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13 juillet 2025
OUSMANE DIAGNE PLAIDE POUR L’OPTIMISATION DES RESSOURCES FINANCIERES
Le Garde des Sceaux ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a plaidé hier, lundi 17 février, pour une rationalisation des ressources de l’Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA).
Le Garde des Sceaux ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a plaidé hier, lundi 17 février, pour une rationalisation des ressources de l’Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Il présidait la réunion du Comité d’experts, une rencontre préparatoire de la 58e session du Conseil des ministres prévue ce jeudi 20 février 2025.
L e Garde des Sceaux, ministres de la Justice, Ousmane Diagne, par ailleurs présidant du Conseil des ministres de l’Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), souhaite l’optimisation des ressources allouées à cette organisation. «Je vous invite à veiller rigoureusement à ce que les ressources à allouer aux institutions de l’OHADA correspondent à des programmes d'activités claires, réalistes et réalisables, dans le strict respect des termes de la lettre de cadrage budgétaire», a-t-il exhorté hier, lundi 17 février, à la réunion du Comité des experts, une rencontre préparatoire de la 58e session du Conseil des ministres, prévue ce jeudi 20 février 2025. Ousmane Diagne trouve nécessaire que «les prévisions budgétaires de l'année intègrent tous les appuis financiers attendus des partenaires techniques et financiers de l’OHADA». Le ministre sénégalais de la Justice de rappeler également que «le Règlement n°002-2003-CM OHADA du 18 octobre 2023, relatif au mécanisme de financement autonome de l’OHADA est toujours d'actualité ; sa mise en œuvre effective et complète reste toujours attendue».
Pour Ousmane Diagne, «les difficultés de mobilisation des contributions des États membres ont atteint un seuil critique. Et si elles devaient perdurer, ces difficultés de mobilisation des ressources affecteraient bientôt jusqu'au fonctionnement régulier des actions et, bien évidemment, leur productivité aux dépens de la sécurité juridique, pour la promotion de laquelle nos efforts sont unanimement salués à travers le monde». Il est revenu également sur l’importance de désigner un Commissaire au compte de l’OHADA à qui il appartient de vérifier, dit-il, «la sincérité et la régularité des comptes annuels des institutions afin d'en faire rapport au Conseil des ministres»
Le secrétaire général de l’OHADA, Mayatta Ndiaye Mbaye, a, pour sa part, insisté sur les réalisations de la Cour commune de justice et d'arbitrage (de l’OHADA). «Nous avons eu une année 2024 féconde, dans un contexte marqué par des difficultés aiguës de mobilisation des ressources, les différentes institutions ont poursuivi l'exécution quotidienne de leurs activités avec des résultats plus que satisfaisants par rapport à la modicité des moyens disponibles. En particulier, la Cour commune de justice et d'arbitrage a rendu 381 arrêts et 73 ordonnances au cours de l'année 2024, enregistrant ainsi la plus grande performance de la cour depuis le début de ses activités en 2001», a-t-il affirmé
Après avoir salué des contacts avec des partenaires financiers afin de mobiliser des ressources, il a aussi rappelé que «des démarches diplomatiques et techniques sont entreprises vis-à-vis de la République de Madagascar et de la République du Burundi dans la perspective d'une extension territoriale de l’organisation».
DES FONCTIONNAIRES RECEVAIENT DES COMMISSIONS LORSQU’ILS ENDETTAIENT LE SENEGAL
Après les révélations accablantes du Rapport de la Cour des Comptes, l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, en rajoute une autre plus fracassante
La révélation est de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, qui a fait face à la presse hier, lundi 17 février 2025. Le président du parti l'Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) qui partageait son analyse sur le rapport de la Cour des Comptes, a déclaré avoir ouï dire que certains fonctionnaires du ministère des Finances percevaient des commissions lorsqu’ils endettaient le Sénégal. C’est dans cette optique qu’il trouve important que certains points évoqués mais, à son avis, de manière insuffisante dans le rapport, donnent lieu à débattre.
Après les révélations accablantes du Rapport de la Cour des Comptes, l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, en rajoute une autre plus fracassante. Face à la presse hier, lundi 17 février 2025, le président du parti Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), qui trouve important que certains points évoqués dans le rapport mais, à son avis, de manière insuffisante donnent lieu à débattre. A l’en croire, «dans le rapport, on évoque les commissions, les taux d’intérêts élevés. J’ai appris que les fonctionnaires du ministère des Finances, à travers les Fonds communs, reçoivent des commissions lorsqu’ils endettent le Sénégal.»
