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13 juillet 2025
Par Pape Seen
DIOMAYE ET SONKO N’ONT, POUR L’INSTANT, PAS TROUVE DE SOLUTIONS POUR REPONDRE AUX ATTENTES
Diviser les travailleurs et le peuple, en jetant en pâture les syndicats, n’a rien de progressiste. Ce n’est pas de gauche. C’est à l’encontre de l’héritage des combattants dont Guy Marius Sagna se revendique
Ce message de Guy Marius Sagna me laisse sans voix. Faudrait-il donc cesser de défendre les intérêts des fonctionnaires, vacataires, étudiants, bénéficiaires des bourses familiales et travailleurs licenciés sous prétexte que Pastef est au pouvoir ? Les revendications syndicales ont toujours été les mêmes. Sous Senghor, Diouf, Wade, Macky.
La réalité est brutale : Diomaye et Sonko n’ont, pour l’instant, pas trouvé de solutions pour répondre aux attentes des travailleurs et des masses laborieuses. Ils ne savent pas comment faire pour donner de la vigueur à l’économie. Bon Dieu, avaient-ils vraiment fait un quelconque diagnostic ? Avaient-ils des solutions face aux gigantesques défis du Sénégal ? C’est de cela qu’il faut débattre.
Ces 4 dernières années, la conversation politique a été étouffée par un clivage politique binaire et facile. Renforcé par une violence symbolique omniprésente - insultes, dénigrements, instrumentalisation des algorithmes pour faire taire ou dire.
Ce schéma antidémocratique continue. Diviser les travailleurs et le peuple, en jetant en pâture les syndicats, n’a rien de progressiste. Ce n’est pas de gauche. C’est à l’encontre de l’histoire des luttes fondamentales du Sénégal et de l’héritage des combattants dont Guy Marius Sagna se revendique.
LE CNG DE LUTTE REAGI À LA SUSPENSION DE LA COUVERTURE SECURITAIRE DES COMBATS
Le Comité national de gestion de la lutte a réagi à la décision de la police nationale de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats de lutte
Le Comité national de gestion de la lutte (CNG) a réagi à la décision de la police nationale de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats de lutte.
"Le règlement dit que sans sécurité policière, il n'y a pas de combat de lutte", a déclaré dans le journal L'Observateur, Moustapha Kandji, ancien promoteur et porte-parole du CNG. Et ce dernier de rappeler que les textes du CNG stipulent que la présence policière est obligatoire, que ce soit pour l’arène ou lors des simples face-à-face.
Pour rappel, de graves violences ont marqué le combat entre Franc et Ama Baldé. Des jets de pierres, des véhicules saccagés et des maisons endommagées ont été signalés dans le quartier de Golf Sud. Ces incidents ont tragiquement coûté la vie à Babacar Diagne, victime d’une violente agression.
Dans son communiqué d'hier soir, la Police a relevé des manquements du CNG de lutte. "Suite à cet énième manquement du Comité national de Gestion de la Lutte (CNG) et des acteurs impliqués, aux injonctions et recommandations à eux faites, notamment au sujet du respect des horaires, de l’observation de la jauge et de la définition d’itinéraires offrant moins de risques de confrontations entre groupe de supporters, le Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a décidé de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’entendue du territoire national."
GREVE DU SAMES, TIVAOUANE DANS LA DANSE
La section du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) de l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane a largement suivi le mot d’ordre de grève, lancé par cette formation syndicale mardi, au premier jour de ce mouvement prévu pour deux jour
La section du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) de l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane a largement suivi le mot d’ordre de grève, lancé par cette formation syndicale, mardi, au premier jour de ce mouvement prévu pour deux jours, a appris l’APS, des grévistes et de l’administration de l’établissement sanitaire.
« Au niveau de la chirurgie, il n y a pas de consultation. C’est une grève bien menée, nos collaborateurs ont bien suivi, car généralement si les médecins sont en grève, tout le monde suit », a indiqué à l’APS, la représentante du SAMES, Docteure Maïmouna Ndiaye.
