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13 juillet 2025
THIERNO ALASSANE SALL VEUT FAIRE ABROGER LA LOI D’AMNISTIE
Selon le député, cette initiative vise à garantir justice aux victimes des violences de ces dernières années. Le texte sera déposé ce mardi à l’Assemblée nationale.
Le député Thierno Alassane Sall a annoncé, ce lundi, son intention de déposer une proposition de loi visant à abroger la loi d’amnistie couvrant les événements survenus au Sénégal entre 2021 et 2024. L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme législatif de la coalition Senegaal Kese.
Dans un message sur sa page facebook, l’élu a justifié sa démarche par la nécessité de garantir justice aux victimes des violences qui ont marqué ces dernières années.
« Les atrocités commises au Sénégal ces dernières années s’inscrivent dans la catégorie des crimes qui ne peuvent rester impunis. Une nation ne progresse que dans la Vérité et la Justice », a-t-il déclaré.
Le dépôt du texte est prévu ce mardi à 16 heures à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi pourrait relancer le débat sur la responsabilité des acteurs impliqués dans ces événements et remettre en cause l’apaisement voulue par le texte d’amnistie adopté récemment.
SÉNÉGAL, QUI POUR CHAMBOULER LA HIÉRARCHIE EN ATTAQUE ?
Les hommes de Pape Thiaw affrontent le Soudan et le Togo lors des 5e et 6e journées de qualification au Mondial 2026. Des rencontres qui devront se faire sans Nicolas Jackson.
L’équipe nationale du Sénégal se dirige vers un mois de mars crucial. Les hommes de Pape Thiaw affrontent le Soudan et le Togo lors des 5e et 6e journées de qualification au Mondial 2026. Des rencontres qui devront se faire sans Nicolas Jackson. Et alors que Boulaye Dia reste sur des derniers mois compliqués dans la tanière, et qu’Habib Diallo ne montre pas toutes les garanties, Pape Thiaw pourrait se tourner vers d’autres profils à même de porter l’attaque.
2ème du groupe B (8 points), le Sénégal doit battre le Soudan (1er, 10 points), le 17 mars, pour prendre la 1ère place. Il y aura ensuite une confrontation face au Togo (4ème, 3 points), une semaine plus tard. Pour ces matchs hautement importants, les Lions seront sans Nicolas Jackson. Touché aux ischio-jambiers, l’attaquant de Chelsea est forfait jusqu’en avril. Une mauvaise nouvelle puisque l’ancien du Casa Sport semblait enfin prendre ses aises à la pointe de l’équipe de Pape Thiaw.
En l’absence de Nicolas Jackson, Boulaye Dia semble tenir la corde pour évoluer en 9. Cependant, le joueur de la Lazio n’est pas incontournable en sélection. La preuve, l’attaquant ne compte « que » 6 buts en 30 sélections. Par ailleurs, il n’a inscrit qu’un but sur ses dix dernières sorties avec les Lions. C’était le 11 octobre 2O24 contre le Malawi (4-0). Derrière Boulaye, Habib Diallo est un habitué du groupe depuis plusieurs années. Néanmoins, le pensionnaire de Damac SC (Arabie Saoudite), auteur de 7 buts en 31 capes, n’a marqué qu’une seule fois sur ses 9 dernières sorties
Des alternatives crédibles
Si Pape Thiaw veut renouveler son attaque, il peut compter sur certains joueurs qui n’ont jamais connu la Tanière, mais qui pourraient faire beaucoup de bien au poste de 9. Le sélectionneur pourrait miser sur Sambou Soumano. Ce dernier commence à se faire un nom à Lorient. Le buteur a déjà planté 9 pions, pour 3 passes décisives en 23 matchs avec les Merlus. Il n’est d’ailleurs qu’à 3 unités du meilleur buteur, Nkada. Le joueur de 24 ans arrive à maturité et pourrait peut-être avoir sa chance avec sa vitesse, sa percussion, son adresse devant les buts. Soumano brille en Ligue 2, un championnat qu’a quitté Pape Meïssa Ba cet hiver.
