il y a eu des plaintes au niveau de l’Ofnac et au parquet. Il y a une procédure enclenchée. Quand la justice est saisie, j’attends et à quand il y a une décision définitive, nous n’hésitons pas à appliquer la réglementation qu’il faut et de façon très rigoureuse ».
L’hippisme doit être encadré
« Nous avions constaté que la plupart des infrastructures sportives étaient concentrées à Dakar. Il y a tout une économie qui tourne autour de l’hippisme. Il y a le palefrenier, le maréchal ferrant le jockey…. Tout cela doit être encadré. Au niveau du département des sports, nous avons un programme de formation des ressources humaines. Il y a aussi une stratégie de mise en œuvre chaque année. Cette année, il y a un plan de travail afin de voir quel plan de formation cibler. Les fédérations et les groupements doivent faire parvenir au ministère des sports leurs besoins. Elles sont délégataires de missions publiques ».
« Un réel plaisir de voir toutes ces sélections nationales se qualifier aux différentes compétitions »
«. C’est un réel plaisir de voir toutes ces sélections nationales se qualifier aux différentes compétitions. Je démarre par la Coupe d’Afrique au Maroc 2025. Je prie pour que le trophée revienne inchAllah au Sénégal ainsi que toutes les autres équipes nationales et notamment féminines. Effectivement, le football, le sport de façon général, a toujours été accompagné par l’État, en termes d’infrastructures, de formation et de compétitions sportives. A chaque fois qu’une équipe nationale se déplace pour les compétitions l’État s’implique. Que ce soit le football ou les autres disciplines sportives, D’ailleurs, d’autres disciplines s’offusquent et déplorent souvent l’hégémonie du football. Parce qu’on entend souvent les milliards qui sont injectés dans cette discipline quand le Sénégal joue la Coupe du monde ou la Coupe d’Afrique. Comme d’habitude, l’Etat adoptera la même posture dans l’accompagnement des sélections nationales dans les compétitions internationales. Parce qu’il y a quelque chose qui est au cœur de notre projet et sur cette base que le peuple nous a accordé sa confiance. C’est la politique de souveraineté. Nous estimons que le sport fait partie de ce qui nous permet d’ affirmer notre souveraineté. L’Etat ne se détourne pas de tout ce qui peut contribuer au rayonnement de notre pays au niveau africain et international».
« La livraison du stade léopold senghor est prévue au mois de mars 2025 »
« Sur la loi de finances 2025, il faut rappeler que le budget qui a été voté pour notre ministère, c’est en fonction de ce que nous allons mettre en œuvre. Nous sommes à l’ère des budgets programmes. Ce ne sont pas les budgets qui doivent justifier les actions mais c’est le contraire. Vous exprimez les besoins. Le Sport tout comme la culture a besoin d’infrastructures de proximité. La concentration des infrastructures à Dakar ne favorise pas le sport scolaire et universitaire. Nous voulons accroitre son développement et mieux le redynamiser. Et ce sont les infrastructures de proximité qui peuvent les régler. J’ai déjà fait une visite de chantiers de stade de Sédhiou et Kédougou. Ma tournée n’est pas encore terminée. Il y a 11 chantiers qui sont engagés entre 2016 et 2017. Ce sont des chantiers comme celui de Me Babacar Sèye de Saint Louis. Il y a d’autres comme le Stade de Nguéniène, de Malika etc. Il y a 11 stades sur la table de mon bureau. Certains ont une avance pour le démarrage. Il y a eu des décaissements mais aucun n’est achevé. Il faut signaler qu’il n’y a aucune infrastructure budgétaire. Chaque année depuis 2016, il y a des allocations budgétaires destinées aux chantiers. Même s’il n’y en a pas eu cette année. N’empêche que nous allons prendre en charge ces chantiers parce que les populations en ont besoin. A Sédhiou, j’ai constaté que les acteurs sont en colère puisqu’ils se déplacent ailleurs pour organiser les manifestations sportives. Il y a des débuts de solutions sur ces chantiers qui étaient supposés être terminés. Aujourd’hui, on aurait dû se pencher à la construction de stades adossés aux normes de la Caf et Fifa et pouvoir organiser la Coupe d’Afrique des nations en 2029. La livraison du stade Léopold Senghor est prévu au mois de mars 2025 »
Contrat de pape thiaw : « nous allons avoir une discussion avec la FS »
« Je viens de recevoir une lettre signée par le président de la Fédération sénégalaise de football. Elle est datée du 27 décembre. Il m’a informé des décisions du comité exécutif. J’aurais une entrevue avec lui cette semaine et nous allons avoir une discussion. Je rappelle que c’est la fédération qui choisit le sélectionneur et c’est l’Etat qui, en tant qu’employeur paye. Le sport est une priorité car c’est une vitrine et il permet surtout d’accompagner la jeunesse sénégalaise. C’est grâce à la culture et au sport que tu peux accompagner ta jeunesse, inculquer tes valeurs culturelles, traditionnelles et de pouvoir renforcer leur appartenance à la nation sénégalaise. Il y a rien de tel que d’entendre retentir l’hymne nationale dans les compétitions internationales. L’Etat ne ménagera aucun effort pour que les compétitions internationales puissent rayonner au niveau africain et mondial. Les équipe nationale de football et les autres disciples sont en bonnes voies.