Elle se réjouit de l’observation du mouvement, tout en précisant que ses collègues de la chirurgie et du bloc sont en alerte, au cas où une urgence serait signalée, conformément à la loi.
Sur les 38 médecins que compte l’établissement public de santé, 33 ont observé la grève, a fait remarquer le médecin.
Selon le directeur de l’hôpital, Yoro Diagne, 87% des agents syndiqués sont en grève.
« Côté services non-fonctionnels, nous avons les consultations externes », a-t-il relevé, ajoutant qu’ « en revanche, la prise en charge des urgences est totale ».
Parmi les « services au ralenti », il a cité la chirurgie et le bloc opératoire.
Selon le chef de l’établissement, l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh « fonctionne à 40% de ses capacités ».
Selon Dre Ndiaye, le SAMES proteste contre la « persistance de mauvaises conditions de travail et l’absence de réponses concrètes du gouvernement » à leurs revendications.
Le syndicat déplore également l’ »absence de dialogue réel » et accuse les autorités de « négliger les doléances des médecins ».
En outre, le SAMES exige un recrutement massif de médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique afin de désengorger les structures de santé et d’améliorer la couverture sanitaire.
Le syndicat réclame aussi une « gestion plus transparente et démocratique des ressources humaines, notamment à travers des appels à candidatures pour les nominations aux postes de responsabilité ».
La question du régime indemnitaire est également un « point central de la plateforme revendicative », selon la syndicaliste.
Une autre doléance est la « revalorisation des pensions de retraite » des médecins, dont la « précarité » une fois à la retraite, est pointée par le SAMES.
ARRET DE LA COUVERTURE SECURITAIRE DES COMBATS DE LUTTE JUSQU’A NOUVEL ORDRE
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, a décidé de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’étendue du territoire national
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, a décidé de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’étendue du territoire national, rapporte la Division communication et relations publiques de la Police sénégalaise dans un communiqué.
Cette décision fait notamment suite »au déchainement de violence » et autres »actes de vandalisme » notés lors du combat ayant opposé Franc à Ama Baldé, dimanche dernier, à l’arène nationale, souligne le communiqué.
Il signale que lors de ce combat, « bon nombre d’amateurs ayant acheté leurs billets ont été dans l’incapacité d’accéder à l’arène. La jauge maximale atteinte, les responsables de la Police nationale » ont été amenés à fermer les portes « pour parer à toute éventualité de drame ».
« Le déchainement de violence qui s’en est suivi, s’est poursuivi après le verdict et a débouché sur des actes de vandalisme, des dégradations de biens publics et privés, d’autres atteintes aux biens et aux personnes, dont la plus regrettable a été l’agression mortelle d’un jeune dans la banlieue dakaroise ».
Le communiqué pointe un « énième manquement du comité national de gestion de la lutte (CNG) et des acteurs impliqués, aux injonctions et recommandations à eux faites, notamment au sujet du respect des horaires, de l’observation de la jauge et de la définition d’itinéraires offrant moins de risques de confrontations entre groupe de supporters ».
Sur cette base, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique « a décidé de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’entendue du territoire national ».
PLUS DE 2.500 CALEBASSES DE SOLIDARITE DENOMBREES A TRAVERS LE PAYS
Le Sénégal compte « plus de 2.500 calebasses de solidarité », un concept dédié à la promotion de processus d’autonomisation dirigés par les communautés locales
Le Sénégal compte « plus de 2.500 calebasses de solidarité », un concept dédié à la promotion de processus d’autonomisation dirigés par les communautés locales, a-t-on appris du ministre de la Microfinance et l’Economie sociale solidaire.
Alioune Dione, présidant mardi à Thiès la Journée nationale de la Calebasse de solidarité (CDS), a fait état de « plus de 2.500 calebasses de solidarité dans 13 régions, avec plus de 80. 000 membres, constitués de 95% de femmes ».
Le ministre de la Microfinance a insisté sur l’importance de la Journée de la Calebasse de solidarité, un évènement qui, dit-il, a fini de s’inscrire dans les traditions de son département, qui la parraine depuis sa première édition.