L’attaquant qui évolue désormais à Schalke, en Bundesliga 2, compte déjà 1 but et 1 passe décisive en 3 matchs avec le club allemand. Auparavant, il avait scoré 10 fois avec Grenoble en Ligue 2 (en plus de 2 passes décisives). Son jeu dos au but et sa capacité de finition pourraient lui permettre, à 27 ans, d’avoir enfin sa chance chez les Lions.
Toujours en Ligue 2, une pépite sénégalaise de 18 ans commence à faire parler de lui. Son nom : Idrissa Gueye. Le gamin de Metz, déjà comparé à Olivier Giroud, bluffe tout le monde par ses qualités, lui qui a déjà marqué 3 fois en seulement 6 matchs avec les Messins. Et si Pape Thiaw permettait l’éclosion d’un nouveau talent capable de prendre le relai au poste de numéro 9 ?
Abdallah Sima, enfin l’heure ?
Abdallah Sima, qui brille avec Brest, pourrait lui aussi bénéficier d’une chance enfin montrer ses qualités au poste de numéro 9. Trimballé comme ailier ou encore piston sous la direction d’Aliou Cissé, le joueur de 23 ans n’a jamais réellement eu la chance de se montrer à son véritable poste, celui d’avant-centre. Auteur de 8 buts et 3 passes décisives avec Brest cette saison, l’occasion est belle pour lui de briller, lui qui n’a connu que 2 titularisations en 7 sélections (aucun but). Il a été utilisé 3 fois comme ailier droit, trois fois comme ailier gauche, et une seule fois comme attaquant de pointe.
PROCÈS MADIAMBAL – TÉLICO, LE PARQUET REQUIERT LA CONFIRMATION DU JUGEMENT
Après plusieurs renvois, le procès en appel de l’affaire de diffamation opposant l’ancien président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) au journaliste s’est déroulé ce lundi 17 février 2025.
Après plusieurs renvois, le procès en appel dans l’affaire de diffamation opposant l’ancien président de l’Union des magistrats sénégalais ( UMS), Souleymane Téliko au journaliste Madiambal Diagne s’est tenu ce lundi 17 février 2025. A l’issue des débats, le parquet général a requis la confirmation du jugement de première instance déclarant le journaliste coupable.
Dans sa décision rendue le 17 juin 2021, le tribunal correctionnel de Dakar a déclaré Madiambal Diagne coupable de diffamation sur la personne de Souleymane Téliko. Le patron du journal « Le Quotidien » avait été condamné à trois mois de prison ferme. avec une amende de 500.000FCfa. Madiambal Diagne avait aussi été condamné à allouer au magistrat la somme de 5 millions de FCfa au titre de dommages et intérêts.
Non satisfait de sa condamnation, il a fait appel
« Dans cette affaire, je me considère comme une victime parce que je pensais défendre la justice. C’est ce qui avait motivé ma sortie. (..) J’ai fait appel parce que je pense que j’ai été mal jugé », a justifié Madiambal Diagne, condamné pour avoir déclaré dans une émission que l’actuel directeur général du Centre de formation judiciaire (CFJ) avait été épinglé par un rapport de l’Union européenne pour avoir perçu indûment des indemnités dans le cadre d’une mission des Chambres africaines extraordinaires sur l’affaire Habré.
Devant la Cour d’appel de Dakar, le journaliste a continué à clamer son innocence. Il a admis qu’il ne s’agit pas certes d’un rapport de l’UE mais le fait est que Souleymane Téliko a bel et bien encaissé de l’argent des CAE alors que l’État du Sénégal lui avait déjà remis des frais de mission.
Le délibéré aura lieu le 3 mars. La défense quant à elle a plaidé l’infirmation et les avocats de Téliko confirmation.
LE CADAP, UN PARTENARIAT POUR BOOSTER L’ACCÈS AUX DONNÉES CARBONE EN AFRIQUE
Ce partenariat a pour but de libérer le potentiel de l’Afrique en facilitant l’accès aux informations sur les marchés du carbone et en fournissant des données détaillées sur plus de 21 000 projets carbone.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la plateforme de données carbone Sylvera ont annoncé lundi un nouveau partenariat, dénommé « le Partenariat d’Accès aux Données Carbone (CaDAP) », noué en marge du 38ᵉ Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. L’objectif est selon les initiateurs de libérer le potentiel de l’Afrique.