« Nous rendons un vibrant hommage à Aliou Cissé»
« La page Aliou Cissé est tournée. Nous lui rendons un vibrant hommage. Il vraiment hisser le drapeau du Sénégal sur le toit de l’Afrique. On se projette aujourd’hui sur l’avenir. J’espère qu’il y aura une prochaine Coupe d’Afrique. Je félicite aussi la Fédération sénégalaise de football et l’encadrement techniques de l’équipe nationale car le Sénégal a pu se qualifier à la CAN »
«L’organisation des fenêtre Fiba ne faisait pas partie de l’arbitrage budgétaire… »
« Si les fenêtres de la FIba ont pu se tenir à Dakar, c’est parce que l’Etat l’ a autorisé. Il n’était pas obligé pare que leur organisation ne faisait pas partie de l’arbitrage. Mais conformément à la vision du président de la République et l’importance que l’on accorde à la participation des équipes nationales aux compétitions internationales, on a décidé de les accompagner. La sortie du sélectionneur Ngagne de Sagana sur la condition de préparation ? je crois qu’il n’ a pas été bien informé. Je crois que le président de la Fédération sénégalaise de basket avait bien compris. Il n’y a pas eu une question de primes. Déjà, l’Etat n’était pas déjà obligé d’accompagner ces fenêtres, mais a tenu à octroyer les primes. Il fait dire que j’ai amené une réforme dans le ministère et qui s’inscrit dans le « Jub jubal et Jubanti ». C’est ce qui se faisait est que l’on se déplaçait avec des espèces sonnantes et trébuchantes. J’ai dit que désormais les versements des primes vont se faire à partir du trésor public et les joueurs donnent leurs numéros de compte. Pour le football, il n’a pas de souci ».
« L’État accorde une importance particulière JOJ Dakar 2026 »
« Les JOJ 2026 se profilent à l’horizon. Nous sommes à moins de 24 mois. Ce sont des jeux dont l’organisation a été confiée à notre pays depuis 2018 et reporté en 2022 du fait de la pandémie de la covid-19. Cela fait partie de notre héritage. J’ai pris à bras le corps le dossier. Avant de le faire, au plus niveau, le président de la République et le Premier ministre ont accordé une importance particulière à ces Jeux olympiques de la Jeunesse pour pouvoir relever le défi de l’organisation mais aussi de la participation de nos athlètes. Ne pas l’assurer, c’est briser notre souveraineté. Quand on a reçu le contrat d’hôte des Jeux, le Sénégal s’est engagé à hauteur de 35, 970 milliards. C’est le contrat d’hôte. C’est la ville de Dakar qui accueille mais c’est le Sénégal qui organise. Si l’Etat n’avait pas donné son onction, il n’y aurait pas de JOJ dans notre pays et le CIO choisirait un autre pays. A côté de cette contribution du Sénégal, il y a un financement de l’Agence française de développement ( AFD). C’est un prêt et je le précise, ce n’est pas un don. Il est consenti à l’Etat du Sénégal. Il s’élève à 39 milliards pour la réalisation des sites qui vont organiser les compétitions comme le stade Iba Mar, la piscine olympique et les infrastructures de proximité prévues à Diamniadio, les pistes équestres et à Saly. On doit avoir toute la mobilisation de toute la jeunesse autour de ces Jeux. Le président de la République m’a donné des instructions pour le budget de l’Etat soit maîtrisé. Sur les 35 milliards alloué depuis 2018, il y a 19 milliards qui ont été mobilisés par le Comité d’organisation des JOJ. C’est la situation de référence que nous avons trouvé à notre arrivée. Pour la participation de nos athlètes, le ministère des sports a eu des séances de travail avec les Fédérations. Nous avons élaboré u programme de préparation qui démarre en ce mois de janvier. Ce sera le top départ. Il y a des stages, des formations. Ce programme a déjà été budgétisé. Je rappelle que j’ai la responsabilité de veiller à la bonne utilisation des ressources. Nous avons ainsi tenu un conseil interministériel sous la houlette du Premier ministre et un pré-conseil. Un certain nombre de résolutions au nombre de 40. Je suis chargée d’assurer le suivi. Il faut ajouter que nous attendons encore la contribution du CIO.