« Les principes sur lesquels repose la calebasse, à savoir la transparence, l’équité, la confidentialité et la solidarité, sont pleins de leçons », a relevé souligné le Alioune Dione.
Il a précisé que la Calebasse de solidarité est un outil visant à créer un filet de sécurité et à promouvoir des processus d’autonomisation dirigés par les communautés locales.
Les membres d’une Calebasse de solidarité accumulent un fonds commun, dont les ressources sont utilisées pour aider les plus démunis à se nourrir, se soigner et à s’éduquer à travers des prêts solidaires sans intérêt.
Selon Alioune Dione, la Calebasse de solidarité se base au Sénégal sur « 272 réseaux de proximité, 67 réseaux communaux, 15 réseaux fédéraux formalisés en sociétés de coopératives de consommation ».
Au vu des résultats produits par ce concept, le ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale solidaire s’est engagé soutenir cette initiative à un niveau institutionnel.
« Je me charge d'(en) assurer le portage institutionnel, pour que vos initiatives d’économie sociale et solidaire fassent tache d’huile au Sénégal », a-t-il promis.
LA SORTIE DE SONKO CONTRE L’AFFAIRISME D’ETAT AU MENU DES QUOTIDIENS
Les parutions de ce mercredi sont focus sur la sortie du Premier ministre Ousmane Sonko contre « l’affairisme d’Etat » et la décision du ministre de l’Intérieur d’arrêter, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats de lutte.
La sortie du Premier ministre Ousmane Sonko contre « l’affairisme d’Etat » fait la une des quotidiens parvenus mercredi à l’APS dont certains reviennent dans le même temps sur la décision du ministre de l’Intérieur d’arrêter, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats de lutte.
M. Sonko, présidant mardi l’ouverture de la 4e édition du Forum de la PME-MPI, a assuré de son gouvernement est déterminé à mettre fin à certaines pratiques comme celle permettant à une partie du secteur privé de « s’enrichir grâce à des surfacturations sur des marchés attribués sans transparence, en entretenant des relations privilégiées avec les pouvoirs publics », rapporte Le Soleil.
« Cette époque est révolue », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par le même journal. « L’affairisme d’Etat, c’est terminé dans ce pays », a insisté Ousmane Sonko, tout en dévoilant l’agenda du gouvernement « visant à faire des PME-PMI un moteur du développement ».
Comme Le Soleil, la plupart des quotidiens sont revenus sur cette sortie et ont mis en exergue cette phrase-choc du Premier ministre. L’As par exemple note que le chef du gouvernement « a profité du forum des PME-PMI pour siffler la fin de la récréation », concernant « le clientélisme et le népotisme sur les marchés publics ».
« Ousmane Sonko a annoncé dans la même veine un nouveau paradigme économique. Pour y parvenir, le chef du gouvernement mise sur le secteur privé », écrit L’As. « Sonko sonne la fin de ‘l’affairisme d’Etat' », affiche le quotidien Libération.
Le privé local veut un changement dans ses rapports avec le pouvoir
Le quotidien Les Echos assimile la sortie du Premier ministre à une mise en garde au secteur privé, avant de reproduire les propos suivants du Premier ministre : « Nous combattrons ceux qui s’enrichissaient à coups de surfacturations et de marchés grassement accordés ».
Il n’y a cependant pas que des mises en garde dans les déclarations du chef du gouvernement. Ousmane Sonko a également promis soutien à « tous les acteurs privés qui veulent travailler sérieusement et honnêtement », selon le quotidien L’info.
« Le vrai secteur privé, celui qui veut et sait entreprendre, aura tout le soutien, l’encadrement et la protection de l’Etat », a-t-il insisté dans d’autres déclarations relayées par la même publication. Un message qui semble avoir été bien entendu, si l’on en croit la réaction, en quelque sorte, du président de la Confédérations nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam, lors du même forum.
« Nous ne sommes pas de petits bras », a soutenu ce dernier, cité par Walfquotidien, selon lequel le secteur privé local « veut un changement dans ses rapports avec le pouvoir ».