Dans un communiqué, le Pnud renseigne que le CaDAP améliorera l’accès aux informations sur les marchés du carbone pour les pays africains et mettra à disposition des gouvernements participants des données détaillées sur les projets carbone via la plateforme de Sylvera, leur donnant accès à des informations sur plus de 21 000 projets. Ce partenariat permettra aux responsables gouvernementaux africains d’avoir une vision complète des projets carbone existants et prévus sur leurs territoires. En facilitant l’accès à ces données, cette nouvelle initiative vise, selon les promoteurs à renforcer l’engagement des pays africains sur les marchés du carbone et à libérer des financements carbone, notamment dans le cadre de l’Article 6 de l’Accord de Paris.
Par ailleurs, ces données aideront à la prise de décisions politiques, amélioreront la préparation des pays hôtes et favoriseront un cadre réglementaire plus attractif pour les investissements. « L’Afrique joue un rôle clé dans la transition vers la neutralité carbone et se trouve à l’avant-garde de l’action climatique. Ce partenariat avec le PNUD renforce notre mission en nous permettant de nous appuyer sur son travail et son expertise, afin de fournir des informations carbone critiques pour agir en faveur d’une croissance économique, » a déclaré la Présidente Directrice générale (PDG) de Sylvera, Allister Furey.
De son côté, le PNUD s’est engagé à faciliter l’utilisation de données crédibles, actualisées et complètes aux gouvernements africains. Car, celles-ci sont essentielles pour pouvoir prendre des décisions informées en matière de politique et d’investissement, et pour optimiser les bénéfices des marchés du carbone. Le CaDAP soutiendra, selon la même source, les efforts visant à garantir que les crédits carbone africains soient valorisés plus équitablement sur les marchés mondiaux. Malgré le vaste potentiel de l’Afrique pour des projets carbone de haute intégrité, ses crédits ont souvent été sous-évalués en raison d’un accès limité à des données transparentes et à des mécanismes de notation standardisés.
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LA RELATION PLUTÔT QUE LA DOMINATION
Comment résister quand l'obscurantisme gagne du terrain ? Dans un entretien avec Edwy Plenel, Patrick Chamoiseau propose de réinventer notre rapport au monde par la poésie et l'art, seuls remparts contre la "bêtise" du capitalisme triomphant
Dans un entretien riche et profond accordé à Edwy Plenel pour la dernière édition de son émission "L'échappée", l'écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau livre une analyse saisissante de notre époque. Le lauréat du Prix Goncourt pour « Texaco » dévoile sa pensée depuis la Maison de l'Amérique latine à Paris, lieu symbolique que le cofondateur de Médiapart décrit comme subversif face à l'appropriation du terme « Amérique » par Donald Trump.
Le "marqueur de paroles", comme il aime se définir en représentant une expression martiniquaise, s'inquiète de l'entreprise grandissante du capitalisme extrême. Selon lui, ce système renforce ce qu'il nomme la "bêtise", un obscurantisme qui nous coupe du monde. Face à cette dérive, Chamoiseau appelle à développer un autre imaginaire, y compris dans la vie quotidienne : dans notre façon de consommer, de nous déplacer, de nous nourrir.
L'invité de Plenel observe une disparition préoccupante du poétique dans nos sociétés. Il propose une articulation entre le prosaïque (la sécurité, les besoins fondamentaux) et le poétique (la joie, l'amitié, la fête, la créativité, l'amour). Pour l'écrivain martiniquais, l'art de vivre aujourd'hui consiste non pas à opposer ces dimensions, mais à permettre au poétique d'irriguer pleinement la nécessité prosaïque.
Héritier de la pensée d'Édouard Glissant, Chamoiseau développe le concept de « relation », central dans sa réflexion. Cette notion implique la reconnaissance et le respect de la diversité du monde, s'opposant aux réponses identitaires et aux grands récits dominants. Face à la montée des nationalismes et des extrémismes, l'auteur de "Frères Migrants" insiste sur l'importance de percevoir les émergences positives dans les "épaisseurs du réel".