Tout en affirmant la crédibilité de sa source, il ajoute que «cela veut dire : ‘’vous avez des intermédiaires qui reçoivent leurs commissions et vous avez aussi des fonctionnaires qui travaillent sur le dossier ou en tout cas qui délèguent le travail à des intermédiaires qui reçoivent une commission’’.» Enfonçant le clou, il fait remarquer : «cela veut que le fonctionnaire qui est au ministère des Finances est intéressé à voir le Sénégal s’endetter, est intéressé de voir la dette sénégalaise s’accroître. Et comment voulez-vous qu’on s’en sorte», s’est-il offusqué.
CES RÉFORMES QUI RISQUENT D’EMBRASER LE FRONT SOCIAL
Baisse annoncée des salaires, réduction des subventions sur l’électricité, suppression d’agences publiques…Un vent de contestation souffle de plus en plus fort au Sénégal
Un vent de contestation souffle de plus en plus fort au Sénégal. Les enseignants du supérieur, les médecins, les étudiants expriment leur mécontentement. D’autres secteurs qui ont connu une certaine accalmie, se font entendre avec force pour faire valoir leurs revendications socioprofessionnelles. Face à cette situation, on se demande si les réformes telles que la réduction des salaires et celle des subventions de l’électricité annoncées par le gouvernement ne vont-elles pas causer un embrasement du front social ?
Face aux défis budgétaires importants du Sénégal, il est urgent de trouver des voies et moyens pour une sortie de crise économique. Invité de l’émission Point de vue sur la RTS dimanche dernier, 16 février, le ministre secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo a annoncé plusieurs réformes allant de la suppression de certaines agences publiques, la réduction des exonérations fiscales et des subventions sur l’électricité et le carburant pour une certaine couche, à la baisse des salaires élevés, entre autres. Cette annonce intervient quelques jours après la publication du rapport de la Cour des Comptes qui révèle de « graves irrégularités » dans la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024. « Les résultats de l’audit ont mis en exergue des manquements d’une gravité inouïe. Le poids de la dette du Sénégal est extrêmement important et a freiné nombre de nos ambitions et initiatives », a dit le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, samedi dernier. Il y a de cela quelques semaines, il avait aussi annoncé que l’Etat du Sénégal est confronté à des contraintes budgétaires majeures, laissant très peu de marges de manœuvres financières. Le constat est « alarmant », à en croire les autorités. Toutefois, les réformes annoncées risquent d’embraser le front social qui est déjà en ébullition.
Près d’un an après l’installation du nouveau régime, les protestations se font de plus en plus audibles. Plusieurs secteurs menacent et annoncent la couleur : éducation nationale, enseignement supérieur, santé. Le Syndicat autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (Sames) entame une grève de 48 heures ce mardi sur l’ensemble du territoire national, avec un service strictement limité aux urgences. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) observe aussi une nouvelle grève de 48heures à partir de ce mardi 18 février. Quant aux étudiants, ils réclament leurs bourses et de meilleures conditions d’études. De l’autre côté, le Syndicat des travailleurs du secteur primaire a déposé un préavis de grève afin d’exiger le respect du protocole d’accord signé le 1er décembre 2022 par le ministère de la Fonction publique. Plusieurs syndicats se font entendre pour le respect des accords signés avec l’ancien régime. D’autre part, les vagues de licenciement se multiplient dans les structures publiques.
Au Port autonome de Dakar, à l’Aéroport international Blaise Diagne, au Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience, des travailleurs se retrouvent au chômage. Dans d’autres secteurs comme la direction de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) et la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), il est proposé des plans de départ sociaux aux agents. Ce qui ne laisse pas indifférentes les centrales syndicales. Face à la presse vendredi dernier, elles ont dénoncé l’accumulation des problèmes rencontrés par les travailleurs notamment les licenciements qu’ils qualifient d’abusifs à l’image de ceux dans le secteur pétrolier, au port de Dakar ou dans les administrations. Parmi leurs préoccupations, il y a aussi le coût de la vie ainsi que les retards de paiement, voire le non-paiement des salaires. C’est pourquoi les centrales syndicales n’excluent pas d’aller vers une grève générale si le gouvernement ne répond pas à leurs revendications. Le front social bout donc comme un volcan qui peut se réveiller à tout moment. Ajoutées à cela, les réformes envisagées par le gouvernement, l´explosion peut faire mal.