Et le même quotidien de rapporter que Adama Lam a soutenu, lors de cette rencontre, que les acteurs du privé, « s’ils sont unis, […] peuvent soulever des montagnes et réaliser de grandes choses, notamment exécuter les programmes du gouvernement ».
De ce dialogue, Vox Populi tire la conclusion que le Premier ministre est « sur la même longueur d’ondes que ‘le vrai secteur privé national' », d’autant que le chef du gouvernement « a manifesté le choix […] de faire de la préférence nationale » dans la conduite des projets de développement et l’exploitation des ressources minières du pays.
»Vagues de licenciements » dans certaines entreprises et agences
D’autres quotidiens, dont Enquête, reviennent sur la décision du ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, « de ne plus assurer la couverture sécuritaire des combats de lutte ». Décision « motivée par les manquements » du comité national de gestion de la lutte et des acteurs impliqués, relativement aux scènes de violence notées le week-end dernier, explique ce quotidien.
Tribune pointe le non-respect des horaires de démarrage des grands combats de lutte, lesquels sont souvent suivis d’actes de vandalisme, d’agressions et de destructions de biens publics. La police, en conséquence, « décide d’arrêter, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats [de lutte] », signale Vox Populi.
« La police ‘quitte’ l’arène », renchérit à ce sujet le quotidien Les Echos, en évoquant à son tour des violences »avant, pendant et après les combats de lutte ». »Plus de couverture sécuritaire, plus de combat de lutte », lit-on à propos à la une du quotidien Libération.
Le journal Le Quotidien s’intéresse plutôt à l’exploitation du gisement de gaz dénommé Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière avec la Mauritanie et développé par le britannique BP, avec l’américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen (Société Pétrolière du Sénégal).
« Le Premier ministre a indiqué hier [mardi] que l’ancien régime avait pris l’option de ‘liquéfier presque tout ce gaz là et de l’exporter, en nous laissant dans une situation [incitant] à continuer à importer des hydrocarbures pour alimenter nos centrales’. Une option que son régime ne va pas suivre », écrit ce quotidien. Mais, selon Le Quotidien, « les données de la politique énergétique du temps de Macky Sall ne donnent pas raison à Ousmane Sonko ».
Sud Quotidien traite des »vagues de licenciements » dans certaines entreprises et agences, « avec l’activation de plans sociaux dans certains cas. Ce qui met en péril l’avenir des travailleurs dans un contexte difficile ». Le journal cite le cas du Grand Théâtre national, du Port autonome de Dakar et du ministère de l’Energie.
UNE ADAPTATION THEATRALE DE L'AVENTURE AMBIGÜE AU MENU
Célébration des 60 ans du Théâtre national Daniel Sorano - La Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano s’associe à l’Association Globe pour présenter une adaptation théâtrale du roman L’Aventure Ambigüe de Cheikh Hamidou Kane.
La Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano s’associe à l’Association Globe pour présenter une adaptation théâtrale du roman L’Aventure Ambigüe de Cheikh Hamidou Kane. Cette pièce, qui explore avec subtilité les questions d’identité et de migration, sera jouée le 8 mars 2025 dans la salle du Théâtre national Daniel Sorano, à l’occasion des 60 ans de cette institution culturelle emblématique.
L’Aventure Ambigüe, considéré comme un classique de la littérature sénégalaise et africaine, retrace le parcours initiatique de Samba Diallo, un jeune Sénégalais tiraillé entre l’héritage traditionnel de son pays, le pays des Diallobés, et les attraits de la modernité occidentale. Ce roman, qui aborde des thèmes universels tels que la quête d’identité, le choc des cultures et la migration, a été salué pour sa profondeur et sa finesse d’analyse.