Le romancier souligne également le rôle crucial des stimulations artistiques et esthétiques pour élargir notre sensibilité et notre perception du monde. Il cite notamment le "Cahier d'un retour au pays natal" d'Aimé Césaire comme exemple d'un "organisme narratif" qui transcende la simple poésie pour devenir un outil de résistance et de compréhension du monde.
Chamoiseau dessine les contours d'un nouvel humanisme, non plus vertical mais horizontal, ancré dans la mondialité plutôt que dans la mondialisation économique. Cette vision, explique l'écrivain, s'incarne dans un monde de rencontres, de mobilité et d'hospitalité, en opposition directe avec les réponses identitaires et nationalistes actuelles.
GUY MARIUS SAGNA APPELLE À L'ÉMANCIPATION MONÉTAIRE DE L'AFRIQUE
Le député a réagi à la publication du livre de Cheikh Oumar Diagne, Penser la monnaie au service du panafricanisme, en dénonçant le Franc CFA. Il compare les pays de la zone CFA à des « esclaves monétaires ».
Le député Guy Marius Sagna a réagi à la publication du livre de Cheikh Oumar Diagne, « Penser la monnaie au service du panafricanisme », en lançant un appel à l’émancipation monétaire de l’Afrique et au rejet du Franc CFA.
Dans une publication sur sa page Facebook, il a comparé les pays de la zone Franc CFA à des « esclaves monétaires », soulignant la nécessité pour les peuples africains de prendre conscience de leur situation et de se libérer de cette « oppression ».
« Aujourd’hui plus qu’hier nous disons ‘pour la souveraineté monétaire France dégage !’ », a déclaré le député, rejetant toute forme de Franc CFA, qu’il s’agisse d’une version modifiée ou d’un clone de la zone euro.
Le leader du FRAPP appelle à la création d’une « créature monétaire des peuples africains, à leur service », qui remplacerait le Franc CFA, « créature de l’État français », dans les meilleurs délais.
Pour lui, la souveraineté monétaire est essentielle pour sortir des difficultés héritées de l’impérialisme.
Le député propose deux options pour l’avenir monétaire de l’Afrique notamment monnaie unique dans une fédération politique et budgétaire d’États.
Si cette option n’est pas réalisable, une monnaie nationale pour le Sénégal, a proposé le député.
Il met en garde contre une zone monétaire sans fédéralisme budgétaire, qu’il considère comme un « enfer » pour les peuples.
AL AMINOU LÔ FAIT FAUSSE ROUTE
Dans une analyse critique de la situation économique du Sénégal, l'ancien directeur des moyens généraux de la présidence alerte sur la trajectoire actuelle du pays. Selon lui, les politiques mises en œuvre rappellent les erreurs du FMI.
Dans une analyse critique de la situation économique du Sénégal, l'ancien directeur des moyens généraux de la présidence, Cheikh Omar Diagne, alerte sur la trajectoire actuelle du pays. Selon lui, les politiques mises en œuvre rappellent les erreurs du FMI et de la Banque centrale dans les années 80, qui avaient conduit à des plans d’austérité inefficaces.
« Le Sénégal n’a pas besoin d’un plan d’austérité, mais d’une refonte de ses instruments économiques », affirme-t-il. Il plaide pour des mesures innovantes afin de redynamiser l’économie, élargir la marge de manœuvre de l’État et intégrer pleinement l’économie informelle à travers une politique monétaire adaptée.
Si la réduction du train de vie de l’État est un levier essentiel, Cheikh Omar Diagne insiste sur la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des travailleurs. « Un salaire est sacré », souligne-t-il, appelant plutôt à une suppression des agences inutiles, à une meilleure gestion des budgets de fonctionnement et au recouvrement rapide des fonds publics détournés.
Pour lui, la solution réside dans une meilleure cohérence entre les politiques bancaire, fiscale, monétaire et budgétaire, afin de garantir une gestion plus efficace et équitable des ressources nationales.