LES MÉNAGES SOUS PRESSION
Les experts redoutent un séisme social alors que le gouvernement annonce des mesures d'austérité. La suppression des subventions sur les produits de première nécessité et la baisse des salaires font craindre un effondrement du pouvoir d'achat
Le gouvernement a décidé de prendre des mesures fortes pour apporter des solutions à la situation sombre des finances publiques. Parmi celles-ci, il y a la réduction des salaires de certains fonctionnaires, la suppression des subventions et des exonérations. Selon les économistes, ces mesures vont avoir des impacts négatifs sur les Sénégalais notamment le niveau de consommation des ménages.
Pour faire face à la situation « catastrophique » des finances publiques, le secrétaire général du gouvernement Ahmadou Al Amine Lo a fait une sortie avant-hier dimanche pour annoncer que l’Etat prendra un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, il a cité la réduction des salaires de certains fonctionnaires, la suppression de l’exonération ainsi que la suppression des subventions sur l’électricité, le carburant et l’eau. Des mesures qui vont avoir des impacts négatifs sur le niveau de consommation des ménages. « La plupart de nos entreprises vivent grâce à un certain nombre de subventions comme celle liée à l’énergie. L’arrêt de ces subventions peut donc favoriser la hausse des prix. Parce que les subventions permettent aux entreprises de maintenir les prix à un niveau moins élevé. Cela entrainera un abaissement des niveaux de consommation, et entrainera à court terme des pertes d’emplois. Parce que les entreprises vont se retrouver fragilisées. Ce qui peut mener à un processus de licenciement », a indiqué Dr Souleymane Keita, enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Selon lui, la suppression de ces subventions peut causer aussi une réduction des investissements.. « S’il n’y a pas de subventions, l’entrepreneur privé tout comme public ne peut plus être incité à investir. Quand on investit, on s’attend à ce que l’Etat nous accompagne », explique-t-il.
L’arrêt des subventions va également impacter les ménages modestes. Parce que, dit-il, la plupart des produits subventionnés que ce soit l’électricité ou le gaz profite à ces ménages. Ce qui peut accentuer les inégalités économiques. « Globalement lorsqu’une telle mesure est prise, il faut s’attendre à court terme à une augmentation générale des prix. Parce que tout simplement la plupart de nos produits sont des dérivés de l’énergie. Cela va avoir sûrement de l’impact sur le niveau de consommation des ménages », prévient-il.
Concernant la baisse des salaires de certains fonctionnaires, il pense que cela pourra entrainer une baisse du niveau de production des entreprises. « L’économie est un ensemble. Quand on parle d’économie, c’est la consommation et l’investissement. La consommation, c’est lorsqu’on a un pouvoir d’achat pour acheter des biens et des services. Mais quand vous baissez le salaire, déjà vous baissez le niveau de consommation et vous baissez par la suite, le niveau de production des entreprises, parce que l’économie, c’est la loi de l’offre et de la demande » a-t-il relevé. Toutefois, Dr Keita reconnait que l’Etat a pris ces mesures pour avoir des effets positifs sur les finances publiques. Selon lui, l’arrêt de ces subventions permettrait donc de réduire le déficit budgétaire
Pour sa part, l’économiste et enseignant-chercheur Mor Gassama pense que si l’Etat devrait supprimer la subvention, cela devrait être pour les couches aisées. « En principe, il ne devrait pas s’agir de baisser les subventions ou de les supprimer. Mais si on devrait le faire, c’est plutôt des subventions ciblées cela veut dire réserver la subvention aux couches défavorisées.», recommande-t-il.