Cheikh Hamidou Kane, l’auteur du roman, a exprimé sa joie de voir son œuvre adaptée pour la scène. Cette adaptation théâtrale promet de redonner vie à ce texte fondateur, tout en offrant une réflexion contemporaine sur les défis culturels et identitaires auxquels sont confrontées les sociétés africaines et occidentales. La représentation de L’Aventure Ambigüe s’inscrit dans le cadre de la célébration des 60 ans du Théâtre national Daniel Sorano, un lieu phare de la culture sénégalaise. Cet événement est également l’occasion de mettre en lumière les relations culturelles entre Dakar et le nord du Sénégal, ainsi qu’entre le Sénégal et la France, dans le cadre d’un programme de valorisation du patrimoine immatériel de la Vallée du Fleuve et de développement par la culture.
La troupe de théâtre s’est rendue dans le Fouta, région natale de Cheikh Hamidou Kane, pour s’imprégner de l’esprit du roman et mieux comprendre le terroir qui a inspiré l’auteur. Cette immersion a permis aux comédiens et au metteur en scène de donner une dimension authentique et profondément ancrée dans la réalité sénégalaise à cette adaptation.
NOUS DEVONS TRAVAILLER POUR CES 5 PROCHAINES ANNEES A CE QUE LE SENEGAL PARTICIPE A TOUTES LES CAN ET COUPE DU MONDE
D’après Mayacine Mar, Directeur Technique National de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), le Sénégal est l’un des cinq pays sélectionnés par la FIFA dans le cadre de son projet pilote de programme de développement des talents (TDS).
Le Sénégal est l’un des cinq pays sélectionnés par la FIFA dans le cadre de son projet pilote de programme de développement des talents (TDS). Un séminaire de deux jours sur le ‘’système d’académies’’ de la Fédération internationale de football (FIFA) a démarré cet effet depuis hier, à Dakar. Après une analyse approfondie du football sénégalais entre 2021 et 2023, le pays entre désormais dans une phase d’accompagnement et de structuration visant à optimiser la formation des jeunes talents.
D’après Mayacine Mar, Directeur Technique National (DTN) de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), ce projet s’appuie sur les conclusions d’une étude approfondie menée parla FIFA sur le football local, la formation des entraîneurs, les académies, les talents et les compétitions de jeunes. À l’issue de cette analyse, cinq pays ont été sélectionnés dans le monde, dont le Sénégal et le Maroc pour l’Afrique, ainsi que trois pays dans d’autres continents. L’objectif principal est d’accompagner et structurer les académies pour en faire des pôles d’excellence capables de produire des joueurs de haut niveau. “Nous devons gagner des Coupes du Monde, aussi bien en seniors qu’en petites catégories, et cela passe par une formation adaptée”, explique Mayacine Mar. « Les académies jouent un rôle clé dans ce processus, car, elles offrent des infrastructures modernes, un suivi éducatif et médical, ainsi qu’un encadrement technique de qualité ». L’un des axes forts du projet est l’amélioration de la compétitivité des joueurs, aussi bien à travers le financement des compétitions que par le renforcement de la qualité de la formation des éducateurs. La FIFA prévoit également de structurer et d’améliorer les académies existantes afin que certaines d’entre elles puissent être labellisées FIFA, devenant ainsi des académies internationales de référence. Dans cette optique, il est primordial de définir clairement ce qu’est une académie et de mettre en place un système de catégorisation adapté au Sénégal. Le séminaire permettra aux acteurs du football sénégalais d’échanger sur cette question cruciale.
VERS UNE STRUCTURATION ET VISION COMMUNE SUR L’IDENTITÉ DE JEU SÉNÉGALAISE ET COMPÉTITION DES JEUNES
Outre la formation, la structuration des compétitions est un enjeu majeur. A l’issue des échanges, la DTN souhait établir un cadre clair pour les compétitions entre académies, en déterminant les catégories d’âge les plus stratégiques. « Il y a aussi l’aspect compétition. Que faut-il faire pour mettre en place comme tournoi entre les académies ? Sur quel format U13, U14, U15 ou U16 ? Sachant aujourd’hui que la Coupe du Monde se jouera tous les 4 ans donc la Coupe d’Afrique, notre priorité est de travailler sur les U14 et U16 pour avoir une relève et être prêt chaque année. On échangera avec les académies pour connaitre les priorités. Nous devons travailler pour ces 5 prochaines années à ce que le Sénégal participe à toutes les CAN et la Coupe du Monde. C’est possible parce que nous avons les joueurs, les formations, et les structures de qualité » a souligné le patron des techniciens du football sénégalais
L’un des défis de la DTN est de créer une synergie entre la Fédération et les académies afin d’établir un programme de formation commun. “Nous devons travailler ensemble, entraîneurs, directeurs d’académies et la DTN, pour définir une identité de jeu propre au Sénégal. Quel type de joueur voulonsnous former ? Quel est notre ADN footballistique ?”, s’interroge le DTN qui en fait un débat prioritaire dans les échanges lors du séminaire. L’idée est de bâtir une philosophie de jeu cohérente et uniforme, qui permettra aux jeunes joueurs sénégalais de s’intégrer plus facilement dans les équipes nationales et de rivaliser avec les meilleures nations du monde.