LE TAUX DE PRÉVALENCE DU VIH/SIDA ESTIMÉ À 0,3%
Au Sénégal, 70 % des personnes vivant avec le virus bénéficient d’un accès aux antirétroviraux (ARV), a révélé Dr Safiétou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS).
Kaolack, 17 fév (APS) – La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Dr Safiétou Thiam révèle que le taux de prévalence du VIH/Sida au Sénégal s’élève à 0,3% et que 70% des personnes vivant avec la maladie ont accès aux antirétroviraux (ARV).
‘’Les résultats prometteurs obtenus par le Sénégal dans la lutte contre le VIH/Sida ont permis d’atteindre une faible prévalence de 0,3% et un accès aux ARV pour 70% des personnes porteuses de la maladie’’, a-t-elle indiqué.
La secrétaire exécutive du CNLS s’exprimait ainsi à Kaolack (centre), lors de la cérémonie de lancement officiel, samedi, de la semaine de mobilisation des jeunes contre le Sida, qui se déroule du 15 au 21 février 2025.
La cérémonie a eu lieu en présence de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, de l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Kamara, entre autres personnalités.
Ces ‘’résultats prometteurs’’ sont, de l’avis du Dr Thiam, le fruit de l’engagement collectif, des efforts du gouvernement du Sénégal, mais aussi et surtout, de l’engagement de la jeunesse sénégalaise.
Elle a toutefois noté qu’ils cachent des disparités, puisque chez les jeunes, ‘’nous observons de plus en plus de nouvelles infections dans la tranche d’âge 15-24 ans’’.
La secrétaire exécutive du CNLS a dans le même temps relevé qu’au Sénégal, ‘’sept sur dix nouvelles infections sont survenues chez des jeunes de moins de 35 ans’’.
Safiatou Thiam a, en outre, pointé ‘’plusieurs vulnérabilités’’ détectées chez les jeunes filles et garçons, et qui les exposent au VIH, notamment le silence qui entoure la santé sexuelle des jeunes filles vivant avec cette épidémie mondiale.
‘’L’étude de la vulnérabilité des jeunes et adolescents, réalisée il y a quelques années par le ministère de la Jeunesse, avait montré une faible utilisation de préservatifs, surtout chez les jeunes filles’’, a-t-elle signalé, soulignant que la même étude montre que les jeunes hommes sont de plus en plus victimes de violences sexuelles.
La secrétaire exécutive du CNLS a également fait savoir que les populations jeunes vivant avec le VIH restent encore stigmatisées, marginalisées et leur accès aux services de santé est limité. Elle plaide par ailleurs pour que la ‘’Semaine jeunes-sida’’ soit un moment qui nécessite la mobilisation de toutes les franges de la jeunesse face à la maladie.
‘’La semaine de mobilisation des jeunes contre le VIH/Sida offre, une fois de plus, l’occasion de faire le point sur la situation de l’épidémie, de sensibiliser et de promouvoir les dépistages volontaires auprès des jeunes en particulier, mais également de promouvoir l’adoption de comportements responsables afin de les protéger du Sida’’, s’est en outre réjouie l’ancienne ministre de la Santé et de la Prévention.
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PAUL DOMINIQUE CORREA, PRESIDENT DE PRESENCE CHRETIENNE INVITE DE A VOUS L’ANTENNE
Présence Chrétienne-Groupe de Réflexion et d'action réitère les recommandations des assises nationales et de la CNRI.
Pacte de bonne gouvernance démocratique, fondation d'une nouvelle république pour une nouvelle constitution: Présence Chrétienne-Groupe de Réflexion et d'action réitère les recommandations des assises nationales et de la CNRI.
Par Diagne Fodé Roland
LA COUR DES COMPTES LIBERE LA REDDITION DES COMPTES, LE PEUPLE DOIT L'EXIGER PAR SA MOBILISATION
Dans son rapport de 2025, la Cour des comptes dresse un constat alarmant sur la gestion des finances publiques, mettant en lumière des incohérences majeures entre les chiffres officiels et la réalité budgétaire.