S’agissant de la réduction des salaires, il souligne que s’il y a nécessité de le faire, ce serait plutôt les salaires des ministres, des directeurs généraux et des Pca. « D’après les résultats sortis du rapport d’audit des finances publiques qui a été publié par la Cour des comptes, forcément des mesures s’imposent. Il faudra penser à rationaliser les dépenses publiques. En ciblant les salaires des ministres, des directeur généraux et des Pca, on peut comprendre. Mais pour la plupart des fonctionnaires, je ne pense pas qu’on toucherait à leur salaire parce que déjà les gens se débrouillent pour joindre les deux bouts. Pour permettre aux entreprises de produire, il faudrait que les gens aient un pouvoir d’achat », a-t-il laissé entendre.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 18 FEVRIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien
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Le Jaraaf de Dakar a subi une deuxième défaite consécutive en championnat en s’inclinant 2-1 face à l’ASC HLM lors de la 15ᵉ journée de Ligue 1. Djibril Dabo a inscrit un doublé pour HLM (3ᵉ et 35ᵉ minutes), tandis que Souleymane Cissé a marqué pour le Jaraaf à la 22ᵉ minute.
Après une défaite contre la SONACOS (1-0), le Jaraaf espérait se relancer, mais a été rapidement mené au score. Malgré une égalisation de Souleymane Cissé, Djibril Dabo a redonné l’avantage à HLM avant la mi-temps. En seconde période, le Jaraaf a poussé sans succès et reste troisième du classement, derrière Wally Daan.
Grâce à cette victoire, HLM sort de la zone rouge et occupe la 11ᵉ place avec 17 points. Un résultat encourageant pour la suite du championnat.
Résultats de la 15ᵉ journée
Wally Daan – Linguère : 1-0
Pikine – Génération Foot : 0-1
Tengueth FC – SONACOS : 1-1
Casa Sports – USO : 0-0
Dakar Sacré-Cœur – Jamono de Fatick : 1-2
Jaraaf – HLM : 1-2 Les matchs US Gorée – Guédiawaye FC et AJEL – OSLO ont été reportés.
RFI DÉMENT UN ENREGISTREMENT CRITIQUANT LA COUR DES COMPTES
L’analyse de l’audio a révélé plusieurs incohérences, notamment une voix et un style rédactionnel différents des standards de la radio.
Un enregistrement audio de 4 minutes 17 secondes, imitant le format et le style des émissions de RFI, a été diffusé sur les réseaux sociaux, notamment X (anciennement Twitter), Facebook et TikTok.
Dans ce « faux document », un commentateur critique vivement le rapport de la Cour des comptes et la méthodologie employée.
La direction du service Afrique de RFI a rapidement réagi, démentant catégoriquement avoir produit ou diffusé un tel enregistrement.
RFI de préciser que plusieurs éléments ont mis en évidence la supercherie : la voix ne correspond pas à celle des journalistes de RFI, le style d’écriture est différent et le format ne correspond pas aux standards de la chaîne.
Le média souligne qu’une enquête a permis de découvrir que l’enregistrement audio était basé sur un article publié le 13 février sur le site afriqueconfidentielle.com.
Ce site, peu connu du grand public, est réputé pour diffuser des contenus critiques envers le gouvernement sénégalais.
THIERNO ALASSANE SALL VEUT FAIRE ABROGER LA LOI D’AMNISTIE
Selon le député, cette initiative vise à garantir justice aux victimes des violences de ces dernières années. Le texte sera déposé ce mardi à l’Assemblée nationale.
Le député Thierno Alassane Sall a annoncé, ce lundi, son intention de déposer une proposition de loi visant à abroger la loi d’amnistie couvrant les événements survenus au Sénégal entre 2021 et 2024. L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme législatif de la coalition Senegaal Kese.
Dans un message sur sa page facebook, l’élu a justifié sa démarche par la nécessité de garantir justice aux victimes des violences qui ont marqué ces dernières années.
« Les atrocités commises au Sénégal ces dernières années s’inscrivent dans la catégorie des crimes qui ne peuvent rester impunis. Une nation ne progresse que dans la Vérité et la Justice », a-t-il déclaré.
Le dépôt du texte est prévu ce mardi à 16 heures à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi pourrait relancer le débat sur la responsabilité des acteurs impliqués dans ces événements et remettre en cause l’apaisement voulue par le texte d’amnistie adopté récemment.
SÉNÉGAL, QUI POUR CHAMBOULER LA HIÉRARCHIE EN ATTAQUE ?