L’INTÉGRATION DU FOOTBALL FÉMININ DANS LES ACADÉMIES
Le projet de la FIFA ne concerne pas uniquement le football masculin. La FSF souhaite également favoriser le développement du football féminin en intégrant des équipes féminines dans les académies, à l’image de Dakar Sacré-Cœur. “Si nous appliquons aux filles les mêmes méthodes qu’aux U15 et U17 garçons, nous pourrons assurer une relève compétitive pour les futures compétitions”, affirme Mayacine Mar.
Grâce au soutien de la FIFA, le Sénégal dispose aujourd’hui d’un cadre stratégique clair pour renforcer son football de formation. Ce projet ambitieux, basé sur l’amélioration des académies, la structuration des compétitions et la définition d’une identité de jeu nationale, pourrait faire du pays une référence en matière de développement des jeunes talents. L’objectif ultime est d’assurer une présence constante du Sénégal sur la scène internationale, tant en catégories jeunes qu’en seniors.
(AVEC WIWSPORT.COM)
L’AFFAIRISME D’ETAT, C’EST TERMINÉ
Ousmane Sonko avertit le secteur privé. Que les rentiers du secteur privé sénégalais se le tiennent pour dit
Que les rentiers du secteur privé sénégalais se le tiennent pour dit. Le Premier ministre, Ousmane Sonko qui plaide pour le patriotisme économique, avec l’adoption prochaine d’une loi visant à promouvoir et à protéger l’économie nationale, a déclaré que « l’affairisme d’état, c’est terminé ! »
«L affairisme d’Etat, c’est terminé dans ce pays ! », tonne le Premier ministre, Ousmane Sonko qui présidait hier, mardi 18 février la cérémonie d’ouverture la 4eme édition du forum de la Pme sénégalaise placé sous le thème : « Pme et innovations, leviers de souveraineté »
Et le chef du gouvernement de poursuivre : « Nous soutiendrons tous les acteurs privés qui veulent travailler honnêtement et sérieusement. Nous combattrons et nous mettrons fin aux pratiques que nous avons retrouvées ici. Une bonne partie de ce secteur privé s’enrichissait à coup de surfacturation de marchés gracieusement accordés en accointance avec les pouvoirs publics »
« Le vrai secteur privé, celui qui sait entreprendre et qui veut entreprendre dans la rigueur et le patriotisme aura tout le soutien de l’État », prévient-il.
Il faut noter que le gouvernement, sous la direction et les orientations du Président de la République, a déjà travaillé à élaborer le projet de loi sur le patriotisme économique qui sera incessamment soumis à l’Assemblée nationale pour mieux protéger et mieux promouvoir notre économie. C’est ce qu’a fait savoir le Premier ministre Ousmane Sonko qui présidait hier, mardi 18 février le forum surla Pme sénégalaise. « Nous sommes à l’ère du patriotisme. Le patriotisme est le moteur qui cimente et qui fait fonctionner toutes les nations et tous les États. Qu’il soit revendiqué ou pas, chaque pays, chaque État a pour mission principalement de promouvoir et de travailler à ses intérêts et les intérêts de son peuple. Le patriotisme se différencie du nationalisme puisse qu’il n’est pas exclusif. Il peut se décliner sous plusieurs formes parmi lesquelles le patriotisme économique », indique-t-il
Selon lui, le secteur privé national ne doit pas être un figurant. « Il nous faut travailler à capter les investissements venant de partout, mais qui implique fondamentalement notre secteur privé. Il faut aussi que ce secteur privé se hisse à la hauteur des attentes », a laissé entendre le Premier ministre.