La conclusion du rapport de la Cour des comptes est sans appel :
« En définitive, les travaux de la Cour sur la situation globale des finances publiques, en particulier l’exécution du Budget général et des Comptes spéciaux du Trésor ainsi que l’endettement et la trésorerie, présentée dans le rapport du Gouvernement, ont abouti aux principales constatations suivantes : tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés dans le rapport du Gouvernement ; encours de la dette supérieur à celui figurant au rapport du Gouvernement ; disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées dans le rapport du Gouvernement ; montant de la dette garantie supérieur à celui présenté dans le rapport du Gouvernement ; déficits budgétaires supérieurs aux niveaux affichés dans le rapport du Gouvernement ; service de la dette bancaire hors cadrage non retracé dans le rapport du Gouvernement ; encours de la dette bancaire hors cadrage supérieur au montant affiché dans le rapport du Gouvernement ».
Ces morceaux choisis de la sentence sans équivoque, qu'est le rapport 2025 de la Cour des comptes, démontrent chiffres et lois à l’appui la saga néocoloniale de la mal-gouvernance libérale APR/BBY :
« La Cour constate, à la Recette générale du Trésor, des rattachements irréguliers consistant à comptabiliser des recettes recouvrées en année N à l’exercice N-1. Les situations des recettes rattachées sont produites par la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) et la Direction générale des Douanes (DGD) ». « Les rattachements irréguliers ont pour effet d’augmenter les recettes de l’année N-1 et, par conséquent, de minorer le déficit budgétaire de la même année enregistré dans le Tableau des Opérations financières de l’État (TOFE)… En 2022 et 2023, les déficits budgétaires sans rattachements irréguliers, rapportés au PIB, sont supérieurs respectivement de 0,46% et 0,27% aux déficits affichés dans le TOFE ».
Les « restes à recouvrer s’élèvent à 408,2 milliards de F CFA et ne tiennent pas compte des créances douanières liquidées d’un montant de 261,71 milliards de F CFA… L’omission des créances douanières altère la précision des données relatives aux restes à recouvrer et donne une image incomplète de leur situation ». « Le coût budgétaire des exonérations fiscales évaluées par le rapport sur la période de 2019 à 2021... La Cour constate que le rapport du Gouvernement n’inclut pas les données relatives aux dépenses fiscales pour les années 2022 et 2023 ». « En revanche, la DGD a transmis une situation récapitulative des exonérations accordées entre 2019 et le premier trimestre 2024… La Cour relève des transferts importants au profit des services non personnalisés de l’Etat (SNPE) et des dépenses sur ressources extérieures non retracées dans les LR/PLR… Les Services non personnalisés de l'État (SNPE), entités dépourvues de personnalité juridique, ont bénéficié, durant la période sous revue, de transferts budgétaires d’un montant total de 2 562,17 milliards de F CFA, représentant 28,06% des transferts globaux du budget général… Contrairement à la procédure normale, les opérations effectuées à travers ces comptes de dépôt échappent totalement aux contrôles de régularité préalables nécessaires à la préservation des deniers publics. En effet, les seules diligences qu’effectuent les comptables de rattachement lors des décaissements des fonds portent sur le contrôle de la disponibilité des fonds et de la qualité du signataire du chèque ou de l’ordre de virement. Ils n’effectuent pas de contrôle de régularité notamment la vérification de la validité de la créance. Les transferts au profit des services non personnalisés de l’Etat, exécutés à travers des comptes de dépôt ouverts au Trésor et confiés à des gestionnaires nommés par le Ministre chargé des finances, mobilisent d’importantes sommes dont la gestion comporte plusieurs manquements… A titre illustratif, la Cour a examiné la situation d’exécution des comptes « CAP/Gouvernement » et « Programme de Défense des Intérêts économiques et sécuritaires du Sénégal (PDIES) ».
« L’analyse des données sur les ressources extérieures permet de faire les constats ci-après : des variations notées dans les situations produites par la DODP ; des écarts entre les données sur les prêts projets communiquées par la DODP et celles du TOFE ; des discordances des tirages sur les prêts projets entre la DDP et la DODP… L’écart global entre la dernière situation produite par la DODP et celle figurant dans le rapport du Gouvernement est de 143,98 milliards de F CFA ».