Les hommes de Pape Thiaw affrontent le Soudan et le Togo lors des 5e et 6e journées de qualification au Mondial 2026. Des rencontres qui devront se faire sans Nicolas Jackson.
L’équipe nationale du Sénégal se dirige vers un mois de mars crucial. Les hommes de Pape Thiaw affrontent le Soudan et le Togo lors des 5e et 6e journées de qualification au Mondial 2026. Des rencontres qui devront se faire sans Nicolas Jackson. Et alors que Boulaye Dia reste sur des derniers mois compliqués dans la tanière, et qu’Habib Diallo ne montre pas toutes les garanties, Pape Thiaw pourrait se tourner vers d’autres profils à même de porter l’attaque.
2ème du groupe B (8 points), le Sénégal doit battre le Soudan (1er, 10 points), le 17 mars, pour prendre la 1ère place. Il y aura ensuite une confrontation face au Togo (4ème, 3 points), une semaine plus tard. Pour ces matchs hautement importants, les Lions seront sans Nicolas Jackson. Touché aux ischio-jambiers, l’attaquant de Chelsea est forfait jusqu’en avril. Une mauvaise nouvelle puisque l’ancien du Casa Sport semblait enfin prendre ses aises à la pointe de l’équipe de Pape Thiaw.
En l’absence de Nicolas Jackson, Boulaye Dia semble tenir la corde pour évoluer en 9. Cependant, le joueur de la Lazio n’est pas incontournable en sélection. La preuve, l’attaquant ne compte « que » 6 buts en 30 sélections. Par ailleurs, il n’a inscrit qu’un but sur ses dix dernières sorties avec les Lions. C’était le 11 octobre 2O24 contre le Malawi (4-0). Derrière Boulaye, Habib Diallo est un habitué du groupe depuis plusieurs années. Néanmoins, le pensionnaire de Damac SC (Arabie Saoudite), auteur de 7 buts en 31 capes, n’a marqué qu’une seule fois sur ses 9 dernières sorties
Des alternatives crédibles
Si Pape Thiaw veut renouveler son attaque, il peut compter sur certains joueurs qui n’ont jamais connu la Tanière, mais qui pourraient faire beaucoup de bien au poste de 9. Le sélectionneur pourrait miser sur Sambou Soumano. Ce dernier commence à se faire un nom à Lorient. Le buteur a déjà planté 9 pions, pour 3 passes décisives en 23 matchs avec les Merlus. Il n’est d’ailleurs qu’à 3 unités du meilleur buteur, Nkada. Le joueur de 24 ans arrive à maturité et pourrait peut-être avoir sa chance avec sa vitesse, sa percussion, son adresse devant les buts. Soumano brille en Ligue 2, un championnat qu’a quitté Pape Meïssa Ba cet hiver.
L’attaquant qui évolue désormais à Schalke, en Bundesliga 2, compte déjà 1 but et 1 passe décisive en 3 matchs avec le club allemand. Auparavant, il avait scoré 10 fois avec Grenoble en Ligue 2 (en plus de 2 passes décisives). Son jeu dos au but et sa capacité de finition pourraient lui permettre, à 27 ans, d’avoir enfin sa chance chez les Lions.
Toujours en Ligue 2, une pépite sénégalaise de 18 ans commence à faire parler de lui. Son nom : Idrissa Gueye. Le gamin de Metz, déjà comparé à Olivier Giroud, bluffe tout le monde par ses qualités, lui qui a déjà marqué 3 fois en seulement 6 matchs avec les Messins. Et si Pape Thiaw permettait l’éclosion d’un nouveau talent capable de prendre le relai au poste de numéro 9 ?
Abdallah Sima, enfin l’heure ?
Abdallah Sima, qui brille avec Brest, pourrait lui aussi bénéficier d’une chance enfin montrer ses qualités au poste de numéro 9. Trimballé comme ailier ou encore piston sous la direction d’Aliou Cissé, le joueur de 23 ans n’a jamais réellement eu la chance de se montrer à son véritable poste, celui d’avant-centre. Auteur de 8 buts et 3 passes décisives avec Brest cette saison, l’occasion est belle pour lui de briller, lui qui n’a connu que 2 titularisations en 7 sélections (aucun but). Il a été utilisé 3 fois comme ailier droit, trois fois comme ailier gauche, et une seule fois comme attaquant de pointe.