Par ailleurs, Ousmane Sonko met en garde les acteurs sur certaines pratiques « malsaines » qui, selon lui, se faisaient avant l’accession du nouveau régime au pouvoir.
RÉPLIQUE DE ADAMA LAM DU CNES : « NOUS NE SOMMES PAS DE PETITS BRAS »
De son coté, Adama Lam, président de la confédération nationale des employeurs du Sénégal a invité l’Etat à changer de méthode et d’approche par rapport à sa collaboration avec le privé national. « Il faut que les méthodes changent. Il faut que l’approche et la perception que nous avons du secteur privé particulièrement le secteur privé local changent profondément. Nous ne sommes pas de petits bras. Nous avons individuellement de petits moyens mais réunis, nous pouvons soulever des montagnes. Il faudrait que l’on mette la personne à la bonne place et qu’on essaie d’arrêter définitivement cet affairisme qui a gangrénée notre pays et qui nous a précipité au bord du gouffre », lance-t-il.
DEVELOPPEMENTDES PME-PMI - Le Premier ministre annonce des réformes
Le Premier ministre, Ousmane Sonko a présidé hier, mardi 18 février la cérémonie d’ouverture la 4eme édition du forum de la Pme sénégalaise qui est placé sous le thème : « Pme et innovations, leviers de souveraineté ». A cette occasion, il a annoncé que des réformes nécessaires seront engagées par le gouvernement pour améliorer la gouvernance du secteur et le climat des affaires.
Les réformes nécessaires seront engagées pour améliorer la gouvernance du secteur et l’environnement des affaires. L’annonce a été faite par le Premier ministre, Ousmane Sonko qui présidait hier, mardi18févrierla cérémonie d’ouverture la 4eme édition du forum de la Pme sénégalaise. Selon lui, ces réformes consistent à rendre accessibles les facteurs de productions, à mettre en place des mesures d’incitations fiscales plus adaptées et à renforcer la politique du contenu local en vue de favoriser le développement de nos entreprises.
Le gouvernement s’engage ainsi pour la mise en œuvre accélérée des programmes de financements massifs et sécurisé des Pme-Pmi dont l’objectif est de porter l’encours crédit accordé par les institutions financières au Pme-Pme de 600 milliards en 2024 à 3000 milliards Fcfa en 2028.
Par ailleurs, Ousmane Sonko s’est réjoui de la signature dans le cadre de ce programme du pacte de financement de 1000 milliards destinés à financer les Pme-Pmi pour cette année 2025. Il invite donc toutes les parties signataires du pacte de financements au respect des engagements souscrits pour que les 1000 milliards annoncés soient effectivement décaissés au profit des Pme-Pmi et soient surtout judicieusement utilisés en faveur de l’économie. Le Premier ministre a salué la pertinence du thème de cette édition : « Pme et innovation, leviers de souveraineté » qui est parfaitement lié avec es enjeux de l’heure et l’agenda national de transformation
« L’innovation est un moyen de renforcer la compétitivité de notre économie. Les Pme-Pmi, en particulier, celles qui investissent dans la recherche et le développement peuvent contribuer à des avancées technologiques significatives en collaborant avec les institutions académiques et les centres de recherche. Elles peuvent développer des innovations qui améliorent non seulement les produits mais renforcent également les capacités technologiques du pays », soutient-il.
Cependant, il a souligné la nécessité pour le Sénégal d’aller plus loin en définissant les standards qui correspondent à nos aspirations en labellisant le made in Sénégal.
Le Premier Ministre a réaffirmé la disponibilité du Gouvernement à demeurer aux cotés des entrepreneurs pourles accompagner et les apporter des solutions nécessaires afin qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans la transformation systémique de notre cher Sénégal.