« Les rapprochements effectués ont permis de constater des écarts entre les ordonnancements de la DODP et ceux enregistrés dans les plateformes de certains bailleurs. Interpellé sur ces constats, le Directeur de l’Ordonnancement des Dépenses publiques a transmis une nouvelle situation des ordonnancements qui présente encore des écarts. A titre illustratif, les écarts relatifs aux ordonnancements effectués par la DODP et concernant trois (3) bailleurs », qui sont « BANQUE ISLAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT, BANQUE MONDIALE, BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT ». « Selon le DODP, ces variations notées s’expliquent essentiellement par l’annulation de montants déjà ordonnancés et transmis aux bailleurs, l’omission d’enregistrements d’ordonnancements, les erreurs d’écriture et les corrections apportées après vérification ».
« La Cour note des écarts entre la situation des tirages sur prêts projets nets des rétrocessions et des soldes des comptes bancaires ouverts pour le compte de projets et programmes communiquée par la DODP et celle enregistrée au TOFE… Le montant des dépenses financées sur « prêts projets » nets des rétrocessions et soldes des comptes bancaires communiqué par la DODP à la Cour est supérieur à celui qu’elle a produite enregistrée dans le TOFE, ce qui a pour effet de réduire le déficit budgétaire affiché… Sur toute la période sous revue, à l’exception de l’année 2020, les dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures dépassent les prévisions de la LFI. A titre illustratif, en 2023, les dépassements représentent 84,4% des prévisions de la LFI ».
« Des écarts sont relevés entre les données de la DODP et les tirages des prêts projets suivis par la DDP…Les données de la DODP sont supérieures aux tirages de la DDP ; ce qui signifie qu’une partie de l’encours de la dette n’est pas retracée dans les documents de suivi de la DDP ».
« Les travaux de la Cour ont permis de relever les constatations ci-après. - des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; - des anomalies constatées dans les surfinancements ; - des pratiques impactant la trésorerie de l’Etat ; - des manquements dans la gestion des dépôts à terme (DAT) ; - un reliquat de l’emprunt obligataire (Sukuk SOGEPA) de 2022 non versé au Trésor public ; - une dette garantie non exhaustive ; - une dette bancaire importante contractée hors circuit budgétaire ; - des déficits budgétaires supérieurs à ceux affichés dans les documents de reddition ; - un encours de la dette supérieur au montant figurant dans les documents de reddition ».
« Les données sur l’amortissement de la dette de 2019 à 2023 indiquées dans le rapport du Gouvernement ne sont pas concordantes avec celles des PLR/LR… Les données présentées dans le rapport du Gouvernement ne reprennent pas correctement les situations transmises par la DDP et retracées dans les lois de règlement… L’encours de 13 773 milliards de F CFA de la dette de l’Administration centrale au 31 décembre 2023 présenté dans le rapport du Gouvernement est différent de celui de 13 854 milliards de F CFA retracé dans le PLR 2023, soit un écart de 81 milliards de F CFA…».
«Le surfinancement est le dépassement du montant nécessaire pour couvrir le besoin de financement composé du déficit, de l’amortissement de la dette et des autres charges de trésorerie. La Cour relève des discordances dans les reports des surfinancements et l’utilisation en 2023 d’une partie du surfinancement. Des discordances sont relevées dans les reports des surfinancements… Le surfinancement de 2020 de 54,71 milliards de F CFA n’a été reporté en 2021 que pour un montant de 51,31 milliards de F CFA, soit un écart de 3,4 milliards de F CFA. Celui de 2021 d’un montant de 238,24 milliards de FCFA n’a été reporté en 2022 que pour 120,7 milliards de F CFA, d’où un écart de 117,54 milliards de F CFA ».
« La Cour constate, dans la comptabilité générale de l’État, l’alimentation du compte CAP Gouvernement pour un montant de 155 milliards de F CFA sans couverture budgétaire… En définitive , ces décaissements irréguliers d’un montant total de 481,42 milliards de F CFA doivent être déduits du surplus de financement annoncé de 604,7 milliards de F CFA, ce qui ne laisse qu’un reliquat de 123,28 milliards de F CFA ».