DIOMAYE ENGAGE LA RATIONALISATION
La situation de prolifération des partis politiques à laquelle, le Sénégal fait face depuis plusieurs années sera bientôt un vieux souvenir.
Le chef de l’Etat a prononcé ce mardi 31 décembre 2024 son tout premier message de fin d’année à la nation. Lors de ce discours de plus de 16 minutes, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye déplorant « l’inflation notée des partis politiques, favorisée par une application trop laxiste des textes en vigueur » a annoncé la tenue, dans un avenir proche, des concertations dans le but d’apporter plus de lisibilité, plus de transparence et plus de rationalisation du système politique sénégalais.
La situation de prolifération des partis politiques à laquelle, le Sénégal fait face depuis plusieurs années sera bientôt un vieux souvenir. En effet, dans son discours de fin d’année à la nation prononcé le mardi 31 décembre dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a fait part de son intention d’assainir la scène politique. En effet, estimant dans ce premier discours de fin d’année à la nation avoir minutieusement décrypté le puissant message venu du fond des urnes de la grande majorité des sénégalais qui lui ont « prêté » les clés pour ouvrir les portes du changement systémique ainsi que les fenêtres de la transformation nationale, dans la droiture, la probité et l’exemplarité jub, jubal, jubbanti ! ».
Le chef de l’Etat a annoncé l’ouverture prochaine des concertations avec les acteurs sur notre système politique. « L’inflation notée des partis politiques, favorisée par une application trop laxiste des textes en vigueur, a conduit à une fragmentation excessive et une inflation préoccupante, préjudiciable à une respiration démocratique de qualité » a déploré le Président Faye qui annonce dans la foulée que « dans un avenir proche, des concertations sur notre système politique se tiendront dans le but d’y apporter plus de lisibilité, plus de transparence et plus de rationalisation ».
Véritable serpent de mer du système politique sénégalais, la question de rationalisation des partis politiques et leur financement a rythmé la vie politique national ces dernières années. De quatre formations légalement reconnues sous Senghor, à 45 durant les 20 ans du régime Diouf, les partis politiques ont connu une explosion sous Wade (188) et Macky Sall (339) qui a fini de gommer les lignes de démarcation idéologique, laissant place à un engagement mû par des intérêts personnels (transhumance). A la veille de chaque élection, cette question de la rationalisation des partis politiques et leur financement s’est toujours invitée au débat depuis les années 1990.
En effet, régis par loi n° 81-17 du 6 mai 1981 qui a été modifié en 1989 avec l’introduction de dispositions interdisant « tout financement provenant de l’étranger » sous peine de dissolution pour tout parti qui reçoit directement ou indirectement des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal ». Les propositions de modification de cette loi pour l’adapter au contexte politique sénégalais actuel ont toujours été bloquées par les différentes majorités qui se sont succédé au pouvoir. Inscrite parfois au menu des concertations des acteurs politiques sur la revue du processus électoral, organisées à la veille de chaque élection, elle n’a jamais fait l’objet de consensus. Conséquence, les partis politiques continuent de pousser comme des champignons dans des conditions très douteuses. Car, beaucoup d’entre eux ne tiennent pas de congrès annuels encore moins ne transmettent aux services du ministère de l’Intérieur leurs états financiers. A cela, il faut ajouter la problématique de la participation aux élections.
En effet, contrairement aux dispositions de cette loi sur les partis politiques, la moitié des formations politiques créées au cours de ces dernières années ne font pas de la conquête et la conservation du pouvoir leur finalité. Le mercredi 3 avril dernier, dans son tout premier message à la nation à la veille de la fête du 4 avril, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait annoncé une batterie de mesures qu’il entend mettre en œuvre, incessamment, avec notamment la rationalisation des partis politiques et leur financement. Mais aussi l’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité qui va certainement impacter sur la question de l’inscription des primo-votants. Pour arriver à ces réformes, le chef de l’Etat avait également annoncé de larges concertations avec la classe politique et la société civile seront organisées.