LES TRAVAILLEURS EN SURSIS
Grand Théâtre national, Port autonome de Dakar, ministère de l’Energie…, les licenciements se multiplient depuis quelques mois au Sénégal, avec l’activation de plans sociaux dans certains cas
La crise sociale s’accentue au Sénégal. Grand Théâtre national, Port autonome de Dakar, ministère de l’Energie…, les licenciements se multiplient depuis quelques mois au Sénégal, dans certains cas avec l’activation de plans sociaux. Ce qui met en péril l’avenir des travailleurs dans un contexte de vie difficile.
Alors que le coût de la vie devient de plus en plus cher au Sénégal, la situation économique et sociale risque de s’aggraver face à la perte d’emplois. Pour cause, depuis quelques mois, les vagues de licenciements se multiplient dans plusieurs structures particulièrement publiques. Pour des motifs économiques, structurels, politiques ou encore en raison des contrats arrivés à termes, elles sont en tout cas loin d’être bien accueillies. La dernière en date concerne des travailleurs du Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose.Dans une note, l’établissement évoque de « sérieux problèmes organisationnels et structurels» mais aussi des « raisons économiques très difficiles pour la structure ». Cette séparation avec les travailleurs intervient après le rejet de l’offre faite pour un départ négocié. Au Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience, on parle de dix travailleurs licenciés, parmi lesquels des titulaires de contrat à durée indéterminée. Au Port autonome de Dakar (Pad), la vague de licenciements y est intervenue depuis la fin de l’année. Des centaines de travailleurs ont été remerciées par la Direction générale.
«Ce sont plus de 700 jeunes qui ont été renvoyés. Ce qui se passe au Port de Dakar est un drame social. En réalité, ce ne sont pas 700, mais 781 personnes qui se retrouvent actuellement sans emploi», a précisé représentant du syndicat des agents du PAD Abdoul Ndiaye vendredi dernier, lors du grand rassemblement des centrales syndicales. Autre structure qui a mis fin à sa collaboration avec certains de ses travailleurs, c’est bien sûr le Fonds de Garantie d’Investissement Prioritaire (Fongip).
Au ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, 44 agents ont été licenciés en octobre dernier. « Il s’agit d’un problème de finances. Mes prédécesseurs ont signé des contrats avec des personnes qui, pour les payer, ont eu recours à un fonds dénommé caisse d’avance pour payer ces agents alors que ce fonds était destiné à autre chose. Pour les 298 personnes qui ont été recrutées, leurs salaires en 2023 étaient estimés à 1, 052 milliard FCFA. Ce qui signifie qu’on a dépassé le fonds de la caisse d’avance et pour payer le reste des 234 millions, ils sont allés puiser un autre fonds », avait expliqué le ministre de l’Energie, du Pétrole et des mines, Birame Soulèye Diop.
Toujours dans le cadre du départ des agents, dans d’autres structures publiques, il est proposé un plan social aux agents. C’est le cas par exemple de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et à l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser). Ce n’est pas seulement le secteur formel qui est impacté. Depuis la suspension des travaux de construction dans les régions de Dakar et de Thiès, par exemple, par les nouvelles autorités, une crise sociale s’installe. Des milliers d’ouvriers, maçons, ferrailleurs et manœuvres, majoritairement issus du secteur informel, se retrouvent sans emploi. Faute de revenus, ces travailleurs peinent à subvenir aux besoins de leurs familles, aggravant la précarité dans les foyers. Certains tentent de se reconvertir dans d’autres activités, tandis que d’autres s’endettent pour survivre. L’arrêt brutal des chantiers impacte aussi les commerces liés au secteur, comme les vendeurs de matériaux et les transporteurs de sable et de ciment.
De leur côté, les promoteurs immobiliers et les propriétaires de chantiers en arrêt expriment leurs inquiétudes face aux pertes économiques. Si la situation perdure, elle pourrait freiner l’ensemble du secteur du bâtiment, moteur de l’économie nationale.Ne dit-on pas « quand le bâtiment va, tout va ? »