« Les travaux réalisés par la Cour ont permis de relever une absence de concordance entre le compte « DAT-TG Banques commerciales » de la balance du TG et l’état de suivi des DAT, des DAT encore disponibles dans les livres des banques et des DAT cassés et non reversés au Trésor... ce stock n’est pas corroboré par la situation extracomptable des DAT appuyée des pièces justificatives qui dégage un solde de 198 287 194 249 F CFA, soit un écart de 21 066 819 011 F CFA… ».
« Des anomalies sont relevées... Les travaux de la Cour ont permis d’établir les constats suivants : • une dette bancaire importante non retracée dans la comptabilité publique ; • un service de la dette bancaire élevé ; • une gestion de la dette à travers des comptes bancaires mouvementés sur ordre du Ministre chargé des Finances ; • une dette bancaire exposant l’État à des risques budgétaires ».
« L’analyse de la situation des CNO a permis à la Cour de relever que cette pratique est effectuée en dehors des circuits d’exécution budgétaire et occasionne des surcoûts importants supportés par l’État ».
« Des comptes bancaires commerciaux mouvementés sur ordre du Ministre chargé des Finances et utilisés pour couvrir des dépenses extrabudgétaires… recommandation de la Cour... mettre en œuvre les mesures nécessaires en vue de la clôture des comptes bancaires ouverts au nom de l’État du Sénégal et gérés par des personnes autres que les comptables publics ».
« Les travaux réalisés par la Cour montrent que l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18 558,91 milliards de FCFA, au 31 décembre 2023, et représente 99, 67% du PIB ».
Ce rapport de la Cour des comptes établit donc clairement l'usage de faux, de tripatouillage et maquillage pour dilapider l’argent du peuple par la bourgeoisie bureaucratique d’Etat néocolonial que dénonçait le communiste feu Seydou Cissokho et ses camarades signataires du Manifeste du PAI.
Ces bourgeois nègres sous-traitants juchés sur les bancs du gouvernement néocolonial APR/BBY opéraient leur OPA manifestement au vu et avec la complicité des institutions de Brettons Woods (FMI/BM) et de certaines banques.
L’État hors la loi que nous n’avons cessé de dénoncer est largement illustré dans ce rapport de la Cour des comptes qui épingle des pratiques opaques des « emprunts risqués », des « surfinancements », « dette bancaire contractée hors circuit budgétaire », de « reliquat d’emprunt obligataire non versé au Trésor public », des « Dépôts à terme cassés dans des banques et non reversés au Trésor public », « Des rattachements irréguliers de recettes », « des restes à recouvrer » exonérés, « des dépenses fiscales » donc des milliards de francs CFA d’exonérations non justifiées, « des transferts importants au profit des services non personnalisés de l’État et des dépenses sur ressources extérieures non retracées », etc. Le bonbon de cette gourmandise vénale insatiable est « l’émission de certificats nominatifs d’obligations (CNO) évalués à 546,70 milliards de F CFA et des intérêts de 58,99 milliards de F CFA... émis au nom de personnes morales et qui ne sont pas adossés à des obligations résultant de conventions de crédit bancaire ».
Les dettes vis-à -vis de certains bailleurs de fonds (FMI/Banque Mondiale) et les transactions entre l’État APR/BBY et certaines banques de la place doivent absolument être auditées.
Prolongeant la mise en place de la Haute cour de justice, le peuple doit s’en mêler en exigeant la reddition des comptes des voleurs et l’abrogation des mécanismes de ce système libéral de la pompe à fric qui dépouille le peuple et le pays.
Notre parti Pastef doit être le fer de lance de l’indispensable mobilisation populaire pour appuyer l’actuel pouvoir souverainiste dans sa lutte justifiée pour récupérer tous les biens mal acquis de l’autocratie néocoloniale libérale. La préparation du 1er congrès de Pastef conformément au communiqué du Bureau politique doit intégrer la nécessité de favoriser l'expression démocratique massive du peuple pour la reddition des comptes.